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Accueil du site > Tribune Libre > Petit vocabulaire personnel : 1. Dieu

Petit vocabulaire personnel : 1. Dieu

Dieu n'est pas un objet de croyance, il n'est pas un être d'adoration, d'admiration, il n'est pas un recours extérieur, il n'est pas un juge qui nous contraint, il n'est pas le maître d'un au-delà qui nous verra heureux, bienheureux.

Il est une adéquation.

Adéquation entre ce que nous sommes dans une situation donnée, sans regrets des erreurs qui nous y ont poussés, sans orgueil des chances qui nous y ont menés, sans ambitions démesurées qui nous rivent à l'impuissance, sans paresse ni négligence ou désinvolture qui nous empêchent d 'agir là où nous pourrions le faire, sans craintes qui nous enferment, sans désirs de fuite qui nous perdent, sans jalousie ni envie,sans accusation d'un paramètre ou un autre qui nous rendent victimes, sans la démesure qui nous rend bourreaux.

L'adéquation exacte, à chaque instant de notre vie, entre passé et futur, entre nos capacités et nos limites, entre nos forces et nos fatigues, entre notre conscience et notre ignorance.

Dieu est ce but.

Chaque individu, dans sa différence culturelle, sexuelle et caractérielle, doit pouvoir trouver et vivre cette adéquation ; il n'y a pas de mode d'emploi ni de simplification, de dogmes ni de croyances, aucun rituel pour ce faire. Il ne s'agit que d'attention et d'écoute, d'abnégation, c'est-à-dire une capacité d'anticipation ( qui peut n'être qu'un instinct de de vie, voire de survie) et une conscience collective :

je suis « un » dans tout, rien sans le tout.

Aucune société ne peut se déduire d'une telle donnée car la VIE EST.

Il est intéressant de constater que l'homme ( quels hommes ?) a inventé Dieu, un Dieu devant lequel il est bon de faire pâle figure, devant qui se prosterner ; c'est curieux tout de même cette manière de chercher son salut dans la culpabilité, la soumission, l'abandon de soi à un autre, idéal certes, mais dont on invente tout !

Il y a probablement une grande hypocrisie : on devine mal en effet que le pouvoir religieux incarné socialement dans le pouvoir des Églises ait produit des éléments dominants, prosternés ! Aucune égalité n'a été instaurée par ce biais ; au contraire, l'homme du commun, le Peuple, devait abdiquer toute volonté de maîtriser son destin, servant de Dieu et de son Seigneur, séculier ou religieux, tandis que ce seigneur décidait, lui, de son propre destin et de celui du peuple dont il était le maître, qu'il utilisait à loisir.

Dieu aurait donc été inventé par des dominants, juste pour servir leurs intérêts ?

Ce n'est pas si sûr : l 'abandon de soi, l'abnégation ( cette manière d'être sans cet ego revendicateur de reconnaissance, cette manière de se connaître assez pour pouvoir s'oublier), le vide intérieur qui se rend disponible à la vie, sont un art, une vertu qui se retrouve dans toutes les religions et qui semble être en effet le seul progrès que l'homme puisse accomplir pour vivre en harmonie ( cette harmonie naturelle qui n'est ni paix éternelle ni paradis et qui peut ne pas être exempte de violences, de rivalités ou de combats...) avec son environnement.

Certains religieux qui refusaient la soumission à l'Église, vivaient dans cet abandon qui est la base de toute spiritualité.

C'est le détournement, donc, de pensées élevées au profit d'un pouvoir séculier qui fut toujours, et qui demeure, le point d'achoppement.

Dieu serait donc une bonne idée qui, comme toutes les idées généreuses éprises de justice, serait détournée : la perversion pour les uns, l'ignorance et la faiblesse pour les autres.

Si nous admettons que tout être humain ressent un désarroi face à sa condition, désarroi qui lui est donné par la conscience de soi, l'organisation des sociétés se réaliserait par les réponses diverses que les uns et les autres apportent pour se soulager.

Dans ce cas, désirer puis accéder au pouvoir en manipulant les autres- ou en usant de force- serait une réponse d'un même niveau moral, ou à tout le moins tout aussi « innocent » que s'abaisser ( pour esquiver les coups), obéir, suivre ou, en parallèle, s'adonner à la compassion, la générosité ou le dévouement.

Prendre soin de l'autre, dans le règne animal, n'existe que dans l'instinct maternel. Reconnaître les siens, se soutenir, s'entre aider n'existe que dans un clan d'égaux, face à un danger. Le petit blessé, le petit faible, « la jument folle » ne sont que des plaies qui accroissent le danger.

Chez l'homme, champion des transferts et des projections, s'occuper du plus faible semble relever de cet instinct auquel s'ajoute la compassion qui elle-même n'est que la projection sur l'autre de l'attendrissement que l'on porte à soi-même : nous ne pouvons pas compatir avec ce qui ne nous touche pas intimement et si l'on est pas touché, on peut devenir dur voire méchant surtout si la faiblesse rencontrée chez l'autre remet en cause ou ravive des peurs, des blessures peu conscientisées et surtout non résolues.

Aussi, faire passer la compassion pour un acte de dévotion religieuse est pur abus.

La religion est spiritualité. Le reste n'est que névrose.

Dieu nous indique simplement que nous ne sommes rien, peut-être peu de chose éphémère dans le Tout qu'il ne tient qu'à nous de rendre doux.

Quels hommes ont pu inventer un dieu dont l'injonction première serait d'entrer en compassion par devoir, c'est-à-dire une compassion volontaire, scindée, de sorte qu'aucune authenticité n'en soit l'instigatrice ?

Ne pouvons-nous imaginer plutôt que l'injonction première fût d'être ouverts, de n'être arrêtés par aucun préjugé et de passer son chemin si cette authenticité ne de réalise pas ?

Pourrions-nous compatir avec tous ?

Et l'Histoire ne nous montre-t-elle pas que l'aide authentique portée aux autres est exemplaire ?

La rencontre se produit dans des zones inconscientes, mais quand elle survient, on la reconnaît.

C'est une histoire d'amour.

Mais l'homme a inventé ce Dieu « Seigneur », qui le rend servile : se prosterner, ramper, battre sa coulpe, implorer : voilà ce dont l'homme se montre capable.

C'est bizarre, non ?

Pour l'homme, Dieu est pouvoir et non pas amour.

 


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84 réactions à cet article    


  • Furax Furax 22 juin 2012 13:20

    Tout d’abord madame Alinéa, une petite question.
    Qu’est donc devenu votre plaisant délire « A l’Ouest » que nous avions bien apprécié, mon épouse et moi même en modération. En plus, il n’était pas mal noté !

    « Pour l’homme, Dieu est pouvoir et non pas amour »
    Ca dépend quel homme.
    L’homme de la Bible qui doit CRAINDRE Dieu.

