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Accueil du site > Tribune Libre > PÉTITION pour la présomption d’innocence, halte au tribunal (...)

PÉTITION pour la présomption d’innocence, halte au tribunal médiatique ! Cas de l’affaire Adèle Haenel / Ruggia, harcèlement sexuel allégué

Dans le système juridique qui est le nôtre, le principe de « présomption d'innocence » signifie que vous êtes d'abord considéré comme étant « présumé innocent », en attendant qu'un tribunal vous juge et donne son verdict.

On ne vous condamne pas simplement parce que quelqu'un vous accuse.

Les accusations sont examinées par une autorité compétente : des magistrats en évaluent la pertinence, notamment en les comparant avec votre propre version des faits.

Ce principe de « présomption d'innocence » protège des accusations inexactes, injustes ou exagérées.

La grande question que pose l'affaire Haenel / Ruggia, est la suivante :

Des journalistes peuvent-ils faire office d'« autorité compétente » ?

Autrement dit, accepteriez-vous d'être jugé par des journalistes ?

Si oui, alors je vous conseille vivement de lire cet article.

 

Si non, alors signez la pétition, et, surtout, partagez cet article sur vos réseaux sociaux favoris !

 

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Sommaire :

Démarrage de l'affaire Adèle Haenel

Les professionnels du monde judiciaire alertent sur les dangers du tribunal médiatique

Couverture de l'affaire par la presse

Réactions des internautes

Plaidoyer pour une participation massive à la pétition

Signer cette pétition revient-il à défendre un délinquant sexuel ?

Faut-il abolir la présomption d'innocence ?

Signer cette pétition empêche-t-il de soutenir Adèle Haenel ?

Signer cette pétition revient-il à jeter un doute sur la sincérité d'Adèle Haenel ?

 
 

Démarrage de l'affaire Adèle Haenel

Le 3 novembre 2019, le journal Médiapart publie une enquête concernant l'actrice Adèle Haenel. Cette dernière accuse le réalisateur Christophe Ruggia de « harcèlement sexuel » et « attouchements ». (s1)(s2)(s3)(s4)

Les attouchements allégués ne concernent pas le sexe : seulement le torse et les cuisses. (s)

 

Les accusations d'Adèle Haenel sont immédiatement et massivement relayées par la presse française.

Les faits auraient eu lieu alors qu'elle était âgée de 12 à 15 ans, entre 2001 et 2004, lorsqu'elle se rendait chez le réalisateur chaque samedi pour parler avec lui cinéma et lui emprunter des films.

 

Le lendemain, le 4 novembre 2019, la Société des Réalisateurs de Films lance une procédure de radiation contre Christophe Ruggia (s).

Le même jour, Edwy Plenel, patron de Médiapart, diffuse un entretien filmé avec Adèle Haenel d'environ une heure. Au début de cet entretien, il se félicite de l'excellence de l'enquête menée par son propre journal, et présente cette enquête comme la preuve que Adèle Haenel dit « vrai » (entretien).

Pendant toute l'heure de discussion avec l'actrice, la culpabilité de Christophe Ruggia ne sera donc pas discutée.

Elle est considérée comme déjà établie.

Par ailleurs, Edwy Plenel présente la prise de parole de la comédienne comme un évènement historique. Il présente ce « moment Haenel » comme une relance de la campagne #MeToo : cette campagne, démarrée en 2017, est un mouvement de dénonciation des violences faites aux femmes.

Edwy Plenel donne donc à son travail de journaliste la paternité d'une formidable avancée sociétale.

On peut dire que l'homme ne manque pas de panache.

Mais son enquête est en réalité truffée de lacunes. (mon premier article)

Et il envoie aux oubliettes la présomption d'innocence.

Il a prononcé la sentence sans que Christophe Ruggia ait pu bénéficier d'un « procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées » (Déclaration universelle des droits de l'homme).

Edwy Plenel a usurpé le rôle des magistrats professionnels, annihilé tout débat contradictoire, et rendu sa propre justice.

 

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Adèle Haenel déclare dans un premier temps ne pas vouloir aller en justice.

Elle affirme que cette dernière est trop peu compétente en la matière.

 

Le 6 novembre 2019, Adèle Haenel n'ayant pas porté plainte, la justice se saisit elle-même de l'affaire.

Adèle n'a pas accusé Christophe d'« agressions sexuelles », mais la justice décide d'enquêter tout de même sur d'éventuelles « agressions sexuelles », et aussi sur un éventuel « harcèlement sexuel ».

Toujours le 6 novembre, le droit de réponse de Christophe Ruggia est publié par Médiapart. Il affirme ne jamais avoir eu à l'égard d'Adèle Haenel « les gestes physiques et le comportement de harcèlement sexuel » dont elle l'accuse. Il relate qu'elle venait chez lui chaque samedi (s).

Dans ce droit de réponse, Christophe Ruggia fait preuve d'une grande lucidité sur le sort que lui réserve le tribunal médiatique : « L'étroitesse de la relation que j’entretenais avec cette adolescente suffit à m’accabler. Mon exclusion sociale est en cours et je ne peux rien faire pour y échapper. » (s)

Le 15 novembre 2019, on apprend que l'un des financeurs qui devait co-produire l'un des films de Christophe Ruggia a décidé de ne plus travailler avec lui. (s)

Ainsi, après la procédure de radiation lancée par la SRF, le tribunal de l'opinion continue à produire ses effets.

 

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Les professionnels du judiciaire sont inquiets, et alertent des dangers du « tribunal médiatique »

Plusieurs professionnels du monde judiciaire se sont exprimés dans les médias, s'inquiétant que quelqu'un puisse être condamné par un « tribunal médiatique », court-circuitant ainsi la justice institutionnelle.

 

Par exemple, l'avocat pénaliste Thierry Fillion déclare :

« Dans l’affaire Haenel, pas de policiers assermentés, pas de juge garantissant l’impartialité du recueil des preuves, pas de contradictoire au moment de l’enquête, pas de défense avant l’affirmation publique et massive qu’il y a une victime et un auteur ! Qui peut, dans ce contexte, oser mettre en doute la parole d’Adèle Haenel ou évoquer l’éventuelle innocence ou même une moindre culpabilité de Christophe Ruggia ? Personne ! En cela, cette parole est totalitaire car elle n’offre aucune contradiction. La vérité est déjà dite, assénée. »

Pour Thierry Fillion, le « tribunal médiatique » met en danger la démocratie et il dénonce une « forme de lynchage par une mise au ban social, voire une mort professionnelle » (source).

 

Olivia Dufour, juriste, relève qu'il est difficile pour une plaignante d'entamer une procédure judiciaire, notamment parce qu'elle doit y décrire précisément les faits, et qu'il est très humain qu'elle souhaite y échapper. Le « tribunal médiatique » peut donc sembler une alternative attirante. La plaignante y « détient la parole ». (source).

Comme le signale le journal Marianne : « Dans un prétoire, il y a le contradictoire, parfois douloureux, mais nécessaire à l’émergence des faits. Le tribunal médiatique, lui, permet à la victime d’écrire son récit de manière unilatérale… » (source).

La plaignante est entendue immédiatement, entourée de témoignages d'affection, et devient une « héroïne contemporaine médiatique » (source).

 

Olivia Dufour explique également qu'elle n'a volontairement pas regarder l'entretien filmé entre Adèle Haenel et Edwy Plenel :

« Je suis comme tout le monde, ça me touche, donc je m’interdis d’être dans une situation où mes émotions vont m’empêcher de raisonner. C’est pour cela que je ne l’ai pas regardée. Comme tout le monde, je me serais indignée contre l’accusé. Or, pour le moment, il est encore présumé innocent. Entendre Adèle Haenel ou une plaignante émue, sans avoir l’accusé en face, ça me dérange…Tout l’édifice judiciaire repose sur le contradictoire. »

Olivia Dufour ajoute :

« J’ai une formation de juriste, et je sais que les dossiers sont toujours plus complexes qu’il n’y paraît : quand on écoute le témoignage poignant d’une plaignante, on pense connaître la vérité, mais une fois qu’on ouvre tout le dossier et que la défense s’exprime, on réalise que les choses sont toujours plus complexes… Ces dispositifs médiatiques évitent le contradictoire et font primer l’émotion. En résumé, les médias fonctionnent sur l’émotion, la justice, sur la raison. Or la raison est plus rassurante pour trancher et rendre la justice » (source).

 

Dans le 28 minutes d'Arte, l'avocat Éric Dupond-Moretti explique qu'une règle essentielle de notre système judiciaire est que la plaignante doit fournir les preuves de ce qu'elle avance (source).

On dit que la « charge de la preuve » incombe à la plaignante.

Si les preuves manquent, le doute profite à l'accusé.

« On sait que la preuve, c'est compliqué dans ces affaires, c'est souvent parole contre parole. Parfois, c'est la plaignante qui dit vrai bien sûr. Parfois c'est l'accusé aussi qui dit vrai. Si on inverse la charge de la preuve, c'est une catastrophe. » (source)

En effet, faire peser la « charge de la preuve » sur l'accusé serait une folie.

Il y a souvent impossibilité pour l'accusé d'apporter la preuve qu'il n'a pas commis le délit.

Éric Dupond-Moretti donne un exemple tout simple : si lui-même avait accusé un autre invité de l'émission 28 minutes d'Arte de lui avoir volé son portefeuille lorsqu'ils étaient dans la loge avant de venir sur le plateau télé, comment l'autre invité pourrait-t-il prouver qu'il n'a pas volé le portefeuille ?

 

L'inversion de la charge de la preuve conduit donc mécaniquement à augmenter considérablement la possibilité d'envoyer des innocents en prison.

Et, selon Éric Dupond-Moretti, « il vaut mieux 100 coupables en liberté, qu'un innocent en prison (...) »

Sachant que cela pourrait être vous l'« innocent en prison », cela donne à réfléchir.

 

Il faut bien comprendre que le tribunal médiatique, lui, ne s'embarrasse pas de preuves.

Le doute profite à l'accusateur, en l'occurrence ici l'accusatrice.

L'affaire Haenel / Ruggia le prouve de façon magistrale.

Il n'y a strictement aucune preuve de harcèlement sexuel de la part de Christophe Ruggia.

Aucun témoin n'a vu le moindre « geste à connotation sexuelle » de sa part (s).

Et il a pourtant été jugé coupable.

En effet, quelques témoins affirment aujourd'hui que sa relation avec Adèle, à l'époque du tournage du film avec elle en 2001, ne leur a pas plu. (s)

Comme le dit le réalisateur lui-même, c'est donc bien l'« étroitesse » de sa relation avec Adèle qui « suffit » à le condamner.

Mais où est la preuve qu'il y aurait eu dans cette proximité affective une intention sexuelle ?

Il n'y en a pas.

 

 

Bien entendu, comme personne ne sait ce qui s'est passé entre le réalisateur et l'actrice lorsqu'ils étaient seuls, rien ne permet à ce stade de prouver l'innocence du réalisateur.

Le doute subsiste.

 

 

Mais revenons au débat sur Arte.

Il est très intéressant de noter la chose suivante :

Lorsque Éric Dupond-Moretti affirme que le doute doit profiter à l'accusé, le journaliste Claude Askolovitch lui demande si ce principe est encore valable dans notre société : « Est-ce tenable sociétalement encore aujourd'hui ? La société explose sous les violences (...) » (source)

Le journaliste Claude Askolovitch esquisse donc la possibilité d'une société où, grosso modo, toute personne se déclarant victime obtiendrait condamnation immédiate de l'accusé.

Est-ce dans ce genre de société que vous voulez vivre ?

 

 

Si votre réponse à cette dernière question est « non », alors signez la pétition et diffusez cet article Agoravox auprès de vos amis  !

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Couverture de l'affaire par la presse

Pendant le mois de novembre, la presse est dithyrambique : Adèle Haenel est une « nouvelle héroïne », courageuse, poignante, lucide, d'une profondeur politique rare, etc.

