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Accueil du site > Tribune Libre > Mélange des genres : Internet espace citoyen ?

Mélange des genres : Internet espace citoyen ?

Sur internet, c’est comme dans le cochon, tout est bon !

Que cela concerne les théories du 11 septembre, le réchauffement climatique, l’affaire Zemmour ou les rumeurs sur le couple présidentiel, les faits sont vite balayés par la foire aux affirmations péremptoires des pro ou anti. Peu importe le fond, il faut que ça buzze !

1. De Oussama à Carla, en passant par Claude

Quels sont les ingrédients d’un bon buzz ? Il faut dans un 1er temps que cela tape dans un sujet dont « il faut » parler, qui passionne. Ainsi, il existe un imaginaire collectif où se mêlent joyeusement Oussama (le méchant djiahdiste formé par la CIA), Carla (ou devrais-je dire Carlita ?), Eric Z. (polémiste me dit-on, c’est un métier ?) ou Claude (le mammouth). On ne sait pas toujours où et comment mais il ne faut pas être en retard d’une info, sinon de quoi aura-t-on l’air à la machine à café ? Ce matin, je regardais les articles les plus lus sur libération.fr, et entre Carlita, Claude et Eric, seul l’histoire d’un lézard de 2 mètres de long à double pénis découvert aux Philippines réussissait à tirer son épingle du jeu. Le journalisme est un dur métier.

 

2. De la « vérité » comme argument

Que faut-il ensuite ? Mais un soupçon de complot bien sûr !!

Les complots déjà démasqués n’intéressant personne bien sûr (l’exploitation de l’Afrique, les lobbies des laboratoires pharmaceutiques, etc.), ce qu’il faut c’est que l’on ait l’impression qu’on nous cache quelque chose. Dans un monde de plus en plus dévoré par les ambitions personnelles, et où la solidarité ne devient plus qu’un slogan, la seule façon d’exister est de croire bien entendu en un autre monde inaccessible, car mis hors de portée par les méchants (remplacer par la formule qui convient : riches / gauchistes / musulmans / sionistes / etc.).

Cela a le double avantage de désigner un ennemi et en plus de se dédouaner habilement de la responsabilité quant à la situation dans laquelle nous vivons tous ensemble.

Attention, ne vous méprenez pas, je ne dis pas que de tels complots n’existent pas (sinon, je ferais dans l’anti-complotisme primaire, qui en soit est une forme de complotisme), par contre il me semble assez difficile d’en parler sereinement, puisque le principe du complot c’est qu’il est (réponse à envoyer sur 3615 COMPLOT) :

a) En 1ère page d’agoravox

b) Secret

c) Dénoncé par Bernard Henry Lévy dans son dernier ouvrage

d) Démenti par le porte parole de l’UMP

Alors, me direz-vous, ne peut-on plus parler de rien ?

Que nenni ! On peut parler de tout, mais peut-on suggérer de revenir aux faits ?

Même si d’un point de vue philosophique, on peut débattre de l’existence ou non d’une réalité objective (si personne ne voit cet arbre tomber, est-il vraiment tombé ?), pour la bonne tenue des débats, il serait bon de s’entendre sur un socle minimal, acceptable par tous.

Qu’est-ce qu’un fait ?

Je vous vois venir (à 10 km même). Si on entend par fait un truc publié par l’AFP, vous allez me reprocher de cautionner le complot médiatique !?

Ok, ok. Je vous propose donc d’appeler fait une chose avérée, c’est-à-dire pour lequel il y a consensus aussi bien chez les pro que chez les anti.

Exemple : Le 11 septembre, Salvadore Allende est mort (c’était en 1973).

Ok, celui-là était simple. Prenons d’autres exemples plus emblématiques.

Il y a par exemple une bataille de faits autour des évènements du 11 septembre (2001 par contre).

Essayons de déterminer ce qui relève de la bataille d’experts, et ce qui est simplement factuel. On voit assez vite que c’est assez difficile, du fait notamment de la cohue qui régnait alors juste après les évènements. Finalement, peu nombreux sont les journalistes ayant pu être sur place et ayant pu témoigner (tout le monde ne s’appelle pas Nicolas S. prédisant la chute du mur). De plus, ces évènements ont eu une telle répercussion, notamment au niveau géopolitique que des intérêts forts ont participé à « l’avènement » de telle ou telle version.

