Mortelle plaisanterie d’une économie de guerre conduite par un gouvernement d’imposteurs
Voici de quelle manière on perd scientifiquement une guerre que des dirigeants imbéciles ont déclenchée en étant incapables d’en prévoir les conséquences et l’échec.
Voici de quelle manière l’incurie et la perpétuation d’un système économique, politique, financier et social construit sur des prémisses fausses conduisent tout un continent et tout un pays à la catastrophe.
« Les catastrophes sont le résultat de l'interaction des aléas et des conditions de vulnérabilité et, en tant que telles, le produit des environnements sociaux, politiques et économiques. »
Jorgelina Hardoy, Urban Disaster, 5 April 2019[i]
« La vie, dont nous sommes responsables, rencontre, en même temps que de grands motifs de découragement, une infinité de diversions et de compensations plus ou moins vulgaires. Il n’est pas d’année où des gens que nous aimions ne passent, faute d’avoir clairement compris les possibilités en présence, à quelque capitulation voyante. Mais ils ne renforcent pas le camp ennemi qui comptait déjà des millions d’imbéciles, et où l’on est objectivement condamné à être imbécile. La première déficience morale reste l’indulgence, sous toutes ses formes. »
Guy-Ernest Debord, Introduction à une critique de la géographie urbaine, Les Lèvres nues, n°6 Mai 1955, Bruxelles.
Mortelle plaisanterie d’une économie de guerre conduite par un gouvernement d’imposteurs
Il n’y a pas que la déficience morale. Il faut y ajouter la cécité et le déni face à une réalité des choses et des situations que l’on se refuse à comprendre, à voir, à accepter, tel un clou planté de travers sur lequel le marteau continue à frapper alors que l’on voit manifestement que le métal est en train de plier.
Des exemples ? En voici quatre, actuels, indiscutables, cardinaux, que chacun pourra illustrer, compléter et décliner à loisir :
- l’échec avéré et répété d’une politique vaccinale qui n’est en réalité que la mise en place et la poursuite d’un contrôle sanitaro-policier guidé par des intérêts industriels et financiers, le tout au préjudice de populations apeurées et complices de leur assujettissement.
Car la question est simple : si tout le monde est vacciné et que les vaccins sont paraît-il efficaces, pourquoi donc ce retour à la mascarade, l'injonction à se faire piquer malgré les dangers désormais avérés et le maintien ad infinitum du passeport sanitaire ?
- l’échec de toute une politique économique, industrielle et financière d’une France et d’une Europe volontairement assujetties à des intérêts géostratégiques et géoéconomiques qui ne sont pas les siens et dont la politique désastreuse des « sanctions économiques » prises à l’encontre de la Russie comme l’implication dans un conflit européen voulu et nourri par l’OTAN précipitent le pays comme le Continent européen dans l’impasse énergétique et la destruction économique.
Car la question est simple : l'Europe et la France - avec son président qui agit en roue libre et hors tout contrôle -, pensent-elles sérieusement pourvoir tirer un quelconque avantage de leur implication dans la guerre d’Ukraine qu’elles auraient pu éviter si elles s’étaient affirmées en pleine souveraineté, indépendance et protection de leurs propres intérêts plutôt que de ceux des Etats-Unis et de leur bras armé de l’OTAN ?
- l’échec d’une population politiquement fracturée qui n’a pas compris l’urgence de se débarrasser de dirigeants animés d’une conception et d’une fragmentation aussi inefficace que parasitaire de la vie politique dont la motivation - le dur désir de durer-, ne révèle que la médiocrité généralisée.
Car la question est simple : combien de temps encore faudra-t-il pour que les gens comprennent qu’il n’y a qu’eux pour défendre leurs intérêts plutôt que de les confier à des intermédiaires qui ne « roulent » que pour leurs ambitions politiques ?
- l’échec et la cécité enfin de dirigeants et de populations qui ne voient pas les bouleversements profonds et les dangers que représentent pour leur avenir immédiat la montée en puissance, l’intégration et le déploiement d’entités telles que l’OCS (Organisation de Coopération de Shanghaï) et les BRICS.
