OSP 1# : Les différences psychologiques homme/femme (1/3)
Observation d'une Sentinelle du Peuple - 1# - version écrite
Les différences psychologiques homme/femme (1/3)
La question des différences psychologiques entre hommes et femmes relève des diverses « sciences humaines » (psychologie, sociologie et anthropologie...). À ce titre, la réponse que j'apporterai ne sera pas froidement mathématique et demeurera relativement subjective. Cependant, afin de m'approcher le plus possible de la vérité, je m'efforcerai d'étayer mes diverses observations par des extraits d'ouvrages ou d'études scientifiques.
Cet article a pour objet de définir les inclinaisons psychologiques des hommes et des femmes ou, plus précisément, des cerveaux de type masculin et des cerveaux de type féminin. La nuance étant que certains hommes auront des cerveaux de type féminin et réciproquement (sans que des comportements homosexuels ne se manifestent nécessairement). Selon certaines études, 18 % des hommes partageraient les caractéristiques typiques des cerveaux de type féminin et réciproquement[1].
En outre, il convient de préciser que les variations individuelles et culturelles sont nettement plus importantes que les variabilités liées au sexe.
J'ai conscience que ce sujet est un champ de bataille idéologique entre féministes radicales/constructivistes et misogynes de tous bords. Si vous souhaitez ouvrir le dialogue en commentaire, je vous prierais de le faire poliment et d'argumenter de manière constructive et factuelle.
Afin de bâtir mon esquisse des différences psychologiques entre cerveaux masculins et féminins, je vais élaborer deux axes fondamentaux qui constitueront la matrice des différences observables, permettant par la suite de développer une plus grande variété de comportements et enfin d'argumenter contre certains stéréotypes infondés.
- Les deux axes fondamentaux
- Le premier axe : systématisation et empathisation
Dans son article « L'autisme : une forme extrême du cerveau masculin », Simon Baron Cohen évoque des différences générales entre les hommes et les femmes. Il définit le fait d'empathiser et de systématiser selon ces termes :
« Empathiser » est le moyen d’identifier les pensées et les affects d’une autre personne et d’y réagir de manière appropriée. Cela nous permet de prévoir la conduite de nos semblables et de nous soucier de ce qu’ils ressentent.
« Systémiser » est le moyen d’analyser les variables d’un système, d’en déduire les règles sous-jacentes. Ce terme se réfère également au moyen de construire des systèmes. Systémiser permet de prédire ce qui se passe dans un système et de le contrôler.
Ainsi, les cerveaux de type masculin auraient plus de facilité à systématiser et les cerveaux de type féminin auraient plus de facilité à empathiser. De nombreuses études soutiennent cette inclinaison des cerveaux masculins et féminins.
Selon l'étude de Simon Baron Cohen :
« Certains chercheurs ont fait l’hypothèse que, même à cet âge, la socialisation pourrait avoir provoqué ces différences liées au sexe. Bien qu’il existe des données en faveur d’une socialisation différenciée contribuant aux différences sexuelles, il est cependant peu probable que cette explication soit suffisante, car il a été démontré que, même pour les bébés âgés d’un jour, les garçons regardent plus longuement un objet mobile mécanique (système obéissant à des lois de mobilité prédictibles) qu’un visage (objet quasiment impossible à systémiser) tandis que les nourrissons de sexe féminin montrent la tendance inverse (Connellan et al. 2001 : 113-118). »
Cette inclinaison des cerveaux masculins et féminins se retrouve à travers de nombreux autres exemples :
Le choix des jouets :
Les garçons sont plus intéressés que les filles par les jouets représentant des voitures, des armes, des blocs de construction et des objets mécaniques, jouets qui offrent tous la possibilité d’être « systémisés » (Jennings 1977 : 65-73).
L'utilisation d'une « théorie de l’esprit » :
À trois ans, les petites filles sont déjà en avance sur les garçons par leur plus grande capacité à inférer ce qu’autrui peut penser ou vouloir faire (Happe 1995 : 843-855).