Cependant, on pourra reconnaître que certains faits établis et reproduits dans le mainstream peuvent laisser perplexe, à la fois dans notre rapport au monde et à ses évènements, mais aussi par rapport à la propre capacité des médias mainstream à l’auto-critique. Ainsi, et c’est mon exemple, il existe aujourd’hui un certain nombre d’études indépendantes et parfaitement détaillées montrant que des mouvements spéculatifs financiers ont eu lieu juste avant le 11 septembre. Le soupçon de délit d’initié est « avéré » (au sens de la définition ci-dessus), en ce sens qu’il est reproduit dans des articles de journaux peu enclins à la théorie du complot, tels que les Echos, et qu’il apparaît même dans l’article wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9ories_du_complot_%C3%A0_propos_des_attentats_du_11_septembre_2001#D.C3.A9lits_d.27initi.C3.A9s)

Mince, cela voudrait dire que ce sont les médias eux-mêmes qui voudraient nous faire croire à une belle histoire toute simple de méchants.

On comprend mieux la perplexité d’un certain nombre de « sceptiques ».

Ok, les sceptiques : 1 point, les autres : 0.

Cependant, ce qui est fascinant c’est que même si les médias classiques n’arrivent pas à voir en face leur propre incohérence, on notera que ce genre d’incohérence n’intéresse pas la majorité des sceptiques, puisqu’on vous dit que la tour ne pouvait pas tomber toute seule et que l’avion supposément écrasé sur le pentagone ne pouvait pas passer dans ce trou-là !

Un autre point pour les sceptiques, même si celui-là est facile : comment faire confiance à des journalistes qui étaient incapables de se mettre d’accord pour savoir si le XXIème siècle commençait en 2000 ou en 2001 ? Rien que le bordel médiatique qui a régné pendant quelques mois autour de cette question donne une idée du naufrage de la presse et du journalisme en général, et explique en partie le désamour d’une grande partie de la population vis-à-vis de ce qui est dit dans les journaux, dès qu’un minimum d’expertise (mais alors vraiment un minimum) est nécessaire.

D’ailleurs la science en général passe mal le filtre de la vulgarisation.

Mais autoriser le doute sur ce qu’on peut appeler « les versions officielles » ne permet pas d’accréditer n’importe quelle thèse dès lors qu’elle contredit cette version.

Cette question qui me taraude depuis quelques temps est bien celle-là, comment le manque de confiance qu’on peut accorder aux médias classiques a pour conséquence d’accréditer toutes les autres thèses. Avons-nous tant perdu nos repères que nous en arrivions à croire qu’on n’a pas marché sur la lune, ou alors que Mickaël Jackson est toujours vivant ?

Les médias classiques ne font pas bien leur boulot parfois, mais cela reste de bons remparts contre le délire de masse, car les journalistes, avec toutes leurs tares, font un minimum de recoupement, ce qui est rarement le fait des défenseurs de certaines thèses fantaisistes.

 

3. De la conscience à la science-con.

Revenons-en à la science, brièvement abordée ci-dessus.

S’il est un autre domaine où les faits sont difficiles à déterminer, et où la « thèse officielle » fait débat, c’est bien celui que les gens en général désignent comme « la science ».

Pour toute personne ayant quelques notions scientifiques, dire cela n’a bien entendu que peu de sens, puisque la science n’est rien d’autre qu’une boîte à outil, et on ne peut accuser un marteau d’avoir mal planté un clou !

Mais restons dans le superficiel, et essayons de comprendre les reproches qui sont faits à « la science ».

Essayons de ne pas être trop technique, rappelons juste quelques évidences. En « science », il n’est point de thèse officielle. Ce point est absolument essentiel, puisqu’il cristallise un certain nombre de frustrations. Le débat n’est pas, malheureusement diraient certains, accessible au commun de mortels. Les thèses, théories, ne sont discutées qu’entre spécialistes, et se résolvent dans les comités de lecture des revues.

Deuxièmement, croire donc que des débats sur des sujets complexes comme – par exemple – le climat pourraient être appréhendés, et présentés de telle manière qu’ils puissent seulement l’être, par des journaux « classiques » relèvent de la plus grande prétention. Car, comme on l’a expliqué ci-dessus, comment des journaux qui ne savent même pas décider qui a raison sur la foi de leurs arguments entre partisans du XXIème siècle en 2000 ou 2001 pourraient se transformer en spécialistes de la climatologie ?

On ne peut leur reprocher à la fois d’être incompétent et aussi de ne pas permettre un débat technique sur des sujets complexes. Le rapport du GIEC fait 800 pages … qui peut se targuer de l’avoir lu ? J’aurais plutôt tendance à inviter les médias à débattre de la résolution du problème, plutôt que de débattre à coup d’argumentation scientifique sur des sujets qui mobilisent des milliers d’experts qui travaillent sur ces sujets toute l’année (voire plus puisqu’un rapport du GIEC – dont le but n’est que de faire état de la recherche scientifique en matière de climat, point à la ligne – met 4 ans à être pondu).

