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Marxisme et capitalisme sont dans un bateau, l’un des deux tombe à l’eau...

L’extrême gauche, en France comme ailleurs, cherche à refaire son unité pour peser dans le paysage politique. Mais le communisme a-t-il encore sa place dans un monde unipolaire et 100% libéral ? Les altermondialistes ont-ils une chance de renverser le pouvoir ? José Bové rasera-t-il un jour sa moustache ? Sur toutes ces questions, il est bien difficile de prédire l’avenir.

Le marxisme est largement issu de la Révolution française et des idées émises par les philosophes lors du siècle des lumières. John Locke avait théorisé la séparation des pouvoirs, repris par Montesquieu dans L’Esprit des lois (1748). Adam Smith avait inventé la notion de classe et défini les différents moyens de produire de la richesse (travail, capital et marché dans La richesse des nations, 1776). La Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen, promulguée le 26 août 1789, entérine les principes fondamentaux du libéralisme économique (La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé.). Ce principe est encore confirmé dans la Déclaration de 1793 (Le droit de propriété est celui qui appartient à tout citoyen de jouir et de disposer à son gré de ses biens, de ses revenus, du fruit de son travail et de son industrie), alors que celle-ci institue un pouvoir absolu exercé par le peuple, inspiré des principes du Contrat social de Rousseau. La dictature du prolétariat avant l’heure.
Lorsque Marx analyse les travaux de ses prédécesseurs, ainsi que les luttes révolutionnaires du XVIIIe siècle, il en conclut que la lutte des classes est le moteur même du changement, par le combat des exploités contre les exploiteurs. Il écrit dans Le Manifeste du Parti communiste qu’il faut arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie. Les moyens que celui-ci propose sont déjà tout l’arsenal du pouvoir soviétique : expropriation, impôt sur la fortune, abolition de l’héritage, nationalisation des banques, des transports, des moyens de production, collectivisation de l’agriculture, travail obligatoire.

La mise en œuvre, par les bolchéviques en 1917, des principes marxistes a vu naître un régime totalitaire alors qu’il prétendait donner tout le pouvoir au peuple sur le peuple (Tout le pouvoir aux Soviets). Le petit groupe révolutionnaire dirigé par Lénine accapare pendant soixante-quatorze ans l’ensemble des pouvoirs en Russie, à la suite d’un coup d’état annulant les résultats des premières élections libres après la Révolution de mai. Le même scénario s’est répété en Chine, et se perpétue de manière différente. Les révolutions à Cuba et au Cambodge, les mouvements de libération nationale au Nicaragua et au Vietnam, le coup d’état militaire en Birmanie, ont mis au pouvoir des dictatures au nom du communisme, qui n’ont jamais rendu leur liberté aux peuples qu’ils prétendaient délivrer. Depuis la fin des années 1960, et la dernière conférence sous la houlette russe, en 1969, les différents partis d’obédience communiste dans les démocraties occidentales ont pris leurs distances avec ces pays, proclamant qu’ils n’étaient pas "authentiquement marxistes". Pourtant, on a vu plus haut que ces pays n’ont appliqué que les principes émis dans le Manifeste de 1848 et répété à l’envi depuis, même si Marx et Engels ont ensuite tenté d’atténuer la portée de ces propos, surtout dans leur introduction au Manifeste de 1872. Ils y déclarent notamment que l’expérience révolutionnaire de la Commune a démontré que la classe ouvrière ne peut pas se contenter de prendre telle quelle la machine de l’Etat et de la faire fonctionner pour son propre compte. Ils avouent également qu’il ne faut pas attribuer trop d’importance aux mesures révolutionnaires énumérées à la fin du chapitre II. Se définir aujourd’hui en tant que communiste revient à accepter ces principes révolutionnaires faisant partie des textes fondateurs de tous les partis de gauche.

L’anarchisme, né dans le même mouvement social, au XIXe siècle, s’inspire également de la Révolution française et de la pensée de Rousseau. Bakounine, leader anarchiste contemporain de Marx, va encore plus loin dans le refus de toute autorité et de toute forme d’Etat. Son application politique, au moment de la Révolution russe, a donné lieu à de nouvelles propositions, comme l’abolition de la propriété (plus exactement : le fait de posséder des biens dans le but de faire du profit, et non la propriété individuelle).
Les situationnistes, regroupés formellement en "Internationale situationniste" en 1957, ont rejeté l’application bureaucratique et totalitaire des principes marxistes par les pouvoirs soviétique et maoïste. Les mouvements libertaires de Mai 68 dépassent le marxisme en proposant l’abolition des Etats et du capitalisme par la suppression des rapports marchands, l’instauration de l’autogestion généralisée et de la démocratie directe. De nombreux mouvements altermondialistes s’inspirent de cette philosophie libertaire et anarchiste, de même que les écologistes les plus radicaux, qui proposent la suppression de la société de consommation et de l’économie de marché.

L’extrême-gauche s’inspire donc de l’ensemble de ces textes et de ces principes pour construire un nouveau projet de société. Les divisions anciennes, entre communistes, socialistes et anarchistes, perdurent et empêchent la naissance d’un mouvement unitaire.
Les divisions actuelles reflètent les anciennes luttes entre maoïstes, trotskystes, socialistes et communistes "pro-soviétiques". Malgré la création d’un Collectif national d’initiative pour un rassemblement anti-libéral de gauche et des candidatures communes réunissant des partisans du non au projet de constitution européenne, les leaders des différents mouvements constitués, comme la LCR, LO et le PCF, se sont déclarés individuellement candidats à l’élection présidentielle. Il est peut-être encore possible de créer un nouvel élan autour d’une candidature alternative, comme celle de José Bové ou de Clémentine Autain. Cet autre choix est appelé de leurs vœux par des élus du Parti communiste français comme Braouzec.
Le programme de ce collectif, de même que les statuts du PCF, évite désormais le terme de révolution, même si celui-ci est encore revendiqué par Olivier Besancenot ou Arlette Laguillier. Ceux-ci proposent une révolution démocratique, par opposition, sans doute, aux révolutions précédentes, de 1789 à Cuba. Les 125 mesures proposées actuellement par le mouvement "Alternative à gauche 2007" sont volontairement très réalistes et pragmatiques. Le mouvement créé en Allemagne par les dissidents des partis socialiste et communiste autour d’Oskar Lafontaine a visiblement marqué les esprits.

