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Accueil du site > Tribune Libre > « Nulle personne ne sera privée d’une éducation plurilingue (...)

« Nulle personne ne sera privée d’une éducation plurilingue »

Aucune personne, femme ou homme dès l’enfance, ne sera privée du droit universel à bénéficier d’une éducation plurilingue :

- pour apprendre à s’exprimer, selon ses propres volonté et capacité, dans au moins deux langues, parlées ou gestuelles, écrites et numériques, ainsi que dans les langages de la musique, des mathématiques, de l’art et de la poésie, 

- pour accéder, de façon libre et gratuite, à toutes les connaissances et créations accumulées par l’humanité, héritage de chacun.

  Le lutin plurilingue Cet appel à l’action est ici formulé en français. Il sera progressivement exprimé et lancé en différentes langues du monde par l’Observatoire linguistique [1], association consacrée à la promotion du plurilinguisme depuis 1983. 
 
Les dix dernières années ont vu éclater une révolution des communications. Révolution qui permet aujourd’hui l’échange instantané des connaissances sur l’ensemble de la planète, entre toutes les voix personnelles et dans toutes les langues. 
 
Nous avons aujourd’hui les moyens, et le devoir envers la jeunesse, de créer une nouvelle société humaine dans laquelle les langues et les cultures, les personnes et les communautés se relient entre elles, pour former un organisme planétaire. 
 
Plutôt que des « autoroutes de l’information » qui tendent à favoriser la domination d’une langue unique, l’Observatoire linguistique entend soutenir la mise en réseau de «  sentiers plurilingues », faits de croisements nombreux et ouverts entre toutes les langues et leurs voix personnelles. 
 
Un exemple de sentier plurilingue : le français et l’anglais
 
Il n’y a pas meilleur exemple de sentiers plurilingues que dans la longue histoire de deux langues voisines, le français et l’anglais. Originaires de la périphérie de l’Eurasie, elles ont porté, ensemble au fil du temps, des idées novatrices provenant de toutes directions et d’innombrables langues et cultures. Ainsi, une phrase puissante a été formulée en Angleterre en langue française il y a huit siècles, provoquant le début de l’expression transnationale des droits humains : 
 
« Nuls frans hom ne sera pris, ne emprisonez, ne dessaisiz, ne ullagiez, ne eissilliez, ne destruiz en aucune maniere... fors par leal jugement de ses pers, o par la lei de la terre. »
 
[Nul homme libre ne sera arrêté, ni emprisonné, ni exproprié, ni proscrit, ni banni, ni persécuté d’aucune manière... si ce n’est en vertu d’un jugement de ses pairs ou par la loi du pays.]
 
Cette phrase, longtemps proclamée dans sa version légale en latin comme élément fondamental du patrimoine anglophone, représente la continuation des traditions légales des Vikings de langue nordique, ancêtres des Normands (= « Northmen ») devenus francophones, qui les avaient promulguées en Angleterre. 
 
Cet appel aux Droits de l’Egalité et de la Légalité a été glissé – comme clause 39 de la « Magna Carta » d’Angleterre – dans ce long document en latin scellé par le roi Jean Sans-Terre au mois de juin 1215. 
 
Cette même phrase inspira deux déclarations historiques en 1789 - la Déclaration en français des Droits de l’Homme, et la Déclaration en anglais du “Bill of Rights” des Etats-Unis nouvellement indépendants [2] – qui ont mené à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, document plurilingue adopté par les Nations Unies en 1948. 
 
« Dans la galaxie des langues, la voix de chaque personne est une étoile »
 
Cette devise fut créée pour l’Observatoire linguistique en 1990. L’UNESCO l’a reprise et adaptée en l’an 2000. Elle signale l’importance de chaque voix pour la construction d’une nouvelle société plurilingue et planétaire. Elle préfigure notre appel d’aujourd’hui : « Nulle personne ne sera privée d’une éducation plurilingue. » 
 
Les premières années du nouveau millénaire ont profondément changé les conditions et le potentiel de la vie communautaire humaine, et de la longue marche vers une meilleure égalité entre toutes et tous. Les frontières étatiques, caractéristiques de régimes nationaux et internationaux du 20ème siècle, tendent à s’affaiblir au profit de nouveaux liens transnationaux et interpersonnels permis par la révolution des communications. La société planétaire qui arrive aura besoin de nouvelles structures, créées librement par la volonté des voix individuelles - surtout jeunes - à travers toutes les langues d’aujourd’hui, et non pas imposées par les écrits figés des générations passées. 
 