    Ou l’homme du premier Epitre de Saint Jean :
    « Personne n’a jamais vu Dieu ; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous »
    « Dieu est amour ; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui »

    Bon, mais j’ai déjà bien débattu pour ne pas dire combattu sur ce thème, je ne vais pas développer à l’excès :
    http://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/il-n-existe-rien-d-autre-que-dieu-74620
    et
    http://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/il-n-existe-rien-d-autre-que-dieu-74620


    • Chiitedeservice subcommandante 22 juin 2012 14:07
      Petit vocabulaire personnel : 1. Dieu

      --->Abi Abdallah rapporte de ses pères qu’Ali(as) a dit : ‘Il n’y a pas d’opinion personnelle dans la religion’- Mouhasine Al barqi 1/323 -Bihar 2/315 - wasa i chia 18/33

      L’Islam pour les nuls : islam



    • Chiitedeservice subcommandante 22 juin 2012 14:11


      Vous dites : Mais l’homme a inventé ce Dieu « Seigneur », qui le rend servile : se prosterner, ramper, battre sa coulpe, implorer : voilà ce dont l’homme se montre capable.

      --->Ben au contraire, croire en Dieu te libère totalement :
      "Les Musulmans ont accompli une tâche essentielle pour l’humanité. Le plus grand philosophe, al-Farabi, était Musulman(chiite). Les plus grands mathématiciens, Abu Kamil et Ibrahim ibn Sinan Avicenne (Chiite), étaient Musulmans. Le plus grand géographe et encyclopédiste, al-Mas`udi, était Musulman. Le plus grand historien, al-Tabari, était également Musulman."

      Introduction to the History of Science, George Sarton éd. Williams & Wilkins, 1927, p. 624

      --->Pas si esclave que ça.On dirait que ça propulse vers le haut plutot.

      Hegel :

      "Alors que l‘occident commence à s‘installer familièrement dans la contingence, l‘enchevêtrement et la particularité, il fallait que la direction contraire apparaisse dans le monde pour l‘intégration du tout, et ceci se produisait dans la révolution de l‘orient, qui écrasa toute particularité et toute dépendance et éclaircit et purifia les esprits complètement, en faisant de l‘Unique abstrait l’Objet absolu ainsi que de la conscience subjective pure, de la connaissance de cet Unique la seule destination de la réalité, de l‘incommensurabilité la relation de l‘existence."
      ”Mais l‘islam n‘est pas cette immersion contemplative des indiens ou des moines dans l‘absolu, la subjectivité est ici au contraire vivante et infinie, une activité qui, en sortant dans le monde profane nie celui-ci et ne devient effective et médiatrice que dans l‘affirmation qu‘il faut exclusivement vénérer l‘Unique. L‘objet de l‘islam est purement intellectuel, il ne tolère ni image ni représentation d‘Allah. Les principes de l‘islam contiennent ceci, que dans la réalité rien ne peut devenir fixe, mais que tout part dans l‘espace infini de l‘univers de manière active et vivante, et c‘est ainsi que la vénération de l‘Unique reste le seul lien qui doit donner cohérence au tout. Dans cet espace, dans cette puissance disparaissent toutes les bornes, toute différence nationale et de caste ; aucune tribu, aucun droit politique de la naissance ou de la propriété n‘ont une valeur sauf l‘homme en tant que croyant. Vénérer l‘Unique, croire en lui, jeûner, se défaire de la sensation corporelle de sa particularité, donner des aumônes, c‘est-à-dire se sevrer de la propriété particulière : voilà les commandements simples : le plus grand mérite pourtant est de mourir pour la foi, et celui qui meurt pour elle en bataille, est sûr d‘entrer au paradis.“

      ”Jamais l’enthousiasme n’a accompli des exploits plus grands. Des individus peuvent se passionner pour le sublime dans des formes multiples ; même la passion d’un peuple pour son indépendance a encore un but précis ; mais l’enthousiasme abstrait qui par conséquence embrasse tout, n’est arrêté par rien, ne se limite en rien et n’a besoin de rien est celle de l’orient musulman.“

      ”Dans la lutte avec les sarrasins la bravoure européenne s‘est sublimée au degré d‘une chevalerie belle et noble ; les sciences et les connaissances, en particulier celles de la philosophie, sont venues des Arabes à l‘occident ; une poésie noble et une imagination libre ont été allumées auprès des peuples germaniques, et c‘est ainsi que Goethe pour sa part s‘est tourné vers l‘orient et a fourni dans son Divan un collier de perles, qui de par son intimité et son imagination bienheureuse dépasse tout. - “

      Leçons sur la philosophie de l’histoire, Georg Wilhelm Friedrich Hegel


    • alinea Alinea 22 juin 2012 16:00

      Furax : votre phrase préférée dit exactement le contraire de ce que je suis « naturellement » amenée à dire, ( seule la foi existe, peu importe l’objet de la foi).
      Mais je l’aime bien quand même.
      Dieu est un mot, Dieu est« OM ».
      Seul le langage des symboles et des aphorismes permet de rendre compte de la complexité du monde que voient les hommes.
      Le discours rationnel se plante, c’est obligé, pourtant, j’aime m’y frotter et j’aime employer ce mot « Dieu » qui fait bisquer nombre de matérialistes de gauche !


    • Furax Furax 22 juin 2012 16:05

      Voyez la citation de Gollum un peu plus bas.
      Pour le moment, vous avez ouvert un espace de débat fort intéressant...


    • alinea Alinea 22 juin 2012 16:49

      subcommandante : ça me fait penser aux cathares cette vision de l’Islam par Hegel.
      Chacun utilise Dieu comme source d’enthousiasme, d’accord.
      Mais pour le meilleur ou pour le pire : alors ? Dieu ne sert à rien d’autre qu’à soi ?
      Comme je cherche dans tout ce que je peux rencontrer et lire, matière à vivre, étant très réaliste malgré des penchants mystiques de temps à autres, je tâcherai de me contenter de cette vérité-là.
      C’est pas si mal !
      Merci de votre commentaire ;


    • Gollum Gollum 22 juin 2012 17:11

      J’ai choisi cette citation d’Eckhart pour montrer qu’il y a eu dans le monde chrétien une façon de voir Dieu radicalement différente de celle dont on a l’habitude..


      Elle montre que Dieu bien loin d’être l’ennemi de l’homme est le contraire, au point d’être la substance même de celui-ci...

      Notons qu’il n’a pas été le seul et qu’en plus cette doctrine est la même que celle de la non-dualité développée par Shankara en Inde... 

    • alinea Alinea 22 juin 2012 13:27

      Furax : je n’ai pas encore lu vos liens, je le ferai ce soir. Oui bien sûr, cela dépend de l’homme, mais il semble que le Dieu pouvoir en ait plus que le Dieu amour !
      Quant à mon délire, il n’est pas passé ; j’en suis très contente parce que j’avais laissé trois « coquilles » qui m’ont empêchée de dormir pendant deux nuits ! Il me faudrait donc les corriger pour avoir le coeur léger. Merci à vous et à tout à l’heure.


      • Pierre-Marie Baty 22 juin 2012 13:36

        Bonjour Alinea

        Bakounine disait : « si Dieu existe, l’Homme est esclave ; or l’Homme peut, doit être libre, donc Dieu n’existe pas. Je défie quiconque de sortir de ce cercle, et maintenant, qu’on choisisse ! »

        Je pense qu’il n’avait pas assez réfléchi, car il est très possible de sortir de ce cercle. Il suffit de se poser panthéiste, un peu comme vous le faites : Dieu, c’est nous. Et nous sommes libres.