Il est intéressant ici, que non contents de dénoncer la compétence des journalismes, ce que je peux encore comprendre, les « sceptiques » dénoncent aussi la compétence des scientifiques, et des politiques qui définissent des politiques publics de réduction des GES, suite aux conclusions du rapport du GIEC.

Ainsi, si l’on reprend l’exemple de Claude le dégraisseur de mammouth, il dénonce – en vrac – la science (qu’il connaît pourtant bien puisqu’elle le fait vivre), les politiques (mais, attendez, ne parle-t-on pas d’un homme qui a été ministre ? (avec la réussite qu’on connaît)), et les médias, qui ne sont pourtant jamais contre le fait de lui tendre un micro, c’est un tellement bon client. Le scepticisme mérite mieux que ça, non ?

On pourrait reprendre tous les faits d’arme de Mr Claude, de l’amiante aux volcans, en passant par son passage au ministère de l’éducation, mais je ne crois pas que l’acharnement nourrisse le débat de manière positive. Le problème est plutôt dans ce mélange des genres qui fait que certains préfèreront écouter un énergumène politique qui préfère débattre de sujets techniques en dehors des sphères où ils sont censés se résoudre (ce qu’il sait pertinemment) et dans un domaine qui n’est pas le sien, plutôt que d’essayer de s’informer. Il est finalement terrible de constater que beaucoup semblent ignorer que pour peindre, il vaut mieux prendre un peintre !

L’information est là, partout (même un peu trop), mais s’informer nécessite un effort, voire parfois quelques connaissances. Je suis d’un naturel méfiant, mais je me méfie particulièrement du génie en chambre derrière son clavier, qui sait mieux que des climatologues ce que l’avenir nous réserve. Et d’ailleurs en parlant de réserves, il est amusant de voir que pour dénigrer le travail des scientifiques, on gomme souvent volontairement les nuances et les réserves qu’eux-mêmes mettent dans leurs propres conclusions. En rendant l’adversaire sectaire, on arrive plus facilement à imposer le sien.

 

4. Du bon usage du commentaire

Maintenant que nous avons essayé de parler un peu du fond, attardons nous légèrement sur la forme. Cet article ne pourrait donc être complet sans parler des immenses possibilités offertes par le wouaibe !

Les commentaires sont à l’article sur internet ce que le glaçage est au gâteau. Ca peut te gâcher toute la recette ! (je me délecte d’ailleurs par avance des messages que cet article pourrait occasionner s’il est publié).

Je suis toujours fasciné par la répartition des commentaires sur les articles. Moi-même d’ailleurs je laisse rarement des commentaires sur les articles qui m’ont intéressé, j’ai une tendance naturelle à invectiver de ma hargne les articles que j’ai trouvés débiles, pour une raison ou une autre (lorsque je me suis levé du mauvais pied, ou que j’ai repéré une faute d’orthographe par exemple, ce qui est parfaitement crétin vous en conviendrez).

L’article n’est plus une fin en soi, la bataille continue donc en dessous, dans un espace médiatique nouveau (les gens lisent d’ailleurs autant les commentaires que les articles), où les gens qui n’ont pas la patience d’écrire un article (ou alors qui sont censurés … ?) peuvent laisser libre court à leurs pensées (bien grand mot d’ailleurs quand on voit le niveau moyen des commentaires, les miens n’échappant sans doute pas à la règle, souvent plus dictée par mon émotion que par mon intellect).

Même si certains sont orduriers et mériteraient un petit nettoyage quotidien, certains mériteraient aussi un droit de réponse qui permettraient une nouvelle forme d’expression démocratique qui permettrait alors une nouvelle forme de débat, un débat qui avancerait, et pourquoi pas ferait surgir une nouvelle forme d’article, voire ferait émerger un avis plus nuancé de part et d’autre. On peut toujours rêver, mais bon « l’utopie d’aujourd’hui n’est-il pas la réalité de demain ? ».

 

En conclusion, je dirais que même si l’espace médiatique citoyen semble être laissé vacant par une presse traditionnelle volontiers paresseuse et peu audacieuse il faut bien le reconnaître, ce n’est pas un argument recevable pour accréditer tout et n’importe quoi.

Il est aussi amusant de voir que certains sujets sont relativement désertés par les polémiques, de mauvaises langues diraient qu’il faut s’y connaître un minimum ou alors que débattre d’un problème est bien plus pratique que d’essayer de construire des solutions, il est aussi avéré que certains sujets souffrent plus que d’autre du passage par la moulinette de la vulgarisation. Dans tous les cas, dès qu’un sujet une fois vulgarisé nous permet d’y voir un clivage clair (du type gauche bien pensante vs droite pollueuse), tout le monde s’y retrouve dans un joyeux bordel, et moi le premier !