Par exemple, le magazine Elle déclare :

« Écouter et surtout observer cette jeune actrice accoucher d'un témoignage si intime et d'une parole politique si limpide fut comme recevoir un uppercut en plein coeur avec l'intuition d'assister à un moment historique. »

« L'actrice a impressionné par la maîtrise et l'intelligence de sa réflexion mûrie et très politisée. Culture du viol, violence systémique sont autant de concepts qu'elle a cités au cours de son entretien avec pour souci récurrent d'élever son histoire au niveau collectif (...) » Elle

Tout cela est impressionnant et va dans le bon sens.

Il faut bien entendu tout faire pour protéger les personnes en situation de faiblesse des abus sexuels.

Mais dans les médias, il n'a été question de rien d'autre.

Comme le note l'avocat Thierry Fillion, l'ensemble de la presse parle d'une même voix et n'offre aucune analyse contradictoire. Thierry Fillion déclare :

« La vérité est déjà dite, assénée. » (source)

 

On peut remarquer au passage que le type de formulation utilisé par les journalistes confirme les dires de Thierry Fillion.

En principe, un journaliste se conformant aux règles de la déontologie devrait dire :

« Adèle Haenel affirme avoir été victime d'abus. »

Or, voilà le type de formulation qu'on peut trouver écrit dans la presse :

« Adèle Haenel a révélé les abus dont elle a été victime. » (Le Monde)(Télérama)(HuffPost)

A travers ce type de formulation, la presse nous dit :

« Adèle Haenel est une victime d'abus. C'est une vérité. Une vérité révélée ! »

Ce qui revient à dire :

« Il n'y a aucun doute, Christophe Ruggia est un abuseur ».

 

Or, l'enquête de Médiapart n'a fait l'objet d'aucune analyse critique par les médias grand public.

Agoravox, média citoyen, est le seul à avoir publié au mois de novembre une longue analyse de cette enquête (mon article) et Causeur, journal fondé par Elisabeth Lévy, a publié un article écrit sur un ton plus « émotionnel » ( « Je vous mets au défi de me donner l’exemple d’un amour véritable purifié de cette satanée "emprise". » source)

 

 

En réalité, la presse n'a absolument pas étudié le fond de l'affaire.

Au mieux, les journalistes les plus méritants n'ont pas déformé les propos d'Adèle Haenel.

Mais, au mois de novembre 2019, aucun journaliste n'a fait le travail minimum de décryptage de l'enquête de Médiapart. Les lacunes de la presse sont tellement immenses qu'il faudrait trois articles pour les citer toutes.

 

 

Voilà quelques exemples :

Un seul titre de presse important relaie le fait qu'aucun membre de l'équipe du tournage du film Les Diables en 2001 n'a vu de « geste à connotation sexuelle » de la part de Christophe Ruggia (journal suisse : Le Temps).

Comment le journal Le Temps en est-il arrivé à cette conclusion ?

C'est simple, il suffit de lire l'enquête de Médiapart, et au bout de quelques minutes, tout devient clair.

 

Premier extrait :

« Comment distinguer, sur un tournage, la frontière subtile entre une attention particulière portée à une enfant qui est l’actrice principale du film, une relation d’emprise et un possible comportement inapproprié ? À l’époque, plusieurs membres de l’équipe peinent à mettre un mot sur ce qu’ils observent. D’autant qu’aucun d’entre eux n’a été témoin de « geste à connotation sexuelle » explicite du cinéaste à l’égard de la comédienne. » (s)(s)

 

Deuxième extrait :

« À l’inverse, beaucoup dépeignent un réalisateur à la fois « tout-puissant » et « infantile », « immature », « étouffant », « vampirisant », « accaparant », « invasif » avec les enfants, s’isolant dans une « bulle » avec eux. Neuf personnes décrivent une « emprise », ou bien un fort « ascendant » ou encore un rapport de « manipulation » du cinéaste avec les deux comédiens, qui le percevaient comme « le Père Noël ». » (s)

Certes, ces membres de l'équipe ont fait un portrait de leur « patron » (s) qui n'est guère flatteur !

Mais dans ce portrait, voyez-vous la description d'un « geste à connotation sexuelle » ?

 

Et c'est la même chose pour le reste de l'enquête : aucun « geste à connotation sexuelle » n'y est rapporté.

Si la presse avais étudié l'enquête un peu sérieusement, elle aurait donc pu aboutir très rapidement à la même conclusion que le journal Le Temps.

Et, dans une affaire de moeurs, informer les lecteurs que les témoins n'ont pas vu de « geste à connotation sexuelle » est bien entendu un élément très important.

La presse n'a donc pas correctement fait son travail.

 

Et pire, elle a donné de nombreuses informations fausses.

Un exemple.

France inter déclare :

Marine Turchi, l’auteur de cette enquête pour Médiapart a recueilli pendant sept mois la parole d’une trentaine de témoins : tous savaient. Ils étaient là, pendant le tournage et en amont, pendant les répétitions. Et ils sentaient, tous, que quelque chose n’allait pas. (s)

Tous ?

C'est totalement faux.

C'est factuellement faux.

Ecoutons par exemple Tina Baz, la monteuse du film Les Diables, dont le témoignage est présent également dans l'enquête de Médiapart. Elle décrit Christophe Ruggia comme « « respectueux », « d’une affection formidable », « avec un investissement absolu dans son travail » et une « relation paternelle sans ambiguïté » avec Adèle Haenel. »

Tina Baz a donc eu un ressenti exactement inverse à celui décrit par France inter.

 

Vous me direz : « Tina Baz est l'exception qui confirme la règle ».

Pas du tout.

Lisons ce passage de l'enquête de Médiapart pour le comprendre :

Parmi les vingt membres de l’équipe du film sollicités, certains disent « ne pas avoir de souvenirs » de ce tournage ancien ou bien n’ont pas souhaité répondre à nos questions. D’autres assurent n’avoir « rien remarqué ». (s)(s)

C'est clair, non ?

D’autres assurent n’avoir « rien remarqué ».

 

 

Dernier exemple :

Dans l'enquête de Médiapart, Adèle Haenel accuse Christophe Ruggia d'« attouchements ».

C'est le terme exact qu'elle utilise.

Elle n'emploie pas la formulation : « attouchements sexuels ».

C'est juste : « attouchements ».

 

Ce mot, « attouchement » est ambigu, car il désigne dans le langage courant :

- soit des caresses légères exprimant l'affection

- soit des « attouchements sexuels ». (s1)(s2)(s3)

Et, en regardant de plus près l'enquête de Médiapart, on découvre qu'Adèle Haenel n'accuse pas Ruggia d'avoir touché son sexe ou ses seins.

Elle l'accuse d'avoir eu des gestes sur son corps qui allaient « vers » son sexe ou « vers  » sa « poitrine ». (s)

La différence est notable.

Un geste qui ne touche pas une zone érogène est-il un « attouchement sexuel » ?

 

Il faut aussi noter qu'Adèle Haenel n'accuse pas Ruggia d'« agression sexuelle », ce qui aurait été logique si elle avait subi des « attouchements sexuels ». (s)

De la même manière, Adèle Haenel ne l'accuse pas d'« abus sexuels », une expression généralement utilisée pour désigner une « agression sexuelle ». (s)

L'expression utilisée par Adèle dans l'enquête de Médiapart est uniquement « abus ». Rien de plus.

 

Donc, dans l'enquête de Médiapart du 3 novembre 2019, Adèle Haenel n'accuse pas Christophe Ruggia d'attouchements sur les zones sexuelles.

Notons cependant que, le 6 novembre, Adèle n'ayant pas déposé plainte contre Christophe Ruggia, la justice se saisit elle-même de l'affaire et annonce ouvrir une enquête, qui porte notamment sur une éventuelle « agression sexuelle ».

Cela ne veut pas dire que, soudain, Adèle aurait changé ses accusations.

Cela veut juste dire que ses accusations, à la fois d'« attouchements » et « harcèlement sexuel », sont suffisantes pour que la justice estime qu'elle peut examiner la question d'une « agression sexuelle ».

Même si, au final, ce chef d'accusation pourrait être abandonné.

Et donc, trois semaines plus tard, le 26 novembre 2019, Adèle Haenel est entendue par la police.

L'audition dure 12 heures, de quoi obtenir des déclarations infiniment plus précises que celles présentes dans l'enquête de Médiapart. (s)

C'est à cette occasion qu'Adèle Haenel porte plainte contre Ruggia.

 

Ce jour-là, LCI, par exemple, publie un article ayant pour titre :

« Accusations d'« attouchements » : l'actrice Adèle Haenel porte plainte contre le réalisateur Christophe Ruggia » (s)

Vous remarquerez les guillemets placés par la rédaction de LCI autour de « attouchements ».

LCI reprend la formulation exacte de l'accusation portée par Adèle Haenel contre Christophe Ruggia lors de l'enquête de Médiapart sortie le 3 novembre.

Notons par ailleurs qu'absolument rien n'a filtré de l'audition d'Adèle Haenel. (s)

Personne ne sait ce qu'elle a dit aux policiers.

Donc, fin novembre 2019, on en est toujours exactement au même point que début novembre. Les formulations exactes de la liste des accusations portées par Adèle Haenel restent : « attouchements », « harcèlement sexuel », « baisers forcés dans le cou ». (s)

 

Or, durant tout le mois de novembre, de nombreux médias ont diffusé les accusations d'Adèle de façon complètement fantaisiste.

Ils prétendent à tort qu'Adèle aurait accusé Christophe Ruggia :

- d'« attouchements sexuels » ( Europe1, Paris Match, Cosmopolitan, L'Express, etc)

- d'« abus sexuels » ( Le Monde, Le Point, Agence France Presse, BfmTV, Ouest France, etc)

- d'« agression sexuelle » ( France culture, 20 minutes, L'Express, etc).

 

On peut noter qu'il n'y a pas d'erreurs systématiques : un même journal peut relayer dans l'un de ses articles la formulation exacte de l'accusation portée par Adèle Haenel, puis donner une information fausse dans un autre article.

Par exemple, dans cet article, Ouest France titre une information correcte :

Accusations d'« attouchements ». Entendue par les enquêteurs, Adèle Haenel porte plainte contre Christophe Ruggia (s)

Alors qu'on peut lire dans un autre article du même journal, le même jour :

En accusant d’abus sexuels le réalisateur Christophe Ruggia, l’actrice Adèle Haenel (...) (s)

 

Il peut y avoir aussi au sein d'un même article des informations justes et des informations fausses.

Par exemple, dans cet article de Paris Match, on peut lire dans le corps de l'article les formulations exactes des accusations d'Adèle Haenel, « attouchements », « harcèlement sexuel » et « baisers forcés dans le cou », alors que titre de l'article est :

Accusé d'« attouchements sexuels » par Adèle Haenel, Christophe Ruggia nie (s)

C'est un peu comme si le journaliste avait posé l'équation :

« attouchements » + « harcèlement sexuel » = « attouchements sexuels »

Quoiqu'il en soit, cela crée une sorte de brouillard qui rend difficile la compréhension de l'affaire.

 

Est-ce grave ?

Oui, dans la mesure où les formulations diffusées par les médias peuvent conduire les lecteurs ou auditeurs à croire qu'Adèle Haenel accuse Christophe Ruggia d'attouchements sur les zones sexuelles.

Concrètement, cela revient à augmenter la charge accusatoire contre lui.

Imaginez que vous-même soyez victime d'erreurs de la presse.

Prenons un exemple un peu caricatural : vous avez été trop insistant lors d'une drague, la personne importunée vous accuse de harcèlement sexuel, mais la presse rapporte à tort que cette personne vous accuse de l'avoir violée. Comment prendriez-vous la chose ? Ne craindriez-vous pas que cette erreur construise une fausse image vous concernant ? Celle d'un violeur ?

 

 

Conclusion générale : le tribunal médiatique est un tribunal où il n'y a pas de débat contradictoire, pas de débat du tout, pas d'analyse sérieuse des faits, pas d'expertise, beaucoup de confusion et beaucoup de fausses informations. Il est donc évident que nous sommes dans un situation propice au lynchage.

Seul un tribunal composé de vrais magistrats pourra donner une légitimité à une quelconque condamnation de Christophe Ruggia.

Pour autant qu'il soit coupable.

 

Maintenant que vous avez lu ce chapitre, accepteriez-vous encore d'être jugé par des journalistes ?

