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Accueil du site > Tribune Libre > Où sont les intellectuels ?

Où sont les intellectuels ?

Avant même de se demander où ils sont, il faudrait s’interroger pour savoir non pas qui ils sont mais de quoi ils sont faits, ce qui les définit. Ce n’est pas un débat vain puisqu’à l’évidence, même si ici ou là on déplore leur moindre importance, voire leur effacement, leur rôle toujours questionné manifeste le souci de leur présence et l’angoisse de leur disparition. Parce que la société sans eux ne serait plus qu’une terre brûlée vide de sens.

Mais comment les reconnaître ? Il y a quelques semaines, à la suite de la parution du livre d’Alain Minc sur "Une histoire politique des intellectuels" (Le Point, Mediapart, Marianne 2), cette problématique a occupé les esprits et je me souviens notamment d’une critique nuancée de Max Gallo, dans Le Figaro. Tout en appréciant l’ouvrage et en rendant hommage à la capacité de synthèse de son auteur, Max Gallo soulignait que l’analyse était parfois légère, rapide et qu’en particulier Minc avait tendance à "voir des intellectuels partout", en mélangeant allégrement ces derniers avec les philosophes et les écrivains. J’avoue, depuis, avoir beaucoup pensé à la distinction qui pourrait être opérée et qu’elle est rien moins qu’évidente. Sans démagogie, je vais attendre, avec encore plus d’impatience que d’habitude, les commentaires qui viendront éclairer ma route.

D’abord, il me semble pertinent de ne pas confondre, même si le fait d’être un intellectuel renvoie banalement à une certaine aptitude au maniement des idées, les intellectuels avec les catégories proches mais d’une autre sorte. Les écrivains, notamment les romanciers dont Alain Minc a fait un grand usage, ne constituent pas naturellement des "intellectuels" dans la mesure où précisément le genre romanesque, pour être parfaitement réussi, a toujours exigé une distance par rapport à l’univers théorique. Marcel Proust, sur ce plan, m’est apparu comme un guide sûr lorsqu’il reprochait - mais avec l’empathie de la critique admirative - à Gérard de Nerval, pas un romancier à proprement parler, d’être encore "un peu trop intelligent". Cette observation est valable pour tant d’autres écrivains, et pour Proust lui-même, car elle met l’accent sur la qualité fondamentale de la fiction qui est l’imagination, quand le brassage d’idées et de concepts, souvent trop lourds et denses par rapport à l’enveloppe qui les enferme, s’oppose à la liberté et à l’imprévisibilité du roman. Ainsi, s’il n’est pas inexact de soutenir que dans telle ou telle oeuvre de fiction, un auteur peut apparaître plus "intellectuel" que romancier, c’est parce que le second a capitulé devant le premier ou n’est jamais parvenu à s’en libérer. Par exemple, Emile Zola qui, dans d’autres circonstances politiques de sa vie, assumera le rôle de l’intellectuel exemplaire, ou Jean-Paul Sartre qui s’est cru romancier mais en étant inapte à laisser l’intellectuel ou le philosophe à la porte. Cela ne fait pas forcément de mauvais livres mais empêche qu’ils soient à mon sens de grands romans. Ils font penser, je ne suis pas persuadé qu’ils fassent rêver ou dériver le lecteur.

Les philosophes, si on admet qu’il en existe encore, relèvent d’un monde où les concepts, les idées, les conceptions de vie, les visions de la société et de l’humain, l’interrogation du savoir constituent la part exclusive de la réflexion et n’ont pas d’autre finalité que d’aboutir à une lumière nécessaire au penseur avant éventuellement de favoriser la lucidité des autres, de son prochain. Cette autarcie n’interdit pas de publier mais je crois que cet acte de publication est moins gouverné par l’envie à toute force de faire connaître que par le souci d’éprouver ce qu’on a élaboré au feu d’autres pensées qui pourraient être contraires. A tort ou à raison je perçois le philosophe dans son essence comme une personne qui non seulement fuit le débat public parce qu’il serait vulgaire et superficiel mais n’est pas loin de considérer que s’y impliquer distingue le véritable philosophe du bateleur. Pour le premier il n’est de salut que dans une permanente confrontation avec soi quand le second n’éprouve que l’obsession de s’évader de soi pour rejoindre le tumulte des choses et "la lie" médiatique. 

L’intellectuel - le terme datant de l’Affaire Dreyfus - peut être évidemment écrivain mais, au sens où je l’entends, ne viendra jamais sur les brisées du philosophe. La difficulté extrême pour correctement appréhender cet état est de tout faire pour se dégager de sa propre perception à partir d’admirations ou d’hostilités qui pèsent lourd.

Il ne suffit pas de caractériser l’intellectuel comme un agitateur d’idées qui, contrairement au philosophe, aurait besoin du débat public et n’aurait lui-même de légitimité que s’il parvenait, au moins de temps en temps, à l’enrichir. Ce serait tomber dans la facilité et en définitive ne rien exiger de l’intellectuel qui lui coûte un effort et lui impose une action parfois douloureuse sur lui-même. S’il y a à l’évidence, chez tout intellectuel authentique, la volonté de venir dans l’espace public parce qu’il est certain que sa parole va compter - il faut un sentiment d’orgueil qui convainc que sans vous le débat démocratique serait appauvri ! -, je sens également que cette implication n’aurait aucun sens si d’une part l’intellectuel était incapable d’écouter les voix multiples de l’humain et de la société, le discours du Pouvoir et celui qui s’y oppose et si d’autre part il n’y avait pas, dans ses mécanismes internes d’élaboration, dans l’instance qui le constitue juge de lui-même, une énergie forte pour se mettre en cause, pour se discuter, pour, en un mot, penser contre soi. L’idée c’est ce dont on débat. Il n’y a pas d’autre définition de l’idée, notamment par rapport à tant de notions proches mais chargées d’une subjectivité dangereuse comme par exemple la croyance, que cette faculté qui nous est donnée de la récuser ou de l’accepter parce que, tout simplement, elle appelle dialogue, antagonisme ou compromis. L’intellectuel, alors, se doit d’être beaucoup plus que le représentant ou le héraut d’une cause : celui qui au contraire recherche éperdument l’universel, en tentant d’abord de ne pas le faire vaciller sous les coups quotidiens du relatif puis en s’efforçant de convaincre la collectivité de sa validité concrète. L’intellectuel qui, même brillant, suit sa ligne sans dévier, enfermé dans des certitudes, pétri de valeurs, assuré de sa légitimité par principe - tolérant sauf, compréhensif à l’exception de, contre la haine mais, pour la liberté en général avec des réserves en particulier ! - appartient plus à la famille des idéologues, même ceux qui prêchent en permanence le totalitarisme du Bien, qu’à celle des intellectuels qui, selon moi, ne cessent pas de déverrouiller les portes que les préjugés, la pensée mécanique et les hostilités obligatoires ferment à double tour. Je ne serais pas loin de considérer que Flaubert avait tout dit en suggérant que "la bêtise, c’est de conclure". Non pas que l’intellectuel doive s’effacer devant le réel au point de l’ausculter sans évoquer les moyens de le guérir mais sa démarche, pour être valide et respectée, ne peut que récuser le tintamarre arrogant d’une pensée ne s’assignant jamais d’autre contradicteur que soi.