        Bien à vous smiley


        • alinea Alinea 22 juin 2012 16:17

          Je connais peu Bakounine, lui préférant Kropotkine mais je suis d’accord avec votre critique.
          Nous sommes libres, mais sans limites et sans freins, nous somme perdus.
          Nous arrivons dans des moments astrologiques qui peuvent nous faire sortir du pire, mais l’homme sait tout dévoyer, aussi rien n’est-il écrit. C’est cela la liberté ! La symbolique de Neptune est un sujet à lui seul ; je ne vais pas m’y risquer ce soir !
          merci et bien à vous aussi.


        • tikhomir 22 juin 2012 16:52

          Ou peut-être que pour s’en sortir, il faut définir la liberté. Jean-Paul II disait : « la liberté, c’est la capacité à discerner le bien et le choisir. »
          Ce qui est différent du libre arbitre (où on fait ce qu’on veut, bien comme mal).
          Ainsi, la liberté se trouve auprès de Dieu (étant entendu que Dieu est bon).


        • Christian Labrune Christian Labrune 22 juin 2012 14:04

          @Alinea
          Au nom de Dieu clément et miséricordieux, si j’ose dire.
          Au fond, étant donné que vous n’êtes pas si loin du « deus sive natura » de Spinoza, vous pourriez très bien, comme Simon Laplace, faire l’économie de « cette hypothèse » d’un Dieu qui serait quoi, de toute façon ? L’ensemble de ce qui est ? Alors autant dire les choses de cette façon-là, qui ne prête à aucune ambiguïté et laisse de côté les diverses « révélations » aussi fantaisistes que contradictoires. De l’ensemble de ce qui est, comme de l’ensemble de tous les ensembles qui ne se contiennent pas cher à Russel revisitant la théorie cantorienne, on n’a pas vraiment besoin tous les jours...
          Le vieux Grand Machin du théâtre de marionnettes des monothéismes trouve encore bien des maniaques disposés à en tirer les ficelles. Tous les fanatismes vont vous tomber dessus et je suis assez impatient de voir ça ! D’un point de vue strictement chrétien, vous êtes terriblement hérétique et si j’étais inquisiteur, je vous enverrais tout droit au bûcher. Dieu merci, je suis tout le contraire d’un inquisiteur !
          Bon courage pour la suite.
          Allah Akbar !
           


          • Pierre-Marie Baty 22 juin 2012 15:48

            Joli exercice de trollage, M. Labrune...

            Vous commencez votre commentaire en citant la formule musulmane de la révélation, insinuant par là que si toute religion révélée est obscurantiste celle-ci l’est en particulier, vous substituez ensuite le prénom de Pierre-Simon Laplace qui n’avait pourtant aucune ascendance confessionnelle particulière pouvant justifier qu’on substitue le second prénom au premier, puis vous citez ce dernier disant qu’il n’avait pas besoin de l’hypothèse déiste dans ses calculs pour réduire ce qui est à la somme de ce qui peut faire l’objet d’une expérience scientifique.

            Trois trolls en un seul post, chapeau ! Vous êtes en forme smiley


          • alinea Alinea 22 juin 2012 18:21

            Non, pas du tout « l’ensemble de ce qui est » ; juste, comme je l’ai écrit cette adéquation entre le soi et l’autre.( l’autre au sens large !)
            L’adéquation, tout le monde l’a vécue, ne serait-ce que quelques instants. C’est la définir qui est difficile...aussi difficile que la retrouver et la garder car elle ne supporte aucune définition, ne dépend ni de notre raison ni de notre volonté !......


          • Christian Labrune Christian Labrune 22 juin 2012 23:43

            "L’adéquation, tout le monde l’a vécue, ne serait-ce que quelques instants. C’est la définir qui est difficile...aussi difficile que la retrouver et la garder car elle ne supporte aucune définition, ne dépend ni de notre raison ni de notre volonté !.....« 

            Alinéa,
            Je veux bien ! Je ne pourrais pas dire en tout cas que votre proposition me dérange beaucoup. Elle ne risque certainement pas de conduire au fanatisme, et c’est déjà cela, mais pourquoi recourir à un terme existant ( »Dieu« ) si chargé de connotations fâcheuses que, du reste, vous ne laissez pas de repousser ? Cette sorte d’état enviable que vous décrivez et qui ressemblerait, si je vous ai bien comprise, à l’équilibre du funambule sur son fil instable, est-il si nécessaire de la nommer en la réduisant à du déjà connu ou à du trop usé ?
            A certains égards, ce que vous écrivez me fait penser aux philosophies de l’Orient, aux traditions des bouddhismes, lesquelles se passent très bien de l’idée qui nous est familière du Dieu des monothéismes. C’est pour cette raison que, plus haut, je trouvais tout à fait admirable la phrase de Laplace sur l’inutilité de »cette hypothèse". Personnellement, il faut vraiment que je fasse un effort pour penser à un dieu, fût-il celui très discret et si peu encombrant des philosophes.


          • alinea Alinea 23 juin 2012 11:16

            Christian Labrune
            Vous avez peut-être raison : le mot « Dieu » n’est pas nécessaire ; mais ce que je veux dire, c’est que c’est ça, recherché depuis toujours par tous les hommes, qu’ils ont nommé Dieu. Personnellement, je n’ai pas besoin de Dieu, ni du concept ni du mot, mais je m’interroge sur ce besoin précis des hommes puisque dans toutes les civilisations, il y a eu des dieux ; depuis l’invention de l’écriture, il y a eu le monothéisme ; aujourd’hui, où règne le chaos matérialiste, il semble qu’une bonne partie des gens n’en ont plus besoin ? Pourquoi ? La science leur suffirait-elle ? Ou bien l’argent ? Il reste en l’homme pourtant, ce rapport étroit au vivant, à ce qui le dépasse, aux questions sans réponses, parce que questions ineptes ; si je suis bien persuadée que tout est matière et que le cerveau qui génère tout et son contraire est matière, j’aime ce qu’il génère et qui n’est pas matière ! Et cet état de connaissance et d’abandon, de fusion avec le tout, il me plait de l’appeler Dieu, comme un lien au passé, aux générations croyantes qui nous ont précédés.


          • Gollum Gollum 22 juin 2012 14:57
            « car mon être essentiel est au dessus de Dieu dans la mesure où nous prenons Dieu
            comme origine des créatures ; car dans le même être de Dieu où Dieu est au-dessus de l’être et de la différence,là j’étais moi-même,là je me voulais moi-même et me connaissais moi-même pour faire cet homme que voici.

            C’est pourquoi je suis cause de moi-même selon mon être qui est éternel,et non selon mon devenir qui est temporel.
            Et c’est pourquoi je suis non-né, et selon mon mode non-né je ne puis jamais mourir.

            Selon mon mode non-né, j’ai été éternellement et suis maintenant et dois demeurer éternellement.
            Ce que je suis selon la naissance, cela doit mourir et être anéanti, car c’est mortel ; c’est pourquoi il lui faut se corrompre avec le temps.

            Dans ma naissance, toutes choses naquirent, et je fus cause de moi-même et de toutes choses ; et l’aurais-je voulu, je n’aurais pas été ni n ’auraient été les autres choses ; et n’aurais-je pas été, »Dieu« n’aurait pas été non plus.

