En quelle estime peuvent bien tenir leurs
auditeurs les journalistes de la radio publique France Inter qui ont réalisé le
« Journal de 13 heures », présenté, vendredi 8 janvier 2010, par une
certaine Claire Servajean ? Sans doute les croient-ils trop demeurés pour
être capables de repérer les leurres dont ils ont usé.
D’une durée d’environ 30 minutes, comme d’habitude, ce journal a traité successivement les 7 principaux sujets suivants : 1- la tentative de meurtre d’un lycéen (1) dans un lycée de la région parisienne, 2- les intempéries avec les joies et embarras de la neige, 3- l’annulation d’un débat du ministre Besson dans le Pas-de-Calais, 4- la nouvelle profession d’avocate de l’ancienne ministre Dati, 5- les vœux du président de la République aux armées, 6- l’inquiétude des Coptes victimes d’un attentat sanglant en Égypte, 7- la polémique sur la gestion de la grippe A par le gouvernement analysée par un sociologue. (Voir en note 3 une transcription partielle du journal)
Quatre remarques sur les 7 informations choisies
Un tel journal appelle quatre remarques.
1- Les 7 informations jugées les plus importantes à la mi-journée
Puisque « informer » c’est choisir de révéler ou de dissimuler une information, c’est-à-dire « une représentation d’un fait plus ou moins fidèle », il en découle que ces 7 informations ont été jugées par la rédaction de France Inter les plus importantes à révéler à la mi-journée. Tout ne peut pas, en effet, être dit en raison de deux contraintes inexorables qui s’exercent : l’une est la contrainte de l’exiguïté de l’espace ou du temps de diffusion, ici 30 minutes ; l’autre est la contrainte des motivations de l’émetteur qui se résume à ce principe : nul être sain ne livre volontairement une information susceptible de lui nuire.
2- La tentative de meurtre en tête de hiérarchie
L’ordre dans lequel ces informations ont été traitées, instaure la hiérarchie que la rédaction a établie entre elles. Ainsi, la tentative de meurtre du lycéen et les joies ou embarras de la neige sont-elles des informations qui ont été jugées plus importantes que les autres. Le temps qui leur a été consacré le confirme : toutes deux - la tentative de meurtre et les intempéries - ont eu droit respectivement à 3 et 6 minutes qui font 9 minutes sur 30, soit près du tiers du journal.
3- La prédominance de l’information indifférente
Enfin, il est possible de classer ces sept informations selon leur variété. Les cinq premières - la tentative de meurtre, les intempéries, le débat du ministre annulé, le nouveau métier de Mme Dati, les voeux du président - relèvent de la variété de l’information indifférente, celle qui ne heurte les intérêts de personne, mais qui peut, à l’occasion, en servir certains : l’une d’elle fait ainsi la promotion de l’activité privée d’une ancienne ministre, avec un jeu de mot complaisant associant mode et avocat, « Une nouvelle robe pour Rachida Dati ».
La sixième information - l’inquiétude copte en Égypte - est, en revanche, une information donnée volontairement qui montre apparemment l’hostilité ouverte que subissent des chrétiens en pays musulman : s’agit-il d’alerter l’opinion sur le climat général de tension entre chrétiens et musulmans ? On peut le penser.
4- Le discrédit du débat démocratique dénaturé en « polémique »
Quant à la septième information, la critique de la gestion par le gouvernement de la grippe A, elle approche la variété de l’information extorquée puisqu’un sociologue est invité à livrer les résultats de son enquête. Mais cette critique est d’entrée présentée comme un élément de la « polémique » sur la grippe A. C’est une habitude dans les médias que de discréditer ainsi systématiquement tout débat où s’élèvent forcément des critiques, et qui est pourtant l’originalité même de la démocratie : « le Parlement », cette enceinte où l’on parle et débat, est, en effet, l’organe emblématique de ce régime. Le mot « polémique », du grec « polémos » qui signifie « la guerre », est notoirement péjoratif puisque la critique est dénaturée en posture guerrière où tous les moyens employés sont soupçonnés d’être déloyaux dans le seul but de détruire l’adversaire ; la notion de critique constructive finit par s’effacer des esprits et peut emporter bientôt avec elle la liberté d’expression.
Quatre remarques sur la priorité accordée à la tentative de meurtre
La priorité accordée à la tentative de meurtre du lycéen mérite qu’on s’y arrête plus longuement. Elle inspire, en effet, quatre observations.
1- Le journalisme psittacisme d’inculcation
La première est une interrogation : cette information méritait-elle cette priorité sur les autres, le temps qui lui a été consacré et son suivi en cours de journal ? Une bonne raison conduit à poser la question : la rédaction a pris le risque de livrer dans une mise hors-contexte qui la rend inintelligible, la représentation d’un fait dont elle ne sait pratiquement rien. Celle-ci se limite à ceci : dans la matinée, un lycéen a été agressé au couteau par un autre jeune au lycée Darius-Milhaud du Kremlin-Bicêtre ; conduit à l’Hôpital Henri-Mondor de Créteil, son état est jugé très inquiétant (1).
- La preuve que la rédaction n’en sait pas davantage est que l’information estrépétée par sept fois quasiment dans les mêmes termes : 1- dans le titre, 2- dans l’article lui-même, 3- dans la reprise de la journaliste qui suit l’affaire, 4- dans l’interview d’un policier par téléphone, 5- dans l’introduction au reportage d’un envoyé spécial en cours de journal interrompu de toute urgence, 6- dans le témoignage recueilli auprès d’une lycéenne, et enfin 7- dans la conclusion de la présentatrice. Ce n’est plus du journalisme, c’est du psittacisme ! La répétition, il est vrai, est le procédé de l’inculcation.
- D’une répétition à l’autre, trois variations seulement apparaissent : un suspect aurait été interpellé mais on n’est sûr de rien, le coup a été porté tantôt au cœur, tantôt au ventre, et une motivation a été donnée par la lycéenne : il s’agirait d’un différend entre deux lycéens où l’un s’en prend à l’autre parce qu’il aurait importuné sa sœur.
2- La mythologie journalistique mise en pratique
Il est ensuite amusant de voir mise en pratique, à l’occasion de ce fait divers tragique, « la mythologie promotionnelle de l’information » chère aux médias. La rapidité de transmission de l’information (« L’express » - « le direct ») est une vertu cardinale du métier : l’information n’attend pas ; elle est livrée, paraît-il, dès qu’elle parvient. Aussi la présentatrice justifie-t-elle la priorité accordée à l’information par l’immédiateté de sa survenue pour faire croire qu’elle ne dissimule rien : « L’information est tombée, il y a moins d’une heure ! » Sitôt « tombée », sitôt diffusée ! Or, rien n’est plus faux ! Cette image d’une révélation soudaine dont le journaliste doit se faire le prophète empressé, est un mythe. Une information ne « tombe » pas d’abord, ni du ciel ni d’ailleurs : on choisit de la donner volontairement ou de la dissimuler, et dans ce dernier cas, on tente ou non de l’extorquer.