J’ai dit à quel point il était malaisé d’oublier ses sympathies et ses dilections intellectuelles. Pour ne rien cacher, le hasard a fait qu’en complément de la réflexion que le livre d’Alain Minc a fait naître chez moi, Alain Finkielkraut (encore lui !) a "donné" une éblouissante interview dans Le Figaro Magazine. Apparemment il a recouvré une très grande forme et dans ces échanges, j’ai identifié l’intellectuel tel que je le veux, que je le respecte et que je le sais nécessaire pour notre société. Et pour le Pouvoir qui devrait tirer profit de ce qui trace la route, révèle les embûches et fait sens. Aussi bien sur l’analyse de l’antisémitisme et d’Israël que sur la comparaison acceptée, assumée et jugée pertinente entre le nazisme et le communisme, Alain Finkielkraut offre à ses adversaires de quoi l’estimer, à ses fidèles de quoi le célébrer s’il n’était pas aux antipodes de ce type de révérence. Dans le débat public, dans le champ médiatique, se battant contre soi d’abord, prenant les questions comme autant d’incitations à aller plus loin, plus profond pour lui-même et pour les autres, cet intellectuel exemplaire qui n’a jamais failli depuis 2007 - ni à cause d’une quelconque idolâtrie ni par une haine ou des invectives déplacées - constitue un modèle. On n’en a pas tant. Ne gaspillons pas celui-ci.

Arrêter là serait peu courageux. J’entends déjà qu’on me réplique qu’aujourd’hui il y a des écrivains, des philosophes et des intellectuels qui le seraient en même temps, dans un même flux d’existence. Si hier, indiscutablement, des Sartre, Michel Foucault, Albert Camus répondaient à cette logique globale de l’universel parce qu’ils étaient à peu près remarquables sur tous les plans de l’activité de l’esprit - nul besoin de les aimer pour le proclamer -, qui de bonne foi pourrait soutenir qu’actuellement nous ayons une polyvalence digne de ce nom ? Ce qui hier était porté à l’excellence par précisément la complémentarité des talents, des techniques et des pensées est, me semble-t-il, de nos jours détruit parce que faute de maîtriser à la perfection chacun des genres, loin que leur cumul aboutisse à une plénitude, il dégrade encore davantage l’exercice de chacun d’eux. Nous avons aujourd’hui des touche à tout qui nous rendent nostalgiques.


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58 réactions à cet article    


  • Yvance77 4 octobre 2010 11:33

    Bonjour,

    « Où sont les intellectuels ?

    TF1 les a pris des émissions du genre »Secret Story« , le service publique les mets chez Drucker pardon chezTaddei à une heure tardive voir inaccessible pour beaucoup, et les autres ont d’autres chats à fouetter.

    Seul Arte avec ses documentaires animaliers nous prouve qu’intellectuellement les animaux sauvages ont bien plus de capacité que l’homme que l’on dit »doué de raison".

    On peut pas tout avoir : des cerveaux dispos pour Coca Cola et des émissions culturelles et intellectuelles dignes de ce nom.

    A peluche


    • LE CHAT LE CHAT 4 octobre 2010 11:47

      salut Yvance ,

      bien d’accord avec toi , il ya bien plus de sagesse à retirer des émissions animalières de national géographic TV que de la soupe servie par Béhachel et Minc !


    • Yvance77 4 octobre 2010 11:52

      Salut minou,

      On est fait pour s’entendre smiley


    • liberta 4 octobre 2010 12:21

      @ yvance

      excellente réponse !!!!


    • Jordi Grau J. GRAU 4 octobre 2010 11:45

      Je pense qu’il y a aujourd’hui encore de grands intellectuels, des gens qui pensent intelligemment et ne se privent pas d’intervenir dans le débat public. Exemple : l’économiste Frédéric Lordon, qui est bien plus qu’un simple économiste à mes yeux. Le problème, c’est que ce ne sont pas ces gens-là qui sont les plus médiatisés. Vous citez Finkielkraut, M. Bilger. Je ne partage pas votre admiration. Sans doute peut-on trouver pire que lui, mais très franchement sa pensée n’est pas d’une profondeur ni d’une exactitude rare. J’ai lu récemment La défaite de la pensée, et j’y ai trouvé les mêmes idées un peu simples et déconnectées de la réalité que dans les sempiternels discours du samedi matin sur France Culture. Mais le problème n’est pas Finkielkraut : le problème, c’est que France Culture et d’autres médias donnent trop d’importance à Finkielfraut et d’autres personnages encore plus insignifiants.


      • Cogno2 4 octobre 2010 11:53

        Les intellos déconnectés du réel, un grand classique !

        Mouais.... phrase classique utilisés par ceux qui subissent peut être plus le réel, mais n’ont pas les capacités de s’y connecter pour le comprendre.


