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Accueil du site > Tribune Libre > Les trois situations de fin de guerre possibles pour l’Ukraine par (...)

Les trois situations de fin de guerre possibles pour l’Ukraine par l’Histoire

 Il est de la plus haute importance aujourd’hui de s’interroger sur le sens de l’histoire, en particulier ce qu’augure la guerre en Ukraine sur la marche du monde. On enseigne l’histoire à l’école, au collège, au lycée, dans les universités, on suit l’histoire à l’âge adulte par ce qu’écrivent la presse de tout horizon et en toutes langues, ce que montrent les chaînes TV du monde, les médias dans internet, etc. Mais l’histoire de l’humanité la comprend-on réellement ? Force de dire que l’on croit la comprendre seulement, et c’est là que le bât blesse.

C’est parce que l’on ne comprend pas suffisamment l’histoire qu’il y a des malheurs, des tragédies, des guerres. Et c’est peut-être là le sens du destin de l’humanité de ne pas comprendre le sens de son histoire. Ce qui explique comment l’humanité est arrivée dans le tumulte des guerres des siècles passés aux deux guerres mondiales suivies d’innombrables guerres depuis 1945 jusqu’à cette guerre historique de l’Ukraine qui se joue au cœur de l’Europe.

Personne ne pouvait penser qu’une nouvelle guerre allait éclater en Europe ; on pouvait le penser en Afrique, dans le monde arabo-musulman où se trouvent les plus grandes richesses pétrolières du monde, mais pas en Europe. Depuis la guerre au Vietnam, il n’y a pratiquement plus eu de guerre en Asie ; de même, depuis la guerre des Malouines qui a opposé l’Argentine au Royaume-Uni, il n’y a plus eu de guerre en Amérique du Sud. En Amérique du Nord, n’en parlons pas, bien mieux, il y a eu l’ALENA qui unit les États-Unis au Canada et au Mexique dans une zone de libre-échange sous-continentale. Et qui sait cette zone de libre-échange s’élargira à l’Amérique centrale et du Sud, devenant un jour une zone de libre-échange continentale.

De même en Europe où s’est construite l’Union européenne des 28, elle est aujourd’hui à 27 avec la sortie du Royaume-Uni, mais ce n’est qu’un accident de l’histoire qui peut se résorber et revenir à 28 et plus. Et même quand toute l’Europe sera unie, et il faut dire totalement unie, le mouvement unitaire de l’Europe va déborder le continent européen et s’attaquer au continent africain, les premiers pays à y entrer, ce sont les pays du Maghreb.

Se rappeler feu le roi Hassan II du Maroc qui a voulu entrer dans l’Europe des Neuf ; sa demande d’adhésion aux Communautés européennes, déposée lors du Conseil européen des 25 et 26 juin 1984 à Fontainebleau, fut rejetée, trois ans après, en 1987. Il faut le dire, le roi du Maroc dans sa demande a été prémonitoire, le peuple marocain est un peuple comme tout peuple, il a à donner et à recevoir, il enrichira le Vieux Continent ; il en va de même pour tous les pays maghrébins.

Surtout ce que l’on doit savoir, c’est l’Histoire qui lui a dicté sa demande, sauf que l’Europe n’était pas prête « historiquement ». Mais l’Histoire parlera lorsque tout sera prêt à un horizon pas très lointain, quand elle aura fermé totalement le continent européen, elle s’attaquera fatalement aux peuples maghrébins qui maîtrisent dans une grande mesure les langues européennes. Et cela entre dans le nouvel état du monde.

Rien n’est impossible à l’Histoire puisque c’est elle qui construit jour après jour, mois après mois, années après années, siècle après siècle, l’humanité. L’histoire pour les historiens est une suite, une succession d’événements, pour l’herméneuticien, elle est bien plus qu’une suite d’événements historiques ; « Elle est l’histoire après le premier homme venu sur la Terre, elle sera la fin de l’histoire après le dernier homme sur la Terre. »

Ce qu’il faut souligner, c’est l’Histoire qui règle la marche de l’humanité, c’est elle qui fait l’humanité. L’Histoire se différentie de l’histoire tout court. Aujourd’hui, par exemple, elle nous témoigne que les seules guerres que l’on constate encore sont celles qui se jouent au Moyen-Orient et en Afrique. Elle nous dit encore que même les guerres entre nations dans ces deux régions du monde, en retard par rapport aux autres régions qui sont plus avancées, faut-il préciser « historiquement », sont de plus en plus rarissimes. C’est dire le progrès de l’Histoire dans ce qu’elle a fait et obtenu pour l’Afrique et le Moyen-Orient.

Si le terrorisme y sévit dans ces régions, c’est parce qu’il est dû à la mal vie, à la pauvreté de leurs populations, très peu de perspectives pour leurs populations, de plus ces pays sont devenus des enjeux pour les grandes puissances, en regard de leurs richesses fossiles en matières premières. Le terrorisme s’explique, il n’est pas venu du néant, c’est simplement en regard de ses richesses convoitées ; le terrorisme est sponsorisé en sous-main par les grandes puissances. Une puissance veut damer le pion à une autre puissance en y provoquant la terreur, l’instabilité politique, la chute économique dans ces pays.

Les sous-sols des pays d’Afrique regorgent de divers métaux (or, fer, cuivre, aluminium, platine, chrome, etc.) et d’hydrocarbures (pétrole, gaz naturel). Leurs richesses estimées, à l’échelle mondiale, représentent 40% des réserves d’or, 30% des réserves de minerais et 12% des réserves de pétrole.

On comprend donc les guerres qui se jouent au Moyen-Orient et en Afrique, et cela est dû essentiellement au retard technologique de leurs industries, de leur agriculture, de leurs institutions, de leur dépendance économique des autres puissances en particulier de l’Occident, sur le plan monétaire, financier et économique. Les principes démocratiques sont très peu appliqués, et cela se comprend, ces pays n’ont que quelque 60 à 70 ans d’existence. C’est très peu comparativement aux pays d’Europe qui ont des siècles d’existence.

Les États-Unis qui étaient une colonie britannique n’ont proclamé leur indépendance qu’en 1776, ils n’étaient que 13 colonies – Virginie, Massachusetts, New Hampshire, Maryland, Connecticut, Rhode Island, Delaware, Caroline du Nord, Caroline du Sud, New Jersey, New York, Pennsylvanie, Géorgie. Force de dire que s’ils sont devenus ensuite une république fédérale composée de 50 États, les États-Unis qui n’ont que 247 ans d’existence constituent la première puissance du monde, depuis 78 ans.

Ceci pour dire que l’Afrique comme le Moyen-Orient ne seront pas reconnaissables dans 200 ans. Ces deux régions sont encore au berceau de l’Histoire, mais l’Histoire se chargera de les développer comme elle a développé les autres nations devenues « nantis » aujourd’hui. Tout ce qui se produit sur terre a ses raisons pour se produire, l’humanité entière ne dépend pas d’elle mais de la distribution qu’opère l’Histoire sur terre.

Sur le plan de la guerre entre les grandes puissances, on ne peut oublier que la situation a changé radicalement avec l’arme atomique. Les grands pays des blocs Est et Ouest, lestées d’arsenaux nucléaires, se neutralisent, aujourd’hui, mutuellement par la crainte réciproque des conséquences d’une guerre nucléaire. En fait, la dissuasion nucléaire évitait aux puissances une confrontation nucléaire, ce qui se traduirait par une destruction mutuelle. Une guerre nucléaire totale pour ces puissances serait selon les experts leur retour à « l’âge de pierre ».

Cependant, il faut revenir à l’Histoire, ce ne sont pas les puissances qui sont devenues des puissances nucléaires, mais les progrès qu’a opérés l’Histoire qui les a transformées en puissances nucléaires. C’est différent, on ne peut dire, dans le sens herméneutique, que l’homme est arrivé à maîtriser l’atome ; ce sont les progrès de la science qui lui sont venus de l’Histoire qui ont fait progresser la pensée humaine jusqu’à arriver à réaliser la première bombe atomique.

Et, à peine construite, que moins d’un mois, cette bombe atomique a été essayée sur des humains. Hiroshima et Nagasaki ont été les malheureux cobayes de cette première guerre nucléaire sur terre. L’essai de cette bombe sur des humains a été, sur un double plan, « nécessaire » d’une part pour montrer à l’humanité entière ce qu’est l’apocalypse sur terre, et d’autre part, elle a mis un terme au dernier conflit qui restait de la Deuxième Guerre mondiale. L’arme atomique a montré ce qu’elle pouvait faire ; elle a fait signer la reddition totale du Japon. Cette arme absolue permise par l’Histoire mettait fin à une ère et ouvrait la voie à une nouvelle ère.

Pour cause, nucléarisé en 1945 et occupé par les États-Unis, le Japon est devenu, après quelques années, un allié de premier plan pour les États-Unis. Sa montée en puissance, le Japon, il la doit totalement à l’Amérique, les États-Unis, sortis vainqueurs avec l’Union soviétique du Deuxième Conflit mondial. Mais le Japon la doit surtout à la guerre de Corée (1950-1953), sans cette guerre, le Japon serait resté un pays occupé sous le joug américain qui lui aurait fait payer cher la guerre qu’il a lancée contre les États-Unis, depuis l'attaque surprise menée par les forces aéronavales japonaises, le 7 décembre 1941, contre la base navale américaine de Pearl Harbor.

