Cet article est un modèle du genre en matière d’amalgames.
Je lis : « Mais autoriser le doute sur ce qu’on peut appeler « les versions officielles » ne permet pas d’accréditer n’importe quelle thèse dès lors qu’elle contredit cette version ».
Cette phrase est tellement ridicule que je n’ai pas besoin d’en dire plus.
Plus loin, je cite : « on ne peut accuser un marteau d’avoir mal planté un clou ! »
Certes, mais quand il s’agit d’un marteau et d’un clou virtuels, contestés par d’autres spécialistes tout aussi « savants », il y a de quoi s’interroger.
Quand de surcroit, le politique prend des décisions lourdes de conséquences en ne convoquant que l’une des thèses et contre toutes les autres, il y a de quoi contester l’honnêteté des décideurs.
Paul Jorion, reçu ce matin à France Culture évoquait « ceux qui croient à la stupidité des banquiers et ceux qui n’y croient pas ». D’une autre manière, il disait aussi : « Ceux qui croient à la conspiration et ceux qui n’y croient pas ». C’est sauf erreur, ce que dit aussi Chomsky.
La bonne manière de lier ces deux formules est celle-ci : le mal vient de ce que les seuls qui soient en mesure de réformer un système qui fonctionne de travers sont ceux qui en profitent tel qu’il est. L’opportunisme n’est pas l’apanage des gens intelligents : je connais des gens médiocres terriblement opportunistes.