      • Cogno2 4 octobre 2010 12:47

        Continuez à le croire, cela vous rassurera

        Je ne crois pas, je constate.
        Et je n’ai pas a être rassuré, je ne me sens pas inquiet.


      • Cogno2 4 octobre 2010 14:24

        ça vous énerve visiblement

        Oui, la bêtise m’agace, pas vous ?


      • foufouille foufouille 4 octobre 2010 16:11

        « Oui, la bêtise m’agace, pas vous ? »
        rien que croire en un dieu tout puissant .................


      • ddacoudre ddacoudre 5 octobre 2010 00:20

        bonjour bilger

        hormis la définition du Larousse qui fait de chacun un intellectuel lorsqu’il s’interroge sur les choses de son esprit, il semble que l’intellectuel soit celui, qui capable d’une réflexion sur les choses de la vie analyse en résonance avec le capital de son propre vécu les événements qui l’atteignent ou vers lesquels il va pour en donner une traduction personnelle intelligible susceptible de se projeter au delà des certitudes et poser des jalons pour aller plus loin dans la réflexion.

        Il doit donc y avoir beaucoup d’intellectuels, de manière que leur sélection ou leur renommé dépend du contenu et de la qualité de leur Savoir, et de l’audience qu’ils peuvent développer.

        cordialement

         


      • Capone13000 Capone13000 4 octobre 2010 11:49

        Les intellectuels sont là mais ils sont cachés par le système qui n’a pas intérêt à les mettres en avant, on peux en citer quelques uns, Paul Jorion, Paul Aries, Francois Asselineau, Michel Collon, Jean Bricmont, Emmanuel Todd, etc...


        • Cogno2 4 octobre 2010 11:51

          Ou ils sont ?

          Ils se cachent, car c’est l’heure du règne des crétins décérébrés, des Bush, des Sarko, des Berlu, etc.
          L’heure des cons a sonné, il est très mal vu d’utiliser sa cervelle, et pour cause, celui qui ne sait pas s’en servir ne peut tolérer qu’un autre le fasse.
          Tout sur l’émotif, rien sur la raison, l’instinct reprends le dessus, vengeance, lynchage, peine de mort, etc.


          • Cogno2 4 octobre 2010 11:56

            J’oubliai, maintenir la population le plus possible dans l’ignorance et la crétinerie est également un bon moyen d’empêcher qu’elle pense et se rende compte de ce qui se passe au dessus d’elle.
            Et ça marche, l’apathie généralisé que l’on constate suite aux multiples « scandales » qu’ils soient politiques, économiques ou autres en est l’illustration, aujourd’hui, tout est permis.


          • pastori 4 octobre 2010 11:58

            on va voir si mr bilger va venir commenter son article. sinon, pas question de poster.


            • Taverne Taverne 4 octobre 2010 12:05

              Bernard, je vous trouve dur. La parole est souvent donnée aux intellectuels dans les médias : ainsi Steevie quand il parle de Sarkozy, Brigitte Bardot et Gérard Depardieu, deux politologues hors-pair, si fins, si nuancés, si expérimentés. Et tant d’autres. Je passe les Alain Minc, BHL, Carla Bruni, Philippe Lefevre, et tant d’autres cerveaux brillants.

              Quant au retour de Sartre, bof ! Plutôt Coluche !


              • Taverne Taverne 4 octobre 2010 12:07

                Ah ? C’est pas Bernard, c’est Philippe. Au temps pour moi, c’est lundi...
                Bernard Dugué, c’était plus bas...
                Hum...bonne journée quand même !


              • Heil Cartman Heil Cartman 4 octobre 2010 12:29

                Alain Minc qui écrit un livre sur les intellectuels c’est un peu comme si Patrick Sébastien se mettait en tête d’écrire une suite à la Critique de la raison pure de Kant.


                • sisyphe sisyphe 4 octobre 2010 15:44

                  Par Heil Cartman (xxx.xxx.xxx.68) 4 octobre 12:29

                  Alain Minc qui écrit un livre sur les intellectuels c’est un peu comme si Patrick Sébastien se mettait en tête d’écrire une suite à la Critique de la raison pure de Kant.


                  Exact. 

                  Quant à évoquer le sioniste dogmatique réactionnaire Finkielkraut comme seul « intellectuel » dans cet article, c’est vouloir remplir l’espace avec du vide.... 

                  Un point qui n’est pas du tout évoqué dans l’article, est les RÉFÉRENTS des intellectuels. 

                  Un intellectuel connait l’histoire de la philosophie, les différents débats d’idées qu’elle a engendré, et qu’elle continue d’engendrer, leurs applications, leurs effets.... 

                  Les philosophes, donc, mais aussi les sociologues, certains historiens (capables de mettre l’histoire en perspective) ; bref, tous ceux capables d’analyser ; non seulement les idées, mais aussi les évènements, le cours de l’histoire, les déterminants sociaux, sociétaux, politiques de l’histoire, et de la société contemporaine. 

                  A cet égard, le pauvre Finkielkraut n’est qu’un insecte figé dans un bloc de résine, incapable de se départir de clichés, de dogmes, de certitudes, et, surtout d’une vision réactionnaire et partiale de ce qu’il croit être la réalité ; bref, le contraire d’un analyste. 

                  Les intellectuels d’aujourd’hui oeuvrent sans les feux des médias, qui n’attirent que les phalènes de la peoplisation ; les Finkielkraut, BHL, Bruckner, et autres intellos à 2 balles, qui font tout sauf un travail d’analyse, comme ont pu le faire Foucault, Deleuze, Rouch, Derrida, Camus, Levi-Strauss, Baudrillard, Sartre, Aron, comme le font encore aujourd’hui des penseurs comme Serres, Chomsky, Naomi Klein, voire Debray...

                  L’intellectuel d’aujourd’hui (et depuis longtemps) n’est plus un simple philosophe uniquement attaché au débat d’idées, mais intègre à son travail les résultats des sciences humaines, de l’étude sociologique de l’histoire, des régimes politiques, de l’état du monde. 

