Les inégalités sont indispensables dans une société
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La France et les Français ont le don de courir après de faux problèmes ou supposés risques (comme les inégalités en France) et d'omettre de s'attaquer aux vraies difficultés à venir (la banqueroute des régimes sociaux et de l'Etat ex-providence). Ils sont en effet encore nombreux à croire que :
1) Le socialisme ou la gauche auraient des solutions viables et utiles pour bien vivre dans une société postindustrielle, sur une planète comptant bien 9 milliards d'habitants, un planète dont les ressources humaines et technologiques sont quasi-illimitées (à la différence des ressources naturelles).
2) L'Etat serait encore capable et utile pour guider le pays, accompagner ou prendre soin de ses habitants, éduquer les enfants et enfin développer un écosystème environnemental de qualité (cf : Notre dame des Landes)
3) La société française se doit de lutter encore et toujours contre les "inégalités sociales" en multipliant de nouvelles trouvailles et dépenses sociales (déjà parmil les plus élevées du monde)
En France on confond depuis toujours inégalités et injustice
Si la devise de notre pays est bien "liberté, égalité et fraternité" (la trinité laïque et républicaine) ce qui est placé derrière ces trois termes ne fait pas consensus depuis plus de 2 siècles.
Pour les marxistes, fouriériste, guesdiste ou socialistes la liberté n'est pas celle d'entreprendre (de créer des richesses) mais simplement politique (voter librement, élire des représentants). En fait pour les mouvements révolutionnaires de 89 la liberté était aussi (et surtout celle) de ne plus être ponctionné par la noblesse et le clergé via des impôts et taxes confiscatoires mais aussi la liberté du commerce (contre les corporations) des transports (contre les octrois) et du crédit.
C'était une demande conjointe et pressante des Lumières et aussi de la bourgeoisie qui ne voulaient plus de l'ancien régime et de ses ordres qui écrasaient le tiers état sous les charges et impôts.
Ce terme d'égalité (devenu même désormais une ridicule égalité réelle) a été également totalement dénaturé et détourné par les socialistes et les communistes qui l'ont entendu comme un égalitarisme forcené (celui là-même qui fut pratiqué dans les pays ex-communistes et dont le résultat fut à la fois de ruiner les économies et les libertés).
L'égalitarisme tel qu'il est mis en oeuvre actuellement en France a des conséquences délétères sur toute la société
1) Il rend le travail à la fois couteux, rare et conflictuel (trop de règlementations, de contraintes, de rigidités et de bureaucratie nuisent évidemment à l'efficacité) et il provoque ce chômage massif et endémique dont notre pays ne parviendra pas à se débarrasser avec les recettes du XIX ème siècle (et ce code qui fait disparaître le travail)
2) Il tue l'envie et le besoin de réussir et même celui de travailler. Les impôts en France avec un système progressif insensé ont un caractère punitif (ils sont ressentis comme tels par les entrepreneurs). Le signal donné avec ces tranches d'impôts progressifs (outre leur extrême lourdeur et complexité) c'est qu'il ne faut surtout pas gagner trop d'argent sous peine soit de devenir imposable (version ouvrier et employé peu qualifiés) soit sanctionné par l'Etat (version professions libérales ou entrepreneurs) car celui-ci pourra s'octroyer près de 75 % des gains de la personne physique.
3) Il assassine l'école et l'instruction publiques. En prétendant que tout le monde devait avoir un bac (alors qu'on aurait dû favoriser l'éducation tout au long de la vie) on a tué en France le goût d'apprendre, d'étudier, de passer du temps et de l'énergie pour progresser. Contrairement à ce que pensent certains "pédagogues" les jeunes élèves sont très influençables : non seulement ils constatent que ceux qui ne travaillent pas restent dans les classes et continuent leur travail de sape (le "sabotage de classe" prospère dans de nombreux établissements publics) mais les quelques enfants issus de familles courageuses et concernées sont souvent raillés, stipendiés ou même harcelés (des "intellos") par les cancres qui ont désormais tous les droits (les profs pratiquant largement la paix scolaire comme en entreprise on pratique la paix sociale).