3- Une exploitation commerciale du voyeurisme : la chasse à l’audience
Une troisième observation est donc une question : pourquoi ce fait divers a-t-il bénéficié d’une diffusion expresse aussi privilégiée ? Deux hypothèses peuvent être avancées.
L’exhibition du malheur d’autrui est un leurre efficace pour capter une large audience en stimulant le réflexe inné de voyeurisme. Une tentative de meurtre d’un lycéen dans son lycée est un morceau de choix. La preuve ? Il est pratiqué une stimulation répétitive du réflexe : on commence par l’annoncer en tête de journal, bien qu’on n’en sache rien ; on envoie un « reporter » sur place ; on interrompt ensuite toute affaires cessantes le cours du journal pour revenir sur l’affaire comme si elle était d’importance, et faire entendre le seul témoignage d’une lycéenne qui n’apprend pas grand-chose de plus, hormis trois données : la qualité lycéenne d’abord ignorée de l’agresseur soupçonné, la motivation supposée de l’acte et la scène de panique. Mais le verbe « poignarder » est répété 7 fois et l’état alarmant de la victime est ressassé à plaisir en plusieurs variantes : « L’état du blessé est, semble-t-il, très inquiétant » - « L’élève est, semble-t-il, dans un état très grave » - « ses jours sont en danger actuellement » - « (il) est dans un état très grave ; il se trouverait entre la vie et la mort ».
4- La promotion d’un syndicat de police particulier et la stimulation de la peur
La seconde hypothèse est inspirée par l’interview du policier qui est le premier à être interrogé pour apporter, est-il dit, « les toutes premières précisions ». Seulement on se demande pourquoi il est entendu à l’antenne : car, de précisions, il n’en donne pas, il ne sait rien de l’affaire et l’avoue : « On ne peut en savoir plus pour le moment. ». Son témoignage est même incertain : il parle d’un coup porté au cœur, or, la lycéenne, plus tard, parlera du ventre ; il doute de la qualité lycéenne de l’agresseur soupçonné, la lycéenne soutiendra le contraire ; il apprend, toutefois, que celui-ci est en fuite, mais qu’il a sûrement pu être identifié par des témoins. Le policier flirte alors avec le truisme ridicule : selon lui, l’enquête permettra d’identifier l’individu. Vraiment ? Est-ce bien la fonction d’une enquête ?
Mais c’est la présentation de ce policier par la journaliste qui intrigue : son appartenance au syndicat de police « Alliance » est précisée contre toute attente dans ce contexte. Que vient faire cette identification politico-syndicale dans une affaire ordinaire de maintien de l’ordre et non à propos d’une quelconque revendication syndicale ? Pourquoi ce fonctionnaire de police est-il présenté non comme un policier en service mais comme un porte-parole syndical avec son patronyme ? Une hypothèse vient à l’esprit : peut-être est-ce lui par qui est « tombée l’information ». Dans ce cas, pourquoi cette hâte à intervenir à l’antenne avec l’assentiment de la rédaction de France Inter, alors qu’il ne sait pas grand-chose de l’événement ? Est-ce pour faire la promotion de ce syndicat en le montrant plus préoccupé que les autres par les agressions, en particulier au sein d’un établissement scolaire ? Poursuit-on un autre but ? S’agit-il de stimuler le réflexe de peur, puisque le lycée est présenté comme un établissement sans problèmes ?
La manipulation de l’information n’implique donc pas toujours de scénario rocambolesque. Elle se pratique en douceur tous les jours d’abord par la diffusion ou la dissimulation d’informations, la stimulation du réflexe du voyeurisme qui se repaît du malheur d’autrui ou celle du réflexe de peur, la répétition à satiété de l’information choisie pour l’inculquer dans les esprits et la promotion de certaines personnes et de certains groupes. Ces leurres sont discrets et peuvent passer inaperçus auprès du plus grand nombre si peu averti. France Inter paraît les affectionner : il y a un an, la découverte d’explosifs dans des toilettes du Printemps-Haussmann à Paris dont on ne savait rien, avait fait l’objet d’un traitement comparable (2). Paul Villach
(1) Le lycéen est décédé depuis : on est donc en présence d’un meurtre ou d’un assassinat. Vendredi, il survivait encore : d’où la qualification conservée de « tentative de meurtre » dans le contexte du journal de France Inter.
(2) Paul Villach, « Printemps-Haussmann sur France Inter : « la technique de confusion intellectuelle » ? AgoraVox, 18 décembre 2008.
(3) Extrais du « Journal de 13h » présenté le vendredi 8 janvier 2010 par Claire Servajean (Durée : 29’48’’)
Claire Servajean . - Bonjour à tous !
- Un lycéen entre la vie et la mort après avoir été poignardé par un autre jeune à l’intérieur de son établissement. Cela s’est passé ce matin au Kremlin-Bicêtre dans le Val de Marne. L’état du blessé est semble-t-il très inquiétant. (12’’)
- Moins 20 degrés ce matin à Brétignies sur Orge dans l’Essonne. L’hiver poursuit son offensive. Depuis ce matin, beaucoup de neige dans le Sud-Est de la France avec de grosses difficultés de circulation. On fera un point complet dans un instant.
- Éric Besson n’ira pas assister au débat sur l’identité nationale, la semaine prochaine dans le Pas de Calais. Marine Le Pen ne décolère pas et elle le dit.
- Une nouvelle robe pour Rachida Dati. La député européenne et ancienne garde des sceaux va devenir avocate.
- Les vœux de Nicolas Sarkozy aux armées. C’était ce matin à Vannes. Le chef de l’État a justifié une nouvelle fois à cette occasion l’engagement de la France en Afghanistan.
- Au sommaire de ce journal également, l’Égypte confrontée à l’inquiétude des Coptes après l’attaque qui a coûté la vie à six d’entre eux, il y a deux jours.
- Et puis, dans ce journal, retour sur la polémique concernant la grippe A avec le regard du sociologue Michel Setbon qui sera notre invité.
Le temps, on l’a dit, il fait froid. Bonjour, Joël Collado. Et cette fois la neige, c’est pour le quart sud-est.