                  A ce sujet, ce petit article de « multitudes »


                • Pie 3,14 4 octobre 2010 12:31

                  Se baser sur Minc pour parler d’histoire des intellectuels relève de la plaisanterie.

                  Il y a des historiens et des sociologues qui travaillent sérieusement sur ce thème depuis des années, Ory, Sirinelli, Leymarié, Chartier, Charle,Winock, Dosse.
                  Le GRHI (groupe de recherche sur l’histoire des intellectuels) animé par N Racine et M Trébitsch tente une histoire européenne.

                  Minc et Gallo n’ont aucune crédibilité dans ce domaine, ils se contentent d’occuper les média comme ils en ont l’habitude.

                  Encore un article verbeux, saturé de clichés et bien peu informé.


                  • cathy30 cathy30 4 octobre 2010 12:55

                    pie 3.14
                    justement p sage oriente le débat en citant max gallo, en disant que minc voit des intellos partout, et sans démagogie il lance le débat.


                  • emile wolf 4 octobre 2010 12:48

                    Ici ! répondent Jean et Pierre Sarkozy.

                    Tel père, tels ....


                    • Jordi Grau J. GRAU 4 octobre 2010 14:01

                      « Les apatrides et les circoncis ». J’adore cette formule, qui fleure bon la France d’autrefois, celle de Drumond et de Barrès, de Pétain et de Je suis partout. Vraiment, Mlle Abgeschiedenheit, je bois du petit lait avec vous.


                    • Emmanuel Aguéra LeManu 4 octobre 2010 16:57

                      On ne s’affole pas... Je le préfère débitant ses âneries auto-flatteuses que de faire l’avocat général de la façon où sa satisfaite fatuité l’amènera fatalement. Tout le temps que passé par ce bon M. Bilger à déblatérer sur Avox, il ne le passera pas à autre chose, ce qui somme toute est un résultat honorable du site.
                      Continuez donc la masturbation, coquin de Philou, et prenez donc votre retraite, il me glace l’échine que l’auteur de tels verbiages soit autorisé à représenter le ministère public. Ou alors je ne fais plus partie du public (ce qui est aussi possible).


                    • wesson wesson 4 octobre 2010 13:05

                      Bonjour l’auteur,

                      « 

                      Où sont les intellectuels ? »

                      En voilà un digne d’intérêt


                      • Torvald 4 octobre 2010 13:19


                        Dès le 2ème paragraphe déjà un bottin mondain des soi-disant intellectuels actuels, puis ceux du XIX XXème, Proust, Flaubert, Zola, Sartre, Camus, Foucault... Et nous alors.

                        Question : les lecteurs rédacteurs de avox sont-ils des intellos et quelle place occupent-ils dans le PIF paysage intello français. En voilà une question qu’elle est bonne. J’assume cette faculté, même si par moment les intellos peuvent être très cons enfin peut-être pas au point de répondre à l’article de Papybom.


                        • Blé 4 octobre 2010 13:23

                          @ wesson

                          Frédéric Lordon est très connu des gens « ordinaires » mais marginalisé par les intellectuels(?) qui font tous les plateaux de télé et de radio.

                          Un Frédéric Lordon dans le 7-9 de France Culture, faut- pas rêver !


                          • Jordi Grau J. GRAU 4 octobre 2010 13:54

                            Bonjour Blé.

                            J’ai moi-même mentionné Lordon, dans un précédent message, comme exemple d’intellectuel contemporain intéressant mais (ou plutôt donc) peu médiatisé. Cela dit, il est tout de même passé deux ou trois fois dans le 7-9 de France Culture. Je me souviens notamment d’un matin mémorable de 2005, où il avait commencé par faire remarquer que les quatre chroniqueurs permanents de l’émission (Duhamel, Slama, Adler et Kravetz) s’étaient prononcés en faveur du traité constitutionnel européen. Il est certain qu’un intellectuel ne se fait pas inviter souvent s’il a l’outrecuidance de fustiger les gentils journalistes qui ont l’immense charité de lui donner la parole.


                          • Claude Hubert rony 4 octobre 2010 13:26

                             l’auteur

                            Je renouvelle mon commentaire posé sur Marianne 2 :

                            « Apparemment il a recouvré une très grande forme et dans ces échanges, j’ai identifié l’intellectuel tel que je le veux, que je le respecte et que je le sais nécessaire pour notre société », quel cri du coeur ! Et ce après nous avoir cité un Max Gallo presque flagorneur vis à vis de Minc et tout cela à propos d’un livre de super intello Minc créateur d’un nouveau Spinozisme...
                             
                            vous semez partout, pour lequel roulez vous ?
                            Et est-ce bien votre rôle ? 
                            Qui êtes vous pour prétendre imposer les normes de l’intellectuel « que vous voulez » ? 


                            • Jean d'Hôtaux Jean d’Hôtaux 4 octobre 2010 13:34

                              Monsieur Bilger,

                              J’ai envie de compléter votre réflexion en lançant celle-ci :

                              Les « intellectuels » sont-ils intelligents et si oui, comment les évaluer ? A partir de quel Q.I. devient-on « intellectuels » ?

                              Puis à votre question :

                              «  Les philosophes, si on admet qu’il en existe encore, ... »

                              Je suis tenté de vous répondre : Auriez-vous oublié Botul ?  smiley

                              Cordialement !


                              • rocla (haddock) rocla (haddock) 4 octobre 2010 13:50

                                Un intellectuell c ’est un gars par exemple de Clermont Ferrant nommé Fernand Raynaud .

                                C’ est lui qui a découvert la durée du refroidissement du fût du canon , après trois jours de calculs gigantesques , il a prononcé cette phrase restée célèbre  dans les ouvrages relatant les faits extraordinaires du siècle passé  :

                                Le fût du canon , pour refroidir , met un CERTAIN temps . 


                                • iris 4 octobre 2010 14:49

                                  les intellectuels sont dans le magazine science humaines et dans leurs labos universités etc..
                                   pas sur les sur les ondes ou à la télé-c’est dommage pour la culture du grand public-
                                  pour alain minc dans une foire aux livres il y en avait beaucoup qui ne partaient pas. 


