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Accueil du site > Tribune Libre > « Martine à la plage » bientôt au Diplôme National du Brevet (...)

« Martine à la plage » bientôt au Diplôme National du Brevet ?

Pas d’éloge, cette fois, de la xénophobie comme en 1995 ni de la vengeance personnelle comme en 1996 ! (1) Non, le sujet de Français donné hier au Diplôme National du Brevet sombre dans la variante infantile de l’information indifférente, qui insinue d’autant plus discrètement des préjugés archaïques.

Une histoire hors-contexte sans grand intérêt, sauf psychiatrique
 
La demi-page proposée, extraite de la nouvelle « En baie de Somme  » du recueil « Les Vrilles de la vigne », a beau être signée de Colette : méritait-elle pour autant d’être retenue ? Une scène banale de plage où un bambin affole sa mère en croyant que sa sœur s’est noyée parce qu’il l’a simplement perdue de vue, peut intéresser le psychiatre. Mais quelles ouvertures offre-t-elle à un adolescent pour nourrir sa réflexion et montrer sa maîtrise de la langue française et de l’information acquise en neuf années d’école ?
 
Un questionnement pour demeurés
 
Les questions posées auxquelles il doit répondre, sont en outre à la hauteur du sujet et résument l’indigence des « compétences » dont il doit faire preuve en fin de classe de Troisième. Un bon point cependant : le jargon formaliste avec ses « déictiques », « connecteurs » et autres « didascalies » a heureusement disparu. Mais ne faut-il pas être demeuré pour ne pas trouver réponse à nombre de questions ? Qu’on en juge !
 
- Les deux enfants jouent sur la plage tandis que leur mère lit : « Que font les deux enfants avant que Jojo ne vienne voir sa mère ? » est-il traîtreusement demandé. Ne sont-ils pas, en effet, en train de grimper aux arbres ?
 
- Colette insiste sur le soleil qui tape, en filant lourdement la métaphore culinaire : elle prétend que les enfants « cuisent  », « rôtissent », « mijotent au bain marie dans des flaques chaudes  », et le candidat est prié de préciser à quoi les enfants sont comparés en « relevant le champ lexical dominant ». N’est-ce pas exposer un élève de Troisième à une surchauffe cérébrale ?
 
- Ou encore, quand la mère apprend la nouvelle de la fausse noyade de sa fille, « le livre vole, le pliant tombe  » : « quelle réaction de la mère cette phrase traduit-elle ?  » Oui, c’est vrai, ça ! Ne sont-ce pas les indices d’une méditation extatique sur la vanité des choses ?
 
- Le candidat est même sondé jusqu’au tréfonds de son savoir : quand Jojo explique que « (sa sœur) était là tout à l’heure, qu’elle n’y est plus et (qu’) alors il pense qu’elle s’est noyée  », quel peut bien être le rapport logique exprimé par « alors » dont un synonyme est sollicité ? Le pis, c’est que la question se pose ! Le rapport de cause à effet n’est-il pas ici contestable ?
 
- Un usage de la ponctuation est aussi énigmatique : « Seigneur ! Il le croyait !!! s’exclame la mère. Et c’est tout ce que ça te faisait ?  » « Quel est donc le sentiment de la mère ainsi souligné ? » demande-t-on. Sûrement une grande fierté d’avoir enfanté pareil rejeton !
 
Un questionnement ambigu voire incorrect
 
Saurait-on mieux s’ingénier à souffler complaisamment des évidences au candidat pour lui garantir une bonne note et signer l’excellence de l’institution par un pourcentage de réussite triomphal au brevet ? Le comble, cependant, c’est que les carences des auteurs académiques du sujet peuvent nuire à cette louable entreprise : des questions sont parfois formulées de manière incorrecte ou ambiguë.
 
On apprend ainsi que la mère lit un roman. D’où la redoutable question « Que fait la mère dans le premier paragraphe ?  » avant qu’il soit demandé : « Par rapport à ses enfants, quelle est la conséquence de cette activité ? ». N’eût-il pas été préférable d’écrire : quelle conséquence peut avoir cette activité pour ses enfants ?
 
