N’est-il pas aberrant de savoir qu’un tiers des travailleurs ne paye pas l’assurance chômage ?
Une convention chômage de non-assujettis donc sans représentant avec un risque éventuel de chômage est chargée de régler le problème de l’assurance chômage. Elle rendra un rapport et des décisions en Mars. Le déficit pour 2013 est de 4 milliards d’euros et la dette 17,8 milliards.
L’assurance chômage française est l’assurance chômage la plus chère du monde occidental. Seule en l’Espagne on observe un taux plus élevé (7,05%) mais pour un niveau à 26% du taux de chômage.
L’assurance chômage française est l’assurance chômage la plus chère du monde occidental. Seule en l’Espagne on observe un taux plus élevé (7,05%) mais pour un niveau à 26% du taux de chômage.
Le niveau de prélèvement de l’assurance sociale est absolument scandaleux quand on sait que 1/3 des travailleurs Français ne cotisent pas, et d’autres disposent de régimes d’exception favorisés ou d’exemption. A l’intérieur du régime chômage, là ou les salariés Français cotisent 6,4% du salaire brut, en Allemagne ils cotisent 3 % ou 4,20 % aux Pays-Bas, voire 1,61% en Italie.
En Belgique, Danemark, Grande Bretagne, Irlande ou Portugal, tous les salariés payent dans une ligne qui regroupe pour tous dans un ensemble unique les cotisations sociales.
On pourrait croire que la principale différence de ces pourcentages de cotisation bien plus élevés que les autres pays vient des durées d’indemnisations des chômeurs ou des montants d’indemnisation calculés. C’est la partie qu’on aimerait vous faire croire. Ce n’est hélas pas la raison majeure.
Un tiers des travailleurs ne payent pas.
Dans les pays occidentaux, quand l’assurance chômage est unique et obligatoire, tous les salariés du pays participent à l’assurance chômage. Public comme privé. En France, la masse salariale des secteurs marchands constitue la seule unique assiette des ressources, la masse salariale des salariés du public en est totalement exonérée.
En Suède, Pays Bas, Italie, Suisse ou Danemark, les profs comme les employés de l’énergie payent les cotisations chômage. Et les pourcentages sont égaux avec les ouvriers ou les ingénieurs. Il ne viendrait jamais à l’esprit d’un prof en Italie de voir sa corporation exemptée de cotisation chômage.
Les cotisations chômage sont les plus élevées du monde occidental principalement par l’absence et l’exemption d’ 1/3 de la population fonctionnarisée en France.
Sur 22 millions de travailleurs salariés, la France compte 6 millions qui ne payent pas et 15 millions de cotisants.
En Allemagne, comme ailleurs, les cotisations chômage c’est tout le monde.
Chez nous c’est clientéliste et bananier.
Pourquoi en France l’assurance chômage se priverait des recettes par les exemptions ? On croit rêver. C’est un sujet « tabou ».
Pourquoi les élus, les agents de l’état, les salariés de la SNCF ne paieraient pas, et par contre, les travailleurs du privé paieraient pour le chômage dans la mesure ou c’est une caisse unique et obligatoire ?
Pendant que le précaire du privé disposera de revenus au chômage amorties sur 42 années de cotisations, le passage dans la sphère publique permet de bénéficier des droits identiques sur une vie d’une cotisation symbolique. Le conducteur de TGV qui prend sa retraite à 49 ans, travaille après sa retraite symboliquement 2 ans et dans une société concurrente privée à la SNCF, bénéficiera de l’assurance chômage majorée des droits des plus de 50 ans en cumul avec sa retraite.
Est-ce au précaire du privé de supporter l’amortissement des années de non-cotisation au chômage d’un régime obligatoire ?
Le régime des Intermittents :
La cours des comptes dénonce chaque année avec véhémence le régime social des intermittents du spectacle. Avec à peine 105 000 cotisants, ce régime dérogatoire génère un déficit de 1 milliard que les autres adhérants à l’assurance chômage doivent supporter.
Les privilèges des uns se reportent sur les autres, dans un système ou les cotisations doivent être en balance avec les indemnisés. Dans un système ou les recettes doivent égaler les dépenses, les gens les plus fragiles, les jeunes, les plus de 50 ans, les précaires qui font le gros des bataillons des chômeurs indemnisés sont taxés d’une sorte de taxe spectacle chargée de donner plus à la corporation du spectacle.
La transparence exigerait que sur leurs bordereaux d’indemnités apparaisse l’incidence mensuelle du régime des intermittents. Le principal financier du spectacle en France, c’est donc le chômeur.
N’est-il pas aberrant de savoir que le premier financier du spectacle en France est le chômeur de longue durée ?
Plus le chômeur reste au chômage, plus on voit l’incidence (sorte de taxe spectacle) du régime des intermittents pèse sur lui. Est-ce au chômeur de longue durée du privé de payer pour la période de chômage de l’actrice Julie Gayet ?
La gestion paritaire :
Une convention chômage sans chômeurs ni potentiels chômeurs autour de la table..