Le Japon a donc été sauvé par l’Histoire, et c’est très important de le préciser, avec un nouvel contexte historique sur la Corée, l’Histoire a forcé les États-Unis d’en faire un allié de premier plan en Asie.

Et l’histoire étonne et étonnera toujours, de nation nucléarisée, le Japon s’est hissé au deuxième rang de puissance économique mondiale, après les États-Unis. L’Histoire n’a pas seulement sauvé le Japon mais l’a hissé au-dessus des autres. Comment ? En lui donnant tout ce qui est nécessaire pour être au-dessus des autres ; le Japon, même aidé par les États-Unis, aurait pu être une puissance économique moyenne, non l’Histoire l’a élevé au-dessus des autres comme si l’Histoire a voulu effacer le sacrifice de ses deux villes rasées.

 Certes, aujourd’hui, le Japon a cédé sa place à la Chine, mais il reste néanmoins la troisième puissance économique mondiale.

Il faut aussi ajouter sur l’avènement de la bombe que, sans la bombe atomique, l’histoire n’aurait pas avancé, l’humanité serait restée en grande partie telle quelle. Les États-Unis, par exemple, n’auraient pu arriver à leurs fins, ils n’auraient pu vaincre le Japon. Le Japon, avec ses 100 millions d’habitants, aurait opposé une résistance farouche telle que la situation aurait été extrêmement difficile pour les forces américaines. Les 100 millions de Japonais auraient défendu leur sol contrairement aux sept ou huit porte-avions et leurs flottes et les 2 millions de soldats américains qui vont se trouver en terre hostile, chaque mètre carré serait piégé.

Pire, l’Union soviétique aurait probablement tout fait pour rejeter les États-Unis hors d’Asie. La Chine, venue en rescousse, aurait appuyé cette politique de rejet américain. Rien n’aurait exclu une troisième guerre mondiale, puisque les mêmes causes produisent les mêmes effets, la « recherche de puissance d’un système sur un autre ».

Le Japon, très possible, « aidé » par les puissances opposées à l’Amérique, serait devenu un pays communiste.

Mais l’Histoire qui « fait » l’humanité ne l’a pas entendu ainsi. Elle a agi pour que cela soi, c’est-à-dire un dépassement de l’ère précédente qui a commencé en 1870 avec l’avènement de deux nouvelles nations, l’Allemagne et l’Italie, qui ont perturbé l’ordre européen au point de le faire disparaître après deux Guerres mondiales. Une nouvelle ère de l’histoire de l’humanité était inscrite même dans et par l’Histoire. Ce ne sont pas les puissances qui se sont faites mais l’Histoire qui les a faites.

Après ce préambule assez long mais nécessaire sur l’humanité et l’Histoire, venons à la guerre en Ukraine. Qu’en est-il de cette guerre ? La question se pose pourquoi cette guerre ? Et qu’est-ce qu’elle représente pour l’humanité ? Est-ce que l’humanité est à la veille d’une nouvelle ère ? Pourquoi le dire ? C’est au vu des enjeux qui opposent les deux blocs de puissance, les États-Unis et leurs alliés européens, australiens, japonais…, et la Russie de l’autre qui a aussi des alliés mais se disent neutres. La Chine, la plus grande alliée de la Russie, se dit neutre dans ce conflit mais ne condamne pas l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Et ces deux grands pays, la Russie et la Chine, œuvrent pour changer l’ordre mondial dominé par l’Occident, ils ne le cachent pas, ils le déclarent publiquement.

Forcément la guerre en Ukraine, en considérant tout le branle-bas de combat de l’Occident pour venir en aide à l’Ukraine contre la Russie, et par les conséquences qui vont sortir de ce conflit presque à l’échelle planétaire, va certainement battre les cartes mondiales de puissance ?

Et on l’entend par la déclaration même du président russe : « Dans l’aide massive qu’ils portent à l’Ukraine, les États-Unis et l’Occident sont désormais considérés comme une « menace existentielle » pour la Russie. » Et c’est une réalité au regard des enjeux qui s’y jouent dans la guerre en Ukraine. Cependant, il existe aussi une idée de guerre « existentielle » pour l’Occident. S’il est fondamental de comprendre ce qui motive Vladimir Poutine et ceux qui l’appuient et ce qui motivent l’Ukraine et ses alliés occidentaux, nous avons en fait l’histoire de deux histoires qui se confrontent.

Pour la Russie, l’Ukraine n’est pas seulement une histoire d’alliances militaires, d’expansion occidentale, de menace américaine et de l’OTAN. Si l’expansion de l’Occident a été acceptée pour l’essentiel des pays de l’ex-aire soviétique et des républiques de l’ex-URSS, il n’en est pas de même pour l’Ukraine que la Russie considère comme une ligne de défense extrême, une ligne rouge que l’Occident ne doit pas dépasser. D’autant plus que cette ligne rouge est confortée par un argument de poids, la forte présence de population russophone d’origine russe dans les régions de l’est et du sud-est de l’Ukraine.

Que l’Occident cherche à se projeter, à se défendre, à créer la grande Europe, élargir l’Union européenne à 30, à 32 membres et plus, de même pour l’OTAN, l’objectif visé est d’opposer un front le plus large possible, un front uni, compact pour faire équilibre avec les grandes puissances adverses, la Russie et la Chine. On peut comprendre qu’il est tout à fait légitime qu’un camp se protège du camp adverse, sauf qu’il y a un enjeu de poids, c’est que l’Occident domine toujours le monde et la Russie et la Chine veulent mettre fin à la domination de l’Occident. Et c’est là le problème aujourd’hui dans les rapports Est-Ouest, la guerre froide entre les deux camps persiste.

D’autre part, dans la guerre en Ukraine, il existe en quelque sorte un « paradoxe » de l’Histoire. Il faut rappeler que c’est l’Histoire qui a permis de joindre une forte population russe à l’Est de l’Ukraine, et cela s’est opéré du temps de l’URSS, depuis la proclamation de l’Union soviétique, le 30 décembre 1922. Et l’URSS s’est exécutée, parfois les décideurs croient décider, mais « la décision était déjà prise », et les décideurs ne font que prendre des décisions qui sont en fait « dictées » par l’Histoire. Et c’est ce qui s’est passé dans le cours du renforcement territorial et démographique de l’Ukraine, le siècle précédent.

Si ce renforcement territorial n’avait pas eu lieu pour l’Ukraine, et la présence d’une importante population russe à l’Est de l’Ukraine n’avait pas existé, une telle situation n’aurait pas conféré à la Russie d’arguments politiques pour attaquer l’Ukraine. L’invasion n’aurait pas eu lieu, et l’Ukraine sans les régions réclamées par la Russie aurait certainement été intégrée à l’Union européenne et à l’OTAN, comme le furent les autres pays de l’ex-pacte de Varsovie et des ex-républiques de l’URSS.

Force de dire que la guerre en Ukraine devait être un passage obligé tracé par l’Histoire, et ce paradoxe a une « raison » dans l’Histoire. Et comme, par hasard, la situation qui prévaut dans cette guerre et qu’elle s’est déclenchée à un moment où l’Occident s’est trouvé très affaibli par les guerres.

Combien de guerres l’Occident, en particulier les États-Unis, a mené en Asie, au Moyen-Orient et dans les autres régions du monde ? Il est évident que toutes les guerres qui ont été menée avaient un seul objectif « pérenniser sa dominations sur le monde ». Parmi ses intérêts géostratégiques et économiques vitaux, objet de ses guerres, on peut citer une donnée centrale, « le pétrole du monde arabo-musulman ». C’est le libellé monétaire du pétrole des pays arabes et des pays OPEP qui facturent leurs exportations de pétrole en dollar qui confère au dollar US sa puissance sur le monde.

Cette puissance, par le biais des marchés internationaux, s’étend aux autres grandes monnaies convertibles : l’euro, la livre sterling et le yen » ; le yuan chinois n’a ce privilège que depuis une date récente, en 2016. En clair, c’est l’Occident qui finance pour environ 90% l’économie mondiale, il a un « droit de seigneuriage » unique au monde qui lui permet de répercuter ses déficits commerciaux sur le monde ; il importe plus qu’il n’exporte, des « déficits sans pleurs », selon un économiste français.

Et c’est ce qui explique les guerres en grande partie sans nom qui en fait ont un nom : le « pétrodollar ». Mais aussi combien d’échecs dans cette politique que l’Occident poursuit ? Combien de reculs ? Le dernier recul de l’Occident a été la débâcle militaire en Afghanistan, et le retrait de leurs forces en catastrophe, en 2021. Mais la marche de l’histoire du monde est ainsi, elle est dirigée par l’Histoire qui « sait où doit aller le monde ».

Qu’en sera-t-il aujourd’hui de la guerre en Ukraine ? Une guerre qui se trouve dans l’impasse ; malgré la contre-offensive de l’armée ukrainienne, depuis le 4 juin 2023, qui apporte peu de résultats, la guerre va se poursuivre. C’est inévitable, chaque camp cherchera à vaincre l’autre camp, c’est dans l’ordre des choses dans cette guerre entre humains mus tous par un besoin de puissance. Ni la médiation chinoise, ni indonésienne, ni africaine n’arrivera à dénouer le nœud du conflit, qui est « historique ».