On sait que l’expression « par rapport à  » est employée à toutes les sauces par ceux qui maîtrisent mal la langue française, tout comme « au niveau de » ! C’est une façon de « niveler par le bas » l’expression des relations logiques qu’on ne sait pas formuler. On ne s’attend pas, en tout cas, à découvrir ce travers d’inculte dans un sujet d’examen officiel. Or, les auteurs du sujet affectionnent l’expression puisqu’on la retrouve trois lignes plus loin : la mère, écrit Colette, « s’enivre » à la lecture de son roman. Et quand son gamin vient la déranger pour lui annoncer la nouvelle, elle ouvre des yeux « hallucinés » : « Comment expliquez-vous, est-il demandé, l’emploi de « hallucinés » par rapport à celui de « s’enivre » ? » Que comprendre ? Quel rapport, en effet, établir entre les deux attitudes ?
 
De même, on a évoqué plus haut « le livre (qui) vole, le pliant (qui) tombe  ». Or voici que le candidat doit reconnaître « deux procédés d’écriture  ». Qu’est-ce donc qu’ « un procédé d’écriture » ? Une « figure de style  », comme on disait autrefois, ou simplement un leurre  ? Qu’est-ce qu’il s’agit de relever ici ? Une métaphore ou une image avec le mot « voler » ? Sans doute, mais quel élève de Troisième peut reconnaître dans « le pliant (qui) tombe » comme dans « le livre (qui) vole  », une métonymie offrant l’effet en lieu et place de la cause, l’affolement de la mère ? 
 
D’autre part, à en croire une question, le candidat est sommé de voir dans l’attitude de Jojo une scène comique : « Qu’y a-t-il de comique, est-il demandé, dans la façon dont Jojo annonce à sa mère la noyade de Jeannine (sa sœur ) ? » Franchement, on se le demande ! La scène est-elle si comique que ça ?
 
La tentation de la démagogie
 
- L’enfant-roi
 
Mais le meilleur est pour la fin. Il est posé une question finale insidieuse. « Consternée, les mains jointes, écrit Colette, (la mère) contemple son gros petit garçon par dessus l’abîme qui sépare une grande personne civilisée d’un petit enfant sauvage  » . L’image est jolie et aurait méritée qu’on s’y arrêtât. Or, voici ce qui est demandé au candidat : « En vous appuyant sur l’ensemble de vos réponses, indiquez si la mère vous paraît correspondre totalement à l’expression « grande personne civilisée  » et l’enfant à l’expression « petit enfant sauvage  » ?
 
À l’évidence, le candidat serait mal inspiré de ne pas abonder dans le sens de la réponse qu’insinue lourdement la question par le seul adverbe « totalement ». Non évidemment, cette mère n’est pas totalement une « grande personne civilisée », elle est même indigne de l’être : ne laisse-t-elle pas ses gosses sans surveillance en toute inconscience ? Et son enfant ne la rappelle-t-il pas à ses devoirs en s’inquiétant de la disparition de sa sœur ?
 
On reconnaît la manie de la démagogie éducative en vogue qui inverse systématiquement les rôles : ce sont les enfants qui ont des leçons à donner aux adultes. L’ennui, c’est que le texte, ici mis hors-contexte, ne permet pas de juger de la prétendue inconscience de la mère : on peut même en déduire qu’il s’agit d’un lieu sécurisé qui ne nécessite pas une surveillance accrue des enfants. L’attitude de Jojo mettrait plutôt sur la voie de bien d’autres problèmes comme les relations singulières qu’il paraît entretenir avec sa sœur et sa mère. Mais on ne peut demander à des élèves de Troisième d’entrer dans les arcanes de la psychologie de l’enfant.
 
