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Accueil du site > Tribune Libre > « NON ! Il n’y a pas de génocide à Gaza ! »
#1 des Tendances

« NON ! Il n’y a pas de génocide à Gaza ! »

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Ils/elles le crient sur tous les toits, « ils n’y a pas de génocide à Gaza ! ». A croire que nous avons affaire à une incantation, et le fait de le clamer si fort avec véhémence sur toutes les chaines TV et stations de radio, fait, que cette affirmation péremptoire deviendrait fidélité. Une vraie inspiration à la Goebbels, où le fait de marteler un mensonge devient LA vérité… Sauf que Joseph pied bot n’avait pas prévu les réseaux sociaux et cette propension à casser le story telling. Telle une déprécation, ces ouailles de l’apocalypse bouches tordues et bave aux lèvres entament le mantra : « il n’y a pas de génocide à Gaza », qui est relayé doctement par tous les canaux affidés à l’état d’Israel, et ils sont nombreux…

Toute la chorale des supporters de l’état hébreux entonne telle une Géraldine Woessner « c’est une guerre atroce, mais il n’y a pas de génocide à Gaza ! » Ce à quoi Amnesty International répond « Israel avait l’intention de commettre un génocide. » Il y a même Marion maréchal le Pen qui pour tenir sa boutique se doit de bramer avec la meute « il y aurait un génocide à Gaza, je ne crois pas du tout cela.  », pour elle c’est du niveau de la croyance et non de l’observation de faits tangibles… Sur la vidéo parue sur X, jointe en fin d’article on peut voir combien ces larbins contre vents et marées s’arque boutent pour tenir la défense de ce qui est indéfendable : l’assassinat en masse de civils considérés comme TOUS complices du Hamas. Il est à souhaiter que le tribunal de l’histoire gardera ces individus comptables de leurs paroles, car, cela est plus que condamnable. En ce qui concerne le monde médiatique, ils, elles peuvent déverser leur bile sans être interrompu une seule seconde, d’où, ce développement à la tolérance pour la haine raciste déversée sur chaque chaine en toute quiétude.

De la part d’Israel il y a bien dès le 7 octobre un caractère intentionnel de tuerie, motivé par l’esprit de vengeance, suite à l’attaque « surprise » du matin de ce jour par le Hamas et les 1039 israéliens et étrangers assassinées dans des conditions épouvantables et les 250 pris en otages. Les déclarations à chaud des militaires de Tsahal dont le ministre de la défense Yoav Gallant ne laisse aucun doute pour la suite des opérations « j’ai ordonné un siège complet de la bande de Gaza. Il n’y aura pas d’électricité, pas de nourriture, pas de carburant, tout est fermé. Et pour cause, nous combattons des animaux et nous agissons en conséquence. » Il oublie de mentionner que les hôpitaux seront visés, les journalistes et membres des ONG exécutés et les civils, enfants compris seront abattus par des snipers. Tout en bloquant les camions d’aide humanitaire et en empêchant les 2 millions de gazaouis de quitter la bande de terre et ainsi se faire bombarder dans des camps de fortunes. Si tout cela ne s’apparente pas à un génocide… Alors il faudra inventer un autre terme qui qualifié l’extermination organisée par une armée puissante une population civile où il est vrai, un mouvement terroriste s’y cache.

Rappel aux négationnistes : 

  • Les énormes proportions de femmes et d’enfants 70 % parmi les victimes.
  • Les transferts incessants de population, du nord vers le sud de Gaza, puis du sud vers le nord, et finalement à nouveau du nord vers le nord, le pire fut le fréquent bombardement de zones présentées comme « sûres ».
  • Les centaines de prisonniers capturés, dénudés, torturés, parfois à mort. Le cas le plus récent est celui du directeur de l’hôpital alShifa de Gaza, Adnan al-Bursch, mort en « interrogatoire ».
  • Au total, 1 000 membres du personnel humanitaire assassinés à Gaza et 500 au Liban.
  • Autre profession ciblée : celle des journalistes, massivement assassinés à Gaza : près de 200.
  • Les dirigeants de Tsahal espéraient imposer ainsi le silence sur leurs crimes. C’était sans compter avec les publications des soldats sur leurs réseaux sociaux personnels : il a fallu plusieurs mois pour mettre fin à la publicité ainsi donnée aux pires exactions – jusqu’à des vidéos de viols de prisonniers palestiniens par des soldats.
  • La destruction totale par l’armée israélienne de 77 écoles de Gaza et les dégâts infligés à plus de 400 autres, privant ainsi 88 000 étudiants et près de 700 000 élèves d’accès à l’éducation depuis plus d’un an ; de même que la destruction de centaines d’immeubles et d’habitations, celle de mosquées, de centres médicaux, d’hôpitaux, de sites patrimoniaux, historiques, archéologiques et culturels.
  • La restriction des rentrées de camions porteurs de produits de première nécessité, souvent attaqués par des militants suprématistes. Faut-il rappeler que la tentative d’affamer la population civile est considérée comme un « crime de guerre », voire « contre l’Humanité »  ?