4) il fait redescendre l'ascenseur social pour l'ensemble des composantes du pays (car un ascenseur fonctionne toujours dans les 2 sens) :
- les pauvres sont coincés dans un tissu inextricable d'aides sociales et un assistanat qui leur retire à la fois dignité et capacité de se prendre en main
- la classe moyenne est tirée irrésistiblement vers le bas du fait d'une école transformée en garderie et du chômage massif qui touche désormais aussi ses enfants (ce ne sont plus seulement les enfants de pauvres qui chôment en France en 2016)
- les riches ne peuvent plus jouer leur rôle de locomotive financière et sociale dans l'économie : on les a dissuadé année après année d'investir dans les entreprises ou la bourse (les actionnaires sont considérés comme des spoliateurs par ceux qui n'ont jamais travaillé en entreprise), on les encourage par contre à investir dans la rente (obligations d'Etat, assurances vie, immobilier) ou pire encore à s'expatrier (en gardant juste en France un pied à terre) du fait d'un ISF qui autorise toutes les inquisitions fiscales de l'Etat (bien plus grave que le seul paiement cet impôt confiscatoire).
La lutte contre les inégalités et une chimère en France quoi qu'en pense ou écrive ce cher Piketty
Le pensum de Piketty (un livre que personne ou presque n'a lu mais qui trône en bonne place dans les bibliothèques des bobos) a été invalidé par plusieurs études et chercheurs. Pour ces économistes libéraux se trouve parfaitement contredite dans les 3/4 des pays du monde (d'ailleurs le libéralisme actuel a fait tomber le taux mondial d'extrême pauvreté à 10 % des habitants de la terre contre 40 % en 1980 avant la libéralisation des économies).
En France la lutte contre les inégalités est un tel succès que bientôt plus aucune tête pensante et entreprenante ne dépassera dans ce pays : les jeunes entrepreneurs partent à l'étranger dès que leurs affaires prennent de l'extension, les enfants des classes moyennes rêvent d'un travail peinard dans la fonction publique et les laissés pour compte oscillent au gré des rencontre entre la désespérance sociale, les trafics en tout genre ou le djhiad.
Egalitarisme contraint = perte invariable de chance pour toute la société
L'égalitarisme et ses multiples déclinaisons (on aura même eu droit durant ce calamiteux quinquennat à un "ministère de l'égalité réelle") entraîne très logiquement notre pays dans le déclin économique et social, la ruine de ses régimes sociaux (transformés en voiture balai sans moyens) mais aussi la perte de compétitive et d'intelligence sociales qui caractérisent aujourd'hui majoritairement la France (si on enlève les armes, airbus, un peu de luxe et le tourisme nous ne vendons plus grand chose mais sommes par contre les champions de l'importation du travail des autres).
La Gauche n'a rien d'autre à proposer aux Français que des incantations contre les riches ou les inégalités
La Gauche qui se complait dans la quête infinie de l'égalité (réelle) a perdu la partie depuis longtemps dans le monde entier (seules des institutions hors d'âge permettent encore au PS et à certains syndicats agonisant de se maintenir dans le paysage hexagonal).
La Gauche est condamnée (de Macron à Mélenchon) car elle refuse de comprendre que la réalité résiste à ses dogmes et que les hommes pour progresser ont besoin de rêver, de s'élever, de se développer, de se distinguer par leurs qualités humaines ou professionnelles.
Quant aux solutions débiles qui consisterait à ne réserver l'égalité qu'au natifs du pays (et encore) et à rejeter sur les étrangers la responsabilité de nos illusions sociales ce serait bien évidemment un remède pire que le mal, l'assurance de la ruine de la France à moyen terme.
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