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Accueil du site > Tribune Libre > Livre : pourquoi le « tout numérique » est dangereux

Livre : pourquoi le « tout numérique » est dangereux

Le livre numérique, paraît-il, va faire disparaître le livre papier, ce qui n'est pas sans risques car cela signifie que la connaissance et l'Histoire de l'humanité pourraient perdre tout support physique, et donc tomber entre les mains de gens peu scrupuleux.

 Le numérique littéraire prend de l'ampleur, petit à petit. Il est vrai que les avantages du numérique sont multiples : le format permet de démocratiser l'édition et la vente en ligne de contenus à vocation culturelle, et également de lutter contre la déforestation en faisant disparaître le support papier pour lequel on abat chaque année des centaines de milliers d'arbres. Actuellement les éditeurs, auteurs, distributeurs et autres professionnels du livre occupent le débat pour défendre leurs intérêts, principalement économiques, terrifiés par l'idée de voir leur domaine connaître le même sort que celui de l'industrie musicale avec le téléchargement illégal des mp3.

Le débat est donc purement économique, rassemblant des gens soucieux de préserver leurs marges et les défenseurs d'un business et de son chiffre d'affaire, alors que le problème est peut-être bien plus grave que ça car il touche à la pérennité du savoir de l'humanité, et aux possibilités offertes quant à sa manipulation.
 
La nécessité d'une sauvegarde des connaissances.
 
Le papier n'est pas éternel, il convient donc d'organiser la sauvegarde de ce que nous possédons et pour cela la numérisation semble une bonne solution. C'est ce qu'a entrepris entre autres Google depuis quelques années, permettant de préserver et de mettre à disposition du public des milliers de livres jusque là prisonniers des bibliothèques, avec quelques démêlés judiciaires à la clé tant leur ardeur à numériser avait oublié parfois l'existence des ayants-droit des textes en question.
Malgré ces petites complications, on est obligé de reconnaître que cette opération est nécessaire et justifiée si l'on admet qu'un jour les supports papier dont nous disposons tomberont irrémédiablement en poussière. Mais ce changement brusque des habitudes de publication et d'édition datant du Moyen-Age terrifie beaucoup de monde, comme les professionnels du livre pour les raisons souvent économiques que l'on a déjà évoquées.
 
Le changement fait toujours peur
 
Déjà en 1831, Victor Hugo se désespérait dans le livre cinquième de « Notre Dame de Paris » de l'essor de l'imprimerie, trois siècles auparavant, qui condamnait l'architecture comme moyen de transmission de la connaissance devant l''essor de l'invention de Gutenberg. Il dressait un tableau désespéré des saccages commis en ce début de 19ème siècle sur l'architecture médiévale, à la pioche et au plâtre, détruisant les traces des connaissances de pierre mis à la vue de tous. Le chapitre « Ceci tuera cela » signifiait « le livre tuera l'édifice », « la presse tuera l'église », « l'imprimerie tuera l'architecture ».
On pourrait citer plusieurs passages de ce chapitre éclairé, retraçant avec talent la façon dont les idées sont devenues des pierres pour ensuite devenir des mots. Jusqu'au 15ème siècle, « l'architecture est le plus grand livre de l'humanité », écrit-il, pour développer ensuite : « quand le bagage du genre humain devint si lourd et si confus que la parole, nue et volante, risqua d'en perdre en chemin, on les transcrivit sur le sol de la façon la plus visible, la plus durable et la plus naturelle à la fois. On scella chaque tradition sous un monument ».
Si on ne peut nier les dégâts irréversibles effectués par l'homme sur son patrimoine architectural, par la destruction du passé pour le remplacer par des édifices actuels à l'intérêt parfois discutable, on constatera néanmoins aujourd'hui que le livre a permis l'essor intellectuel de l'humanité en permettant la diffusion des connaissances à qui fait l'effort de s'y intéresser. Et cela vient peut-être d'un fait tout simple : le support physique du livre permet de figer à une date précise la pensée d'un auteur, créant par la même occasion la preuve de la paternité d'un texte.
 
Le livre n'a jamais empêché le plagiat.
 
Malgré l'existence d'un support physique, le livre n'a jamais empêché le plagiat. J'éviterai ici de reprendre les récentes affaires de « copier-coller » maquillées en « hommages » ou « intertextualité » pour montrer que le piratage du travail d'autrui ne date pas d'hier, et est même parfois récompensé par la postérité.
Dans son livre « Les rillettes de Proust », Thierry Maugenest cite le plagiat célèbre commis par Lamartine :
 
« En 1770, dans un recueil intitulé simplement « Poésies », un certain Nicolas Germain Léonard (1744-1793) signait le vers suivant :
« Un seul être me manque et tout est dépeuplé  »
A la même époque, Antoine-Léonard Thomas (1732-1785) écrivait dans son « Ode sur le temps » :
« O Temps ! Suspends ton vol »
Un demi-siècle plus tard, un étrange écho se fait entendre dans les poèmes de Lamartine, sous la plume duquel on retrouve ces vers qui ont fait sa renommée :
« Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ! »(L'Isolement)
« O temps, suspends ton vol ! » (Le Lac)
 
Et la postérité appartient maintenant au plagiaire...
Qu'est-ce qui nous permet d'identifier ce plagiat ? L'existence du livre, support physique indiscutable de l'antériorité. Il fait office de preuve, et ce sont bien les preuves qui risquent de disparaître si le support devient seulement et uniquement numérique.
 