Joël Collado . - Eh oui…
(2’ 19)
(…)
Claire Servajean . - L’information est tombée, il y a moins d’une heure. Un lycéen a été poignardé ce matin dans son lycée du Kremlin-Bicêtre dans le Val-de-Marne. Cela s’est passé au lycée Darius-Milhaud, à l’intérieur de l’établissement. L’élève, âgé de 18 ans, a été poignardé et il est, semble-t-il, Géraldine Allo, dans un état très grave.
Géraldine Allo . - Oui, il est un peu plus de 10 h 30 quand un jeune homme pénètre dans l’enceinte de l’établissement armé d’un couteau. C’est l’heure de la pose. Il se dirige vers un élève âgé de 18 ans et le poignarde au niveau du cœur pour une raison encore indéterminée.
Les toutes premières précisions de Jean Montizi du syndicat de police « Alliance » dans le Val de Marne.
Donc la victime a été transportée d’urgence à l’Hôpital Henri -Modor et ses jours sont en danger actuellement ? La personne qui a poignardé l’élève est lui-même lycéen ?
Le policier . - Le problème vient de là. C’est une personne qui apparemment n’est pas lycéen dans l’établissement, qui a pris la fuite. Il est vraisemblablement identifiable. Il y a différents témoins. Donc je pense que l’enquête qui sera menée, permettra d’identifier l’individu. On sait qu’un suspect a été interpellé. Voilà, mais c’est tout ce qu’on a pour l’instant. L’enquête a été confiée à la Sûreté départementale. On ne peut en savoir plus pour le moment.
Géraldine Allo . - Justement d’après la Sûreté départementale du Val de Marne que nous venons de joindre, un individu a bien été interpellé, mais il n’est pas sûr qu’il s’agisse de l’auteur du coup de couteau. D’après la mairie du Kremlin-Bicêtre, cet établissement n’est pas répertorié comme sensible. Il n’y a pas eu en tout cas d’incidents de ce genre ces dernières années.
Claire Servajean . - Merci Géraldine Allo. Je précise que Nacer Madji est parti sur place. Il nous appellera peut-être d’ici la fin de ce journal. (3’50’’)
Décidément, cette année, l’hiver ne fait pas semblant. Le Sud-Est de la France est sous la neige à son tour depuis ce matin.. Il est tombé entre 10 et 20 centimètres dans la vallée du Rhône…
(Reportage sur les enfants qui font de la luge et des skieurs sur la place du Palais des papes à Avignon par un reporter local de France bleu - La neige à Lyon, sur les routes - Le TGV en retard (6h) - les avions déroutés - les transports scolaires suspendus - Les coupures de courant, à Arles en particulier)
(10’06’’)
(…)
Claire Servajean . - Je reviens à cette information dont on parlait en tout début de ce journal, sur ce qui s’est passé ce matin dans un lycée du Kremlin-Bicêtre dans le Val de Marne, le lycée Darius Milhaud. Un élève, un lycéen de 18 ans, a été poignardé par un autre jeune. Nacer Madji, notre reporter est arrivé sur place et il vient de nous envoyer un témoignage, premier témoignage d’une lycéenne de 19 ans. Elle s’appelle Lovella ( ?). Elle a assisté à la scène qui s’est déroulée dans les couloirs de l’établissement :
« Lovella . - Ismaël et Hakim étaient en train de se prendre la tête par rapport à la petite sœur d’Hakim. Hakim qui disait à Ismaël : comment ça ? T’embrouille ma petite sœur ! Nan, nan, nan ! Laisse-la tranquille ! C’est ma petite sœur. Nan, nan nan ! Après donc, vu qu’Ismaël est un petit. Il se fait agresser par un grand. Il ne savait pas quoi faire. Tout ce qu’il a trouvé à faire, il a sorti son couteau. Et il l’a poignardé dans le ventre.
Nacer Madji . - Vous avez assisté à la scène ?
Lovella . - Ouais ! ben, tout le monde était choqué. Moi, j’étais là (cri). On ne savait pas quoi faire. Tout le monde criait, tout le monde criait. Et bon donc voilà ! »
Claire Servajean . - Et voilà pour ce premier témoignage qui vient de nous arriver du Kremlin-Bicêtre. Je vous rappelle que l’élève de 18 ans qui a été poignardé est dans un état très grave, il se trouverait entre la vie et la mort. Il a été hospitalisé à l’Hôpital Henri-Mondor de Créteil. (…) »
Chantecler, En effet, cette bluette caricaturale donne envie de vomir. et pourtant, j’aime bien Jugnot...Il aurait du rester dans la veine de « viens chez moi... » ou « les bronzés », comme acteur !!
Et tout près, à Villejuif, la bande de la rue Verollot. Sans compter les petites agressions lâches commises contre les personnes faibles, telle ma belle-soeur, dépouillée de son sac et jetée à terre à... 78 ans !
Fergus regrettable mais hors sujet. je ne vous parle pas de ma Twingo vandalisée devant chez moi et pas dans le 94 ! il y a toujours eu de la petit délinquance hélàs.
« D’après la mairie du Kremlin-Bicêtre, cet établissement n’est pas répertorié comme sensible. »
J’habite pas loin et tout le monde sait que Darius-Milhaud est un lycée pourri où il vaut mieux essayer d’éviter d’envoyer ses enfants. Je sais, c’est pas le sujet.
bonjour M. Villach d’après le peu que livre les médias, il s’agirait d’un crime d’honneur, si nous ne prenons aucun recule dans cette affaire qui défile en boucle sur tous les chaines. Les arabes sont vraiment dans le collimateur du gouvernement. Ils jouent encore une fois sur l’insécurité et la menace de nos valeurs, un jeu dangereux très dangereux, mais le gouvernement semble plutot à l’aise dans leurs maisons ultra sécurisées. Après moi le déluge. Il semblerait qu’ils vont tenter une confrontation UMP/FN aux régionales. Cela a déjà fait ses preuves.
Vendredi a lieu une tragédie dont les médias nous entretiennent tout le week-end alors que personne n’a d’information fiable sur ses tenants et aboutissants,
et ce lundi matin, la tragédie propre à susciter peur, rancoeur et affrontements idéologiques fait l’ouverture du discours de N.Sarkozy pour ses voeux à la recherche et l’éducation ?