- La restauration du sexisme masculin triomphant
 
Quant au sujet de rédaction, qu’en dire ? On en perd littéralement la voix ! « Un peu plus tard, lit-on, le père rejoint sa famille à la plage. Un dialogue s’engage entre les trois personnages : la mère explique à son époux ce qui vient de se passer ; Jojo proteste ; le père tente de les réconcilier. Écrivez ce dialogue. » Le paterfamilias, comme au bon vieux temps du sexisme triomphant, est appelé à jouer les juges de paix entre sa femme et son fils ! Quelle image effroyable de l’enfant-roi et de la mère mineure sommée de se justifier au tribunal marital, est ainsi diffusée par l’Éducation nationale !
 
Il reste que ce n’est tout de même pas une mince performance de réussir à proposer un sujet puéril avec des questions qui enfilent les évidences comme des perles pour finir par offrir à l’enfant le luxe de faire la leçon à l’adulte, sans que le contexte l’autorise expressément. Toujours est-il qu’on peut mesurer à cet exercice le niveau de compétences exigé au sortir du collège. Au train où vont les choses, les albums de « Martine à la plage  », à la ferme, au cirque, à l’école ou ailleurs ne devraient pas tarder à être inscrits au programme du Diplôme national du Brevet. Et si avec ça il n’y a que 90 % de réussite, c’est à désespérer ! Il faut savoir ce que l’on veut : « échec à l’échec » de l’enfant-roi ! Paul Villach  
 
(1) Paul Villach, « Les infortunes du Savoir sous la cravache du Pouvoir  », Éditions Lacour, 2003.

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18 réactions à cet article    


  • Yohan Yohan 30 juin 2010 11:27

    C’est très bien les « Martine à la plage », vous préfèreriez peut-être « Bea à Capri » ?


    • jullien 30 juin 2010 11:30

      @Villach,
      J’ai une suggestion pour votre article : combien de kilos de marijuana fume-t-on quotidiennement rue de Grenelle ?


      • jullien 30 juin 2010 11:31

        Oups ! Le mot « prochain [article] » est resté dans le clavier


      • LE CHAT LE CHAT 30 juin 2010 11:47

        Carla à Cap Nègre , ça serait vachement mieux !  smiley


        • srobyl srobyl 30 juin 2010 12:42

          Bonnes remarques, Paul Villach,
          Mais vous semblez oublier que pour simpilstes que soient les questions et modestes que soient les objectifs, ils correspondent à la moyenne du « tout-venant » qui peuple les classes de collège actuelles. Il y a sûrement des visées de % de réussite minimal, certes, mais sur ces tests bas de gamme, il se trouvera trouvera quand même un bon nombre de copies qui n’obtiendront pas la moyenne...les taux de réussite au brevet viennent surtout de la place accordée au contrôle continu, à la note de « vie de classe » (!) et à l’absence de coefficient.
          mais n’oublions pas que le collège d’aujourd’hui n’est qu’une école primaire un peu « gordini » 


          • Pyrathome pyralene 30 juin 2010 13:27

            Billet pertinent, Paul, ......euh , Martine à la plage dans le golfe du Mexique ??..
            effectivement, le tableau est bien noir...


            • alsalyes 30 juin 2010 14:13

              Article intéressant de Paul sur l’épreuve de Français. Une fois de plus, il montre à quel point en est l’enseignement du Français dans les collèges. Quel intérêt ce texte et ces questions offrent-ils à de jeunes esprits qui, on le sait, sont prêts à s’enthousiasmer quand on leur présente des oeuvres susceptibles de nourrir leur intelligence ? Et faut-il s’étonner que la filière littéraire soit en perdition ? Quel manque de sérieux !
              Il serait bon de savoir si les sujets de Mathématiques et d’Histoire et Géographie requièrent aussi peu de compétences et de réflexion.