Les performances en mathématiques, physique et ingénierie :
Ces matières requièrent toutes un haut degré de systémisation et les hommes prédominent largement dans ces disciplines. Le Scholastic Aptitude Maths Test (SAT-M) est la partie mathématique du test passé au niveau national par tous les élèves souhaitant entrer au collège aux États-Unis. Les garçons y obtiennent un score supérieur de 50 points en moyenne à celui des filles (Benbow 1988 : 169-232). Si on ne considère que ceux qui obtiennent des scores supérieurs à 700, la sex-ratio est de 13 hommes pour 1 femme (Geary 1996 : 229-284).
Les performances dans les questionnaires mesurant l’empathie :
Dans beaucoup d’entre eux, les femmes obtiennent des scores plus élevés que les hommes (Davis 1994).
La capacité à lire une carte :
C’est un autre test courant de systémisation, car il implique, à partir d’éléments en 3D, de prédire leur apparence lorsqu’ils seront représentés en 2D. Les jeunes garçons obtiennent de meilleurs résultats que les filles. Si on demande à des écoliers d’établir une carte d’un endroit qu’ils n’ont visité qu’une seule fois, les cartes des garçons représentent les caractéristiques de l’environnement de manière plus précise que celles des filles. Un nombre plus élevé de cartes dessinées par les filles comporte des erreurs sérieuses quant à la localisation de repères importants. Les garçons ont tendance à insister sur les routes et les parcours, tandis que les filles donnent plus d’importance à des repères spécifiques (la boutique du coin de la rue, etc.). Ces deux stratégies – utiliser des indicateurs de direction versus des points de repère – ont été abondamment étudiées (par exemple, Galea & Kimura 1997 : 53-65). La stratégie directionnelle est un exemple d’une appréhension de l’espace en tant que système géométrique ; l’importance des rues ou des parcours montre que l’espace est considéré dans les termes d’un autre système, ici un système de transport.
La sensibilité aux expressions faciales :
Les femmes, en percevant des nuances subtiles à partir du ton de la voix ou d’expressions du visage, sont meilleures à décoder la communication non verbale ou à jauger le caractère d’autrui (Hall 1978 : 845-858).
Les troubles de l’empathie :.
Des troubles tels que les troubles de la personnalité de type psychopathie (dérèglement de l'empathie et absence sympathie) et les troubles du comportement sont beaucoup plus courants chez les hommes (Dodge 1980 : 162-170 ; Blair 1995 : 1-29).
- Le second axe : volonté de puissance et volonté altruiste
Des différences entre les cerveaux de type masculin ou féminins sont également visibles dans une « volonté altruiste » et une « volonté de puissance ».
La volonté de puissance peut se définir, pour un individu, comme le fait de « vouloir être plus ». Par exemple, être plus fort physiquement, plus puissant économiquement ou plus influent politiquement.
La volonté altruiste peut se définir, pour un individu, comme le fait de réaliser des actes désintéressés et qui sont bénéfiques à d'autres individus.
Ainsi, les cerveaux de type masculin ont plus d'affinité avec la volonté de puissance et les cerveaux de type féminin ont plus d'affinité avec la volonté altruiste. De nombreuses études soutiennent cette inclinaison des cerveaux masculins et féminins.
La capacité à partager et attendre son tour :
En moyenne, les filles se montrent plus concernées par l’équité tandis que les garçons partagent moins. Dans une étude, les garçons ont fait preuve, en 50 occasions, de plus d’esprit de compétition, les filles ayant été, elles, à 20 reprises, plus disposées à attendre leur tour (Charlesworth & Dzur 1987 : 191-200). L'esprit de compétition est un marqueur de la volonté de puissance et le soucis d'équité est un marqueur de la volonté altruiste.
La pratique des jeux brutaux, turbulents ou « bagarres » :
Les garçons se montrent plus « turbulents » (lutte, combat simulé, etc.) que les filles. Ces pratiques dénotent un penchant plus marqué pour la volonté de puissance physique. (Maccoby 1998).