Car la question est simple, là encore : que va-t-il rester à la France et à l’Europe lorsqu’elles se trouveront irrémédiablement appauvries et éliminées du jeu mondial par la montée de puissances nouvelles qui n’ont que faire de « wokisme », de élucubrations genrées, de politiques d'immigration démentielle, de droits de l’homme mal compris, et se félicitent de voir l'Europe en plein abandon de sa souveraineté, complète renonciation à des choix industriels et énergétiques vitaux, mépris et destruction des valeurs qui l'on construite au cours des siècles et aujourd'hui en proie à une crise démographique mortelle ?
I- « Bientôt il ne resta plus que quelques centimètres entre les yeux de Narcisse et ceux de son reflet. Sa fin était proche et lui souriait[ii]. »
Il y a désormais une urgence absolue à enrayer le processus mortifère que des dirigeants médiocres, imbus d’eux-mêmes et incapables de voir l'inanité de leurs décisions comme de leurs agissements, sont en train d’imposer à la France et à l’Europe.
« Mais ils ont été réélus ! », dira-t-on.
Certes, tel est bien là le problème. Et pourtant peu importe dès lors que cette élection procède d’un choix profondément erroné, comme si l’on ne pouvait pas reconnaître que l'on s'est trompé, décider en toute intelligence d’interrompre un traitement médicamenteux que l’on sait nocif et qui conduit à l’empoisonnement ; comme s’il était interdit d’évacuer un bâtiment en feu avant l’arrivée des pompiers ; comme si encore il était impossible de décider de mettre un terme à la fréquentation comme aux agissements et propos de gens dont le comportement toxique et méprisant n’est plus à démontrer :
Ecarter un pouvoir et l’empêcher de continuer à nuire ne peut que difficilement se faire - l’histoire l’a hélas trop souvent montré -, sans prendre le risque d’une effusion de sang.
Car il faudrait en effet être d’une naïveté confondante pour ne pas voir que les arapèdes qui s’accrochent encore à leurs postes – malgré la déconvenue législative récente du parti-caméléon institutionnel qui ruine, fragilise, appauvrit et anéantit tous les actifs comme tous les efforts de chacun -, continuent sans désemparer leur politique d’assujettissement et de destruction de tout un pays et n’ont surtout pas l’intention de lâcher quoique ce soit et encore moins de débarrasser le plancher, tous occupés qu’ils sont à mener la France dans le mur après avoir mis l’économie au tapis.
Car il ne faut pas non plus compter sur les formations de la nouvelle assemblée dite nationale, trop heureuse d’avoir conquis pour cinq ans, croient-elles, une position politique et financière avantageuse, pour jouer le jeu démocratique d’une opposition parlementaire constructive guidée par l’intérêt commun et prendre le risque, en censurant le gouvernement, de scier les branches sur lesquelles elles se sont installées.
Mais il existe malgré tout un moyen de procéder à l’éviction de cette Dream Team de clowns maléfiques en attendant tout simplement que le mécanisme mis en place accentue ses effets.
Fort heureusement arrive toujours un moment en effet où le more politico – la pensée politique – vient à caler lorsqu’elle se heurte à la réalité des faits. On connaît – un peu mis à toutes les sauces –, le célèbre aphorisme de Lacan[iii] selon lequel « Le Réel, c’est quand on se cogne ».
Hé bien nous y sommes, de la manière la plus violente qui soit, comme nous allons le voir prochainement, de sorte qu’il est permis d’imaginer et à tout le moins souhaiter faire l’économie de violences urbaines qui président aux changements politiques dans la mesure où c’est le processus d’effondrement lui-même, déjà puissamment à l’œuvre, qui conduira l’équipe actuelle – l’entière nomenklatura et tout le système financier et politique français et européen vermoulu sur lequel elle s’appuie – à plier bagages.
Il est désormais certain que les mutations géopolitiques, géoéconomiques, géofinancières auxquelles nous assistons, les dérapages et les impasses dans lesquels nous entraînent de pseudo-dirigeants en fin de course (cf. l’apparence de la bande de clochards dépenaillés et sans tenue réunis dans ce club de has been qu’est devenu le « G 7 »[iv]), sont en train de siffler la fin de la partie et d’annoncer l’entrée du monde Réel dans le monde idéalisé et délétère qui nous est présenté comme le summum de l’idéal démocratique, politique, économique et social alors que la réalité est que tout s’écroule.