Bonjour M. Villach, Avec 5 heures de décalage l’hiver et six en été, lorsque je regarde les premiers journaux télévisés en prenant mon premier café, la mi-journée n’ est pas commencée chez vous ; Par habitude je regarde plusieurs chaines présentant les journaux et je recoupe les informations. Il y a bien longtemps que j’ai appris à ne pas prendre pour argent comptant ce que les présentateurs annoncent régulièrement comme « historiques » ou « extraordinaires ». Libres à eux de vouloir faire du sensationnel, ou pire d’attirer le chaland mais n’est-ce pas en fait leur fonds de commerce ? Les journalistes sont comme les policiers, pour plaire à leurs patrons ils doivent faire du chiffre. Tout le monde le sait, je le sais donc je ne vais pas prendre pour argent comptant ce qu’ils me débitent aux premières lueurs du jour. La manipulation d’informations, les journalistes s’en sont fait une marque de fabrique, c’est à chacun de se faire une opinion. Je lis également le journal sur lci.fr, je suis à même de me rendre compte des vérités ou des inepties des uns et des autres. A lire les articles des intervenants d’ AV, vous voyez bien par vous-même que les Français font eux-memes la part des choses. Sauf une certaine frange de la population surement, qui ne doit lire que des journaux à sensation mais libres à eux de vouloir croire ce qu’ils veulent. Que des lycéens s’entre-tuent au lycée est bien plus grave à mon sens que l’interwiew du copain de la copine réagissant à chaud devant un journaliste posant des questions creuses. Il m’arrive de regarder ces journaux télévisés pour passer le temps comme s’il s’agissait d’un mauvais feuilleton à sensation, juste pour passer le temps en attendant mieux. Bonne journée Sylvia
notre grand sarkochescu, discourant le verbe haut de sa tribune en forme de bons voeux face au parterre d’enseignants, doit être lu entre les lignes.
’Face à ce drame innaceptable, je ferai voter une loi inédite dans les 15 jours, interdisant la vente de couteaux de cuisine dans les grande surfacse. Cette situation scandaleuse peut pas perdurer (NDL : noter l’absence de la négation) dans un état de droit. Je m’y engage et je serai d’une fermeté extrême contre les contrevenants à cette loi, qui je le répète est sans aucune mesure avec le laissé faire du PS. J’irai jusqu’au bout pour faire reculer de tels actes, il est temps de mettre à feu et à sang les banlieues pour déloger les bandes. Je m’y engage avec force, la dénonciation est un devoir républicain. Je ne laisserai pas qu’on ne veuille pas éluder cette question dans le sujet de l’identité nationale (NDL : noter la double négation), c’est un devoir républicain. Je me rendrai sur le lieu du drame, pour montrer ma volonté de récupération, et bien sûr, je renouvellerai auprès de la famille de la victime, tout mes faux sentiments pour mettre fin à la politique de terrur des bandes.’
Et il faut ajouter : « je n’aime pas la justice, ... euh, l’injustice, et je ne laisserai à personne le monopole de l’injustice ... euh, de la justice ». (sic, ou à peu près)
Abgeschuicon on se fait enterrer auprès de ses proches. Séguin qui fut député des Vosges et vivait à Paris sera enterré dans le Var. Mitterrand est enterré à Jarnac et j’imagine que le jour venu Chirac le sera en Corrèze.
Et encore, Paul, le pire n’est pas de placer un fait divers en tête de journal, surtout lorsqu’il est symptômatique d’une dérive comportementale, mais de commencer à traiter durant plusieurs minutes un non-fait sportif comme l’a fait récemment Europe 1 avec la possible nomination de possibles candidats plus ou moins déclarés au probable départ de Domenech. Voilà de la grande et belle information, parfaitement bien hiérarchisée !!!
Au delà de la démonstration, je note ce que relate Paul Vilach :
"Elle s’appelle Lovella ( ?). Elle a assisté à la scène qui s’est déroulée dans les couloirs de l’établissement :
« Lovella . - Ismaël et Hakim étaient en train de se prendre la tête par rapport à la petite sœur d’Hakim. Hakim qui disait à Ismaël : comment ça ? T’embrouille ma petite sœur ! Nan, nan, nan ! Laisse-la tranquille ! C’est ma petite sœur. Nan, nan nan ! Après donc, vu qu’Ismaël est un petit. Il se fait agresser par un grand. Il ne savait pas quoi faire. Tout ce qu’il a trouvé à faire, il a sorti son couteau. Et il l’a poignardé dans le ventre.«
Je ne sais si Mr Vilach a bien transcrit l’info mais, sauf erreur je comprends ceci :
Hakim est un grand qui a une petite soeur. Ismaël, un petit qui courtise la soeur d’Hakim. Ismaèl, agressé a poignardé Hakim.
Or, sauf erreur, c’est Ismaël qui a poignardé Hakim :
Je n’ai pas été clair : on a dit que l’assassin n’était pas de ce lycée et qu’il s’y était introduit frauduleusement. pour agresser le garçon qui importunait sa soeur.
Et ce témoignage embrouillé laisse entendre le contraire, à savoir que ce serait Hakim qui aurait agressé Ismaël.
Autrement dit : dans les deux cas, l’information rapportée est fausse. Non ?
Il n’est pas totalement surprenant que les deux premières informations aient été cette agression au couteau ( devenue entretemps un homicide volontaire ) et les embarras dus à la neige : en effet , c’étaient les deux informations ayant le retentissement potentiel le plus immédiat dans la vie des auditeurs ( la plupart d’entre eux ayant des enfants au lycée ou au collège, et devant rouler en voiture tous les jours ).
Ce qui m’a étonné , dans l’affaire du meurtre du Kremlin-Bicêtre, dont les motifs apparents ont été connus le lendemain , c’est la pauvreté des commentaires devant une situation riche d’implications.
1°) D’une part , l’agresseur était décrit par les enquêteurs comme « n’ayant aucun antécédent défavorable au niveau scolaire »
Sachant que , à 18 ans , il était encore en seconde, à l’âge ou je finissais ma première année de médecine, et qu’il avait donc probablement redoublé deux fois antérieurement, on se demande de quelle conception de « l’absence d’antécédent défavorable au niveau scolaire » se sert l’enquêteur .
Sûrement pas de la conception standard d’un élève sans problème, c’est à dire qui passe en classe supérieure avec un bulletin correct et sans redoubler , mais plutôt de la conception popularisée par le film « entre les murs » : un élève qui se contente simplement de ne rien foutre en cours et de bordéliser ses profs dès que l’occasion le permet , alors que l’élève dit « à antécédents défavorables » aurait déjà commis divers délits au sein de son établissement !
2°) D’autre part, si l’on se fie aux diverses versions de ce tragique fait divers , l’enchaînement des faits est plus ou moins le suivant :
- La soeur de la future victime se plaint à son frère ( dans une autre classe ) que le futur meurtrier ( dans la même classe que la soeur ) lui avait « mal parlé » en lui demandant une gomme.