              • Paul Villach Paul Villach 30 juin 2010 17:37

                @ Alsalyes

                Je pensais qu’on avait atteint le fond. Mais ces inspecteurs de l’Éducation nationale creusent encore sous eux ! Ces pitres nous étonneront toujours. Paul Villach


              • Dominitille 30 juin 2010 14:31

                Le commentaire de Srobyl est tout à fait ce que je pense. Les collègiens lisant de moins en moins, préférant de beaucoup les consoles de jeux, leur niveau culturel est parfois assez pauvre.
                Si on leur demandait en plus de donner une opinion sur ce texte de Colette, la plupart ne saurait même pas qui est cette Colette.
                Dans quelques années, on leur donnera à commenter une affiche publicitaire avec beaucoup d’ images et peu de texte.
                Quant au sexisme triomphant et au pater familias, M. Villach se fait des illusions.
                Aujourd’hui le pater familias est tout sauf un juge au tribunal familial. Il n’ a plus du tout envie d’ entendre sa femme et son fils se chamailler.
                C’est Super Nanny qui règle les questions d’ autorité paternelle !


                • antonio 30 juin 2010 16:00

                  Ne pas oublier que, pour la correction de ces « chefs-d ’oeuvre » est mis en place un barème : réunion des responsables des centres de correction avec l’Inspecteur Pédagogique pour définir les modalités de la correction avec pour consigne habituelle entre autres, de ne pas pénaliser beaucoup l’orthographe...et ce barème est IMPOSE aux correcteurs.
                  D’après nos « pédagogues » en chef, il faut savoir que , même cousue de fautes, une copie a du sens. Au correcteur de trouver la pensée que le cher petit a voulu exprimer !
                  La plupart du temps, le barème provoque la colère et les protestations des correcteurs mais en vain...ils sont obligés de s’y soumettre sous peine de pénaliser les élèves.
                  Largement plus de quatre vingts pour cent de réussite au DNB : cela vous étonne ?


                  • docdory docdory 30 juin 2010 16:50

                    Cher Paul Villach

                    Je me souviens avec effroi de mes assommants cours de français au collège et au lycée. Seules deux choses m’intéressaient : les exercices de grammaire et les rédactions, qui portaient sur des sujets d’intérêt général ou la création de petites histoires imaginaires . Le reste des cours de français était, à mon sens, une entreprise concertée pour dégoûter à tout jamais tout élève de la lecture d’un chef d’oeuvre ( ou non ) de la littérature française ! 
                    Le pire était évidemment le fastidieux exercice constitué par « l’explication de texte » ou bien certaines rédactions dans lesquelles on demandait l’analyse du caractère de tel personnage, et en quoi il était cornélien, par exemple. Ennui mortel et prise de tête pendant des heures garantis dès la lecture de l’énoncé !
                    En ce qui me concerne , cette entreprise a malheureusement parfaitement atteint son objectif ...
                    Lorsque je vois ce sujet de brevet, je suis sûr au moins d’une chose, c’est que l’ensemble des élèves ayant eu à résoudre cet indigeste pensum seront à tout jamais vaccinés contre la lecture d’un roman de Colette, ce qui serait regrettable : certains de ceux-ci sont bons !
                    Je ne pense pas que l’on puisse réellement enseigner la littérature au collège , ni même au lycée : tout au plus peut-on donner aux élèves une liste de livres recommandés, avec comme exercice pour les élèves de les résumer et de dire honnêtement et de façon argumentée ce qu’ils en pensent.
                    Ce qui peut s’enseigner, en revanche, c’est l’utilisation correcte de la langue française pour exprimer ses opinions.
                    Coïncidence amusante, le jeune rédacteur d’Agoravox Alex Joubert, 15 ans, raconte aujourd’hui ce qu’il a pensé du passage de son brevet . Je suis prêt à parier que son article est bien meilleur que la copie de français qu’il a du rendre sur ce texte de Colette !


                    • Paul Villach Paul Villach 30 juin 2010 17:33

                      @ Cher Docdory

                      Vous vous doutez que je partage votre point de vue, d’autant plus que j’ai expérimenté une autre approche de l’enseignement du Français en mettant au centre de mon cours l’apprentissage de l’information.