                                  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 4 octobre 2010 15:10

                                    À l’auteur
                                    (Bilger, qui jamais ne répond aux commentaires ; indigne de lui, sans doute)

                                    Pourquoi aurions-nous besoin des « intellectuels » ?
                                    Quelles solutions ont-ils apportées aux problèmes socio-économiques depuis la fin de la seconde guerre mondiale ?...


                                    • paul 4 octobre 2010 15:12

                                      « Il ne suffit pas de caractériser l’intellectuel comme un agitateur d’idées »....
                                      Mais citer Minc et Finkelkraut dont le « poids médiatique » n’a pas d’équivalent pour leurs
                                      contradicteurs, c’est admettre la pensée unique , labellisée .

                                      J’ai apprécié un article de l’auteur sur son blog : Justice au singulier « Finkelkraut peut être agaçant » .A noter un débat remarquable Badiou / Finkelkraut chez Taddeï et celui récent chez
                                      Giesbert  : Mélenchon / Minc . Débats trop rares .

                                       

                                       


                                      • Nometon Nometon 4 octobre 2010 16:23

                                        Pour moi, un intellectuel, c’est un penseur de combat.
                                        Il lui faut deux choses :
                                        - une pensée ;
                                        - un combat.

                                        Qu’en est-il dans les media ? Les intellectuels des plateaux télé se caractérisent en général par une pensée formatée, conformiste, sous une apparence rebelle (s’ils se disent à gauche) ou indépendante (s’ils se présentent à droite). Quant à leur combat, il se résume le plus souvent à trouver ou défendre des « causes » en marge des vraies questions de société, c’est-à-dire en marge de la question du pouvoir et de sa légitimité.

                                        Ces « intellectuels » de pacotille sont des publicitaires d’une pensée stérilisante. Ce sont des sortes de pare-feu, installés pour empêcher toute pensée critique de se déployer socialement.
                                        Le mieux, c’est encore de les ignorer. Totalement. De les citer le moins possible, car citer leur nom, c’est encore leur donner de la place. Mieux vaut parler des intellectuels vrais, ceux qu’on voit trop peu (mais un peu quand même !), ceux que motivent le goût de penser et la force d’une conviction.
                                        Ils sont nombreux. En voici un (ma contribution du jour) : Francis Hallé.


                                        • Mordechaï-Vanunu 4 octobre 2010 16:52

                                          « Où sont les intellectuels ? »
                                           
                                          Très bonne question ! Je vous remercie de l’avoir posée, pour plagier en conscience et sans vergogne.
                                           
                                          Ne vous inquiétez pas pour eux, ils vont bien ; ils existent, ils sont vivants, loquaces, ébouriffants de sagacité, d’une pertinence acérée, sans être déconnectés de la réalité. Ils ne s’approchent pas trop près du soleil, de la lumière cathodique, de peur de perdre leurs ailes, leur sagesse et leur liberté.
                                           
                                          Ceux-là vous ne les trouverez pas en « prime time », seulement dans les quelques émissions de télévision et de radio acceptables, pour qui ne donne rien de son temps de cerveau à qui que ce soit ; Là ils sont relégués,confrontés à une nuée de contradicteurs falots, hâbleurs, accusateurs, escrocs de l’intégrité morale, malfaiteurs de l’art de la contradiction, associés dans la négation de la pensée, rhétoriciens maîtres du sophisme abscons, contrefacteurs de la sémantique, expert de la novlangue.
                                           
                                          Que de joutes oratoires a priori intéressantes et captivantes pour une personne ouverte d’esprit, qui dégringole dans le minable, le grandiloquent, le grotesque et le ridicule... 
                                           
                                          Ils n’ont pas l’heur de plaire, de se complaire (complaisance), de se soumettre à l’idéologie ambiante d’une minorité cooptée, dans le dessein d’imprimer le schéma directeur à la masse, ceux-là ne sont pas les tenants de la dictature de la pensée.
                                           
                                          Quant aux pseudos intellectuels de pacotille qui se prélassent dans les « trônes » usurpés que les médias mettent bassement à leur disposition avec largesse et se gargarisent de pensées aussi profondes que creuses et insipides, narcissiques ombilicaux, onanistes exhibitionnistes de l’ère du paraître au détriment de l’être, Chevaliers blancs, porteurs de lumières, étendards du mensonge éhonté, d’idéologies abjectes, propagandistes misérables ; Je n’ai que mépris et indifférence.
                                           
                                          Nul n’est besoin de citer de noms, ce serait leur faire trop d’honneur...
                                           
                                          Quant aux autres , aux méritants, intègres, altruistes, insoumis, ils ne cherchent ni la gloire ni les honneurs, ils existent, ils pensent, ils sont ; Je m’avance peut être, mais je pense que ça leur suffit...
                                            
                                          Maintenant, que le souci de l’intellectuel est aplani :
                                           
                                          J’aimerais assez que monsieur Bilger, dont le domaine de compétence de par son métier et ses fonctions, sans préjuger de ses capacités intellectuelles et philosophiques, et sans porter atteinte à son intégrité morale, nous « ponde » un papier sur la magistrature ou la justice, ce qui serait des plus opportuns par les temps qui courent.
                                           
                                          _Suppression du Juge d’Instruction
                                           
                                          _Gendarmerie « militaire » faisant la police avec des droits plus qu’extraordinaires.
                                           (un gendarme peut tirer (sept balles dont trois ont atteint le dos sans sommations sans légitime défense) un prévenu qui tente de s’enfuir (menotté et entravé aux chevilles)
                                           
                                            
                                          _Séparation du pouvoir politique et du pouvoir judiciaire
                                           
                                          _juger un procès en appel alors que le principal accusé ne sera pas présent et ne risquera rien ...