Je ne sais pas si le débat en ressort grandi, mais comme thérapie de groupe, c’est pas mal. Alors, Internet : formidable contre-pouvoir ou dernier exutoire ?


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33 réactions à cet article    


  • W.Best fonzibrain 14 avril 2010 14:09

    à l’auteur


    des infos comme celle la , c’est du conspirationnisme ?

    The most worrisome aspect of these revelations has to do with the credibility of the »Air Force One is next » message. It is described clearly as a threat, not a friendly warning — but if so, why would the terrorists send the message ? More to the point, how did they get the code-word information and transponder know-how that established their mala fides ?

    That knowledge of code words and presidential whereabouts and possession of secret procedures indicates that the terrorists may have a mole in the White House — that, or informants in the Secret Service, F.B.I., F.A.A. or C.I.A. If so, the first thing our war on terror needs is an Angleton-type counterspy.
    Published : September 13, 2001

    http://www.nytimes.com/2001/09/13/opinion/essay-inside-the-bunker.html?scp=1&sq=inside+the+bunker&st=nyt

    http://fonzibrain.wordpress.com/category/1109/

    sinon cet article mélange tout, c’est pas super, enfin bref, vu que l’auteur s’emmerde, ce doit être normal


    • Fabienm 14 avril 2010 14:22

      Me demande t’on sérieusement si une info est du conspirationnisme ?
      C’est le début de la célébrité smiley

      Soyons sérieux, je n’ai aucun moyen de vérifier personnellement les infos qui circulent, sauf si elles sont dans un de mes domaines de compétence, c’est pourquoi je fais comme tout le monde, je cherche des infos, j’essaye de recouper, de discuter et après j’en appelle à mon esprit critique.

      Je ne saurais que vous conseiller de faire de même, en tout cas merci pour la réaction ! smiley


    • W.Best fonzibrain 14 avril 2010 14:31

      mais tu penses quoi de l’article duNYT, ?



      tu penses qu’ils mentent et que les terroristes n’avaient pas les codes secrets présidentiel ?

      pourquoi ils diraient cela ?
       vu que c’est très grave, et surtout pourquoi si aujourd’hui, 9 ans après, on pose exactement la même question que le NYT on est traité de conspirationniste !!!!!!

    • Fabienm 14 avril 2010 14:41

      Fonzibrain, je ne suis pas assez familier d’ago pour savoir si tu peux m’écrire en mp, je ne souhaite pas trop par éthique personnelle prendre position sur ces sujets même si j’ai mon avis sur la question (mais comme dirait le grand Clint : les avis c’est comme les trous du c*l , tout le monde en a un !).
      Pour répondre sur la forme de ton post, plusieurs points. L’article qui est publié sur le site du New York Times dans la page opinion est un premier élément à prendre en compte (je ne connais pas la politique éditoriale s’il y en une de cette page, mais j’imagine qu’il y a un minimum de filtre), donc on va supposer que l’information de ’base’ est vérifiée. Ensuite, l’article relate principalement des témoignages de personnes, avec toutes les précautions nécessaires (il est fréquent qu’un journaliste modifie légèrement les propos ou en extrait certains passages, modifiant un peu le sens, mais passons). Ensuite, avec toutes les réserves ci-dessus, ce qui est écrit est exact, il y a les faits. Ici on dit il y avait une connaissance de procédures, patati patata. Et là je dis stop, car dans ce cas tu as plusieurs analyses possibles. Première analyse (celle que choisit ce journaliste), il y a une taupe ou alors ils ont des complices internes (voire plus). Deuxième analyse, ils se sont procurés ces codes (par ingénierie sociale ou par hacking informatique, ou par d’autres moyens). Il existe d’autres scenarii plus complexes (un intermédiaire notamment entre les deux premières analyses, etc.).
      Cela mériterait un développement plus grand que cette réponse dans l’instant, mais tu comprends ma position je pense.


