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Accueil du site > Tribune Libre > Peut-on mettre un terme à la querelle des OGM ?

Peut-on mettre un terme à la querelle des OGM ?

Pendant que la superficie des plantations OGM continue de croître au niveau mondial, la France cultive son “exception culturale” en se faisant remarquer par une querelle particulièrement violente. Est-il possible de mettre un terme à ce débat sans fin ? La réponse revêt un enjeu stratégique pour l’agriculture de notre pays, mais également pour la démocratie. D’où la nécessité de se poser la question de la responsabilité des acteurs qui défendent cette technologie.

Pendant que la “seconde révolution verte” continue... Depuis 1986, année où les premiers essais ont eu lieu, en France, aux Etats-Unis et au Canada, cela fait vingt ans que l’on plante des OGM en plein champ. Entre ces prémisses expérimentales et les premières plantations commerciales en 1995, 3 647 essais auront été réalisés. En 2006, la superficie mondiale plantée dans 22 pays était de plus de 100 millions d’hectares. Plus de 10,3 millions d’agriculteurs dont 90 % de petits paysans, cultivent des OGM. Enfin, les plantes qui s’apprêtent à entrer sur le marché présentent des avantages environnementaux indéniables : par exemple, une expérience menée l’an passé par une équipe sino-américaine a permis à des riziculteurs chinois de réduire leur consommation de pesticide de près de 80 %. Plus rien ne semble pouvoir faire obstacle à la technologie qui s’inscrit petit à petit dans l’histoire de l’agriculture. Plus rien, sauf peut-être l’impossibilité de trouver un terrain d’entente entre les promoteurs de la technologie et ses opposants les plus actifs...

Les partisans de “l’exception culturale” résistent.

Quelles sont donc les raisons des “anti-OGM” ? Quand certains descendent dans les champs revêtus d’une combinaison anti-radiation, d’autres, vont faucher en famille et en bras de chemise... Alors que les premiers, plus sensibles aux problèmes environnementaux aiment à répéter que “les OGM sont des plantes que la nature ne produit pas elle-même”, les seconds, plus soucieux de l’avenir de l’agriculture dite “paysanne”, protestent contre la mondialisation qui s’impose avec un mode d’agriculture qui apportera des changements sociaux qu’ils n’ont pas choisis. Dans aucun de ces deux cas, il ne semble possible de réduire ces attitudes à des manifestations irrationnelles : quel que soit le degré d’animosité qu’ils dégagent, les opposants ont des raisons qui leurs sont propres. Le problème étant qu’ils pensent “avoir raison”, ce qui leur donnerait le droit d’agir en dehors de tous cadres juridiques. Or si on ne peut rejeter d’un revers de la main ces récriminations, on peut encore moins accepter que l’on supprime d’un coup de faux des années de recherche ou le droit d’un agriculteur à planter les semences qu’il souhaite.

Coupables ou victimes ?

Et pourtant, la culpabilité des faucheurs ne fait pas encore jurisprudence. D’ailleurs, à écouter leurs discours, ce sont eux les victimes et ils ne font qu’exercer leur légitime défense. Ils saccagent au nom du principe de précaution. Ils militent pour le droit de désobéissance civique. Tout cela leur donnant le droit d’être en état de “récidive légale”. Beau cas d’école, donc que ces particuliers qui prétendent agir au nom de leurs concitoyens, alors que personne ne leur a jamais rien demandé. Condamnés par un tribunal, amnistiés par un autre. Mis en garde à vue, puis relâchés aussitôt. Empêchés par un cordon de CRS dans un champ, simplement photographiés par des gendarmes dans une parcelle voisine... Coupables ou victimes ? La réponse, tout le monde la connaît : il est interdit de s’en prendre à la propriété d’autrui. Donc il est interdit de faucher les champs, que ceux-ci soient expérimentaux ou commerciaux. Alors qu’attendent vraiment les tribunaux ? Qu’attendent les politiques pour faire respecter les mesures de la directive 2001-18, étant donné que les députés ont furtivement transposé celle-ci par un décret en mars 2007, ce, pour ne plus avoir payer les 300 000 euros d’amende par semaine de retard.

La peur de l’opinion.

Les experts, c’est connu, aiment répéter que l’opinion a peur des OGM. Mais, il est une autre peur : celles que les décideurs ont de l’opinion et ce chiffre de “77 % de Français opposés aux OGM” a quelque chose de terrifiant. Difficile de se prétendre démocrate et de l’ignorer. Pourtant comment les consommateurs peuvent-ils faire pour juger de cette technologie, eux qui n’ont “jamais eu un OGM entre les mains” et qui sont à la merci aussi bien des campagnes de communication des industriels que des ONG ? Pauvre opinion publique, la voici dans la situation de devoir dire si elle veut d’une technologie dont certains lui affirment qu’elle va sauver l’humanité, alors que d’autres lui soutiennent, qu’au contraire, elle la mènera à sa perte. D’habitude, “le client est roi” et s’il ne veut pas de la toute nouvelle barre de chocolat qu’on lui propose, parce qu’il ne la trouve pas à son goût, l’industriel et le distributeur la retirent sans poser de question. Alors pourquoi pas là ? S’agit-il d’un complot pour empoisonner l’humanité ? Si c’est le cas, pourquoi n’y-a-t-il pas encore eu de victime ? Et pourtant, à défaut du consommateur, l’agriculteur, lui, sait pourquoi il veut de cette technologie et il peut juger de son efficacité. Et si les agriculteurs bénéficient de certains avantages, le consommateur en profitera également... ce qu’il pourra “matérialiser” quand les OGM de seconde génération seront sur le marché.

De l’inutilité à la responsabilité.

Oui mais voilà, diront certains, il est possible de se passer de cette technologie qui est inutile et dangereuse... Soit ! Mais que faire des chiffres rappelés au début ? Vous parlez de danger, mais pourquoi les 70 millions d’euros investis par l’Union européenne dans l’évaluation des risques n’ont pas permis de les mettre en évidence ? De nouveau, nous sommes revenus à une opposition frontale entre idéologies autour des risques et des avantages. Il semble donc qu’il faille regarder ailleurs pour justifier ou invalider la technologie. Or, c’est principalement la responsabilité du chercheur, de l’industriel et de l’agriculteur qui est remise en cause par les opposants. A la base du questionnement utilitariste se trouve un problème éthique. Et jusqu’à présent, toutes les tentatives pour résoudre ce problème en faisant appel au principe de précaution ont été vouées à l’échec.

Mais est-ce le bon outil ?

Comme nous l’avons démontré ailleurs, on peut aussi bien l’utiliser pour accompagner le développement d’une technologie que pour lui faire obstacle (les faucheurs en sont le meilleur exemple). Ce principe aurait donc tout à gagner s’il était complété par un principe plus approprié pour l’expertise tel que, par exemple, "le principe de cas par cas" (comparer des technologies entre elles, éviter les généralisations abusives, tenir compte du facteur temps...). Il existe, on le constate, toute une panoplie de principes à la disposition des acteurs de la filière OGM pour garantir le développement de la technologie en toute sécurité. Il n’y a donc aucune raison de remettre en cause leur “responsabilité” surtout qu’ils ont spontanément recours à ces outils. A contrario, nous pourrions les accuser de ne pas faire leur devoir s’ils venaient à “déserter” la scène nationale. Car en effet, il est un danger bien plus grand que celui de l’expérimentation en plein champ, c’est celui qui consisterait à ne disposer d’aucun expert de niveau international en France. En effet, comment ferions-nous alors pour évaluer les risques que nous prétendons dénoncer ? De ce point de vue, il est impératif que nos chercheurs puissent continuer leurs travaux en laboratoire, mais aussi en plein champ. Il est un autre danger également, c’est celui qui déléguerait aux autres pays le soin de développer la technologie et nous rendrait dépendant de leurs innovations et de leurs productions. Aurions-nous fini par inventer le TGV si l’on avait écouté les prophètes de malheur qui, à la fin du XIXe siècle, clamaient le danger de la vitesse des trains ? Certes non ! D’autres s’en seraient chargé à notre place et nous aurions dû leur acheter la technologie... En conclusion, il apparaît clairement que le devoir de recherche et développement sont des impératifs pour une nation telle que la France, mais que ceux-ci ne pourront jamais être tenus sans une part d’audace. Or il en va ici de notre liberté. Faire le choix de décrocher en se cachant derrière le principe de précaution, c’est risquer de perdre cette liberté, celle qui garantit notre savoir et notre pouvoir. Faire le choix de se maintenir au niveau du trend mondial, c’est rester maître de son destin. Ainsi, on ne mettra vraiment un terme à la querelle des OGM que lorsque l’on aura une conscience claire de cette nouvelle forme de responsabilité et des enjeux qu’elle recouvre. Jean-Paul Oury, docteur en histoire des sciences et technologie, auteur de La Querelle des OGM, aux PUF (avril 2006)


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67 réactions à cet article    


  • aurelien 11 juillet 2007 11:29

    Votre partisanisme OGM bien connu ne mettra aucun terme à la querelle des OGM, qui est une question liée au détournement de la démocratie et du droit des peuples à disposer de leurs ressources biologiques par de grandes multinationales.