L’Observatoire linguistique entend contribuer à une meilleure reconnaissance de la pluralité linguistique dans le monde et, à travers ses sites Pluriplanet [3], inviter à un dialogue plurilingue à l’échelle planétaire. Parmi ses actions dans les prochains mois, auxquelles vous êtes invités à participer et à apporter votre soutien, l’Observatoire linguistique peut déjà annoncer : 
 
  • La mise en ligne, en libre consultation, d’une version actualisée de son Registre Linguasphère des langues et des communautés du monde, recensées et codifiées de façon dynamique. Vous êtes invités à participer à sa vérification et à sa mise à jour. 
  • Le développement théorique et pratique des nouveaux concepts de « linguasphère », de « pluriplanète » et de « sentiers plurilingues » [4].
  •  La documentation des sentiers plurilingues liant les langues entre-elles. Une nouvelle géographie linguistique planétaire permettra d’explorer les sentiers qui relient le français et l’anglais autour du monde, comme ceux qui relient les langues persanes et turques au cœur de l’Eurasie. Ces dernières occupent une position stratégique, encadrées par l’arabe au sud, le hindi-urdu et le chinois à l’est, et le russe au nord. Les sentiers des autres langues du monde s’enchaîneront comme parties intégrantes de la linguasphère. 
  •  L’ouverture d’un débat sur les sentiers personnels permettant à toutes et à tous d’acquérir une compétence plurilingue. Une des priorités majeures de la société humaine d’aujourd’hui est de permettre à chaque enfant, dans chaque pays, de passer de l’apprentissage de sa langue maternelle, parlée et écrite, à une éducation et une expression autonomes plurilingues.
  •  Un premier « Concours Pluriplanète », destiné principalement à la jeunesse, pour définir de nouvelles icônes pour chacune des langues transnationales du monde – tels l’arabe, le bengali, l’anglais, le français, l’allemand, le malais-indonésien, le portugais, le russe, l’espagnol, le swahili, le tamoul… Chaque langue appartient au patrimoine de l’humanité et ne peut pas être symbolisée par des drapeaux nationaux. 
 
En commençant par l’anglais, le français et l’allemand, suivis d’autres langues au gré des soutiens obtenus, l’Observatoire linguistique accueillera toutes nouvelles réflexions et initiatives dans le cadre de cet appel, ainsi que toutes les offres de soutien moral ou matériel [5]. Nous cherchons particulièrement des personnes ou des institutions prêtes à transposer cet appel à l’action en d’autres langues.
 
Aucune langue n’est parfaite. Chaque langue a son propre génie. C’est pourquoi toute réflexion sur l’avenir de l’humanité doit pouvoir bénéficier de discussions plurilingues. Même une langue parlée dans un petit pays isolé peut apporter à la réflexion sa propre perception [6]. Les « langues qui se parlent » doivent devenir les pierres de fondation d’une nouvelle société planétaire… d’une société plurilingue, responsable du pilotage de notre planète, et réunie dans ses principes légaux et éthiques. 
 
De la part de l’Observatoire linguistique (Linguasphere Observatory), à Paris le 30 juin 2010,
 
David Dalby (au Pays de Galles ; Directeur) et Pierrick Le Feuvre (en Bretagne ; Directeur Adjoint),
Soraya Atmani (à Londres), Killian Levacher (à Dublin), Laure-Emmanuelle Morfin (à Paris), membres du Conseil de la Jeunesse de l’Observatoire linguistique.
 
 

Notes

[1] L’Observatoire Linguistique, association indépendante consacrée à la promotion du bilinguisme et du plurilinguisme, est créé par David Dalby au Québec en 1983, ensuite établie en Normandie et au Pays de Galles. Son premier Président honoraire fut le poète Léopold Sédar Senghor, premier Président du Sénégal. En 1989, l’Observatoire présente son exposition bilingue Langues de la Liberté au Centre Georges Pompidou à Paris, parrainée par le Canada, la Haute Normandie et la Francophonie (puis à Liège, Londres et Camberra). En 1999-2000 il publie au Pays de Galles la première édition de son Linguasphere Register of the World’s Languages and Speech Communities, dont la deuxième sera librement consultable et ouvert aux commentaires sur son site internet pluriplanet.org (ouverture progressive à partir de juillet 2010).