                      Voyez ce qu’on peut faire avec Descartes, Pascal, Molière, La Fontaine, Fontenelle, Beaumarchais et tous les autres. Ajoutez à ça Milgram, Asch, Bateson, Watzlawick et quelques autres, je vous assure que les élèves et les étudiants étaient très intéressés.

                      Je refusais évidemment de donner à mes élèves les sujets d’examens blancs concoctés par mes collègues : ils les piquaient dans les annales.

                      Tout n’était chez moi que cuisine maison. Rien n’était surgelé ni en conserve ! Faut-il vous dire que ça ne plaisait pas aux courtisans ?
                      Paul Villach


                    • Professeur Eckhart Von Treelok Professeur Eckhart Von Treelok 30 juin 2010 20:09


                      Et bien, très cher et estimé confrère, ravi de vous retrouver aussi promptement parmi nous : et à nouveau, ne puis-je que constater que nous avons bien plus de points communs que nous pourrions le penser a priori.

                       

                      En effet, si hier avons-nous pu discuter certes avec passion et quelque fois perdant notre tempérance (comme chez tous spécialistes passionnés par leur sujet) sur la leurrologie bovicognitive, et bien vous me voyez ravi qu’aujourd’hui nous puissions aborder la martinologie sous l’angle de la schizochiatrie acnéenne. Et sachez très cher et estimé confrère que je vous en remercie !

                       

                      Je suis d’autant plus ravi que dés l’introduction de votre exposé vous ayez parfaitement formulé la problématique ici concernée : Une histoire hors-contexte sans grand intérêt, sauf psychiatrique

                       

                      Je me permettrai (à nouveau avec votre tacite autorisation), très cher Pr. Villach, de reprendre votre analyse et de l’agrémenter ou compléter avec mes propres vues sur ces questions fondementales  !

                       

                      La demi-page proposée, extraite de la nouvelle « En baie de Somme  » du recueil « Les Vrilles de la vigne », a beau être signée de Colette : méritait-elle pour autant d’être retenue ? Une scène banale de plage où un bambin affole sa mère en croyant que sa sœur s’est noyée parce qu’il l’a simplement perdue de vue, peut intéresser le psychiatre. Mais quelles ouvertures offre-t-elle à un adolescent pour nourrir sa réflexion et montrer sa maîtrise de la langue française et de l’information acquise en neuf années d’école ?

                       

                      Et bien cher Pr. Villach, dites-vous bien que c’est le type de questions que la spécialiste incontestée en Martinologie Acnéenne, la fameuse Solianka Okrochka a tenté d’analyser et résoudre dans ses nombreux travaux consacrés au Codex Martinus et dont elle a fait l’exégèse coprologique la plus exhaustive qui soit : pendant des années elle s’est en effet et de fait consacrée à l’étude du volumineux Codex Martinus et principalement aux manuscrits les plus connus : Martine au harem, Martine au bordel, Martine au bagne, Martine à la cave, Martine en pagne, Martine au bistrot, Martine au tripot, Martine en Zonzon  

                       

                      Long travail qu’elle a su parfaitement synthétisé dans ces deux œuvres majeures : У вас все шлюхи такие страшные et Вы пиво ослиной мочой разбавляли

                       

                      Dont les titres en français sont : Nubilogie et Post-Pubèrisme dans les sociétés post-industrielles et Syndrome post-teenien de cérébro-atrophie larvaire

                       

                      Ecrits qui se placent dans la lignée de l’école éthylo-soviétique fondée par Rassolnik Zakouski spécialiste incontesté de la condition post-teenienne post-moderne avec son œuvre majeure Ваша водка в каком подвале разливалась traduite en français sous le titre Syndrome de cérébro-atrophie teeno-bonobique et conséquences schyzo-sociales

                       

                      Et c’est en ayant cité des références difficilement contestables que je vais me permettre de rebondir sur certains passages (points forts) de votre analyse très cher et estimé confrère.  