En fait, cette opposition, cette guerre, est l’opposition de deux histoires, l’une occidentale qui a été et devait être ce qu’elle devait devenir et ce qu’elle est aujourd’hui, l’autre russe, de même la chinoise, sont ce qu’elles sont devenues et devaient devenir ce qu’elles sont devenues aujourd’hui. Et c’est l’Histoire qui les a programmés ainsi.

Évidemment Russes, Chinois et Occidentaux ne pourront comprendre cette herméneutique de l’Histoire, une métaphysique qui dépasse les humains mais à laquelle ils y sont tous assujettis. S’ils savaient cette herméneutique, les puissances ne feraient pas de guerre, mais le problème est qu’ils n’avanceraient pas. Donc les puissances ne doivent pas savoir et les philosophes ne doivent pas être écoutés en particulier les herméneuticiens.

Aussi la contre-offensive va se poursuivre. On comprend la fébrilité des puissances européennes et américaine de réarmer à tout prix l’Ukraine, et remplacer les armements (chars, blindés, et autres) et surtout livrer des armements plus performants comme les avions F-16. Une partie importante de ces armements livrés par l’Occident a été déjà détruite par l’armée russe et exhibés comme des trophées sur Internet. Montrant par-là que la contre-offensive de juin 2023 sera un échec.

Le secrétaire général Jens Stoltenberg de l’OTAN ne cesse d’appeler les pays d’Europe à livrer en urgence le matériel militaire à l’Ukraine pour son soutien face à la Russie. Et ces armements seront certainement livrés, l’Occident n’a pas le choix, il y va de son devenir, comme d’ailleurs, la Russie continuera à se battre, il y va tous deux de leur devenir.

La guerre en Ukraine et les deux républiques populaires de la région du Donbass, et celle de Kherson et de Zaporijjia, vont se trouver au centre d’un conflit qui va les dépasser de loin.

En ce moment historique depuis le 24 février 2022, on peut s’interroger sur la guerre en Ukraine si elle n’est pas un conflit de valeurs ? Que l’on constate en Occident la liberté de pensée, d’expression, le pluralisme politique, la liberté de culte, religieuse et autres avancées démocratiques, c’est une réalité, que l’on n’observe pas assez en Russie. Certes la Russie est sortie du moule soviétique qui relève de l’Histoire comme l’Occident est sorti du moule capitaliste, et les deux camps ont été générés par l’Histoire.

Ce ne sont pas les peuples qui se sont faits peuples, mais l’Histoire qui a fait les peuples. Donc dire que l’Occident est en avance sur la Russie sur le plan de la démocratie n’occulte pas que l’Occident est aussi épris de domination, qui est une valeur antidémocratique. Là encore, il y a à redire sur les valeurs en Occident, celui-ci n’hésite pas à pousser, à armer un pays pour lutter contre un autre pays, dusse-t-il être une grande puissance. Alors que normalement, par souci d’équité, l’Occident devait éviter qu’une guerre éclate entre l’Ukraine et la Russie. Qu’il devait prendre en compte les aspirations des populations russophones pour la Russie, des négociations saines et objectives sans arrière-pensées, des compromis étaient possibles, elles auraient évité destructions et pertes humaines.

Mais l’Histoire a agi ainsi, laissant l’Occident et la Russie régler leurs comptes par la guerre, parce qu’ainsi ont été créés les humains. La question centrale qui se pose dans cette guerre qui est dans l’impasse : « Comment se terminera-t-elle la guerre en Ukraine ? »

En herméneuticien, trois situations de fin de guerre apparaissent plausibles, mais il faut prévenir qu’il reviendra et toujours à l’Histoire de trancher. Partant de ce principe indivisible, absolu, souverain, métaphysique, la première vérité qui va sortir de cette guerre, c’est que la guerre en Ukraine qui certainement va se poursuivre, ni la Russie, ni l’Ukraine, ni l’Occident ne lâchera prise.

Pourquoi ils ne lâcheront pas prise, en particulier la Russie et l’Occident ? Pour ces deux camps, il s’agit de leur statut de puissance sur le plan mondial qui se joue dans cette guerre. Pour l’Occident, il défend son hégémonie sur le monde, et cette hégémonie menacée par la Russie est inacceptable, l’Occident fera tout pour annihiler la menace russe.

La Russie se trouve dans la même situation que l’Occident, elle aussi défend son statut de puissance mondiale ; il est hors de question qu’elle perde de cette guerre. Pour les deux camps, une défaite serait un véritable cataclysme pour leur aura dans le monde. Quant à la Chine, elle observe ce qui en ressortira de cette guerre, surtout qu’elle sait qu’elle est appelée à devenir la première puissance économique du monde et qu’elle a un problème avec Taïwan. Un même combat joue donc pour les deux camps, et un observateur en attente.

Et le paradoxe, c’est que c’est en Ukraine que se joue la première joute pour l’avenir de ces deux puissances. Anticipant, il faut s’attendre à d’autres batailles après la guerre en Ukraine à moins que l’Histoire aurait décidé autrement. Aussi étudions les situations possibles qui amèneraient la fin de la guerre en Ukraine.

La première situation qui peut survenir est que l’armée ukrainienne, dans l’impasse, dans l’enlisement, aura de grandes difficultés dans la poursuite de la guerre. L’année 2022, suivie de l’année 2023, suivie encore de l’année 2024, la fatigue, le doute commencerait à gagner les deux camps. La guerre pèse sur le moral des troupes, sur le moral des dirigeants, il apparaît nettement qu’aucun des camps ne va l’emporter. Même si la ligne de front fortifié par le front russe tient toujours et la Russie, engagée désormais dans la guerre, fera tout pour contenir la pression de l’armée ukrainienne soutenue par l’Occident.

Des deux côtés, des bataillons de volontaires d’autres pays vont prêter main forte aux deux armées, ce qui signifie que pour l’Occident, l’aide prêtée à l’Ukraine n’est pas seulement matérielle mais aussi humaine. Ce sera pratiquement une guerre à somme nulle. Mais le temps est contre les deux camps, il peut survenir une situation qui a existé entre 1950 et 1953, lors de la guerre de Corée.

Il faut se rappeler qu’en 1953, la guerre de Corée est devenue une guerre de tranchées, elle est devenue une « guerre statique », aucun camp ne pouvait se prévaloir d’un gain par rapport à l’autre camp. Il n’était pas question pour l’URSS et la Chine comme pour les États-Unis de mettre fin à la guerre, les deux camps jouaient pour l’usure, aucun camp ne reculait. Les enjeux étaient planétaires pour les deux camps.

Une défaite des États-Unis en Corée serait le début du recul américain en Asie ; il ouvrirait voie à des régimes communistes partout en Asie, qui s’étendraient au-delà, en Afrique, en Europe, et dans les autres continents. Et c’est là où l’Histoire a tranché, le maître du Kremlin, Joseph Staline, est mort, le 5 mars 1953, à l’âge de 74 ans. Staline aurait pu vivre encore dix ans et plus, à l’âge de 84 ans et plus. Non, il est mort à l’âge de 74 ans, en clair il devait mourir en l’année 1953. Et tout être humain ne peut savoir sa fin sur terre.

Précisément, moins de quatre mois après sa mort, les négociations de paix ont commencé, le 25 juin 1953. A l’issue, un cessez-le-feu et un armistice est signé le 27 juillet 1953. L’invasion de la Corée du Sud par la Corée du Nord est arrêtée, et mise en place de la Zone coréenne démilitarisée (DMZ).

Qu’il y ait disparition ou non d’une personnalité centrale dans le conflit, un cessez-le-feu et un armistice, comme ce qui s’est passé en Corée, peut jouer en Ukraine, même si les deux camps ne se satisferont pas d’une guerre qui en fait sera « gelée ». Une trêve pour ainsi dire qui fait que la paix ne sera pas définitive, une paix provisoire qui donnera un répit le temps de se réarmer et recommencer la guerre. En clair, la guerre en Ukraine ne sera pas réglée définitivement.

La deuxième situation qui peut survenir, plus le temps s’écoule, plus la guerre devient complexe, les deux camps n’en voient pas la fin. Là aussi, l’enlisement, l’impasse s’installe, la fatigue, le doute prend dans les consciences pour les deux camps. Il peut arriver des risques que la guerre dérape.

Il faut se rappeler les menaces persistantes de bombardements qui pèsent sur la centrale nucléaire de Zaporijjia, l’AIEA n’a pas cessé d’avertir sur le danger qu’un bombardement touche la centrale nucléaire. Comme ce qui s’est passé pour le barrage de Kakhovka, en juin 2023, qui a été détruit et provoqué une inondation de régions entières, avec plusieurs villages sous les eaux, la centrale nucléaire de Zaporijjia pourrait être touchée par un bombardement, et ce que craignait l’AIEA viendrait à se réaliser. Un nouveau Tchernobyl ?

La guerre s’arrêtera-t-elle pour autant ? Rien n’est sûr tant que des négociations fermes entre la Russie et les États-Unis ne viendraient mettre fin au conflit. Si la destruction de la centrale nucléaire est très grave, et les radiations commencent à s’étendre et contaminer la population ukrainienne, celles des pays limitrophes, et donc la Russie, les pays de l’Union européenne frontaliers et l’Ukraine, les États-Unis et la Russie seront forcés logiquement de s’entendre, par des compromis de part et d’autre, pour mettre fin à la guerre.