Ce rassemblement à gauche de la gauche veut prouver sa capacité à gouverner. Mais ce faisant, ses membres éliminent de leur projet toutes les mesures qui permettraient, théoriquement, de changer de société en profondeur. Par exemple, peut-on vraiment réorganiser l’économie d’une société sans toucher à la Bourse, au cœur de son système financier ? D’autres principes fondamentaux demeurent dans leur programme, comme l’augmentation du Smic ou la généralisation des 35 heures. Ceci suppose qu’ils admettent définitivement l’économie de marché et le marché du travail tel qu’il existe aujourd’hui. En quoi ces partis sont-ils encore marxistes, dès lors qu’ils renoncent à l’avènement d’une société égalitaire, prônant un réel partage des richesses ? L’extrême gauche, si elle gagnait les élections, appliquerait-elle son programme révolutionnaire, ou bien serait-elle obligée de se plier aux lois du marché international ? On voit bien, avec Lula au Brésil ou Chavez au Venezuela, que l’application du programme politique des candidats d’extrême gauche est confrontée à un contexte partout libéral.

Les électeurs qui s’apprêtent à leur accorder leur voix croient-ils en leur victoire ? Besancenot, justement, a avoué, lors d’une émission télévisée, que son but n’était pas de parvenir au pouvoir. Aveu d’impuissance ou programme électoral ? Le but de la gauche contestataire est peut-être, précisément, de ne jamais parvenir au pouvoir, pour ne pas avoir à mettre en œuvre un programme qu’elle sait irréalisable.
Si jamais, par un mouvement inédit et surprenant, la gauche unitaire devait remporter les élections, il est à peu près certain qu’elle entraînerait de nouvelles désillusions dramatiques. Gouverner, en démocratie, c’est avant tout faire des compromis, choisir entre deux mesures celle qui paraît la plus juste. La faute de Chirac, depuis 2002, a précisément été d’ignorer les voix de gauche qui lui ont permis d’être réélu contre Le Pen. Sa politique aurait dû se situer au centre, un gouvernement d’union nationale aurait été possible. Au lieu de quoi il a choisi une politique radicale, très libérale, avec Raffarin comme héraut. En agissant de la sorte, il a provoqué le non au projet de constitution européenne, alors que celui-ci était approuvé par l’ensemble des gauches européennes, ainsi que par tous les syndicats. Il a permis l’émergence d’un nouvel espoir à l’extrême gauche, provoqué la radicalisation de la plus grande partie de la population.
N’oublions pas que 71% de la population active gagne moins de 1500 euros par mois. Et qui peut vivre décemment vu les prix actuels de l’immobilier dans les grandes villes ?

Les principes émis dans notre première "Déclaration des droits de l’homme" devraient être rappelés constamment à nos politiques. Faute de quoi, certains seront tentés de s’en exonérer, comme dans cette "Déclaration islamique universelle des droits de l’homme", adoptée à Paris le 19 septembre 1981, qui est l’antithèse de la première, en postulant que les droits de l’homme sont issus de la Loi de Dieu exclusivement. Quant à la moustache de José Bové, les pronostics restent ouverts.


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41 réactions à cet article    


  • (---.---.229.236) 13 décembre 2006 13:03

    « Le marxisme est largement issu de la Révolution française et des idées émises par les philosophes lors du siècle des lumières. »

    Totalement faux. Le fait que les Marxistes cherchent pour la propagande à se prétendre les héritiers des Lumiéres ne doit pas nous impressioner : toute leur idées sont une detestation de l’individue, des droits de l’homme et de la liberté.

    « Lorsque Marx analyse les travaux de ses prédécesseurs, ainsi que les luttes révolutionnaires du XVIIIe siècle, il en conclut que la lutte des classes est le moteur même du changement, par le combat des exploités contre les exploiteurs. »

    Sauf que, les révolutionnaires étaient.. Les Nobles ! Les Lumiéres sont l’idéologie des nobles. Ca colle pas franchement avec les allucinations du Marx.

    « Les mouvements libertaires de Mai 68 dépassent le marxisme en proposant l’abolition des Etats et du capitalisme par la suppression des rapports marchands, l’instauration de l’autogestion généralisée et de la démocratie directe. »

    Ah HA HA AH AH !! Encore une fois, tant de stupidité pour cacher cette bonne vielle haine du riche..

    « La faute de Chirac, depuis 2002, a précisément été d’ignorer les voix de gauche qui lui ont permis d’être réélu contre Le Pen. Sa politique aurait dû se situer au centre, un gouvernement d’union nationale aurait été possible. »

    Chirac à gouverné au centre gauche. Voila d’ailleur pourquoi Sarkozy à pu émerger, car lui et pas mal de monde à l’UMP était furieux de cette trahison chiraquienne. Autant dire que depuis 1997, la même politique à été suivi. D’ou la désillusion terrible des electeurs de gauche si Ségoléne est élus : aucun changement possible, nous sommes déja le pays le plus à gauche de toute l’Europe.

    « Au lieu de quoi il a choisi une politique radicale, très libérale, avec Raffarin comme héraut. »

    Plaisanterie. Chirac à fait une politique de gauche, il n’y a rien de libéral dans sa politique (ou alors vous ignorez ce qu’est le libéralisme..)

    « N’oublions pas que 71% de la population active gagne moins de 1500 euros par mois. »

    Nous sommes encore loin de l’Egalité : tous le monde au SMIC.