- La future victime , c’est à dire le frère, décide de « s’expliquer » avec celui qui a « mal parlé » à sa soeur,
- Celui qui avait au départ prétendument « mal parlé » sort son couteau ( l’enquête établira pourquoi ).
Donc , en France , en 2008 , on peut mourir parce que quelqu’un a « mal parlé » ! Mais comment ces jeunes pourraient-ils « bien parler » alors que rien ou presque n’est fait pour leur faire acquérir un langage plus élaboré que les quelques centaines de mots du « sabir banlieusard » ( sabir qui a été malheureusement glorifié naguère par quelques politiciens irresponsables ) .
Nous voici donc dans une situation qui traduit une régression profonde des mentalités des jeunes adultes ( ils ont 18 ans ) dans la France de 2008 :
Nous nous retrouvons dans même situation qu’au temps des mousquetaires , époque à laquelle des gens, sains d’esprit par ailleurs, se battaient néanmoins en duel pour « laver leur honneur dans le sang » . Cette mentalité perdura jusqu’au 19ème siècle , époque à laquelle la France perdit, de ce fait, l’un de ses plus grands génies des mathématiques : Evariste Galois,mort à 20 ans dans un stupide duel . On aurait pu imaginer qu’avec le progrès de la civilisation , plus personne ne se battrait en duel pour « l’honneur » .
Mais , on se retrouve dans une situation encore pire que dans ces époques révolues, puisque le duel était quand même vaguement codifié,l’offensé avait le choix des armes , il y avait des témoins, etc ... Maintenant , c’est sans règles et sans sommations ...
Reste à expliquer par quel mystère on observe le retour incompréhensible de mentalités aussi primitives dans un pays censé être moderne et civilisé. Quelque chose me dit que nous n’aurions , de la part des « sociologues » , dans l’hypothèse où ils s’empareraient du sujet, que des réponses très éloignées des causes réelles...
@ Docdory, ce que vous dites ne colle pas aux faits : l’assassin qui n’était pas dans son lycée serait entré avec un couteau. Il avait donc l’intention de tuer.
Le meurtrier présumé d’Hakim, le lycéen de 18 ans poignardé vendredi dans les couloirs de son établissement au Kremlin-Bicêtre, a été mis en examen lundi pour « homicide volontaire ». Placé en garde à vue dans la nuit de vendredi à samedi, Islam, âgé lui-même de 18 ans, a refusé de parler aux enquêteurs. « Il est en situation de prostration totale », a commenté le procureur. Le parquet a requis son placement en détention provisoire.
"Un différend futile serait à l’origine de la mort d’Hakim. Le meurtrier présumé étudiait dans la même classe de seconde que la soeur de la victime. Il aurait interpellé la jeune fille de façon désinvolte jeudi pour lui demander un effaceur et elle s’en serait plainte à son grand frère, Hakim. Cherchant à avoir une explication, Hakim serait alors allé à la rencontre de son agresseur lors d’un intercours vendredi matin et aurait reçu les coups de couteau.
L’arme ayant servi à l’agression n’a pas été retrouvée. Il s’agirait d’« un couteau de cuisine, d’après les témoignages », selon une source policière.
Islam était hébergé depuis environ un mois par une amie de son frère. Il est décrit comme un jeune « en rupture familiale ». Il avait changé « plusieurs fois d’établissement depuis la rentrée » mais n’avait pas d’antécédents judiciaires et « aucun antécédent défavorable au niveau scolaire », selon Richard Srecki, chef de la sûreté départementale, chargée de l’enquête.
Hakim a été touché par trois coups de couteau, dont un mortel qui a sectionné l’aorte. Ce jeune homme a succombé à ses blessures vendredi soir. Il devrait être inhumé en Tunisie, le pays d’origine de ses parents."
L’arme ayant servi à l’agression n’a pas été retrouvée. Il s’agirait d’« un couteau de cuisine, d’après les témoignages », selon une source policière.
Islam était hébergé depuis environ un mois par une amie de son frère. Il est décrit comme un jeune « en rupture familiale ». Il avait changé « plusieurs fois d’établissement depuis la rentrée » mais n’avait pas d’antécédents judiciaires et « aucun antécédent défavorable au niveau scolaire », selon Richard Srecki, chef de la sûreté départementale, chargée de l’enquête.
Hakim a été touché par trois coups de couteau, dont un mortel qui a sectionné l’aorte. Ce jeune homme a succombé à ses blessures vendredi soir. Il devrait être inhumé en Tunisie, le pays d’origine de ses parents.
Bon parallèle !Un hobereau gascon ne provoqua-t-il pas en duel un de ses hôtes qui eut l’outrecuidance de mettre de l’eau dans un grand bordeaux ? Aujourd’hui, c’est pour l’outrecuidance de me « traiter », même des yeux, et parfois de rien du tout, simplement de n’être « pas du quartier » ! Et ce sont ceux-là qui prétendent être victime de racisme...
Toctory vous êtes hors-sujet, l’article de Villach au demeurant insipide traite de la relation d’information et non des faits eux-mêmes. Par ailleurs ce genre de rixe a toujours existé hélàs. L’ado en question était en échec scolaire et rupture familiale, cela n’excuse pas mais cela explique. Allez faire un tour sur le forum du Figaro, il y avait là un post d’un parent d’un garçon dont le fils a failli être victime de la même chose, sauvé in extrémis et dont le « meurtrier » s’était suicidé la semaine suivante, également pour une « fille » mais cela se passait dans la haute bourgeoisie. Vous qui êtes généraliste n’êtes pas sans savoir que le désespoir adolescent existe dans tous les milieux et que le passage à l’acte se fait sur la contrariété du moment. Foin besoin d’invoquer les 3 mousquetaires et je ne sais quelle convocation sur le pré. par ailleurs vous critiquez le fait qu’un frère ainé vienne à la rescousse de sa soeur quand par ailleurs vous êtes de ceux qui se plaignent de ce que la famille n’existe plus.
Certes , je parle des faits et non de la relation d’information, mais, en faisant cela, je parle aussi de la façon insignifiante dont ils ont été présentés par « les informations » . Je ne suis donc pas totalement hors sujet ...
Lorsque j’étais au lycée ( il y a environ 35 ans ) , il ne serait jamais venu à l’idée de ma soeur , ou de n’importe quelle soeur de n’importe qui, de demander assistance à qui que ce soit si quelqu’un l’injuriait . Les filles de l’époque était parfaitement capable d’envoyer une réponse cinglante à ceux ou à celles qui les insultaient, ou bien de les ridiculiser en public .