La réalité est que la France, l’Europe et ses populations sont arrivées au bout de ce que la mauvaise foi et la médiocrité ont permis et de ce que la raison ne peut plus désormais tolérer.
II- Au pied du mur
II-I Le mur est en premier lieu constitué par la conséquence majeure que représente pour l’Europe et pour la France la crise énergétique consécutive aux sanctions ineptes prises à l’encontre de la Russie comme à la volonté d’en « effondrer l’économie ».
Disons clairement les choses : que l’auteur de cette déclaration aussi stupide qu’irréaliste soit encore membre du nouveau gouvernement Borne 2 représente une faute inexcusable.
Voici très exactement (et il s’agit-là d’une indication produite et discutée lors du dernier séminaire Franco-Russe qui s’est tenu du 27au 29 juin 2022 en liaison avec les chercheurs de l’Institut de Prévisions Economiques de l’Académie des Sciences de Russie IPE-ASR ), la situation du nouveau déséquilibre énergétique en fourniture de gaz en provenance de Russie[v].
Il s’agit-là du compte-rendu de la présentation de M.Valery Semikachev établi par l’économiste Jacques Sapir.
« Le gaz que la Russie fournit à l’U.E. ne peut être facilement remplacé, tant pour l’UE que pour la Russie. Mais la situation s’est exacerbée.
Le tableau 1 permet de voir l’évolution actuelle de la situation. La fourniture pour 2021 a été de 167 milliards de m3 (par an). Si on conserve les tendances actuelles, les fournitures pour l’année 2022 devraient être de 88,8 milliards de m3, soit 53% du niveau de 2021.
Tableau 1
Les principales causes d’interruption des flux sont liées à la politique de la Pologne, des Pays Baltes et de la Finlande. Le flux avec la Turquie (Blue Stream) devrait être maintenu.
D’autres flux sont réduits mais pas arrêtés, comme les flux au travers de l’Ukraine, une partie de « Turkish Stream » (à destination de l’Europe du Sud avec les problèmes avec la Roumanie et la Bulgarie) et une partie de Nord Stream-1 en direction de l’Allemagne. Dans le scénario les plus défavorable on aurait une interruption totale du transit au travers de l’Ukraine et de Nord-Stream-1. Auquel cas on tomberait à 42,5 milliards de m3 soit 25,3% de la fourniture de 2021. On peut voir ici sur le graphique 11 les sources d’utilisation du gaz dans l’UE.
Graphique 14
Vert : consommation pour 2021
Bleu : consommation après baisse des fournitures
L’impact en serait important tant pour les ménages que pour les industries clefs, comme la métallurgie, la plasturgie, la chimie, qui sont de grosses consommatrices d’énergie. Des arbitrages importants devront être décidés dans les pays de l’UE.
On voit que l’industrie et le secteur de la production d’électricité sont, avec le secteur résidentiel, les plus gros utilisateurs.
Quelles sont les sources alternatives ?
Il n’y a qu’un marché possible, celui du gaz naturel liquéfié, un marché en plein développement au niveau mondial mais qui se heurte dans le cas de l’Union Européenne à un manque évident d’infrastructures.
La seule alternative possible est ainsi l’utilisation du LNG. Mais, la capacité d’importation en LNG dans l’UE n’est pas immédiatement extensible. Il faudrait doubler ces capacités mais aussi augmenter la flotte de méthaniers pour faire face au scénario pessimiste. Or, ceci prendra entre 3 et 5 ans. De plus, le gaz acheminé par gazoducs vaut environ entre 400 et 500 USD/M3. Le LNG vaut (du fait des contraintes techniques) environ 1000 USD/M3. L’impact sur les coûts de fonctionnement de l’industrie mais aussi sur les coûts du gaz pour l’électricité sera élevé. La compétitivité de l’économie européenne en sera affectée.
Graphique 15
La Russie doit restructurer son système d’exportation pour tenir compte de la volonté de l’U.E. de se passer totalement du gaz russe.
