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Prévenir l’embrigadement terroriste par l’éducation à la psychologie du soi

L’actualité explique suffisamment que politiciens et scientifiques recherchent des solutions au problème posé par la radicalisation djihadiste. Etonnamment, la prévention ne fait pas encore partie des voies explorées. Comprendre que la radicalisation vient de la fragilisation inhérente à l’adolescence permet d’envisager une forme de prévention basée sur l’éducation aux processus de construction du « soi » et de la « réalité ».

 

 « ce n'est pas un signe de bonne santé que d'être bien adapté à une société profondément malade. » Jiddhu Krishnamurti

 

Le phénomène de société que constitue par son ampleur et ses formes l’embrigadement djihadiste est-il lié à la nature ou à l’histoire de l’islam ? Opère-t-il une radicalisation inhérente à la notion de djihad ou doit-on plutôt y voir, comme le suggère Olivier Roy dans un remarquable article du Monde daté du 24 novembre, la conséquence d’un besoin individuel de radicalité qui s’alimente à un storytelling djihadiste de circonstance ?

Le texte d’Olivier Roy balaye les innombrables explications mettant en cause les religions en général, l’islam en particulier, en rappelant les faits suivants :

  1. De tous temps des jeunes en sont venus à se rallier à des causes pour lesquelles ils étaient prêts à tuer comme à sacrifier leurs vies :

« Le ralliement de ces jeunes à Daech est opportuniste : hier, ils étaient avec Al-Qaida, avant-hier (1995), ils se faisaient sous-traitants du GIA algérien ou pratiquaient, de la Bosnie à l’Afghanistan en passant par la Tchétchénie, leur petit nomadisme du djihad individuel (comme le « gang de Roubaix »). Et demain, ils se battront sous une autre bannière, à moins que la mort en action, l’âge ou la désillusion ne vident leurs rangs comme ce fut le cas de l’ultragauche des années 1970. »

Daesh s’inscrit donc dans un ensemble d’organisations idéologiques religieuses ou athées qui, tout au long de l’histoire, ont offert l’occasion à des individus de se radicaliser jusqu’à envisager des actions terroristes, éventuellement suicidaires. Quelque discutable qu’elle soit par ailleurs, la nature islamique proclamée de Daesh est donc ici d’emblée écartée du statut de cause explicative de l’embrigadement djihadiste actuel. Daesh est tout au plus une circonstance, une offre qui rencontre une demande. Reste à savoir laquelle.

  1. La même logique s’applique à la « souffrance postcoloniale ». S’il y avait là une cause structurelle de l’embrigadement djihadiste pourquoi seule une infime part des personnes concernées se trouveraient-elles affectées ? A l’exception de quelques provocateurs chacun peut constater l’existence d’un « consensus fort » des musulmans de France et/ou des anciens colonisés pour vivre en paix hors de tout ressentiment victimaire. De fait, comme le souligne Olivier Roy, les recrues du djihadisme se trouvent en marge des communautés musulmanes et n’ont « presque jamais un passé de piété et de pratique religieuse, au contraire. »
  2. Ceci est d’autant plus vrai qu’une bonne part d’entre eux sont des « convertis de souche », qui plus est, souvent originaires des campagnes françaises et donc passablement isolés des communautés musulmanes.

Les causes du phénomène d’embrigadement djihadiste ne pouvant, en toute logique, être attribuées à ces facteurs situationnels communs que sont l’islam ou la colonisation, il convient alors de les rechercher parmi les dispositions communes aux sujets concernés.

Selon Olivier Roy, le principal contingent des radicalisés vient des immigrants de deuxième génération et, le reste, grosso modo, des « convertis de souche » de sorte qu’un point commun s’en dégagerait sous la forme d’une « révolte générationnelle » définie par le fait que... :

« les deux [groupes] rompent avec leurs parents, ou plus exactement avec ce que leurs parents représentent en termes de culture et de religion. »

L’idée-force serait que, dans un cas comme dans l’autre, la « transmission » intergénérationnelle a échoué sous le rapport de la religion.

L’argument est séduisant, mais est-il solide et surtout, est-il suffisant ? On peut en douter car dans le contexte d’une société française fortement sécularisée, il apparaît improbable que, pour les convertis de souche, « la clé de la révolte [soit] d’abord l’absence de transmission d’une religion insérée culturellement.  »

Ce serait, en effet, postuler l’existence d’une norme de religiosité qui n’a plus d’actualité et qui ne peut donc sérieusement motiver une révolte.

Même s’il est des raisons de penser que cette hypothèse pourrait être plus légitimement défendue sous l’angle non pas de la religion mais de la spiritualité — eu égard au vide spirituel de nos sociétés dites de consommation — elle n’en délaisserait pas moins un invariant trop significatif pour être ignoré : la catégorie d’âge des candidats au djihad.

Ainsi que divers spécialistes [1] y insistent, il s’agit, en effet, de jeunes qui se situent pour la plupart entre 15 et 25 ans. Ce constat élémentaire pointe vers la problématique délicate du processus de (re)construction identitaire et subjective propre à l’adolescence qui est, justement, marqué par une forme de rupture avec le monde des parents. Le passage de l’enfance à l’âge adulte suppose en effet un changement de régime relationnel et/ou intersubjectif qui peut considérablement fragiliser un individu ; surtout si, étant issu d’un milieu familial peu nourricier, il peine à s’affirmer, c’est-à-dire, à être reconnu pour ses qualités et ses accomplissements par l’entourage social correspondant à ses aspirations.

L’adolescent en filiation échouée qui n’a pas une bonne image de ses parents et n’acquiert pas une bonne image de lui-même dans le « miroir social » de pairs parfois inexistants aura une plus grande appétence et sera donc moins regardant vis-à-vis de ce qui s’offre à lui, notamment sur internet, pour alimenter son besoin identitaire sous la forme — caractéristique de cet âge — a) d’une affiliation qui le valide dans son être et b) d’une « fable personnelle » lui permettant de se voir comme unique, omnipotent, invulnérable avec un destin particulier, voire une mission.