Un exemple récent : le Manuel Scolaire d’Économie Domestique.
 
J'ai choisi un autre exemple récent qui ne sera pas trop polémique, car dénué de politique, et facilement vérifiable.
Vous trouverez le texte qui suit sur différents sites, qu'il n'est pas nécessaire de nommer ici car le texte semble rebondir de forum en forum depuis 2005 sans que personne ne sache vraiment d'où il est sorti. Il s'agit d'un extrait du « Manuel Scolaire d’Économie Domestique » datant de 1960 et servant à l'éducation des jeunes filles de l'époque comme d'une référence pour leur apprendre comment doit se comporter une femme mariée :
 
Faites en sorte que le souper soit prêt : Préparez les choses à l'avance, le soir précédent s'il le faut, afin qu'un délicieux repas l'attende à son retour du travail. C'est une façon de lui faire savoir que vous avez pensé à lui et vous souciez de ses besoins. La plupart des hommes ont faim lorsqu'ils rentrent à la maison et la perspective d'un bon repas fait partie de la nécessaire chaleur d'un accueil.
 
Soyez prête : prenez quinze minutes pour vous reposer afin d'être détendue lorsqu'il rentre. Retouchez votre maquillage, mettez un ruban dans vos cheveux et soyez fraîche et avenante. Il a passé la journée en compagnie de gens surchargés de soucis et de travail. Soyez enjouée et un peu plus intéressante que ces derniers.
 
Rangez le désordre : faites un dernier tour des principales pièces de la maison juste avant que votre mari ne rentre. Rassemblez les livres scolaires, les jouets, les papiers, etc. et passez ensuite un coup de chiffon à poussière sur les tables.
 
Réduisez tous les bruits au minimum : au moment de son arrivée, éliminez tout bruit de machine à laver, séchoir à linge ou aspirateur. Essayez d'encourager les enfants à être calmes. Soyez heureuse de le voir. Accueillez-le avec un chaleureux sourire et montrez de la sincérité dans votre désir de lui plaire.
 
Écoutez-le : il se peut que vous ayez une douzaine de choses importantes à lui dire, mais son arrivée à la maison n'est pas le moment opportun. Laissez-le parler d'abord, souvenez-vous que ses sujets de conversations sont plus importants que les vôtres.
 
Ne l'accueillez pas avec vos plaintes et vos problèmes : ne vous plaignez pas s'il est en retard à la maison pour le souper ou même s'il reste dehors toute la nuit. Considérez ça comme mineur, comparé à ce qu'il a pu endurer pendant la journée. Installez-le confortablement. Proposez-lui de se détendre dans une chaise confortable ou d'aller s'étendre dans la chambre à coucher. Préparez-lui une boisson fraîche ou chaude. Arrangez l'oreiller et proposez-lui d'enlever ses chaussures. Parlez d'une voix douce, apaisante et plaisante. Ne lui posez pas de questions sur ce qu'il a fait et ne remettez jamais en cause son jugement ou son intégrité. Souvenez-vous qu'il est le maître du foyer et qu'en tant que tel, il exercera toujours sa volonté avec justice et honnêteté.
 
Lorsqu'il a fini de souper, débarrassez vite la table et faites la vaisselle. Si votre mari se propose de vous aider, déclinez son offre car il risquerait de se sentir obligé de la répéter par la suite et, après une longue journée de labeur, il n'a nul besoin de travail supplémentaire. Encouragez votre mari à se livrer à ses passe-temps favoris et à se consacrer à ses centres d'intérêt et montrez-vous intéressée sans toutefois donner l'impression d'empiéter sur son domaine. Si vous avez des petits passe-temps vous-même, faites en sorte de ne pas l'ennuyer en lui parlant, car les centres d'intérêts des femmes sont souvent assez insignifiants comparés à ceux des hommes.
 
A la fin de la soirée, rangez la maison afin qu'elle soit prête pour le lendemain matin et pensez à préparer son petit-déjeuner à l'avance. Le petit-déjeuner de votre mari est essentiel s'il doit faire face au monde extérieur de manière positive. Une fois que vous êtes tous les deux retirés dans la chambre à coucher, préparez-vous à vous mettre au lit aussi promptement que possible.
 
En ce qui concerne les relations intimes avec votre mari, il est important de vous rappeler vos vœux de mariage et en particulier votre vœu de lui obéir. S'il estime qu'il a besoin de dormir immédiatement, qu'il en soit ainsi. En toute chose, soyez guidée par les désirs de votre mari et ne faites en aucune façon pression sur lui pour provoquer ou stimuler une relation intime.
 