Si vous estimez finalement que la présomption d'innocence est un principe tout à fait fondamental, alors n'hésitez pas à le faire savoir en signant la pétition. Et faites en part à vos amis et sur vos réseaux sociaux favoris...

 

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Réactions des internautes

Revenons au tout début de novembre, lorsque l'affaire démarre.

A ce moment là, Adèle n'a pas encore porté plainte (*).

Sur le web, les internautes commentent les évènements.

 

Beaucoup remercient Adèle Haenel, qu'ils considèrent comme un étendard de la cause des femmes.

« Le témoignage de cette jeune femme est d'une rare qualité comme d'une rare intensité, et qui témoigne d'un formidable élan vital et d'une volonté tout aussi formidable pour dépasser le "mur du silence" imposé par un système patriarcal infâme. » Pierre Caumon (s)

 

Quelques-uns, très rares, maudissent Christophe Ruggia :

« Ce Ruggia est un malade » Dissem (s)

 

 

Mais un très grand nombre d'internautes s'indignent du sort fait à Chrisophe Ruggia. Ils commentent négativement sa radiation par la Société des Réalisateurs de Films. Ils rappellent le principe de la présomption d'innocence. Ils critiquent le principe d'une justice rendue par la presse. Ils s'inquiètent de l'inversion de la charge de la preuve, etc.

 

« La société des réalisateurs de films tire plus vite que son ombre. » Torquemada

« Un peu rapide non ? Une quidam dénonce et accuse, sans preuve on condamne !??.... » Allobroge

« Désormais, le procès est sur les réseaux sociaux et la présomption d'innocence caduque... Triste époque. » liocroco30

« Bref plus besoin de justice en France il suffit de témoigner à Médiapart plutôt qu'à la police. » bud34 (internautes sur Midi Libre)

 

« Je ne connais ni l'une ni l'autre, mais il me semblait que seule la justice, après une enquête, et l'analyse de déclarations sûrement contradictoires pouvait prononcer des sanctions. Justice soi même ? Le grand recul ? » PhJ (sur France info)

« (...) nul ne peut faire justice soi-même. » (facebook, 4 nov)

 

 

« Il suffit d'une dénonciation et le réalisateur est radié du SRF sans aucun jugement. C'est terrible !!! » Sid92

« Nous sommes revenu au temps du far west on lynche d'abord après on voit si c'était justifié !! » gabonet

« Ardent défenseur de la cause des femmes et écoeuré par le comportement de certains hommes je m'étonne cependant de cette décision qui semble clairement privilégier la présomption de culpabilité à la présomption d'innocence. » Jason38

« Accusé, donc coupable. Sans jugement. » Philippe Dijon

« Ce n'est pas comme cela que fonctionne notre démocratie et un retour à la barbarie du jugement de la foule n'améliorera jamais les choses. » Kugfgue

« Cette dame a l'air sincère et son histoire probablement tristement vraie mais il n’empêche qu'il n'est pas décent de juger un homme sur une accusation. Il faut laisser la justice passer et agir en conséquence. » GDesmar

« Une enquête journalistique n'a rien d'une enquête judiciaire, elle ne prouve rien, elle donne un point de vue. » Repinf 

« Il m'arrive très souvent de lire des articles dans les médias sur des sujets que je maitrise totalement et de constater que l'article est très imprécis ou de parti pris.
Et dans tous les cas ce n'est pas à un média de juger une personne ! » pDenaize

« Une enquête journalistique n'est pas une preuve, ce n'est que la vision du journaliste qui écrit l'article et qui choisit d'y inclure tel ou tel élément contrairement à une instruction qui se construit à charge et à décharge et qui va chercher le pourquoi du comment. » Repinf (internautes sur France info)

 

 

« Les sentences du tribunal Mediapart sont elles inscrites au casier judiciaire ? » fatalisteoptimiste

« Le fascisme reprend du poil de la bête. Ou est passé la présomption d'innocence. Et ces gens là vont ensuite donner des leçon de démocratie. C'est lamentable. » bduf

« Je ne sais pas s'il est coupable de ce dont elle l'accuse, mais qu'il soit aussitôt condamné sans l'ombre d'une preuve me paraît gravissime ; aujourd'hui n'importe quelle personne peut accuser n'importe qui d'attouchements, voire de viol, et c'est à l'accusé de prouver son innocence ! » Calimero59

« De nos jours, on est jugé par les réseaux sociaux s'est quand même grave ce Monsieur est peut-être innocent ou coupable, je ne sais pas mais où est la présomption d'innocence ? » titou32

« On se croirait revenu au beau temps de l'Inquisition où de simples allégations suffisaient à vous envoyer au bûcher. » fleurdelys46

« Une enquête de Médiapart, c'est du journalisme, pas vraiment du niveau justice française. » On_est_fray (orange)

 

 

Sur le site de Médiapart aussi, de nombreux membres s'interrogent  :

« Seule la justice est garante des procédures qui peuvent invalider les démentis de l'accusé, le déclarer coupable, lui infliger une lourde peine qui ait le sens d'une réparation des crimes. (...) renoncer à la procédure judiciaire à cause de son supposé laxisme, de son supposé parti-pris pour les bourreaux contre les victimes, est très inquiétant. Et selon moi, fautif. » Marie France Tourrel

« Le chemin auquel nous amène ce lynchage virtuel est absolument terrifiant » Fearofthedark (Médiapart 1)

« Une telle mise en scène -/écrits peu objectifs / vidéo guidée /pour permettre à la victime de faire entendre sa voix n’a jamais été la garantie d’une démocratie véritable. Méfiance. » Radiha Lamrani

« A mon avis c'est plutôt un ou une psychanalyste qui conviendrait pour aider Adèle Haenel et Christophe Ruggia à démêler les entrelacements de leurs histoires personnelles si générateurs de souffrances pour l'une comme pour l'autre. Bruno Jean Palard (Médiapart 2)

 

 

Bref, il semble qu'une partie importante des internautes est attachée à la présomption d'innocence et a un regard différent de celui des médias. La pétition pourrait donc avoir un fort potentiel. Le plus important est évidemment, pour qu'elle réussisse, non seulement de la signer, mais de la partager sur les réseaux sociaux et avec vos connaissances.

Signer la pétition
 
 

Plaidoyer pour une participation massive à la pétition

Si vous-même estimez d'une manière générale qu'il est inacceptable de condamner un homme avant qu'il soit jugé, alors vous signerez la pétition pour demander à la Société des Réalisateurs de Films d'annuler la procédure de radiation de Christophe Ruggia.

Notez bien que cette pétition ne prétend pas affirmer que Christophe Ruggia serait innocent (ou coupable). Ce n'est pas l'objet de la pétition.

Cette pétition a pour objectif principal de promouvoir le principe de la présomption d'innocence, d'une manière générale.

Et tout l'intérêt de la signer est qu'elle propose une modalité d'action très concrète.

 

Si vous pensez que ce qui arrive à Christophe Ruggia ne vous concerne pas, vous vous trompez.

Si les médias ne respectent plus le principe d'innocence, s'ils sacralisent la parole de la personne se présentant comme victime, l'habitude risque de se répandre dans toute la société.

Voilà des exemples de ce que cela peut donner :

Le conjoint accuse à tort son conjoint d'abus sexuel sur les enfants pendant une procédure de divorce. Il est instantanément cru et son conjoint ne reverra jamais ses enfants.

Un élève qui a des mauvaises notes pense que son professeur est méchant avec lui, lance une fausse accusation de harcèlement sexuel contre lui, et le professeur se retrouve à la rue dans la seconde qui suit. Détruit.

Une personne en psychothérapie retrouve de faux souvenirs et vous accuse de viol. Votre vie est brisée. Vous êtes foutu, vous perdez tout.

C'est une nouvelle barbarie qui s'installe.

 

Cette pétition représente donc un enjeu sociétal qui concerne tout le monde.

 

Et il faut la signer massivement :

- parce que le « tribunal médiatique », qui met en danger le principe de présomption d'innocence, ne peut être remis en cause que par un large rassemblement de citoyens.

- parce qu'il faut diffuser dans la société un contre-poison, un signal d'alerte, une pédagogie qui nous immunise contre des pratiques journalistiques iniques.

- parce que la Société des Réalisateurs de Films doit comprendre qu'il existe, de façon non marginale, des ressentis, des pensées, des façons de voir le monde qui sont bien présentes dans la société mais pour le moment peu visibles.

- parce que la SRF, ainsi informé, pourrait effectivement stopper la procédure de radiation de Christophe Ruggia, ce qui constituerait un puissant symbole : le symbole d'une société civile qui s'affranchit du pouvoir médiatique et ses pratiques malsaines.

- parce qu'il faut signifier encore et encore aux journalistes qu'ils sont en train de se mettre à dos une part importante de la population et qu'ils ne retrouveront jamais notre confiance s'ils continuent à pourrir l'espace médiatique.

 

Ce qui se passe est grave.

L'enquête de Médiapart n'est qu'une enquête journalistique, rien de plus. Elle est truffée de lacunes (mon article).

Le remplacement de la justice par un tribunal médiatique est une catastrophe.

La justice est parfois mal rendue, mais le tribunal médiatique est pire, mille fois pire. C'est le retour aux bûchers du moyen-âge et au lynchage.

 

Exemple concret de l'influence délétère du tribunal médiatique :

Sur Facebook, alors qu'un internaute s'insurge que l'on « enterre un type sans procès », une internaute lui répond :

« Vous, vous protégez un type qui agresse une gamine, alors qu'il est adulte ».

Il est clair que cette internaute est persuadée que Christophe Ruggia est coupable.

Sur quoi se base-t-elle pour rendre un avis aussi définitif ?

Réponse : le tribunal médiatique a présenté la culpabilité de Christophe Ruggia comme certaine, sans offrir la moindre réflexion à ce sujet.

 

Le tribunal de l'opinion est mal informé, sous-informé ou même trompé par le tribunal médiatique.

 

La question que vous devez vous poser est la suivante : si vous-même étiez accusé d'un quelconque délit, accepteriez d'être jugé et condamné dans la foulée par des journalistes ?

Ou bien préféreriez-vous l'être par un tribunal présidé par des magistrats professionnels, qui écoutent votre version des faits, et où vous pouvez être défendu par un spécialiste de la loi ?

 

Si vous préférez la seconde solution, alors :

Relayer cette pétition.

Partagez cet article Agoravox sur vos réseaux sociaux favoris, Facebook, Twitter, Instagram, WhatsApp, etc.

Mettez le paquet.

Lancez un grand « moment » « présomption d'innocence ».

 

Signer la pétition
 
 

Signer cette pétition revient-il à défendre un délinquant sexuel ?

 

Evidemment non, puisque personne ne sait si Christophe Ruggia est un délinquant sexuel.

 

Tout le problème dans cette affaire est que Christophe Ruggia a déjà été reconnu coupable par le tribunal médiatique.

Le verdict est tombé.

Partant de là, il est logique que certaines personnes soient persuadées que Christophe Ruggia est coupable puisque c'est marqué dans les journaux. Pour eux, l'enquête de Médiapart suffit à condamner Christophe Ruggia.

Pourtant, cette enquête ne représente même pas le dixième de ce qu'est une vraie enquête judiciaire.

L'article suivant en présente certains éléments de démonstration : mon article.

L'argument des « 30 témoins qui confirment la version d'Adèle Haenel » est une légende, un mythe, une illusion : aucun témoin ne relate avoir vu le moindre harcèlement sexuel de la part de Christophe Ruggia.

L'éventuelle culpabilité de Christophe Ruggia reste donc à établir.

 

Signer la pétition
 
 

Faut-il abolir la présomption d'innocence ?

D'autres internautes refusent carrément le principe de présomption d'innocence. Ils pensent que Christophe Ruggia est « statistiquement » coupable, vu le nombre élevé de femmes victimes de violence sexuelle et le nombre élevé d'accusations pertinentes de leur part.

Grosse modo, ces internautes estiment que la justice est trop imparfaite et que faire juger Christophe Ruggia par des magistrats professionnels serait prendre le risque qu'il ne soit pas condamné.

L'« avantage » du tribunal médiatique, c'est que l'on obtient une sanction immédiate, en détruisant la vie sociale et professionnelle de l'accusé.

Ces internautes ne prennent pas en compte le risque que le tribunal médiatique punisse un innocent.