[2] Voir Art.7 de la Déclaration des Droits de l’Homme : “Nul homme ne peut être accusé, arrêté, ni détenu que dans des cas déterminés par la loi…” ; et Amendement 5 du Bill of Rights des Etats-Unis : “No person shall… be deprived of life, liberty, or property, without due process of the law”.

[3] Le site http://pluriplanet.net est ouvert à partir du 30 juin 2010, comme rampe de lancement pour cet appel à l’action, initialement en français. Le site http://pluriplanet.org sera ouvert comme ressource publique dans le mois de juillet 2010, initialement en anglais et français, et sera le portail éventuel vers d’autres sites Pluriplanet, dans une variété de langues.

[4] Voir les définitions de ces concepts, formulées initialement en français, en anglais et en allemand sur les sites pluriplanet.

[5] L’Observatoire linguistique est conscient des travaux importants déjà entrepris au sujet du bilinguisme et du plurilinguisme par d’autres organismes, avec des budgets de recherche plusieurs milliers de fois plus grands, comme l’UNESCO, l’EU ou le CILT de Londres. Mais l’Observatoire espère que la participation d’une association modeste mais très active puisse stimuler des nouvelles approches à un sujet devenu si critique. Vous pouvez soutenir cet appel en participant aux travaux de l’Observatoire ou en les soutenant matériellement. Contactez nous à [email protected]

[6] Comme au cas de la langue pirahã de la haute Amazonie (parlée par moins que 400 voix), qui semble être associée à une perception particulière des réalités physiques.

L’image "Le lutin plurilingue a été créée pour l’Observatoire linguistique en 1989 par l’artiste Vittorio, affichiste italo-canadien (1932-2008), à l’occasion de l’exposition de l’Observatoire "Langues de la Liberté" (Centre Georges Pompidou, Paris). 

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23 réactions à cet article    


  • Krokodilo Krokodilo 30 juin 2010 11:59

    Tout ça me paraît assez fumeux et dénué d’applications pratiques, notamment les concepts de linguasphère organique, cérébrale ou archivée, que j’ai lus sur un des sites en rapport. On a déjà polyglottisme, plurlinguisme, multilinguisme, était-il nécessaire de créer un jargon supplémentaire ?

    Le polyglottisme est comme la pluie, il existe depuis des siècles, à des degrés divers, chez la plupart des gens : on a presque tous quelques connaissances de langue régionale, d’une langue familiale parfois, de langue étudiée à l’école, de langue frontalière, de langue d’expatriation, etc., selon son vécu et ses besoins.

    Mais ce que vous prétendez poser comme un droit, connaître une seconde langue à un haut niveau, « (…) de passer de l’apprentissage de sa langue maternelle, parlée et écrite, à une éducation et une expression autonomes plurilingues. » pose un problème majeur : comment choisir celle-ci ?

    Car le plus grand problème actuel est plutôt que l’anglais est imposé à l’école, que les enfants et les parents ne sont pas libres de choisir la ou les langues étrangères de leur choix.

    La réforme prioritaire de l’école dans le domaine des langues est donc plutôt de laisser le total libre choix de deux langues à valider, l’une à un niveau modeste, A2, l’autre un peu meilleur, B1, ce qui est déjà pas mal. Et c’est tout à fait possible grâce à Internet, à coût constant, mais nécessite un changement culturel profond de l’Education nationale, la souplesse et la liberté en lieu et place de la planification.

    J’ai présenté les grandes lignes d’une telle réforme sur Avox (2e partie de l’article)

    Le projet dont vous parlez démarre d’emblée sur l’anglais, le français et l’allemand... et s’annonce comme très contraignant et très lourd à organiser.

    « Une des priorités majeures de la société humaine d’aujourd’hui est de permettre à chaque enfant, (...) »

    Non, ce n’est absolument pas une des priorités majeures de l’humanité : car nous avons notre langue maternelle pour vivre, travailler, apprendre, nous informer sur le monde entier, et transmettre les connaissances. D’ailleurs, le droit de recevoir un enseignement dans sa langue maternelle commence à être reconnu par l’Unesco, alors que nombre d’ethnies sont contraintes d’étudier à l’école dans une autre langue que la leur  !