Si votre mari suggère l'accouplement, acceptez alors avec humilité tout en gardant à l'esprit que le plaisir d'un homme est plus important que celui d'une femme. Lorsqu'il atteint l'orgasme, un petit gémissement de votre part l'encouragera et sera tout à fait suffisant pour indiquer toute forme de plaisir que vous ayez pu avoir.
 
Si votre mari suggère une des pratiques les moins courantes, montrez-vous obéissante et résignée, mais indiquez votre éventuel manque d'enthousiasme en gardant le silence. Il est probable que votre mari s'endormira alors rapidement.
 
Vous pouvez alors remonter le réveil afin d'être debout peu de temps avant lui le matin. Cela vous permettra de tenir sa tasse de thé du matin à sa disposition lorsqu'il se réveillera.
 
A la lecture de ce texte vous avez peut-être été surpris, amusé, séduit, choqué ou révolté. Vous vous êtes peut-être demandé quelle était la vie de ses femmes dans les années 60, ou pourquoi elles ne s'étaient pas insurgées avant. Mais vous êtes-vous demandé l'essentiel : avez-vous vu de vos yeux le livre sur lequel était imprimé ce texte ? Non. Donc rien ne prouve que ce cours ait réellement existé dans les années 60.
Car ce texte en effet fleure bon la fumisterie. Il n'existe nulle part sur le net de trace de l'original en tant que livre imprimé, et partout il est pourtant présenté comme « authentique ». Or s'il s'agit probablement à l'origine d'un canular, flagrant lorsqu'on lit la fin car les « pratiques les moins courantes » ont longtemps été interdites partout car faisant partie du délit d'homosexualité, ce texte peut très facilement être récupéré afin de servir par exemple de base de propagande aux féministes les plus extrémistes, caricaturant des rapports homme/femme sous un angle de soumission excessive qui s'il a existé n'a probablement jamais représenté la globalité des couples.
Cet exemple n'est pourtant pas si ancien : il date d'à peine cinquante ans. Pourtant déjà les preuves se sont volatilisées.
 
Au bonheur du plagiat et du révisionnisme.
 
Imaginons que dans cinquante ans, tout support physique de la connaissance ait disparu et que les textes ne soient que numériques et accessibles en réseau..
En quelques clics, n'importe quel malfaisant aura la possibilité de s'approprier un livre, un texte, une quelconque œuvre écrite. Un livre vous plaît ? Faites-en un copier-coller et remplacez le nom de l'auteur par le votre. C'est facile : vous êtes désormais écrivain. Et si vous voulez faire disparaître l'original du net, il vous suffira d'un virus ciblé et bien senti qui éliminera du réseau toutes les preuves compromettantes, toutes les antériorités pouvant prouver votre plagiat. Évidemment ce sera difficile pour la Comédie Humaine, mais beaucoup plus simple pour une œuvre moins connue.
De même le risque concerne également l'Histoire de l'humanité. Certains faits historiques vous déplaisent ? Il suffit de les effacer, ou de les remplacer par d'autres à la manière stalinienne. La disparition du support physique de la connaissance, c'est la porte ouverte au révisionnisme, ce qui aurait fait le bonheur des pires tyrans et qui fera probablement celui des dictatures de demain.
 
Les alternatives au papier et le rôle du citoyen.
 
Le numérique et le support physique doivent cohabiter. Si ce dernier paraît obligatoire afin de laisser des traces d'antériorité, pour des raisons écologiques il convient néanmoins de remplacer le papier par un autre support. Or actuellement les alternatives sont rares, voir inexistantes.
On pourrait bien citer le papier recyclé, tout aussi fragile que le papier lui-même et qui ne résout donc pas les problèmes de pérennité de l'écrit. Il semblerait que devant l'essor du tout numérique, aucun fabriquant industriel ne veuille se lancer dans le développement d'un support alternatif pouvant remplacer cinq cents ans d'imprimerie papier, ce qui serait pourtant bien nécessaire.
Et c'est là qu'intervient le rôle du citoyen, car c'est bel et bien la consommation qui oriente les politiques commerciales des entreprises, et non pas des théories complotistes trop souvent diffusées et reprises. Ce qui déterminera l'évolution de la diffusion de la connaissance ne provient pas des décisions de quelques pontes hauts placés, mais bien de notre comportement à tous devant notre façon de consommer des biens culturels. Si nous ne consommons plus que du numérique, peut-être par cupidité, alors nous ferons disparaître le support physique de la connaissance et donc les preuves de l'antériorité condamnant les plagiats et manipulations de demain.
Il ne tient qu'à nous de soutenir le livre et d'encourager par la consommation le développement d'un autre support que le papier d'imprimerie, qui reste aujourd'hui à inventer.
C'est bientôt Noël : peut-être devriez-vous acheter des livres au lieu de céder aux sirènes et aux gadgets de la télévision.

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32 réactions à cet article    


  • voxagora voxagora 25 octobre 2011 13:16

    .

    Est-ce qu’Internet a fait disparaître l’information ?
    Non, au contraire.

    De même le livre numérique ne fera pas disparaître le livre papier.
    Au contraire.
    .