                                          • sisyphe sisyphe 4 octobre 2010 17:15

                                            Par Mordechaï-Vanunu (xxx.xxx.xxx.188) 4 octobre 16:52

                                             
                                            J’aimerais assez que monsieur Bilger, dont le domaine de compétence de par son métier et ses fonctions, sans préjuger de ses capacités intellectuelles et philosophiques, et sans porter atteinte à son intégrité morale, nous « ponde » un papier sur la magistrature ou la justice, ce qui serait des plus opportuns par les temps qui courent. 
                                             
                                            _Suppression du Juge d’Instruction 
                                             
                                            _Gendarmerie « militaire » faisant la police avec des droits plus qu’extraordinaires. 
                                             (un gendarme peut tirer (sept balles dont trois ont atteint le dos sans sommations sans légitime défense) un prévenu qui tente de s’enfuir (menotté et entravé aux chevilles) 
                                             
                                             
                                            _Séparation du pouvoir politique et du pouvoir judiciaire 
                                             
                                            _juger un procès en appel alors que le principal accusé ne sera pas présent et ne risquera rien ...


                                            Très bonne suggestion. 

                                            Et que Monsieur Bilger, puisque c’est sa partie, nous explique les nombreux actes de démantèlement de la justice française, et de sa mise à la botte du pouvoir sarkozyen. 

                                            Ce ne sont pas les exemples récents qui manquent : 

                                            - affaire Bettancourt-Woerth (avec refus du procureur Courroye (de transmission de l’Elysée) de laisser l’affaire à un juge indépendant, malgré l’avis du Procureur Général 

                                            - affaire Tapie (où, contrairement à toute procédure normale, le jugement final a été confié à un « jury »« spécial,tout à l’avantage de Tapie)

                                            - affaire Hortefeux ; demandant que les juges soient remplacés par des »jurys populaires«  

                                            - et, surtout, cerise sur le gâteau, la prochaine »réforme judiciaire« , qui va supprimer le juge d’instruction, laissant la justice entièrement aux mains des procureurs, sous l’entière férule du pouvoir exécutif 

                                            - affaire Clearstream, où le pouvoir tente de refiler l’affaire (en appel) à un »jury spécial« , au lieu de la procédure normale 

                                            - Karachigate, où l’on ne sait toujours pas ce qu’il advient des soupçons plus que probants portant sur Balladur et Sarkozy 

                                            Qu’a à répondre Monsieur Bilger, à cet article de Cécile Prieur ? 

                                            Plutôt que de nous enfumer avec son article sur les »intellectuels", on attend de Monsieur Bilger qu’il nous parle de la justice, puisque c’est son métier ... 



                                            • clostra 4 octobre 2010 18:21

                                              Eh ! bien !
                                              intellectuel ou intello ?
                                              que fait là le QI ?
                                              des intellectuels dans les labos d’université ? (Certes il y en a et ils compensent, ne croyez pas !)
                                              tout plein de noms certainement tous plus illustres les uns que les autres.
                                              « La bêtise c’est de conclure » : c’est nous les bêtes, l’auteur n’a pas conclu (il m’a choppé mon idée sur la question !)
                                              On peut quand même dire « conclusion provisoire » non ?
                                              Est-ce le plaisir du débat dont nous raffolons ? (on a même le droit de débattre avec une casquette à l’envers. Crotte !)
                                              Est-ce conduire le débat ? ou l’enrichir ?
                                              Est-ce lire beaucoup des gens qui ont pensé à notre place ?


                                              • clostra 4 octobre 2010 18:28

                                                Mais il y a un commentaire qui m’a plu plus que les autres, c’est celui qui fait état des documentaires animaliers sur la5. Car c’est là que tout commence : « qui veut faire l’ange fait la bête »
                                                L’éthologie (science de l’observation des êtres vivants dans leur milieu naturel) devrait nous sauver, bien placée entre la physiologie et les sciences humaines, elle me semble la mieux placée pour ne pas dire trop de bêtises et avoir l’air à peu près intelligent, sensé (ce qui n’est pas la même chose), et intéressant.


                                                • clostra 4 octobre 2010 18:37

                                                  Alors, je poursuis.
                                                  (vous verrez, on n’a pas besoin d’être très très intelligent pour comprendre)
                                                  Eric Zemmour est-il un intellectuel ? On pourrait dire un érudit notamment du domaine de l’Histoire. S’interroge sur le glissement des dictatures vers la monarchie (s’il va au bout, il devrait dire : et des monarchie vers la démoncratie).
                                                  Son questionnement , je le trouve émouvant.
                                                  Je me garderai de conclure.


                                                  • Guido Falxius 4 octobre 2010 18:42

                                                    Soral, Asselineau, Todd, Jorion, Michéa, Renaud Camus sont encore en vie ! Baudrillard ou Murray nous ont quitté il n’y a pas si longtemps. A l’étranger, C. Lasch et Chomsky ont marqué leur époque. Et avec tout ça on oublie Clouscard et Nabe ! Oubli réparé...


                                                    Ca fait déjà un peu de monde, non ? Un beau plateau chez Taddei ! Ah oui, mais ces gens là ont voté non en 2005, certains sont antisionistes, antiféministes ou opposés à l’Union Européenne... Il faut croire que l’intellect ne peut être stimulé que par la résistance à l’ordre dominant, ce qui est sûrement cohérent.

                                                    Alors on nous ressort le mégasioniste Finkelkraut, le nuisible en chef BHL (autoproclamé philosophe), et on entendra tous les jours sans discontinuer les avis très autorisés d’Alain Duhamel sur tout et sur rien.

                                                    Aucun des GUIGNOLS qui passe à la télé n’a dessiné une philosophie cohérente, n’a généré de concept fécond, n’a ouvert les yeux de ses contemporains sur tel ou tel aspect. Botul-Henri Lévy a servi, en bon petit sayan, à faire planer le spectre de Vichy sur la France. Finkelkraut défendait les « potes » qu’il ne fallait pas toucher dans les années 80, mais depuis que les potes en questions ont dit qu’ils préférait la Palestine, l’ami Finkie a retourné sa veste, avec la même verve. Il en est réduit à critiquer l’équipe de France, et à se faire mettre une misère par Rony Brauman. Philosophe ?

