Les mômes transgenre et les politiques du même genre
Les mômes transgenre et les politiques du même genre.
Le ministre de l’éducation nationale vient d’annoncer, en substance, que son administration allait donner les moyens aux enseignants de prendre en compte, selon les idées de minorités ayant le vent en poupe, la revendication d’être « transgenre » émise par de jeunes enfants. Les jeunes garçons qui voudraient être une fille, et les petites filles qui regrettent de n’être pas un garçon.
Sous un certain rapport, J.-M. Blanquer ne fait que mettre ne œuvre dans les écoles, ce qui se passe depuis longtemps dans la sphère politique.
Ceux qui, depuis le départ du général de Gaulle, continuent à se dire « gaullistes » au sein de leurs organisations successives ( RPR, UMP, LR) , ont décidé de changer, il y a belle lurette, sinon de sexe, du moins d’idéologie : gouvernement mondial mis juridiquement en œuvre par une série de traités ( Maastricht, Lisbonne, Marrakech, etc …). Et ne voient aucun inconvénient à ce que la France se re- trouve militairement (réintégration dans le commandement intégré de l’OTAN avec N. Sarkozy) sous tutelle américaine.
Ceux qui, continuent à être membre du parti socialiste, se sont également convertis aux mêmes conceptions économiques et institutionnelles ( v. les déclarations initiales de F. Mitterrand, J.-L. Mélenchon et autres sur Maastricht) . En occupant dorénavant leur clientèle électorale avec divers thèmes sociétaux que les gens de « gauche » de jadis auraient rejeté et combattu pour beaucoup d’entre eux.
En attendant que, comme aux Etats-Unis, les chirurgiens soient mis à contribution pour les enfants, le pas de la « transformation » a été franchi au sein de la classe politique.
Des membres du parti socialiste et des membres du parti (lointainement) issu du gaullisme sont allés obtenir de E. Macron, qui un portefeuille ministériel, qui une investiture en vue d’un poste de parlementaire, qui un poste au service de la « mondialisation heureuse ». Dans une France déconnectée de son histoire et de ses traditions.
Ceux qui sont demeurés dans leur parti d’origine ( PS ; LR) sont sur les mêmes positions. Ce qui explique qu’ils n’ont rien à proposer, ni même souvent rien à dire (en dehors des attaques personnelles qui permettent d’éviter le débat sur ces questions et d’occulter ces dernières).
Et ce qui explique aussi probablement que ceux qui annoncent leur candidature aux élections présidentielles de 2022, sont obligés de reporter à plus tard le moment où ils produiront, en fonction de l’actualité et des mouvements d’humeur de la population, leur argumentaire électoral.
Ce qui indique tout bonnement que ces gens essaient, au moins à titre provisoire, de contrôler la distribution des postes à leur profit et à celui de leur cercle. Avec, en cas d’échec, la nécessité de migrer comme leurs prédécesseurs, et de se mettre sous tutelle, pour continuer leur carrière.
Ce n’est pas nouveau.
Mais ce qui est nouveau, c’est qu’une personnalité ( E. Zemmour) , qui ne gagne pas sa vie de l’exercice d’un mandat, qui a fait connaître ses analyses sur la situation de la France sans chercher à ajuster ses convictions au ramassage de voix, qui « s’est fait » avec son intelligence, alors que tel autre candidat a été fabriqué par l’intelligence des autres, a suscité un espoir au sein de la population. Un peu, toutes choses égales, comme cela a été observé en 1958.
Comme en 1958, il fera ( ce qui a commencé) l’objet d’un rejet par les gens du système : lire et écouter à cet égard le type d’argumentaire et les anathèmes venant des ministres d’E. Macron jusqu’aux supporters de J.-L. Mélenchon en passant par ceux émanant des têtes (peu pensantes), mais connues du PS et des LR.
Reste à voir si, comme en 1958, l’élan citoyen sera en 2022 suffisant pour que la classe politique, renouvelée ou reconvertie, soit « obligée » (*) - pour un moment du moins … comme de 1958 à 1969 - de se comporter autrement, sous l’impulsion de celui qui deviendrait en pareil cas, ce qu’on appelle un homme d’Etat.
A suivre.
Marcel-M. MONIN
m. de conf. hon. des universités
(*) v. notre commentaire de la constitution de 1958 : « Textes et documents constitutionnels depuis 1958. Analyses et commentaires ». Dalloz-Armand Colin.
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