    C’est un hold-up du consommateur, qui n’a jamais demandé ses produits et qui ne peut plus choisir de ne pas en consommer déjà dans les produits animaux (viande, lait, oeufs...) traditionnels.

    L’absence de réflexion de nombre de citoyens sur ce sujet (beaucoup ne savent même pas comment poussent les légumes et comment sont réellement produites les denrées alimentaires) est utilisé par les communicants et gouvernants pour développer leur business lucratif au nom d’une libéralisation et d’un scientisme parée sous les apparats de la science.

    L’imposition des cultures OGM sont une violence faites aux paysans de la planète, à la fois dans les diverses cultures qu’ils représentent et les représentations qu’il sont de la nature. C’est un déni de la volonté des consommateurs volontairement contre la venue de ces ogm dans leur alimentation.

    Le scientisme a de beaux jours devant lui, lorsque les activités essentielles de l’humanité (agriculture, mais aussi éducation..etc) sont dirigées idéologiquement par des modes de pensée uniquement économiques.

    Aussi, le fait que l’article soit memebre du groupe « Alternative Libérale », dont certains sympathisants représentente la France comme une « Soviétie » montre à quel point votre objectivité sur la question doit être biaisée par vos présupposés politiques.

    L’agriculture loin d’être régi par des principes sousl’égie de l’ONU est reglémentée au niveau mondial par l’OMC, et c’est l’unique raison de la percée des OGM dans le monde : la création de marchés captifs régis par les lois concurrentielles de la mondialisation libérale.

    Rien à voir avec l’autonomie alimentaire des peuples, la sauvegarde de la biodiversité, ou l’aide au développement.


    • aurelien 11 juillet 2007 11:31

      « l’auteur de l’article »


    • aurelien 11 juillet 2007 11:37

      memebre d’Alternative Libérale...

      Ce que d’ailleurs vous omettez de mettre dans votre présentation...

      Y compris l’adresse de vos blogs :

      http://oury.alternative-liberale.fr/

      http://bl-o-g-m.neufblog.com/


    • le mave 11 juillet 2007 11:43

      Question à Agoravox :

      comment sont choisis les articles qui sont bannis sur Naturavox et pourquoi cet article ne se retrouve t il pas sur Naturavox au coté des recettes de Rika Zaraî .


    • alberto alberto 11 juillet 2007 11:45

      Bonne question, La Mave : je m’associe...


    • le mave 11 juillet 2007 11:57

      Pour éviter tout malentendu , je pense que l’’écologie est le sujet le plus important de notre société et qu’il devrait avoir toute sa place sur Agoravox .


    • Jean-Paul Oury Jean-Paul Oury 11 juillet 2007 11:58

      Bonjour Aurélien, merci de faire de la publicité à Alternative Libérale. Je ne me cache nullement d’être de ce parti. D’ailleurs, il suffit de chercher dans Google pour trouver mon nom. Je vous ai déjà expliqué maintes fois sur mon blog que j’avais écrit mon livre avant de fonder Alternative Libérale. Vous pouvez également vérifier cela en parcourant mon ouvrage. Vous verrez qu’il n’y a pas une ligne de politique. Ensuite, il ne me semble pas que vous vous gêniez vous-mêmes pour faire de la politique. Vos propos en sont remplis. Chacune des lignes que vous écrivez a un relent d’engagement partisan et vous débitez les a priori sans prendre la peine de rentrer dans la problématique que j’expose. Nous avions pourtant convenu de mettre un terme à nos conversations puisque vous ne vouliez rien entendre de mon propos.... Vous revenez. Libre à vous. Mais faites au moins l’effort de me lire. Merci.


    • aurelien 11 juillet 2007 12:19

      Bien sûr que si, votre raisonnement en faveur des OGM agricoles est conditionné par vos présupposés, notamment politiques.

      La transdicisplinarité scientifique ne peut actuellement être favorable aux OGM agricoles.

      Transdisciplinarité, qui n’est vraisemblablement pas le cadre de votre thèse, comme je l’avais déjà évoqué dans un commentaire de votre blog OGM.


    • Jean-Paul Oury Jean-Paul Oury 11 juillet 2007 12:43

      Oui vous avez raison. Mon travail est sans doute conditionné par une certaine manière de voir le monde. Pas vous ? Maintenant si j’ai effectué ce travail c’est pour savoir « pourquoi je pense ce que je pense ». Comme je vous l’ai dit, il s’agissait pour moi de justifier le plus possible ma pensée. Et comme j’ai dû vous le dire également, mon (so-called) présupposé de recherche était plutôt « anti-OGM ». Jusqu’à ce que je change d’avis pour plusieurs raisons. Etant donné que je suis passé par les deux stades, d’anti et de pro, ma problématique est devenue « peut-on trouver un moyen de faire dialoguer pro et anti ». En tant qu’aspirant à faire de la politique de sensibilité libérale, mon souci n’est pas de militer pour un lobby pro ou anti, mais de faire que les libertés de chacun (les pro et les antis) soient optimisées.


    • jean-Noël 11 juillet 2007 13:17

      Décidément, les OGM sont un sujet passionel. Je ne sais pas si les OGM présentent un danger ou pas ; Le débat me semble donc ouvert, et à ceux qui sont informés de le mener. La pression des lobbys s’exercent dans les deux sens, les arguments des anti-ogm me laissent parfois pantois. Et l’argument de précaution ne leur sert guère avant de prendre le risque de proférer une bêtise 100% pure race. Alors pourquoi tant d’agressivité et faire d’une question d’abord technique une affaire politique ? Est-ce un crime que d’être libéral ? A propos de Soviétie, il est fort à parier que si l’URSS existait encore, les OGM y seraient obligatoires...


    • aurelien 11 juillet 2007 13:29

      Jean-Paul,

      Vous n’êtes certainement pas objectif sur un sujet de société et de mondialisation en vous présentant comme fondateur d’« Alternative libérale ».

      Pour compléter votre réfelxion sur la poltiique et l’économie, je vous recommande ce livre de David Millet :

      « Eclaircissements sur la politique et l’économie politique » dont est tiré cet extrait assez à propos :

      « Sans doute est-ce un dessein fort ardu que de vouloir cerner en toute chose la vérité, mais à cet égard, il me semble que parmi tous les domaines de la connaissance où le discernement doit être le moins suspect, l’ignorance et le faux-savoir sont particulièrement préjudiciables en ce qui concerne la nature et l’organisation du pouvoir politique. Car les conséquences d’une connaissance erronée et d’une fausse vérité sont beaucoup plus nuisibles et pernicieuses dès lors qu’elles concernent les affaires publiques plutôt que nos étroits problèmes personnels, parce qu’alors, outre le préjudice que l’on se fait subir à soi-même, on inflige les conséquences de nos propres erreurs à la société tout entière, et l’ignorance ne nous met pas seulement en péril, mais elle met alors aussi en danger les affaires publiques et l’avenir de la communauté. »

      Dans un monde interdépendant au niveau financier, dont la diversité culturelle est mise à mal et où les guerres idéologiques se développent aussi par l’économie de marché, dans un monde où la démocratie dans les pays occidentaux est de plus en plus questionnée...les raisonnements réducteurs doivent être le plus possible être écartés.

      La suite de cet extrait :

      « Or, pour que dans une société, tout aille dans la bonne convenance, il faut que chaque homme n’ait aliéné sa liberté pour se conformer aux lois communes qu’à la condition qu’il existe entre lui et la société un pacte social, comme le disait Rousseau, qui écarte la loi du plus fort, dirige la société selon la volonté commune en rassemblant ses forces, et garantisse à chaque citoyen le droit d’établir avec les autres les buts poursuivis et la volonté générale, afin que cet échange soit avantageux à tous et que chacun n’ait renoncé à son indépendance que pour un droit meilleur et plus sûr. »


    • jako jako 11 juillet 2007 19:46

      aurelien, je deteste plein d’aspects des OGM notament la non reproduction des graines (qui est peut etre une sorte de protection contre l’evolution incontrolée) mais il est de plus en plus admis que le probléme colossal de nourrir les humains dans 20 ans ne pourra se régler sans cette technique c’est inéluctable.


    • tvargentine.com lerma 11 juillet 2007 11:30

      Avec la fin de la politisation excessive de l’écologie par les partis extrèmes en mal d’idéologie (vert,gauchistes..) ce débat avait toujours été pollué et les pouvoirs publics,loin de jouer la transparence ,envoyé un message brouillé auprès de l’opinion public.