Si les conséquences des bombardements sur la centrale nucléaire de Zaporijjia sont moins importantes, la guerre se poursuivra, et tout sera possible puisque le tabou sur le nucléaire sera levé. L’emploi d’armes nucléaires deviendra alors possible, non les armes nucléaires tactiques qui risquent d’entraîner une troisième guerre mondiale, mais des armes radiologiques, c’est-à-dire des armes dites « sales » qui sont des armes conventionnelles lestées de déchets nucléaires. Et peu importe le camp qui les utilisera puisque chaque camp va faire retomber la responsabilité sur l’autre. Une guerre radiologique agira comme si une centrale nucléaire a été attaquée, et des radiations avec leurs impacts sur la santé mais aussi psychologiques vont pousser les armées et les populations civiles à faire pression sur leurs gouvernements respectifs pour mettre fin à la guerre.

Une telle situation qui fera entrer le nucléaire dans les combats aboutira certainement à la fin de la guerre, et poussera les États-Unis et la Russie à mettre fin définitivement à la guerre. Des compromis auxquels seront obligés les deux camps pour rapprocher leurs vues et commencer des négociations pour la paix.

Enfin, la troisième situation, les mêmes symptômes, l’enlisement, l’usure, la guerre des tranchées tant pour la Russie que pour l’Ukraine, le temps devient long, il n’est plus salvateur, le doute, les troupes sont harassées surtout celles de l’armée ukrainienne ; l’état-major ukrainien comprend de plus en plus qu’il ne pourra pas refouler l’armée russe à aux frontières de la Russie.

L’Occident et le gouvernement de Kiev comprendront qu’il ne faut pas trop tirer sur la corde, sur l’armée ukrainienne qui est à ses limites, pour la population de l’Ukraine, la guerre lui pèse, elle dure sans presque aucun gain. Et donc ne pas escompter sur une victoire sur la Russie. Le doute gagne les pays d’Europe, la lassitude devient pesante dans cette guerre. Aussi, peut-on dire que de plus en plus le bon sens va prendre le dessus dans les consciences tant pour Kiev et l’Occident que pour Moscou. La guerre étant longue, Kiev comme l’Occident chercheront à ménager l’armée ukrainienne et faire durer la guerre pour épuiser la Russie. Mais tout a une limite.

Ne perdons pas de vue que ce sont les troupes qui vont l’abattoir, champs minés, ligne de front russe fortement fortifiée, chars et artilleries des deux côtés, drones d’attaque des deux côtés, Moscou risque même de déclarer la mobilisation générale. Bref une guerre qui va se terminer par la lassitude dans les deux camps, sans compter les conséquences économiques de part et d’autre. Forcément, ce sera la pression des troupes des deux côtés des belligérants y compris les états-majors respectifs, y compris les nations européennes et la Russie. Le doute va s’installer désormais sur cette guerre, la seule issue qui apparaîtrait logique, c’est d’aller vers la paix, de trouver les compromis possibles mais nécessaires pour mettre fin à la guerre.

Et pour ces trois situations de guerre énoncées pour aller vers la paix, c’est cette dernière en premier qui est la plus proche et la moins dangereuse pour mettre fin au conflit entre l’Ukraine-Occident et la Russie. La seconde situation peut amener à la paix, mais elle est la plus dangereuse parce qu’elle ouvrirait voie à l’« usage indirecte d’armes nucléaires ». La première situation de guerre vers la paix ne fera que « geler » la guerre, qui reprendra à une date ultérieure, signifiant que le conflit Russie-Ukraine-Occident n’est pas réglé.

Que peut-on dire à l’issue de cette présentation de trois situations de guerre qui se dirigeront vers un cessez-le-feu et vers la paix ou vers un armistice qui est provisoire et ne règlera pas la fin définitive de la guerre ?

L’auteur, en herméneuticien, peut dire que, pour qu’une de ces trois situations possibles se réalise, il reviendra à l’Histoire de la réaliser ; il n’y a pas d’autres règlements de la situation que par elle. Pourquoi ? Parce que les décideurs du monde sont égoïstes, ils ne voient que leurs intérêts immédiats, c’est lorsque la situation se dégrade réellement, dangereusement, qu’ils se trouvent forcés de taire ces intérêts et d’aller à la paix. Cependant, ces décideurs ont été conçus ainsi pour que, précisément, par les dissensions entre eux, ils font, à leur insu, avancer l’histoire.

Ce que l’auteur, herméneuticien par sa vision de la marche du monde, peut dire, c’est qu’à la fin de la guerre, l’Ukraine perdra définitivement les quatre régions annexées par la Russie. L’Histoire ne permettra pas qu’après une guerre qui a fait couler beaucoup de sang, provoquer de grandes destructions, que la situation revienne à la case départ.

Une chose certaine arrivera et l’auteur ne parle qu’au nom de sa pensée qui le lui inspire, les quatre régions qu’elles resteront annexées par la Russie ou que la Russie mettra fin à leurs annexions, ces régions auront ce à quoi elles ont aspiré. Leur indépendance et donc leur séparation de l’État d’Ukraine, en fait du régime de Kiev qui n’a pas su les garder, il a préféré la force comme d’ailleurs l’Occident qui l’a soutenu.

Cette fin de guerre en Ukraine ouvrira grand les yeux des décideurs du monde des deux camps ; ils auront beaucoup à apprendre de l’histoire. Au-delà de cette guerre, l’Occident continuera à rayonner sur les autres peuples par les valeurs qu’il véhicule mais en moins l’esprit de domination. Ce sera aux autres peuples de prendre des valeurs de l’Europe ; tout peuple aspire aux grandes valeurs humaines ; légalité de droit pour tous devant la loi, protection contre l’arbitraire et les abus de pouvoir, bref tous les peuples aspirent à ces valeurs démocratiques qui sont d’essence humaine. Comme les peuples d’Europe sont arrivés à ces principes universaux, les autres peuples y arriveront aussi. Une loi du progrès humain qui est éternel par l’Histoire.

 

Medjdoub Hamed
Herméneuticien en Economie mondiale,
Relations internationales et Guerres


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43 réactions à cet article    


  • Samy Levrai samy Levrai 19 juin 2023 17:56

    L’Europe dont tu parles est une construction artificielle américaine, qui comme l’OTAN aura bien du mal à survivre à la branlée que l’Ukraine est en train de se prendre.

    Cette colonie américaine sans aucune souveraineté ( et qui n’a donc rien à voir avec une quelconque democratie ) ne devrait pas être vu comme étant un point à atteindre sauf pour des larbins ou les putes qui en profiteront.

    Si le terrorisme fleuri au moyen Orient c’est aussi parce que les américains donnent des armes , entrainent et financent des organisations comme Al Qaeda.

    Les bombes nucléaires américaines ont été utilisés sur des civils et pas sur des objectifs militaires, elles ne sont pas la raison de la capitulation japonaise ( c’est l’URSS qui a fait capituler le Japon ).

    Le Japon n’est pas un partenaire mais un pays sous occupation militaire sans aucune liberté politique, il s’agit là aussi d’une colonie américaine.

    Je suis désolé pour toi que ton univers soumis semble disparaitre, tu sembles tellement aimer la domination des libérateurs de l’occupation nazi arrivé presque sans combattre quand l’Allemagne était déjà vaincu et exsangue ( et qui occupent encore militairement toute l’europe 80 ans apres... ).

    Les américains , leurs proxis ukro nazis et autres europeens se font botter les fesses, les russes defendent leurs vies et leur pays , les américains leur hégémonie en utilisant de la chair à canon étrangère.

    Les russes sont chez eux et les ricains sont à des milliers de km, les russes ont déjà éliminé plusieurs armées en une année et sont en train de détruire la dernière formée d’armes occidentales à grande vitesse.

    Il n’y aura bientôt plus trop d’hommes ni d’armes à mettre sur le terrain du coté ukrainien... Penses tu qu’un pays comme le Mexique pourrait tenir tête aux USA ? comment peux tu être aussi naïf concernant une défaite possible de la Russie ?

    ET mon gars, coucou , reveil, chez nous tu peux voter pour qui tu veux tu as toujours la même politique qui n’est décidé chez nous... chez nous ont ne fait plus les lois, chez nous ont ne bat plus monnaie, on ne decide plus de la paix et de la guerre,..., chez nous on sert les ultra riches parce que nous sommes des colonies, demander ce statut pour le reste du monde est plutôt vicieux, beurk, beurk, beurk.

    Tu fais trop long en croyant éviter la lecture et passer l’hymne à la soumission impériale sans critique  ?


    • amiaplacidus amiaplacidus 19 juin 2023 18:08

      Cette guerre se terminera, comme toutes les guerres, par un armistice suivi de négociations et d’un traité de paix.

      Je pense, mais je ne suis pas vraiment un expert de géopolitique, que les négociations aboutirons à un démembrement de l’Ukraine actuelle en trois parties :

      1. Reviendront à la Russie, la Crimée, l’est du pays (pour faire simple, le Donbass) et, au sud, un corridor terrestre reliant la Russie à la Crimée, la largeur de ce corridor sera sans doute un point d’achoppement des négociations.
      2. L’ouest du pays, la Galicie, retrouvera ses origines en rejoignant la Pologne. Ce n’est pas pour rien que la Pologne propose, la bouche en cœur, d’envoyer des volontaires polonais « aider » les Ukrainiens à combattre.
      3. L’Ukraine sera limitée au centre de l’Ukraine actuelle, avec Kiev comme capitale.