    Il faut réaliser qu’à l’origine, le plurilinguisme est une contrainte, et l’éducation plurilingue, les programmes Emile, par exemple (enseignement d’une matière dans une langue étrangère), sont nés dans les régions frontalières ou dans les pays à plusieurs langues officielles. Puis, certains ont voulu exporter cette notion et l’imposer à tout le monde.

    Les priorités de l’humanité sont tout autres : paix, fin de la famine, accès à l’eau potable, fin de l’esclavage et du travail des enfants, de l’exploitation sexuelle, du trafic d’êtres humains, de la pollution, des mines anti-personnel et des bombes à sous-munitions, etc. ça ce sont de vraies priorités !

    Une des priorités , par contre, serait de discuter de la façon dont les hommes vont pouvoir un jour se comprendre entre eux, sur toute la Terre. Ca oui, je pense que c’est une question d’avenir, car à l’heure de la mondialisation, n’est-il pas anachronique que les humains ne puissent se comprendre tous, ne disposent pas d’un moyen de discuter entre eux ? Or, la barrière des langues ne sera absolument pas améliorée par le projet tel que vous le présentez, malgré un coût et une difficulté structurelle très élevés, car deux étrangers ne se comprendront que si le hasard veut que la langue étudiée en second à un bon niveau soit la même pour tous les deux. Je crains que ce projet assez vague ne roule en fait pour l’anglais lingua franca, volontairement ou pas, en ne faisant que renforcer l’injustice actuelle.


    PS : le lien vers votre site semble en panne.


    • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 30 juin 2010 13:52

      « Les priorités de l’humanité sont tout autres : paix, fin de la famine, accès à l’eau potable, fin de l’esclavage et du travail des enfants, de l’exploitation sexuelle, du trafic d’êtres humains, de la pollution, des mines anti-personnel et des bombes à sous-munitions, etc. ça ce sont de vraies priorités !  »

      C’est terrible, y a ma part idéaliste qui a envie de dire que pour une fois je suis d’accord, et ma part cynique qui a envie de dire que tout ces problèmes sont insolubles, et qu’il est donc bon de les laisser de côté pour s’intéresser à des problèmes solubles.

      Typhon


    • Krokodilo Krokodilo 30 juin 2010 14:01

      Insoluble, l’accès à l’eau potable ? Le coût de la guerre d’Afghanistan couvrirait probablement des années d’hydroclonazone (quelques centimes par jour et par personne) en attendant de vrais travaux d’assainissement et de voirie.


    • Unghmar Gunnarson Unghmar Gunnarson 30 juin 2010 14:18

      Entièrement d’accord avec Krokodilo.

      Voir ce document Wikipédia en complément.


    • Giordano Bruno - Non vacciné Giordano Bruno 30 juin 2010 15:57

      Parler plusieurs langue n’est pas un « droit universel’, mais une utopie d’un petit nombre de personnes. Si elle se réalise elle mènera à une perte de richesses linguistiques et culturelles.

      Ce que vous présentez comme un droit n’est qu’une contrainte à peine déguisée.

      Je vous prie de garder votre »droit universel" pour vous et de ne pas vous immiscer dans l’éducation linguistique des enfants qui ne regarde que leurs parents.


      • Asp Explorer Asp Explorer 30 juin 2010 22:32

        Wisdom 


      • Numero 19 Numero 19 30 juin 2010 16:03

        Dans une société idéale, humaniste, où la vraie démocratie (étymologiquement parlant), le fait de pouvoir parler sa propre langue ET de maîtriser une langue véhiculaire/ligua franca permettrait à tous de communiquer plus facilement. Ca serait bien. Seulement, est-il dans l’intérêt des dirigeants d’avoir une populace éduquée et apte à réfléchir, capable de manier le verbe et convaincre les foules ou juste poser des mots sur ses idées pour les transmettres, capables de s’inspirer de propos tenus par des gens aux valeurs différentes ? Si la volonté gouvernementale était réellement d’avoir une population érudite, comment se fait-il que le français soit délaissé ? Avant même de parler de maîtriser une seconde langue, encore faut-il déjà en maîtriser UNE.