Ce dernier point, ce vif besoin d’un devenir héroïque, permet aussi de comprendre que même les adolescents qui semblent réussir, tant d’un point de vue social que scolaire, puissent prêter l’oreille aux sirènes du djihadisme. Un être idéaliste, sensible et intelligent qui observe le monde actuel sans a priori ne peut manquer de constater sa profonde corruption et, notamment, la distance considérable qui existe entre, d’une part, les valeurs prônées par les uns et les autres dans une quasi-unanimité et, d’autre part, les actes ou les agissements des « puissances de ce monde ». Comment ne pas alors prêter l’oreille à des discours de rupture sollicitant un engagement total pour contribuer à l’avènement d’un monde de vérité et de justice ? N’offrent-ils pas une occasion somme toute inespérée de s’affirmer et même de s’accomplir d’une manière encore perçue comme la plus noble qui soit : par le sacrifice de soi ? Ne peut-on envisager qu’un adolescent sain de corps et d’esprit entre en djihadisme comme auparavant on entrait dans les ordres, pour se mettre au service de la Vérité, au service de Dieu ?

Bref, dans le contexte actuel, le tableau de l’adolescence en déshérence donne immédiatement à penser que la fragilisation du soi pourrait constituer le terreau commun aux différentes formes de radicalisation. De fait, ne se trouve-t-elle pas déjà associée à ces troubles bien connus que sont les conduites à risques (sexe, alcool, violence et autres addictions), l’anorexie, la dépression, le suicide, la schizophrénie, etc. ?

La plupart des éléments dont nous disposons excluent a priori les djihadistes de la sphère des troubles psychiatriques — ne serait-ce qu’en raison, nous dit-on, de la sélection opérée par les recruteurs — mais cela n’interdit pas de postuler l’existence d’une zone de susceptibilité à la radicalisation qui soit proche de la pathologie, par exemple sous l’angle des troubles de la personnalité, dont l’intensité variable réalise un continuum du normal au pathologique.

Ce rapprochement avec la pathologie est d’autant plus intéressant que lorsqu’on en vient à s’interroger sur les voies de la déradicalisation, on ne peut pas ne pas tenir compte du fait que la psychoéducation constitue une forme d’intervention thérapeutique très efficace dans chacun des différents domaines où l’adolescence pose problème sous l’angle, justement, de sa radicalité (violence, toxicomanie, anorexie, automutilation, suicide, schizophrénie, etc.)

Celle-ci consiste à fournir à la personne concernée, comme à son entourage, les connaissances nécessaires pour acquérir une représentation plus juste et donc une meilleure maîtrise de leurs situations respectives.

On pourrait penser qu’une psychoéducation axée sur les mécanismes de la construction sociale du soi et de la « réalité », en particulier à l’adolescence, pourrait faire obstacle aux phénomènes de radicalisation, djihadiste ou autres, Mais comment toucher les rares individus concernés si ce n’est en ciblant la population adolescente dans son ensemble, c’est-à-dire, en mettant en œuvre une véritable prévention ?

Considérer qu’en dépit du risque présent, le jeu n’en vaudrait pas la chandelle serait probablement faire un mauvais calcul. La fragilité mentale des adolescents ne constitue-t-elle pas, déjà, en soi, un problème de santé publique suffisamment sérieux pour mériter des interventions de cette nature ? Les phénomènes de radicalisation djihadiste peuvent être vus comme la pointe extrême d’un iceberg de souffrance adolescente à laquelle nous nous sommes habitués mais dont l’actualité nous oblige à prendre à nouveau la mesure.

Ne serait-il pas salutaire de mettre les savoirs sur la construction sociale de la personne à portée des adolescents — avec des supports attrayants (vidéos, BD,...) dans les différents (cyber)espaces qu’ils fréquentent et, en particulier, les établissements d’enseignements — plutôt que de les laisser cantonnés à des ouvrages spécialisés ?

Alors que d’aucuns revendiquent une éducation philosophique de la maternelle à l’université, il me semble que le mal-être adolescent et, de manière générale, le malaise dans l’éducation appellent une éducation à la psychologie sociale interpersonnelle (loin de la vulgate psychanalytique) qui donnerait à chacun les moyens de comprendre comment il se construit dans le « miroir social  », c’est-à-dire, comment la dynamique de ses émotions, de ses pensées, de ses désirs et de ses actes se trouve influencée par l’innombrable variété des formes sous lesquelles le jugement des autres vient à se refléter sur l’image de soi. L’intériorisation du « regard » des autres nourrit le soi mais le rend dépendant et surtout manipulable s’il n’en a pas conscience.

Eduquer à la psychologie du soi — et donc à la santé mentale —constituerait une forme de prévention de l’embrigadement d’autant plus intéressante qu’en contribuant à former des citoyens davantage en maîtrise d’eux-mêmes, plus conscients et donc plus libres, on peut en escompter non seulement une réduction des risques sanitaires liés à l’adolescence mais aussi une réduction sensible de la conflictualité sociale, étant donné que le narcissisme, c’est-à-dire la défense de l’image de soi, constitue une des principales sources de violence.

Permettre qu’au moins à titre expérimental, dans quelques académies, un tel enseignement soit prodigué ne serait-ce qu’à des élèves de terminale sous la forme d’une recherche-action menée dans un ou plusieurs lycées pilotes pourrait constituer une réponse gouvernementale au risque de radicalisation qui, éducative plutôt que répressive, apparaîtrait tout à la fois responsable, pertinente, simple et peu coûteuse donc bienvenue en ces temps de dramatique crise budgétaire.

 

[1] Cf. par exemple, les écrits de Dounia Bouzar ou de Fethi Benslama.