      Je pense que ce scénario est tout à fait vraisemblable.


      • Gorg Gorg 19 juin 2023 20:18

        @amiaplacidus

        Si je comprends bien, le point 1 de votre scénario reviendrait à rendre à la Russie une partie des territoires qui ont été donnés à l’Ukraine par les dirigeants de l’Union Soviétique...
        Par contre le point 2 est plus épineux... Les frontières orientales et occidentales de la Pologne ayant été déplacées, en 1945, vers l’Ouest par Staline, cette dernière ne devrait-elle pas rendre les territoires Allemands qui lui ont été octroyés en contrepartie... ?


      • Gorg Gorg 19 juin 2023 20:24

        @amiaplacidus

        Je m’explique, lors de la réunification de l’Allemagne, il a été exigé que celle-ci s’engage à ne pas revendiquer auprès de la Pologne la restitution de ces territoire... On pourrait exiger la même chose de la Pologne vis à vis de l’Ukraine...


      • xenozoid Xenozoid 19 juin 2023 20:33

        @Gorg

        impossible, si l’otan veux un free for all, la pologne est dèjá morte avant l’idée


      • xenozoid Xenozoid 19 juin 2023 20:41

        @gorg

        j’espere que tout le monde sait que a cet intant. t , il n’y plus de diplomacy entre la russie et l’ouest et que même avec la diplonatie vous ne saviez rien


      • xenozoid Xenozoid 19 juin 2023 18:17

        il y a une option que personne ne voit

        car personne ne la cherche


        • Hamed 20 juin 2023 13:56

          @Xenozoid

          Très juste. "il y a une option que personne ne voit

          car personne ne la cherche."

          Mais l’option par l’Histoire nous cherche, nous voit et va réaliser notre devenir. Ce personne qui ne la voit pas, c’est parce qu’il ne devait pas voir ni qu’il la cherche qu’elle nous fait réaliser. C’est ainsi la marche de l’Histoire du monde. Elle ne crie pas sur les toits ce que l’humanité va et doit devenir.

          Merci pour les posts qui sont bien pensés


        • Com une outre 19 juin 2023 18:58

          L’histoire n’est responsable de rien, elle ne fait que constater le passé et interpréter les actions humaines liées.

          Je ne suis pas vraiment d’accord sur vos trois évolutions du conflit ukro-russe. Il n’y a qu’une issue, la victoire (déjà effective dans les faits) de la Russie. Partout le monde occidental tire le frein à main tout en prétendant le contraire, personne ne croit à une possible victoire ukrainienne et heureusement pour le monde, j’ajouterai à titre personnel. La preuve : L’Arabie Saoudite accepte les paiements de son pétrole en rials, euros, dollars,..., E. Macron à demandé à l’Afrique du Sud de bien vouloir l’inviter à la prochaine réunion des BRICs (tournage de veste en vue, bientôt ce sera nos amis russes), l’Europe et les US cherchent un remplaçant à Zélinsky, ... tout un ensemble de signes qui montrent que les dés sont jetés. Côté US, le problème va se régler avec le retour des républicains au pouvoir, peu chauds à la poursuite du conflit ukrainien, pompe à milliards de dollars pour un résultat nul. Quant à la Chine, elle n’a pas une position mitigée, elle soutient les russes, comme l’Inde et 75% du monde. Que Zélinsky vienne de refuser même de lire le plan de paix africain ne va pas arranger les relations occidentales avec ce continent.

          Les pays atlantistes jouent la montre en gesticulant ( et massacrant des ukrainiens) et négocieront aux conditions russes ou presque avant de ou pour ne pas se retrouver échec et mat face au reste du monde, en particulier des Brics, de plus en plus nombreux. Il y va de leur survie. Le déclassement prochain est déjà acté, il va falloir sauver ce qui peut l’être.


          • Nicolas36 20 juin 2023 16:09

            @Com une outre
            Texte court mais analyse juste. Effectivement l’histoire n’est pas responsable des événements . Elle sert simplement d’expérience pour ceux qui veulent bien l’étudier. 
            L’affaire Ukrainienne est pliée pour les Occidentaux car il n’existe pas de moyens matériels et de motivation en Europe Occidentale pour aller se frapper les Russes. 
            Il faudrait bien 10 ans d’efforts industriels pour constituer une force crédible et l’UE entre en récession ainsi que les USA. 
            De surcroit les sociétés Occidentales sont ramollies et métissées ce qui ne permet pas de sursaut nationaliste sinon d’utiliser des mercenaires ou des robots pour se battre. 
            On n’y est pas encore. 
            Ce conflit a vu déjà une défaite économique ( les Russes sont en croissance et se passent très bien de l’Occident). 
            Une défaite diplomatique : les BRICS augmentent leurs adhérents, la plupart des pays ne soutiennent pas les Occidentaux. 
            Une défaite financière : la monnaie de réserve Dollar commence à perdre pieds dans les échanges internationaux ce qui implique une baisse de l’influence US. 
            L’Occident se contracte sur lui même et commence à craindre le conflit nucléaire (voir la tentative de rabibocher des USA avec la Chine après l’avoir copieusement menacée et insultée)
            Le signe ne trompe pas : Washington cherche un moyen de se sortir du pétrin dans lequel elle s’est fourrée par l’impéritie des neocons qui ont perdu l’esprit . 
            In fine les USA auront à minima réussi à couper tout les liens entre le Monde Russe et l’UE. Un rapprochement de ce type les effrayaient au plus haut point. 
            Pour le reste il faut attendre le fiasco Ukrainien d’ici la fin de l’Eté. 
            Il reste aux USA à trouver comment sauver la face et peut être la Chine peut jouer le rôle de conciliateur. 
            En tout cas c’est ce qui semble se préciser. 


          • Rodolphe de Gérolstein Twilight Zone 20 juin 2023 09:07

            A quel moment avons-nous vu Poutine faire preuve d’humanité, de sincérité, d’empathie, d’altruisme, d’honneur, d’humilité, de conscience, d’intelligence, de culture, d’imagination  ?...

            À quel moment Poutine a-t-il été un être humain ?
            Détruisons ce monstre et son armée et alors seulement, une sortie de guerre sera négociable.


            • Samy Levrai samy Levrai 20 juin 2023 12:14

              @Twilight Zone
              Je pense qu’une petite bombinette nucléaire sur le coin de la tronche t’aiderait beaucoup pour réfléchir avec autre chose que ton derrière simiesque.
              Tu combats la Russie, redneck, pas Poutine, première puissance nucléaire et meilleure armée du monde, tes fantasmes vont juste te mener au cimetière. 


            • zapfool 20 juin 2023 13:34

              @Twilight Zone

              A quel moment avons-nous vu * faire preuve d’humanité, de sincérité, d’empathie, d’altruisme, d’honneur, d’humilité ...

              Pourriez vous remplacer * par :

              Biden, Obama, Bush, Chirac, Hollande, Sarkozy, Macron, Orban, Netanyahu, Erdogan, Bolsonaro, ....

              Douter de leurs intelligences, cultures ou imaginations respectives me semble très présomptueux.


            • Hamed 20 juin 2023 13:45

              @Twilight Zone

              Ce n’est pas de votre faute de prendre parti pour un camp. Vous êtes ce que vous êtes, vous voyez l’inhumain en l’autre alors que vous ne faîtes que projeter l’inhumanité qui est en vous sur l’autre.

              Essayez de vous comprendre, de comprendre qu’en fait dans vos jugements, ce ne sont que dans l’apparat, l’ostentation de ce que l’on est pas et toutes les mauvaises pensée que l’on sur l’autre ne sont que nos propres pensées que l’on a sur soi.

              N’oubliez pas toute chose négative en soi reste tapi en soi et nous laisse dans l’erreur et loin de soi, alors que l’on voudrait être bien dans l’existence. Bref, bien dans sa peau.

              Merci pour le post.


            • Hamed 20 juin 2023 13:51

              @samy Levrai

              Vous êtes vous combatif, et réellement humain, proche de votre être. Je ne peux que dire que s’il existait une partie de l’humanité suffisante comme vous, il n’y aurait pas de guerre.

              Le problème est que sans conflits humains, sans guerres, le monde n’avancerait pas. Tel est le destin du monde.

              Merci samy Levrai pour tous les posts.


            • Samy Levrai samy Levrai 20 juin 2023 15:15

              Un équilibre est à trouver comme pour tout et quand on l’a il faut le cultiver.

              Aujourd’hui la balance est déséquilibrée, le reste du monde se lève contre le club de blancs d’apartheid dont je fais partie, je trouve cela sain et loin de le combattre je préfèrerais l’accompagner.


            • Yaurrick Yaurrick 20 juin 2023 19:45

              @samy Levrai
              Si l’armée russe est la meilleure armée du monde, comment se fait il que le conflit dure depuis bientôt 18 mois ?