    • W.Best fonzibrain 14 avril 2010 14:58

      je te comprends, tu es très mesuré et c’est très bien, je ne suis pas ironique.

      j’ai un blog, si tu veux m’écire tu peux le faire en passant par ce blog



    • worf worf 14 avril 2010 14:23

      formidable contre-pouvoir ou dernier exutoire ? un peu des deux !
      La presse n’étant pas un exutoire pour la plupart des gens ( à part quelques journalistes ou individus qui peuvent s’y défouler), Internet peut jouer ce rôle.
      Mais se limiter qu’à cela serait passer à côté d’une formidable opportunité de pouvoir jouer un rôle dans la société : information, débat, transmission de savoir et encore d’autres à venir.
      Vous avez parfaitement raison de vous interroger sur le web 2.0, serait il qu’un simple réservoir de sceptiques en tout genre, voyant des complots partout ou pourrait il devenir un espace de débat, critique et d’information comme d’autres médias ?
      Tout comme la télé qui peut jouer plusieurs rôles : information, transmission de savoir, débats et divertissement (bien que ce dernier aspect à pris beaucoup trop d’ampleur par rapport aux autres), Internet peut aussi avoir plusieurs facettes et les assumer pleinement pour devenir lui aussi un médium à part entierre.


      • Fabienm 14 avril 2010 14:25

        Je partage cet espoir d’espace citoyen, avec le risque qu’il soit pollué par des gens ayant un intérêt à promouvoir telle ou telle position (on le voit typiquement dans les débats sur le dérèglement climatique où il y a peu d’arguments et beaucoup de choses assénées comme des vérités premières, ce qui fait qu’il est un peu dur de s’y retrouver).


      • Mat Mat 14 avril 2010 15:10

        Très bon article de réflexion, même si l’auteur n’apporte pas toutes les réponses, il a le mérite de poser les bonnes questions.


        Personnellement, je pense qu’Internet est le moyen de communication le plus démocratique qui soit, car il permet l’échange libre entre le prolétaire musulman et le bourgeois chrétiens, le communiste contre le frontiste, le conspi contre l’anti-conspi, le sioniste contre l’anti-sioniste,etc.

        Même si les avis n’évoluent pas autant que j’aimerais (encore ce satané égo qui nous ralenti dans la réflexion), je note tout de même, à mon niveau, que le débat s’installe et que les idées progressent petit-à-petit. De plus, j’ai beaucoup de plaisir à entendre mes détracteurs, car, de nature méfiante, je fais encore plus attention à mes idées qu’aux idées des autres, et c’est quand mon détracteur me prouve que son idée est mauvaise (pour diverses raisons) que ma vision des choses se conforte.

        Enfin, à la question « Internet : formidable contre-pouvoir ou dernier exutoire ? » 
        Je répondrais qu’il peut être l’exutoire des déçus du contre-pouvoir mais qu’il peut aussi, et c’est plus dommage, créer une petite révolution virtuelle, à la place d’une grande révolution réelle, elle.
        L’idée c’est d’utiliser Internet comme un outil d’information et de communication nous servant dans la vraie vie, créer des groupes FaceBook n’impressionne pas les gouvernements, c’est quand les 200 000 personnes du groupe se retrouvent dans la rue que les choses changent.

        • mcjb 14 avril 2010 15:29

          bien sur que c’est l’espace des libertes,
          liberte de retrouver des auteurs peut etre laisses de cote , mais jamais oublies
          a l’image de Platon ce prodigieux philosophe, il laisse une oeuvre majestueuse dont c’est inspire Michel Ange , la chapelle sixtine et d’autres eouvres magnifiques, il est l’auteur du premier triangle qui compte dans les annales sous cette page

          http://remacle.org/bloodwolf/historiens/Plutarque/creation.htm
          si on continue son triangle par 125 5 puissance 3 on a ces données

          8+27+125=160 (soit U100 U 60 time)
          ainsi le resultat est edifiant
          999*6= 5994
          999*10= 9990 = 15984/37=432/27=16
          sachant que 37*27 =999

          n’est ce pas la base Fermat 16+1


          il est heureux que des espaces comma agoravox existent , chacun peut s’exprimer librement

          disons quand meme que ce resultat n’est pas le fruit du hasard , quelques annees de recherche quand meme


          • LADY75 LADY75 14 avril 2010 16:06

            Lady Paname dit :

            "A la fin l’auteur y pose une question qui ferait un thème de sondage intéressant.

            Ma réponse : dernier exutoire !


            • 1984 14 avril 2010 18:08

              Le soleil du fait de sa distance lointaine produit des ombres parallèles .

              Ceci est un fait !

              ...Sur la lune aussi, dommage pour les images des missions Apollo !


              • Fabienm 15 avril 2010 08:19

                Oui, et sur terre comme sur la lune on peut aussi faire des photos avec plusieurs sources de lumière smiley
                ... voire on peut retoucher les photos a posteriori pour qu’elles soient plus jolies


              • L'enfoiré L’enfoiré 14 avril 2010 20:55

                @L’auteur,
                 Juste pour info, pour écrire un article pareil, depuis combien de temps fréquentez-vous AV ?
                 Quatre mois en remontant par les commentaires.
                 Un article publié. Pas mal pour un début. Je plusse. Amusant. smiley


                • Fabienm 15 avril 2010 08:27

                  Merci, je pense en écrire d’autres, j’ai écrit celui-là un peu dans l’urgence ... pour voir !