                                                    Soral pour la sociogie, Todd pour l’anthropologie, Jorion pour l’économie, Nabe en littérature, Michéa pour la philosophie politique... Avec ça vous êtes armés les amis ! Ah mais on va vous regarder de travers c’est sûr. Ca ne vaut pas une combo BHL-Attali-Marc Lévy pour briller en société !

                                                    • Proudhon Proudhon 4 octobre 2010 19:14

                                                      Quand un intellectuel comme Finkielkraut prétend comme vous le dite :
                                                      "comparaison acceptée, assumée et jugée pertinente entre le nazisme et le communisme, Alain Finkielkraut offre à ses adversaires de quoi l’estimer, à ses fidèles de quoi le célébrer"

                                                      Il prouve que ce n’est pas un intellectuel mais un imbécile de première catégorie. C’est le Capitalisme, avec sa déshumanisation de masse qui est comparable au nazisme, il en est d’ailleurs la source. Ce sont les grandes fortunes capitalistes qui on amené Hitler au pouvoir pour contrer le communisme et non l’inverse.
                                                      Mais il est vrai que Finkielkraut n’est pas connu pour avoir inventé la poudre, c’est du BHL de grand bazard...

                                                      Mon coiffeur est dix fois plus intellectuel que cette bandes de déglingués que l’on nous montre comme tels et en plus lui, contrairement à ces parasites, il sait couper les cheveux...


                                                      • Polemikvictor Polemikvictor 4 octobre 2010 19:20

                                                         L’intellectuel est une spécialite française qui fait rire les reste du monde : face à un probleme, l’intellectuel au lieu de le résoudre, le conceptualise et le transforme en problematique, qu’il n’arrive pas forcément a traiter ; s’il abouti ou qu’il le croit il appliquera ce qu’il aura trouvé au probleme initial. On imagine le temps et le rendement de cette méthode...

                                                        Ailleurs, comme on n’est pas intellectuel on resoud les problemes ce qui pour un intellectuel à un coté « main dans le cambouis » intolérable.


                                                        • NeverMore 4 octobre 2010 19:48

                                                          Les intellectuels sont assis devant la marmite de soupe et touillent tranquillement leur bouillie intellectuelle.

                                                          Pendant ce temps, les brutes avancent.


                                                          • agent orange agent orange 4 octobre 2010 19:49

                                                            « Où sont les intellectuels ? »

                                                            Depuis 1968 ils ont été peu à peu remplacés... par « la bande des 4 » (BHL, Fink, Gus & Bruckner), sans oublier les faiseurs d’opinion et autres parasites qui occupent l’espace médiatique...

                                                            .


                                                            • Vipère Vipère 4 octobre 2010 20:16

                                                              En France, le milieu des intellectuels a toute les apparences d’une secte à laquelle appartiennent Finkielkraut, Minc, B.H.L.

                                                              Tout ce petit monde est supposé détenir la prééminence de la lucidité et éclairer les lampions populaires en leur vendant « du prêt à penser ».

                                                              En dehors, des labellisés, « intellos » point de salut ?

                                                              Moi, je ne suis pas loin de penser comme ma concierge qui dit qu’on apprend d’un plus bête que soi.


                                                              • pastori 4 octobre 2010 20:26

                                                                je reviens juste voir si mr bilger est venu débattre. smiley


                                                                c’est comme dupont aignan et des tas d’autres impolis.

                                                                je vous l’ait dit, inutile de l’interpeller, le questionner,, Mr bilger par çi......., Mr bilger par la...., bonjour mr bilger,.....dites nous mr Mr bilger...

                                                                agréable de parler à un mur. dans ce cas moi je fais la grève du débat.

                                                                • rocla (haddock) rocla (haddock) 4 octobre 2010 20:35

                                                                  Les panneaux routiers indiquant la direction de là où on veut aller sont des Intellectuels , un peu comme des directeurs de conscience ils pensent pour nous ...


                                                                  • herbe herbe 4 octobre 2010 21:19

                                                                    Juste pour rappeler un article sur Minc paru il y a peu ici même où j’avais mis un petit commentaire peu flatteur sur Minc mais bon je n’ai fait que répéter quelqu’un qui l’a bien connu et ce quelqu’un (disparu aujourd’hui( je le trouve lui fort estimable :

                                                                    http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/alain-minc-est-il-un-phare-de-81273#forum2693124

                                                                    Je reviens sur le titre de l’article et personne n’a répondu : « Sur Agoravox » ?  smiley


                                                                    • moebius 4 octobre 2010 22:01

                                                                      Alain Minc, Max Gallo, le Point, Marianne... mais ou sont donc les intellectuels ? ou sont t’il donc passé qu’on les voit plus ? et qu’on ne voit que ceux qui s’interrogent sur leur disparition. Ou c’est qui sont donc ? 
                                                                       Certainement pas là et plus surement ici dans ton cul que là ou ils sont pas, bandes de gros cons épais. 
                                                                      Ceux qui pensent sont ailleurs que dans les salles d’attente de dentiste, éparpillé sur la table basse avec Elle et voici voila. Ils ne pensent pas eux la disparition des intellectuels, sujet on ne peut plus oisif par rapport a la fraise qui va vous limer une molaire. Bandes de gros trous du cul épais


                                                                      • moebius 4 octobre 2010 22:09

                                                                        et j’espére que la fraise va vous faire trés trés mal, au point ou vous allez pensez que cette question gnan gnan est oiseuse et suffisamment insipide pour rassurer le con qui ne pensera jamais. Oui rassurez vous, bande de mongoliens laborieux, les intellectuels ont complétement disparus et maintenant allez vous faire fraiser les molaires en paix et profitez en pour vous faire un massage du bulbe rachidien


                                                                        • moebius 4 octobre 2010 22:17

                                                                          ce commentaire ne s’adresse a personne en particulier. Il s’adresse a un supposé abruti fictif qui s’interrogerait, sur la disparition de la pensée...mais en fait il aurait un moment hésité dans cette salle d’attende entre un numéro du Point et Elle. Pas beaucoup de choix sur cette table basse mais la couverture du Point était plus alléchante d’autant plus qu’il y avait a l’intérieur un article sur la nouvelle Toyota Prius...le numéro datait un peu 


                                                                          • Philou017 Philou017 5 octobre 2010 00:31

                                                                            Qu’est-ce qu’un intellectuel ?