    • velosolex velosolex 25 octobre 2011 20:17

      Est ce que les tracteurs ont fait disparaitre les chevaux ?

      Est ce que les CD ont fait disparaitre les vinyles ?
      Est ce que les voitures ont fait disparaitre les chapeaux ?

      Est-ce que les OGM vont faire disparaitre nos vieilles pommes ?

      Un peu de patience encore

      Je ne parle pas des fruits ?


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 25 octobre 2011 15:30

      Il est clair que ce manuel d’économie domestique est un gros fake, mais ce n’est pas le sujet.


      Le livre électronique va t-il éliminer le papier ? Je ne pense pas. Les deux vont cohabiter, mais chacun avec un segment différent.

      L’électronique a un avantage certain : gain de place, possibilité de se procurer plus facilement les oeuvres en VO, contenu enrichi, typographie adaptable aux malvoyants sans surcout...

      Le papier a pour lui une autonomie indépendante d’une source d’énergie (sauf la nuit...), et un toucher, un affect plus difficilement tenable pour l’ Ibook.

      Il y a un perdant certain : le livre de poche. Ce genre d’ouvrage fragile, au dos facilement abimé et aux pages détachables au bout de quelques mois si la colle n’est pas correctement appliquée ou de qualité différente, ne devrait pas survivre à la distribution des cartes.

      Le papier gardera le haut de gamme (genre Pléiade) et le reste pourra tenter sa chance de façon plus équitable dans les magasins électroniques, qui ne sont pas limités en places au moment des Rentrées littéraires.

      • Hermes Hermes 25 octobre 2011 17:15

        Bonjour,

        Je vais me faire l’avocat du diable : l’intérêt du Web par rapport au papier c’est de pouvoir remonter aux sources. La source la plus sérieuse : le texte a été publié par Luc Brunet de l’université de Montréal dans le volume 8 de « Si l’éducation m’était contée » du printemps 2006.
        Reste à savoir si ce monsieur a vérifié ses sources.
        Hoaxbuster l’a longtemps répertorié comme un hoax (canular) , mais ne le fait plus, et pour cause ; il y a peu de modifications par rapport à l’original ci-dessous (quelques allusions sexuelles plus lourdes ont du être ajoutées à l’original pour plaire aux deska qui sommeille en tout homme).

        L’image suivante est un scan du texte original en anglais avec gravure d’époque :

        http://67.19.222.106/language/graphics/goodwif1.jpg snopes.com n’a pas pu décider non plus que ’était un hoax et pour cause, le scan a l’air bien réel.

        Il a du être traduit ensuite au canada pour donner le texte cité dans cet article. Les canadiens étant mons prudes ont-ils ajouté les allusions sexuelles dès 1960 ? A voir... Et en fait tout celà est bien plus compréhensible quand on regarde les archives radio et télé de l’époque en amérique du nord :

        voir ce lien http://archives.radio-canada.ca/art_de_vivre/arts_menagers/

        On imagine mal le chemin parcouru deouis cet époque.

        Bonne soirée avec votre conjoint ! smiley


      • Hermes Hermes 25 octobre 2011 17:16

        Nota : il faut valider 2 fois le kien vers le JPG pour qu’il marche.


      • Mmarvinbear Mmarvinbear 25 octobre 2011 20:03

        Bah non ça marche pas.


      • Hermes Hermes 25 octobre 2011 23:05

        Une fois qu’il est arriivé dans la barre d’adresse après le premier clic, envoyer l’adresse depuis la barre.


      • Mmarvinbear Mmarvinbear 26 octobre 2011 00:52

        404...

        page not found...

      • Hermes Hermes 26 octobre 2011 09:37

        Ce lien est plus facile à utiliser.


      • Zeugma 25 octobre 2011 18:43

         Vos commentaires m’inquiètent, car il sont à côté du sujet que je souhaitais présenter. Je l’ai peut-être mal écrit.

        Mea Culpa.

        En effet il ne s’agissait pas ici de répondre à la question « le numérique va-t-il faire disparaître le livre papier ? », question qui a déjà été posée cent fois partout ailleurs, mais plutôt d’exposer pourquoi il faudrait éviter que la connaissance ne perde son support physique en passant au « tout numérique ».

        En effet pour moi le risque de la dématérialisation est de faire disparaître la preuve d’antériorité que constitue le livre physiquement. La disparition du livre permet donc de s’approprier plus facilement le travail d’autrui et également de modifier l’Histoire pour la façonner à la manière qui arrangera le mieux celui qui la transforme.

        La dématérialisation totale permet donc le plagiat et le révisionnisme, voilà le point de vue que je souhaitais exprimer dans cet article.


        • Hermes Hermes 25 octobre 2011 23:00

          C’est pourquoi il faut que internet reste neutre, libre et non censuré. Celà permet de conserver des versions descriptions différentes d’un même événement, et aussi les anciennes créations. Avec les outils d’indexation (google et autres), s’il n’y a pas de censure, on peut retrouver la trace des originaux (ce que j’ai fait sur votre texte d’exemple). S’il y a une censure, alors il y a les risques de plagiat, de révisionisme et de diffusion d’une pensée unique.