Ils soutiennent l'idée d'une justice expéditive, où l'on ne prendrait aucune précaution pour éviter les erreurs judiciaires.

Ces internautes sont prêts à adopter le principe du tribunal de l'opinion, estimant qu'il y a tellement d'agresseurs à punir que la justice ne parviendra jamais à faire le travail. La méthode du « Vite, pendons les haut et court » permettrait de juguler un phénomène de masse.

On peut tout de même remarquer que cette méthode, censée protéger les faibles de la violence des forts, paraît elle-même très violente.

Cette pétition est donc peut-être l'occasion pour ces internautes de réfléchir et de changer d'avis.

 

Admettons que ce soit le cas.

Vous venez de changer d'avis et vous êtes désormais convaincu qu'il faut que l'accusé ait le droit à un « procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées » (s)

Il reste encore éventuellement quelques difficultés à surmonter pour signer la pétition.

 

Signer la pétition
 
 

Signer cette pétition empêche-t-il de soutenir Adèle Haenel ?

Mais non.

Vous pouvez tout à fait défendre le principe de présomption d'innocence et continuer à soutenir Adèle Haenel.

En effet, celle-ci a déposé plainte contre Christophe Ruggia, reconnaissant ainsi la légitimité des procédures judiciaires.

Elle reconnaît donc à Christophe Ruggia son droit à un « procès public où toutes les garanties nécessaires à sa défense lui auront été assurées » (s)

Si elle-même reconnaît la légitimité de notre système juridique, pourquoi pas vous ?

 

Signer la pétition
 
 

Signer cette pétition revient-il à jeter un doute sur la sincérité d'Adèle Haenel ?

Dans son communiqué intitulé : « La SRF apporte son soutien total à Adèle Haenel », la Société des Réalisateurs de Films s'adresse à Adèle Haenel et déclare : « Nous tenons à lui dire que nous la croyons ». (s)

Cela part d'un bon sentiment.

En effet, beaucoup de femmes sont victimes d'abus sexuels et ont besoin de soutien pour pouvoir prendre la parole. Une des raisons pour lesquelles elles hésitent à le faire est justement la crainte de ne pas être crues.

Que la SRF soutienne Adèle Haenel est donc une action tout à fait recommandable !

De plus, lorsqu'Adèle appelle à ce que cesse la loi du silence, et que toutes les victimes d'abus sexuels se manifestent, comment ne pas la soutenir ?

 

Mais là où les choses déraillent, c'est lorsque une part des internautes sur les réseaux sociaux semblent dire qu'il serait impossible de soutenir la présomption d'innocence de Christophe Ruggia sans jeter le doute sur la parole d'Adèle Hanel.

Essayons cependant de comprendre leur raisonnement.

Donner le droit à l'accusé de se défendre, n'est-ce pas reconnaître qu'il est peut-être innocent ? Et reconnaître que l'accusé est peut-être innocent, n'est-ce pas reconnaître que, peut-être, Adèle n'a pas dit « vrai » ?

Alors comment pourrait-on signer la pétition dans ces conditions : ne serait-ce pas mettre en doute la sincérité d'Adèle Haenel ?

Rassurez-vous.

Même si vous êtes totalement convaincu de la sincérité d'Adèle, signer la pétition ne pose aucun problème.

En effet, supposer que Christophe Ruggia puisse être innocent n'implique pas supposer qu'Adèle a pu mentir.

En effet, il est tout à fait possible qu'Adèle Haenel soit sincère et Christophe Ruggia aussi.

Ce fait est connu grâce à des affaires antérieures : il existe des cas où la plaignante est parfaitement sincère et l'accusé clamant son innocence aussi.

 

Un exemple fameux est celui de l'infirmière américaine Beth Rutherford, qui accuse son père de l'avoir violée alors qu'elle était âgée de 7 à 14 ans (s).

Les viols incestueux aurait conduit à ce qu'elle tombe enceinte et se fasse avorter.

Après que la « victime » a « révélé » son calvaire, son père est licencié, il perd son travail.

Et il risque la prison.

Mais un examen médical va montrer que son père ne pouvait pas procréer : son infertilité était absolue, puisqu'il avait subi une vasectomie.

L'examen montre également que Beth Rutherford est vierge.

L'impossibilité des faits prétendus par Beth est donc doublement prouvée.

En fait, les souvenirs de Beth était de faux souvenirs, induits par suggestion lors d'une psychothérapie commencée à l'âge de 19 ans.

Bref, la psyché humaine est un monstre de complexité et de surprises, ce qui explique pourquoi une accusation fausse peut être portée en toute sincérité.

 

 

Signer la pétition
 

 

Conclusion

Cette pétition ne remet donc nullement en cause la sincérité d'Adèle Haenel.

Et elle ne préjuge pas de l'innocence ou de la culpabilité de Christophe Ruggia.

Il s'agit vraiment de défendre un principe : une société sans présomption d'innocence est une société barbare adepte du lynchage.

Se conformer à un verdict énoncé par le « tribunal médiatique » revient à se conformer à une pensée confuse, désordonnée, approximative, soumise aux aléas de l'émotion.

Le système judiciaire, quoiqu'imparfait, est le seul moyen de mettre en place un débat qui puisse s'appuyer sur la raison.

 


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79 réactions à cet article    


  • Aimable 27 décembre 2019 17:55

    Il n’y a pas de fumée sans feu , de toute façon pour elle sa carrière est terminée dans ce milieu sans valeurs du showbiz , là ou le « bizutage » est probablement de rigueur a chaque contrat .

    Alors laissons la justice démêler l’écheveau sereinement .


    • Claude Gracée Claude Gracée 27 décembre 2019 18:02

      @Aimable
      Oui, c’est une bonne chose que la justice ait pris en charge cette affaire. Mais le mal est déjà fait : la condamnation de Ruggia par la presse a déjà eu des effets concrets...


    • Désintox Désintox 27 décembre 2019 22:00

      J’avais eu la même réaction que vous au début de l’affaire DSK ...

      Il y a des tas d’histoires qui sortent en ce moment, je pense qu’elles sont réelles dans la grande majorité des cas.


      • Claude Gracée Claude Gracée 28 décembre 2019 02:22

        @Désintox
        En fait, même s’il s’avérait au final que Christophe Ruggia était coupable de ce dont il est accusé, cela ne changerait rien à ma démarche : j’estime qu’il doit être jugé par des magistrats professionnels ( donc selon nos lois ) et pas selon les lois des journalistes. Je ne regretterai donc rien de ce que j’ai entrepris.


      • Le421... Refuznik !! Le421 28 décembre 2019 18:46

        @Claude Gracée
        Et vous avez tout à fait raison.
        La France a 30 millions de sélectionneurs au foot quand on perds et autant de petits juges avec du fiel plein le ventre...
        Mais maintenant, la justice doit condamner, et vite !!
        Les comparutions immédiates sont des repères à dérives incroyables...


      • Claude Gracée Claude Gracée 28 décembre 2019 01:49

        @Désintox

        Le problème des abus sexuels est assez massif. Il est donc tout à fait normal que les histoires soient « réelles dans la grande majorité des cas ». Ce qui me gêne, c’est que ce soient des journalistes qui aient le droit de vie ou de mort (sociale) sur les accusés. En principe, la déontologie des journalistes leur commande ceci :

        « Les journalistes, dans les informations qu’ils donnent et les opinions qu’ils formulent, doivent respecter la présomption d’innocence, principalement lorsqu’il s’agit d’affaires en instance de jugement, en évitant de prononcer des verdicts. »

        http://assembly.coe.int/nw/xml/XRef/Xref-XML2HTML-fr.asp?fileid=16414&lang=fr

        Or, Edwy Plenel a carrément prononcé un verdict, puisqu’il a validé les accusations d’Adèle en affirmant qu’elle disait « vrai ». Ce n’est pas son rôle.

        Et puis son enquête, elle est bien pour une enquête journalistique, mais ce n’est pas du tout du niveau d’une enquête judiciaire.

        On a 9 témoins sur les 100 membres de l’équipe du tournage en 2001 qui disent avoir vu une « emprise » de la part du réalisateur.

        Un réalisateur qui dirige ses acteurs a évidemment une « emprise » sur eux, puisqu’il essaie d’obtenir d’eux quelque chose de très précis dans ce qu’ils vont pouvoir produire devant la caméra.

        Et avoir une « emprise » dans le cadre d’un tournage d’un film, cela ne préjuge en rien d’une emprise dans d’autres circonstances : un acteur qui est sur le tournage d’un film est là pour donner le meilleur de lui-même et il va se prêter complètement au jeu de l’« emprise », c’est à dire de la direction d’acteurs, car il sent que cela va le conduire à une prestation la meilleure possible. En gros, il est « consentant ». Il vient là pour ça !

        Donc ces histoires d’« emprise », ce n’est pas du tout une preuve.

        A ce compte là, tous les réalisateurs sont des pervers sexuels !

        Cela ne veut pas dire qu’il n’y aurait pas eu quelque chose lorsque Adèle était seule avec Christophe chez lui dans son appartement parisien. Mais l’enquête de Médiapart qui se voudrait définitive parce que des gens disent avoir vu une « emprise », ce n’est absolument pas sérieux.


        • Claude Gracée Claude Gracée 28 décembre 2019 02:51

          @Q
          Merci pour le compliment !
          C’est tout à fait cela : je ne veux pas absoudre Ruggia, je veux juste éviter qu’on lynche les gens, et je milite pour qu’ils puissent être jugés dans les règles de l’art, c’est à dire surtout pas par des journalistes !
          a+ !


        • Claude Gracée Claude Gracée 28 décembre 2019 09:36

          @Raymond75
          Relancer mon article plus tard ? Je ne comprends pas bien ce que cela veut dire. Je ne vais tout de même pas publier deux fois le même article !


        • Claude Gracée Claude Gracée 28 décembre 2019 09:49

          @Raymond75
          En fait il y a déjà eu 435 lecteurs pour cet article. Ce n’est pas si mal : au mois de novembre, lors du lancement de mon premier article sur l’affaire Haenel / Ruggia, j’avais eu à peu près le même nombre de lecteurs sur la même période de temps (un peu plus d’une demi-journée).
          Non, ce qui est vraiment impressionnant, c’est le pourcentage de lecteurs qui signent la pétition : on est proche de 0% !
          Cela serait intéressant de comprendre pourquoi cette pétition est si peu attractive.


        • Garibaldi2 28 décembre 2019 10:18

          @Claude Gracée

          Donc, si j’ai bien compris, ce monsieur aurait eu des gestes déplacés quand les parents de cette très jeunes fille la laissaient aller SEULE chez lui ? S’il y a culpabilité, je pense qu’elle est collective !!!


        • Claude Gracée Claude Gracée 28 décembre 2019 10:36

          @Garibaldi2
          Oui, c’est possible d’analyser l’affaire de cette façon, mais ce n’est pas forcément pertinent : les parents ne sont pas toujours suffisamment observateurs pour comprendre que leurs enfants ont des problèmes et les enfants n’ont pas forcément envie de se confier à leurs parents même s’ils ont des problèmes. Je ne sais pas si les parents auraient pu voir si leur fille était en souci : apparemment, elle aimait beaucoup Christophe Ruggia. Son père dit que, pour Adèle, Christophe était « l’alpha et l’oméga », et elle-même dit que Christophe était « une sorte de star, avec un côté Dieu descendu sur Terre », elle était probablement ravie de le fréquenter

          (https://cutt.ly/Urta8VZ#8). Je ne pense pas que les parents auraient pu se rendre compte de quoi que ce soit. Et, a priori, Adèle et Christophe avait passé de très longues périodes proches l’un de l’autre pendant le tournage du film en 2001. Christophe faisait donc partie de sa famille, en quelque sorte : il y avait une très grande complicité entre eux ( https://www.sudinfo.be/sites/default/files/dpistyles_v2/ena_16_9_in_line/201 9/11/04/node_149890/41268203/public/2019/11/04/B9721473347Z.1_20191104 102515_000+GC7ER3HFH.1-0.jpg

          )


        • Claude Gracée Claude Gracée 28 décembre 2019 10:39

          @Garibaldi2
          Une petite précision sur cette photo ( https://cutt.ly/OrtspDv ).
          Elle a été prise lorsqu’Adèle avait 13 ans, c’est indiqué dans la légende sur le site de Sudinfo :
          https://www.sudinfo.be/id149890/article/2019-11-04/metoo-lactrice-adele-haenel-accuse-le-realisateur-christophe-ruggia


        • JC_Lavau JC_Lavau 29 décembre 2019 10:13

          @Claude Gracée. On peut facilement faire croire à des harpies féministes qu’une gamine de 12 à 15 ans n’a pas de sexualité, n’est pas travaillée par les hormones de l’espèce, mais si vous racontez cela à un cheval de bois, il va vous flanquer une ruade.
          Quand  pseudonyme  Firefly clamait son indignation que sa fille de 14 avait fait le maximum pour séduire sexuellement le séduisant beau-père, j’étais là, j’ai une tête à confidences.
          Simplement Adèle est à présent dans le déni d’une partie d’elle-même.