      Maintenant,avec un gouvernement d’ouverture il existe un conscensus pour régler une bonne fois pour tout ce problème avec toute la sécurité publique que nous sommes en droit d’attendre


      • alberto alberto 11 juillet 2007 11:43

        Docteur : j’ose espèrer que l’on vous paie cher pour écrire de telles désinformations ?


        • Jean-Paul Oury Jean-Paul Oury 11 juillet 2007 12:23

          Toute l’information qui se trouve dans cet article est issue de mon ouvrage dans lequel chaque info est annotée. Vous pouvez également télécharger ma thèse sur mon blog et éplucher les 70 pages de biblio pour vérifier par vous même s’il s’agit d’info ou d’intox. Pour ce qui concerne les idées et les jugements...je suis libre de les penser... Vous êtes libre de les discuter.


        • aurelien 11 juillet 2007 12:33

          Ce n’est pas une question d’info ou d’intox, c’est une question de raisonnement réducteur : votre thèse valable dans l’académie actuelle des intellectuels universitaires français n’est pas valable dans un registre transdisciplinaire.

          Vous tirez des conclusions à partir d’un modèle d’intellection réduit.

          Je ne connais pas tous les membres du jury de votre thèse, mais il est seulement dommage de constater que le disputatio sur des sujets de société aussi importants soit réduits à des catégories fragmentaires du champ des connaissances universitaires.

          En cela, il est clair que le système universitaire part en vrille, intellectuellement, dans notre société, et je suis loin d’être le seul à le penser.


        • aurelien 11 juillet 2007 12:46

          Dans une lettre ouverte aux gouvernements et à des forums internationaux, quelques 800 scientifiques ont exprimé leur refus des OGM en agriculture :

          Source : ISIS Institute of Science in Society

          (Biensûr il y a deux ou trois noms un peu contestable dans les centaines de scientifiques s’étant exprimés).

          J’ai essayé de recopier la liste mais elle était trop longue pour apparaître en commentaire.


        • Adama Adama 11 juillet 2007 12:15

          Très bon article !

          La peur des O.G.M fait partie de ces peurs irationnelles connues depuis la nuit des temps, quant on sait que les Français sont les champions mondiaux de consultations chez voyantes ou autres marabouts Africains !!!! smiley

          L’étonnement alors, laisse place à un sourire quelque peu désabusé sur le pays de Descartes.


          • Voltaire Voltaire 11 juillet 2007 13:22

            Bon article, mais ce sujet provoque toujours des réactions épidermiques qui empêchent tout débat sérieux.

            Il me parait inutile d’essayer d’argumenter scientifiquement avec les anti-OGM ; leurs position est idéologique et non rationelle. C’est d’ailleurs tout à fait leur droit. Le problème est bien sûr quand on extrapole une opinion au droit.

            Si l’on résume la question des OGM, on trouve 3 interrogations :

            Les OGM posent-ils des problèmes pour la santé ? La réponse semble bien être non. Les procédures d’homologations sont très strictes, aucun accident n’est à déplorer, et les OGM sont très surveillés. Le risque est bien moindre que pour des plantes classiques allergènes (fraises, kiwis etc...).

            Les OGM posent-ils des problèmes pour l’environnement ? La question demeure ouverte. Il semble clair que les OGM peuvent aider à diminuer les doses de pesticides utilisés dans l’agriculture moderne (nos sols et nappes d’eau sont très pollués). En revanche, le risque de dissémination de certains caractères génétiques dans des espèces voisines est mal connu. Il faut donc accroitre les recherches dans ce domaine, y compris en plein champs si on veut avoir des réponses valables...

            Les OGM posent-ils des problèmes économiques ? Ici, la réponse est oui, sans aucun doute ! Licences abusives, problèmes avec les produits bio, autant de problèmes qui doivent trouver des solutions concrètes. Mais celles-ci ne passent à mon avis pas par l’interdiction des OGM mais par une meilleure régulation.

            Arguer de la liberté économique pour promouvoir les OGM me semble assez piètre argumentation, tout comme imaginer que ceux-ci permettent de lutter contre la faim. En revanche, permettre la culture d’OGM losqu’ils permettent de diminuer engrais ou pesticides nocifs me semble bien meilleure solution. Je pense que ce sont des critère de mieux-disant environnemental qui devraient être utilisés pour leur autorisation.


            • aurelien 11 juillet 2007 13:37

              « Voltaire »... hum hum

              La question des OGM ne doit pas être une question idéologique comme vous la présentez, et comme l’auteur la présente, sous forme d’anti et de pro ogm.

              C’est une position qui ne tient pas la route. Elle est intellectuellement stérile !

              Les blocages sont d’ordre financiers ! Les OGM représentent une manne financière pour des industriels du génie génétique et qui assurent leur reconversion après les dégâts qu’ils ont occasionné avec leur modèle agricole sur la santé et l’environnement.

              Bien sûr, il s en seront jamasi jugés, pas plus que les dégâts qui auront lieu avec la culture massive transgénique...

              Mon texte « La question des OGM en agriculture » mon premier article sur Agora Vox) a été approuvé par le comité éthique européen ESB :

              « European Group on Ethics in Science & New Technologies to the European Union » http://europa.eu.int/comm/european_group_ethics/index_en.htm

              Quelles suites, ai-je reçu après cette validation ? Aucune...


            • Voltaire Voltaire 11 juillet 2007 13:57

              @aurelien

              Votre position est respectable mais à mon avis erronée. Vous assimilez trop les aspects scientifiques et économiques.

              On peut discuter du problème économique lié à la propriété intellectuelle des semences OGM, mais ce serait faire un injuste procès aux industriels que de les accuser d’être responsables de l’agriculture intensive. Ils n’ont fait que suivre la demande des politiques agricoles...

              Et aucun dégat lié à la culture des OGM n’a jamais été détecté, contrairement à ceux provoqués par l’utilisation massive d’engrais et de pesticides... Alors on peut toujours invoquer un principe de précaution, dire « et si », mais dans ce cas, qu’attendez-vous pour prôner l’interdiction des voitures, ordinateurs, matériel audiovisuels et autres objects polluants dont la nocivité est,elle, démontrée... Pourquoi ne pas interdire le tourisme en pays peu développés et les vols aériens touristiques, si polluants et destructeurs... Pourquoi ne pas rationner la consommation de viande, qui nécessite plus de 75% de nos productions céréalières pour notre bétail ? La liste est longue de pratiques et objets dont la dangerosité est prouvée, et non supposée comme pour les OGM. Ils serait donc peut-être plus logique de s’attaquer d’abord à ceux-ci, non ?


            • aurelien 11 juillet 2007 13:58

              Bon, le lien ne marche plus depuis tout à l’heure :

              voici le cache :

              ESB European Union


            • aurelien 11 juillet 2007 13:59

              @ Voltaire,

              Depuis quand l’économie n’est pas une science ?


            • aurelien 11 juillet 2007 14:02

              La réponse est facile sans doute : depuis que des idéologues nous gouvernent et s’occupent des affaire mondiales...


            • NPM 11 juillet 2007 14:05

              « depuis que des idéologues nous gouvernent et s’occupent des affaire mondiales... »

              Quel rapport avec le fait que l’économie est une science ?

              C’est d’ailleur grâce à la science économique qu’on à détruit le socialisme Keynésien et a lancé en toute connaissance de cause la mondialisation qui nous à tant apporté (et aux pauvres aussi).


            • aurelien 11 juillet 2007 14:27

              @ voltaire, et bien continuez à manger de la viande de grande surface nourrie aux OGM, si ça vous chante, mais faites-le consciemment en sachant que vous participez à la déforestation des poumons de la planète.


            • masuyer masuyer 11 juillet 2007 18:42

              Voltaire,

              l’agriculture intensive a bien été une volonté politique dans une période où la disette n’était pas encore un lointain souvenir. Les industriels ont répondu à cette volonté.

              Mais ne nous leurrons pas, ce qu’ils ont gagné, ils ne tiennent pas à le perdre. Ils se sont incrustés dans le monde coopératif paysan, vous devriez aller voir en Bretagne comment ça se passe (si vous le souhaitez je pourrais développer).

              Il est notoire que la recherche agricole a délaissé un domaine pourtant primordial, la biologie des sols. Le but étant de s’amender des contraintes de la nature, faire pousser ce que l’on veut sur n’importe quel sol. Demandez-vous pourquoi ?


            • masuyer masuyer 11 juillet 2007 18:48

              amender pour s’affranchir du sol.

              C’était un erratum


            • cza93 cza93 16 juillet 2007 15:38

              Petit bémol à votre commentaire : les OGM posent-ils des problèmes en matière de santé : OUI et on commence à en parler ;
              - Voir études réalisées notamment sur des rats nourris au maïs OGM en Italie ; des problèmes au niveau du foie et de la rate ont été détectés ; mais faute de poursuite du financement public de cette étude, pour l’instant on ne peut aller plus loin. Il semble que les recherches à ce sujet réalisées par Corinne Lepage vont plus loin dans la confirmation de l’existence de problèmes de santé apparaissant chez les consommateurs d’OGM.
              - de même, dans le cas des plantes OGM mises au point pour résister à un pesticide ou désherbant, on se rend compte notamment dans les cultures sud-américaines de soja transgénique que du fait de la résistance développée par les mauvaises herbes polluant les champs de soja, on doit déverser des quantités de plus en plus importantes de pesticides ... et bien sur vous allez me dire totalement dans danger pour les paysans riverains et ceux (animaux ou humains) qui vont ensuite consommer ce soja !!!