Il est possible, sur 3-5 ans, de mener cette restructuration qui impliquera la construction de nouveaux gazoducs et de nouvelles facilités de liquéfaction du gaz. Les pertes pour l’économie russe dans la période de transition seront modérées, même si Gazprom va perdre beaucoup d’argent durant la phase de transition. Mais en 2022/23 Gazprom aura gagné assez d’argent pour pouvoir effectuer cette transition.
A l’horizon 2026-2028 le gaz devrait être exporté vers l’Asie ou vers les régions asiatiques de la Russie où il remplacera le charbon comme source d’énergie. »
Pour résumer sur ce point, sauf changement d’attitude et de dirigeants, en Europe comme en France, les carottes sont cuites malgré l’ensemble de rustines[vi] qu’un gouvernement prisonnier de ses impostures et orientations erronées prétend mettre en place sur un pneu crevé pour les cinq ans à venir après cinq années d’échec avéré.
II-II Le mur et en second lieu constitué par l’aggravation d’une situation désastreuse sur tous les plans qui est celle d’un pays désormais conduit par un véritable syndic de faillite.
C’est très précisément le tableau plus que réaliste que décrit l’essayiste Marc Rousset[vii] dans sa description de ce qui ressemble fort à la montée en puissance d’un désordre et d’une déstabilisation généralisés et que nous citons[viii] pour partie ci-après :
« L’ambiance internationale, écrit-il, est préoccupante suite à la guerre en Ukraine, à l’inflation de plus en plus élevée et aux marchés boursiers qui dégringolent. Les cryptomonnaies s’effondrent, Wall Street conclut dans le rouge son pire semestre depuis 1970, et la France est un des premiers pays au monde susceptibles d’exploser. Le pays dirigé par le technocrate Macron est en faillite et accumule toutes les âneries possibles et imaginables : dette stratosphérique, gabegie des dépenses publiques, inflation, invasion migratoire accélérée et incontrôlée, insécurité grandissante, natalité des Français de souche en baisse, effondrement des services publics (hôpital, transports, école), fermeture absurde de Fessenheim, rationnements énergétiques à venir avec des prix qui explosent ! Les sanctions économiques irresponsables contre la Russie, avec en représailles un arrêt probable et total des fournitures de gaz à l’UE par Vladimir Poutine en septembre, pourraient bien conduire le pays à l’explosion sociale, à la révolution politique avec la démission de Macron à la clé !
La nomination de M.Pap Ndiaye à l’Éducation nationale constitue une véritable provocation pour les patriotes français victimes d’une politique d’éducation décadente, laxiste et assassine, tout en cherchant à pratiquer une politique d’excellence en faveur des populations immigrées. En 2011, le cercle de réflexion Thomas More avait déjà montré que la part du budget de l’Éducation nationale consacrée aux rémunérations des enseignants sous-payés, était de 43 % seulement en France, contre 83% en Allemagne ! Cela démontre les surcouches administratives innombrables et inutiles dans ce ministère et pourquoi la France a 2 millions de fonctionnaires en trop ! Et que fait M.Macron contre ce scandale qui n’a que trop duré depuis 40 ans ? Absolument rien ! Quant à M.Pap Ndiaye, il a mis ses propres enfants dans les réseaux d’éducation prioritaire renforcée, pour les scolariser ensuite dans la célèbre École alsacienne, établissement privé dont la réputation n’est plus à faire.
La gestion catastrophique du chaos du Stade de France, avec des racailles qui pourrissent la vie des citoyens et des visiteurs étrangers, démontre une fois de plus que la France devient la risée du monde tandis que l’insécurité grandit et contribue à créer un climat prérévolutionnaire. Comment ne pas être excédé également lorsque l’on voit l’incapable Macron jouer au grand seigneur en Ukraine en fournissant 18 canons Caesar, soit le quart des canons de ce type détenus par l’armée française, à l’Ukraine corrompue ? Selon Jacques Guillemain de RL, quatre de ces canons auraient été déjà détruits à Kourakovo et dans la région d’Odessa tandis deux canons, dont la valeur unitaire est de 7 millions d’euros, auraient été vendus aux Russes pour le prix ridicule de 120 000 dollars pièce !