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137 réactions à cet article    


  • bakerstreet bakerstreet 1er février 2016 11:35

    Article intéressant. Comment une cellule saine se transforme t’elle en cellule cancéreuse ? Sans doute était elle boiteuse déjà, qu’elle a reçu des informations qui l’ont fait passé de l’autre coté.

    Le sujet n’est pas facile à circonscrire, car se trouvant à la frange de plusieurs domaines. Et sans doute chacune des causes amène son petit contingent de djihadistes. En toute cas, contrairement à la brillante sortie de Walls, qui joue à l’adjudant, il faut réfléchir aux causes du désastre, car celui qui ne réfléchit pas à la justification et au bon sens de ses actions se condamne. On pourrait en dire autant de ces volontaires pour l’horreur. Il y a un vide sociétal qui cherche un cadre, et Daesh arrive à point nommé. Personne ne croit sérieusement que la religion a un rôle à jouer la dedans : Elle servira juste de leurre de justification. Nous revoilà donc dans les zones grises de l’homme, bornée par les lois morales et la culture, ce long apprentissage dont certains se démettent avec jubilation, dans des rituels sanguinaires de passage et d’adhésion. L’homme assurément est un animal névrosé, penchant du coté du mal et de la perversion pour se venger d’une blessure narcissique, s’il juge que la société ne lui a pas donné l’occasion de sa réalisé, ou l’a empêché. C’est ainsi que sont nés les nazis, une boule de haine qui n’a plus d’échappatoire autre que sa force centrifuge se consolidant jusqu’à l’explosion quand elle est lancée. Il n’y a pas de retour possible. 
    Les individus sont responsables de leurs choix, mais reste qu’il faut s’interroger sur l’alternative que notre société offre, en terme d’opposition au projet djihadiste : C’est à dire une place, une structure, une famille, une utilité, un mythe....

    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er février 2016 12:16

      @bakerstreet
       
      Merci pour ce commentaire encourageant avec lequel je m’accorde dans les grandes lignes, même là je pourrais trouver à redire.
       
      Ainsi, on est bien d’accord que « personne ne croit sérieusement que la religion a un rôle à jouer là-dedans » pour autant que cela veuille bien dire que « personne (de sérieux) ne croit... etc.). Car des personnes peu sérieuses comme Christophe Barbier de l’Express n’ont qu’un mot à la bouche : »islamisme«  ; et qu’une idée en tête : lui faire une guerre totale. Bref, ce triste sire croît le plus sérieusement du monde que la religion islamique est ici en cause.
       
      Par ailleurs, oui, je pense en effet que nous avons là, avec la radicalisation, islamique ou autre, quelque chose qui n’est pas étranger aux rites de passage, qui font passer de l’enfance à la réalité, de l’adulte et qui opère donc une construction identitaire en même temps que la construction de »LA réalité« .
       
      Enfin, concernant le »retour« , cad le renoncement à la radicalisation, il me semble que le travail qu’on pourrait dire de »remédiation« de Dounia Bouzar démontre qu’il est possible, même si extrêmement délicat à réaliser.
       
      C’est pourquoi je pense qu’il faudrait aussi d’ores et déjà entreprendre un travail de prévention car outre il bénéficierait à tous (vu l’étendue des »fragilités" adolescentes), il faciliterait aussi le travail de déradicalisation grâce à une meilleure connaissance partagée des processus psychiques à l’oeuvre tant dans les phénomènes de persuasion que dans la construction sociale du soi


    • philouie 1er février 2016 12:34

      @Luc-Laurent Salvador
      que « personne ne croit sérieusement que la religion a un rôle à jouer là-dedans »

      Ben si, moi.
      Mais pas l’excès de religion, plutôt l’absence de religion.
      La religion en tant qu’elle est structurante, qu’elle pose des valeurs, qu’elle véhicule un discours.
      La nature a horreur du vide, en matière spirituelle également.


    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er février 2016 12:50

      @philouie
       
      OK, vous jouez sur les mots mais c’est de bonne guerre. On peut en effet entendre les choses ainsi ; en tout cas je vous suis bien.
      Il importe seulement de s’accorder sur le fait que la religion ne saurait être ici en cause. Evoquer son absence, c’est confirmer son innocence.


    • bakerstreet bakerstreet 1er février 2016 13:28

      @Luc-Laurent Salvador
      D’accord en tous points avec vous. Il va de soi que « la religion n’a rien à voir la dedans », est à voir un peu comme une boutade, une réaction épidermique envers ceux qui n’admettent que cette cause, refusant de voir ce qui les dérange. Si certains jeunes adhèrent à ces postulats, c’est à mon avis comme mode d’introduction obligatoire à admettre pour épouser le reste, et s’intégrer à ce mouvement en tout point nihiliste et pervers. Car la jubilation de passer à l’acte en grandeur nature, « de se la péter » comme on dit, est omniprésent aussi. Les psychopathes rejoignent les paumés de tous horizons...Pour combattre ce cancer, il faut un plan : Élimination à l’extérieur, et prévention à l’intérieur. Dans ce sens ça ne serait pas con de s’inspirer de la logique Daesh, de façon toute relative évidemment, mais en s’interrogeant du pourquoi l’adhésion marche. La société actuelle, celle des 1%, des actionnaires, des castes, a dégagé une haine indicible pour certains. A tort ou a raison ils pensent qu’ils n’ont plus leur place. Le projet comme vous le dites doit se construire autour de rites de rencontres et d’initiation. Le travail la dedans à un rôle prépondérant, et l’établissement d’une société d’espoir, où tout n’est pas clivé par des interdits, des contrôles, des balises, justifié par le tout sécuritaire. Bref, remettre de la souplesse, ce qu’on appelait auparavant le libéralisme, avant que ce mot soit dévoyé de son sens. Même la construction d’une maison en bois, l’obtention d’un simple permis de conduire est devenu une montagne administrative , et figurent des montagnes infranchissables pour certains qui se désespèrent. L’alternative à daesh ? ....c’est pour moi par exemple des luttes, comme celle des zadistes à Notre dame des landes, qui ont construit une fraternité autour d’un combat, apprenant, récoltant vivant ensemble un rêve une construction...J’en avais fait un article il y a quelques temps. 