            Que Dieu soit »Dieu« , j’en suis une cause ; n’aurais-je pas été, Dieu n’aurait pas été »Dieu« . »


            Jean Eckhart, Maître en théologie, dominicain (1260-1328)


            • jack mandon jack mandon 22 juin 2012 16:19

              Dites moi vous qui avez choisi la complexité,

              Présenté comme un personnage sympathique dans la première édition de Bilbo le hobbit, il acquiert sa profondeur et sa noirceur dans Le Seigneur des anneaux puis dans la révision de Bilbo le hobbit qui s’ensuit. Personnage atypique, notamment par ses caractéristiques physiques, Gollum est souvent rapproché de monstres célèbres de la littérature, notamment de Grendel qui apparaît dans le texte Beowulf ou encore de Gagool dans Les Mines du roi Salomon par exemple. Son caractère ambivalent oscillant entre bien et mal est l’objet de nombreuses analyses mais fait du personnage l’une des créatures les plus marquantes de l’œuvre de Tolkien.

              J’ai actuellement sur mon dernier article une espèce de petit monstre sur le dos, catho du 18ème, je n’ai pas encore saisi, si ça le grattouille ou si ça le chatouille.

              Si vous avez le temps de jeter vos antennes magiques dans l’esprit de ce commentateur
              antédiluvien et me dire ce que vous en pensez.

              A l’occasion bien sur, vous avez déjà une lourde mission a accomplir.

              Merci Gollum.


            • Gollum Gollum 22 juin 2012 17:02

               smiley smiley Merci de votre venue smiley 


              Oui Gollum personnage ambivalent.. En fait j’ai toujours préféré ce personnage dans la saga.. Un peu comme Frodon une sorte de compassion pour ce personnage, le dernier des derniers..

              Mais c’est grâce à lui que Sauron est vaincu. Même si ce n’est pas volontaire.. Peut-être que Gollum est mon ombre au sens de Jung, l’image choisie ma partie lumineuse.. Une partie Yin et une partie Yang, l’union de l’image et du nom comme dans le Tarot.. smiley

              Quant à votre catho du 18ème je crois qu’on peut rien n’y faire.. Curieux qu’il se soit attaqué à vous et pas à moi. Les types comme lui enfermés dans leur certitudes et sans compétences réelles y a rien de pire.. J’irai peut-être y faire un tour quand même..

            • Furax Furax 22 juin 2012 16:01

              Bonjour Gollum

              Je me permets de préciser la source de votre citation de Maître Eckart :
              Sermon N°52 : « Pourquoi nous devons nous affranchir de Dieu même »
               
              Cordialement.


              • Gollum Gollum 22 juin 2012 17:03

                Merci Furax. Bonne initiative. smiley


              • alinea Alinea 22 juin 2012 17:41

                Petit à petit on s’éloigne de ce que je voulais dire dans mon texte initial qui, somme toute, ne volait pas si haut ; j’ai écouté votre lien, j’ai bien ri, mais cela n’a pas grand chose à voir avec ce que je dis ; car ce que je pressens comme une voie possible de réalisation de chacun, n’est pas tant de tendre vers un idéal que de trouver pour soi, sa santé mentale ( c’est-à-dire sa sagesse) et son animalité ( c’est-à-dire la connaissance de soi intuitive)... ;


              • jack mandon jack mandon 22 juin 2012 16:51

                A tous,

                PATER NOSTER

                Jacques Prévert

                Notre Père qui êtes aux cieux
                Restez-y
                Et nous nous resterons sur la terre
                Qui est quelquefois si jolie
                Avec ses mystères de New York
                Et puis ses mystères de Paris
                Qui valent bien celui de la Trinité
                Avec son petit canal de l´Ourcq
                Sa grande muraille de Chine
                Sa rivière de Morlaix
                Ses bêtises de Cambrai
                Avec son océan Pacifique
                Et ses deux bassins aux Tuileries
                Avec ses bons enfants et ses mauvais sujets
                Avec toutes les merveilles du monde
                Qui sont là
                Simplement sur la terre
                Offertes à tout le monde
                Éparpillés
                Émerveillés elles-mêmes d´être de telles merveilles
                Et qui n´osent se l´avouer
                Comme une jolie fille nue qui n´ose se montrer
                Avec les épouvantables malheurs du monde
                Qui sont légion
                Avec leurs légionnaires
                Avec leurs tortionnaires
                Avec les maîtres de ce monde
                Les maîtres avec leurs prêtres leurs traîtres et leurs
                reîtres
                Avec les saisons
                Avec les années
                Avec les jolies filles et avec les vieux cons
                Avec la paille de la misère pourrissant dans l´acier des
                canons.


                Jacques Prévert, un grand cœur qui vivait avec Dieu mais refusait ses représentants


                • xray 22 juin 2012 17:07


                  Dieu fait parti des mots imaginaires. Il est destiné à la manipulation des foules. 
                  On ne manipule les foules que par l’imaginaire,  le mensonge et la terreur. 
                  Demandez aux curés, ils vous expliqueront. 

                  DEPUIS 5 000 ANS ! QUOI DE NEUF ? 
                  http://echo-agnostiques.over-blog.com/article-depuis-5-000-ans-quoi-de-neuf-55838469.html 

                  L’EUROPE des curés
                  http://mondehypocrite.midiblogs.com/ 



                  • tikhomir 22 juin 2012 17:16

                    Le « mot imaginaire »... Concept intéressant smiley


                  • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 22 juin 2012 17:11

                    L’homme pieu a pour Dieu son matelas !


                    • kriké 22 juin 2012 17:29

                      Et comme Prophète élie


                    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 22 juin 2012 17:36

                      Elie avec un e me plait bien , tant que ça couche !


                    • Pierre-Marie Baty 22 juin 2012 17:36

                      Des symboles, des symboles et encore des symboles !

                      Ah, que la chose la plus simple du monde est difficile à faire comprendre...

                      Vous ne trouverez ce que vous cherchez nulle part.

                      Nulle

                      Part !


                      • alinea Alinea 22 juin 2012 17:44

                        pierre Marie : je viens de faire un petit post au sudiste, plus haut, pour ramener le débat au niveau auquel je l’avais placé !
                        je vous jure que ce que je cherche existe ! je l’ai presque trouvé !!


                        • Pierre-Marie Baty 22 juin 2012 18:03

                          Oh, ça existe, je suis bien placé pour le savoir smiley

                          Mais ça n’est nulle part.

                          Réfléchissez-y !

                          Ce que vous cherchez n’est nulle part, ce n’est aucune partie du tout, aucune subdivision, vous ne pourrez la faire rentrer dans aucune case à l’exclusion de n’importe quelle autre.

                          C’est l’idée de séparation qui est fallacieuse : l’ego est un concept arbitraire dont nous appliquons les premières semaines de notre vie à définir le périmètre.

                          Abolissez donc cette limite : ce que vous cherchez est tout simplement au bout de la démarche.


                        • alinea Alinea 22 juin 2012 18:44

                          Pierre-Marie
                          OK, c’est nulle part, mais c’est temporel, si adéquation ne vous va pas, c’est peut-être de l’ordre de la connexion ; je le vois comme quelque chose que l’homme dit civilisé a perdu ; c’est de l’ordre de l’ instantané,de l’intuition, de l’illumination, de l’évidence, mais sur des bases « saines » !
                          Tous les personnages joués, toutes les ignorances de soi, même, tout ce qu’on appelle ambition, rêve... nous éloigne de ce « nulle part » mais bien présent pourtant....
                          Et cela ne se cherche pas ( ni volonté, ni effort, ni raison) mais se trouve ( de l’ordre du lâcher-prise, de l’abandon)...Et surtout, c’est une attitude qui ne présuppose de rien ;


                        • Pierre-Marie Baty 23 juin 2012 00:26

                          Je n’ai pas réussi à me faire comprendre.