Macron, sous la pression de la démagogique politique du pouvoir d’achat prôné par le RN, Renaissance et Nupes, va dépenser plus de 50 milliards d’euros en 2022, afin de limiter le coût de l’inflation pour les ménages. Cela signifie que la ruineuse politique du « quoi qu’il en coûte », pendant l’épidémie du Covid, continue de plus belle, pour d’autres motifs. La triste réalité, c’est que M.Macron est en train de de perdre le contrôle des Finances publiques avec un déficit public énorme de 6 % du PIB à fin 2022. Ce n’est pas le rôle de l’État que de maintenir le pouvoir d’achat des Français, quelles que soient les circonstances, en empruntant les sommes à distribuer sous forme d’aides et de chèques bénis du Ciel ! De plus, ces sommes serviront à entretenir l’inflation que l’État et la BCE sont justement censés combattre !
La France de Macron va bientôt faire face, comme l’Italie, à la défiance des marchés en cumulant récession, déficit du commerce extérieur de 100 milliards d’euros, dette publique en accroissement exponentiel impossible à rembourser, suite à la hausse des taux. (…)
Le taux d’inflation est déjà de 8,6% dans la zone euro, de 8,2 % en Allemagne, de 6,5% seulement en France car les prix de l’énergie sont bloqués ou contrôlés, de 22% en Estonie ! La hausse des prix touche en premier lieu le secteur de l’énergie (électricité, pétrole, gaz) avec des prix qui ont bondi de 41,9 % sur un an en juin, une situation qui pourrait empirer si Moscou décide de couper complètement le robinet du gaz pour riposter aux sanctions occidentales. Certains produits alimentaires augmentent aussi très fortement (céréales, huiles).
En Angleterre, le taux d’inflation a déjà bondi à 9 %, soit un taux record en 40 ans, principalement à cause de des prix de l’énergie ; le pays se situe à deux doigts de l’explosion sociale. Les prix de l’essence, du logement et de la nourriture atteignent des sommets. 40 % des foyers sont touchés par la précarité énergétique. L’inflation pourrait dépasser les 10 % en fin d’année avec une situation apocalyptique, selon le gouverneur Bailey de la Banque d’Angleterre, si l’Ukraine ne parvient pas à exporter ses récoltes.
La situation est d’autant plus dangereuse pour la France que l’explosion prochaine de la zone euro est maintenant une quasi-certitude. Les écarts de taux d’emprunt à long terme entre les pays qui caractérisent la fragmentation de la zone euro, vont augmenter de plus en plus jusqu’à ce que la situation devienne intenable pour les pays proches de la faillite tels que l’Italie et la France. Madame Lagarde ment en prétendant qu’elle va arrêter la fragmentation en cours en réinvestissant l’argent remboursé par les pays riches des emprunts arrivant à terme, dans l’achat d’obligations émises par les pays pauvres, car ces montants sont limités et insuffisants pour faire baisser les taux d’intérêt. De plus, dans le schéma présenté à Sintra (Portugal) par Madame Lagarde, la France de M.Macron est de nouveau le dindon de la farce, car elle est considérée comme un pays riche, alors que l’Italie est considérée comme un pays pauvre. De plus, les conditions budgétaires draconiennes du style FMI que la BCE va imposer aux pays pauvres de la zone euro, pour donner le droit à la BCE d’intervenir avec des sommes importantes, afin de racheter leurs obligations, ont peu de chances d’être acceptées par ces pays. La meilleure preuve en est que le Président de la Banque centrale d’Allemagne vient d’exprimer officiellement ses doutes à l’égard du projet de Madame Lagarde pour diminuer le risque d’une nouvelle crise des dettes souveraines trop élevées de certains pays (Italie, Grèce, France, Espagne, Portugal) dans la zone euro.