        • Claude Gracée Claude Gracée 29 décembre 2019 11:31

          @JC_Lavau
          Ses déclarations sont contradictoires. C’est entre adoration et détestation. Et concernant ce que vous dites, c’est possible aussi qu’elle ait fait un transfert oedipien sur Christophe.
          https://www.levif.be/actualite/sante/la-psychanalyse-permet-de-devenir-plus-vivant/article-normal-90859.html
          Mais aujourd’hui, la psychanalyse n’est plus trop à la mode. Elle est même méprisée.


        • JC_Lavau JC_Lavau 29 décembre 2019 11:54

          @Claude Gracée. A Lyon 2, en tout cas années 1999-2005, les freudiens y avaient le pouvoir. J’ignore si c’est toujours vrai 14 ans après. C’était souvent grotesque. En tout cas, un délit d’opinion chez un étudiant, ça ne pardonnait pas.
          Rumeurs indignées chez ces dames, et représailles de la part de la prof, quand j’ai énoncé comme évident que tel prédateur du Net était un incestué maternel :
          http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/oh_loup_oiseau.pdf
           
          J’ai un conflit personnel avec les freudiens.
          Par exemple à cause des malveillances enrobées de psyKa par ma soeur.
          Aussi pour leur perversion volontaire du vocabulaire. Etc.


        • Claude Gracée Claude Gracée 29 décembre 2019 12:15

          @JC_Lavau
          Ce qui est intéressant avec les freudiens, c’est que cela permet de dépasser les analyses caricaturales sur les relations humaines. Après, il peut y avoir du dogmatisme, du confusionnisme, etc. Dis donc, vous vous êtes lâché là : « Les cercles d’amies petites filles préfigurent les cercles de médisances et de calomnies qui fournissent un renfort d’identité et d’omniscience à de nombreuses femmes en déficit narcissique, en leur donnant un pouvoir de nuisance sur leur prochain, par fabrication et propagation de rumeurs. La chercheuse québécoise Mara Brendgen consacre des études au potin comme arme (...). » Ca fait peur !


        • ZenZoe ZenZoe 28 décembre 2019 11:56

          Je ne signerai pas la pétition.

          S’agissant de l’exclusion du cinéaste par la SRF, elle ne vous regarde pas. La SRF fait bien ce qu’elle veut : une association a le libre choix de ses membres sans avoir à se justifier. Ruggia peut d’ailleurs s’il le souhaite contester lui-même son exclusion et demander des dédommagements s’il est prouvé par la suite qu’il est innocent. Encore une fois, ça le regarde, et pas vous.

          S’agissant du ’’tribunal médiatique’’, vous faites exactement ce que vous reprochez aux media sociaux, maix à l’envers : vous vous posez en défenseur de Ruggia en ne sachant rien de sa culpabilité ou de son innocence. Ce cas particulier regarde la justice et les personnes directement impliquées. Elle a été saisie. Elle aura tous les éléments nécessaires en sa possession pour déterminer si Ruggia est coupable ou innocent. Pas vous,

          Alors laissez-là faire.


          • Claude Gracée Claude Gracée 28 décembre 2019 12:43

            @ZenZoe
            Merci pour votre commentaire ZenZoe.
            Bien entendu, la Société des Réalisateurs de Films fait bien ce qu’elle veut.
            Et c’est justement la raison pour laquelle je la sollicite.
            Elle peut tout à fait décider de s’engager en faveur de la présomption d’innocence.
            Elle a déjà fait un premier pas en ce sens, déclarant dans son communiqué du 8 novembre qu’elle souhaitait « rappeler qu’elle est évidemment attachée au principe de la présomption d’innocence ».
            https://twitter.com/LaSRF1968/status/1192845989553422336

            Je vous rappelle que la décision de la SRF du 4 novembre de lancer la procédure de radiation de Christophe Ruggia a été décidée non pas à la suite d’une condamnation judiciaire, mais juste après la parution de l’enquête de Médiapart.
            Selon moi, cette décision n’était pas conforme au respect de la présomption d’innocence.
            Cela peut se discuter, mais c’est mon point de vue.
            Et je ne vois pas pour quelle raison je ne pourrais pas en avertir la SRF.
            /
            Je vois par ailleurs que vous estimez que je ferais la même chose que le tribunal médiatique.
            Vous pensez que, tandis que le tribunal médiatique attaquerait Ruggia, de mon côté je le défendrais ?
            J’ai pourtant tenté de rédiger cette pétition en étant le plus impartial possible.
            D’ailleurs, plus-haut dans les commentaires, vous pouvez voir le message suivant :

            28 décembre 02:46 : « Ta pétition est très bien formulé , elle n’ absoud pas christophe avant l’ enquete »

            Où voyez-vous que, dans cette pétition, j’avancerais des éléments de défense pour Ruggia ?


          • Claude Gracée Claude Gracée 28 décembre 2019 14:04

            @ZenZoe
            Je voudrais vous citer la juriste Olivia Dufour.
            https://www.marianne.net/societe/affaire-adele-haenel-les-medias-fonctionnent-sur-l-emotion-la-justice-sur-la-raison

            Le magazine Marianne lui demande :
            « Le tribunal médiatique, qui sacralise la parole de la plaignante et ne laisse pas de place au contradictoire, malmène-t-il la présomption d’innocence ? »

            Olivia Dufour répond :
            « Evidemment. La Société des réalisateurs de films a immédiatement radié l’accusé, Christophe Ruggia. J’en suis sidérée. Cette association aurait pu dire : « on prend acte, on va entendre l’accusé et décider ensuite… » Mais non. Il est condamné à la mort sociale. En réalité, il n’est pas condamné pour les faits qu’Adèle Haenel lui reproche, mais de manière symbolique, comme le responsable de toutes les violences. C’est ce qui arrive quand on mélange justice individuelle et action militante. L’accusé devient un bouc émissaire. »


          • ZenZoe ZenZoe 28 décembre 2019 16:15

            @Claude Gracée
            Nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde, mais je tiens à vous remercier pour votre réponse très courtoise et argumentée.


          • Claude Gracée Claude Gracée 28 décembre 2019 17:03

            @ZenZoe
            Il n’y a pas de quoi. Je comprends que cela soit un sujet difficile : derrière ce genre d’affaires, il y a des souffrances. C’est délicat de prendre position sans heurter des sensibilités.


          • JC_Lavau JC_Lavau 28 décembre 2019 12:17

            La dictature de l’émotion n’a jamais produit que des monstruosités.

            http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/mission_parricide/trompettes_de_la_calomnie.html


            • Le421... Refuznik !! Le421 28 décembre 2019 18:51

              @JC_Lavau
              Quand à citer les désastres des erreurs judiciaires...
              Outreau ? Combien de morts, physiques ou moraux ?

              Tout le monde a oublié...
              Dills ? Combien le croient encore coupable ?
              Omar Haddad ? Etc, etc.



            • Claude Gracée Claude Gracée 29 décembre 2019 11:36

              @JC_Lavau
              C’est clair que la justice n’est pas parfaite. Loin de là. D’ailleurs l’un des gros problèmes c’est l’influence qu’on les médias sur la justice. Certains juges se conforment aux sanctions du tribunal médiatique ! C’est une raison supplémentaire pour mener des actions pédagogiques qui remettent le journalisme à sa place : on est souvent au niveau de la simple amplification de rumeur.


            • CoolDude 28 décembre 2019 13:29

              Ce principe de « présomption d’innocence » protège des accusations inexactes, injustes ou exagérées.


              Ouais... Et la justice vérifie juste que la procédure judiciaire a été bien suivie et que les accusations peuvent être prouvées et qu’elles sont légalement condamnable !

              Exactes VS Preuves (au sens de la justice).

              Juste VS Légale.

              Et je vous ferais remarquer que c’est toujours le juge qui a le dernier mot. Il fait se qu’il veut d’une certaine manière.


              Donc, médiatiser un procès ou une affaire afin que le public en soit informé, ce fameux tribunal médiatique est une très bonne pour ces raisons.

              La présomption d’innocence protège surtout dans ce cas plutôt que l’affaire soit médiatisé.


              • CoolDude 28 décembre 2019 13:35

                @CoolDude

                Sans parler du sens des condamnations...
                Bref, la justice est t’elle vraiment juste ?

                Le « name and blame » est assez courant dans d’autre pays, mais sans médiateur, c’est crier dans le vide et dans le vide personne ne vous entend.


              • Claude Gracée Claude Gracée 28 décembre 2019 13:59

                @CoolDude
                Je n’ai pas dit que la justice était la panacée. Je dis juste que le tribunal médiatique, c’est une catastrophe !


              • Claude Gracée Claude Gracée 28 décembre 2019 14:08

                @CoolDude
                Dans votre premier message, vous avez l’air de dire que la présomption d’innocence serait mieux protégée si l’accusé peut bénéficier d’une médiatisation ?
                Peut-être que c’est vrai dans certain cas.
                Mais dans de nombreuses affaires ce n’est pas le cas, et dans l’affaire Haenel / Ruggia ce n’est pas du tout le cas. C’est même tout à fait l’inverse !


              • Orchidoclastophobe Orchidoclastophobe 29 décembre 2019 02:40

                Votre démarche est louable, quel que puisse être l’impact de cette pétition, que ce type soit coupable ou pas, vous avez raison à mon avis de vilipender les procès sans justice. Remarquez en outre actuellement le glissement sémantique opéré par bien des médias qui, prenant l’air d’être précautionneux, parlent systématiquement de l’auteur présumé d’un crime et non plus d’un suspect. La présomption de culpabilité est en passe de devenir la norme. Voici un lien au sujet d’un film qui m’avait bien plu, qui montre les effets dévastateurs d’une simple accusation amplifiée par la foule : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/La_Chasse_(film,_2012)


                • Orchidoclastophobe Orchidoclastophobe 29 décembre 2019 04:11

                  @Orchidoclastophobe

                  https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Chasse_(film,_2012)

                  Lien précédent erroné...


                • Claude Gracée Claude Gracée 29 décembre 2019 11:18

                  @Orchidoclastophobe
                  Oui, j’avais vu ce film. Dès qu’il y a des soupçons de pédophilie, tout le monde perd la tête. C’est dramatique. L’accusé est immédiatement assimilé à un coupable.


                • leypanou 30 décembre 2019 11:43

                  @Claude Gracée
                  Oui, j’avais vu ce film. Dès qu’il y a des soupçons de pédophilie, tout le monde perd la tête. C’est dramatique. L’accusé est immédiatement assimilé à un coupable 

                   : non, non, non, cela dépend du présumé coupable, et la dernière affaire en cours impliquant l’écrivain Gabriel M vous donne tort.

                  Les gens, les médias, la justice savent regarder ailleurs en fonction des circonstances et des personnes impliquées.

                  C’est tout de même extraordinaire que des affaires « apparaissent » quand les présumés coupables ont dépassé les 80 ans ou même morts (comme au Royaume Uni).


                • adeline 30 décembre 2019 18:19

                  @Orchidoclastophobe
                  oui et dupont lajoie c’est pas mal non plus....