                       

                      En commençant par cette formule, mise en exergue par vous-même, très cher Pr. Villach : Un questionnement pour demeurés

                       

                      En dépit du jugement qui semble définitif, et que je partage, sans l’ombre d’un doute aucun et vice versa, vous posez ici la question fondementale et qui est parfaitement résumée par la question de Rassolnik Zakouski qui justement dans son essai Syndrome de cérébro-atrophie teeno-bonobique et conséquences schyzo-sociales  s’interroge sur l’impact cérébroconomique de cette cérébo-atrophie épidémique contemporaine et post-moderne qu’il résume par cette question : face à cette épidémie comment donc vendre du temps de cerveau disponible ?

                       

                      Je reviens à présent sur certaines parties de la partie suivant cet intitulé on-ne-peut-plus-juste très cher Pr. Villach et reprendrait donc vos questionnements et analyse avec la perspective offerte par les travaux de Solianka Okrochka dans son traité de Nubilogie et Post-Pubèrisme dans les sociétés post-industrielles

                       

                      Vous écrivez donc : - Les deux enfants jouent sur la plage tandis que leur mère lit : « Que font les deux enfants avant que Jojo ne vienne voir sa mère ? » est-il traîtreusement demandé. Ne sont-ils pas, en effet, en train de grimper aux arbres ?

                       

                      Et bien non, cela n’est pas aussi simple lorsqu’on a lu avec attention les conclusions auxquelles parvient Solianka Okrochka notamment dans son traité de Nubilogie et Post-Pubèrisme dans les sociétés post-industrielles : en effet lorsque vous ne considérez que cette option : Ne sont-ils pas, en effet, en train de grimper aux arbres ? vous faites l’impasse sur l’éthylonanisme orgi-groupal dans les rites de teenitiation contemporains parfaitement décrit par Okrochka. Donc évitons les conclusions trop hâtives, cher Pr. Villach, sur la nature des activités des deux enfants avant que Jojo ne vienne voir sa mère !

                       

                      Vous écrives ensuite : - Colette insiste sur le soleil qui tape, en filant lourdement la métaphore culinaire : elle prétend que les enfants « cuisent  », « rôtissent », « mijotent au bain marie dans des flaques chaudes  », et le candidat est prié de préciser à quoi les enfants sont comparés en « relevant le champ lexical dominant ». N’est-ce pas exposer un élève de Troisième à une surchauffe cérébrale ?

                       

                      Et bien là, à nouveau considérant notamment pour cette question les thèses de Rassolnik sur la Psychique des Fluides Teeniens : il est un peu trop simple de considérer d’emblée un quelconque bouillonnement teenien sans prendre compte le rapport entre densité neuro-nubilométrique et capacités bovicognitives en premier lieu : ce serait là une erreur fondementale ! Et oui, cela n’est pas aussi simple très cher Pr. Villach.

                       

                      bon, je ne reprendrai pas l’ensemble de votre analyse, considérant qu’en vous ayant aiguillé vers les travaux de Okrochka et Rassolnik : je ne doute point que vous saurez à présent cher et estimé confrère inclure à vos analyses postérieures sur cette matière la perspective qu’ils offrent en matière de martinologie acnéenne et teenologie schizo-analytique contemporaine.

                      Cependant avant de conclure, je me permettrai très cher Pr. Villach de rebondir sur une autre des problématiques que vous soulevez en fin d’analyse l’intitulant ainsi : La tentation de la démagogie : - L’enfant-roi

                       

                      Et bien, ayant déjà pris trop de votre précieux temps, cher et estimé confrère, sur cette question de l’hyperpédocentrisme de notre post-modernité égothéiste , je vous renvoie à nouveau à l’éminent penseur éthylo-soviétique Rassolnik Zakouski et cette fois-ci à son livre intitulé : Скучно здесь. Вы поэтому все алкоголики ?

                       

                      Traduit en français sous le titre : Entre Pédocratie et Egothéisme : le sodocratisme serait-il la troisième voie ?