    « Et qui peut vivre décemment vu les prix actuels de l’immobilier dans les grandes villes ? »

    Oui, mais on n’est pas obligé d’installer toute la population française dans les grandes villes : la Banlieue, c’est plus rigolo ; et par ailleur l’inflation est faible malgrés tout, donc ca compense.


    • le morange le morange 13 décembre 2006 14:18

      Commentaire trés constructif.

      Si la parenté entre les lumiéres et le libéralisme est évidente (respect de la propriétée privée, liberté de l’individu etc) je ne vois pas le rapport avec le marxisme. Le marxisme c’est l’abolition de la propriété privée, l’interdiction du libre-échange et de son corrolaire l’initiative privée quitte à utiliser la coercition (comment pourrait il en être autrement ? Marx le reconnait, il parle d’une période transitoire mais indispensable de dictature du prolétariat).

      En revanche, le stalinisme a un lien de parenté évident avec les gens qui ont récupéré la révolution initiée par les lumiéres (robespierre et son jacobinisme)


    • werbrowsky werbrowsky 13 décembre 2006 17:52

      Une petite précision : le marxisme est l’héritier des Lumières parce qu’il en a retenu les aspects les plus utopistes (le Contrat Social, notamment...) de même que certains aspects de l’anarcho-capitalisme (laissons tout règler par le libre-échange, chacun se régulera automatiquement) peuvent être repris également par des gens de gauche (libertaires, situationnistes...), alors que ces idéologies sont vraiment à l’autre bout de l’échiquier politique traditionnel. Je lisais une citation de Lula aujourd’hui, qui reprenait la fameuse notion : « Celui qui n’est pas communiste à 20 ans n’a pas de coeur, celui qui l’est encore à 40 n’a pas de tête » pour justifier son virage social-démocrate !

      Ainsi que je le soulignais dans cette petite réflexion, le marxisme et l’anarchisme sont des idéologies qui tournent en rond autour de principes anciens, avec des modalités d’application très peu réalistes. Dès qu’ils entrent sur le terrain du concret, ils passent immédiatement dans la social-démocratie, comme Lula.

      Les ultras (Cuba, Corée, Birmanie...) ne maintiennent leur pouvoir que par l’usage de la dictature.


    • le morange le morange 13 décembre 2006 23:38

      Merci pour votre réponse.

      Les lumières auraient à la fois enfanté le marxisme et le libéralisme ?

      Suite à votre réponse je me suis intéressé à Rousseau. Apparemment il fut le principal inspirateur de Robespierre. Pour illustrer ça et votre propos voici les idées que j’ai retenu :
      - l’homme est fondamentalement bon (« l’homme nouveau » de Marx ?, le citoyen pour Robespierre ?)
      - il existe une émanation légitime de l’interet collectif et les individus sont en « contrat » avec elle (la collectivité pour Marx ? la république pour Robespierre ?)
      - les hommes sont arrivés égaux sur terre -> la propriété privée est le fruit d’une arnaque -> égalitarisme social

      Dans les faits tout ça n’est pas trés immédiat et il faut un peu forcer la nature (la dictature du prolétariat pour Marx, la terreur pour Robespierre)

      Fin des paralleles, je ne sais pas si ils sont trés pertinents.

      Ceci dit ces idées ne sont pas celles que j’ai retenu des lumières et je trouve qu’il y a quelques contradictions avec le reste de la philosophie (la reconnaissance de l’individu et de la légitimité de sa quête du bien être par ses propres moyens , sa non subordination à quelque entité ou tradition que ce soit, la propriété privée) ; Rousseau et Voltaire entretenaient une correspondance « agitée ».

      C’est intéressant de voir que les français ont peut-être eu tendance à garder Rousseau contrairement aux anglais.


    • Julien (---.---.78.247) 13 décembre 2006 13:10

      Il serait bon d’enterrer le marxisme une fois pour toute. C’est une utopie généreuse mais iréalisable.

      Que l’on récupère enfin tous ces gens d’extrèmes gauches, souvent brillants intelectuellement afin qu’ils servent à humaniser le libéralisme et à limiter ses dégats.

      Quand je vois un sympatisant d’eextrème gauche, si vif si mordant, imaginatif, je me dis « quel gachis ». Plutôt que de soutenir un mouvement crevé, pourquoi ne pas créer quelque chose de moderne ?

      Même remarque pour beaucoup d’UMPiste. On est en 2006 les mecs ! jusqu’à quand va-t-on se dire Gaulliste, Marxiste ? Pourquoi pas Napoléonien ou Jeanne d’arcien (ca c’est déjà pris par le FN smiley


      • (---.---.229.236) 13 décembre 2006 13:14

        A part chirac (! !), personne ne se dit plus Gauliste à l’UMP.


      • werbrowsky werbrowsky 13 décembre 2006 17:58

        J’espère que vous ne pensez pas que je suis d’extrême-gauche ! Mon modèle se situe plutôt du côté d’Arthur Koestler, dont la lecture du « Zéro et l’Infini », à l’âge de 14 ans m’a définitivement guéri de l’utopie collectiviste totalitaire !

        Par contre, j’espère bien que de nouvelles philosophies émergeront bientôt, au même titre que la pensée de Raymond Aron doit nous soutenir dans nos recherches.

        Allez donc relire Keynes, notamment, pour vous redonner espoir. Et même si la politique américaine est très décriée de ce côté-ci de l’Atlantique, étudiez plus profondément les politiques économiques de Roosevelt et de Kennedy. Ce n’est pas un hasard si le noyau dur du cabinet Kennedy était constitué d’anciens conseillers du premier.

        Moi, je ne suis pas penseur, je ne suis que constatateur modeste de l’échiquier...

        Merci pour votre intérêt.


      • C.Laborde (---.---.39.248) 14 décembre 2006 22:43

        Le néolibéralisme dont il s’agit en fait ne peut être humanisé puisqu’il théorise que le politique ne doit pas contrôler l’économie. Elle est censée se contrôler seule.