                • colibri 29 décembre 2019 17:13
                  Le train est en marche et vous n’y pourrez absolument rien car c’est un retour de balancier auquel on assiste actuellement pour les affaires sexuelles et l’affaire matznef en est encore un exemple flagrant .
                  Il y a eu des les années 70 une libération des moeurs sans pareille , ou tout était permis ou presque , « sexe sans entraves  » c’est à dire dénué de sentiment et hors mariage , beaucoup de liberté aussi dans le clergé , les couvents ..une tolérance et même une complaisance médiatique ,les affaires de moeurs étaient étouffées dans l’éducation nationale et le clergé , il était politiquement incorrect d’être vieux jeu et il y avait même la croyance ou du moins la naïveté de penser que la liberté sexuelle ne pouvait pas faire du mal .Il y avait une omerta , un déni sur les affaires sexuelles .

                  Tout ca c’est fini .On sait maintenant mieux avec le recul et les témoignages , que l’inceste est dévastateur , qu’un jeune est détruit quand il est séduit par un adulte ,etc ce dont n’avait pas forcément conscience ceux qui étouffaient les affaires dans les couvents ou les pensionnats ou les familles il y a 30 ans :les médecins , les inspecteurs d’académie , les évêques se taisaient .


                  Maintenant que les vannes de la parole libérée sont ouvertes ,c’est comme un torrent qu’on ne peut arrêter , comment voulez vous empêcher des personnes victimes sexuelles (même il y a 30 ans ) qui se savent nombreuses et enfin écoutées de s’exprimer ? 

                  elles se sentent légitimes du fait de ce retour de balancier , car la parole a été trop longtemps confisquée car l’avantage était du coté des prédateurs .
                  Mais la donne a changé et personne n’y peut rien , c’est un fait de société que les prédateurs trop longtemps protégés sont maintenant plus facilement exposés :


                   pas un mois sans qu’une nouvelle affaire ne sorte , 
                  pas seulement par les femmes , mais aussi des ex- enfants dans les affaires d’abus par des prêtres pédophiles, les victime se sentent légitimes de témoigner ,par exemple l’écrivaine Sophie Chauveau dans « la fabrique des pervers » décrit comme tous les hommes de sa familles étaient des violeurs et pratiquaient l’inceste, quelles preuves a-t-elle ? aucune , qu’attend t-elle ? rien si ce n’est raconter son vécu , pareil pour Félicité Herzog qui se plaint de la perversité de son père dans un livre , il y a prescription les intéressés sont morts , mais le besoin de parler leur est nécessaire quitte à déboulonner les idoles .Et n’ont elles pas le droit après tout de raconter leur vie même si elles n’ont pas de preuves tangibles  ? 


                   Pourquoi voulez vous que le citoyen lambda, qui lit dans les médias un témoignage comme si c’était celui de son enfant , mette en doute cette parole alors que les affaires sorties jusqu’à présent montrent en majorité la probabilité de la véracité des faits ?  
                  les prêtres et personnes dénoncés ont toujours été condamnés ou consisidérées responsables ; 
                  même quand il n’y a pas de preuves et qu’il y a prescription le citoyen voit ca comme une injustice , les tribunaux ne peuvent juger que ce qu’on leur donne à juger et quand il y a paroles contre paroles que peut faire une victime sinon dénoncer et espérer qu’une autre victime ose se dévoiler ? ce qui est arrivé dans l’affaire Hamilton dénoncé par Flavie Flament .

                  Le doute qui a longtemps profité aux agresseurs est maintenant favorable aux victimes, ce n’est qu’un retour de bâton impossible à endiguer ...



                  • Claude Gracée Claude Gracée 29 décembre 2019 18:10

                    @colibri
                    Oui, je suis d’accord avec vous : si nous tous estimons qu’il n’y a rien à faire et que nous ne faisons rien, alors effectivement nous allons vers le raz de marée des sanctions prises par la société elle-même contre toute personne désignée comme agresseur sexuel par le tribunal médiatique ou le tribunal de l’opinion.
                    Et nous ne prendrons plus la peine de nous demander si la personne accusée est vraiment coupable. Il y aura forcément des innocents broyés à ce jeu-là. Mais apparemment beaucoup de monde s’en fiche.
                    Ou n’a même conscience du problème.
                    Moi je trouve super que les femmes ou victimes parlent.
                    Mais pourquoi les médias devraient-ils faire la loi et édicter le verdict eux-mêmes ?
                    Et surtout, pourquoi devrions nous tenir compte d’un verdict journalistique ?
                    C’est vraiment du lynchage industriel qui se prépare là.
                    Et donc la bonne raison à cette barbarie est que la plupart des victimes sont de vraies victimes : on détruira la vie d’innocents pour cette raison là, vraiment ?
                    La meilleure solution n’est-elle pas d’apprendre à nos gosses à parler ?
                    Adèle Haenel n’avait qu’un seul mot à dire à sa mère et tout était fini.
                    Elle ne serait jamais retournée chez Ruggia et n’aurait donc pas eu à subir le harcèlement sexuel dont elle accuse Ruggia aujourd’hui.


                  • JC_Lavau JC_Lavau 31 décembre 2019 09:08

                    @colibri. Ce sont les mêmes, qui insatisfaites que leurs accusations mensongères bénéficient de la prescription au bout de trois ans, réclament que le délai de prescription soit encore raccourci.


                  • colibri 29 décembre 2019 20:12
                    Ce que vous soulevez n’est plus la question de la présomption d’innocence :c’est celui du consentement , exactement le titre du livre d’une victime de maznef .

                    Il s’avère qu’il a été démontré que l’emprise est telle que les jeunes sont souvents consentants et paralysés par la personnalité de l’agresseur et que c’est une attitude normale .

                    Et quand il ne le sont pas (comme Flavie Flament) , souvent les parents se montrent indignes , car flattés qu’un homme important s’occupe de leur enfant .
                    On le voit aussi chez les prêtres qui ont toute la confiance des parents .
                    Un notable comme un metteur en scène , un photographe célèbre , un écrivain , un médecin, inspirent confiance à des parents qui n’écoutent pas forcément leur enfant :les victimes du père Prénat étaient dans ce cas , et Flavie Flament aussi et surement Adele H .


                    Donc il y a 2 phénomènes qui contribuent à emprisonner la victime dans les pattes du prédateur :
                    le déni des parents incapable de protéger les jeunes ,
                     et la psychologie normale des jeunes qui soit 
                    pensent être amoureux comme Vanessa S si ils ont été séduit et sont dans l’illusion amoureuse 
                    ,ou sont flattés de l’attention qu’on leur porte ,
                    ou sont paralysés par l’ immaturité affective dûe à leur âge et incapable de refuser .Ce n’est pas le jeune qui est en cause , il a le droit d’être encore immature affectivement , le problème c’est le pervers qui en profite pour le séduire .

                    ¨Même un climat incestuel sans gestes , avec des suggestions ,une intention peut créer à la longue , un trouble chez le jeune et le perturber sa vie durant et peut être qualifié d’abus .Il n’y a pas de trace .

                    Le problème c’est donc le pervers ,
                    savoir le discerner et prendre ses précautions quand on est parents ou est responsables de jeunes ,et surtout que les pervers ne se sentent plus en sécurité mais savent qu’ils n’auront plus l’impunité comme dans les années 80 :avec le phénomène metoo les harceleurs doivent comprendre qu’ils seront dénoncés.



                    • JC_Lavau JC_Lavau 29 décembre 2019 20:22

                      @colibri. Tu n’es indigné qu’à condition que ça puisse servir la guerre sexiste.
                      Tandis que quand on suicide un enfant ou un ado, ou quand on le livre pieds et poings liés à des tortionnaires, là tu t’en fous, si ça ne peut servir la guerre sexiste contre tous les XY.


                    • Claude Gracée Claude Gracée 30 décembre 2019 07:19

                      @colibri
                      Je ne parlais pas du tout de la question du consentement, mais bien de la présomption d’innocence : cela consiste à ne pas condamner un homme tant que des preuves n’ont pas été apportées, examinées, et jugées pertinentes par la justice. Pour le moment, on a seulement une enquête journalistique, et on a pas eu de procès au cours duquel l’accusé a pu développer sa défense. Et pourtant Ruggia a été condamné à la radiation par la Société des Réalisateurs de Films, et ses financiers lui ont tourné le dos : c’est à dire que la société civile a suivi le verdict du tribunal médiatique et applique une sanction.

                      En gros, Ruggia a été condamné et doit subir une sanction avant même d’être jugé par la justice.

                      C’est ce que j’appelle un lynchage : pas de procès et on te pend à un arbre.

                      Plus exactement : un procès bidon, organisé par des gens incompétents et illégitimes, c’est à dire une mascarade, et on assassine ensuite en faisant passer cela pour une sanction normale.

                      C’est cela que je critique. 


                    • Claude Gracée Claude Gracée 30 décembre 2019 07:40

                      @colibri
                      je trouve curieux que vous parliez de consentement. Dans cette affaire, Adèle Haenel n’a pas consenti. Si l’on en croit le récit de l’actrice, le réalisateur voulait coucher avec elle, mais elle, elle ne voulait pas, donc les choses en sont restées là. Elle ne décrit aucun contact sexuel. Apparemment, il ne s’est rien passé. Par contre elle pense que le réalisateur avait du désir, un désir sexuel. C’est sa façon de voir les choses. Il ne lui a rien dit. Il ne lui a pas fait part d’un désir sexuel. C’est son interprétation à elle, comme elle le dit elle-même.
                      https://www.youtube.com/watch?v=QFRPci2wK2Y&t=42m22s


                    • Claude Gracée Claude Gracée 30 décembre 2019 07:49

                      @colibri
                      Ah si, il y a tout de même quelque chose : Adèle parle de « baisers dans le cou forcés ». Mais en même temps, elle semble dire lors de son entretien avec Plenel que le réalisateur n’a pas eu recours à la violence : «  il ne pouvait pas me mettre deux gifles, et me forcer par la contrainte physique »
                      Donc la situation est très confuse. Le réalisateur dénit les baisers forcés dans le cou, par ailleurs.


                    • colibri 30 décembre 2019 10:01

                      @Claude Gracée
                      En gros, Ruggia a été condamné et doit subir une sanction avant même d’être jugé par la justice.

                      Vous en restez à l’idée de justice , comme si la justice disait la vérité et était juste , les gens réclament seulement la vérité et la justice est impuissante parfois ,
                      passer au tribunal n’est pas gage que l’affaire soit jugée justement .

                       la justice a des limites et dit le droit ce qui est différent 
                      Or le droit évolue , il varie au cours des époques en fonction de l’opinion publique et des affaires .

                      On peut être déclaré non coupable par la justice faute de preuve au regard du droit mais l’être quand même .(le criminel nordhal lelandais aurait pu passer à l’as il y a 30 ans si la policie scientifique n’avait pas trouvé de l’ADN dans la voiture ).
                      Aurait-ce été juste ? non .
                      Des tas de violeurs sont passés à l’as faute de preuves , est-ce juste ??

                      De nombreuses plaintes sont classées sans suite ,
                      est -ce à dire que ceux qui portent plainte affabulent ?
                      non ca signifie qu’en l’état des choses la justice est impuissante , les citoyens doivent ils se résigner ? non 
                      c’est la pression sociale qui peut faire changer le droit .C’est ce qui est en train d’arriver actuellement avec la prise de conscience qu’il y a eu des abus impunis dans le passé .

                      Il est légitime pour les citoyens de se faire une opinion en dehors des tribunaux , d’avoir un avis , sinon on vit dans un étét dictatorial ou le droit est seulement dicté par l’idéologie des gouvernants et les citoyens ne peuvent que se taire .


                    • colibri 30 décembre 2019 10:16

                      @Claude Gracée
                      Le réalisateur dénit les baisers forcés dans le cou, par ailleurs.

                      Peu importe les baisers ou pas .
                      J’essaye de vous faire comprendre que les psy et autres ont décrit des formes de comportements anormaux d’adultes envers des enfants qui s’appelle « climat lincestuel »  ce n’est pas une notion de droit mais de psychologie , ce n’est pas réprimé par la loi c’est juste une déviance .

                      Ce climat incestuel provoque chez l’enfants des traumatismes divers l’empêchant de de structurer de façon épanouissante , même sans aucun attouchement , ni geste , il suffit de l’intention de l’adulte :c’est ce quon appelle l’emprise et qui n’est matériellement pas objectivable ,ca se passe au niveau psychologique entre 2 personnes .
                      Ce n’est pas puni par la loi pour la moment , la justice ne tient compte que de faits matériels actuellement , pourtant ces comportements provoquent des souffrances , peut être un jour le droit en tiendra  il compte du fait de la pression sociale ?