        • Hermes Hermes 25 octobre 2011 23:26

          Mieux vaut tard que jamais, bravo pour cet article très agréable à lire, et grèce auquel j’ai pu apprendre quelques détails intéressants de la littérature française.


        • fredleborgne fredleborgne 25 octobre 2011 19:36

          Les pharaons changeaient les textes de leurs aieux sur les pyramides et les temples pour changer l’Histoire.
          Tout le monde sait bien que l’Histoire est une vraie supercherie. Le passé a laissé des traces que des interprétations d’état récupèrent pour mieux défendre leurs mensonges.
          L’histoire est écrite par les vainqueurs, c’est un fait évident.
          Le numérique, quant à lui, permet de déformer même la parole d’état. Des révolutionnaires peuvent donc retouner l’Histoire comme un gant, mais une chose est sûre ...à l’arrivée, la vérité historique n’est en aucun cas l’enjeu de la démarche.
          L’Histoire est morte d« être écrite par des hommes. Voilà pourquoi des scientifiques préfèrent lire l’écorce des arbres pour finalement n’en retirer que l’important : le climat, la poluiion, le progrès ou le déclin... pour la projection dans l’avenir..
          De même de la parternité d’une phrase ou d’une oeuvre : le monde s’en fout.
          Il faut juste savoir si cette phrase/oeuvre est disponible/connue/importante par le plus grand nombre ou pas. Le livre a soutenu la parole, ou est mort brulé, détruit, rongé par les vers où les rats.
          Chaque civilisation »actuelle« veut s’accaparer l’Histoire, ou la couper de ses concurrents. Ainsi, la gloire du monde romain n’appartient plus aux italiens. Les civilisations qui n’évoluent pas sont sclérosées, et donc mortes sans le savoir. Les autres n’ont pas de passé, ou alors si peu, en fondations, d’où ce vol permanent de »brevets".

          L’intérêt du numérique permet la copie qui remet tout le monde d’accord : les choses sont utiles ou pas, et appartiennent à tous. A chacun d’en faire ce qu’il lui plait, de le comprendre, ou de l’exploiter. Un poème à ma dulcinée sera peut-être plus beau s’il est constitué harmonieusement de perles glanées ça et là pour lui plaire, plutot que de vagues rimaillages sans talent qui insultent sa beauté. L’interprète bien actuel est le seul possesseur de l’instant, du lieu, de l’eouvre et de sa pertinence. Que le véritable créateur soit mort depuis des siècle ou habite à 20 000 km ne doit rien y changer.

          Vive le numérique qui permet à la vie de rester mouvante, et mort au livre-coffre-fort/boulet.

          Sur mon disque dur, grace à Atramenta, j’ai plus de 1500 livres que je ne lirais pas tous, mais qui sont prêts à revenir sur internet si quelqu’un les y a effacés.

          Si j’habitais en Lybie, et que l’OTAN bombarde ma maison, mon disque dur a plus de chance de s’en tirer que ma vraie bibliothèque (oui, j’en ai une aussi), surtout si j’ai partagé ces livres en ligne.

          Il est d’ailleurs notable que ce sont les editeurs de livres qui verouillent les oeuvres numériques avec des DRM qui sont la cause des faibles tirages/diffusion, à cause d’une politique tarifaire éhontément élevée, pour des choses qui ne coûtent rien à produire et distribuer, pour des auteurs qui gagneraient plus avec 10 cts multiplié par dix million que 1 euros multiplié par 500. Il faut dire que l’éditeur a 100 auteurs lui rapportant 5 euros par exemplaires..., et 1000 auteurs qui aimeraient être à la place des 100, alors, pourquoi se génerait-il ?

          Seul le numérique libérera la parole des 1000 auteurs que l’on cache aux yeux d’une histoire pré-fabriquée...


          • velosolex velosolex 25 octobre 2011 20:08

            Il est vrai que des pharaons ont vu leurs sculptures et leurs bas reliefs écrasés au marteau par leurs successeurs. Mais ça demande beaucoup d’efforts et de sueur, pour un résultat d’ailleurs imparfait : La preuve par absurde, puisqu’on a retrouvé la trace de leur forfait....Difficile de tout faire disparaitre quand il s’agit de matériel....il restera toujours des traces.
            Même Staline, en gommant sur les photos les personnages qu’il a éliminé n’a pas réussi son pari.
            En revanche, le rêve de tous les dictateurs et des systèmes totalitaires est devenu à portée de clic.
            Je ne suis pas trop votre raisonnement sur l’histoire.
             Elle ne vaudrait rien, n’expliquerait rien, puis que non objective, c’est ça. Tout se confond, le passé, le présent, les pièces de Shakespeare et les farces de Coluche. Et le cantique des cantiques et les rimes d’un adolescent pubère serait à mettre sur le même plan ?
            Connaitre les circonstances de la création et les mœurs d’alors n’ont pas de sens ?
            Tout cela me rappelle Goebbels, et son fameux « Quand j’entends le mot culture, je sorts mon revolver ! »


