Les Gaulois ? Oui, Sarkozy a cent fois raison !... à Taisey comme à Saint-Rémy et Chalon
Je suis, en général, d'un naturel calme, politiquement non engagé, plutôt de droite par tradition, plus proche des gens simples et des travailleurs manuels que des élites imbues d'elles-mêmes, mais là, c'est un peu fort de café. Si j'en crois les apôtres de la bien-pensance, il faudrait arrêter de parler des Gaulois et faire l'éloge de la diversité. Alors là, j'explose.
J'ai connu, enfant, une triste période où il suffisait d'un mot imprudent pour envoyer son père en camp de concentration - un père ardent patriote et aux importantes responsabilités - et voilà qu'il faudrait aujourd'hui que je brûle les sept ouvrages que j'ai écrits sur notre histoire gauloise antique, ainsi que mes 362 articles qu'Agoravox a bien voulu publier. Il faudrait que je cesse d'honorer la mémoire de mes ancêtres paysans qui, chaque génération après chaque génération, se sont usés au travail.
J'ai vécu deux indépendances qui font réfléchir. Je suis resté avec mes harkis jusqu'à ce qu'ils soient rapatriés. Pour l'honneur, j'aurais pris le risque d'être un officier félon. J'ai arrêté ma carrière de saint-cyrien à 25 ans de service pour continuer autrement le combat auquel je crois, la truelle et la plume à la main. Et voici qu'aujourd'hui, je me fais insulter sur Wikipédia parce que je ne souscris pas aux thèses misérables des archéologues du mont Beuvray et de Corent, Vincent Guichard et Matthieu Poux. Voyez les lettres ouvertes que je leur ai adressées et auxquelles ils n'ont pas le courage de répondre. Et même mon journal local me refuse un simple débat alors qu'il s'agit pourtant d'un moment capital de notre histoire : la naissance de notre civilisation au carrefour naturel de la Gaule qu'était alors Chalon-sur-Saône.
Oui, j'approuve à cent pour cent, l'article Figarovox de M. le Maire de Chalon-sur-Saône, Gilles Platret, intitulé "Les Gaulois et la grande querelle de l'héritage" (en date du 21/09/2016).
L'ancien président de la République pose ainsi -et enfin- l'élément central de l'identité française : l'héritage. Et la grande querelle, c'est bien celle-là. Depuis des décennies, la qualité de Français s'est trouvée reléguée, poussée en second rideau par un impératif qui l'écrasait : il ne s'agissait plus de se dire Français, il s'agissait de se revendiquer l'Autre vivant en France. Plus de rechercher l'unité, mais de donner en tout la priorité à la pluralité. Plus de viser l'universalité, mais d'additionner les singularités. Plus de trouver le commun, mais d'encenser le divers. Plus de se trouver comme cousins, mais de se supporter en voisins. Pourtant, dans ses profondeurs, dans cette France qui n'a pas oublié la France, parce qu'elle y reste attachée comme au dernier bien de ceux qui n'ont plus qu'elle, ce primat de la différence n'a eu de cesse de blesser les consciences au point de créer un sentiment d'étrangeté dans le pays natal. Les Gaulois de Nicolas Sarkozy nous ramènent à la France. Il était temps...
Oui, j'approuve à cent pour cent la mise au point de l'ancien président de la République.
Ça veut dire qu'il y a un roman national, que ce roman national ce n'est pas forcément la vérité historique dans son détail mais c'est un roman national peuplé de héros qui ont fait la France, et quand on est fils d'un hongrois ou fils d'un algérien et que vous arrivez en France, on ne vous apprend pas l'histoire de la Hongrie ou de l'Algérie, on vous apprend l'histoire de France !... Le nivellement de la pensée unique sur le droit à la différence ça suffit. Moi je plaide pour le respect d'une communauté nationale, d'une identité nationale et d'une France que nous avons reçus de nos parents et que nous avons l'intention de transmettre à nos enfants.
Honte aux historiens archéologues qui, sur la foi de leurs mauvaises interprétations, prônent une Gaule misérable en bois avant que les Romains lui apportent l'usage de la construction en pierre, ce qui est complètemant faux et absurde.
Voyez mes articles où j'explique le contraire absolu. Voyez mes articles où je mets en évidence, arguments et textes de référence à l'appui, l'extraordinaire patrimoine antique, toujours debout, que les Anciens nous ont légué : lieux de bataille, temples, forteresses, parfois pourris de vétusté... Nous avons là un véritable trésor qui ne demande qu'à être mis en valeur, à la fois pour son intérêt touristique et pour l'emploi. C'est un scandale de ne pas vouloir s'en rendre compte !
Honte à ceux qui dénigrent nos personnages historiques.