            • stappy 20 juin 2023 20:23

              @Yaurrick
              meilleure armée du monde, comment se fait il que le conflit dure depuis bientôt 18 mois

              Je ne connais presque rien à l’art militaire, mais à lire les âneries de nos généraux, je me suis mis à réfléchir par mes propres moyens.

              Je trouve en effet bizarre la stratégie militaire russe. Nos généraux et chefs d’Etat major ont une explication : ils sont cons, ne savent pas commander, ne sont pas préparés...

              J’en tente une autre, sans sous-estimer les défauts de l’armée russe : c’est une armée entièrement conçue pour la défense (d’un immense territoire) et pas du tout pour la conquête. Donc le carpet bombing à l’américaine, qu’ils n’ont pas exécuté au début du conflit, c’est qu’ils n’ont pas prévu ce type d’attaque. Leur spécialité, c’est les tranchées et l’artillerie. Ce qui va rendre la contre offensive ukrainienne particulièrement douloureuse.


            • Samy Levrai samy Levrai 20 juin 2023 21:50

              @Yaurrick
              Tout dépend des objectifs de guerres, ici c’est la démilitarisation et la dénazification, les russes ont déjà éliminé deux armées ( la première ukrainienne, la deuxième avec du matériel de l’’Europe de l’Est) et est en train de détruire une troisième faite des armes de l’OTAN.
              La dénazification se poursuit elle aussi par l’élimination des néo nazis sur le terrain, cela prend du temps, vu les armes déversées et l’escalade voulue ...
              En fait la Russie a décidé de moudre l’occident qui est, de fait, un cobelligérant, elle va aspirer toute la finance et les armes occidentales, il n’est pas question aujourd’hui d’arrêter cela. 
              La Russie ne peut pas perdre, elle vitrifiera toute tentative hasardeuse, en gros : « face » elle gagne et « pile » nous perdons, un jeu bien stupide je trouve.


            • Samy Levrai samy Levrai 20 juin 2023 21:55

              @Yaurrick
              Tu as vu ce qu’ils ont fait avec 150 000 hommes vs 700 000 pendant je ne sais combien de mois ? comment ils se sont baladés partout ?


            • Com une outre 21 juin 2023 07:29

              @Yaurrick
              Parce que la Russie a besoin de temps pour la vraie guerre qu’elle mène avec ses partenaires, la fin de l’hégémonie économique atlantiste. Et ça marche très bien.


            • AmonBra AmonBra 20 juin 2023 12:18

              [. . .] « l’Occident continuera à rayonner sur les autres peuples par les valeurs qu’il véhicule mais en moins l’esprit de domination. » [. . .] « Ce sera aux autres peuples de prendre des valeurs de l’Europe » [. . .] 

              Hormis le fait de parler de lui à la 3ème personne et d’avoir rien compris aux tenants et aboutissants de ce conflit, l’« Herméneuticien en Economie mondiale » conclut sa longue tartine par une ode au s̶u̶p̶r̶ém̶a̶c̶i̶s̶m̶e̶ complexe de supériorité occidental !!

              Difficile de s’appliquer davantage en matière de « béniouiouisme ». . .


              • Hamed 20 juin 2023 13:23

                @AmonBra

                AmonBra, pourquoi les migrants africains, sud-américains viennent en masse au péril de leurs vies en Occident ? En Europe, aux États-Unis ?

                Vous être trop intelligent ou trop sincère. Pourriez-vous m’expliquer ce phénomène que représente l’attrait de Occident riche pour le reste du monde ?

                Et sans fioritures sinon abstenez-vous si c’est trop compliqué. Merci pour le post


              • Samy Levrai samy Levrai 20 juin 2023 15:53

                @Hamed
                Miroir aux alouettes... ou
                Monde décadent ou plus personne ne travaille, rempli de jouisseurs, le paradis du pigeon à plumer.
                Vaut il mieux être chez les pilleurs ou chez les pillés ?
                c’est marrant de remplacer les bas instincts par des attraits pour la vertu qui n’existe pas.


              • AmonBra AmonBra 20 juin 2023 19:55

                @ Ahmed ou hamid

                Déjà organisé et exploité par le colonisateur, ce « phénomène » ne concerne qu’une infime minorité des anciens colonisés, pas forcément les plus cultivés ni les plus conscientisés, préférant, comme l’a pertinemment précisé samy Levrai, être du coté des pilleurs plutôt que des pillés, en espérant quelques miettes, mais on dirait qu’ils ne sont pas les seuls a croire au miroir pour alouettes. . .


              • Hamed 20 juin 2023 21:56

                @samy Levrai

                Ce que vous dîtes est très pertinent. Cependant l’humanité est ce qu’elle et pourquoi elle est. quant à ce que vous dîtes : « Miroir aux alouettes... ou
                Monde décadent ou plus personne ne travaille, rempli de jouisseurs, le paradis du pigeon à plumer.
                Vaut il mieux être chez les pilleurs ou chez les pillés ? »

                Est-ce la faute aux humains ? Ce « Miroir aux alouettes » est ainsi venu ; il est venu par le progrès du monde. Voler dans l’air, naviguer des mois sous l’eau par des sous-marins nucléaires, raser une ville par une petite bombinette mais nucléaire, est-ce l’homme qui a pondu tout ce progrès ? Certes c’est lui, mais toute la science lui ai venu par son esprit, sa pensée dont l’homme ignore la source.

                Si aujourd’hui, le monde nous paraît décadent, c’est simplement parce que les êtres humains ont aujourd’hui cette capacité de pensée permise par le progrès que nos aïeuls n’avaient pas à leur époque.

                Le monde est très structuré, que plus personne ne travaille, ce ne sont que les riches et ils travaillent à leur manière par les banques, et les milliards qu’ils ont amassés, les autres travaillent selon leur place dans la société. Que le monde soit rempli de jouisseurs, là aussi, c’est le nouveau décor des progrès du monde, avec la TV en couleur et écran plat, les smartphones, le beau sexe qui inonde les médias.

                L’humanité ne s’est pas construite d’elle-même, elle a été construite progressivement. Quant aux pilleurs et les pillés, on n’y peut rien, l’humanité évolue dans un « moule » qui lé dépasse. Si, par exemple, il n’y a pas de pilleurs, et donc pas de mal, de même des pillés et qui ne réagissent pas, et donc pas de mal, il n’y a pas d’humanité.

                L’humanté est un tout. Heureux celui qui a compris l’humanité comment elle est et s’efforce de vivre seulement son humanité en apportant un qqch à l’humanité comme un tout à chacun. 

                Et vous samy Levrai vous êtes dans le vrai en disant : « c’est marrant de remplacer les bas instincts par des attraits pour la vertu qui n’existe pas. » 

                Hélas, ce sont nos congénères, mais en sont-ils conscients ? Je ne le pense pas, notre côté animal, sans doute.

                Merci pour les posts


              • Samy Levrai samy Levrai 20 juin 2023 22:21

                @Hamed
                Je reconnais que l’Europe avec tous ses pays, cultures, langues, histoire est un formidable endroit et qu’elle a contribué au développement de l’Homme, nous parlons de Rome, de la Grèce, de la France, de l’Angleterre, de l’Allemagne, de l’Espagne, du Portugal, des Pays Bas...et jamais d’Europe, il n’y a jamais eu de peuple européen.
                Les pays occupés par le « libérateur » sont devenus des peuples soumis même plus capable de s’imaginer souverains, ils réagissent comme réagissaient les russes pendant la periode soviétique : ils font semblant de nous payer, on fait semblant de travailler...
                c’est aussi le ( la covid, je sais mais je les enquiquine pour être poli) covid et le wokisme qui ont focalisé les gens sur leur nombril et ils se découvrent tous des pets de travers, les hypocondriaques et les pedophiles devenant rois.
                Il y a manipulation médiatique complète ( un lavage de cerveau ) par une oligarchie, il ne s’agit pas de l’humanité ou d’une volonté divine, juste de moyens mis en oeuvre par quelques uns.


              • Samy Levrai samy Levrai 20 juin 2023 22:34

                @Hamed
                Les hommes veulent être femmes mais ne savent pas dire ce qu’est un femme et les femmes hommes, on donne de la viande aux vaches et des croquettes végétariennes au chiens et aux chats, on apprend aux enfants en primaire ce qu’est la sodomie et la fellation, on enferme les gens pour les protéger, on demande aux enfants de mettre des masques sur la bouche, on leur explique qu’ils sont dangereux pour les autres, on apprend aux vieux a avoir peur des enfants, on leur apprend a s’isoler pour crever,... on marche sur la tête du coté de chez moi aujourd’hui, pourquoi vouloir y organiser des courses ?
                A part pour le piller que reste t’il de l’occident qui fasse envie ?


              • Hamed 20 juin 2023 22:37

                @AmonBra

                Je corrige, c’est Hamed

                « Déjà organisé et exploité par le colonisateur », très juste. En revanche, cela concerne la plus grande majorité, sinon AmonBra comment expliquez lEurope et les Etats-Unis, bref l’Occident « riche », et les Africains, les damnés de la terre.

                Quant au « pas forcément les plus cultivés ni les plus conscientisés, préférant, comme l’a pertinemment précisé samy Levrai, être du coté des pilleurs plutôt que des pillés, en espérant quelques miettes, mais on dirait qu’ils ne sont pas les seuls a croire au miroir pour alouettes. . .