          • velosolex velosolex 25 octobre 2011 19:50

            Le livre est un objet parfait, au même titre que le vélo.
            On peut faire différemment, mais on ne peut faire mieux. Ce sont des quintessences.
            Nul besoin d’énergie. Le livre peut durer une éternité. les manuscrits de la mer rouge étaient cachés dans des jarres.
            Depuis une vingtaines d’années, les supports informatiques n’en finissent pas de changer : Cassettes, CD roms, clés USB, les différentes versions de windows pour ne citer que ce système rendent illisibles les vieux documents que vous avez.
            Un peu comme les disques vinyles ne peuvent être lus sur un lecteur CD....A moins d’être un ingénieurs informatique, et encore....Votre mémoire gravée risque de disparaitre.
            Oui, tous les dangers de manipulations que vous avez évoqué sont bien réels.
            Le livre reste un objet révolutionnaire, échappant totalement aux circuits de consommation et de contrôle après qu’il ait été vendu une première fois.
            On peut le donner, l’échanger, le faire circuler, le cacher avant de le faire ressurgir, en bricoler des exemplaires avec peu de moyens.
            On comprendra que sous prétexte de modernité, on veule nous l’échanger pour un autre produit robotique.
            Un peu comme ces semences traditionnelles que les jardiniers se refilent gratuitement, et qui tombent maintenant sous le coup de la loi.
            On préfère imposer peu à peu les OGM et garantir un marché fallacieux.

            Cherchez toujours à qui profite le crime, et qui est ce loup qui trempe sa patte dans la farine, afin que les petits moutons lui ouvrent la porte.


            • cevennevive cevennevive 26 octobre 2011 12:19

              Bonjour velosolex,

              Merci d’avoir écrit et exprimé ce que je pense. Et bonjour aussi à zeugma pour un article très intéressant.

              Un livre s’emporte partout. Lorsque j’étais enfant, les jours où il n’y avait pas l’école, je gardais le troupeau de chèvres de mes parents. Amoureuse des livres et de TOUS les écrits quels qu’ils soient, j’emportais toujours un livre avec moi...

              Aujourd’hui, c’est toujours un émerveillement lorsque je trouve un livre dont la première édition date de cent ans, voire plus, et quelquefois, ce livre rare est dédicacé à des lecteurs qui sont morts depuis longtemps.

              J’ai moi-même écrit. Et mes modestes ouvrages resteront dans les bibliothèques des gens qui m’ont aimée, connue et appréciée (et aussi à la Bibliothèque Nationale).

              Quant au plagiat, point n’était besoin de faire copier/coller (qui n’existait pas il y a une trentaine d’année). Il y avait aussi le plagiat feutré, invisible, et impossible à prouver par les pauvres lésés, des lecteurs de manuscrits... Je vous assure que cela existait.

              Cordialement. 


            • velosolex velosolex 26 octobre 2011 14:49

              cevennevive

              Merci pour votre gentil message.
              Internet permet de vérifier qu’il existe une communauté d’émotions et de ressentis en ce pays.
              En tant qu’internautes je crois que nous sommes tous d’accord pour dire que les supports informatiques sont formidables, et rendent un service incommensurables à tous, au niveau de la rapidité, de la synthèse, et permettent d’avoir accès à une bibliothèque universelle.
              Mais l’utilisation se juxtapose au livre, et ne peut en aucun cas le supprimer.
              Ce serait tuer l’esprit et l’âme des choses.
              L’avion n’ a tuer ni le vélo ni la marche à pied ( et dans votre si belle région où j’aime passer mes vacances) ce serait vraiment regrettable.


            • asterix asterix 25 octobre 2011 20:16

              Voici un tout nouvel intervenant sur Agoravox qui, en moins de trois semaines, vient de traiter quatre sujets fondamentalement différents avec un talent et un sens du savoir qui n’ont d’égal que sa modestie.
              Bravo Monsieur ...et continuez longtemps sur la même ligne !


              • velosolex velosolex 25 octobre 2011 20:24

                Au fait, un excellent bouquin signé Umberto Eco, et Jean-claude Carrière qui vient de sortir : 
                « N’espérez pas vous débarrasser du livre ! »

                Inutile de préciser ce qu’ils pensent du sujet !



                  • mahatma mahatma 25 octobre 2011 23:00

                    Je me suis trompé de lien, c’est celui ci :
                    http://www.youtube.com/watch?v=Q_uaI28LGJk&feature=player_embedded


                  • pingveno 26 octobre 2011 10:13

                    Actuellement les éditeurs, auteurs, distributeurs et autres professionnels du livre occupent le débat pour défendre leurs intérêts, principalement économiques, terrifiés par l’idée de voir leur domaine connaître le même sort que celui de l’industrie musicale avec le téléchargement illégal des mp3.