        C’est cela l’aberration. Comment alors lutter contre les inégalités et la pollution entre autres.


      • Christophe B. (---.---.184.237) 13 décembre 2006 15:18

        Vivre sans le profit est possible et la démonstration en est très facile.

        Accordons nous, sur un point : tout objet ou nourriture qu’on achète, sauf cas exceptionnel, toute propriété acquise (un livre, un appartement, une bagnole) l’est en dehors d’un cadre de dumping. Un profit est réalisé sur votre dos. Et donc vous êtes l’exploité.

        A coté de celà, quand vous êtes salarié du privé, forcément les actionnaires ou les dirigeants font du profit sur votre dos. Si vous étiez payés le juste salaire, il n’y aurait pas de profit pour l’entrepreneur capitaliste, ce qui est innacceptable pour lui. C’est le moteur de son investissement. Là encore, vous êtes donc exploité...

        Le salarié consommateur, en tant qu’entité mobilise donc tout son capital, sa force de travail, tout les jours, sans réaliser jamais le moindre profit. Et pourtant, il se lève le matin et y mets son temps, son energie, 40 ans, à perte.

        Utopie donc, de trouver un autre moteur à l’action que le profit ? La plupart d’entre nous ne s’est jamais posé la question.

        Je viens presque d’énnoncer un lieu commun que les anti-communistes persistent à nier avec dédain.

        Contrairement à ce que beaucoup pensent, les idéaux ne sont pas morts, on a tenté de les enterrer vivants. Seulement on a oublié une chose, ils ne peuvent pas sufoquer car ils se nourrissent de notre terre commune, pas de l’air que nous pompent les médias occidentaux et la gabegie télévisuelle.


        • (---.---.229.236) 13 décembre 2006 15:49

          « Le salarié consommateur, en tant qu’entité mobilise donc tout son capital, sa force de travail, tout les jours, sans réaliser jamais le moindre profit. »

          C’est totalement faux. Tout échange produit du profit pour les deux parti. C’est bien pour cela que vous achetez de la nourriture contre de l’argent. Le profit de l’un est l’argent, le votre est LA VIE. A votre avis qui fait du profit sur le dos de l’autre , C’est vous bien sur !

          Dés lors, vos théories n’ont aucune valeurs.


        • Christophe B. (---.---.184.237) 13 décembre 2006 16:13

          Ah parce que vous considérez que la vie a un prix ? Variable sans doute selon l’individu. Vous estimez la votre à combien ? Combien de temps tient-t’on sans manger ? C’est le prix que vous accordez à la vie de vos semblables ?

          La continuation de la vie ne devrait pas s’acheter. Le droit à la vie est un droit élémentaire de l’être humain, et le travail son pendant du coté des devoirs pour ceux qui peuvent le fournir.

          Non mais, tuons les handicapés ! les chomeurs ! et les glandeurs ! Ils ne méritent pas la vie. Vous oubliez les sur-endettés aussi j’oubliais, ... et les étudiants non-nés coiffés, les retraités.

          Votre commentaire est inoui de ridicule.

          Définitivement la vie n’est pas un profit.


        • (---.---.229.236) 13 décembre 2006 16:21

          « Ah parce que vous considérez que la vie a un prix ? »

          Vous aussi, puisque vous acheter votre nourriture.

          « La continuation de la vie ne devrait pas s’acheter. Le droit à la vie est un droit élémentaire de l’être humain »

          Le droit de propriété est plus important. Vous n’avez pas à vivre au crochet de vos concitoyens.

          "Votre commentaire est inoui de ridicule.

          Définitivement la vie n’est pas un profit."

          Si vous n’avez pas compris, c’est moi qui suis ridicule ??

          Reflechisez : pourquoi echangez vous votre argent durement acquis, si ce n’est pour quelques chose que vous estimez SUPERIEUR à cet argent ? Donc pour du profit ?


        • Christophe B. (---.---.184.237) 13 décembre 2006 16:30

          J’explique un peu mieux ma position. La vie, c’est le salaire qu’on récupère de l’échange. J’insiste sur le mot salaire et non profit.

          Salaires et profits n’ont pas grand chose en commun et en tous cas ne sont pas synonymes. Ca ce saurait !

          A ce propos : Salaire, prix et profit de Karl Marx serait une bonne petite lecture de même pas 100 pages qui pourrait peut être ouvrir votre esprit sur cette question.

          Faites l’effort de lire les classiques avant de les diaboliser.


        • Christophe B. (---.---.184.237) 13 décembre 2006 16:35

          Vous faites quand même très fort.

          Le droit à la propriété serait supérieur au droit à la vie.

          S’il vous plait arrêtez de ridiculiser votre position. Vous faites figure de ... Pinochet.


        • (---.---.229.236) 13 décembre 2006 16:39

          « La vie, c’est le salaire qu’on récupère de l’échange. J’insiste sur le mot salaire et non profit. »

          C’est la même chose. Le salarié travail evidement pour un profit. Il est payé pour un service, il a un client, le patron.

          « A ce propos : Salaire, prix et profit de Karl Marx serait une bonne petite lecture de même pas 100 pages qui pourrait peut être ouvrir votre esprit sur cette question. »

          Karl Marx, c’est de la science fiction.

          Tout échange crée de la valeur pour les deux parti, du profit. Sinon, ils refuseraient cette échange, tout simplement.


        • (---.---.229.236) 13 décembre 2006 16:44

          "Vous faites quand même très fort.

          Le droit à la propriété serait supérieur au droit à la vie.

          S’il vous plait arrêtez de ridiculiser votre position. Vous faites figure de ... Pinochet."

          D’abord, il n’y a pas de « droit à la vie » (si vous mourrez, vous faite un procés à l’Etat ??)

          Ensuite, oui, la propriété est plus importante que la vie (sauf si vous voulez rétablir l’esclavage, c’est à dire la perte du droit de propriété de son propre corps, ou des fruits du travail de celui ci..)..