                Là, très juste, votre pensée. Le problème est que si l’Occident profite de la faiblesse de l’autre, l’Histoire avec un grand H corrige le tir occidental. Que se passe-t-il alors ? L’Occident se métisse, les millions d’Africains noirs, arabes en Europe, et 70 ou 80 millions d’afroaméricains au Etats-Unis avec Obama devenu président de l’Etat le plus puissant en Occident, au Royaume-Uni, un ex-fils de colonisé indien devenu Premier ministre du Royaume-Uni qui est envahi par les Indiens, des Bangladeshis’,

                Aux Etats-Unis, la vice-présidente Kamala Harris, si Joe Biden venait à mourir deviendrait présidente. Pour la première fois, les Etats-Unis seraient gouvernés par une femme et d’autre part d’origine afro-indo-jamaïcaine. Elle ferme la boucle avec Obama. C’est fini, aux Etats-Unis, républicains ou démocrates, ce sera une lutte pacifique pour le pouvoir entre blancs d’origine européenne et des métis d’origine afro-indo-américaine. Que le meilleur gagne, et la balance va pencher de plus en plus vers les ex-esclaves-colonisés. 

                La roue de l’Histoire de l’Ordre ancien qui tourne vers le nouvel Ordre du monde, »commandé« par l’Histoire.

                La France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-bas, les Etats-Unis qui n’arrivent pas à enfanter la relève risquerait tout autant d’être gouverné, dans 60 ou 80 ans, par des afro-arabo-africains. Il y aura jonction de l’Afrique, de l’Europe et des Etats-Unis, pour ainsi dire la moitié de la Terre.

                Et il n’y aura rien de surprenant, cela se passer comme pour Rischi Sunak, au Royaume-Uni. Et voilà ce que la »colonisation aura fait"

                Voilà, Amonbra, si vous avez des objections... Merci pour les posts. 


              • Lynwec 21 juin 2023 08:06

                @Hamed

                A la première question, la réponse est évidente : ces déplacements massifs sont organisés pour déstabiliser les pays contraints d’accueillir .

                Organisés, la preuve en a été fournie dans la série documentaire « la chute de la Cabale » avec ces fameuses tennis d’un blanc immaculé aux pieds d’une migrante ayant « marché » des dizaines de kilomètres sur des pistes caillouteuses et poussièreuses, ou ces boat people de Méditerranée entassés sur un rafiot qui ne tiendrait pas vingt minutes et censés avoir traversé dedans...

                Organisés car également lucratifs pour les réseaux de passe (autocars en Amérique du Sud, bateaux transporteurs principaux en Méditerranée)

                Ces gens pauvres venant du bout du monde ne pourraient survivre et faire le trajet par eux-mêmes sans organisation d’au-dessus...

                Je vois poindre à l’horizon la question (interdite dans certains cas...)
                « Qui organise ? »

                Qui a intérêt (et l’a clairement annoncé) à ce que les gouvernements nationaux ne fonctionnent pas et démontrent leur incapacité ? Faites votre travail de réflexion ...


              • Hamed 21 juin 2023 10:46

                @Lynwec

                Merci pour cette excellente introspective-rétrospective sur l’extérieur essentiellement l’Occident riche et les migrations du reste du monde pauvre.

                Mon travail de réflexion est simple : « Il faut interroger l’Histoire et si l’Histoire daignerait nous répondre sur ce phénomène inversé aujourd’hui de la »colonisation de l’Occident riche par les ex-colonisés qu’il a colonisés.« 

                L’Histoire qui règle l’humanité ne trompe pas ; elle est juste par essence ; si colonisation il y a eu les siècles passés, c’est que cela relevait de la »Nécessité de la construction d’une humanité viable" ; elle est devenue par le poids des souffrances de part et d’autre ; le problème est que ce n’est pas fini, la situation du monde reste instable ; alors l’Histoire qui règle, qui garantit la marche du monde n’a pas fini le travail qu’elle a commencé depuis la venue du premier homme sur terre.

                Voilà Lynwec, je ne sais pas si vous allez me comprendre ou être d’accord avec moi.

                Merci pour le post.


              • Lynwec 21 juin 2023 11:26

                @Hamed

                Votre parallèle avec la colonisation d’autrefois apporte de l’eau à mon moulin :
                De même que celle-ci n’a pu se faire qu’organisée avec le soutien belliqueux des états pillards, le phénomène inversé dont vous parlez est tout autant organisé .

                Sans structure venant de plus haut, les colons auraient été exterminés suite à leur prédation, ou se seraient dilués dans les peuples locaux en raison du petit nombre arrivant naturellement (mais le vidage des prisons et la publicité offerte aux pauvres dans un Royaume-Uni très inégalitaire ont garni les bateaux de « colons »...), les réfugiés, eux, seraient morts sur les routes ou noyés bien plus tôt et plus souvent, sans soutien médiatique pour faire pleurer dans les chaumières .

                Un vol organisé que la colonisation, y compris les plus récentes (dont il est risqué de parler) pour des migrations tout aussi organisées, jusqu’à la couverture médiatique qui les entoure...


              • Samy Levrai samy Levrai 21 juin 2023 12:47

                @Hamed
                En fait quand tu parles d’Histoire , toi, tu veux dire Dieu.


              • Hamed 21 juin 2023 20:38

                @samy Levrai

                Il faut savoir que tout être humain et son histoire relèvent d’une émanation de Dieu. Et l’Histoire de l’humanité est une émanation de Dieu.

                Mais l’humanité n’est qu’un microcosme de l’univers créé par Dieu sur terre. En clair, nous ne sommes pas si importants pour Dieu puisqu’il y a plus que nous pour Dieu,les galaxies, les soleils, les milliers d’astres, et peut d’autres créés sur d’autres planètes que l’on ne connaît pas.

                Nous ressemblons à une horloge à la fois réglée et déréglée et l’Histoire dont j« énonce qu’elle se charge avec notre »nous réglé et déréglé« , de nous amener à bon port, c’est-à-dire à donner un cours toujours plus élevé du monde.

                Le »nous réglé et déréglé« , vous le devinez, c’est le »bien et le mal" qui fait corps en nous, C’est pourquoi il existe des êtres bons et des êtres très touchés par le mal.

                Et c’est la raison pour laquelle je vous ai situé dans la catégorie des êtres biens. Par analogie, une entreprise, une usine produit des biens, parmi ces biens il existe des biens qui ont beaucoup de défaut. L’humanité, c’est un peu cette production de bien dont la masse est dans le bien, heureusement sinon tout est au rebut, et une petite catégorie dans le mal.

                Merci pour le post, votre question est très pertinente.


              • Hamed 21 juin 2023 20:56

                @Lynwec

                Certes vous avez compris le processus. Mais pourquoi vous dîtes "qu’avec le parallèle avec la colonisation d’autrefois, de même que celle-ci n’a pu se faire qu’organisée avec le soutien belliqueux des états pillards, le phénomène inversé dont vous parlez est tout autant organisé."

                Non, la colonisation d’autrefois était organisée par les États pillards, celle-ci par contre est spontanée, et elle a commencé avec les deux Guerres mondiales.

                C’est une colonisation aujourd’hui pacifique, l’Occident n’enfante plus, dans 60 ou 80 ans, sa population va fortement régressée et ce seront les Noirs et les Arabes africains et des autres régions du monde qui vont de plus en plus être plus nombreux, l’Europe alors va s’africaniser.

                Aujourd’hui, les réfugiés et les noyés n’expriment qu’une sonnette d’alarme, et combien sont encore intégrés dans l’UE, le danger est interne à l’Europe. Sans compter la Chine et l’Inde qui veulent dominer le monde avec leurs 3 milliards de Chinois et Indous.

                Voila Lynwec où en est le monde aujourd’hui et ce qu’il préfigure demain.
                Merci pour le post.


              • @Hamed
                Bonjour..
                "Mais l’humanité n’est qu’un microcosme de l’univers créé par Dieu sur terre.
                En clair, nous ne sommes pas si importants pour Dieu puisqu’il y a plus que nous pour Dieu,les galaxies, les soleils, les milliers d’astres, et peut d’autres créés sur d’autres planètes que l’on ne connaît pas.« 

                C’est bien d’etre réaliste, vous admettez donc ici du moins que »dieu« à d’autres chats à fouetter que s’occupper de nos conneries sur notre micro planete le grain de sable de toutes les plages à k’echelle d’un univers et peut etre moins qu’un des grains de sable ...
                et qu’il a donc au vu des millards de millards d’etoiles de planetes sattellites divers et autres ...
                Il à peut etre d’autres chats à fouetter, en supposant qu’il existe n’ayant pas plus de preuves de mon coté qu’il n’existe pas, que vous de l’autre qu’il existe de maniere certaine y compris pour la creation du point de départ
                 

                 »Nous ressemblons à une horloge à la fois réglée et déréglée et l’Histoire dont j« énonce qu’elle se charge avec notre »nous réglé et déréglé« , de nous amener à bon port, c’est-à-dire à donner un cours toujours plus élevé du monde.« 
                 