Le "dossier Vercingétorix" de M. le professeur Christian Goudineau s’efforce de démolir le personnage historique des textes antiques auquel, depuis Camille Jullian, nous avons cru. Vercingétorix fait piètre figure. Il n’a pas de personnalité, il ne joue qu’un tout petit rôle (page 230). La reddition de Vercingétorix devant César ? Une invention des auteurs anciens ; la fin est nulle, plate (page 328). Après avoir déboulonné la statue de Vercingétorix, le grand patron en histoire gauloise s’en prend ensuite à la Gaule. Il nie tout sentiment gaulois ; il n’y aurait eu que des patriotismes de cités. Les frontières de la Gaule ? Une invention de César (page 238). Corrigeant superbement les témoignages antiques, il affirme : « Dans l’antiquité, la Gaule, ça n’est rien, ça n’existe pas (page 238) ». La maison de Vercingétorix ? Une maison en matériaux périssables (terre et bois) (page 243). Le physique impressionnant du chef arverne ? Une invention de Dion Cassius et de Florus (page 282). Comment fut-il exécuté ? Nous l’ignorons et, à vrai dire, cela importe-t-il ? (page 328). Faisant l’apologie de l’ouvrage, la revue "L’archéologue" (n°53) résume l’idée que se fait l’auteur du héros arverne : un guerrier coupeur de têtes, un paysan élevant des cochons. Tout cela est un tissu de mensonges et d'absurdités.
Notre pays s’appelait autrefois la Gaule. C’était un ensemble de cités prospères mais parfois turbulentes. Chaque cité avait son sénat et chaque ville, son conseil de notables. On y délibérait, preuve d'une démocratie naissante.
Face au futur dictateur - César fut assassiné par la suite, en plein Sénat, par les partisans de la République - un jeune homme se dresse : VERCINGETORIX, un nom qui est fait pour inspirer la terreur (Florus). Son programme politique : « Faire diligence pour rassembler les cités gauloises, et faire ainsi de toute la Gaule un seul conseil où se décideront des accords auxquels tout le monde devra se soumettre (DBG VII, 29) ». Sa motivation : « Si j’ai mené cette guerre (contre l’envahisseur), ce n’est pas pour mes intérêts mais pour la liberté de tous (DBG VII, 89) » (c’est-à-dire pour un idéal de société où tous les hommes, quels qu’ils soient, seront libres). Son père naturel : Celtil, chef des Arvernes, druide suprême de la Gaule. Son père spirituel : Dumnorix, chef de la cavalerie éduenne, qui s’écria avant de mourir, assassiné sur ordre de César : « Je suis un homme libre ! J’appartiens à une cité libre ! (DBG V, 7) ».
Que l’on soit Gaulois de souche, immigré de longue ou de fraîche date, tout le monde s’est posé ou se posera un jour des questions sur l’histoire antique du pays dans lequel il a choisi de vivre. Interrogeant la mémoire de la société dont on a accepté l’éducation, il est bien rare que les citoyens et citoyennes de bon sens n’y trouvent pas, à la racine, des valeurs pour notre temps. Ignorant les technocrates qui planifient dans leurs bureaux obscurs, ces citoyens et citoyennes de bon sens savent bien que ce n’est pas en reniant le passé ni dans de perpétuelles repentances qu’on construit l’avenir et que les peuples ne peuvent survivre que par le rapprochement de tous.
Vercingétorix est le premier homme politique à avoir proclamé le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
Retour à Chalon-sur-Saône.
À M. Perben, ancien maire de Chalon-sur-Saône, personnalité influente auprès de M. Juppé. Monsieur le Ministre, le 28/1/2003, suite à votre intervention, ce dont je vous remercie, M. Aillagon, ministre de la Culture, vous a fait savoir qu’il avait demandé à M. Michel Clément, Directeur de l’architecture et du patrimoine, d’étudier avec la plus grande attention le dossier concernant la localisation de nos anciennes capitales gauloises. Il s'agit de Bibracte et de Gergovie dont je conteste la localisation actuelle. N'ayant pas reçu de réponse de votre part, je m'interroge et ne pense pas être le seul.
Emile Mourey, 17 octobre 2016
Présent article transmis à toutes fins utiles à
M. le Rédacteur en chef du journal de Saône-et-Loire
M. le Président du Grand Chalon
M. le Maire de Chalon-sur-Saône
Mme le Maire de Saint-Rémy
M. le Président de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Chalon-sur-Saône
M. le Président de l'association Saint-Rémy patrimoine
divers
Mon illustration représente, dans une scène d'apocalypse, la forteresse de Cabillodunum, à Taisey. Il n'en subsiste que la tour principale. Sculpture sur marbre. Art gaulois du III ème siècle.
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