          La propriété est le droit de base dont tout les autres découlent.


        • Christophe B. (---.---.184.237) 13 décembre 2006 16:47

          Salaire et profit c’est la même chose ??? J’arrête le débat ici, je ne suis pas adepte de la novlangue de notre ami Orwell. Je ne suis pas certain que vous comprendrez l’allusion.


        • (---.---.229.236) 13 décembre 2006 16:54

          « Salaire et profit c’est la même chose ? ? ? J’arrête le débat ici, je ne suis pas adepte de la novlangue de notre ami Orwell. Je ne suis pas certain que vous comprendrez l’allusion. »

          Oui, trés bonne description du socialisme.

          Oui, salaire et profit, c’est de la Valeur, n’est-ce pas ?

          Le fait qu’on dise salaire pour le salarié, profit, bénéfice, rente, EBE, interet, etc pour d’autre ne change rien au concept. Il s’agit toujours d’un échange qui rapporte plus que ce qui a été transferé à l’autre parti.


        • werbrowsky werbrowsky 13 décembre 2006 18:11

          C’est une vision un peu simpliste de se dire que seul le « marchand » exploite l’individu. La vie en société suppose un échange qui produit un bénéfice pour chaque individu. Pas de résultat possible si chacun n’y trouve pas son compte.

          Le fait de vivre en groupe a amené la spécialisation du travail et la répartition des tâches. « Je fais ceci. Contre mon travail, tu fais ça... ». Ce qui a pourri ce système, c’est la société de consommation. En créant des besoins nouveaux en permanence, on augmente la dépendance des individus à leur travail, à leurs avoirs... Pour obtenir ces « bonus » qui leur semblent indispensables, ils sont prêts à travailler plus, se saigner aux quatre veines. Exemple vécu : une amie qui travaille 39 heures comme secrétaire. Elle prend un job le week-end chez un fleuriste pour payer une réception somptueuse pour la communion solennelle de son fils ! Je précise que son mari est cadre supérieur et qu’ils sont propriétaires de leur logement. Résultat de l’expérience, le gamin surprotégé se révolte contre ses parents et boxe le nez de sa mère ! Merci pour vos efforts les parents. Pourtant, la pauvre femme, mettait tout dans ce moment pour pouvoir offrir quelque chose d’exceptionnel au gros niais. Voilà comment on se crée des contraintes supplémentaires en permanence.

          De mémoire, on a calculé qu’un homme des cavernes, vivant de la chasse, de la pêche et de la cueillette, travaillait quatre fois moins que nous. Bon, il avait pas Canal+...

          Je serais tout à fait d’accord avec une société « égalitaire » ou communiste, à condition qu’elle fonctionne sur des bases démocratiques (élections au suffrage universel, démocratie directe, représentativité contrôlée...). Le modèle qui s’en approche le plus pour l’instant est la social-démocratie telle qu’elle s’applique dans nos pays occidentaux depuis cinquante ou cent ans.

          Encore une fois, je ne fais pas de prosélytisme. Je cherche seulement à analyser les programmes des différents camps en lice. Vous ne trouvez pas bizarre que le PCF et la gauche alternative aient renoncé à la révolution, même habillée de termes plus doux ? smiley


        • Christophe B. (---.---.184.237) 13 décembre 2006 18:51

          Je suis d’accord avec vous sur l’essentiel de ce commentaire. Pensez vous cependant réellement que je souhaite une société totalitaire ?

          Je ne suis pas encarté, ni PCF ni LCR, ni rien d’autre d’ailleurs. Mais j’ai du mal à digérer tout de même les réductions que vous opérez sur l’extreme-gauche en vous référant sans cesse au Stalinisme. L’amalgame est trop simple, vous en conviendrez.


        • le morange le morange 14 décembre 2006 02:11

          @Christophe Lisez vos néoclassiques ! L’analyse marxiste repose sur la théorie de la valeur-travail. Avec cette conception, 1h de pratique chirurgicale pour sauver la vie d’un patient a autant de valeur qu’1 heure à balayer la rue. Les néoclassiques ont donc développé le marginalisme, plus adapté à la réalité, et qui tient comte de l’utilité et de la rareté d’un produit. L’éducation nationale n’enseigne pas beaucoup cette notion mais avec internet la connaissance est à portée de click. Toujours est-il que l’analyse marxiste est obsoléte.

          J’ajoute, pour rejoindre 236, que la satisfaction des besoins est une bonne chose. Si les hommes ne cherchaient pas à satisfaire leurs interets personnels on serait toujours à poil dans le froid et la pluie en train de crever la dalle. En fait on serait au degré 0 du développement humain. D’ailleurs personne n’oblige personne à consommer ou à passer son temps à satisfaire des besoins (dans un société libérale les individus s’organisent comme bon leur semble, si votre bien-être passe par la cueillette, la chasse et une caverne sympa n’hésitez pas).

          De plus, contrairement à ce que vous croyez, l’interet personnel n’est pas la seul motivation qui nous pousse à agir. Parfois il y a l’altruisme. La solidarité n’est pas nécessairement imposée ou organisée par l’état : dons privés , fondations caritatives qui se développent nul part ailleurs comme aux USA. Imposer la solidarité ne rend pas les gens fondamentalement meilleurs et ce n’est pas parce qu’on prone la générosité aux autres qu’on est généreux soi-même (au contraire, la coercition est souvent contre-productive).

          Enfin je n’aime pas le communisme car il n’est ni juste (il passe nécessairement par la coercition, il baffoue quelques régles de bases comme la liberté individuelle ou la propriété privée) ni utile (on ne travaille jamais aussi bien que pour soi, sans initiative privée pas de progrés, sans loi de l’offre et de la demande comment ajuster les productions pour répondre aux besoins des individus). Bref, contrairement à ce que bcp de gens pensent, le communisme n’est pas une bonne idée innaplicable, c’est une mauvaise idée innaplicable.

          Tel est mon humble avis.