      La lutte contre Daesh passe par Notre-Dame-des-LandesIl faudrait que chaque ville, chaque commune se lance dans un projet alternatif, comme ça c’est fait par exemple pour ce galion, à Rochefort. Pas forcément un projet coûteux, mais où tout le monde serait associé, travaillerait de concert serait reconnu. Bon, je m’arrête là, mais je pense que vous voyez le sens de mon idée générale. Tant de territoires sont à repeupler ! Pourquoi l’état ne fait il pas préemption pour redistribuer des utopies et des terres ?

    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er février 2016 14:08

      @bakerstreet
       
      J’aime bien votre projet. Mais il est autrement plus ambitieux que le mien !
      L’éducation psychologique aiderait quoi qu’il en soit à en comprendre tout l’intérêt.
       
      Nous sommes bien d’accord que nous avons un furieux besoin de redonner du sens au collectif sur un autre mode que les discours creux de nos zompolitics pour parler comme Coluche.
       
      L’action collective dans un large projet qui donne sa place à chacun est assurément une excellente voie de restauration de l’unité, comme du sens, et comme toujours il s’agira d’un mouvement populaire , même s’il n’est pas exclu que des politiciens intelligents y prennent part ou même en soient à l’initiative (songeons au projet du Puy du Fou).


    • bakerstreet bakerstreet 1er février 2016 14:52

      @Luc-Laurent Salvador
      Oui, et je pense au chateau de guedelon, par exemple près d’Auxerre, où l’on a commencé à construire un château féodal à l’ancienne, dont le but n’est absolument pas qu’il soit fini rapidement, bien au contraire. Le ciment ne se trouve pas qu’entre les pierres. D’ailleurs un mortier dont on a retrouvé la formule, comme un symbole.

      Daesh est une utopie, malheureuse, mais une utopie quand même. 
      C’est leur pouvoir d’attraction, le vide qu’ils ont repéré qui les rend attractif. A nous d’en construire d’autres, d’allumer des contres feux ; Pour cela il faudrait casser toute une rigidité institutionnelle, qui fait le jeu des gens en place, les nantis protégeant leur privilèges en usant d’’artifices, comme dans la situation d’avant la révolution française, encombré de corporations. 
      Il nous faut réenchanter le monde, donner de l’espoir, du lien, surtout multiplier les possibilités de rêver ensemble de construire des projets


    • Le chien qui danse 1er février 2016 11:50

      Si la construction su« soi » à abouti à un échec et que le jeune se « radicalise ». Bon ben si on introduit un cursus de « lucidité » dans la formation des « jeunes » va y avoir encore plus de radicalité. Je ne defend pas les jihadistes mais c’est quand même d’abord les tenants et aboutissants de nos sociétés qui amènent ces jeunes épris d’autenticité à se « radicaliser ». L’élan de jeunesse avec sa forme de candeur et une énergie qu’une société doit permettre l’éclosion et s’en inspirer. M^me le christ était radical.

      Ce n’est pas seulement pour les « radicalisables » qu’il faudrait donner des cours de « soi ». Bien des « moutonnable » en aurait bien besoin aussi.


      • Le chien qui danse 1er février 2016 11:52

        @Le chien qui danse
        Ecris vite avec des fotes...


      • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er février 2016 12:30

        @Le chien qui danse
         
        Merci de soulever ce point.
        Comprendre les tenants et aboutissants (de la construction) du soi serait en effet utile à tous autant que nous sommes.
         
        D’abord parce que nous sommes tous moutonniers d’une manière ou d’une autre. Comme disait Thoreau : « Si un homme ne marche pas au pas de ses camarades, c’est qu’il entend le son d’un autre tambour. » Autrement dit, nous imitons tous. La question est de savoir quel tambour ?
         
        Les radicaux sont plus déterminés, plus disposés à s’éloigner du troupeau mais ils risquent de s’égarer en écoutant des sirènes.
         
        Oui, le Christ était bien un radical, mais il n’a pas versé dans la radicalisation.

        C’est pourquoi une éducation psychologique, dès lors qu’elle « édifie » et rend « lucide », loin de favoriser la radicalisation, aide à s’en déprendre car elle aide à ne pas succomber aux lectures psychologiques simplettes et naïves qui portent à la mise en accusation de l’autre et à l’acte violent.
         
        Bref, il y a tout à gagner à une éducation psychologique.


      • bakerstreet bakerstreet 1er février 2016 14:42

        @Luc-Laurent Salvador
        Education psychologique ? Ca me laisse dubitatif...ce n’est pas parce que vous connaissez les mécanismes de la dépression que vous ne vous n’envisagez pas le suicide. Si un cliché réside dans le fait de penser que cette chose est uniquement d’obédience religieuse, un autre réside dans la croyance au fait que ces jeunes sont soit sous-cultivés, très manipulables.

         Des témoignages et des travaux montrent que pour une bonne part d’entre eux ils n’en ai rien. Il y a un parallèle évident que beaucoup ont fait avec les nazis, qui eut pour soutien des « têtes », Heidegger par exemple. Il y a là des gens qui choisissent d’extraire un logiciel de pensée, et en mettent consciencieusement un autre à la place, préférant privilégier leurs sens et leurs addictions, leurs envies, à une pensée rationnelle. 
        La réponse ne peut pas être intellectuelle, mais s’attaquer plutot au pathos de l’individu, la même corde que Daesh, mais pas configurée sur le même arc. 

      • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er février 2016 16:44

        @bakerstreet

        Réflexion ô combien légitime.
        Bien sûr, il faut des preuves.
        Mais comme vous le savez, la connaissance est un pouvoir, alors a priori, l’hypothèse fait sens.
        Connaître les mécanismes de la dépression ? Qui les connaît ? Je doute qu’on ait beaucoup d’études ayant testé l’effet d’une connaissance approfondie des mécanismes et facteurs portant au suicide sur les candidats au suicide.
        Je ne doute pas une seconde que cela ait un effet mais je doute qu’il y ait qui que ce soit dans la gent médicale pour prendre ce genre d’approche au sérieux (au moins en France, aux USA et au Canada, ils sont plus ouverts. D’ailleurs la psychoéducation, ça vient de là-bas).
        En tout cas, pour ma part, je mise tout sur cette approche qui n’est pas seulement intellectuelle car elle a surtout l’avantage d’aider à mettre de l’ordre dans ses émotions, de les comprendre et de ne pas se laisser déborder par elles dès lors qu’on en saisit la logique.
        Il est clair qu’un cours de philo sur le ça, le moi et le surmoi, ça n’aide personne à éviter le suicide. Au contraire, c’est un truc à se flinguer tellement c’est présenté sur un mode intellectuel et plutôt morbide je dirais même.


      • bakerstreet bakerstreet 1er février 2016 17:40

        @Luc-Laurent Salvador
        Donner à chacun des moyens d’analyse est intéressant, mais pas suffisant. Car savoir se servir d’un kit de survie, avec mode d’emploi, a des limites que la frustration lamine. C’est essentiellement sur le collectif, et à une idéalisation qu’on pourra je pense s’en sortir.

        « Nous ne manquons pas d’idéaux, nous manquons de subjectivations collectives. Un idéal, c’est ce qui incite des jeunes à s’occuper des autres...Il faut des symbolisations égalitaires, ouvertes à tout le monde, et qui, au delà des thèmes spécifiques, les réfugies, l’écologie, la banlieue, permettent l’inclusion des »sans parts« . Mais un peuple se constitue aussi localement, par rapport à une domination donnée qui s’exerce dans un espèce national » -(Jacques Rancière)-

      • Shawford 1er février 2016 17:44

        @Bakerstreet

        Qui parle là, le chien ou le canari ? ( smiley ? )


      • bakerstreet bakerstreet 1er février 2016 17:55

        @bakerstreet
        Quand aux mécanismes de la dépression, même si évidemment on ne peut se permettre d’être exhaustif, sur un sujet dont les causes de départ et de fermentation sont aussi nombreuses au moins que pour les jeunes partant faire le djihad, il y a tout de même au niveau clinique, bien des choses identifiables. 

        Des facteurs endogènes liées à une maladie, et d’autre exogènes liées au stress par exemple. On note pourtant que les situations de guerre ne causent pas plus de suicides, et même parfois les atténuent, l’individu devant affronter des problèmes élémentaires de survie, ceci évitant d’affronter des problèmes, existentiels. il n’y avait pas d’anorexiques à Dachau. 
        Mais suffit de regarder la pyramide de Maslow, des besoins fondamentaux, pour s’apercevoir qu’il y a tout de même en se moment un problème au niveau de la réalisation de soi, pour beaucoup, par des phénomènes de société, qui n’ont rien à voir avec l’existentialisme de chacun.
         On a beau le savoir, ça n’empêche pas d’être victime, de se sentir victime, avec tous les symptômes et le sentiment de perte que ça représente. Pour retrouver la confiance, il faut un terrain pratique d’exercice. Bref ,du boulot, « une place » pour parler court, en lien avec un groupe qu’on aime, et dont on est fier. Et voilà pourquoi par exemple « l’affaire Cahuzac », est destructive, et pousse dans le sens de la roue de l’absurde et du désespoir. Les capitaux partent vers l’asie, les jeunes partent vers l’orient, On trouve ainsi pas mal de vases communicants. 

      • bakerstreet bakerstreet 1er février 2016 17:59

        @Shawford
        Le cerveau a deux hémisphères, qui communiquent plus ou moins parfaitement avec l’autre. Quand j’étais gamin, je faisais parler les deux doigts courant sur le mur qui m’accompagnaient le matin, qui me donnait la réplique, qui n’était pas toujours avec moi.

         Une schizophrénie tranquille, à vélo, en moto, ou à pied. 

      • Clouz0 Clouz0 1er février 2016 18:24

        @bakerstreet

        Le cerveau a deux hémisphères, qui communiquent plus ou moins parfaitement avec l’autre.
        Houla !
        Certes, c’est pas faux...
        Sauf dans le cas de Shaw. Il a au moins 42 hémisphères (au dernier recensement) et aucune connection entre tous les éléments du système. 
        Evidemment, c’est un peu le bazar sous son crane, mais pour selon il ne s’en sort pas si mal que ça.

      • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 février 2016 04:04

        @bakerstreet
         
        Nous n’allons pas passer notre temps sur ce pont aux ânes. Oui le savoir ne suffit pas, il faut la connaissance, qui suppose l’action et l’action individuelle ne suffit pas, elle n’est rien sans l’action collective qui lui donne son sens.
         
        Mais il n’en reste pas moins que sans le savoir, sans la pensée, quand il n’y a que l’action/réaction, on s’égare très vite dans l’inanité et le trivial de la répétition et même si c’est celle de l’action collective, il peut être bon d’en sortir quand celle-ci est mal engagée.
         
        Je vous rappelle que la guerre est une action collective et il est bien temps d’en sortir...


      • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 février 2016 04:09

        @bakerstreet
         
        Une psychoéducation sur la position victimaire aurait assurément un effet salutaire sur la paix dans le monde.
        99% de la violence physique du monde est le fait de victimes !
        (et cela même si 99% de la violence économique est le fait des 1% de satisfaits smiley)


      • chantecler chantecler 2 février 2016 09:01

        @Luc-Laurent Salvador

        Bonjour,
        Merci pour ton article .
        Il y a une trentaine d’années beaucoup de connaissances ont été rassemblées dans le cadre de la psycho pathologie .
        J’ai en mémoire des dizaines de livres ...
        Le plus concis et le plus élaboré est de mon point de vue « l’abrégé de psychopathologie » de Bergeret qui était un immense chercheur et psychiatre .
        Je crains que ce courant majeur en Europe n’ait été relégué au second plan par la psychiatrie américaine avec ses classifications de cow boy , ses thérapies simplistes et la main mise des laboratoires pharmaceutique sur le tout psychotrope .
        Qui fait tant de dégâts mais qui représente tant d’argent .
        L’autre dérive c’est la suprématie de l’investissement actuel sur les neuro sciences où le focal est axé sur les dysfonctionnements du cerveau où l’on se concentre sur les gènes, les tissus, les médiateurs chimiques ,les interactions, les liaisons atomiques etc, etc un peu comme si l’on considérait que le cerveau humain n’était qu’un ordinateur un peu évolué où l’on pourra changer ou améliorer un jour les microprocesseurs ou les carte mères ...
        Ce qui je le crains ne soit globalement qu’une impasse, même si l’on peut espérer quelques progrès .
        Le cerveau a mis des centaines de millions d’années à se constituer , à évoluer cf l’embryologie et l’évolution et il me semble illusoire de croire que l’on pourra en connaitre et maitriser rapidement tous les aspects.
        Cdt.
        Cr.


      • bakerstreet bakerstreet 2 février 2016 10:36

        @Luc-Laurent Salvador
        C’est sûr que la discussion évite ces pas de deux, partant sur des points de détails, expression fâcheuse là aussi il faut le reconnaître. Globalement, je suis d’accord avec vous. L’éducation est essentielle. Le problème, c’est bien que les situations politiques, la démagogie, l’instrumentation, des techniques de management, travaillent à rebours, clivent. Car comme pour le marché, le pouvoir dans sa conception actuelle, c’est comme le marché, ils sont aux mains d’une oligarchie qui ne se satisfait naturellement pas de gens heureux, épanouis.

         Quelqu’un d’heureux, c’est quelqu’un qui n’achète pas, ou peu, un client en moins. Violence économique, violence sur les peuples, sur la conscience de l’homme vont naturellement de pair.

      • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 février 2016 11:03

        @chantecler

        Merci pour cette contribution. Oui, il y a de bons ouvrages, mais il manque une didactique et une pédagogie qui rendent ce savoir accessible aux adolescents. Il est très clair que la direction prise par la psychiatrie, Big Pharma et les neurosciences mène aux antipodes de ce qu’il conviendrait de faire.
        C’est pourquoi je pense qu’il faut faire un retour à la psychologie, nécessairement sociale.


      • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 février 2016 11:30

        @bakerstreet

        Vous avez malheureusement raison. Le tableau brossé est très juste !


      • chantecler chantecler 2 février 2016 14:05

        @Luc-Laurent Salvador
        Re bonjour,

        Certaines personnes s’y sont essayées , de populariser des concepts basiques dans le cadre de la prophylaxie familiale .
        Je pense par exemple à Françoise Dolto qui a livré un livre immense « Psychanalyse et psychiatrie »
        sa thèse de médecine de 1949 .
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7oise_Dolto

        Elle a rendu service probablement à plein d’enfants , de parents , mais les antis n’ont eu de cesse que de la ringardiser .

        La « droite » : « quand j’entends le mot psychanalyse , je sors mon revolver . »

        Encore qu’un philosophe comme M. Onfray n’a pas été bien clairvoyant sur ce coup là .

        Faut dire qu’elle se heurtait aux Debray- Ritzen de l’époque ...
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Debray-Ritzen
        Tiens j’avais pas lu l’article wiki avant ce jour ...

        Il se trouve que j’étais étudiant en médecine en 67/68 et que j’ai vécu les examens , post évènements , bidonnés de l’époque .

        Donc D.R disait avec d’autres que « tout s’est passé normalement ... »

        Et bien un souvenir :
        Les « sections » passaient leurs examens les unes après les autres ...
        Donc les sortants pouvaient passer leurs questionnaires à certains suivants ...

        Dans l’amphi où je passais les miens , un responsable devant le malaise , a demandé si oui ou non certains étudiants avaient pris connaissance des questions en cours .

        La réponse a été oui .

        Le prof responsable a donc déclaré que l’examen était annulé.

        Le soir à la TV , ou à la radio , nous entendions : « les examens se sont déroulés dans les meilleures conditions », ils sont donc validés ".

        C’était sous la fin du gaullisme et le début du pompidolisme .

        A+
        Cr.


      • Shawford 2 février 2016 14:20

        @Chanteclair

        Hey buddy, une petite question, tu as déjà échangé des commentaires avec Etbendidon ?


      • chantecler chantecler 2 février 2016 16:34

        @Shawford
         ?
        Non .
        J’ai toujours été chantecler .


      • chantecler chantecler 2 février 2016 16:49

        @Chawarma42
         smiley
        Et bien volontiers !
        PS : non pas de problème !