A vrai dire , les lycéens de cette époque s’injuriaient assez rarement , tout compte fait .
"Nous nous retrouvons dans même situation qu’au temps des mousquetaires
, époque à laquelle des gens, sains d’esprit par ailleurs, se battaient
néanmoins en duel pour « laver leur honneur dans le sang » . Cette
mentalité perdura jusqu’au 19ème siècle , époque à laquelle la France
perdit, de ce fait, l’un de ses plus grands génies des mathématiques :
Evariste Galois,mort à 20 ans dans un stupide duel . On aurait pu
imaginer qu’avec le progrès de la civilisation , plus personne ne se
battrait en duel pour « l’honneur » .«
à la différence près c’est que le risque de perdre un futur prix nobel ou médaille field dans ce genre de bahut est somme toute limité.
Votre comparaison avec le duel est peu pertinente puisque dans le cas présent il s’agit d’une agression lâche à armes inégales. Les duels étaient peut être le fait de gens sains d’esprit. Présentement il s’agit juste d’une agression par une personne présentée seulement comme »en rupture familiale" et donc finalement assez bien intégrée à la société. (on frémit d’avance si l’agresseur avait été reconnu comme en rupture complète ou dangereuse ; peut être serait-il venu avec un lance roquettes ? qui sait ?).
Notre société ultraviolente et incapable de gérer des gamins autrement que comme des consommateurs rois dès qu’ils ont passé 12 ans ne récolte que ce qu’elle a semé.
Je savais que la théorie promotionnelle de l’information diffusée par les médias et l’École faisait des ravages. Mais votre cas est alarmant, car en plus, ignorant royalement ce qu’est « la relation d’information », vous sortez toutes les fadaises de cette théorie promotionnelle. C’est à mourir de rire. Mais on veut survivre pour vous lire encore, tellement c’est drôle.
Vous osez parlez de « fait brut ». « C’est du brutal ! » dirait Lino !
Je voudais connaître vos travaux personnels, vos publications sur l’information pour mon édification personnelle. Pouvez-vous les communiquer sur AGORAVOX ? Paul Villach
Désolé, je voudrais bien vous aider, mais je n’ai jamais appris à enseigner la lecture à un élève de CP. C’est le niveau où vous êtes, avec une complication supplémentaire, la certitude de savoir quand vous ne savez rien !
L’exemple que vous me donnez est décourageant ! Mais c’est normal, vous récitez votre leçon de potache qui n’a rien appris depuis qu’il a quitté l’école et qui ressort les erreurs qu’il a assimilées !
Sachez tout de même qu’un « fait brut » n’existe pas, pas plus qu’ « un fait » ne peut être énoncé sans devenir « la représentation d’un fait ». On accède à « une carte plus ou moins fidèle du terrain observé. » Et l’exemple que vous donnez est très clair : la journaliste de France Inter offre de cette tentative de meurtre une représentation tronquée dont on ne peut savoir ce qu’il signifie puisqu’il est mis hors-contexte ! Une représentation d’un fait mise hors-contexte est l’exemple d’une représentation erronée de la réalité, qui peut vous transformer une victime en coupable par exemple...
Mais, je ne vais pas perdre mon temps avec un troll de votre espèce, pervers de surcroît, qui est incapable de se défaire de ses préjugés. Je ne peux que vous renvoyer à mes ouvrages ou mes articles sur AgoraVox.
Maintenant présentez-moi vos travaux, vos livres sur le sujet, ou retournez à votre bac à sable. Paul Villach
Vous êtes à côté de la plaque : Trolléon fait l’âne pour avoir du son ! Je veux bien lui donner des cours, y compris à partir du CP en matière d’information, mais il faut qu’il paie ces cours ! Paul Villach
Merci pour cet article, M’sieur Villach. Ce genre de programmation, ça me fait penser à Bigard quand il dit : « Les films d’horreur, moi je vais plus les voir au cinéma parce qu’on nous prend vraiment trop pour des cons ».
Du coup, les informations, je les écoute plus, parce qu’on nous prend vraiment trop pour des cons...
A ceux intéressés par l’info sur les « petits tracas de la neige » : Vous avez vraiment besoin qu’on vous répète chaque hiver que la neige c’est froid et que le verglas ça glisse ???!!
je ne sais si ce n’est que nous sommes trop vieux pour évoluer dans cette société d’hommes perdus, n’ayant plus assez de connaissances et de repères pour vivre vite. Car le problème trouve aussi ses sources dans la confusion de la vitesse traduite comme une liberté. Une autoroute est une « prison », et nous nous sentons libre dessus parce que nous allons rassuré d’un point à un autre rapidement, nul doute que cette confusion nous apportera le guide ou le père des peuples, tous les noms dont se qualifient les tyrans.
Peut-être qu’un jour j’expliquerais cela dans un article, c’est le produit de nos perception et non un travers.
Pour l’article je te rejoins, et je pense que le mal est plus profond, j’ai écrit un article dessus je te le copie.
Serions-nous devant le « Polémisme ».
Il semble que la société, du moins celle que j’observe, ait renoncé au
débat depuis longtemps pour petit à petit entrer en polémique. Les mots
en « isme » indiquent les tendances qui se dessinent pour
devenir une doctrine ou une école.
Serions-nous devant le « Polémisme ». Dans lesdébats c’est ce qui fait audience. Ce n’est
pas, quoi que l’on en dise, une nouveauté, même si sur les radios, à la télé ce
sont les polémistes qui font audience, tandis que sur le net le pire côtoie meilleur.
Certes, certains ont du talent et en ont fait métier, mais ce n’est pas
de cela que je me plains, c’est de l’écoute grandissante, non comme moment
satirique et plaisant, mais comme voix dans lesquelles nous allons trouver les
informations qui nous permettronsd’avoir une voie critique constructive capable de nous aiguiller dans la
complexité des analyses socio-économiques qu’il nous faut faire au quotidien,
et qui nous défient mondialement et nationalement (population, pollution, matière
première).
Pire, parfois j’ai le sentiment que même les hommes politiques ont
renoncé au débat adulte pour se convertir au « Polémisme » ludique,
critère de sympathie conduisant à des reports de voix électives.
Est-ce une marque d’infantilisation semblable aux méthodes
d’enseignement en vigueur dans le primaire, ou une infantilisation du débat
politique.
Va pour le spectacle, cela a toujours existé avec les chansonniers, les
journaux satyriques, les humoristes politiques. Alors est-ce une tendance de
fond, un effet bulle médiatique, oul’évidence d’une insuffisance citoyenne des français.