Suite à cette liste macabre, l’historien israélien Amos Goldberg, professeur de I’holocauste au Département d’histoire juive et du monde juif contemporain de l’université hébraïque de Jérusalem donne un jugement sévère : « Ce qui se passe à Gaza est un génocide, car Gaza n’existe plus. Le territoire a été totalement détruit. Le niveau et le rythme de tueries indiscriminées touchant un nombre énorme de personnes innocentes, y compris dans des lieux définis par Israël comme des zones sûres, la destruction de maisons, d’infrastructures, de presque tous les hôpitaux et universités, les déplacements de masse, la famine organisée, l’écrasement des élites et la déshumanisation étendue des Palestiniens dessinent l’image globale d’un génocide. »  Quant à Rony Brauman très lucide sur la question et bête noire des sionistes de plateaux : « Ces atrocités sont commises avec la complicité des pays qui se réclament du droit international, du droit humanitaire de la légalité internationale, c’est-à-dire les pays occidentaux, au premier rang desquels les États-Unis. Mais avec le concours actif de pays européens dont l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la France. Nous sommes en train de devenir activement complices de ce carnage et de cette boucherie. »

Tous les petits télégraphistes à la cause sioniste, les Enthoven, BHL, Shapiro, Sophia Aram, Valls et tant d’autres, des médias, du gouvernement et du showbiz pourront bien clamer haut et fort qu’il n’y a pas de génocide à Gaza, les faits étant têtus et les images sans compromis, IL Y A BIEN UN GENOCIDE A GAZA et pour contrecarrer ces zélés aficionados, Simon Assoun du collectif Tsedek[i] lève un lièvre « alors que certains parlent de risques génocidaires à Gaza, il nous revient de regarder la réalité en face et témoigner de ce que cet état inflige à la population palestinienne devant les yeux du monde entier : oui, un génocide est commis, le crime n’est pas à venir, mais déjà là. »[ii] De toute manière que ce soit l’ONU, Amnesty International, Human Rights et la CIJ Israel est accusé de mener un génocide contre le peuple palestinien dans le cadre de sa campagne militaire et surtout, la Cour pénale internationale a émis officiellement des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité commis dans la bande de Gaza occupée. Un mandat d’arrêt a également été émis contre le chef de la branche armée du Hamas, Mohammed Deïf, pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis à partir du 7 octobre 2023.[iii]

Concluons avec les sages paroles de l’ex ministre de l’éducation nationale israélienne Madame Shulamit Aloni : « nous n’avons pas de chambre à gaz ni de four crématoires, mais il n’y a pas qu’une seule méthode de génocide ! ».[iv] Tristement vrai, malgré les dénégations de ceux qui ont décidé que le soleil se levait à l’ouest…

Georges ZETER/janvier 2025

Vidéo : il n’y a pas de génocide à gaza !

https://x.com/caissesdegreve/status/1874983190399733865?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1874983190399733865%7Ctwgr%5E123a314fb5d159194d62793914b4c046db9581ec%7Ctwcon%5Es1_&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.egaliteetreconciliation.fr%2FCatch-feminin-Sofia-Aram-contre-Rima-Hassan-77523.html

Cet article est fortement inspire de celui de Dominique Vidal : silence on tue. https://ujfp.org/un-genocide-en-palestine-silence-on-tue/

https://x.com/SGuemriche/status/1875177602673168724/photo/1



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11 réactions à cet article    


  • Fergus Fergus 8 janvier 09:22

    Bonjour à tous

    Un « génocide » est, au plan juridique, un crime visant à détruire tout ou partie d’un groupe humain au plan national, ethnique, racial ou religieux.


    Oui, les massacres commis à Gaza sur les populations civiles doivent être qualifiés de « génocide » comme le soulignent les ONG Amnesty International et Human Rights Watch, ainsi que de nombreux intellectuels juifs, horrifiés par les atrocités délibérément commises par l’armée israélienne, majoritairement au prix de la vie ou de la mutilation de dizaines de milliers de femmes et d’enfants.