                • Philou017 Philou017 14 avril 2010 23:58

                  Pas mal de bla-bla dans cet article.

                  « Les complots déjà démasqués n’intéressant personne bien sûr (l’exploitation de l’Afrique, les lobbies des laboratoires pharmaceutiques, etc.), ce qu’il faut c’est que l’on ait l’impression qu’on nous cache quelque chose. »
                  Ce qu’il faut ? pour quelle raison ? vous avancez des affirmations sans argument. Le besoin de complot est un argument habituel des anti-complot, qui sur le fond ne repose sur rien de sérieux, sinon sur l’envie d’évacuer le sujet.

                  « Cette question qui me taraude depuis quelques temps est bien celle-là, comment le manque de confiance qu’on peut accorder aux médias classiques a pour conséquence d’accréditer toutes les autres thèses. Avons-nous tant perdu nos repères que nous en arrivions à croire qu’on n’a pas marché sur la lune, ou alors que Mickaël Jackson est toujours vivant ? »
                  C’est chacun de vérifier les thèses avancées, il n’y a guère d’autres solutions. Je ne vois pas en quoi le discrédit des médias accréditerait les autres théses, sauf à croire tout et n’umporte quoi.
                  J’avoue que j’ai encore un doute sur la marche sur la lune, parce qu’il y a des éléments troublants. effectivement, c’est difficile à gérer ce genre de doute. Mais c’est le prix à payer quand on accède à une autre vision des choses que celle colportée par les instances officielles.

                  « Les médias classiques ne font pas bien leur boulot parfois, mais cela reste de bons remparts contre le délire de masse, car les journalistes, avec toutes leurs tares, font un minimum de recoupement, ce qui est rarement le fait des défenseurs de certaines thèses fantaisistes. »
                  Visiblement, vous n’en savez rien qui fait des recoupements ou pas. J’ai passé des centaines d’heures à étudier le 11 Septembre, et bien d’autres avec moi. Ce genre de généralisation ne veut strictement rien dire.
                  Quand aux délire de masse,il est le plus souvent impulsé par les médias, sur l’Europe dérégulée, la force équilibrante du marché, l’épidémie H1N1, les vidéos d’outre-tombe de Ben Laden, la guerre aux méchants terroristes, les OGM progrès de la science, etc


                  • Fabienm 15 avril 2010 08:26

                    J’explique le « ce qu’il faut » => c’est bien entendu une formule humoristique pour mettre l’emphase sur le fait qu’on entend beaucoup parler de 11 septembre & co, mais finalement assez peu de choses que l’on sait pertinemment, et qui sont des complots avérés. Je me demande donc si le goût de l’inconnu n’y est pas pour quelque chose. Ne trouvez-vous pas mon interrogation légitime ?

                    Pour votre 2ème point, je note que nous sommes d’accord.

                    quant au 3ème sur le 11 sept, cela fait longtemps sur ce sujet que nous avons dépassé le débat rationnel sur ces évènements. J’ai tendance à penser que sur des évènements avec des impacts hallucinants comme celui le 11 sept (guerres en irak puis en afganistan, patriot act aux Us, etc), il est difficile pour le commun des mortels de faire la part des choses. Ce qui m’intéresse plus c’est l’incohérence même des messages délivrés par les médias « traditionnels » sur ces évènements alors même qu’ils disent croire à 100% de ce qu’on appelle la thèse officielle. On est pas complètement en désaccord finalement smiley


                  • Philou017 Philou017 15 avril 2010 12:51

                    Ne trouvez-vous pas mon interrogation légitime ?

                    Oui, sauf qu’elle sert trop systématiqument de non-argument unique aux négateurs de tout complot.
                    Sinon, je pense qu’il n’y a pas plus de forcenés du complot que cela.
                    Il y en a quelques uns qui aiment ca, et en voient un peu partout.
                    Il y en a d’autres, qui s’étant aperçu de la réalité de certains complots, ont tendance à devenir un peu obsédés là-dessus, et envisager trop facilement l’option du complot sur certains sujets.
                    Mais il y en a une majorité qui reste lucide et qui sait rester dans une vision équilibrée.

                    Une vision équilibrée, c’est douter forcément des versions officielles, surtout dans certains domaines. Mais ça ne veut pas dire non plus voir un complot ou magouille similaire sans éléments de preuve suffisants.