              - impact économique : OUI ; outre le fait que les paysans entrés dans le système OGM doivent repasser à la caisse chaque année pour acheter des semences, concernant les plantes intégrant une résistance aux pesticides, le budget pesticides ne cesse d’augmenter du fait du phénomène bien connu du développement de la résistance desdites « pestes » ...

              Bref si l’on excepte : risques moraux, liés aux licences (abandon d’espèces jugées économiquement peu intéressantes, au détriment de la diversité biologique) et financiers (obligation de se fournir chaque année chez les propriétaires des semences OGM) liés à la brevetabilité du vivant + accroissement de la pollution (par les intrans, les dérivés pétroliers liés à l’ultramécanisation de cette agriculture sur grandes parcelles) + coûts des cultures grandissants + risques sanitaires (pollution environnementale -eau et air notamment-, risques suite ingestion de pesticides notamment,sans compter ce que l’on est en train de mettre à jour sur les OGM eux-mêmes) + risques d’épuisement des terres avec cette agriculture ultraspécialisée, ... bref, c’est super les OGM !!!! ... et le principe de précaution, on s’assoie gentiment dessus !!!! ... et on continue à regarder ailleurs pendant que la maison brule plus que jamais !!!!


            • Romain 11 juillet 2007 13:48

              Juste quelques petites choses :
              - Principe de précaution.
              - Respect des consommateurs et des citoyens.
              - A chaque fois que l’homme pense maitriser la nature il en prend plein la tronche, je vois pas pk ca changerai maintenant.
              - Soilent green c’est pour quand ?


              • yoda yoda 11 juillet 2007 15:51

                Mon modeste avis sur le sujet smiley :

                Il faut séparer trois niveaux de problemes liés aux OGMs, (i) le probleme sanitaire lié a la consommation d’OGM, (ii) le probleme écologique lié a la culture d’OGM et (iii) le probleme social lié a la propriete « intellectuelle » des semences.

                Si la peur de la population est plutot d’ordre sanitaire, je pense que le probleme écologique et social n’est pas moindre. La culture d’OGMs symbolisent en long, en large et en travers la voracite de la société marchande qui ne se suffit pas des biens produits par l’homme mais s’attaque au bien commun, l’eau, la terre, la matiere vivante.

                1- La société marchande s’organise pour créer ou susciter le besoin d’OGM : Appauvrissement des terres de moins en moins fertile. Les populations affamés du tiers-monde. « Bref c’est l’histoire du gars deverse de la m... dans la riviere pour ensuite vous vendre son eau minerale ».

                2- Les sémences et toute la lignée sont la propriété « intellectuelle » de la compagnie d’OGM. Pourtant c’est le soleil, la vie et la main de l’homme qui donnent naissance de nouvelles graines. Mais non ! elles appartiennent quand meme a la multinationale a perpetuité.

                3- Les OGMS vont perpétuer l’appauvrissement et la stérilisation des terres rendant encore plus necessaire la culture d’OGM. Le cercle vicieux s’instaure.

                L’argumentaire de laisser faire la recherche et de laisser le libre choix a l’agriculteur adulte est un leurre. La recherche est pieds et mains liés a l’idéologie du progres et au pouvoir economique, et l’agriculteur indépendant n’existe plus ou bien est en concurrence avec une agriculture industrielle. L’argument de la comparaison avec le progres medical ou le TGV est de la poudre aux yeux : tout progres (y compris medical) a un impact a la fois positif et négatif. Son utilité dépend donc de la balance entre les deux, une balance qui me semble etre tres negatif pour la « technologie » des OGMs, mais ce n’est que l’avis d’un badaud smiley

                bien a vous,

                a voir parmi pleins de tres bons documentaires : http://www.dailymotion.com/relevance/search/bien+commun/video/x17y1a_privatisation-du-bien-commun-37


                • Krokodilo Krokodilo 11 juillet 2007 16:30

                  Voltaire, désolé, mais c’est tout le contraire :

                  Plus il y aura d’OGM, plus il y aura de pesticides ! car c’est vendu comme un lot : l’industriel vend une plante qui résiste à son insecticide et seulement à celui-là, le paysan devra donc acheter chaque année plante et pesticides ; Aux USA, l’augmentation massive des cultures à OGM a été suivie d’une augmentation massive de l’usage des insecticides (le round-up).

                  Les OGM, c’est la fuite en avant vers toujours plus d’agriculture intensive, et le scandale des pesticides nous pètera à la figure comme celui de l’amiante, après que pendant près d’un siècle des scientifiques influencés par le lobby industriel ainsi que des experts, des hauts fonctionnaires sensibles aux « arguments » des industriels les auront soutenus sans faillir. Le plus énergique soutien a été le « comité amiante » censé surveiller d’éventuels problèmes...

                  Le même processus est à l’oeuvre actuellement avec les pesticides, avec le même type d’arguments que dans cet article, à savoir que les opposants seraient des obscurantistes partisans d’un retour à l’âge de la pierre... Ce que cet article ne dit pas, en autres, c’est qu’après soixante ans d’exposition intensive des paysans français aux pesticides, aucune étude médicale sur le sujet n’avait été entreprise ! c’est seulement en 2005 que la MSA (mutualité sociale agricole) a lancé la première étude... résultats en 2008. L’Inserm a publié en 2006 une étude montrant que l’exposition d’une femme enceinte aux insecticides ménagers doublait le risque de leucémie infantile.

                  Outrance, insinuations, manipulations des faits, soutiens financiers aux scientifiques bien-pensants, intimidation et menaces sur les autres, procès, lobbying auprès de l’INRA et des hauts fonctionnaires, action dans les médias, ralentissement des procès, contestation de la moindre expertise, voilà le pain quotidien des influenceurs. Rappelons que si la preuve directe est difficile à établir, nous ne savons toujours pas pourquoi le nombre de cancers a tellement augmenté, pas plus que nous n’e’xpliquons la baisse de la fertilité masculine, pas plus que l’augmentation des malformations génitales chez les enfants d’agriculteurs, pas plus que l’augmentation des maladies neuro-dégénératives... Rappelons que l’Etat n’a pratiquement pas les moyens de faire ses propres expertises, et pendant longtemps les autorisations se basaient sur les dires des industriels ! rappelons que le lobby des pesticides a tout fait pour faire capoter à Bruxelles le protocole Reach, qui obligera à tester une partie (seulement) des milliers de produits chimiques persistant dans l’environnement. Qui sait qu’une pomme française subit 20 à 30 traitements pesticides (outre ceux de l’arbre) ? Les études prouvant que les pesticides sont de dangereux poisons se comptent maintenant par centaines, dotn beaucoup dans de prestigieuses revues, et la concentration minima est une fumisterie puisqu’elle est pifométrique, c’est toxique même à faible dose. c’est le lien de causalité directe qui est très difficile à établir avec l’augmentation des cancers humains et des troubles endocriniens. Dans le cas de l’amiante, il a fallu près d’un siècle pour vaincre la désinformation des industriels, et pourtant l’amiante provoque un cancer typique, le mésothéliome. Ces cancers en augmentation étant non spécifiques, le lien est encore plus difficile à établir ; comptons deux siècles !

                  Si vous voulez des détails autres que le lobbying banal de cet article, lisez le livre « Pesticides, révélations sur un scandale français », qui laisse équitablement la parole et la conclusion à la directrice de l’INRA.

                  http://www.pesticides-lelivre.com/


                  • Jean-Paul Oury Jean-Paul Oury 11 juillet 2007 18:07

                    Monsieur, vous m’accusez de faire du lobbying. Vous diffamez. Vous feriez bien de me lire en détail et de rentrer dans les problématiques que je soulève. Surtout qu’en ce qui me concerne, si j’ai bien quelques choses à reprocher aux ONG environnementalistes c’est d’avoir investi toutes leurs énergies pour faire du bruit avec les OGM et d’avoir laissé filer la problématique des pesticides. Si vous me lisez en détail vous verrez que l’intérêt qu’ont porté les industriels aux OGM est dû au fait qu’ils y ont vu le moyen d’en finir avec le « tout chimique ». Ce qu’ils ont en partie réussi. Mais ce que devrait faire les ONG justement c’est critiquer l’usage encore trop abondant de pesticides et non pas les tentatives de trouver des solutions alternatives (si le soja GM ne permet pas de se passer d’herbicide, il permet cependant d’utiliser une moins grande variétés de pesticides). Le problème c’est que certains des internautes qui viennent commenter cet article ne l’ont même pas lu et viennent simplement pour débiter leurs certitudes sans rentrer dans les problèmatiques que j’évoque. C’est dommage, mais c’est ainsi. Que vous profitiez de cet espace pour faire connaître vos idées soit, que vous diffamiez à mon propos, je ne l’accepte pas ! En ce qui me concerne, je n’accepte de parler d’OGM qu’au cas par cas, car parler d’OGM en général (que l’on soit pour ou contre) c’est déjà les aborder d’un point de vue idéologique.