                Donc si dieu est occupé et nous ne sommes pas si importants pour lui
                il faudrai enfin sur un point de vue pratique j’entend ou realiste d’un monde rationnel (ici le »rationnel" n’est pas péjoratif mais descriptif de faits) e
                ssayer de ne pas trop dérégler l’horloge, bref un peu pour situer l’humanité enfin de ce qu’il en reste comme le marin en plein millieu de l’ocean, de prendre soin de son gréement histoire de ne compter que sur soi meme ...
                car si il y a une couille dans le bocal il n’est pas dis que l’on peut compter sur une aide exterieure (dieu ici pour l’analogie)
                Comme pour l’hebergement sur une autre planete habitable qui au vu de la techno actuelle est irrealiste
                bonne journée


              • logan 20 juin 2023 12:57

                Alors pour les guerres faudra mieux vous renseigner : 
                Liste de guerres — Wikipédia (wikipedia.org)


                • logan 20 juin 2023 13:10

                  « Ce qu’il faut souligner, c’est l’Histoire qui règle la marche de l’humanité, c’est elle qui fait l’humanité. L’Histoire se différentie de l’histoire tout court. Aujourd’hui, par exemple, elle nous témoigne que les seules guerres que l’on constate encore sont celles qui se jouent au Moyen-Orient et en Afrique. Elle nous dit encore que même les guerres entre nations dans ces deux régions du monde, en retard par rapport aux autres régions qui sont plus avancées, faut-il préciser « historiquement », sont de plus en plus rarissimes. C’est dire le progrès de l’Histoire dans ce qu’elle a fait et obtenu pour l’Afrique et le Moyen-Orient. »

                  Totalement faux. Il n’y a aucun progrès, juste un changement de forme des conflits, et nous voyons qu’ils prennent une nouvelle forme avec la guerre en Ukraine. La France par exemple enchaine les guerres. Ce qui a changé c’est que nous menons des guerres expéditionnaires et donc que notre territoire n’est pas mis en danger ( mis à part par les réactions terroristes ). Et avec la guerre en Ukraine nous nous retrouvons à fournir des armes à un camp.


                  • Hamed 20 juin 2023 13:35

                    @logan

                    Très juste logan, Oui « Totalement faux » et aussi :

                    Oui, il n’y aucun progrès dans l’histoire, oui logan, " juste un changement de forme des conflits, et nous voyons qu’ils prennent une nouvelle forme avec la guerre en Ukraine.« 

                    Vous avez raison dans ce qui est l’humanité tout court, un »monde animal humain" qui réfléchit peu, existant par ce qui doit être sa pensée. Et 99,9999... % sont dans ce cas, et vous avez raison de l’affirmer. Et explique ce pourquoi il y a les tragédies et les guerres

                    Cependant, il existes des êtres humains une infime partie de l’humanité qui se compte par 0,000000000000000000... 0,1 qui ne pense pas comme les autres 99,999... et cela au regard de l’exceptionnalité de la pensée qui ne vise qu’une infime patrie humaine.

                    Voilà logan, merci pour votre post, et vous avez parfaitement raison.


                  • Christophe 20 juin 2023 20:51

                    Bonjour Hamed,

                    Je diverge certainement sur certains points de l’histoire, principalement sur la fin de la guerre américano-japonaise ; l’usage des deux bombes nucléaires n’avaient pour intention de mettre un terme à la guerre, elle était terminée mais pour montrer à l’URSS la puissance militaire des américains afin de les tenir à distance.

                    Par contre oui, cela se terminera sans conteste par une négociation. L’Ukraine aurait pu avoir des atouts si elle était en capacité de renverser la situation mais il s’avère qu’aujourd’hui les choses ne semblent pas aller en ce sens.

                    Est-ce que la Russie est prête à négocier ? L’Ukraine aujourd’hui ne le veut pas mais elle y viendra, elle n’aura pas d’autre choix. La Russie ne fera plus confiance en l’occident avant quelques décennies, voire quelques siècles.

                    D’autre part, ce qui se joue aujourd’hui n’est pas la scission ou non de l’Ukraine, cela est un détail, c’est surtout la fin de l’hégémonie occidentale ; économique avec la Chine, militaire avec la Russie. Les BRICS sont en train de remporter des victoires décisives sur les occidentaux et si nous continuons sur ce chemin, soit nous serons suffisamment intelligents pour prendre le train en marche, soit nous nous arcbouterons sur notre position hégémonique et nous en paierons le prix. Le monde change, il conviendrait d’être intelligent, mais je déplore que nous n’ayons plus de dirigeants politiques suffisamment intelligents.


                    • Samy Levrai samy Levrai 20 juin 2023 21:36

                      @Christophe
                      Il y a François Asselineau et il est naturellement interdit de médias.


                    • GHEDIA Aziz GHEDIA Aziz 20 juin 2023 22:46

                      Article trop long. Donc, honnêtement, je n’ai pas pu aller jusqu’au bout mais je tiens quand même à vous faire une petite remarque. Apparemment, vous êtes sous l’influence de l’ex président français, Nicolas Sarkozy, qui, lors de son fameux discours de Dakar, avait dit que l’Afrique n’était pas entrée dans l’histoire. Je trouve ce jugement de valeur hâtif sachant que le continent africain est bien le berceau de l’humanité.


                      • Hamed 20 juin 2023 23:49

                        @GHEDIA Aziz

                        C’est vrai, l’article est long mais il est surtout complexe. L’auteur montre qu’une herméneutique préside dans la marche de l’histoire.

                        Vous me dîtes, je suis "sous l’influence de l’ex président français, Nicholas Sarkozy, qui, lors de son fameux discours de Dakar, avait dit que l’Afrique n’était pas entrée dans l’histoire. Je trouve ce jugement de valeur hâtif sachant que le continent africain est bien le berceau de l’humanité.« 

                        C’est votre opinion, mais, à mon sens, je n’ai pas traité ce problème, mais le problème de l’issue de la guerre en Ukraine. Et je l’ai fait et je le répète sur un plan herméneutique, une approche qui cherche à aller au-delà des actions humaines dans le sens de ce qui construit la marche du monde. Et, dans la réalité du monde, les décideurs des grandes nations qu’elles soient du camp occidentale que du camp adverse ne se rendent pas compte qu’ils ne ont que ce qui est déjà »trancher« par l’histoire.

                        Par exemple, Vladimir Poutine a poussé à la guerre, dans l’absolu, ce n’est pas lui, mais le contexte géostratégique qui relève de l’Histoire qui a ordonné la guerre, Poutine n’a été qu’un exécutant comme du reste la réponse de l’Occident.

                        Cela étant, venant au discours de Nicholas Sarkozy dont vous dîtes je suis sous influence. Tout d’abord, le président français a raison. »L’Afrique était colonisé pendant plusieurs siècles, et cette Afrique non seulement n’était pas entrée dans l’histoire, mais n’existait pour ainsi dire pas pour les grandes puissances.

                        Et c’est ce qui explique la colonisation des 54 nations africaines ; une bonne partie de ces pays existaient encore à l’état sauvage ; et on comprend comment des Noirs vendaient des Noirs aux blancs et qui étaient acheminés dans les plantations en Amérique du Nord et du Sud. Et Sarkozy n’a dit que ce que tout le monde savait.

                        Et que le continent africain était le berceau de l’humanité, la question se pose : « qui l’a affirmé ? N’est-ce pas les scientifiques européens ? Mais pas les Africains.

                        Donc berceau de l’humanité, les Africains en retard sur tous les plans, et aujourd’hui encore s’entretuent, montrant que la sauvagerie d’antan n’a pas disparu montre simplement que l’Afrique est le continent le plus faible du monde.

                        Un bémol cependant cette situation de guerre incessante en Afrique sous forme de terrorisme que dans le monde arabe est appelé à évoluer dans le bien, ce qui signifie que l’Afrique va certainement réussir. Mais cela demandera quelques décennies. Comment elle évoluera positivement ?

                        Lorsque les pays d’Europe avec la baisse de la natalité, ne vont plus pouvoir inverser la tendance démographique qui sera plus en faveur des ex-africains et arabes colonisés que des Européens de souche. que forcément dans l’Union européenne, plusieurs présidents noirs ou arabes comme ce qui s’est passé avec Obama, ex-président des États-Unis, Kamala Harris, qui pourrait devenir la première femme présidente des États-Unis si Joe Biden meurt, de surcroît,une indo-afro-jamaïcaine, un Rishi Sunak, Premier ministre du Royaume-Uni, et autres évolutions similaires.

                        Et ce que j’énonce n’exprime que ce qui est en puissance dans la marche de l’Histoire. C’est à ce moment là que l’Union européenne pourrait alors, sous l’impulsion de la diversité des dirigeants en Europe, pourrait se transformer en Union afro-européenne, avec une seule monnaie l’ »afro-euro".

                        Et une Union afro-européenne fera face au milliard et demi de Chinois, et l’autre milliard d’Indiens en Asie.

                        Voilà ma vision futuriste, que vous avez provoqué Ghédia et j’ai tenu à vous expliquer qu’il n’y a aucun rapport mis à part que l’Afrique n’est pas entrée encore dans l’histoire, et même aujourd’hui elle n’est pas encore dans l’histoire.

                        Elle est encore en train de naître avec des spasmes horribles dans sa naissance, trop de sang versé inutilement, sans véritables buts stratégiques, elle s’auto-détruit, c’est un peu le déchirement du placenta de l’Afrique et l’Afrique n’y est pour rien dans son destin. C’est ainsi.

                        Merci GHEDIA pour le post.


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