                      Il y a eu un effondrement de la morale ces dernières décennies et on s’aperçoit maintenant que la morale avait du sens et mettaient des barrières aux comportements anormaux .


                    • Claude Gracée Claude Gracée 30 décembre 2019 11:46

                      @colibri
                      Vous dites : « Il est légitime pour les citoyens de se faire une opinion en dehors des tribunaux , d’avoir un avis , sinon on vit dans un étét dictatorial ou le droit est seulement dicté par l’idéologie des gouvernants et les citoyens ne peuvent que se taire .

                       »
                      C’est très intéressant.
                      Pour vous une démocratie réelle prendra place lorsque les accusés seront jugés par la foule ?
                      Réfléchissez bien à quoi va aboutir le système que vous semblez appeler de vos vœux : accepteriez vous d’être jugé par des gens qui ne connaissent absolument rien à votre dossier ? Savez-vous qu’un certain nombre d’internautes croient que Ruggia est accusé de viol par Adèle Haenel ? Vous auriez envie d’être jugé par une personne qui ne sait pas faire la différence entre un « baiser dans le cou » et une pénétration vaginale ?
                      Je suis d’accord que la justice est loin d’être parfaite, mais je préférerais mille fois être jugé par

                      un magistrat professionnel que par des internautes qui jugent de mon affaire entre une vidéo de chatons sur Youtube et une partie de Shoot them up sur une plateforme de jeux en ligne.
                      Je vous assure que la société démocratique dont vous rêvez est une société ignoble. Une société où on pend à un arbre le premier venu, dès que la moindre accusation est lancée. C’est terrifiant.


                    • Claude Gracée Claude Gracée 30 décembre 2019 11:56

                      @colibri
                      Vous dites : « Il y a eu un effondrement de la morale ces dernières décennies et on s’aperçoit maintenant que la morale avait du sens et mettaient des barrières aux comportements anormaux . »

                      A partir du moment où il n’y a pas de « geste », pas d’« attouchement », il n’y a pas non plus de « comportement anormal ». Lorsqu’un adulte ressent une attirance physique pour un enfant, ce n’est pas un « comportement ». Il le ressent, c’est tout.

                      Votre projet serait-il de punir les pédophiles parce qu’ils sont pédophiles ? ? Même s’ils sont abstinents, et ne passent jamais à l’acte ?

                      Je crois que je commence à bien discerner ce que vous voudriez : tout adulte qui pense avoir été en contact lorsqu’il était enfant avec un pédophile, pourra le dénoncer et l’accusé sera immédiatement puni, sans aucune preuve, juste sur la base de la parole de celui qui accuse.


                    • ZenZoe ZenZoe 30 décembre 2019 12:07

                      @colibri
                      Je viens de lire tous vos commentaires. Vous ne dites pas que des bêtises, et même vous dites des choses très intéressantes. Pas tout à fait d’accord pour autant avec la dernière phrase :

                      Il y a eu un effondrement de la morale ces dernières décennies et on s’aperçoit maintenant que la morale avait du sens et mettaient des barrières aux comportements anormaux .

                      Je ne pense pas qu’elle se soit effondrée suite à un âge d’or.

                      Déjà, la morale est un concept glissant et qui fluctue beaucoup au gré des évolutions de la société et de nos connaissances de la psyché humaine. Ce qui était jugé immoral il y a 100 ans ne l’est plus aujourd’hui et vice-versa, même s’il y existe des constantes comme l’inceste (et encore, la morale n’entre pas en ligne de compte, mais la crainte de tares génétiques en cas de grossesse).
                      Et surtout, hier comme aujourd’hui, la morale n’a jamais empêché grand monde de la contourner, et surtout pas dans l’intimité des familles ni des lieux protégés des regards. Hier comme aujourd’hui, elle est avant tout fortement soluble dans le statut social et le pouvoir d’influence des malfaisants.
                      Et enfin, ce qui met des barrières aux comportements anormaux hier comme aujourd’hui, ce n’est pas tant le respect de la morale que la peur d’être rejeté, de devenir un paria social ou d’être déchu de son piédestal. C’est un avantage que l’on peut d’ailleurs trouver aux réseaux sociaux, rien n’est caché longtemps, il peut y avoir de la casse mais c’est quelquefois une bonne chose.


                    • JC_Lavau JC_Lavau 30 décembre 2019 13:00

                      @colibri. Les suicideurs impunis et les tortionnaires impunis continuent de ne te déranger en rien, puisque ta môman, etc.
                      C’est elle qui te commande.
                      Le dressage des enfants comme aide-bourreaux aide-bourrelles le plus souvent ne te dérange en rien, ni les dommages collatéraux au long cours sur les dits enfants, ne te dérange en rien, puisque c’est un crime massivement féminin, donc à protéger.
                      Le harcèlement par des accusations mensongères ne te dérange en rien, puisque c’est un sport d’équipe massivement féminin.
                      La psychothérapie est un métier difficile, et Edwy Plenel n’en est pas un expert reconnu par ses pairs. Busynessman averti, il fait ce qui est porté par la mode.


                    • colibri 30 décembre 2019 18:27

                      @Claude Gracée

                      A partir du moment où il n’y a pas de « geste », pas d’« attouchement », il n’y a pas non plus de « comportement anormal ». Lorsqu’un adulte ressent une attirance physique pour un enfant, ce n’est pas un « comportement ». Il le ressent, c’est tout.

                      Votre projet serait-il de punir les pédophiles parce qu’ils sont pédophiles ? ? Même s’ils sont abstinents, et ne passent jamais à l’acte ?



                       Ce n’est pas ca du tout , il me semble que vous manquez de base de psychologie , renseignez vous sur le climat incestuel dans les familles et les dégâts qu’ils produisent .

                      Il y a forcément un comportement anormal ,mais qui peut ne âs être objectivable en tant que tel :

                      un oncle ou un ami de la famille ou même un père peut par exemple offrir à une jeune fille un cadeau de prix , l’inviter chez lui seule ou au restaurant , faire une cour ,lui jetter des regards libidineux , la flatter , la féliciter ,la prendre par l’épaule affectueusement et la jeune fille le sentira comme une intrusion quelque chose d’abusif :cf ce que décrit Félicité Herzog quand son père lui parlait de sexualité .Ce climat malsain peut à la longue traumatiser et c’est surement ce qui est arrivé a Adèle H ...


                    • JC_Lavau JC_Lavau 30 décembre 2019 18:43

                      @colibri. Tandis que l’injonction à assassiner ou aider à assassiner un de ses parents, ça n’est pas intrusif, ni ne viole les frontières générationnelles ?
                      En tout cas, ça peut rapporter du pognon à l’aide-bourrelle, en échange des résultats scolaires puis universitaires et relationnels devenus calamiteux.


                    • colibri 30 décembre 2019 18:50

                      @Claude Gracée
                      Pour vous une démocratie réelle prendra place lorsque les accusés seront jugés par la foule ?

                      Pas ca du tout, vous ne comprenez pas 

                      le droit change en fonction de l"opinion publique , des moeurs , c’est un fait , 
                      par exemple l’adultère au 19ies était un délit punissable d’emprisonnement , 
                      ce sont les moeurs donc les citoyens qui ont fait évoluer le regard porté, 
                      pareil pour l’avortement , 
                      c’est parce que les gens de la rue ont un avis, échangent sur les réseaux que le droit change , vous ne pouvez museler l’opinion publique , et le fait que des gens débattent sur des sujets .


                    • Claude Gracée Claude Gracée 30 décembre 2019 18:56

                      @colibri
                      Ok, là je comprends mieux : cela est une affection non acceptée par l’enfant ou l’ado qui voudrait que l’adulte se tienne à distance, car il sent que cet adulte est trop dans une attirance physique pour lui.
                      Là, il faut vraiment que les parents s’occupent d’éduquer leurs enfants : lorsqu’une relation, quelqu’elle soit, ne convient pas, il faut que l’enfant ou l’ado ait le réflexe systématique d’en parler avec l’entourage ou puisse avoir les outils pour se débrouiller par lui-même : « non, désolé, je n’ai pas envie d’être seul avec toi au restaurant, je ne me sens pas bien dans le type d’affection que tu me portes. Je ne veux pas te faire du mal, je sais que tu peux te sentir rejeté, mais je suis obligé de me préserver. Donc la bague, désolé, je ne l’accepte pas. S’il te plaît, ne me met pas la main sur l’épaule non plus. »
                      Il faut apprendre à dire les choses.
                      D’abord il faut savoir les identifier.
                      Les nommer.
                      Puis les dire à l’autre.
                      C’est ça l’éducation des enfants : leur apprendre à préserver leur intégrité physique mais aussi leur sphère intime.
                      Et donc vous voulez qu’on mette en prison 20 ans après les adultes qui n’ont rien fait d’autre qu’avoir eu envie de se rapprocher de la personne qui les attire mais sans les agresser sexuellement.


                    • Claude Gracée Claude Gracée 30 décembre 2019 18:59

                      @colibri
                      « c’est parce que les gens de la rue ont un avis »
                      Et donc l’avis des gens c’est qu’il faut mettre en prison toute personne désignée par une autre qui se plaint d’elle mais sans en apporter la preuve ?
                      Vous voulez vraiment cela ?
                      Mettre les gens en prison sans aucune preuve ?


                    • colibri 30 décembre 2019 19:11

                      @Claude Gracée

                      mais je préférerais mille fois être jugé par

                      un magistrat professionnel que par des internautes qui jugent de mon affaire entre une vidéo de chatons sur Youtube et une partie de Shoot them up sur une plateforme de jeux en ligne.


                      mais vous n’y pouvez rien , les gens ont le droit d’avoir un avis , de prendre parti et d’échanger , 

                      sans celà la loi sur l’avortement ne serait jamais passée , on vivrait en dictature , 


                      votre obsession frise le pathologique 


                    • colibri 30 décembre 2019 19:24

                      @Claude Gracée
                      Il faut apprendre à dire les choses.
                      D’abord il faut savoir les identifier.
                      Les nommer.

                      les jeunes en sont incapables structurellement , ils n’ont pas de conscience éclairée , leur système affectif n’est pas encore arrivé à maturité et il serait dangereux de les forcer .Ce n’est pas à eux de faire l’effort.

                      C’est aux adultes à veiller qu’il n’y ait pas de promiscuité inapropriée :une mère n’a pas à laisser sa fille seule avec un photographe par exemple cas de Flavie Flament , ou même avec un médecin ...

                      Quand la morale existait encore ;une jeune fille ne pouvait pas rester seule avec un homme même de la famille , on ne mélangeait pas les filles et les garçons ,une jeune fille bien de rentrait pas de soirée seule , cela avait un sens , 
                      Une jeune fille s’est faite violer dans le métro en rentrant d’une soirée , 
                      que faut il faire pour éviter celà , revenir aux règles d’avant :ne pas sortir non accompagné , faire des compartiments pour hommes et d’autres pour femmes ?


                    • Claude Gracée Claude Gracée 30 décembre 2019 19:35

                      @colibri
                      Pas de problème pour moi à ce qu’une mère accompagne sa fille chez le médecin ou lors de séances photo !
                      On devrait pouvoir s’entendre...


                    • Claude Gracée Claude Gracée 30 décembre 2019 20:38

                      @colibri
                      Vous dites : « votre obsession frise le pathologique »
                      Mais, mon « obsession » de quoi exactement ?
                      La présomption d’innocence fait partie des droits universels de l’être humain.
                      Je n’ai pas de problème à être « obsédé » par les droits humains !


                    • JC_Lavau JC_Lavau 30 décembre 2019 21:00

                      @colibri : « on vivrait en dictature », et en plus peut-être que ça ne serait même pas la JUSTE dictature du femellariat !