                    Tout à fait, et si ça peut te rassurer, ils font exactement les mêmes conneries que l’industrie musicale et vont donc subir exactement le même sort.
                    Les mêmes conneries, c’est notamment la mise en place de gestion des droits numériques avec des protocoles tellement contraignants qu’il est plus facile de pirater que de trouver une copie d’un ouvrage lisible sur le modèle précis de liseuse que vous venez d’acheter.
                    C’est aussi la vente du livre numérique plus cher que son équivalent physique, histoire de bien discréditer le concept.

                    C’est ce qu’a entrepris entre autres Google depuis quelques années, permettant de préserver et de mettre à disposition du public des milliers de livres jusque là prisonniers des bibliothèques, avec quelques démêlés judiciaires à la clé tant leur ardeur à numériser avait oublié parfois l’existence des ayants-droit des textes en question.

                    En ce moment le droit d’auteur c’est le grand n’importe quoi.
                    70 ans après la mort de tous les ayants droit, c’est du pur délire. Aujourd’hui, impossible d’exploiter un film de Chaplin (sauf ceux d’avant 1923 car il y a une exception pour ce cas) car il faut attendre 70 ans après la mort de tous les acteurs, des monteurs, etc etc.
                    Et encore, je dis 70 ans, il y a encore moins d’une décennie c’était 50. Maintenant c’est comme la loi de Moore, ça double tous les 18 mois.

                    Qui se souvient donc que La Fontaine n’a écrit qu’une vingtaine de fables, les autres étant honteusement pompées sur Phèdre et Esope, morts deux millénaires plus tôt ? A se demander si ça sera encore possible au prochain millénaire !

                    le support physique du livre permet de figer à une date précise la pensée d’un auteur, créant par la même occasion la preuve de la paternité d’un texte.

                    Quel support physique ? Que je sache, un livre de poche pourrait très bien contenir un plagiat.
                    Ce qui compte, c’est de savoir lequel est l’original. Pour les livres anciens, j’entends par original le manuscrit avec éventuellement les notes de l’auteur. Aucun livre, même fortement relié, ne remplacera cela. En revanche la technologie numérique pourrait, mais à une condition : qu’elle permette l’authentification.
                    Or
                    La signature numérique, c’est une réalité, reconnue désormais par les tribunaux même en France. C’est à dire que la technologie a répondu à une attente, tout à fait légitime. Si j’écris un livre et que je le signe numériquement, j’en suis l’auteur et je peux le prouver car aucun autre ne saura imiter ma signature numérique (du moins c’est bien plus difficile que d’imiter la signature manuscrite quand on est « bon en dessin »). Le problème ne se pose donc que pour les livres écrits avant l’invention de cette technologie et ne pouvant donc se prévaloir de son usage à postériori. Mais comme je disais plus haut qu’il faut remettre à plat la notion de droit d’auteur, ce n’est qu’une question de temps avant que tous les livres qui y sont soumis ne soient protégés par la technologie.


                    • velosolex velosolex 26 octobre 2011 14:58

                      Une remarque : La Fontaine n’a jamais caché ses sources.
                      Je pense que c’est un mauvais procès qu’on fait à son encontre.
                      Esope était mort depuis un millénaire. Même si à l’époque il avait existé des mesures de protection des auteurs, comme aujourd’hui, il aurait donc pu produire ses fables.

                      S’il ne l’avait pas fait, la langue française en aurait souffert.
                      Car il a réécrit admirablement Ésope, dans ce français qui a donné du gout à la versification à des millions d’écoliers.
                      Dans un pays où il n’existait souvent que deux ou trois livres par famille : La bible, les fables de la fontaine, et les contes de Perrault.
                      C’était un peu nos contes des milles et une nuits.
                      Une philosophie aimable, que chacun pouvait comprendre.


                    • pingveno 26 octobre 2011 16:47

                      Velosolex, je crois que tu as mal compris où je voulais en venir.
                      Je suis tout à fait d’accord avec ce que tu dis.
                      A l’époque de la Fontaine, copier les auteurs latins était un gage de culture et de crédibilité.
                      Aujourd’hui, copier un autre auteur est vu comme du plagiat, même si l’auteur est mort depuis très longtemps. Alors, le domaine public commence désormais 70 ans après la mort de l’auteur, alors qu’il y a moins d’une décennie c’était 50. D’où ma question : dans combien de temps auront-ils tellement fait reculer les droits d’auteur que copier La Fontaine deviendra interdit ? Combien de temps avant qu’un taré recherche les descendants actuels de La Fontaine pour leur coller un procès ? Avec notre société actuelle où la justice sert surtout à répartir entre les stars le budget procès de la presse people, on n’est plus très loin d’une telle absurdité.

                      Le pire, c’est que le droit d’auteur, sous sa forme actuelle, aboutit à la destruction des œuvres à brève échéance. L’exemple qui me vient à l’esprit est celui des jeux vidéo : la plupart sont commercialisés pendant une durée très courte (2 ou 3 ans tout au plus), mais ensuite, il est totalement impossible de se les procurer légalement puisqu’ils sont protégés 70 ans après la mort de l’auteur (alors qu’ils pourraient intéresser les amateurs de vieux jeux, justement). Si on ne remet pas en cause rapidement cette course en avant totalement débile, demain tu verras que La Fontaine ne sera même plus dans le domaine public mais qu’en l’absence d’ayant droits, tu n’auras même plus le droit d’acheter un recueil de fables !