          Pour parler plus précisément de l’article il souléve justement une question que je me posais : quel serait la politique des partis marxistes si ils arrivaient aux pouvoir. Je les trouve assez ambigus sur le sujet. Si effectivement ils assument l’économie de marché dans leurs programmes pourquoi continuer à s’appeler de la même maniére (« communiste », « communiste révolutionnaire »). Idem avec leurs collectifs « anti-libéraux ». OK, ils n’aiment pas le libéralisme (savent ils seulement ce que c’est ? j’espére que non) mais ils sont pro-quoi alors ???

          Respectueusement


        • seb59 (---.---.180.194) 13 décembre 2006 17:13

          Votre analyse de l’extreme gauche n’est pas fausse. Le tout capitalisme n’est surement pas la solution non plus, car il nous reduirait à l’etat de « machine a produire » , ce que nous sommes deja beaucoup.

          Pour l’echec du referendum europeen : « alors que celui-ci était approuvé par l’ensemble des gauches européennes, ainsi que par tous les syndicats », ceci prouve surtout que les gauches et les syndicats ne sont plus à l’ecoute du peuple et de leur base.

          Je doute de J Chirac soit pour quelque chose dans l’echec de ce referendum


          • werbrowsky werbrowsky 13 décembre 2006 18:19

            Effectivement. Les syndicats comme les partis politiques ont décroché de la réalité parce qu’ils vivent dans leur sphère. Il n’empêche que le projet de traité apportait un avantage énorme : celui de pouvoir enfin créer un embryon de contrôle des règles sociales dans les différents pays membres. On a préféré jeter le bébé avec l’eau du bain...

            Ceci est un réflexe typiquement français. Notre culture repose sur l’affrontement, la violence politique, la confrontation. Ségolène Royal refuse de serrer la main de ses opposants, comme s’ils étaient pestiférés.

            Lorsqu’on a vécu dans d’autres pays, où la représentation se fait à la proportionnelle et non au scrutin majoritaire, les choses sont bien différentes. On est bien obligé de faire des compromis avec ses partenaires pour parvenir à débloquer les choses. De fait, l’Europe fonctionne sur ce principe là, alors que notre pays continue à fabriquer des partisans et adversaires de plus en plus radicaux. Bayrou propose de revenir à un système plus équilibré, comme De Gaulle l’avait fait après la guerre.

            Je crains que ces modèles ne fonctionnent pas ici.


          • René Job (---.---.131.60) 14 décembre 2006 23:57

            « Effectivement. Les syndicats comme les partis politiques ont décroché de la réalité parce qu’ils vivent dans leur sphère. Il n’empêche que le projet de traité apportait un avantage énorme : celui de pouvoir enfin créer un embryon de contrôle des règles sociales dans les différents pays membres. On a préféré jeter le bébé avec l’eau du bain... »

            Votre article est bien écrit, très informatif, mais cette remarque n’est pas la hauteur. C’est de la naïveté.

            Le Traité prévoyait surout de rendre la BCE irréversiblement indépendante de toute instance politique. Elle n’avait comme mission que le contrôle de l’inflation. Elle pouvait intervenir comme bon lui semblait pour remettre en cause toute décision politique qui aurait eu comme effet d’accroitre l’inflation. La commission restait largement indépendante du Politique et elle avait pour mission complémentaire à la BCE de faire en sorte de tout déréguler et d’instaurer une concurrence non faussée.

            Résultat, il n’y aurait jamais eu de possibilité de réguler par l’instance politique les termes sociaux des échanges. ça aurait été un risque de hausse de l’inflation. Nous étions partis pour des décennies de régression sociale jusqu’à ce que les marchés, les uns après les autres, tendent à l’équilibre des prix des travaux. Bref, l’Europe aurait été ravagée par les effets seconds de ce traité. La pauvreté aurait été la norme et des États étiques la règle de gouvernance. D’ailleurs, Royal, Sarkozy et Bayrou n’ont pas renoncé à ce traité. C’est ça leur programme pour la France. Ceux sont tous des traitres. Le pire c’est qu’ils ne sont même pas vendus à des intérêts cachés. Ils sont traitres par pure bêtise. Ils ne connaissent rien à la société qu’ils prétendent gouverner. Ils croient construire une Europe heureuse et harmonieuse. Il faut juste forcer les choses. Les populations vont finir par se révolter, c’est tout.

            Il faut changer de politique économique et surtout d’élite avant que ce ne soit trop tard. Après comme vous le dites si bien, il ne restera plus que des rapports de violence.

            Nos élites sont stupides et criminelles...aujourd’hui.

            La gauche n’existe pas parce qu’elle n’a pas de penseur dans ses rangs. Elle a des répétiteurs de qualité. C’est tout. Beaucoup de gens de gauche des années 60-70 sont maintenant de droite. Royal est un soulagement pour eux. ça les décomplexe.


          • werbrowsky (---.---.61.10) 15 décembre 2006 06:22

            Merci pour votre commentaire, très structuré. Je ne veux pas refaire, encore une fois, le débat sur le traité. Loin d’être naïf, je suis simplement pragmatique et réaliste. Le désir de la minorité ne peut pas s’appliquer brutalement à la majorité (politiquement). La mauvaise représentation des classes sociales les plus défavorisées entraîne un affaiblissement dans le rapport de forces. Pourquoi les travailleurs (salariés, employés, petits artisans...), unis dans la même galère financière, dispersent-ils leurs voix sur des partis de droite, d’extrême droite, de gauche et d’extrême gauche, au lieu de les concentrer sur une réelle force de changement unitaire ? On attise leur haine ou leur peur du lendemain, ce qui favorise, objectivement, la montée du Front National. Tant que la conscience politique de classe (reprenons les constats de Marx sur ce point) n’est pas acquise, la lutte des classes se fait toujours au détriment de l’exploité pour l’exploiteur.