    • rogal 8 janvier 10:16

      La négation de ce génocide tourne au crime contre la judéité.


      • Francis, agnotologue Francis, agnotologue 8 janvier 10:37

        La négation du génocide a Gaza est un authentique négationnisme.


        • leypanou 8 janvier 16:53

          @Francis, agnotologue
          Tant que les gens ne font que parler, ils s’en foutent.
          Pourquoi aux États-Unis par exemple beaucoup d’états sous la coupe ont voté des lois pour condamner le BDS ? Parce que le BDS a des conséquences concrètes.


        • ETTORE ETTORE 8 janvier 14:49

          Il serait temps de rebaptiser les villes de Gaza, par un nom qui serait à la juste valeur des souffrances, comme CERTAINS, se plaisent à entretenir la mémoire de leur histoire.La géographie compte peu, une fois que la souffrance à pris ses quartiers, et fait de chaque ville un nom de « domaine » expressif à la souffrance qui y est endurée.

          GAZA, pourrait être jumelée à « Auschwitz » !

          RAFAH, baptisée « Struthoff »

          Kahn Younis, = Dachau...

          Certaines mauvaises langues trouveront peut être ces jumelages mal à propos...

          Mais est ce que la mort, les cris de douleur, la faim, les persécutions, les raisons déclarées, sont elles si différentes ? Et surtout, surtout, est ce que les kapos, gardiens des souffrances et exactions, sont si différents ?

          Ont ils le même « H » de « humain » devant leur particularité sanglante  ?

          Ou, l’ont il enterré, juste pour un avenir sombre, qui leur seras collé sur leur tombe à crachoir ?

          De quel côté sont ils, de cette couverture du « livre des exactions » qui semble réécrire ses pages sombres, à chaque fois, que certains se disent « meilleurs », à en avoir souffert à mort , de leur vivant ?


          • jjwaDal jjwaDal 8 janvier 17:15

            Il n’y aurait aucune guerre en Palestine (en Ukraine aussi au demeurant) sans le soutien massif de l’Occident collectif et surtout des USA. L’entité sioniste mène une guerre par moments insidieuse (relevant du mitage de territoire) par moments brutale et sauvage, avec l’appui inconditionnel en pratique de l’Occident dont elle partage les valeurs (celle de nos dirigeants encore) qui sont racistes, suprémacistes, colonialistes et privilégient la puissance militaire sur la négociation pour la résolution de conflits.
            Le symptôme le plus manifeste est l’asymétrie totale des droits des autres par rapport à ceux qu’ils s’accordent. Ainsi ils vont accorder à l’entité sioniste le droit à la « légitime défense » en cas d’attaque en récusant totalement que les palestiniens occupés puisse en disposer symétriquement, ce qui légitimerait l’attaque du 7 octobre 2023 comme un acte de résistance à l’occupant, parfaitement reconnu en droit international (droit de se défendre).
            Ils vont déclarer que le peuple palestiniens en entier est responsable de ce qu’a fait le Hamas le 7 octobre 2023 en récusant farouchement l’idée que les habitants de l’entité sioniste occupante de la Palestine soient responsables de ce que fait leur gouvernement démocratiquement élu.
            On a même entendu qu’il n’y a pas de génocide dans la bande de Gaza car on y trouve encore des palestiniens, sans faire le parallèle avec l’holocauste des années 1940 qui symétriquement ne serait pas un génocide puisqu’il reste en 2025 autant de juifs sur Terre qu’il y en avait en 1935 par ex.
            L’entité sioniste en Palestine est une entité hors la loi internationale et terroriste (de par le fait de faire payer des innocents, des civils et le fait de le faire massivement).
            Nos dirigeants soutenant ouvertement des mouvements terroristes de part le monde, leur comportement sur la Palestine est donc entièrement compréhensible.


            • Hervé Hum Hervé Hum 8 janvier 18:45

              @jjwaDal

              Les élites d’aujourd’hui ne sont pas vraiment raciste, elles sont suprémaciste, pas d’une race ou d’une nation qui est seulement la forme, mais d’une position sociale dominante qui est le fond.

              Le fond étant un lieu commun à toutes les formes.

              Cette position dominante fondée sur l’appropriation du temps de vie d’autrui à son profit au delà de son mérite personnel est la prédation humaine.