                          Ce n’est pas grave... Tout le monde a raison quand il parle de Dieu de toute façon. smiley


                        • kriké 22 juin 2012 18:28

                          Si on veux être plus grand que dieu,il faut s’assoir dessus
                          Kétamine


                          • alinea Alinea 23 juin 2012 11:23

                            Babylon : je vous avais fait un post hier soir ! il a disparu !
                            Peut-être est-ce une quête d’amour, mais la façon dont s’y prend l’humanité, en général, ne semble pas être la bonne ; croyez-vous que la plupart des hommes agissent comme des sales gosses qui veulent juste attirer l’attention de leur mère ou leur père, en les faisant enrager, en les rendant fous parfois ?
                            C’est de l’immaturité ça ; mais c’est bien vrai que l’occident, en tout cas, est immature car le pouvoir est signe d’immaturité, richesse !!!
                            Alors, grandissons !
                            Merci de votre commentaire


                          • silencieuse silencieuse 22 juin 2012 19:59

                            L’homme a inventé « Dieu » par peur. La peur du vide, la peur de lui-même.


                            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 22 juin 2012 20:06

                              Dieu c’est comme Freud ,C’est lui meme !


                            • alinea Alinea 22 juin 2012 20:41

                              La peur, elle me paraît être pour une grande part dans l’attitude de l’homme ; mais la peur existe chez tous les êtres vivants, elle est même l’alarme indispensable à leur survie. Ainsi, peut-être, tous les dieux que nous avons inventés depuis que nous existons, seraient indispensables à la notre ? Nous n’avons pas dû trouver le meilleur moyen : se protéger de notre peur plutôt que l’admettre et la dépasser....


                            • Solivo Solivo 22 juin 2012 22:29

                              De l’intérêt de votre tartine de pâté de Foi ... Pour vous rassurer surement !


                              Parce que c’est quand même drôle que dès que l’on envisage la vie sous un angle physique, d’une simple organisation de forces physique, (en laissant quand même de la place ailleurs pour Dieu si vous le voulez) ça vous foute la trouille au point de vous mettre en furie sous les articles des autres.
                              Parce que c’est bien beau d’affirmer « Pour l’homme, Dieu est pouvoir et non pas amour. » pour vous en dégager, (oh non.. pas vous !!) et venir chez les autres vous donner du pouvoir au nom de Dieu.... 

                              Vous savez, moi je vous aime quand même... juste comme vous êtes.

                            • alinea Alinea 22 juin 2012 22:46

                              Solivo : je m’attendais à vous voir, enfin, à vous lire. Vous ne m’avez pas foutu la trouille, je suis assez animal et physique, justement, pour aimer les écrits clairs. Ce qui m’a mise en rogne, c’est la forme qui rendait le fond informe !! Aller, autant que faire se peut à la simplicité. Quand je vous aurai compris, clairement, je ne serai peut-être pas d’accord avec vous mais cela me donnera envie de discuter. L’exercice auquel vous vous êtes livré n’est pas assez humble pour m’y être intéressée.
                              Il n’y a pas de blême, on finira, si nous restons l’un et l’autre fidèles à Avox, par pouvoir communiquer.
                              J’aime assez la difficulté pour que cela me tente !
                              En tout cas, merci du ton de votre commentaire ; je conviens que le mien était plus brutal.


                            • alinea Alinea 22 juin 2012 22:50

                              Solivo, pardon, encore une chose tout de même ; je comprends que vous n’ayez pas lu mon billet ( moi j’ai lu le votre au moins trois fois), mais si vous voyez de la foi là-dedans, c’est que vous ne savez pas lire.


                            • Solivo Solivo 22 juin 2012 23:20

                              Oh n’en doutez pas, je vous ai lu, et vous rejoint même complètement pour être très clair.

                              Mais le pâté de spiritualité me fait beaucoup moins rire....

                            • alinea Alinea 22 juin 2012 23:39

                              Solivo : merde alors ! j’ai fait un pâté de spiritualité ? ce n’est pourtant pas mon genre ; plus le temps passe, moins je sais cuisiner !


                            • Gollum Gollum 23 juin 2012 07:44

                              D’accord avec Alinea contre Solivo. J’ai essayé de discuter avec lui. Impossible. Il ne vous écoute pas. Par contre lui il attend de façon claire qu’on le prenne pour un type génial qui a eu l’intuition géniale. On lui montre l’exemple d’un type bardé de diplômes, grand universitaire, qui a eu une idée quasi similaire avant lui, il s’en fout..


                              Bref... (et un ennemi de plus, un.. smiley)

                            • Solivo Solivo 23 juin 2012 09:36

                              Gollum, que vous ne compreniez pas l’humour de mes réponses sur les tartines au pâté de spiritualité, m’étonnes. Je crois qu’Alinéa à compris, et joue avec aussi !

                              Mais est ce bien élégant que ce soit sur son fil que vous vouliez me régler mon compte !

                              Décidément, Dieu et ces disciples...  !


                            • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 23 juin 2012 00:54

                              La divine branlette n’a jamais fait un enfant !


                              • Solivo Solivo 23 juin 2012 01:35

                                Oh Vierge..... on m’aurait trompé !!


                              • AN221 AN220 23 juin 2012 10:20

                                Un certain dieu prit une baguette et la multiplia,j’ai tout essayée, la viande,la farine,l’eau,les boites de conserves,les voitures bref tout,ben ça marche pas non on peut faire deux avec un.Enfin si on peut mais uniquement avec de l’argent.

                                Dieu est capitaliste et de droite(la foudre sur notre président)l’un multipli l’autre divise..

                                • alinea Alinea 23 juin 2012 11:26

                                  Vous avez remarqué qu’en ce qui concerne le vivant, la division multiplie ?
                                  Donc la distinction entre les deux n’est qu’une foutaise matérialiste, capitaliste même !


                                • docdory docdory 23 juin 2012 10:26

                                  @ Alinéa 

                                  Ce sont les grands auteurs de science-fiction qui ont peut-être fait les analyses les plus profondes des mécanismes de la création des religions et du ou des dieux qui vont avec.
                                  Un exemple magistral entre tous : le grand classique et célèbre « Nightfall » de Isaac Asimov.
                                  Bonne lecture !


                                  • Pierre-Marie Baty 23 juin 2012 11:53

                                    Je me permets aussi de conseiller la courte nouvelle « The Last Answer », du même auteur. smiley

                                     


                                  • alinea Alinea 23 juin 2012 12:26

                                    Je ne connaissais pas, merci du tuyau ; Isaac Asimov, je m’en souviendrai.


                                  • Furax Furax 23 juin 2012 12:32

                                    Puisqu’on en est à la bibliothèque idéale, pourquoi pas Philippe K.Dick ?
                                    http://fr.wikipedia.org/wiki/Ex%C3%A9g%C3%A8se_%28livre%29


                                  • Gollum Gollum 23 juin 2012 14:34

                                    Bon ben on va continuer la liste avec William Olaf Stapledon. J’ai un mémorable souvenir de Rien qu’un surhomme et surtout Les derniers et les premiers..