                    • Claude Gracée Claude Gracée 30 décembre 2019 21:46

                      @JC_Lavau
                      Je ne sais pas : je vois aussi des hommes qui appuient la démarche d’Haenel sans se préoccuper des droits de l’accusé.
                      /
                      Tout bien réfléchi, le concept de démocratie est finalement aussi un concept de dictature de la majorité : si la majorité décide que l’esclavage est une bonne chose, on peut avoir 51 % de citoyens non esclaves et 49 % de citoyens esclaves !
                      Les citoyens esclaves peuvent avoir le droit de vote, mais ils ne peuvent rien changer.
                      En fait une démocratie ne peut pas fonctionner sur un rapport de forces.
                      Il faut une bienveillance de la part de la majorité envers les minorités : il faut trouver des compromis qui puissent garantir un minimum pour chacun.
                      Là je réfléchis tout haut et je ne sais pas si je suis encore dans le sujet.
                      Mais si une majorité de gens décident que désormais il n’y aura plus de droits pour l’accusé, et bien, nous sommes en démocratie, donc il faut l’accepter ?
                      Une société qui va contre les droits de l’être humain peut-elle être une vraie démocratie ?


                    • colibri 30 décembre 2019 22:25

                      @Claude Gracée
                      Vous dites : « votre obsession frise le pathologique »
                      Mais, mon « obsession » de quoi exactement ?
                      La présomption d’innocence fait partie des droits universels de l’être humain.
                      Je n’ai pas de problème à être « obsédé » par les droits humains !

                      on dirait que vous avez peur d’être accusé un jour, 
                      et vos droits humains ne concernent que la défense des agresseurs , 


                    • JC_Lavau JC_Lavau 30 décembre 2019 22:27

                      @Claude Gracée. C’est sur les questions familiales qu’ils n’ont pas pu digérer que les gens sont les plus gravement irrationnels.
                      Confidence : je ne supporte plus de radio, plus de télévision. La musique pas plus de quelques minutes. Le moins possible de vidéos.
                      Plus aucune invasion à l’émotion.
                      Plus aucune tentative d’emprise.
                      Plus aucune malveillance.
                      Plus aucune guerre civile ni guerre familiale.
                      Parce qu’il y a une invasion sonore que j’ai dû endurer plus de soixante ans. C’est trop, beaucoup trop.
                      Pour France-Musique, c’est Alex Taylor qui m’en a dégoûté : ce radioteur s’écoutait faire ses effets de voix vachement supérieurs. Des effets de voix qu’elle s’écoutait faire, j’en ai dégusté plus de soixante ans. C’est trop, beaucoup trop.
                      La guerre sexiste de ma môman, j’ai dû l’endurer plus de soixante ans. C’est trop, beaucoup trop.

                      Fin de la confidence.
                      Quand la Reine-Mère se vantait de protéger la criminalité féminine.

                      http://jacques.lavau.deonto-ethique.eu/Fam_Lavau/proteger_criminalite_feminine.html
                      Vaniteux, mythomane et manipulateur, le délire de la Reine-Mère.

                      Le pseudo « Colibri » a hérité de la guerre sexiste de sa môman. Il est temps de leur résister. Ce sont des dangers publics.


                    • colibri 30 décembre 2019 22:31

                      @Claude Gracée

                      La présomption d’innocence fait partie des droits universels de l’être humain.

                      et matznef vous en pensez quoi ? Il a écrit noir sur blanc qu’il allait en Asie profiter des petits graçons , il est innocent ? 
                      personne ne peut porter plainte contre lui il y a prescription , il ne reste que l’oprobe du public .
                      Pareil pour davis hamilton , prescription , il a pas supporté le jugement médiatique il s’est suicidé 


                    • JC_Lavau JC_Lavau 30 décembre 2019 22:54

                      @colibri. Tu veux bien suicider un maximum de gens, à condition que ce soient des mâles.


                    • Claude Gracée Claude Gracée 30 décembre 2019 23:13

                      @colibri
                      Matznef, c’est une autre histoire : il reconnaît être pédophile et avoir eu des relations avec des enfants. Et il en fait la promotion ! Cela n’a rien à voir...


                    • Claude Gracée Claude Gracée 30 décembre 2019 23:20

                      @JC_Lavau
                      Je comprends un peu ce que vous dites. Je crois.
                      En tous cas, il me semble que pour beaucoup de personnes, il y a des combats à mener.
                      Donc des sortes de guerres.
                      Et finalement, même si les objectifs recherchés peuvent paraître à première vue bienveillants, les moyens en font douter.
                      Mais la conversation avec Colibri me semble globalement respectueuse.
                      En tous cas pour moi ça va.
                      On est pas d’accord sur tout, mais ce n’est pas grave.


                    • JC_Lavau JC_Lavau 30 décembre 2019 23:44

                      @Claude Gracée. Ça, du respect ? « on dirait que vous avez peur d’être accusé un jour, et vos droits humains ne concernent que la défense des agresseurs ». 


                    • Claude Gracée Claude Gracée 31 décembre 2019 01:07

                      @JC_Lavau
                      « vos droits humains ne concernent que la défense des agresseurs »

                      Ca, ce n’est pas agressant pour moi. J’y vois juste un point de vue caricatural.
                      En réalité, la présomption d’innocence sert à éviter de punir... les innocents !
                      Mais c’est sûr que sans présomption d’innocence, c’est à dire si on pratique le lynchage industriel, on va punir des innocents mais aussi beaucoup de coupables !
                      C’est ce que j’appelle aussi la justice-boucherie-charcuterie.
                      Pour éviter que des coupables n’en réchappe, on coupe toutes les têtes à grands coups de hachoir.
                      Cette méthode barbare peut avoir son charme, lorsqu’on pense ne jamais en faire les frais.
                      Quand on réalise que cela peut arriver à n’importe qui, donc à nous-même, on voit tout de suite les choses différemment.
                      Comme le dit Éric Dupond-Moretti : il vaut mieux 100 coupables en liberté qu’un seul innocent en prison.


                    • Le Gaïagénaire 31 décembre 2019 01:10

                      @JC_Lavau 30 décembre 22:27

                      « Le pseudo « Colibri » a hérité de la guerre sexiste de sa môman. Il est temps de leur résister. Ce sont des dangers publics. »

                      Dans la cabale, il est dit que la signification de « faire l’autruche » c’est : refuser de voir la mauvaise mère.

                      J’ajoute que les mauvaises mères sont les pires autruches.


                    • Le Gaïagénaire 31 décembre 2019 01:56

                      @Q 31 décembre 01:21

                      « Mes actes, je les ai subis et non commis, s’il m’est permis d’évoquer ceux de mes père et mère… J’ai subi des épreuves qui ne s’oublient pas. Œdipe par Sophocle. »

                      Qui est le coupable ???

                      La présomption d’innocence c’est faire l’autruche. Culpabiliser l’enfant pour épargner l’adulte qui n’aurait pas dû se reproduire, transmettre sa conception tarée.


                    • Le Gaïagénaire 31 décembre 2019 02:15

                      Q 31 décembre 02:02

                      C’est Laios et Jocaste qui sont père et mère d’Oedipe. Qui a percé les chevilles d’Oedipe et l’a abandonné aux animaux à cause de la prédiction de l’oracle de Delphe ?

                      Qui est coupable in fine. C’est un mythe, mais cela est contemporain.

                      Nous sommes d’accord sur la raison de l’application actuelle.


                    • colibri 31 décembre 2019 10:35

                      @JC_Lavau

                       Tu veux bien suicider un maximum de gens, à condition que ce soient des mâles.

                      pas du tout , tu es aussi obsédé par la guerre des sexes, peut être parceque mauvaise expérience vécue ...et du coup tu ramènes tout à ton cas ..

                      Il s’avère que le sujet concerne les moeurs et que ce sont les hommes qui sont à 90% prédateurs sexuels dans les affaires médiatiques .
                      On ne voit pas encore de de bonnes soeurs dénoncées pour agression sex , ce ne sont que des prêtres , pareil dans le milieu enseignant .
                      Les virago hystériques ca existe , actuellement on voit moins de victimes qui les déconcent , celà viendra peut être . .


                    • JC_Lavau JC_Lavau 31 décembre 2019 11:17

                      @colibri. Les journalistes aux ordres ont des ordres, et ils ont drôlement intérêt à obéir, non mais sans blagues ! Il est hors de question de laisser un de ces merdeux de témoins gênants briser le ronron du politically, feministically and terroristically correct ! La censure est là pour ça.


                    • Claude Gracée Claude Gracée 31 décembre 2019 12:28

                      @Q
                      « La vrai presomtion d’ inocence , est de ne pas comuniquer avant un proces mais seulement de transmetre le verdict final dans le droit d’ information ...

                      Entre la capture , et le verdict on ne devrais pas mediatiser »

                      Oui, il faudrait faire passer cela dans la loi : interdiction de médiatiser avant le verdict final. Cela éviterait notamment qu’on se retrouve avec des personnes accusatrices qui viennent donner leur point de vue à la télé sans aucune parole contradictoire.


                    • Le Gaïagénaire 31 décembre 2019 15:47

                      @colibri 31 décembre 10:35
                      Voilà ce que disent deux honorables témoins éclairées aux autruches :

                      « Le matériel de guerre est certes fabriqué par des hommes, mais la confusion dans leur tête est le produit final de pratiques éducatives et de traitements dont se sont rendus coupables des hommes et des femmes des générations passées. Le pouvoir absolu d’une mère sur son petit enfant ne connaît aucune limite. On n’exige d’elle aucune qualification. Il est donc on ne peut plus urgent d’examiner de plus près l’effet d’un tel pouvoir exercé sans contrôle, et d’en prendre conscience, de manière à réduire à l’avenir les risques qu’il comporte. » (Miller, Alice, La souffrance muette de l’enfant, p. 154, Aubier, 1990)

                      « Et dire que ce dont souffrent les femmes, ce sont elles qui l’ont engendré en revendiquant pour elles seules l’éducation du jeune enfant, dire que les futurs misogynes dont souffriront leurs filles, ce sont les mères qui les préparent. »(Olivier, Christiane, Les enfants de Jocaste, p.72, Paris, Denoël/Gonthier)

                      À quand un permis pour le privilège de se reproduire ? L’EN pourrait très bien « debugger » les « virus » dont ont hérités les futures mères par l’obligation d’une phylo-ontogenèse avant l’âge de 15 ans.


                    • colibri 2 janvier 2020 11:07

                      @Le Gaïagénaire
                      À quand un permis pour le privilège de se reproduire ? 

                      Entièrement d’accord ,analyse psy des parents mais aussi le coté financier , trop de personnes de reproduisent et n’ont pas mes moyens d’élever leurs enfants en comptant sur les autres pour les assister .
                      Il faudrait abolir l’état providence et cesser de financer les mères pondeuses .
                      Ca n’arrivera pas de si tôt , au nom des droits humains , chacun ale droit de se reproduire et d’être entirèrement pris en charge socialement , si bien qu’il ’y des familles entières qui ne font que reproduire leur misère et manque d’éducation .

                      Revenir sur les structures d’avant ? d’abord avoir un travail avant de se marier et d’avoir des enfants..


                    • colibri 2 janvier 2020 11:15

                      @Claude Gracée
                      Entre la capture , et le verdict on ne devrais pas mediatiser »

                       vous êtes têtu !
                      c’est une dicttature que vous voulez la , et si le verdict n’est pas juste ? le mensonge continue a se propager et des innocents bernés ? 

                      imanginez une femme de ménage qui vole de l’argent à son patron (affaire vécue ) , il porte plainte mais n’a pas gain de cause ,la justice classe l’affaire faute de preuves  
                      la victime  a le devoir d’informer les autres employeurs de la femme et de proager la nouvelle , malgré le jugement , celà m’est arrivé plusieurs fois ,
                      la justice ne réflète pas la réalité mais le droit 


                    • foufouille foufouille 2 janvier 2020 12:07

                      @colibri

                      donc c’est la parole du sang bleu qui fait foie ?

                      accuser sans preuve ce n’est pas de la justice.


                    • foufouille foufouille 2 janvier 2020 16:16

                      @colibri

                      c’est con mais le plein emploi n’existe plus pour toute la vie.


                    • Claude Gracée Claude Gracée 2 janvier 2020 23:10

                      @colibri
                      A quand les interviews de patrons lésés à la télé, avec affichage de la tête de la femme de ménage voleuse placardée à la une de tous les journaux ?

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