              Pour quelqu’un suffisamment intelligent, peu importe que ce soit le lion de chez soi où d’ailleurs qui vous « mangent » à travers votre temps de vie dédié à autrui en échange d’un droit de détention, il agira envers vous de la même manière où seule sa nature plus ou moins empathique vous prendra ou laissera de moyens.

              Il existe quatre façon de se nourrir de manière verticale et d’autres transversales.

              c’est à dire, la végétation (donc, qui se nourrit des végétaux seulement pour lui même) qui va nourrir les trois autres qui sont la prédation, le charognage et le parasitage. L’humain étant omnivore, il est totalement transversal

              Mais cette transversalité ne se fait pas contre la verticalité du rapport de force dites de classes sociales, liées à la manière de se nourrir ou gagner de l’argent ou du temps de vie d’autrui dédié à accomplir sa volonté.

              L’équité de l’échange est un calcul plus ou moins complexe selon le système de production et qui concerne les végétariens, puisque le prédateur ne cherche pas l’équité de l’échange, mais le profit sur l’échange.

              Etc...


            • Hervé Hum Hervé Hum 8 janvier 17:46

              La volonté génocidaire des néo fascistes israéliens ne date pas du 7 octobre, qui n’est que la date de mise en oeuvre du génocide, mais au plus tard suite à la fin de la guerre des six jours de 1967.

              Dès l’instant où les israéliens ont fait la démonstration et se sont convaincus de leur supériorité militaire autour de leurs frontières, les néo fascistes du coin ont commencé à réfléchir comment en finir avec les palestiniens et la Palestine.Pour Netanyahou, si on s’en tient à ses propres mots, sa conviction de néo fasciste remonte à la mort de son grand frère il y a plus de 40 ans.

              Mais comme dit le proverbe, il y a loin de la coupe aux lèvres. Encore faut il prendre le pouvoir et se donner les coudés franches vis à vis de la communauté internationale pour commettre ce qui est le pire des crimes devant le droit international.

              Car il n’existe pas pire crime que le génocide étant donnée que cela équivaut au niveau des individus à un assassinat prémédité et crapuleux. Avec les circonstances aggravantes d’actes de tortures. Pire, je connais pas !

              Un exemple de la politique de négation du génocide en cours est la décision du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, d’interdire l’exposition de médecins sans frontières sur Gaza.

              L’argument fallacieux étant « le risque de trouble à l’ordre public ».

              Le seul risque étant la propagation de l’indignation vis à vis de ce qu’il se passe dans la bande de Gaza et de manifestations contre les néo fascistes israéliens.

              Le seul risque est de propager l’information contraire à la propagande.


              • Corcovado 8 janvier 19:16

                Ils n’avaient qu’à libérer les otages. Ah, ça, vous n’y avez pas pensé, hein ?


                • leypanou 8 janvier 21:46

                  @Corcovado
                  un membre de la tribu disait publiquement « ils n’ont qu’à aller dans un autre pays musulman, il y en a plus d’une cinquantaine, pour nous, c’est seulement ici »


                • LeMerou 9 janvier 06:09

                  @George L. ZETER

                  Bonjour.

                  Non ! Il n’y a pas de génocide au sens de sa définition, il y a des victimes collatérales, en plus ces dernières ont été prévenues des actions qui allaient être engagées, pourquoi sont elles restées ?

                  Génocide du « Hamas » sûrement, qui pourrait critiquer l’anéantissement, l’annihilation de terroristes ? Toutefois ont peut tuer les hommes, mais les idées... c’est moins sûr.

                  Nous sommes sur ce qui se passe là-bas dans une des pires ignominies de l’histoire, teintée d’une hypocrisie machiavélique et indécente sur les justificatifs fournis d’une action militaire.

                  Mais c’est l’Etat d’Israël peuple meurtri par l’histoire, alors ont pardonne, on excuse (voir approuve, car qui ne dit mot consent non ?) , ils ne font que se défendre, pour être hypocritement poli. Que les auteurs d’octobre soient punis, le payant de leur vie est un concept que j’approuve. Toutefois notons que le sujet devient brûlant entrainant un traitement de l’information policé et bonheur d’autres évènements permettent de focaliser l’attention ailleurs.

                  Un bombardement fait 17 morts collatéraux, pour 1 terroriste abattu, c’est tolérable, acceptable, justifiable presque. Alors qu’ailleurs, une grand mère avec son chien périssent sous un missile devient un crime contre l’humanité.

                  La différence ? L’un à été agressé, l’autre n’étant qu’un vil agresseur. Oui, il n’est pas venu « au secours » de quelques uns martyrisés depuis dix années, il a envahi et tué.

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