        D’une, maîtriser sa langue maternelle, de deux, maîtriser une langue répandue de par le monde (au hasard, l’anglais), et après, faites ce que bon vous semble. Faites les choses dans l’ordre.

        L’essentiel n’est pas la langue en elle-même, mais les connaissances qu’elle peut apporter et ses applications : liberté de pensée, liberté de choix, capacité d’aider les autres grâce au savoir technique et scientifique.

        Le savoir est un danger pour les multinationales et les gouvernements. Le savoir est une tare qu’il faut éliminer.


        • eugène wermelinger eugène wermelinger 30 juin 2010 18:30

          Suis en partie d’accord avec vous N°19, et vous renvoie aussi ici :

          car je ne dirais pas « au hasard l’anglais » langue de la domination par essence, mais une langue neutre et équitable telle l’esperanto.

        • eugène wermelinger eugène wermelinger 30 juin 2010 17:12

          La vera bona solvo estas Esperanto. 



          • pepin2pomme 1er juillet 2010 07:06

            Vi pravas.
            Saluton, Eugene.


          • brieli67 30 juin 2010 17:25

            yoooooooo ühhhhhhhhhhhhhhhschéééééééén

            c’est le verrat verra

            Alder Hondskeib§

            es geb nix bessers als a goedi Lewerworscht
            med a Schessel Mellichkaffééééééééééééééé
            Gell ?


            • eugène wermelinger eugène wermelinger 30 juin 2010 18:22

              Brieli,

              ech glauib du blibsch noch emmer d’r namlich Dolweck !

              Pour tout le monde : ceci n’est pas de l’espéranto, mais de l’alsacien. Brieli mon con-patriote multilingue aura compris ! 
              (Il préconise ici un bol de café au lait avec du pâté de foie - Un véritable vomitif pour ce cher docteur !) 
              A ander mol weder. (à une autre fois)

            • franco-chinois 1er juillet 2010 02:13

              Une langue est une grille de lecture de monde - un regard particulier sur le monde. Posseder une autre langue que celle marternelle, c’est la capacité d’emprunter un autre regard sur le monde - à travers le dia-logue , principe contraire à tout intégrisme et relativisme -, pour mieux connaitre le monde.

              C’est le principe même de transculturalité de l’Institut Transcultura - créé par Umberto Eco en 1988 -, afin de répondre une question de Montesquieu : Comment peut-on être un Persan ?


              • Asp Explorer Asp Explorer 1er juillet 2010 07:36

                C’est le principe même de transculturalité de l’Institut Transcultura - créé par Umberto Eco en 1988 -, afin de répondre une question de Montesquieu : Comment peut-on être un Persan ?

                Je suppose qu’avec un bout pointu...


              • Krokodilo Krokodilo 1er juillet 2010 10:14

                Où est passé l’auteur ou le lanceur de cette annonce ? Pas intéressé par son sujet ? On vient sur AVox uniquement pur lancer son truc...


                • L'Observatoire linguistique Pierrick Le Feuvre 1er juillet 2010 10:22

                  Charte d’Agoravox : « Si la participation des rédacteurs aux commentaires de leurs articles est la bienvenue, elle n’est pas obligatoire. Ne leur reprochez donc pas de ne pas répondre à vos questions. Chacun est libre de participer selon son désir et sa disponibilité. »



                • Krokodilo Krokodilo 1er juillet 2010 14:09

                  Quel pointillisme. Ce n’est pas parce que la participation de l’auteur n’est pas obligatoire qu’elle n’est pas souhaitée ; l’originalité d’AV est en partie d’être un forum citoyen basé sur des articles. Entre répondre à tous et à aucun, il y a de la marge.
                  Et j’estime avoir tout à fait le droit de regretter l’absence de dialogue.
                  A moins que la charte d’AVox n’interdise les regrets ?


                • garlik 1er juillet 2010 17:04

                  De quoi vous plaignez vous ? L’auteur vient de vous répondre et sa position me semble assez claire ; il n’a pas envie de débattre.
                  C’est son droit le plus strict, tout comme le votre de venir vous plaindre. Je comprend que vous le regrettiez, mais comprenez aussi que rien ne l’oblige a tailler le bout de gras avec vous.


                • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 1er juillet 2010 19:36

                  Le pointillisime est un style de peinture, Krokodilo, pas le fait d’être pointilleux. Plutôt que de nous bassiner, avec l’espéranto et le plurilinguisme, vous seriez bien inspiré d’apprendre votre langue maternelle, dans laquelle les mots ont une histoire au lieu d’être dérivé d’une mécanique stupide, et vous éviteriez ainsi d’étaler votre inculture.

                  Typhon


                • Krokodilo Krokodilo 1er juillet 2010 21:01

                  Typhon le haineux qui ne se tient plus de joie en me trouvant une faute de français. J’en fais, comme la plupart des gens, mais c’est discutable ici car :
                  - Le pointillisme n’est pas seulement le style en question, mais la technique qui va avec. Je peux donc l’utiliser comme métaphore du pinaillage. (Pour chercher le sens de métaphore, voir à la lettre « M »)
                  - Nous avons pointillerie, mais il est peu connu je crois.
                  - Et je revendique le droit à faire vivre voire évoluer la langue, en créant si besoin des dérivés logiques - comme c’est systématiquement possible en espéranto, cette langue construite qui vous fait si souvent perdre toute politesse basique.


                • Krokodilo Krokodilo 1er juillet 2010 21:03

                  Justement : il me déniait le droit de me plaindre de son absence, par cette phrase "Ne leur reprochez donc pas de ne pas répondre à vos questions."
                  Vous l’auriez compris si vous n’étiez pas si pressé de me lancer des vacheries.
                  Sinon, vous avez quelque chose à dire sur l’article ?


                • garlik 1er juillet 2010 22:12

                  De quelle vacherie parlez vous ? Cessez d’être parano, il vous expliquait simplement et sans la moindre hostilité qu’il avait pleinement le droit de ne pas répondre à ses lecteurs, quelles que soient ses raisons. Le tout en citant la charte d’Agoravox, qui vous demande (la charte, pas l’auteur) de ne pas reprocher une non participation d’un auteur à un débat (?) consécutif à son article. Si vous êtes en désaccord avec cette charte, rien ne vous oblige a rester sur ce site.

                  Et vous êtes mal placé pour me reprocher de troller, en insinuant que je n’ai rien à dire sur cet article, lorsque 5 des interventions sur les 6 que vous avez posté sont sans le moindre rapport avec le sujet...


                • Τυφῶν בעל Perkele Τυφῶν 1er juillet 2010 22:48

                  « Typhon le haineux qui ne se tient plus de joie en me trouvant une faute de français.  »

                  Les réactions de haine que vous provoquez chez moi ne viennent pas du fait que je suis haineux, mais du fait que vous êtes hypocrite, lâche, et menteur, ainsi que vous l’avez montré une centaine de fois.

                  « Le pointillisme n’est pas seulement le style en question, mais la technique qui va avec. Je peux donc l’utiliser comme métaphore du pinaillage.  »

                  Non. Ça n’a strictement rien à voir.

                  Pointillisme : technique minutieuse, consistant à tracer une multitude de points.
                  Pinaillage : Recherche du moindre petit défaut, suivie de récriminations.

                  Ces deux concepts ne présentent pas d’analogie, par conséquent, on ne peut pas utiliser l’un comme métaphore de l’autre, et il est sot, ignorant, ou de mauvaise foi qui prétend l’inverse.

                  « (Pour chercher le sens de métaphore, voir à la lettre « M ») »

                  Votre amour immodéré de la M est une perversion que je vous prierais de ne pas étaler en public.

                  «  - Nous avons pointillerie, mais il est peu connu je crois. »

                  Et alors ? En quoi cela devrait-il vous empêcher de l’utiliser ?

                  « Et je revendique le droit à faire vivre voire évoluer la langue, en créant si besoin des dérivés logiques »

                  Logique de sot à courte vue, et d’inculte revendiquant son ignorance. Monsieur, je défendrais l’honneur de Seurat contre vos perversions langagières.

                   « comme c’est systématiquement possible en espéranto, cette langue construite  »

                  C’est systématiquement possible et passablement stupide, puisqu’il ne sert à rien d’avoir un verbe qui correspond au mot « moquette », ni un adjectif correspondant à « intégrale triple ».

                  « qui vous fait si souvent perdre toute politesse basique. »

                  La politesse n’est jamais qu’une forme d’hypocrisie. Il est donc normal que vous soyez à cheval dessus, et que je ne m’en soucie pas.

                  Typhon

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