                                                                            Cette page de nous en donne une idée :
                                                                            « L’intellectuel est celui qui refuse d’être le moyen d’un but qui n’est pas le sien » (Sartre)

                                                                            L’influence de l’intellectuel repose sur trois décalages : - Il est apte à exprimer la pensée de son peuple, à le conseiller avec justice (effet Mirabeau) ;
                                                                            - Il est capable d’émettre une parole qui dépasse son individualité pour énoncer l’universel (effet Goethe) ;
                                                                            - Il est autorisé à parler de sujets qui débordent son domaine de compétences, au nom de la vérité, et non en fonction d’une technique (effet Gorgias).

                                                                            Je pense que Léon Dion a bien défini ce qui le caractérise :

                                                                            Léon Dion (Québec 1945-2000 Les intellectuels et le temps de Duplessis, tome II) "Là où la liberté d’expression existe, les qualités ou dispositions qui établissent le statut de l’intellectuel dans une société sont exigeantes : compétence dans un domaine d’esprit reconnue par les pairs et par ceux qui les jugent ; aptitude à manier les idées générales, condition obligée même chez les mathématiciens et les spécialistes d’une discipline scientifique (...) ; intégrité personnelle indiscutée même par tous ceux qui désapprouvent ses idées et ses prises de position ; totale indépendance d’esprit vis-à-vis de tous les pouvoirs, y compris les médias et l’opinion publique ; aptitude à s’émouvoir, à se passionner pour une cause tout en respectant les bornes de la rationalité entendue au sens large de terme, de la « raison raisonnée » plutôt que la "raison raisonnante« selon les termes d’Emmanuel Kant ; conscience des intérêts qu’il épouse ou qu’il sert de quelque façon. »
                                                                            http://agora.qc.ca/dossiers/Intellectuel

                                                                            Hé bien, il n’y en a plus beaucoup par ici....


                                                                            • Marc Bruxman 5 octobre 2010 00:48

                                                                              Quelques remarques : 

                                                                              • Intellectuel et encore plus « philisophe » devrait être un titre donné par les autres et jamais auto-attribué. Quand je vois des gens qui se qualifient de philosophes sur leur fiche agoravox je suis mort de rire. 
                                                                              • Le terme « intellectuel » a été inventé à une époque ou la majeure partie de la population travaillait à la ferme ou l’usine et rares étaient les gens à avoir étudié à l’université. Le monde a changé. Beaucoup d’entre nous si on était transporté dans le passé deviendrions de facto des intellectuel. De fait, la plupart des intellectuels ne sont plus visibles. 


                                                                              • Marc Bruxman 5 octobre 2010 00:50

                                                                                Pour préciser, il n’est pas étonnant que les années 60 soit l’age d’or des intellectuels pour beaucoup. Les gens formés avec de l’expérience y étaient peu nombreux, tandis qu’une génération montante bien éduquée pouvait apprécier leur travail en masse. 


                                                                                Par opposition, avant, il y avait certe des gens intelligents qui écrivaient des choses intelligentes mais peu de gens pour les lire et après, il y a trop de gens capable d’écrire des choses intelligentes. En clair, il y a surproduction d’intellectuels et donc dévalorisation du produit. 

                                                                                • NeverMore 5 octobre 2010 01:39

                                                                                  D’après ce que je lis, je comprend qu’il y a des intellectuels, qui sont de plus intelligents, mais plus chez nous.

                                                                                  Le bascument du monde est plus radical que nous ne pouvons désormais le concevoir.


                                                                                  • jean-jacques rousseau 5 octobre 2010 11:28

                                                                                    « A tort ou à raison je perçois le philosophe dans son essence comme une personne qui non seulement fuit le débat public parce qu’il serait vulgaire et superficiel mais n’est pas loin de considérer que s’y impliquer distingue le véritable philosophe du bateleur. Pour le premier il n’est de salut que dans une permanente confrontation avec soi quand le second n’éprouve que l’obsession de s’évader de soi pour rejoindre le tumulte des choses et  »la lie« médiatique. »


                                                                                    Donc pour vous Socrate en questionnant et discutant à la ronde dans les rues d’Athènes n’était pas un philosophe et aurait mieux fait de se taire pour le devenir ? Vous n’êtes pas loin d’accuser Socrate d’être un agitateur et de corrompre la jeunesse... 
                                                                                    Vos réflexions sont une indigne pitrerie M. Bilger ! Vous ne méritez ni honneur ni magistrature de la République Française.

                                                                                    • Gui Hottine Gui Hottine 10 octobre 2010 14:06

                                                                                      Les intellectuels sont au pouvoir, et n’ont pas d’éthique.

                                                                                      L’heure n’est pas à chercher les coupables, mais à les virer :à savoir tous ces gens trop payés pour faire le sale boulot qui a consisté et consiste encore à désservir son propre peuple sur le long terme.

                                                                                      2012:seule solution intelligente que je vois : Jacques Cheminade. Très critique vis-à-vis de la finance. Je ne lui jette pas des fleurs, mais au pire, il me semble être le « moins mauvais ». Quelques mots de son mentor :

                                                                                      Sous la Présidence Truman, la population américaine a subi le règne de la terreur Maccarthiste orchestrée par J. Edgar Hoover, Roy Cohn et le Cardinal Spellman. Si bien que tous les enfants nés dans l’après guerre – et qui sont les responsables d’aujourd’hui – ont grandi dans une culture d’inhibition qui les rend incapables, intérieurement, de combattre l’esprit de soumission à la finance internationale et de trahison de l’intérêt du peuple américain, qui domine la classe politique depuis la mort de Kennedy.
                                                                                      Lyndon LaRouche appelle à rétablir Glass-Steagall de toute urgence

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