          • René Job (---.---.132.233) 15 décembre 2006 14:22

            @ werbrowsky

            La réponse à votre question est dans la fraction de votre texte que j’ai repris. Les syndicats et les partis politiques sont dans leurs petites sphères défendant des intérêts qui leurs sont relatifs.

            Les gens votent par défaut. Pendant ce temps l’idéologie néo-libérale croit au sein de la population. Puisqu’au fond, c’est la seule réalité quotidienne vécue.

            Le mutisme intellectuel des gauchistes de service valide cette situation. Quand ils parlent, c’est pour dire n’importe quoi. Ils sont eux aussi déconnectés de la population. Ils défendent eux aussi des intérêts catégoriels.

            Les gens votent donc pour le seul qui leur semble s’intéresser à eux et qui semble en opposition au système.

            Chevènement vient de rallier Royal. Est-il encore crédible ? Non.

            Tout travaille à la montée d’un parti extrêmiste de droite.

            C’est comme ça. Les gens sont incrédules mais pourtant c’est entrain d’arriver.

            Il faut prendre conscience qu’en France, il n’y a plus de « gauche » socialisante. Les discours sont creux et dès qu’il est question de s’unir, c’est la guerre des petits chefs pour la reconduction des positions sociales acquises avec leurs avantages attribués.


          • doukseti (---.---.166.237) 13 décembre 2006 21:50

            On ne peut pas mettre le marxisme et le capitalisme dans un bateau, le capitalisme prend toute la place ! Et le bateau, c’est la terre.


            • miaou (---.---.169.199) 13 décembre 2006 22:20

              Au XVIIIème siècle, le système républicain, réminiscence de la lointaine République romaine, était considéré comme complètement archaïque.


              • Julien (---.---.218.176) 13 décembre 2006 23:12

                La modialisation, le libéralisme sont une réalité. Ca peux ne pas plaire (d’ailleurs ca ne me plait pas beaucoup), mais à moins de zigouiller tout le monde à coup de têtes nucléaires, peux-t-on rêver éveillé que le PCF ou notre ami facteur vont changer le monde ?

                Croyez-vous que votre énergie, votre intelligence soit utiles à l’humanité (puisque vous visez carrément l’humanité toute entière avec votre bonté) ?

                Ne pensez-vous pas que mettre votre énergie à autre chose qu’à définir si staline est un pire salopard que Satline (ou vice versa), c’est un peu daté.

                Un peu comme si mon soucis quotidien était de définir si Clémenceau était mieux que Pétain.

                Ca frise le ridicule. N’est-ce pas une excuse pour ne rien faire ? N’est-ce pas un moyen de se dire s’était mieux autrefois ?

                Ne croyez-vous pas qu’il soit possible d’oeuvrer pour un liébralisme à visage humain. Puisque c’est le libéralisme qui sera notre pain quotidien.


                • Laurent Metais Ellaurenzovfoot 14 décembre 2006 09:25

                  Vous êtes bien mignon mon ami, mais comment pouvez vous classez des mouvements tel que « l’anarchisme » et les « situationnistes » à l’extrême gauche ? Sur quel point de leur idéologie les placez vous à gauche ? Allez dire à Stirner qu’il est à gauche ;) Où alors Nozick ?

                  Comment pouvez vous oser faire un article sur ce sujet sans essayer de le théoriser auparavent ? Franchement quel est le sérieux dans cette analyse ? Imaginer des mouvements d’extrêmes gauche au pouvoir tel que LCR ou LO, mais c’est une blagueo ou quoi ? 1-Iln’y arriveront jamais parceque tropancré dans leurs séparations et de 2-ils ne pourront rien changer puisque lafrance est inscrit dans un cycle de non retour, que moi même je répugne d’ailleurs.

                  Arrêtez d’essayer d’imaginer une situation en mélangeant plein de concept que vous ne connaissez guère.


                  • werbrowsky (---.---.61.10) 15 décembre 2006 06:31

                    Désolé de ne pas entrer dans une querelle de spécialiste. Ceci est un travail de vulgarisation destiné à faire une synthèse sur la position de « l’alternative à gauche » dans le cadre de la campagne présidentielle 2007. Si un parti se présente à une élection, on peut émettre un certain nombre d’hypothèses de travail concernant ses chances de réussite. Pour rappel, l’ensemble des voix d’extrême gauche aux précédentes élections présidentielles a atteint 12,76% des voix. Ceci est loin d’être ridicule et mérite qu’on s’y penche un instant. Merci de votre compréhension.


                  • josé (---.---.53.193) 14 décembre 2006 13:39

                    Désolé !!!! Dans le bateau il n’y avait pas seulement le marxisme et le capitalisme. Aussi y avait tout le reste q’après 1789 les gens ont cru necessaire aux populations y compris les idées.


                    • josé (---.---.53.193) 14 décembre 2006 13:41

                      Et le bateau a coulé avec tout le monde dedans. Pas de rescapés.


                    • josé (---.---.53.193) 14 décembre 2006 13:48

                      Et dans les environs on n’a pas pu trouver le « Radeau de la Méduse ».


                    • Sweet Million (---.---.152.37) 14 décembre 2006 15:38

                      Texte intéressant mais dire que la politique de Chirac est « très libérale » est ridicule (dans la plupart des pays occidentaux elle serait plutôt perçue comme assez étatiste)


                      • Mathieu (---.---.228.253) 8 janvier 2007 15:09

                        Bonjour,

                        Je suis militant communsite, je trouve cet article très intéressant. Il pose une analyse saine de ce qu’est la pensée de Marx.

                        Il y a quand même des erreurs de fait : la Birmanie n’est pas une dictature dite « communiste » (puisque Marx pensait lui même que le communisme ne pouvait naître que dans les pays démocratique, là est la première déviance). C’est une dictature qui a été et qui est toujours soutenue par les Etats Unis. la raison en est la même que pour le soutient à Pinochet ou au plan condor en Amérique du Sud. le communsime, comme la République, a connu des déviance (là dessus, trosky ne vaut pas mieux que Staline) par une croyance religieuse qui serait salvatrice par nature. Ensuite, les communistes ont apporté leur force au mouvement démocratique : la Libération en France, la révolution des oeillets au Portugal, soutient à Allende, participation à la résistance face à la dictature au Brésil, etc... Le mouvement communiste n’est pas monobloc (par exemple, ce qui fut appelé l’eurocommunisme). Ensuite, le mot Révolution est toujours dans les textes du PCF.