                  • Marsupilami Marsupilami 11 juillet 2007 18:32

                    @ L’auteur

                    « Si vous me lisez en détail vous verrez que l’intérêt qu’ont porté les industriels aux OGM est dû au fait qu’ils y ont vu le moyen d’en finir avec le »tout chimique« . Ce qu’ils ont en partie réussi ».

                    Restons sérieux. Je n’ai pas les compétences scientifiques nécessaires pour savoir si les OGM sont dangereux ou non dans l’absolu et le long terme (et d’ailleurs personne ne les a) mais il suffit d’être un citoyen informé pour constater le hold-up des industries semencières et agroalimentaires (sans parler des agrocarburants) sur les OGM qu’ils vendent avec les pesticides adaptés, package obligatoire sinon circulez, y a rien à voir.

                    Je me méfie des gens scientistes comme toi qui prétendent être idéologiquement « neutres » (ouaf ! Personne ne l’est) et qui disqualifient ceux qui les critiquent en les traitant d’idéologues.

                    A l’extrême limite (mais vraiment à l’extrême, et ce d’une manière toute théorique) je n’aurais rien contre les OGM si ces derniers n’étaient pas vendus clés en mains et menottes aux poignets par les industries agroalimentaires multinationales qui n’ont qu’un objectif : se faire un max de blé OGM en abonnant obligatoirement les cultivateurs à leurs chimiqueries.

                    Faut pas jouer au vertueux scientifique innocent aux mains blanches, c’est un mythe qui fait rigoler tous les citoyens sceptiques et bien informés et ça nuit à la crédibilité de la cause que tu défends et qui est peut-être légitime.


                  • aurelien 11 juillet 2007 18:39

                    Le « cas par cas » est déjà faire de l’idéologie (et c’est sans doute la principale concernant les OGM) puisque cela implique l’acceptation de fait de l’utilisation de la transgénèse dans la production agricole, question qui est loin d’être ou d’avoir été débattue.

                    L’agroindustrie a imposé de fait l’utilisation des OGM dans la production agricole aux populations, cela de manière complètement anti-démocratique, non scientifique (aucune étude sérieuse sur l’impact des OGM à grande échelle dans l’agriculture et la chaîne alimentaire, ce qui impliquerait des expérimentations confinées et de longue durée), et de manière disproportionnée, en inondant les marchés mondiaux de semences transgéniques (avec les conséquences que l’on connaît sur l’agriculture déjà en difficulté dans les circuits courts des pays en voie de développement).


                  • Jean-Paul Oury Jean-Paul Oury 11 juillet 2007 19:03

                    Et bien voilà tout est clair. Vous arrivez avec vos certitudes et vos a priori et vous ne voulez même pas vous tenir informé. Un moment, il faut quand même tester la véracité de ces idées. Je vous conseille d’aller demander aux agriculteurs français qui ont choisi de planter des OGM si quelqu’un les a forcé à acheter des OGM ou s’ils ont choisi librement d’en acheter. (quant à moi je ne vous ai pas traité d’idéologue : ce que je ferai si vous disiez « les OGM c’est forcément bon » ou « les OGM c’est forcément mauvais »)


                  • Krokodilo Krokodilo 11 juillet 2007 22:12

                    L’auteur,

                    J’ai l’impression que je vous ai un peu fâché. Pourtant, sur un sujet pareil, vous deviez bien vous attendre à de la contradiction. Quand je m’oppose à l’anglais lingua franca de l’Europe et que je plaide pour le développement de l’espéranto, je m’attire des critiques bien moins polies que le mot lobbying...

                    Si vous voulez quelques compliments, je trouve le thème de la désobéissance civile que vous abordez assez passionnant, mais vous condamnez sévèrement les faucheurs en appelant la justice à appliquer le code sans hésitation. Or, ce n’est pas si simple, de nombreux bouleversements sociaux ont d’abord été promus par des gens qui se sont opposés aux lois en vigueur, changements qui ont été ensuite inscrits dans la loi (Gandhi en Inde, grèves des grandes luttes ouvrières fin 19e et début 20e, lutte des femmes, droit à l’avortement, etc.)

                    Vous dites qu’une région de Chine a vu son usage des pesticides fortement diminué par les OGM. Je me rappelle d’un reportage télé en Inde où une scientifique présentait les OGM comme un échec total, et se battait pour réintroduire les variétés de céréales locales, moins productives mais mieux adaptées, plus résistantes aux parasites (globalement, grâce à la diversité des espèces), et qui n’enchaînent pas financièrement les producteurs aux multinationales (nombreux suicides de paysans en Inde)

                    Je ne vous ai pas accusé personnellement de lobbying, j’ai rappelé que c’est une méthode que les grandes industries maîtrisent à la perfection, mieux encore que les « spin doctors » et qu’elles en abusent sans complexe. j’ai cité quelques exemples. De nombreux exemples précis et récents dans ce livre :

                    « Les lobbies à l’assaut de Bruxelles », B. Lecherbonnier, Albin Michel, 2007

                    J’ai aussi rappelé, exemples historiques à l’appui, qu’il ne faut pas confondre multinationale et bienfaiteur de l’humanité. Leur but, leur unique but est de faire du bénéfice et de distribuer des dividendes. S’ils prétendent agir pour en finir avec la famine, pour le bonheur de l’humanité, pour la paix sur terre, c’est déjà suspect !

                    Vous semblez reconnaître que le point clé n’est pas les OGM mais les pesticides, je suis bien d’accord. Vous avez confirmé à demi-mot que la multiplication des OGM augmenterait l’usage des pesticides, tout en disant que la variété des produits et leur quantité serait moindre, c’est à discuter, mais l’exemple étatsunien a montré une augmentation massive de leur usage.

                    En s’engageant à fond dans les OGM, on perd toute chance de réorienter notre agriculure et notre mode de vie vers un retour à une agriculure plus écologique, et je ne parle pas de « l’agriculture raisonnée », une trouvaille sémantique du lobby du chimique, mais d’un vrai changement que quelques villes semblent essayer - Rennes entre autres, et quelques villes du Loiret en ce qui concerne les jardins municipaux. Je crois que 10% des pesticides en France sont destinés à un usage domestique et municipal, ainsi que le long des voies ferrées.

                    En outre, je partage ces idées, mais ce ne sont pas « mes idées », le hasard fait que j’ai lu le livre que j’indique il y a quelques jours. Je n’ai rien à voir avec leurs auteurs, ni avec leur site, ni avec le livre que j’indique sur le lobbying à Bruxelles.

                    Quant à votre phrase « je n’accepte de parler d’OGM qu’au cas par cas, car parler d’OGM en général (que l’on soit pour ou contre) c’est déjà les aborder d’un point de vue idéologique », je ne la comprends pas vraiment.

                    Enfin, je suis tout à fait favorable au progrès scientifique, par exemple à la recherche sur les cellules souches, et comme vous, je crains bien davantage les pesticides que les OGM, malheureusement ils sont liés.


                  • tchoo 11 juillet 2007 17:52

                    Que les OGM soient dangereux ou pas, nous n’en savons rien pour l’instant, que vous le vouliez ou non.

                    La façon dont elles sont développées et nous sont imposées devraient nous inquiéter tous. On ne peut laisser aux firmes phytosanitaire, le développement de ce qui pourrait être un progrès si ces OGM conduisent à diminuer les intrants chimiques au cours du processus de production. La peur qu’ils suscitent, l’imposition dans l’opacité et la manipulation tel que nous la connaissons, entrave toutes les recherches que des organismes chargés de cette fonction pourrait entreprendre pour le bien de l’humanité (comme l’INRA, en France)


                    • masuyer masuyer 11 juillet 2007 19:09

                      A l’auteur,

                      que pensez-vous de la permaculture ?

                      juste par curiosité.


                    • jako jako 11 juillet 2007 19:51

                      cé koa ???????


                    • masuyer masuyer 11 juillet 2007 20:15

                      Jako,

                      le labour est en fait une aberration pour les sols. Regarde une prairie naturelle, les espèces se succèdent au gré des saisons, l’une préparant le sol pour la suivante (c’est un peu schématique, mais c’est le principe).

                      http://fr.wikipedia.org/wiki/Permaculture

                      http://endehors.org/news/permaculture

                      Forcément, c’est le genre de méthode qui n’exige pas un usage intensif d’engrais ou de pesticides, l’idée étant de faire travailler la nature à notre profit.