                  • Fabienm 15 avril 2010 14:41

                    Je suis tout à fait d’accord pour dire que cela sert souvent d’argument aux négateurs des complots, comme je le dis dans l’article, l’anti-complotisme primaire ne vaut pas mieux que le complotisme primaire !


                  • curieux curieux 15 avril 2010 00:24

                    Bel article écrit en « plume de bois ». J’au vu que vous étiez mélomane. Chantez vous ? Avec une lange de bois, ça doit pas être terrible ,,, comme cet article. Je moinsse naturellement.


                    • Fabienm 15 avril 2010 08:22

                      J’avoue ne pas connaître cette expression smiley


                    • curieux curieux 15 avril 2010 09:21

                      « plume de bois » Avant que je ne l’écrive, je ne la connaissais pas moi non plus, mais tout le monde comprend.


                    • Fabienm 15 avril 2010 09:23

                      Monsieur est créatif smiley
                      Je ferai un effort pour le prochain article, promis


                    • Francis, agnotologue JL 15 avril 2010 09:46

                      Cet article est un modèle du genre en matière d’amalgames.

                      Je lis : « Mais autoriser le doute sur ce qu’on peut appeler « les versions officielles » ne permet pas d’accréditer n’importe quelle thèse dès lors qu’elle contredit cette version ».

                      Cette phrase est tellement ridicule que je n’ai pas besoin d’en dire plus.

                      Plus loin, je cite : « on ne peut accuser un marteau d’avoir mal planté un clou ! »

                      Certes, mais quand il s’agit d’un marteau et d’un clou virtuels, contestés par d’autres spécialistes tout aussi « savants », il y a de quoi s’interroger.

                      Quand de surcroit, le politique prend des décisions lourdes de conséquences en ne convoquant que l’une des thèses et contre toutes les autres, il y a de quoi contester l’honnêteté des décideurs.

                      Paul Jorion, reçu ce matin à France Culture évoquait « ceux qui croient à la stupidité des banquiers et ceux qui n’y croient pas ». D’une autre manière, il disait aussi : « Ceux qui croient à la conspiration et ceux qui n’y croient pas ». C’est sauf erreur, ce que dit aussi Chomsky.

                      La bonne manière de lier ces deux formules est celle-ci : le mal vient de ce que les seuls qui soient en mesure de réformer un système qui fonctionne de travers sont ceux qui en profitent tel qu’il est. L’opportunisme n’est pas l’apanage des gens intelligents : je connais des gens médiocres terriblement opportunistes.


                      • Fabienm 15 avril 2010 09:57

                        Je ne me place pas dans la situation de discuter une thèse ou une autre, je remet juste la science dans son contexte, donc l’image du marteau me paraît pertinente. Ni vous ni moi ne sommes qualifiés pour discuter de climatologie, par contre nous pouvons discuter des raisons qui nous ont poussé à déteriorer notre environnement si vous le souhaitez, voire nous pouvons imaginer des solutions.
                        Après vous parlez des politiques & décideurs en sous-entendant qu’ils profiteraient d’un certain status quo, je ne peux que vous rejoindre, mais alors dans ce cas pourquoi souhaiteraient-ils promouvoir l’idée d’une « vérité qui dérange » sur les risques climatiques avec les impacts que cela entraîne (l’argument ne peut fonctionner dans les deux sens) ? Vous allez me dire, parcque c’est eux qui vont mettre en place le nouveau système, et là je vous dis « on tourne en rond », et c’est exactement le thème de cet article !


                      • Francis, agnotologue JL 15 avril 2010 10:14

                        Fabienm, si vous êtes ingénieur (*), c’est sans conteste en langue de bois !

                        Vous dites : « nous pouvons discuter des raisons qui nous ont poussé à déteriorer notre environnement si vous le souhaitez. » Pas du tout ! Soit vous n’avez pas compris, soit vous enfumez. Si je voulais discuter de ça je ne vois pas pourquoi je le ferais ici !

                        Plus loin, je cite : « là je vous dis »on tourne en rond« , et c’est exactement le thème de cet article ! »

                        Effectivement, le thème de cet article c’est de tourner en rond, ce que communément on appelle de l’enfumage.


                        (*) Ici nous sommes sur un blog : pour ma part, les intervenants doivent choisir entre l’incognito ou la mention de leur véritable patronyme. Dans le premier cas, le CV est illusoire puisque non vérifiable.
                         
                        Sur ce je vous laisse, je n’aime pas tourner en rond.