La gestion de l’assurance chômage est paritaire. C’est-à-dire qu’elle est gérée collégialement par des membres des syndicats représentatifs salariés et patronaux. La majorité d’entre eux au conseil d’administration sont des apparatchiks. Ce sont des permanents de leur syndicats ! Ce ne sont ni des chômeurs potentiels, ni des chômeurs indemnisés. Leur rôle est devenu antisocial.
Le rôle des représentants syndicaux consiste maintenant à s’assurer que les barrières entre le public et le privé restent infranchissables. Ils représentent la France incapable de réformer.
Ils sont assurés quoi qu’il advienne dans leur vie, qu’un placard duveteux les attend.
Ce sont les spécialistes des notes de frais, des postes rémunérés dans les associations financées par l’UNEDIC et des petits fours.
La majorité des syndicats n’agissent pas au nom des potentiels chômeurs, ou chômeurs mais pour le compte de groupes de pression aux intérêts souvent divergents. Sur dix salariés syndiqués en France, 6 viennent de la fonction publique, 3 des entreprises privées et le dernier d’une entreprise publique. Ils représentent les intérêts des gens qui ne cagnent pas le chômage. L’intérêt des chômeurs de faire participer l’ensemble des salariés à l’assiette des cotisation n’est absolument pas représentés.
Nous pouvons considérer qu’ils sont tous à des degrés différents en conflit d’intérêt.
Le conflit d’intérêt est évident dans la mesure où le sociétaire, le plus concerné du régime, le payeur ou l’indemnisé est absent des débats. Le plus concerné n’a jamais droit à la parole. Un syndicat ouvrier quoi qu’il veuille faire croire est le représentant des gens « en place » pas des chômeurs. Et ils sont plus représentatifs des travailleurs disposant de droits sociaux différenciés.
– Un syndicat comme FO n’a pas 20% de ses adhérants dans le privé. C’est un syndicat de bastions publics. Comment imaginer ce syndicat proposer le bon sens de faire payer les fonctionnaires ?
– La CGT truste 70% des adhérants de la corporation du spectacle. Comment imaginer ce syndicat proposer le bon sens de faire stopper la ponction des avantages des 105 000 intermittents ? La CGT est un syndicat de « vieux », la moyenne des adhérants est supérieure à 50 ans. Un tiers des adhérants sont même des retraités.
– Le CE de EDF et des autres entreprises publiques représente une source de financement plus importante que l’ensemble de la valeur des 3% des cotisations au budget de tous les syndicats. La CGC, la CGT ou la CFDT ne demanderont jamais à ce que les salariés de EDF ou la SNCF payent à même niveaux que les autres le chômage.
Le Medef représente souvent les intérêts des grosses entreprises. Celles du CAC 40.
La CGPME représente elle, les intérêts des entreprises Moyennes.
L’UDA représente les artisans.
Comme les syndicats ouvriers, ces syndicats d’employeurs n’ont pas d’adhérents. Ne parlons pas des « nouvelles entreprises » qui sont elles les vrais créatrices d’emploi. Les syndicats d’employeurs sont comme ceux ouvriers, ils représentent les « gens en place ».
Depuis 2008, les entreprises Françaises vont mal. Les revenus du capital sont en décroissance constante et le nombre de fermetures a dépassé les 60 000 par an.
Derrière la façade fictive du bonheur capitaliste la réalité est sombre, 40% de tous les dividendes versés en 2013 sont le fait que de 5 entreprises Total, Sanofi, Orange, EDF et GDF Suez. Sur 3,6 millions d'entreprises en France, 0,001% versent des 80% de tous les dividendes Français.
Ils bataillent à ne plus payer un centime de plus. Lâchement ils laissent les syndicats ouvrier habiller le bébé pour que d’un coté le salaire brut de brut charges incluses ne soit pas modifié, quitte à ce que le net net diminue ou des durées ou des indemnisations diminuent.
Les exceptions au droit général tuent la règle identique pour tous, les comptes de l’assurance chômage sont un fromage ou la puissance publique et les corps intermédiaires juges et parties gèrent dans le clientélisme le plus total. Les fonctionnaires votent a gauche, mais c’est pas pour la solidarité, simplement pour leur porte monnaie, pour accaparer toujours plus de privilèges en droits sociaux.
L’assurance chômage est « collectiviste » en France, cela implique la coercition de l’obligation du monopole UNEDIC, mais que penser du bien fondé d’une coercition si l’obligation est différente selon la corporation ? Différente entre fonctionnaires et salariés du privé. Donnant des droits différents entre employés et intermittent du spectacle ?
Il existe bien une contribution de solidarité, pour tous les fonctionnaires, agents de l’État, des collectivités, des établissements publics administratifs des agents EDF ou GDF de 1% retenue sur le salaire. Mais en cas de chômage toutes ces personnes reçoivent des indemnités chômage par l’UNEDIC au même niveau qu’un salarié du privé au nom de la solidarité en présentant le dossier dans la bonne commission Pole-emploi.