                    • velosolex velosolex 26 octobre 2011 17:56

                      Pingveno
                      Tout à fait d’accord.
                      La protection quand elle s’applique ne doit pas être une rente de situation.
                      Le droit des ayant droit en particulier à la mort d’un écrivain est assez ubuesque.
                      Une situation de rente qui se contrefout de l’intérêt général.

                      J’ai appris qu’il était impossible de repasser certaines émissions TV, comme celle de feu malheureusement Bernard Rapp « Un siècle d’écrivains »
                      Cette émission était un trésor, qu’il est impossible de rediffuser au vu des millions d’euros qu’il faudrait filer à chaque ayant droit des auteurs abordés.....


                    • foufouille foufouille 26 octobre 2011 10:49

                      les vinyles ont pas disparu
                      un scan grave sur dvd comporte une date
                      meme les livres sont falsifiable
                      suffit de detruire les originaux


                      • Ruut Ruut 26 octobre 2011 10:52

                        Le numérique permet de faire des faux autenthiques.
                        Il permet de modifier des originaux sans possibilité que cela soit détecté.

                        Le numérique est le meilleur moyen d’atteindre beaucoups de gens facilement et de falcifier les choses en toutes impunitées.


                        • Hermes Hermes 26 octobre 2011 11:29

                          La parade : faire des publications multiples pour les informations jugées cruciales.


                        • Radix Radix 26 octobre 2011 12:22

                          Bonjour

                          Tout d’abord éradiquons une idée fausse : le papier ne participe pas à la déforestation mais vôtre salon de jardin en teck : oui !

                          Le papier est une matière renouvelable issu de forêt essentiellement plantées de résineux à pousse rapide et régulièrement replantées après chaque coupe.

                          Ensuite se pose le problème de la conservation des écrits sur papier, si la numérisation peut sembler une solution séduisante, il ne faut pas oublier que la durabilité des supports numériques est très loin d’atteindre encore celle du papier !

                          Dans le cas d’une utilisation individuelle des livres numériser le système semble très peu pratique, je ne suis pas chaud de mettre toute ma bibliothèque dans un seul support qui peut tomber en panne ou être volé sans oublier le fait que si je veux prêter un livre à un ami je dois me priver de tout mes livres le temps qu’il le lise !

                          Pour toute ces raisons je pense que le livre numérique sera réservé à des livres techniques qu’on se souci peu de conserver car ils sont rapidement obsolètes.

                          Radix


                          • pingveno 26 octobre 2011 16:51

                            Le papier est une matière renouvelable issu de forêt essentiellement plantées de résineux à pousse rapide et régulièrement replantées après chaque coupe.

                            Sources ?

                            je ne suis pas chaud de mettre toute ma bibliothèque dans un seul support

                            Tant mieux, en informatique on recommande toujours d’avoir les données importantes sur deux ou trois supports.

                            La différence étant que le coût de reproduction des données numériques est nul (tu ne paies que le prix du nouveau support) donc tu peux faire plein de duplications, alors qu’à priori, tu ne photocopies pas tous tes livres après achat au cas de peur de perdre l’original.


                          • Radix Radix 26 octobre 2011 16:59

                            Bonjour Pingveno

                            Les sources ?

                            C’est simple : réfléchit deux minutes, on ne prends pas du bois précieux pour faire du papier, on prend du bois qui pousse vite et au plus près.
                            J’achète du papier dans mon boulot, par palette entières et je sais d’où il vient !

                            Ensuite les livres sur tablette sont dans un format propriétaire : incopiable !
                            De plus je déteste lire sur un écran et je ne suis pas le seul.

                            C’est une grosse arnaque.

                            Radix


                          • cevennevive cevennevive 26 octobre 2011 18:47

                            Zeugma, je voudrais ajouter autre chose, relative à votre article.

                            Vous l’avez compris, j’aime les livres, les bibliothèques et le papier. Mais j’aime aussi pouvoir rechercher (et trouver) sur internet, des ouvrages épuisés ou peu recherchés, et d’une manière générale tout ce que la culture internet peut m’apporter (notamment vous parler, comme aujourd’hui !)

                            Cependant, vivant dans une région très peu « couverte » par le réseau ADSL, je pense à tous ceux, qui, comme moi ont des difficultés avec l’internet (par exemple, je ne peux pas regarder les vidéos d’Agoravox, ou alors coupées, 20 secondes d’images, 10 secondes d’arrêt...). Dans ces circonstances, et je pense que nous sommes nombreux dans ce cas, le « tout numérique » entrera difficilement dans nos foyers... Ou alors, il faudra attendre longtemps... (Par exemple, dans nos vallées, nous n’aurons pas la TNT si nous ne sommes pas équipés d’un satellite, mais cela est une autre histoire).

                            Cordialement.

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