                                    Bonne lecture. smiley

                                  • docdory docdory 23 juin 2012 16:28
                                    @PierreMarieBatyEffectivemnt , c’est une excellente référence. 
                                    De Asimov, on peut noter deux autres nouvelles à contenu métaphysique perturbant :
                                    @ Furax
                                    De Philip K Dick, je pense que sa vision métaphysique la plus dérangeante et la plus hallucinante est dans sa nouvelle « Faith of our fathers » qui se trouve dans l’anthologie « dangereuses vision » de Harlan Ellison . Un sommet dans le domaine !

                                  • alinea Alinea 23 juin 2012 16:33

                                    docdory : j’espère que c’est traduit en français parce que j’ai perdu mon anglais il y a longtemps !


                                  • alinea Alinea 23 juin 2012 16:36

                                    Gollum :
                                    J’ai de la lecture pour cet été ; j’espère que ce seront de belles rencontres ! Même en littérature, ce n’est pas si fréquent.
                                    Merci


                                  • docdory docdory 23 juin 2012 23:58

                                    @ Alinéa


                                    Oui, c’est traduit en français.

                                  • benedicte_gab 23 juin 2012 11:03

                                    @ Alinea
                                    Il y a de nombreux points sur lesquels je suis en désaccord.
                                    1. Non chez les autres espèces le souci de l’autre ne se limite pas à ce que vous appelez l’instinct maternel. Et ce souci de l’autre nous serions bien en peine de prétendre en faire une « vertu » de notre espèce, tant son comportement est majoritairement marqué par la cruauté gratuite envers les autres espèces, mais également envers ses semblables.
                                    2. Si la peur dans une situation de danger réel est naturelle, et permet de booster l’individu (quelle que soit l’espèce) pour optimiser ses chances d’échapper à ce danger, vivre dans la peur, ce qui est propre à une grande partie de l’humanité, relève de la paranoïa.
                                    3. Non seulement nous refusons de voir que cette peur est pathologique, mais nous prétendons la justifier pour ne pas avoir à en comprendre les causes. Il est faux de prétendre que ce serait « la conscience de notre mortalité » qui en serait la cause, tout être vivant est conscient de son existence et de sa mortalité, il suffit de leur prêter attention pour en prendre conscience.
                                    4. « amour » ne signifie rien, c’est un concept qui est mis à toutes les sauces, et qui sert à couvrir les pires comportements humains, voire à les parer de vertu, donc qui ne recouvre aucune réalité. La compassion chez l’être humain, je n’en vois pas, nous avons mis cette planète à feu et à sang, nous détruisons tout, nous massacrons nos semblables également, c’est à partir de cette réalité que nous devons nous interroger.
                                    5. Notre anthropocentrisme et notre ethnocentrisme est un gros handicap en terme de compréhension et connaissance de nous-mêmes. Le dieu dont vous parlez est celui de notre culture, du moins pour ceux qui sont croyants, construit par les fantasmes de cette culture, et n’est révélateur que de ceux-ci. Les religions du livre, sont celles qui ont la représentation la plus pauvre du monde, l’univers n’étant qu’un décor pour mettre en scène l’humanité, Dieu et le Diable ... aucune place pour la Vie, le vivant. Les peuples amazoniens, vivant pourtant dans « la jungle », cohabitent avec les autres espèces et ne vivent pas dans la peur pourtant, c’était le cas également des peuples amérindiens du nord que nous avons détruits et parqués, et le cas d’autres peuples dans le monde. Nos peurs et nos croyances ne sont pas celles de l’humanité, mais les nôtres, même si il y a un fond commun.

                                    Personnellement je suis incroyante, mais si je ne crois pas en dieu, je ne crois pas non plus en la science, qui porte les mêmes croyances au fond et poursuit les mêmes fantasmes : anthropocentrisme, ethnocentrisme, vivant mécanique, fantasme de toute-puissance et d’immortalité. Et c’est au nom de ces croyances dépourvues de tout fondement, que nous détruisons tout, transformons la terre en univers toxique et hostile cette fois pour de vrai.


                                    • alinea Alinea 23 juin 2012 11:40

                                      Benedict : vous n’êtes peut-être pas d’accord avec moi mais moi je suis d’accord avec vous.
                                      Le problème que dans ces deux petites pages, ce n’était pas mon sujet ! c’est tout.
                                      Je dis « amour » parce que c’est le mot employé par tous, à propos de Dieu !
                                      Quand à l’instinct maternel, il est même opposé au notre dans des tas d’espèces où l’important c’est d’être fort ; donc on ne sauve pas le blessé ou le fragile. J’ai vécu longtemps avec des bovins sauvages, et des chevaux ( qui l’étaient beaucoup moins !) ; et puis des chats, des chiens. Je ne suis pas allée en Amazonie et n’ai pas étudié( l’homme ne peut qu’étudier ! c’est sa part belle sinon il tue !) .
                                      Donc je parlais de « religion »( quoique, c’est plus compliqué), dans notre monde occidental ;
                                      je pense que vous avez l’habitude de vous opposer à l’arrogance humaine et vous me sortez votre chapitre ; seulement moi, cette arrogance, je ne la supporte pas non plus !


                                    • alinea Alinea 23 juin 2012 11:45

                                      PS : en ce qui concerne la peur, je dis exactement la même chose que vous dans un post plus haut ; là aussi, ce n’était pas le sujet, mais j’ai beaucoup réfléchi et travaillé sur le problème de la peur, de l’éducation que l’on donne . Quand je dis « on », je parle de ce que je connais par ma vie, et pas par les livres, c’est-à-dire le milieu blanc occidental de cette période-ci, bien sûr. Et encore, par obligation, je synthétise.


                                    • luluberlu luluberlu 24 juin 2012 12:01

                                      Et Béné dicte la même approche des choses que votre serviteur.
                                      Eucaryotes de tous les états unis nous sommes.


                                    • luluberlu luluberlu 23 juin 2012 11:54

                                      Sapiens s’est servit des dieux pour comprendre le monde, il en a réduit le nombre pour se dominer l’un les autres, puis il l’aurait tué,-le dernier qui restait-..., en tous cas, en ce moment je constate que ’homme s’est donné un vraie dieu, bien concret, le POGNON. .
                                      et qui n’est pas de cette religion ???


                                      • alinea Alinea 23 juin 2012 12:23

                                        Moi ! et quelques autres ! bonne journée luluberlu !


                                      • takakroar 24 juin 2012 17:58

                                        « L’homme a inventé Dieu ». J’ai baigné dans la religion pendant toute ma jeunesse. Malgré tout cette idée me trottait dans la tête. Et quand on me disait : « Dieu a créé l’homme à son image ». Je pensais qu’on inversait la chose.

                                        Quand j’entendais : « puisque l’Univers existe, c’est que quelqu’un l’a créé, c’est bien la preuve que Dieu existe ». Mais Dieu qui l’a créé ? Demandais-je, « il n’a pas été créé, Il Est... ».

                                        Et je pensais que si on admettait que l’Univers était, lui aussi, l’Univers et Dieu seraient la même entité. Et dieu serait le Tout dont toutes les « créatures » seraient une infime partie. Et çà change bigrement les choses de percevoir chaque être vivant comme une part du même tout...