J’ai encore en mémoire les souvenirs des discutions politiques en
section (PS) sur des sujets aussi important que l’ouverture au marché,
Maastricht, les technologies et l’emploi etc, un grand ennuie s’emparaient de
beaucoup de militants, car ces sujets leur étaient trop éloignés pour en
débattre avec leurs rapporteurs (cela
fait partie de la répartition des fonctions et des savoirs). Mais alors
lorsqu’il fallait écouter « radio platane » ou discourir,
polémiquer sur tous les sujets qui faisaient leur quotidien le temps n’était
pas assez long.
Serions nous une exception en la matière, certainement pas, c’est le
lot de tous les êtres que portent cette terre. Pour ne pas se perdre, certains
suivent le doigt qui leur montre dieu sans jamais l’atteindre ou si peu, car beaucoup
s’arrêtent au doigt, d’autres croient avoir trouvé leur route dans la
république et la détruisent avec des dogmes économiques liberticides, d’autres
se vouent au savoir, aux élites, aux idéaux, aux utopies et devant la
prolifération des informations qui exigent connaissances et étique, c’est l’art de la manipulation, du
leurre anoblies en art communiquant, et cerise sur le gâteau la polémique est
devenu enseignement politique.
Bien sur pas pour ceux qui demain dirigeront le monde que ce soit dans
les antres de la religiosité, dans ceux de la république ou dans ceux des
affaires.
Ces lieux un peu mystérieux qui inspiraient le respect pour ceux qui
ignorants de trop de connaissancene peuvent en détenir que leurs croyances ou
leurs convictions.
Lieux devenus antres d’initiés, et d’expert en tout qui vivent entre
eux, gourou moderne, chamane de la mondialisation pour leurs fidèles qui n’ont
plus a construire des « minarets d’archaïsmes » à l’heure du
net, mais en nourrissent les populations par la polémique seul domaine encore accessible
pour pourfendre la difficulté d’un illettrisme sociétal, produit de la pauvreté
dans certains pays et du consumérisme dans les riches.
Ne croyez pas que notre quotidien est insignifiant, bien au contraire
si nous prenons la peine de le déchiffrer, la peine de nous regarder vivre,
alors nous saurons quel avenir vous attend.
Aucun illuminé ne détient demain, c’est en lisant dans les lignes de
nos comportements par les statistiques comme hier les mages dans celles des
entrailles de quelque animal, que chacun envisage ce qui ne sera pas.
Je ne crois pas que le Polémisme deviennent une doctrine comme je
l’écris, mais son attrait et sa récurrence peut symboliser l’évolution d’une
sous culture dû, non au fait que les populations ne disposeraient pas
d’intelligence ou de bon sens, mais pas assez de connaissances, pour séparer le
rire, vital, jaunissant devant les défis mondiaux, si nous pensons que
remplacer les faiseurs d’Opinions par des Polémistes préservera notre avenir en
perdition.
Devant la fuite des électeurs dans les meeting ou le vote, il serait
une erreur de croire que la polémique serait la version modernisante pour
nourrir le débat politique et sensibiliser la jeunesse.
Ce sera certainement le meilleur moyen d’entrer en tyrannie avec le
sourire.
J’applaudis à cette critique détaillée d’un journal de média, puisque l’efficacité est dans le détail, les généralités faisant rarement avancer les choses.
De plus, la remarque suivante est profondément vraie, puissent certains journalistes la comprendre et peut-être éviter ce grave écueil (même s’ils risquent ainsi de se faire taper sur les doigts) :
C’est une habitude dans les médias que de discréditer ainsi systématiquement tout débat où s’élèvent forcément des critiques, [...] la notion de critique constructive finit par s’effacer des esprits et peut emporter bientôt avec elle la liberté d’expression.
Les présentateurs de journaux généralistes ont effectivement des traits de comportement qui rompent complètement avec les attitudes françaises de bon sens, on dirait parfois des cocaïnomanes subjugués par les « chiens écrasés » et la polémique, oubliant — comme c’est vrai — l’intérêt de la critique dans le débat démocratique.
Plus çà se saura qu’ils font mal leur boulot, plus on a des chances que çà change (même si l’espoir d’informations éthiquement saines n’est qu’un doux rêve). Et pour çà, il faut critiquer dans le détail, en analysant concrètement leurs arguties et leurs manquements. Merci encore, j’espère que d’autres reprendront le flambeau.
Je suis ancien auditeur assidu de France Inter, qui ne l’écoute plus à cause de la baisse drastique de qualité depuis quelques années, qui n’est pas dûe aux journalistes mais exclusivement à la politique délirante de la radio. Je pense que pour la droite il fallait casser cette « radio de gauchistes » (ainsi qu’ils se la représentaient), ils y ont réussi et voilà.
Parce que je doute que Claire Servajean soit antisémite, et si elle a sélectionné ce témoignage à chaud de cette jeune fille qui parle d’Ismäël, ce n’est évidemment pas avec des arrières pensées antisémites !
@ Chantecler, vous je ne sais pas mais moi je vois mal un juif s’appeler Islam et je n’imagine pas un arabe s’appeler Ismaël. Peut-être que j’ai tort, mais un chat est un chat. Et s’il s’appelle Islam, Claire Servajean doit faire des excuses et Paul Villach aussi.
Je me considère pourtant comme quelqu’un d’inculte dans de nombreux
domaines, mais c’est sûr qu’à côté des attardés d’ici, je me dis que mon
cas n’est pas si grave.
Je suis peut-être ignare, mais j’imagine que si certains se donnent la peine de transformer Ismaël en Islam c’est probablement parce que je ne suis pas le seul !?
A votre âge, JL, il serait temps de vous documenter. Ismaël, c’est le nom adopté par l’une des sectes si mes souvenirs sollicités dans l’immédiat sont bons de l’Islam se réclamant de la descendance de ce fils d’Abraham selon la tradition abrahmanique donc.
Ce prénom est porté par des musulmans dont l’un de mes neveux chéris, entre autres.
La seule question en France est : quel Islam ? Quel islam ?
Mon neveu en question n’en a à peu près rien à faire des blablas de l’imâm Vanessa par exemple, qu’il aurait plutôt tendance à envoyer se faire voir chez les Tatars, pourquoi pas.
Oui vous avez tout compris : transformer Ismael ou Islam c’est comme transformer Durand en Dupont, ça dénote une louche intention, voire un complot et pourquoi pas le N.O.M. et la loge franc-maçonnique ?
« Moi je viens essentiellement pour battre en brèche la propagande islamophile et prévenir des dangers de la guerre civile qui est à nos portes. » (BM)
Et c’est parce que vous êtes nombreux dans votre cas ici, que abg chose fait un si beau score ?