                    • masuyer masuyer 11 juillet 2007 20:26

                      L’agriculture montre très bien le côté pragmatique et quasi-scientifique de l’idéologie libérale. On crée un problème, et on en invente un nouveau pour le régler, et ainsi de suite.

                      Les mêmes qui vous bassinent avec la dette, le coût insupportable de la solidarité cherchent toujours la manière la plus coûteuse de produire, étrange non ?


                    • jako jako 11 juillet 2007 20:57

                      Merci Mr le Franc Comtois j’avais oublié l’assolement et autre techniques mais il semble que en cultivant traditionellement on ne puisse nourir les 10 milliards de bouches (pas bush) à venir que faire ?


                    • masuyer masuyer 11 juillet 2007 23:11

                      D’après Jean Ziegler, il y a de quoi nourrir 13 milliards de bouches

                      http://cinema-education.fluctuat.net/blog/16396_We+Feed+the+World+ :+%E7a+ne+se+mange+pas,+%E7a+se+vend%85.html

                      en plus on en est plus à l’assolement. En comprenant bien les mécanismes de la vie, grâce à la recherche on améliore les résultats empiriques, et on a d’aussi bons rendements. Il faut aussi planter ce qui est adapté. Mais dans une démarche industrielle évidemment il faut uniformiser.


                    • Emmanuel 12 juillet 2007 11:19

                      La permaculture ?

                      Une des approches les plus excitante, écologique, subversive, conviviale, jouissive, politique, botanique, universelle, libératrice, d’assumer nos contingences.

                      Par exemple : http://www.sustainability.dpc.wa.gov.au/CaseStudies/permaculture/Permacultu re.htm


                    • pifo 12 juillet 2007 13:45

                      @ l’auteur

                      « Pourtant comment les consommateurs peuvent-ils faire pour juger de cette technologie, eux qui n’ont “jamais eu un OGM entre les mains” et qui sont à la merci aussi bien des campagnes de communication des industriels que des ONG ? »

                      Peut-être n’en n’ont-ils jamais tenu dans leurs mains, mais assurément en ont-ils ingérés à leur insu, dans les chocolats mars et autres.

                      Vous vous moquez des anti OGM parce que les moyens dont disposent les pro OGM ont suffit à les imposer à une population dont vous affirmez vous-même qu’elle y est opposée à 77%.

                      Je me serais attendu à ce que vous enchaîniez, suite à cette observation, sur l’inefficacité de la démocratie face aux intérêts des grands groupes internationaux. Le peuple n’en veut pas, il n’en veut pas. Point barre ! Mais là, avec vous, c’est « tintin » le peuple !

                      Faut-il s’en étonner, venant d’un libéral confirmé ? Vous n’en avez rien à battre de la volonté du peuple, du moment que les produits souhaités circulent, et que le fric coule à flot. Honte à vous !

                      « Pauvre opinion publique »

                      Cette expression en dit assez sur le mépris que les libéraux de votre espèce ont pour l’opinion publique, lorsque ses considérations sont incompatibles avec leurs intérêts. Dans ce cas, le peuple doit se contenter de ne rien être d’autre qu’une série de porte-monnaie ambulants dont le contenu doit diminuer à l’avantage des grands groupes.

                      Il se contentera d’ingérer vos saletés parce que c’est ce que vous (les libéraux) avez décidé, « et puis c’est tout ! ».

                      Faites nous grâce, à l’avenir, de ce genre d’effronterie.


                    • TSS 11 juillet 2007 20:48

                      @masuyer

                      les paysans qui ne labourent pas leurs terres sont montré du doigt et traité de fainéants et de plus ils sont jalousés par les classiques car ils ont de meilleures recoltes !!!

                      quand à l’inocuité des OGM il n’est qu’à lire le rapport de Monsanto sur son propre maïs faisant etat d’hypertrophie du foie et des reins et d’aplasie de certains organes sur les rats de labo.ce dossier etant maintenu volontairement sous le coude par Bussereau malgré les injonction du CADA.

                      quand à la soi disant responsabilisation des agriculteurs notamment en Beauce : « c’est dangeureux,peut etre,mais financièrement c’est rentable » voila ce qu’ils disent !

                      et pour repondre à ceux qui agitent en permanence la peur de l’ignare devant l’inconnu ou la nouveauté ,il ya plus de savants(et des grands)contre les OGM que ceux pour,mais malheureusement dans les medias on n’ entend que les seconds (propagande oblige !)


                      • jako jako 11 juillet 2007 22:26

                        un bon rappel merci


                      • vivelecentre 13 juillet 2007 07:57

                        et c’est Nobel qui a inventé la dynamite

                        avec de tel raisonnement....


                      • Francis, agnotologue JL 11 juillet 2007 23:36

                        Jako disait ici à 19H46 : «  »Je déteste plein d’aspects des OGM … mais il est de plus en plus admis que le problème colossal de nourrir les humains dans 20 ans ne pourra se régler sans cette technique c’est inéluctable«  ». Jako, pouvez-vous nous dire qui a admis cela ? Il semble au contraire que les OGM seront utilisés pour faire des agro-carburants. Et ces cultures concurrenceront les cultures agro-alimentaires, donc auront un impact négatif sur la nutrition mondiale. Déjà le pb se pose au Brédil.

                        Quant à l’Inra , il faut lire cet article de «  » Claude Bourguignon ou elle dit : «  »« L’Inra a rejeté en bloc l’agriculture biologique, bio-dynamique, sans l’avoir jamais étudiée ! C’est une faute professionnelle grave de la part de cet Institut face à la déontologie scientifique. C’est là où il a perdu sa liberté. Ce n’est plus réellement un Institut d’État. C’est un Institut au service des grandes entreprises marchandes d’engrais. Plus de la moitié des commandes de thèses de l’Inra proviennent d’elles. Et il n’y a pas que l’Inra. »"

                        Vous avez bien lu : Les entreprises marchandes d’engrais financent la moitié des thèses de l’INRA entre autres.

                        Ah ! un mot sur les pesticides, on les paie 4 fois : par la dégradation de notre environnement, par la nécessité d’acheter de l’eau en bouteille, par l’amende colossale que la France doit payer pour non respect en Bretagne des directives européennes, enfin par les maladies. Il y a des années, voire de dizaines d’années qu’il se dit que les traitements du cancer ne tiennent aucun compte des pesticides dans les causes de la maladie, malgré les évidences : c’est facile à comprendre : les industries pharmaceutiques et les industries des pesticides sont sœurs jumelles. Là encore, les commandes de thèses relèvent de l’ordre de la foutaise. Les chercheurs en traitement du cancer sont comme ce type qui cherchait sous un lampadaire ses clefs qu’il avait perdu un peu plus loin, dans l’obscurité.


                        • jako jako 12 juillet 2007 12:29

                          merci de ce correctif mon information provenait effectivement de L’INRA sur France Inter samedi 7 juillet


                        • jacgautron 12 juillet 2007 09:43

                          Bravo Jean-Paul, c’est un excellent article. Ceux qui le critiquent ne font bien évidemment que suivre le terroriste Bové. Serons-nous le dernier pays à profiter des bienfaits de la science alors que nos chercheurs ont été les premiers à découvrir ce qui sans doute réglera pour des siècles le difficile problème de devoir nourrir toujours plus d’humains avec toujours moins de ressources naturelles, dont surtout l’eau.


                          • Iceman75 Iceman75 12 juillet 2007 12:37

                            « Pendant que la superficie des plantations OGM continue de croître au niveau mondial, la France cultive son “exception culturale” Déjà il faudrait dire où ces superficies croissent et expliquer la main mise des semenciers sur certains secteurs géographiques de l’agriculture mondiale.

                            « Depuis 1986, année où les premiers essais ont eu lieu, en France, aux Etats-Unis et au Canada, cela fait vingt ans que l’on plante des OGM en plein champ. Entre ces prémisses expérimentales et les premières plantations commerciales en 1995, 3 647 essais auront été réalisés. En 2006, la superficie mondiale plantée dans 22 pays était de plus de 100 millions d’hectares. Plus de 10,3 millions d’agriculteurs dont 90 % de petits paysans, cultivent des OGM » En effet quelques essais ont été réalisés mais vous conviendrez qu’il est difficile de recréer l’interaction avec les variétés de plantes environnantes. De même 20 ans pour 3647 essais, cela fait un retour d’expérience bien faible pour juger des mutations qui ont pu s’opérer. Pourtant vous oubliez (volontairement ?) de citer l’impact de ces plantations sur l’Inde, pays sur-consommateur de pesticides depuis sa révolution verte. Si les semences ont réglé un problème, elles en ont créé d’autres et s’avèrent bien fragiles à d’autres maladies. D’où une productivité moindre, des coûts de traitement et des pollutions supplémentaires et des suicides.