En réalité la contribution de solidarité de 1% participe au financement de la CMU-C. (Couverture Maladie Universelle Complémentaire). La contribution de solidarité de 1%, ne représente qu’une infime partie de la CMU-C.
La Couverture Universelle est avant tout financée par les taxes, comme la taxe sur les tabacs, sur les bières et alcool, la farine, les huiles.
Le privé y participe également par les taxes sur mutuelles complémentaires et les indépendants par une participation de la MSA (agriculteurs) et RSI (indépendants).
Les droits sociaux de ce pays ne sont pas identiques pour tous. Le lobby public, le plus puissant de France et leurs syndicats corporatistes veillent a ce que se soit les autres, les plus faibles à l’insécurité de l’emploi qui payent pour eux.
Déjà sous Sarkozy la France du privé découvrait que les salariés du public ne payaient pas les mêmes cotisations sociales salariales que eux. Le rééquilibrage se fera en 10ans…
Qu’est-ce que ce sera quand on analysera les différences entre les cotisations employeur ? Faudra-t-il un siècle pour le rééquilibrage ?
En France dans le public et les entreprises publique, 3 personnes de la CGT peuvent paralyser la France simplement en abaissant une manette. Le dirigeant de l’entreprise publique incriminé est Énarque ou polytechnicien, étant soumis aux mêmes privilèges en droits sociaux, issus du monde protégé, n’affronteront jamais les syndicats. Ils ont plus à craindre une mutation pour un enlisement de conflit social et absolument aucun risque même si ses engagements seront impayables par les générations futures. Il ne sera plus là quand viendra l’addition.
Le nombre important de Fonctionnaire Français jouissant de positions acquises et de rentes de situation, et qui constituent une bonne partie de l’électorat de gauche, empêche les vraies réformes et l’égalité sociale en droits. L’assurance chômage n’échappe pas a cette règle corporatiste et clientéliste d’accaparation de privilèges bien différenciés sur le compte des assurances sociales.
Le troupeau des vaches sacrées exonérées travaille dans la fonction publique, les entreprises publiques avec des bastions inviolables de privilégiés, n’attendez pas des enseignants par exemple qu’ils renoncent à l’exemption de cotisation chômage, même s’ils vocifèrent tous les jours sur les exemptions des autres, comme les entreprises.
Services hospitaliers, personnels de collectivités locales, cheminots, salaries de la RATP, salariés EDF ou GDF Suez, sans oublier la haute fonction publique, tous ces gens s’exonèrent de cotisations chômage.
Ils sont tous assurés sociaux, mais tous ne payent pas leur dû aux assurances sociales. Leurs assurances sociales sont totalement fictives. C’est a dire qu’il n’y a aucune corrélation entre cotisation et indemnités. Leurs assurances sociales n’associent pas dépenses et recettes, puisqu’ils savent que le contribuable est une source qu’ils ont toujours cru inépuisable.
La mentalité imposée par les forces réactionnaires du pays, les fonctionnaires c’est de socialiser l’assurance. En effet une analyse façon assurance des régimes sociaux poserait les chiffres, et remettrait les cotisations en face des dépenses. Socialiser permet de ne pas s’occuper du rapport paiement prestations.
Vous comprenez l’assurance est « sociale », circulez y’a rien a regarder de près.
Et qu’importe que le secteur privé soit à genoux. La France des privilégiés a les clefs. Les syndicats sont à eux.
Les politiciens Français sont juges et partie, le cumul fonction publique/mandat électif est un conflit d’intérêt patent. A chaque échéance électorale, vous avez 70% d'avoir un choix entre un fonctionnaire de gauche contre un fonctionnaire de droite. Contrôler l’administration au nom des citoyens, alors que cette administration est votre employeur est une aberration, qui n’existe pas dans les autres pays.
Par exemple, la commission Jospin sur la « moralisation de la vie publique » a réussi l’exploit corporatiste et abjecte de parti pris « d’oublier » le conflit d’intérêt du cumul fonction publique/ mandat électif.
Par exemple, la dernière conférence des retraites du privé organisé par Ayrault a évacué carrément 100% des gens du privé. Les retraites du régime général a vu son avenir décidé par des groupe de travail, avec l’exploit de n’avoir aucun assujetti du régime général dans les décisions. Évidemment les régimes spéciaux n’ont pas étés abordés.
La commission sur l’UNEDIC composé de corps intermédiaires dépendant de l’état est aussi représentante du lobby public que la commission Jospin ou commission sur les retraites.
Pauvres chômeurs, précaires, au nom du social vous allez payer plus que les fonctionnaires et pour les gens su spectacle comme Julie Gayet.
Soyez rassuré, les corps intermédiaires, les fonctionnaires, les salariés des entreprises publique eux qui ne payent pas le chômage sont « solidairement » avec vous !
Ils n’ont pas assez de larmes dans leurs corps pour vous plaindre.
Vous allez voir ils vont tous réclamer le « droit commun » et identique pour tous !
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