La réponse empathique à la détresse d’autrui :
Les petites filles à partir d’un an se montrent plus concernées par la détresse d’autrui et le manifestent par un plus grand nombre de regards tristes, de vocalisations de sympathie et de réconfort. Plus de femmes que d’hommes disent partager fréquemment la détresse émotionnelle de leurs amis. Les femmes se montrent également plus réconfortantes, même envers des étrangers, que les hommes (Hoffman 1977 : 712-722).
Le goût de l'argent :
Dans un sondage réalisé par la caisse d'épargne[2], il apparait que la désignation « Cherchant à se valoriser par l'argent » concerne plus les hommes que les femmes pour 71% des femmes interrogées et 65% des hommes interrogés.
En outre, à la question « qu’est-ce qui compte le plus dans la vie ? », parmi deux choix possibles, 11% des femmes et 16% des hommes ont répondu « avoir de l'argent ».
Ce goût de l'argent plus prononcé chez les hommes est le reflet d'une inclinaison plus marqué vers la volonté de puissance économique.
La valorisation des relations :
Plus de femmes valorisent le développement de relations altruistes et réciproques qui, par définition, requièrent de l’empathisation. À l’opposé, plus d’hommes valorisent le pouvoir, la politique et la compétition (Ahlgren & Johnson 1979 : 45-49).
Le désir de représentation politique :
En France, 84 % des maires sont des hommes (ce mandat n'est pas soumis à une exigence paritaire et l'influence des partis politiques y est plus limitée). Cette proportion dans les mandats représentatifs locaux se retrouve dans beaucoup de pays occidentaux.
La valorisation des l'agréabilité :
Le modèle des big five décrit 5 facteurs de personnalité : l’ouverture à l’expérience, la consciencieusité, l’extraversion, l’agréabilité et le neuroticisme. La différence la plus importante favorisant les femmes se trouve au niveau de l’agréabilité : altruisme, affection (d = −1,07) (Costa & McCrae, 1992)
Les choix professionnels :
D'après les statistiques, nous remarquons que les femmes sont en majorités attirées par des métiers de type social et littéraire comme la santé, les sciences sociales, etc. Les hommes, quant à eux, sont attirés par des métiers liés à la construction de bâtiments (95%) la conduite de véhicules (90 %), l'armée, la police, les pompiers (85%) ou l'informatique (80%).
- La représentation graphique
D'après ces éléments, il apparaît que les cerveaux masculins et les cerveaux féminins ont des inclinaisons spécifiques. Dans de nombreux cas, « l'influence culturelle » est insuffisante pour expliquer les divergences observées.
On peut établir une opposition logique entre la volonté de puissance et l'empathisation ou la volonté altruiste et la systèmatisation.
Ainsi, le manque d'empathisation renforce la volonté de puissance. En effet, l'empathisation rompt le lien entre l'individu et l'autre, celui qui sera tributaire de la volonté de puissance (et de ses diverses expressions).
À l'inverse, le manque de systèmatisation implique un désintérêt pour les choses « matérielles » et leur fonctionnement. Or, plus le désintérêt pour les choses matérielles et les systèmes est marqué, plus la volonté altruiste a des chances de se manifester sans entrave (dons économiques, soins physiques directs plutôt que recourir au « système de santé », priorité donnée aux êtres plutôt qu'aux avoirs et aux idées...).
On peut également établir un lien logique entre la volonté de puissance et la systèmatisation ou la volonté altruiste et l'empathisation.
La systèmatisation contient l'idée de maitriser totalement un système. Or, l'idée de maitrise contient également l'idée de domination, de se rendre maitre de qqc. Cette idée d'être plus fort que qqc est intégré dans la notion de volonté de puissance.
L'empathisation contient l'idée de partager les sentiments d'autrui, elle est la première étape permettant de sympathiser. La sympathie, cette faculté de participer aux peines et aux joies des autres, conduit mécaniquement au désir d'altruisme, c'est-à-dire à la réduction des peines d'autrui.
- Le premier axe : systématisation et empathisation
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