                       

                      Qui renvoie aussi bien à cette autre problématique à laquelle vous renvoyez : - La restauration du sexisme masculin triomphant  : pour sa part Rassolnik conclut en invoquant la nécessité d’imposer assez rapidement un système de type maniaco-répressif hyperphallique afin de lutter contre la frénétite onanique de nos sociétés égothéistes postphalliques selon ses propres termes.

                       

                      Sur ce, veuillez agréer très cher et estimé confrère, mes plus vives félicitations pour votre nécessaire et juste œuvre de vulgairisation en matière de leurrologie bovigognitive.

                       

                      Sincères salutations,

                       

                      Professeur Eckhart von Treelok,

                       phD en Métaphysique acrobatique du Tube et Gérontochiatrie rectale, Enseignant-chercheur en Théorie de la Turpitude à l’Université de Barvard ( Etat de Xanadu) 

                      Professeur honoris causeur à l’Université Alma Mateur de Shitazuwang (province de Sushi Oriental), titulaire d’une chaire en physique des condoms à l’Université Populaire et Socialiste de Vodkagrad ( Oblast de Zubrowka)

                       

                       


                      • kitamissa kitamissa 30 juin 2010 22:49

                        j’ai eu peur quand j’ai vu le titre de Villach avec Martine ...

                        pour un peu j’ai craint qu’il nous parle de ses petits dessous blancs et du leurre d’appel sexuel qui va avec !...

                        oufffff.....je respire ..... smiley


                        • sonearlia sonearlia 30 juin 2010 23:23

                          L’auteur confond brevet des collèges avec bac +2 en littérature


                          • Mordax 1er juillet 2010 21:48

                            Non, sans forcer une interprétation de l’auteur, je me permets de dire qu’il ne confond pas, mais compare semble-t-il implicitement le brevet des collèges avec feu le BEPC, qui comprenait en outre, sans contrôle continu, toutes les matières étudiées pedant le 1er cycle, et dont chacun peut trouver des annales...
                            La comparaison se passe ensuite de tout commentaire.


                          • Mordax 1er juillet 2010 00:10

                            Ayant eu l’honneur de corriger, c’est la première chose qui m’est venue à l’esprit en découvrant le sujet de rédaction . Un grand bond en arrière vers les années 60 . J’aurais mêm imaginé un sujet du genre : « Après cet incident la maman de Jojo plaide auprès de son mari pour obtenir l’autorisatiojn de détenir un chéquier. Imaginez le dialogue ».

                             Eh bien, il y a des jeunes qui reconnaissent l’autorité masculine, tou fout pas l’camp. Ils ont sans bronché joué le jeu et j’ai même eu certaines très bonnes copies (chose rarissime, ça faisait longtemps...) , si je tiens compte du respect de la consigne, de la qualité des dialogues, du bon français, chose suffisamment rare pour être relevée.
                            Schéma récurrent : le paterfamilias arrive, épuisé, parce qu’il travaille encore et arrive tard sur le lieu de vacances , mais surmonte sa fatigue et trouve encore la force de faire comparaître tout ce petit monde, qui se justifie.
                            Rassurez-vous, lectrices angoissées en pensant à la conclusion , je n’ai pas trouvé de copies où ça se finit par un châtiment, corporel ou autre, ni pour le fils taquin, ni pour la mère évaporée. C’est plutôt bon enfant, du genre « ego te absolvo ».

                            Ce qui est tout aussi intéressant , c’est de savoir que les « consignes d’harmonisation » arrivent au fur et à mesure ( en attendant la commission du même nom, qui va en remettre une dose), dans le sens d’une indulgence toujours plus grande, non pas dans l’intérêt des jeunes qui passent cette parodie d’examen, et à qui l’on ment, car les bons élèves n’en ont rien à faire et les mauvais s’illusionnent sur leur capacités, mais dans l’intérêt de ceux qui sapent l’école et peuvent dire : « vous voyez comme ça marche bien, regardez les bons chiffres ».

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