                      • Fabienm 15 avril 2010 10:23

                        Mince, je me rends compte qu’il est difficile de se comprendre sur des posts comme ceux-ci, je n’essayais pas de vous enfumer, juste de vous faire comprendre mon point de vue sans agressivité. Vous m’avez l’air passablement agacé, ... allant jusqu’à sous-entendre que je ne suis pas ingénieur. Diable, encore un complot !? smiley
                        Lorsque je parlais de tourner en rond, je faisais référence à l’absurdité de reprocher à la fois aux hommes politiques leur inaction et leur bonne entente pour imposer un « nouvel ordre mondial ».
                        Sans rancune smiley


                      • Francis, agnotologue JL 15 avril 2010 10:41

                         smiley  smiley  smiley smiley


                      • Walden Walden 15 avril 2010 10:57

                        Bravo pour cette analyse smiley
                        Réflexion pertinente et bien menée sur le devenir informatif d’Internet.
                        A mon sens, le meilleur article de fond sur ce site depuis belle lurette !


                        • Germain de Colandon Germain de Colandon 15 avril 2010 11:08

                          Pour en finir avec ce qu’il faut dire ou pas :

                          De la liberté d’expression et d’opinion :

                          http://fr.wikipedia.org/wiki/Libert%C3%A9_d’expression

                          Germain de Colandon
                          http://lecaennaisdechaine.over-blog.com/


                          • Fabienm 15 avril 2010 11:11

                            Mince, je suis même lu à Caen, c’est mon père normand qui va être fier ! smiley


                          • Alpaco 15 avril 2010 12:22

                            On parle de sceptique pour désigner celui qui se fait son propre avis. De complotiste pour celui qui à une analyse différente de celle consensuelle des médias. On nomme complot, le fait que des intérêts privés ou particuliers ne vont pas dans le sens de l’intérêt général.
                            Ces dérives du langages montrent bien une forme d’asservissement de notre manière d’analyser l’information. Surement en relation avec le complexe de « la blouse blanche ».
                            L’individu en tant que non-spécialiste ne peut analyser l’information trop technique et doit donc s’en référer aux journalistes qui ont le savoir-pouvoir auto-proclamé pour faire la synthèse des avis des spécialistes.
                            Le Web montre que pourtant tout individu fait naturellement sa propre synthèse de toutes les informations, et parfois continue le recoupement de celles-ci par souci d’actualité. L’actualité n’étant pas ce dont parlent les médias, mais ce qui préoccupe, importe et concerne les individus.
                            Cet aspect découvert récemment par les journalistes, est partiellement nié ou dénigré par l’utilisation des termes largement péjoratifs comme : sceptiques (qui doute de la vérité), complotiste/conspirationniste (paranoïaque du complot mondial). Dans les émissions de débat il est toujours demandé aux spécialistes de ne pas citer trop de chiffres, ni trop de science, car il est convenu, dans une sorte d’infantilisation du spectateur qu’il ne les aime pas, car il préfère se divertir plutôt que réfléchir.

                            Il est donc normal de retrouver des affrontements binaires sur les forums. On sait bien que l’on est obligatoirement de droite ou de gauche. Personne ne sait vraiment définir ces deux positions, mais c’est la vérité (il est inutile de chercher à comprendre la vérité, elle est vraie par définition). Réchauffiste ou anti-réchauffiste, pro-VO ou conspirationniste, riche ou pauvre, noir ou blanc, etc. Sortir de ces caricatures de postures manichéennes et demander de la nuance, du débat, de poser et résoudre les controverses économiques, techniques ou scientifiques, reste officiellement une utopie, un vague concept philosophique.

                            « Le soupçon de délit d’initié est « avéré » ».
                            Fabienm, je vous soupçonne de faire des fautes d’orthographe dans vos articles. Le soupçon que vous fassiez des fautes d’orthographe est ainsi avéré. Mais que vous en fassiez réellement ne l’est pas pour autant.
                            Les délits d’initiés les jours précédant le 11/9 ne sont pas avéré selon le SEC. Donc soit le montant anormalement élevé d’achat d’options à la baisse sur les deux compagnies aériennes impliquées est le fruit du hasard, soit les délits d’initiés « soupçonnés » on été masqués.


                            • Fabienm 15 avril 2010 14:39

                              Sur votre dernière remarque, je mettais « avéré » entre guillemets pour pointer qu’il se référait à ma définition sus-citée, soit le fait d’être diffusé dans le mainstream, tout en étant aussi reconnu comme un élément troublant par les défenseurs d’autres versions (le raccourci je vous l’accorde étant de les mettre tous dans le même panier, ce qui a autant de sens que de dire qu’il existerait un « non » au TCE ...)

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