                        C’est vrai que Marx est un héritier de la Révolution française. Cela a nourri les rapports qu’il a eu avec son père mais aussi son analyse de la théorie de l’Etat de Hegel. Mais c’est aussi un penseur de son temps : celui de la science toute puisssante, celui où l’on pensait réduire le Bonheur humain à une simple équation mathématique ou à un dianostic médical (à la même époque, on voit la science servant à justifier l’eugénisme ou la domination coloniale). C’est la période où l’on remets en cause la philosophie qui entraine l’apparition de la sociologie (partir d’un constat de type médical en définissant les symptômes pour en soigner les causes plutôt que de grands principes dont on ne peut étblir scientifiquement la base). Marx en est le descandant car il cherche à rendre la philosophie pratique (il le dit lui même : la dogma doit être praxis pour être philosophie). La pensée de Marx a été déformée car trop dogma et pas assez praxis : il n’a définit que des instruments pour l’analyse et non une analyse finie du système capitaliste. De l’aveu même de Jacques Attali, il a bien anticipé les évolutions du système en analysant comment le progrès technique joue sur les rapports économiques. Il faut donc toujours repenser le sytème en fonction des besoins et conceptions propres à une civilisation économique donnée.

                        dans les réactions, je lis beaucoup de personne qui soutiennent que els échanges sont nécessaires, que Marx le nier ou voulait les abolir. C’est faux : les échanges sont dans la nature même des relations humaines. Il ne cherche qu’a analyser comment les échanges dans un système capitaliste ne font que renforcer l’asservissement des hommes et comment faire que les échanges ne fassent plus au détriment de la liberté. De plus, je pesne qu’il est contre la propriété privée des moyens de productions, mais pas contre la propriété tout court. Le meilleur exemple, ce sont les nationalisations : on peut nationaliser, mais cela ne fera pas découler une gestion correcte et juste d’un secteur. C’est les but et les politiques que l’on donnent qui feront que celles sont bonnes ou pas.

                        Pour ce qui est du PCF, à la date où fut écrit l’article, le PCF n’avait pas de candidat. Il ne faisaitt que soutenir la candidature de MG Buffet à la candidature unitiaire, au même titre que les candidatures individuelles de Yves Salesse, Clémentaine Autain, Bové ou Braouezec. Olivier besancenot n’ayant pas participer à la définition du programme et de la candidature antilibérale. Pour ce qui est du pouvoir, le PCF n’a jamais refusé de participer au gouvernement (et cela lui fut parfois préjudiciable) et y a apporté sa contribution. Même révolutionnaire, tout gouvernement est histoire de compromis, mais tout compromis est histoire de rapport de force, de lutte de classe... les élections sont un moyen parmis d’autres de faire avancer l’égalité mais pas le seul, il y a aussi les luttes même sous un gouvernement de gauche. Ne miser que sur l’un, c’est déja couper une jambe à sa propre liberté. C’est peut être ce qu’oublient beaucoup de révolutionnaires en peau de lapin ou des inconditionnels des élections. C’est la raison d’être d’un militantisme communiste.


                        • (---.---.229.236) 8 janvier 2007 15:13

                          "Bonjour,

                          Je suis militant communsite"

                           ?? Ca existe encore ?? Mais vous êtes chloroformé, non ? Vous savez que vous avez perdu la guerre froide ? Que Marx est tombé dans la poubelle de l’Histoire avec son pote Hitler ? Vous sortez d’un congélateur ou quoi ???


                        • (---.---.118.37) 8 janvier 2007 15:25

                          « Je suis militant communsite »

                          Cela peut se lire :

                          Je suis militant « commun site », traduit de l’anglais « common site », c’est une nouvelle forme, assez populaire, de bloggisme.

                          Ou bien :

                          Je suis militant « comme un site »

                          À quoi pensez-vous ? À AV ?


                        • werbrowsky (---.---.247.27) 11 janvier 2007 17:23

                          Bonjour, et merci pour votre lecture attentive de mon article.

                          Je ne veux pas revenir point par point sur les discordances, qui ne sont que des détails. Un seul point seulement : j’ai bien téléchargé les statuts du PC et le terme « révolutionnaire » a été gommé, à mon grand étonnement. N’étant pas communiste, je n’ai pas le souvenir que le retrait de ce mot ait fait grand bruit à l’époque. Si vous avez d’autres informations à ce sujet, je suis preneur.

                          A présent que José Bové « menace » de se présenter malgré tout, quelle sera l’attitude des militants communistes et de Marie-Georges ?

                          Bonne continuation camarade, et préserve tes convictions malgré les critiques et les sarcasmes.


                        • Briseur d’idoles (---.---.168.161) 8 janvier 2007 15:16

                          Marxistes et capitalistes,(Qui se sont pendant longtemps nourris de l’un et de l’autre et qui ont été comme les deux membres d’un même tronc !) me feriez vous croire que vous êtes en retard d’un totalitarisme ?


                          • (---.---.229.236) 8 janvier 2007 15:27

                            On ne voit pas trés bien en quoi le libéralisme se serait nourri du facisme, quelques soit ses deux formes jumelles..

                            Vous vous imaginez sérieusement que les ouvrier américains ont quité leur maisons et leur voiture pour aller faire la guerre contre le Socialisme avec plaisir, plutôt que de rester pénard à travailler dans leur usine ? Sans parler des crises économiques provoqué par ces guerres, qu’il fallait bien financer.. Non, décidement, le capitalisme n’a aucun interet à avoir des facho à sa porte.

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