                            La question de fond est « faut il aller vers une standardisation des semences ». Cela va bien au-delà des OGM puisque cela touche à la bio diversité et la monoculture. L’agriculteur cultive pour le consommateur final. Celui ci acceptera t il toujours de ne voir qu’un seul produit à terme ?

                            « Qu’attendent les politiques pour faire respecter les mesures de la directive 2001-18, étant donné que les députés ont furtivement transposé celle-ci par un décret en mars 2007, ce, pour ne plus avoir payer les 300 000 euros d’amende par semaine de retard. » On peut retourner la question sur l’application des directives européennes sur l’environnement, le bien être animal que la France s’évertue SEULE à refuser.

                            « S’agit-il d’un complot pour empoisonner l’humanité ? Si c’est le cas, pourquoi n’y-a-t-il pas encore eu de victime ? Et pourtant, à défaut du consommateur, l’agriculteur, lui, sait pourquoi il veut de cette technologie et il peut juger de son efficacité. Et si les agriculteurs bénéficient de certains avantages, le consommateur en profitera également » Y a-t-il eu une seule étude pour identifier l’impact de la consommation de produits OGM sur le corps humain ? Pas que je sache mais je suis heureux de vous porter volontaire. Le client est roi, oui...libre de s’offrir certains luxes d’autrefois devenus courants aujourd’hui au prix de conséquences inconnues alors. Doit on rappeler que l’utilisation de farines animales a été préconisées par ces même experts il y a bien plus de 20 ans avant que les problèmes apparaissent à grande échelle ? Doit on rappeler les racines du H5N1 ? et tant d’autres exemples dû à la recherche de la quantité et non la qualité (la qualité en terme de richesse nutritive). Si vous consommez une tonne de produit qui vont polluer votre corps en un an, cela vaut il mieux que si vous consommez 1kg d’un produit plus nourrissant pour votre corps et pour le même prix au final ?

                            « Mais est-ce le bon outil ? . Aurions-nous fini par inventer le TGV si l’on avait écouté les prophètes de malheur qui, à la fin du XIXe siècle, clamaient le danger de la vitesse des trains ? Certes non «  Quel bel exemple que celui du TGV. Un TGV permet de transporter rapidement des personnes. Mais l’apparition du TGV a-t-elle fait progresser pour cela le transport du fret ? A-t-elle permis de désenclaver des régions en en rapprochant d’autres des centres névralgiques ? Vous le voyez, en raisonnant vitesse, quantité, on ne voit qu’une partie du problème et votre argumentaire de tour d’ivoire parait bien éloigné des réalités de tous les jours. Cela rappelle une déclaration d’un économiste qui déclarait que le pouvoir d’achat des américains a été entretenu artificiellement par l’arrivée de produits low cost. Les OGM entretiennent cette illusion d’une amélioration pour les agriculteurs sans les informer des risques à moyens terme.


                            • dom y loulou dom 12 juillet 2007 13:21

                              typique de quelqu’un qui ne s’informe que par les journaux officiels...

                              vous pensez alors qu’il n’y a pas de victimes des OGM ? ... comment vous ouvrir les yeux ? Toute l’Argentine et ses nappes phréatiques sont polluées, ses terres sont devenues improductives et les semences OGM de Monsanto demandent chaque année plus d’engrais et ont réduit en servage les paysans qui cultivent des plantes ne formant PAS DE GRAINES !!! Ils doivent donc acheter leurs semences chaque année, ce qui les appauvrit d’avantage. C’est la perversion dans la chaîne de production de base des aliments ! De plus la raréfaction des abeilles est absoluement alarmante et on ne peut se dédouaner de viser les OGM, les pesticides et les engrais liés à ces OGM commercialisés. Vous nous parlez de nécessaire recherche, ça on veut bien, en effet pourquoi ne pas produire des patates trois fois plus grosses hein ? Mais si chaque poisson rouge devient un thon et bouffe tout sur son passage ou si des arbres en venaient à ne plus pouvoir produire de semences quel genre de désert croyez-vous que la terre deviendrait ? Monsanto joue aux apprentis-sorciers comme Harry Potter et croit qu’il n’y a que le rendement qui compte quand, en plus, le rendement est nul.

                              En Inde aussi Monsanto a fait ses ravages... sur environ 3000 espèces de riz ne subsistent qu’une centaine d’espèces et vous pensez qu’il n’y a pas de victimes ?

                              A terme, la raréfaction des espèces cultivables va produire des famines inégalées dans le monde, car de tous temps on a fait la variété pour s’acclimater aux changements annuels des climats, choisissant l’une ou l’autre des espèces préférant l’humidité, la sécheresse etc.

                              Vous prônez l’esclavage sans le savoir, Monsanto vise à rendre les paysans attachés pieds et mains liés à leur direction.

                              Les inconnues des OGM au niveau botanique sont absolues donc l’uilisation des produits au risque de changer toutes les chaînes d’ADN des plantes dans la nature est la principale inconnue, c’est à terme aussi dangereux que les déchets nucléaires, car imaginez un instant que des plantes « castrées » transmettent leur patrimoine dégénéré aux autres plantes et qu’elles se trouvent de plus en plus en difficultés pour se féconder... c’est la mort annoncée de l’humanité et que monsanto continue justement en France à vouloir apauvrir le bagage génétique des plantes est criminel, simplement criminel. Vous défendez les OGM contre la méchante Bruxelles qui vient d’amender la France de 25 millions d’Euros si je ne m’abuse, car au cas où votre gouvernement ne l’avait pas compris il y a un moratoire en europe pour l’utilisation des OGM et m.sarko en rajoute une couche ???

                              Au fait j’imagine que José Bové est en prison à l’heure actuelle ou quoi ? Pourquoi n’entend-on plus rien de lui ? Déclaré terroriste par Monsanto et leur nouveau rocquet à leur botte s’est empressé de le faire taire ? Sous quelle pression vit-il ? Pourrions-nous avoir des nouvelles de lui svp ?


                            • Francis, agnotologue JL 12 juillet 2007 13:34

                              A l’issue des débats, Jean-Paul Oury est déclaré coupable de collusion avec l’ennemi ! smiley


                              • Jean-Paul Oury Jean-Paul Oury 13 juillet 2007 00:58

                                Comme vos remarques à tous l’ont démontré, la querelle des OGM continue. Quelques-uns ont lu mon texte et ont cherché à critiquer mon propos, je les remercie pour leur effort. D’autres, ont sorti leurs arguments tout faits, sans rentrer dans ma problématique... dommage. Au vue du nombre de réponse qu’il y a à fournir à tous, je publierai prochainement une synthèse en essayant d’apporter une réponse à chacun.


                                • Francis, agnotologue JL 13 juillet 2007 08:48

                                  C’est cela, vous nous direz qui a financé votre thèse de communication.

                                  J’ai lu votre article, je n’y ai trouvé que ce que dit la com officielle des lobbies OGM.

                                  Quant aux commentaires, j’y ai trouvé beaucoup pls d’infos et d’intelligence que dans toutes vos arguties. smiley


                                • Francis, agnotologue JL 13 juillet 2007 08:55

                                  Ah, un mot encore : vous dites des faucheurs volontaires que «  »personne ne leur a jamais rien demandé«  ».

                                  Vous a-t-on demandé de venir faire de la propagande pour ces firmes prédatrices ? Pour ces expériences en France qui sont interdites aux US ?


                                • NPM 13 juillet 2007 09:47

                                  Les anti OGM sont des obscurantistes, les descendants de ceux contre qui les Lumiéres ont lutté, et il reste visiblement du boulot (ca doit être génétique plus qu’idéologique, comme attitude).

                                  Sinon, je ne vois pas ou est le probléme. Le Marché décide si les OGM sont bonne ou pas, pis voila. Et puis qu’est-ce qui interdit aux fanatique du bon vieux temps de prendre des produits bio ?


                                  • Ingénieur informaticien 13 juillet 2007 15:09

                                    Et vu l’opacité et la propagande qui règnent sur ces sujets, et pour pouvoir répondre à ceux qui prendraient la défense des OGMs de façon un peu légère, je conseille à tous la lecture des 10 « Idées fausses reçues » sur les OGM, établie par l’Alliance pour la planète :

                                    Les 10 « Idées fausses reçues » sur les OGM

                                    1. Etre contre les OGM c’est être contre le progrès.

                                    2. Les OGM /Médicaments, comment peut on être contre quand il s’agit de sauver des milliers de vie !

                                    3. Grâce aux OGM on va résorber les problèmes de faim dans le monde.

                                    4. Les OGM si c’était mauvais cela se saurait : les américains en mangent depuis plus de 20 ans et ils n’en meurent pas.

                                    5. Le combat des OGM n’est il pas déjà dépassé ; n’est ce pas déjà trop tard ?

                                    6. Grâce aux OGM on utilise moins de pesticides et /ou d’herbicides.

                                    7. Depuis tous temps l’homme fait des OGM ; la plupart de nos matières premières sont des hybrides.

                                    8. Avec les OGM on enrichit le patrimoine génétique de l’humanité.

                                    9. De toutes façons si l’on sépare bien les cultures OGM et non OGM chacun peut s’y retrouver.

                                    10. Les OGM améliorent les rendements des agriculteurs

                                    Argumentaire complet disponible sur :

                                    http://www.lalliance.fr/Ateliers-Actions/OGM/Les-10-Idees-recues-sur-les-OGM

                                    A transmettre et à faire circuler SVP.