Et c’est aussi pour prévenir la guerre civile que l’on transforme un prénom qui pourrait prêter à confusion en un prénom sans ambiguïté ?
Je crois que je vais pas tarder à quitter ce site, il y a trop de désinformateurs, parce que moi, ce que j’en dis de vos querelles de religions ...
En fait, les Ismaëliens sont les chiites septimains (donc, reconnaissant les sept premiers imams, descendants de Fatima) qui sont à l’origine tant de la dynastie Fatimide que des Assassins d’Alamout. Et leurs descendants sont de nos jours.... les fidèles de l’Agha-Khan, certainement un des exemples les plus éclatants de ce qu’un Islam bien tempéré et humaniste peut donner. Cependant le prénom Ismaël se donne couramment, sans nécessairement qu’il y a affiliation aux Ismaëliens.
Belle empoignade hier - mais j’ai trouvé que Vanessa dépasait les bornes avec l’affaire du livre de Riggs. On frôlait là le point Godwin. Et l’Imam frôlait mon poing tout court....
Escuse-moi de ne pas t’avoir saluée plus tôt dans l’échange tartare avec Vili, à qui j’essayais de faire goûter les beautés mélodieuses de la Veuve Joyeuse. Peine perdue.
Nous, nous avons Pierre Louÿs, n’est-ce pas, et, comme il est dit dans Casablanca, « We’ll always have Paris ».
Allez Villach pour une fois je vous plusse c’est (presque) Noël . C’est vrai que cette construction de l’information est pitoyable. Léon ? On le plusse même si c’était un peu long et laborieux ? Pfff Léon va encore trouver une faille ...
Après le cône il nous sort le journalisme psittacisme d’inculcation ! Putain ! Ses années passées à l’EN l’ont gravement attaeint....le psittacisme c’est autrement plus grave que les géniteurs des apprenants et autres référentiels bondissants....
Pour faire simple, Mouloud ou Ismael a buté Hakim dans un lycée de merde au fin fond de la banlieue...Non événément total....
Allez, pour avoir une version des fait racontée par un témoin , là sur Daily motion : « Hakim poignardé par Ismaël »
Sauf que, à une minuste, la caméra quitte le visage de la jeune fille, et l’on entend un raccord mal fait qui rend incompréhensible ce qui est dit. Coupure ? Censure ?
il serait bon qu’il y en ait de nombreux sur les diverses chaines qui nous abreuvent de stupidités à longueur de temps. un moyen pédagogique pour aider à réfléchir à toute la propagande qu’on nous distille. il serait bon aussi que claire servajean et france inter aient connaissance de ton article, car le feed back peut faire changer les choses.
dans la confusion actuelle, nous avons urgemment besoin d’élever notre niveau de conscience et nous intéresser à autre chose qu’à notre ego.
C’est le but de cet article. Je ne crois à une élévation de la qualité de l’information que dans la relation interactive entre l’émetteur et le récepteur. On ne raconte pas de bobard, en principe, à celui qui peut le repérer. Paul Villach
« Je crois à l’élévation de la qualité de l’information » (Paul Vilach)
« Quant au journalisme moderne, ce n’est pas à moi de le défendre. Il justifie son existence par le grand principe darwinien : c’est le plus vulgaire qui survit. » (Oscar Wilde)
« Je ne crois à l’élévation de la qualité de l’information que si ... etc » (Paul Vilach)
« Quant au journalisme moderne, ce n’est pas à moi de le défendre. Il justifie son existence par le grand principe darwinien : c’est le plus vulgaire qui survit. » (Oscar Wilde)
Cela ne sert à rien de s’étonner que la répétition lancinante des « incidents » a fini par provoquer un phénomène de sensibilisation de l’opinion publique.
Comment faire pour l’éviter ?
Tout le monde sait que ces « incidents » ne vont pas s’arrêter comme par enchantement, puisqu’ils sont lié au problème de l’immigration en Europe de populations qui ont pu franchir les distances pour venir s’installer chez nous, mais qui ne peuvent pas franchir les siècles qui leur permettrait de s’y intégrer.
Comme on ne peut pas censurer l’information et qu’on ne peut pas non plus supprimer les débats qui en sont la conséquence, comme le voudrait pourtant une partie de la caste médiatique qui a été habituée à contrôler la presse et les moyens de manipulation de l’opinion avant l’apparition de la concurrence des blogs internet, il faut bien aussi que la presse traditionnelle traite aussi ces informations !
Et on ne parlera plus que de ça, sur France Inter comme sur Agoravox. Ce n’est pas la peine de le déplorer. Le problème de l’immigration, et non celui de « l’insécurité » comme on essaye de le rebaptiser, est au centre du débat politique et au centre des préoccupation des gens et tous les médias seront bien obligés de le traiter que celà leur plaise ou non.
Et ce n’est pas fini. La suite au prochain numéro. Ou au prochain « incident » !
Non mon ami, l’immigration n’a rien à voir là dedans. Les jeunes immigrés qui sont délinquant n’ont plus rien de la culture africaine, maghrébine, ne sont pas musulmans.
La destruction de la culture vient de la télévision et de la publicité. Donc la transformation des mentalités et des comportement aussi. Je t’invite à te renseigner sur les conséquences psychologiques dans le développement de l’enfant exposé aux messages expli et implicites, aux valeurs, codes, normes, modèles et axes de pensées délivrées par l’éducateur Télévision. Le phénomène est mondial. (la ghettoïsation a aussi beaucoup à voir)
L’immigration ne fait que fournir des munitions supplémentaire, qui vient s’additionner aux « français » qui commettent les mêmes actes, pour les mêmes raisons.
Et je rajouterai qu’il ne faut pas tomber dans la constatation primaire de relever la couleur de peau de l’homme qui a commis l’acte. Je vois pas en quoi le lieu ou sont né les ancêtres de cet homme le prédispose à commettre des actes mauvais... A moins que tu sois un partisan de l’eugénisme, mais ça c’est un autre sujet ^^
1) confond on « les actualités » et « l’information » ? 2) (cela n’a rien à voir ) ; il y en a pas mal ici qui , tout en dénonçant l’agressivité d’abord verbale puis physique des jeunes , nous montrent un spectacle trés similaire , se dénigrant et s’insultant entre eux comme des chiffoniers . Mon dieu , quelle violence mutuelle ! Heureusement qu’on ne peut pas se donner de coups de couteau par clavier interposé , sinon agoravox serait un des plus gros fournisseurs des urgences de l’hopital !!!