                                        • alinea Alinea 24 juin 2012 18:14

                                          Oui, je suis d’accord, ça change vraiment tout.. ;
                                          Merci takacroire !


                                        • soimême 24 juin 2012 20:13

                                          < Aussi, faire passer la compassion pour un acte de dévotion religieuse est pur abus.

                                          Je suis tous a fait d’accort, les Les sept vertus capitales
                                          1 La Foi
                                          2 L’Espérance
                                          3 La Charité
                                          4 La Justice
                                          5 La Prudence
                                          6 La Force ( d’âme ou Courage)
                                          7 La Tempérance

                                          Son le fruit de notre cheminement et aucuns cas un acte de dévotion religieuse, il confirme juste que l’on vie étymologiquement dans un état religieux, Religare. Ce relier au spirituel.

                                          La religion est spiritualité. Le reste n’est que névrose. >

                                          La littérature latine de l’Antiquité a transmis deux étymologies de religion : relegere signifiant « relire » et religare signifiant « relier ».

                                          https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tymologie_de_religion


                                          • Pierre-Marie Baty 24 juin 2012 20:52

                                            Belle remarque, soimeme ! smiley

                                            Nous pouvons noter aussi que religion et intelligence ont la même racine étymologique : relier les choses séparées...



                                          • alinea Alinea 24 juin 2012 20:58

                                            Alors je propose : relier par l’intelligence avec intelligence ; et pour relier sans ce foutu mental, il nous faut toutes les conditions de l’adéquation, non ?


                                          • alinea Alinea 24 juin 2012 21:33

                                            OK ! Mais la compassion au sens contemporain, dans nos sociétés éminemment matérialistes et égoïstes n’a plus rien à voir avec les enseignements du bouddha. Au point que j’avais oublié qu’il s’agissait du même mot ( mais s’agit-il du même mot ?)


                                          • soimême 25 juin 2012 12:26

                                            La compassion, c’est la compassion, pourquoi voulez vous qu’elle change.

                                            Une vérité même si elle est invisible est un fait, que l’on veule où pas, c’est un fait objectif !


                                          • Pierre-Marie Baty 24 juin 2012 21:11

                                            soimême : je suis d’accord avec tout le texte vers lequel pointe votre lien sauf la dernière phrase : « raison pour laquelle il n’y a de bouddhisme qu’engagé ». N’est-elle pas complètement contradictoire ? Le Bouddha n’a-t-il pas eu de cesse de prôner le détachement et l’équanimité ? Et même sans en référer au bouddhisme, on ne peut agir avec efficacité que si l’on ne prend pas parti, car tout appui engendre un déséquilibre qui sera bientôt corrigé par la nécessité.

                                            Alinea : je ne pense pas que ce soit une bonne idée de vouloir se débarrasser du mental. En général, c’est une mauvaise idée de chercher à se débarrasser de quoi que ce soit qui vous constitue, y compris votre ego. On ne peut vaincre ce qui nous constitue : tout combat commencé en ce sens est d’avance perdu. Il est illusoire de penser qu’il soit bénéfique de faire taire son mental ou son ego. Avez-vous pensé au contraire à les laisser embrasser tout l’univers ? smiley


                                            • alinea Alinea 24 juin 2012 21:30

                                              lisez : l’excès de mental, le mental totalitaire, omnipotent.
                                              Le mental, qu’il soit surmoi ou raison est tout à fait indispensable à l’homme mais à force de rejeter notre animalité, il fait trop souvent de l’homme un monstre.


                                            • Gollum Gollum 25 juin 2012 10:14

                                              Il est illusoire de penser qu’il soit bénéfique de faire taire son mental ou son ego. Avez-vous pensé au contraire à les laisser embrasser tout l’univers ?


                                              Contradictoire dans les termes..

                                            • Gollum Gollum 25 juin 2012 10:20

                                              Non seulement contradictoire dans les termes mais contradictoire avec vous-même dans un post plus haut : 


                                              « C’est l’idée de séparation qui est fallacieuse : l’ego est un concept arbitraire dont nous appliquons les premières semaines de notre vie à définir le périmètre. »


                                              Là par contre c’est juste.

                                            • Pierre-Marie Baty 25 juin 2012 12:51

                                              Absolument pas Gollum. Si votre mental, ou votre ego, ou quoi que ce soit, embrasse tout l’Univers et tout ce qui existe, alors il n’y a plus de séparation d’avec rien, et vous redevenez l’unité. L’union « mystique », si vous préférez - bien que l’épithète soit superflu. smiley

                                              Je vous remercie néanmoins de valider du haut de votre autorité ce qui est juste ou pas dans ce que je dis. smiley


                                            • alinea Alinea 25 juin 2012 14:05

                                              Dans ce que je dis aussi Pierre Marie ! il faut peut-être savoir ce que l’on entend par mental ; Je le pends, moi, dans sa définition la plus négative, ainsi, non seulement il n’y a plus de relation avec « l’univers » mais non plus avec soi-même. L’être est coupé, il n’est plus sensuel, ni sexuel, ni spirituel, il n’est que dogme et savoir temporel. C’est une protection, croit-il, de tout maîtriser, et il s’étonne de somatiser !


                                            • Pierre-Marie Baty 25 juin 2012 14:30

                                              D’accord Alinea, alors je vous rejoins. En effet, si vous définissez le mental comme les processus cognitifs autarciques qui ambitionnent la compréhension par l’isolement du problème et son extraction du système, alors ce mental-là risque de vous causer plus de problèmes qu’il n’en résoudra.

                                              Finalement, nous sommes d’accord mais nous utilisons un vocabulaire différent. J’aime assez cette idée d’adéquation ; quand tout est dans tout et en prend conscience, quand je prends conscience que je suis aussi vous, quand vous prenez conscience que vous êtes aussi moi, ainsi que tout ce qui existe, tout est adéquat, le système est ordonné, juste et parfait.


                                            • Rétif 24 juin 2012 22:49

                                              Silencieuse :« C’est par peur que l’homme a inventé »Dieu« . La peur du vide,la peur de lui-même. »

                                              Excellent. Peut-on faire encore un pas en avant ?

                                              En partant de votre formule,pourrait-on dire que ce n’est pas seulement par peur que l’homme aurait inventé le concept Dieu.Mais que la peur étant le premier sentiment que nous ressentons dès la naissance et qu’a dû ressentir le premer homme,la peur brute,sans rien d’autre,et il n’était donc que ce sentiment,c’est tout ce qu’il avait qui est donc devenu,pour lui, son âme et sa conscience de soi,l’identification de son être.Il n’était que peur,qui était la première et la seule réponse à la sensation de vide,mais réponse en lui qui était sa seule impression d’exister.Impression déjà abstraitement intellectuelle mais très forte:j’ai peur,donc j’existe,est-ce possible ?Mais raison de plus d’avoir peur !Je ne rêve pas,je ne suis pas un simple rêve,je vais devoir subir ce monde dans mon être et dans ma chair.Stupeur et tremblement comme dirait Amélie Nothomb.La peur même me prouve que j’ai raison d’avoir peur,par ce qu’elle est la révélation d’un vide.Mais qu’est-ce qui a peur,sinon un moi,une conscience,c’est moi !Cette révélation terrible d’un manque d’être,d’une impuissance, dont la sensation veut dire qu’il y a un je dans ce corps et qui est. Ala fois,ne pas être puisque rien,et être !C’est incroyable ! Mais,donc,cependant,avoir un moi qui est !Ne restait plus à l’humanité qu’à faire connaissance avec elle-même.C’est là qu’on rejoint Alinéa ,du moins en ai-je l’impression.