                                    Ce n’est que par une information claire et transparente qu’on pourra avoir un débat serein sur ce sujet, à défaut d’une interdiction pure et simple.

                                    Bonne lecture à tous.


                                    • Francis, agnotologue JL 15 juillet 2007 10:08

                                      L’auteur veut mettre un terme à un combat qui ne fait que commencer !!!!! Rien que ça. smiley

                                      Ce qui se cache en réalité derrière les OGM c’est les agrocarburants et avec eux le pire à venir : les OGM permettront aux pétroliers, non seulement de se reconvertir dans l’après pétrole, mais surtout de contrôler les terres arables et donc les ressources alimentaires mondiales.

                                      Lisez cet excellent article du Monde Diplomatique :

                                      Biocarburants : « Les cinq mythes de la transition vers les agrocarburants »

                                      http://www.monde-diplomatique.fr/2007/06/HOLTZ_GIMENEZ/14846

                                      "En Europe, il est prévu que les combustibles issus de la biomasse couvrent 5,75 % des besoins en carburants routiers en 2010 et 20 % en 2020. Les Etats-Unis visent trente-cinq milliards de gallons (1) par an. Ces objectifs dépassent de loin les capacités de production de l’agriculture des pays industrialisés de l’hémisphère Nord. L’Europe serait tenue de mobiliser 70 % de ses terres arables pour tenir son pari. Or, la transition qui s’annonce met en concurrence la production alimentaire et celle de carburants dans l’accès à la terre, à l’eau et aux ressources."

                                      « Sous les tropiques, 100 hectares dédiés à l’agriculture familiale créent trente-cinq emplois ; les palmiers à huile et la canne à sucre dix, les eucalyptus deux, le soja à peine un demi. »

                                      CONSEQUENCES :

                                      Il est à prévoir une immigration massive dans les pays européens, du fait de la reconversion des terres arables et du détournement des ressources en eau dans les pays pauvres.

                                      Cette immigration massive est porteuse d’une forte augmentation de la répression, de la criminalité, et poussera les nations occidentales à se bunkeriser. Le pire des mondes est en construction. La guerre des mots ne fait que commencer, quant à la guerre sur le terrain, elle est déjà trop avancée, avec la complicité des médias.


                                      • Francis, agnotologue JL 15 juillet 2007 10:19

                                        Ah, un mot encore : les obscurantistes en la matière ce sont les prosélytes des OGM, la preuve en est qu’ils savent très bien, et mieux que le citoyen lambda, quels sont les vrais enjeux. Des enjeux mafieux.

                                        à part quelques imbéciles qui répètent et colportent innocemment leurs mensonges, la preuve est faite que ces gens cherchent à induire les populations en erreur pour leur seul profit. C’est le propre même des obscurantistes.

                                        Il sont comme ces tenants de l’« intelligent Design », lesquels détournent les meilleurs théories scientifiques en faveur d’un néo-créationnisme qui ne dit pas son nom.

                                        Obscurantistes ! smiley


                                      • Francis, agnotologue JL 15 juillet 2007 12:09

                                        « Face aux dangers sanitaires et écologiques que représente cet OGM, un nombre croissant de pays européens (et tout dernièrement l’Allemagne) ont pris un moratoire sur sa culture. En France, 86 % des citoyens (1) demandent une interdiction temporaire ou définitive des cultures en plein champ d’OGM. Pourtant, le gouvernement se refuse obstinément à prendre un moratoire sur le MON810 ».

                                        http://www.notre-planete.info/actualites/lireactus.php?id=1269

                                        Et Jean Paul Oury prétend par cet article minable, mettre un terme à ce qu’il appelle « la querelle des OGM ».

                                        Ou ce type est un inconscient ou c’est un imposteur !


                                      • Bulgroz 15 juillet 2007 11:17

                                        Dans le Figaro du 14 Juillet, un article intitulé « Les experts Européens innocentent un OGM ».

                                        Il s’agit du maïs transgénique MON 863.

                                        Une étude publiée dans une revue américaine et partiellement financée par Greenpeace et une étude effectuée par l’EFSA montrent sans ambiguïté qu’il n’y a pas de toxicité liée à ce produit et que la méthode employée par Crii-Gen conduit à des résultats trompeurs.

                                        Selon l’Efsa, l’étude incriminée « n’a fait état que des quelques résultats qui vont dans leur sens ».


                                        • Francis, agnotologue JL 15 juillet 2007 12:52

                                          La question de la toxicité du maïs est un faux problème. D’une part, il y a manifestement là un scandale de renversement de la preuve au détriment du principe de précautio. D’autre part, cette toxicité prouvée ou non, c’est l’arbre qui cache la forêt. Les pro OGM s’acharnent sur cette question pour évacuer tout vrai débat sur le fond, à savoir la suprématie des multinationales sur l’agriculture et la reconversion des pétroliers en vue de la raréfaction de la ressource agrocarburants.

                                          Actuellement, c’est déjà une surface équivalente à deux fois la France de terre en cultures OGM. Et ce n’est qu’un début.


                                        • Francis, agnotologue JL 15 juillet 2007 19:00

                                          La raréfaction de la ressource pétrole (évidemment).


                                        • jjwaDal marcoB12 24 mai 2008 21:09

                                          Je pense que la réserve sur les ogms doit d’abord être fondée sur son caractère de bricolage manifeste avec des connaissances en génétique pleines de trous.
                                          Un postulat fondateur est qu’un gène "code" pour une protéine sans rétroaction. Or nous savons avoir plusieurs fois plus de protéines que de gènes.
                                          Si un transgène code pour des protéines inconnues en plus de celle recherchée quels sont les effets de ces protéines ?
                                          Un autre postulat est qu’un gène est un "légo" qu’on peut mettre indifféremment ici ou là ou ailleurs. On a de bonnes raisons de penser que c’est faux.
                                          Les deux techniques majeures de transgenèse (canon à gènes et "agrobacterium") sont connues pour occasionner lors de l’insertion de multiples dommages collatéraux que l’on peut assimiler à la création de maladies génétiques (par endommagement, inactivation, surexpression, etc...). Il en est de même de la technique de multiplication (clônage) cellulaire pour obtenir un organisme transgénique complet.
                                          Je rappelle que le viol génétique brutal suivi de clônage n’a jamais fait partie des techniques de reproduction dans la nature. La reproduction sexuée est bien différente et est quasi-omniprésente dans tous les règnes depuis deux milliards d’années.
                                          Un organisme fait appel à ses gènes en cas de besoin et cette sollicitation est régulée par de multiples mécanismes. Un transgène est inconnu de l’organisme receveur, raison pour laquelle il est doté d’un "promoteur" qui oblige l’organisme à produire la protéine en permanence.
                                          Ce promoteur s’est avéré capable d’obliger d’autres gènes naturels à produire eux aussi hors contrôle de l’organisme. Sans conséquences ?
                                          Il a été montré que ces constructions génétiques peuvent être instables dans la durée et que le transgène n’est pas détruit par la digestion mais peut intégrer le génome de bactéries intestinales.
                                          Une étude a trouvé des bactéries "RoundUpReady" dans l’intestin de quelques cobayes humains.
                                          Quand le transgène codera pour un insecticide ou un herbicide que se passera-t’il ?
                                          Tout les scientifiques savent que pour identifier des maladies humaines liées aux ogms il faudrait comparer deux populations (avec et sans) en connaissant les doses ingérées et sur une durée longue incompatible avec les cycles industriels.
                                          Qu’un ogm majeure les cas d’obésité, de maladies mentales, de cancer, de diabète (une pathologie connue) au bout de 15/20 ans aux USA, comment pourrons-nous découvrir la cause de cette évolution du nombre de cas face aux autres causes possibles ?
                                          La lecture de "genetic roulette" est édifiante sur l’expérimentation en cours sur l’espèce humaine. D’autre il y a 50 ans nous ont rassurés sur l’inocuité des innombrables substances chimiques déversées dans l’environnement.Aucun lien sans doute avec l’épidémie de cancers après
                                          laquelle nous courrons depuis plus de 50 ans avec des moyens massifs.
                                          La prévalence de cette pathologie a augmenté (l’examen de tranches d’âge standardisées le montre) et l’évolution des cancers chez l’enfant ne peut être facilement expliqué par la vieillesse et le tabagisme.
                                          Ceux qui en sont morts ont pourtant vécu dans un monde parfaitement aux normes.
                                          Celles du corps humain ou celles d’une poignée d’apprenti-sorciers ?

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