Ne soyons pas dupe, Sarkozy laisse payer ses frais de campagne aux français !
"Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages !" avait dit en son temps Michel Audiard. S'il était encore parmi nous, il serait "tombé sur le cul" devant la "quête" lancée par l’UMP et Sarkozy d'une grande souscription nationale pour sauver l'UMP de la faillite..
Une faillite consécutive aux frasques de son chef bien aimé, Nicolas Sarkozy qui devrait soulever de nombreuses questions à tous les "encartés" et "sympathisants sarkosystes".
En effet, racler les fonds de tiroir des français, et ce, en temps de crise, pour "sauver" un parti qui a montré son incapacité a gérer et de plus faire en sorte que les contribuables soient forcés contre leur gré à rembourser 66% des 10,5 millions de dette est indécent !
Car chaque contribution ouvre le droit à une réduction d'impôts "égale à 66% des sommes versées, dans la limite de 20% du revenu imposable et jusqu'à 15 000 euros par an et par foyer fiscal" précise les services d l'État. Le contribuable, c'est-à-dire chacun de nous, vont donc potentiellement prendre en charge plus de 7 millions d'euros sur ces 10,5 millions !
Mais remettons les pendules à l'heure : le prêt de 10,5 millions que l'UMP est sommé de rembourser avant le 31 juillet, mais dont cette échéance peut être repoussée suite à une négociation avec la Société Générale, a été emprunté à titre personnel par son champion, Nicolas Sarkozy, à son propre parti.
Le trésorier du candidat, Philippe Briand, l’a plusieurs fois affirmé. C’est d’ailleurs écrit noir sur blanc sur le document qu’il a remis l'été dernier à la commission des comptes de campagne (publié au Journal officiel), dans la colonne "recettes" du compte : " Versements personnels du candidat (…) sur ses ressources empruntées aux formations politiques : 10 538 775 euros. » Interrogée le 10 juillet, la commission l’a encore confirmé : « Il y a bien eu un apport personnel (du candidat) constitué par un emprunt à son parti."
C’est ce prêt bancaire de 10,5 millions d’euros que le parti de droite est désormais sommé de rembourser d’où la souscription nationale lancée en catastrophe par Jean-François Copé.
Au-delà de cet emprunt de 10,5 millions d’euros, il reste de toutes façons plusieurs centaines de milliers d’euros que Nicolas Sarkozy a été prié par le Conseil constitutionnel de régler lui-même. Dans leur décision, les “Sages” exigent en effet du candidat qu’il reverse au Trésor public les 153 000 euros que l’État lui avait avancés en début de campagne – " M. Sarkozy ", est-il écrit, pas Jean-François Copé ni les militants UMP.
De même, sachant qu’il a enfoncé le plafond des dépenses autorisées, " le candidat est tenu de verser au Trésor public" une somme « égale au montant de (son) "dépassement", soit plus de 360 000 euros. Là encore, le Conseil constitutionnel sanctionne Nicolas Sarkozy en personne, pas son parti.
Qui va donc régler ces sommes ? Interrogée, la trésorière du mouvement, Catherine Vautrin, esquive : "Pour toutes les questions concernant Nicolas Sarkozy, je vous remercie de prendre contact avec l’attaché de son trésorier de campagne."
Cependant la grogne de nombre d’élus UMP est forte, à l'encontre du Sarkothon, ils rechignent à mettre la main au portefeuille. C'est plus d'un tiers des élus qui n'a pas envoyé un chèque de participation exceptionnelle, décidé en bureau politique. Par contre c'est en coulisse que certains ne cachent plus leur écoeurement. Un député a confié a Europe 1 : "on était bons à rien pendant sa campagne, et maintenant on est bons à payer ses dettes !".
Par contre d'autres vont bien plus loin et traitent carrément l'ancien président de "pingre", en notant que Sarkozy a fait un chèque de 7.500 euros à l'UMP, soit le montant maximal autorisé pour un don à une formation politique, avec à la base une déduction sur ses impôts de 4.950 euros.
D'ailleurs un député UMP a déclaré très énervé : "Puisqu'il est caution solidaire de l'emprunt, il aurait très bien pu faire un chèque beaucoup plus important à la banque". A cette remarque la direction de l'UMP évoque une impossibilité juridique pour expliquer cette maigre contribution au Sarkothon. Alors Europe 1 s'est renseigné auprès des dirigeants de banque qui ont, dans leur grande majorité, déclaré qu'un accord de gré à gré en pareille situation est toujours possible.
La banque pourrait "réconforter" les plus chagrins, si elle refusait de repousser l’échéance du prêt de 10,5 millions d'euros, que le parti doit rembourser le 31 juillet au plus tard, c’est en effet Nicolas Sarkozy, qui s’est porté caution solidaire de ce crédit et qui devrait rembourser !
Mais hélas la Société Générale juste avant la date-butoir de demain, mercredi 31 juillet, a accepté le report de l'échéance au 30 septembre, afin que que l'UMP puisse réunir la somme manquante soit 2.700.000 euros.
Jean-François Copé avait déjà envoyé ce week-end aux 300.000 sympathisants un mail de relance comme piqûre de rappel pour ceux qui renâclent à donner. L'ex-président Sarkozy lui, a promis de rencontrer les plus gros donateurs au cours du mois de septembre.
De plus, Nicolas Sarkozy de retour de ses vacances au Canada, s'est fendu d'une lettre de remerciement aux donateurs envoyée aujourd'hui par mail puis par voie postale dans le courant de la semaine. "Je vous en suis infiniment reconnaissant. Je voulais vous témoigner personnellement ma gratitude pour le don que vous avez eu la gentillesse d'effectuer" pourra-t-on lire dans le courrier.
C'est bien la moindre des choses qu'il pouvait faire, en sachant qu'il a réussi a faire payer sa campagne présidentielle non seulement par ses sympathisants mais aussi par tous les contribuables français !
Mais puisque il a été si facile d'abuser le naïf peuple français avec le Sarkothon, je suggère à Bernard Tapie d'organiser aussi un Nanarthon pour le renflouer, lui qui est, paraît-il si injustement matraqué par la Justice !
Sources : Europe 1, Conseil Constitutionnel, Le Monde, L'Express,
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