                                              Car alors,la force de la vie naturelle amenait de l’optimisme,contre la peur. Mais dans cette sorte de prise de conscience en deux étapes, c’est là,sans doute qu’arrive Dieu,ou l’idée........, l’idée venant de la sensation soudaine de la vie en soi qui contredit la peur fondamentale et qui incite à accepter le risque de vivre.La permission de vivre.Avec l’envie et la peur mêlées.

                                              Mais,c’est un événement,ça ! Voilà Dieu ! Car le primitif,qui n’a pas encore compris que c’est lui-même et sa conscience qu’il vient de rencontrer,vit cela sur le mode de l’extraversion et de l’objectivation.Il avait peur,il a moins peur.Qui lui a fait subir tout cela,et ce changement ?

                                              Il ne voyait pas d’avenir,il craignait la mort.Et voilà qu’il sent la vie lui venir.C’est donc qu’il n ’est pas dans le rien ou pas seulement.Alors,là, il y a quelque chose,ou plutôt quelqu’un !C’est la Vie, qu’il va considérer comme un être invisible,qu’il va appeler d’un nom que ses descendants appelleront Dieu.Car,si c’est quelqu’un comme lui,comme il commence à se ressentir,il va lui donner un nom !

                                              D’autant que ce passage,de la peur à la vie,ça ressemble à quoi d’autre qu’un pardon,à un sauvetage,à un espoir ? Il y a quelqu’un,c’est sûr ! Et soudain on est un eu rassuré ! Ce UN a un Pouvoir,bien sûr,qui vous a passé de la peur à l’espoir ! Il commande aux deux ! Il n’est donc pas malveillant,peut-être bienveillant, peut-être Amour,même si imaginaire !

                                              L’homme a tout ça en lui,et ce que le primitif a dû vivre,les enfants d’aujurd’hui le revivent,dans les bras de leur parents consolateurs,plus brièvement ! Allo Maman bobo !

                                              Je n’avais jamais compris ce passage de la Bible d’après la sortie de l’Eden,où ce Dieu dit à l’homme qu’un jour il retrouvera le temps où il n’avais pas peur,où tout était bien,dont il n’ a sûrement aucun souvenir et qu’il n’ a jamais connu,vraiment,mais dont la peur envie de le retrouver,en éliminant cete peur.Qu’il lui enverra un sauveur etc...

                                              Ce sauveur il est et a toujours été dans l’esprit humain. Le Zeus Soter des grecs,le Messie des juifs,la Fin de l’histoire du Socialisme,la Paix universelle,le nouvel ordre mondial,etc...Et les religions,bien sûr ! L’Au delà du Christianisme,l" Eveil du Bouddhisme,etc...

                                               

                                              Désolé,tout ça manque de concision.Je ne sais pas si quelqu’un aura la patience de le lire.Ni si ça vaut la peine. j’aurais voulu faire plus court.

                                              Pour moi,j’ai l’impression d’avoir trouvé quelque chose. Grâce à Alinéa et à Silencieuse.

                                              Merci à toutes deux. N’ayez pas peur !


                                              • alinea Alinea 24 juin 2012 23:28

                                                La foi rend les gens forts, mais cette force est à mes yeux factice, même si la foi est efficace. Du reste elle conduit à toutes les ignominies, donc, elle n’est pas le but.
                                                Dans ces moments ( fugaces trop souvent) d’adéquation, la peur n’existe plus. Quand cohabitent l’humilité et l’ouverture, l’état est probablement proche de celui décrit par les mystiques, mais en tout cas, ces moments peuvent être tout à fait hors religion. Dans le présent.
                                                Tout le monde sait que l’on a plus peur par anticipation ( et l’on en revient au mental) que dans le vécu, l’action.
                                                Merci de votre long commentaire que j’ai lu avec intérêt et plaisir, Rétif.


                                                • Rétif 25 juin 2012 00:28

                                                  L’humanité revit à chaque génération l’expérience primtive,que relate à sa manière la Genèse.

                                                  Imaginaire ou autre on ne se débarrassera donc pas de cette recherche intime.Ni de cette question que vous vous posez.Toute l’histoire en témoigne.

                                                  Elle est en nous.Comme le royaume qui « n’est pas de ce monde »,ce que le bouddhisme ne fait que dire d’une autre manière lui aussi( pour qui en somme le royaume esten nous,à condition de ne pas trop en vouloir en ce monde-ci)Comme le disaient les stoïciens ou Epicure.Comme Socrate :« Connais toi toi-meme,et tu connaitras l’Univers et les Dieux.(Autant dire :connais l’Univers et les Dieuxet tu sauras qui tu es,sauf que chronologiquement il faut faire le chemin dans le sens où il se présente. 

                                                  Le mysticisme n’est qu’un état extrême de la spiritualité.Et encore à condition de ne pas le désirer.Désirer le non-désir c’est sortir du chemin( »Le chemin qui est un chemin n’est pas Le Chemin« )Le désir et la peur vont de pair.

                                                  Le bonheur et le malheur

                                                  Se succèdent tour à tour

                                                  Des jours trop lourds

                                                  Suivent toujours

                                                  Les doux instants

                                                  Pourtant si courts

                                                  Chanson dans un vieux film,chantée par Zarah Leander.Pouvez pas connaitre.

                                                  Les instants fugaces ne sont donc pas l’Adéquation Suprême que vous souhaitez.

                                                  Mais on peut connaitre plein de moments d’adéquation dans l’existence. 

                                                   »Tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais déja trouvé",écrit Pascal.

                                                  La foi ne signifie pas une croyance,ni une opinion.Le mot a le sens de Confiance.

                                                  D’où le terme de créance (et de crédit.) D’où la confusion phonétique proche du calembour. 

                                                  La foi,écrit Bernanos,c’est une minute de confiance par jour dans 23h59 de doute,inséparable.

                                                  La peur,bien sûr est toujours une anticipation,mais qu’est-ce que le mental,sinon la perception du monde visible avec le souci de soi,dans le manque de confiance.Avec le passage,elle devient demande d’amour.Et il arrive.


                                                • citoyenrené citoyenrené 25 juin 2012 10:07

                                                  article intéressant

                                                  Dieu comme adéquation personnelle, comme valeur humaniste, et bien pourquoi pas ?

                                                  c’est mieux que la désignation d’une entité suprême, à l’image humaine, à l’échelle de l’univers, quelle prétention ! je préfère votre approche

                                                  « je suis « un » dans tout » hé ! c’est ce que pense finalement Casy, l’ancien pasteur devenu « rouge », dans « les raisins de la colère »  smiley


                                                  • Rétif 25 juin 2012 11:26

                                                    Dieu comme adéquation,oui=l’Adéquation comme rencontre.Le moment de l’Eveil,ou l’instant définitif. Comme celui du grand amour.Ballet sans musique,sans danseurs,sans personne,sans rien.(F.Céline)

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