Macron, Von der Leyen et le chancelier Scholz commencent à réaliser qu’ils ont commis une erreur monumentale d’enfants de chœur irresponsables avec les sanctions contre la Russie qui n’ont pas du tout été décidées, après une analyse objective, responsable, sérieuse et professionnelle. Ce sont en fait des politiciens de bas étage qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ! Ce qui importe, pour ces incapables, c’est ce que l’on va dire demain matin dans les médias, un peu comme Zelensky et sa guerre médiatique tandis qu’il perd militairement la guerre sur le terrain face à Poutine et aux généraux russes ! Le sketch comique et ironique de la vidéo montée par Kadyrov de la capitulation bientôt à signer par Zelenski est le dur rappel de la défaite à venir pour l’Amérique impérialiste, l’OTAN et l’UE ; il en sera de même pour les dirigeants de pacotille de l’UE, style Macron !
D’une façon incrédule, les Occidentaux ont imaginé pouvoir plafonner le prix du pétrole russe, suite au pactole de 59 milliards d’euros de recettes russes provenant du pétrole brut et raffiné pendant 100 jours de guerre, mais ils se sont très vite aperçus que c’était une chimère impossible à réaliser et que seules des quantités effectives supplémentaires mises sur le marché par l’Iran et le Venezuela pourraient contribuer à freiner la hausse du baril brut d’environ 120 dollars. Les États arabes unis et l’Arabie Saoudite ont une capacité très limitée pour augmenter leur production.
Il semble bien que le gaz sera finalement l’élément décisif déterminant pour décider du vainqueur de la bataille économique entre la politique des sanctions de l’UE et les représailles de Poutine, suite à la fragilité de l’Allemagne, en raison de la politique énergétique stupide d’Angela Merkel qui a mis fin au nucléaire pour concrétiser une alliance avec les verts (die Grünen). La triste constatation pour les Européens dirigés par des ânes incapables droit-de-l’hommistes, c’est qu’il n’y a pas d’alternative au gaz russe non seulement d’ici cet hiver, mais d’ici 4 ans ! Le gaz américain polluant de schiste coûte deux fois plus cher que le gaz russe livré par méthanier et il sera livré en quantités nettement insuffisantes (seulement 15 milliards de mètres cube). De plus, l’Europe n’a même pas les infrastructures suffisantes en terminaux portuaires de regazéification. Quant au Qatar, il a suffisamment de clients et n’a pas de quantités disponibles de gaz à vendre à l’UE.
L’Allemagne a affiché en mai son premier déficit commercial mensuel en plus de 30 ans, suite à l’envol du prix des importations de pétrole et de gaz en raison de la guerre en Ukraine. Le déficit devrait être encore plus élevé en juin, suite à la réduction de 60% des approvisionnements russes. Les importateurs sont obligés d’acheter sur le marché comptant à des prix beaucoup plus élevés. Les conséquences économiques peuvent être catastrophiques car 12,7 % de la valeur ajoutée allemande pourraient manquer à l’appel. 6 millions d’emplois sont menacés par un renoncement au gaz russe bon marché.
Le groupe d’énergie Uniper, le plus gros importateur de gaz en Allemagne, va tout droit à la faillite car il vend à prix fixe à ses clients et doit faire face à la hausse énorme de ses prix d’achat. Il pourrait emporter avec lui presque tout le marché européen de l’énergie. Le gouvernement allemand veut à tout prix éviter un phénomène de panique et un « effet Lehman Brothers » qui entraînerait un effondrement financier du monde énergétique. Le gouvernement allemand serait donc prêt à répercuter, au-delà de ce que prévoyaient les contrats, la flambée des prix sur les clients, ce qui relancerait l’inflation ! Selon des analystes, le groupe Uniper perd actuellement 30 millions d’euros par jour !
En France, 84 dirigeants ont appelé à une sobriété énergétique qui serait en fait le rationnement et l’organisation de la pénurie. Selon Jacques Sapir, l’UE est capable avec ses terminaux de pouvoir importer seulement 10 milliards supplémentaires de m3 par méthaniers, alors que les Russes ont déjà diminué les quantités livrées par gazoduc de 116 milliards de m3. L’UE est donc prise au piège, d’autant plus que Poutine est en train de prendre le contrôle du complexe pétrolier et gazier Sakhaline 2 en contraignant au retrait Shell et les investisseurs japonais. Cela permettra à la Russie de contrôler 4% de plus de la production mondiale de gaz liquéfié.
La France va donc faire face au spectre de la flambée des prix de l’énergie. Les prix de l’électricité pourraient augmenter de 50 % pour les ménages début 2023. Le prix de gros du mégawattheure pour livraison au quatrième trimestre atteint aujourd’hui 744 euros le mégawattheure, soit dix fois plus qu’en période normale hors crise, suite à l’arrêt malencontreux pour réparation et maintenance de la moitié des réacteurs nucléaires français, un prix deux fois plus cher qu’en Allemagne. Merci Monsieur Macron, vous qui n’êtes pas rien, pour avoir eu l’idée géniale de fermer Fessenheim, afin de plaire électoralement aux khmers verts !
Cette crise de l’effondrement énergétique nous rappelle la crise 2008 de l’effondrement du système financier. Ce qui guette la France gérée par des branquignols et des démagogues politiciens depuis le décès de Georges Pompidou, l’hexagone étant aussi habité par trop de Français hédonistes, irresponsables, décérébrés et inconscients, c’est tout simplement l’effondrement politique, moral, financier, monétaire, économique, sociétal et civilisationnel. La dette publique démentielle et irremboursable accumulée au fil des années ainsi que la crise énergétique pourraient bien mettre le feu aux poudres et conduire à l’éviction de nombreux dirigeants dont le Président Macron dans les démocraties européennes. »
[i] HARDOY Jorgelina, Urban Disaster, 5 April 2019, https://doi.org/10.1002/9781118568446.eurs0360
[ii] AMANDA. Anaximandre, op. cit. juillet 2005
[iii] LACAN Jacques, « Il n’y a pas d’autre définition possible du réel que : c’est l’impossible quand quelque chose se trouve caractérisé de l’impossible, c’est là seulement le réel ; quand on se cogne, le réel, c’est l’impossible à pénétrer. » In : Conférence au Massachusetts Institute of Technology (02/12/1975), parue dans Scilicet, 1975, n° 6-7, pp. 53-63
Lire aussi :
DE SAUVERZAC Jean-François, « Sur les origines anthropologiques du réel chez Lacan », Cliniques méditerranéennes, 2001/1 (no 63), p. 223-237. DOI : 10.3917/cm.063.0223. URL : https://www.cairn.info/revue-cliniques-mediterraneennes-2001-1-page-223.htm
[iv] LUONGO Tom, Le G7 braille, mais ils ont déjà perdu la guerre contre la Russie, The G-7 Squawks But They’ve Already Lost the War Against Russia, Gold Goats’N Guns, 29 juin 2022, https://tomluongo.me/2022/06/29/the-g-7-squawks-but-theyve-already-lost-the-war-against-russia/
[v] SEMIKASHEV Valery (IPE-ASR) “Russie et Europe : conflit gaziers 8 ans après. Bilan gazier de l'Europe en 2022- 2023 » - Compte-rendu établi par M. Jacques Sapir, 29 juin 2022. https://www.epge.fr/wp-content/uploads/2022/06/CR-Se%CC%81minaire-economique-franco-russe.pdf
[vi]NORMAND Grégoire, Loi pouvoir d'achat, un premier stress test pour le nouveau gouvernement, La Tribune, 6 juillet 2022, https://www.latribune.fr/economie/france/loi-pouvoir-d-achat-un-premier-stress-test-pour-le-nouveau-gouvernement-924497.html?xtor=EPR-2-[l-actu-du-jour]-20220706&_ope=eyJndWlkIjoiNmVmNWY0NzYzODk2OGNiYjBiZDQzYzgwOTRjMTI2NDkifQ%3D%3D
Le nouveau gouvernement à peine nommé doit présenter jeudi en conseil des ministres une panoplie de mesures estimée à 25 milliards d'euros et censée amortir le choc inflationniste sur le porte-monnaie des Français. Il s'agit du premier test pour l'exécutif au pied du mur.
[vii] ROUSSET Marc, https://www.revuemethode.org/m092118.html et https://www.cultura.com/p-comment-sauver-la-france-pour-une-europe-des-nations-avec-la-russie-9782754756082.html
[viii]ROUSSET Marc, Démission possible de Macron si Poutine coupe le gaz ! 6 juillet 2022, https://ripostelaique.com/demission-possible-de-macron-si-poutine-coupe-le-gaz.html
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