      • alinea alinea 1er février 2016 12:26

        Si ces jeunes étaient des révolutionnaires anarchistes, prêts à tout pour changer le monde, je ne suis pas sûre que j’aimerais que l’ EN soit dévolue à les mettre dans le droit chemin, de la passivité, de la consommation et de la soumission aux non-valeurs de nos sociétés.
        Le fait est que ces jeunes cumulent deux choses contradictoires : se dépasser pour une cause, devenir héros, mais avoir été sous-éduqués au point d’être gogo du premier racoleur qui passe.
        Les jeunes ont donc le choix entre la drogue, la petite ou grande délinquance, la guerre peu-importe-la-raison, s’ils ne sont pas heureux d’être dans les clous, forts étroits, ou résignés à l’échec obligé d’appartenir à un monde fort excluant.
        Il ne s’agit donc pas, pour moi, d’éduquer, mais bien d’inverser la vapeur pour que toutes ces énergies soient disposées à changer le monde mais avec, au bout, la création d’un espace pour chacun.
        Il est évident que notre système d’une injustice et d’une abjection crasse ne peut en aucun cas faire quoique ce soit !


        • Xenozoid 1er février 2016 12:34

          @alinea

          @alinea
          Il est évident que notre système d’une injustice et d’une abjection crasse ne peut en aucun cas faire quoique ce soit !

           et j’ajouterais c’est bien le but,car c’est ce qu’est/ fait le pouvoir

        • Shawford 1er février 2016 12:43

          @Xeno

          T’es en train de couler là, cocotte, je vais re retrouver un de ces quatre dans un lit de bas étage ou de lesbos smiley smiley


        • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er février 2016 12:46

          @alinea
           
          Merci Alinéa pour ce discours... radical dont je comprends le pessimisme mais dont je ne peux partager les conclusions.
           
          En effet, éduquer à la psychologie du soi serait déjà une petite révolution pour l’Education Nationale car ce serait aider chacun à comprendre ce qu’est un sujet et comment on est censé le respecter (ce que l’E.N. a, jusqu’à présent, très mal fait, je vous l’accorde, cf. mes précédents papiers sur le thème de l’éducation démocratique ici et ).
           
          « inverser la vapeur pour que toutes ces énergies soient disposées à changer le monde », c’est bel et bien éduquer. C’est même la plus belle manière d’éduquer tant il est vrai qu’éduquer pour (re)produire des petits robots qui feront les guerres économiques et armées de nos sociétés sans âmes a un je-ne-sais-quoi de déprimant et de malsain.
           
          Quoi qu’il en soit, je pense que c’est lorsque chacun est en pleine possession de soi, de ce qu’il est, de ses dépendances (sociales) comme de ses moyens, qu’il est le plus en mesure de contribuer à changer le monde.
           
          C’est pourquoi une éducation psychologique me paraît pouvoir être un formidable catalyseur de changement. L’éducation est dans l’Ancien Régime. Il est tant que chacun soit éduqué à sa nature de « sujet » pour en comprendre les tenants et aboutissants, cad, les potentialités, comme les responsabilités vis-à-vis des autres.


        • Xenozoid 1er février 2016 12:46

          @Shawford

          ouai mais bon t’es pas obliger de répondre 
           smiley

        • bakerstreet bakerstreet 1er février 2016 13:39

          @alinea
          Le problème c’est qu’on trouve la dedans des jeunes très bien éduqués, diplômes, et même surdiplomés. Le fait est qu’ils n’ont pas forcément d’emploi, et que c’est cette opposition entre« tête instruite », et homme non reconnue, donc bafoué, qui est aussi à l’oeuvre.


        • alinea alinea 1er février 2016 13:58

          @Luc-Laurent Salvador
          Éduquer, certes, mais pas par n’importe qui ! Or notre « éducation » est à la solde de (non)valeurs qui, justement excluent !!
          On va dire qu’on se mord la queue ; personnellement, je ne compte pas sur les pouvoirs, qu’ils soient publics ou non, pour changer la donne !!
          Ni sur « les gens » qui sont convaincus que leurs futilités, leurs désirs, leur « ego » sont ce qu’il y a de plus importants, pire, universels !!
          C’est juste notre « civilisation » qui est sur sa fin, puisque la grande majorité des gens restent sur leur faim ! faim jamais rassasiée puisqu’elle cherche aliment dans la daube, à en oublier son appétit véritable.
          Tu amputes de sa spiritualité n’importe quelle psyché, reste la névrose !!


        • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er février 2016 14:21

          @alinea
           
          On ne peut pas compter sur les pouvoirs publics, ni sur les gens du commun pris « en l’état ». Sauf que le public, fait de tous ces « gens », a encore un certain pouvoir et peut influer sur ceux qui sont supposés en être les représentants.
           
          Je crois pour ma part qu’il y a un furieux besoin pour la jeunesse d’être éduquée à « l’Etre », au sens que cela a de devenir une personne adulte, épanouie, autonome, responsable, qui a la connaissance et la maîtrise de son mental, qui est capable de dire « je » en sachant ce que cela veut dire, etc.
           
          Sous ce rapport, il est très clair que la philosophie et la vulgate psypsykakanalytique qu’elle continue de répandre ont failli à leur mission. Les jeunes adultes sont de plus en plus des automates pulsionnels narcissiques et si, heureusement, il en est encore beaucoup qui arrivent à tirer leur épingle du jeu, ce n’est pas au système éducatif qu’ils le doivent mais à la capacité héritée de leur famille d’en faire un usage efficace.
           
          Autrement dit, même s’il y a mille choses à changer dans l’E.N., elle est encore en mesure de faire passer des contenus de valeur et l’éducation psychologique pourrait, à mon sens, en faire partie.


        • alinea alinea 1er février 2016 14:31

          @Luc-Laurent Salvador
          Je pense LLS que nous sommes d’accord sur le fond, c’est juste que l’État ni ses sbires ne peuvent faire quoique ce soit en l’état !
          C’est à ce niveau-là que je me place, c’est pourquoi, si je n’en change pas, je te contredirai jusqu’à la fin des temps !
          Oui, mais ne rêvons pas
          Les études « abstraites », je veux dire celles qui passent seulement par les mots, ne conviennent pas à tous ; je rejoins bakerstreet là : l’action si petite soit son échelle, est bien souvent la meilleure des solutions !


        • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er février 2016 16:48

          @alinea

          Qui parle de mots ? Une éducation, ce n’est pas un cours magistral, c’est de la pratique. Le « make and know » c’est vieux comme le monde. De là vient le nom de « Meccano », ce jouet vintage. Donc oui, bien sûr il faut l’action. Il n’y a pas d’éducation sans action. Faudrait-il dire Educ’action psychologique ?


        • L'enfoiré L’enfoiré 1er février 2016 17:05

          @cher alinea,


           Je pense que vous auriez intérêt à écouter ou lire « Terreur sur l’hexagone » de Gilles Kepel ou l’explication de Pierre Servent qui connait aussi très l’embrouillamini du Moyen-Orient 
           

        • Shawford 1er février 2016 17:17

          @L’enfoiré

          Surtout que je disais hier que l’avatar se devait de refléter le moi symbolique profond pour respecter ses interlocuteurs.

          Que t’inspire le mien ?
          Que m’inspire le tien ?Je t’ai dit sur ton blog

          Et il n’est plus question de tricher man


        • egos 1er février 2016 12:50

          « en ciblant la population adolescente dans son ensemble »


          think twice

          • egos 2 février 2016 11:41

            @Cicadelle42


            Mirabelle ma belle

            Chawa-Cica-JoCo-42
            Shaw-Shaw !?
            aux isles, trop abusé Assa Fœetida
            monté à la tête
            tête emboutie ds le booty

            pense à la sortir de temps en temps, 
            man
            histoire d’aérer les neurones et les idées
            toi et tes trash trolls remuglent grave

            take it out , take it out man


          • egos 2 février 2016 15:20

            @Chaw42


            Salut les Jupettes

            sacrément toutchy qd il s’agit de votre propre ego
            remontée de progestérone ?
            slow down avec les pils

            Flatidae Foetida et toi vs croyez pomper qui ou quoi ?
            Agovox-suckers rime cock-suckers, posts-suckers

            Sans rancune, 

            t’a pensé à te raser les jambes ce matin ?

          • Shawford 2 février 2016 15:29

            @egos

            t’a pensé à te raser les jambes ce matin ?

             smiley et ça risque pas, je suis pas métrosexuel pour un sou.

            Mais bon pour faire plaisir à Etbendidon PARADIS, je ferai peut être un effort si elle arrive me convaincre de me tarlouzer quelque peu smiley smiley


          • gaijin gaijin 1er février 2016 12:54

            « Etonnament, la prévention ne fait pas encore partie des voies explorées. »

            est ce de l’humour ?

            la même question s’était posée a l’époque de la lutte anti-secte : pourquoi ne pas expliciter au grand public les trucs et astuces de la manipulation mentale afin de leur permettre d’y échapper ? 

            parce que ce qu’on veut éviter c’est qu’ ils soient victimes de la manipulation des « autres » pas de la notre .............a part ça il faut qu’ils restent de bons « citoyens » c’est a dire de parfaits consommateurs ( de produits et d’idées )

            le problème n’est en aucun cas qu’ils soient des moutons
            c’est qu’ils suivent le mauvais berger *....
            s’ils allaient se faire tuer pour défendre les intérêts de la france a piller les pays africains tout le monde trouverait ça normal et héroïque , s’il tuaient pour gagner du pognon ça ne poserait pas non plus de questions ( c’est pas bien mais c’est au moins rationnel ......)
             
            * mauvais berger : le mauvais berger c’est l’autre ! celui qui leur promet mieux que nous de les guider demain ( parce que aujourd’hui faut pas déconner smiley ) vers des pâturages plus verts et peu importe que ça soit vers un paradis égalitaire républicain ou ils pourront dominer les autres ( cherchez pas a comprendre ) ou vers un paradis céleste ou ils pourront déflorer leurs 70 vierges ( pauvres filles, au fait pour les femmes ça marche aussi : déflorer 70 puceaux ??! )



            • Xenozoid 1er février 2016 13:03

              @gaijin

              le sens des mots a divagué depuis qu’il est devenu pensée,gaijin

            • alinea alinea 1er février 2016 13:50

              @gaijin
              On pense la même chose gaijin, étonnant, non ? smiley


            • Shawford 1er février 2016 13:51

              @gaijin/alinea

              Je préfère pas voir ça smileysmiley ? )


            • L'enfoiré L’enfoiré 1er février 2016 17:01

              @gaijin


              « un paradis céleste ou ils pourront déflorer leurs 70 vierges »
              Nom d’un pipe, ça c’est un travail d’enfer pour dépuceler toutes ces vierges...
              C’est du surréalisme que je représenterais ainsi.
               smiley


            • gaijin gaijin 1er février 2016 18:32

              @alinea
              « étonnant non ? »
              pas tant que ça smiley smiley


            • gaijin gaijin 1er février 2016 18:34

              @Shawford
              nous aussi
               smiley
               smiley


            • Xenozoid 1er février 2016 18:42

              @Kylo Ren


              En tout cas c’est totalement symétrique et aussi beau de chaque côté, si vous vous mariez ? 


              halalla tu m’a fait rire showshow

            • gaijin gaijin 1er février 2016 19:23

              @Kylo Ren
              s’aimer ça peu
              se marier surement pas, l’amour meurt la ou il s’attache ...... smiley smiley
              se reproduire jamais ( il y a assez de malheureux dans ce monde dévasté )


            • Shawford 2 février 2016 14:22

              @gaijin

              Cette réponse de 19:23 est vraiment magistrale Boudha gaijio smiley


            • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er février 2016 13:53

              « Etonnament, la prévention ne fait pas encore partie des voies explorées. »

              est ce de l’humour ?« 
               
              Non, aucunement. Il semble que ce soit vous qui en fassiez.
              Avez-vous des informations concernant une ou des approche(s) préventive(s) de la radicalisation ? A ma connaissance, il n’y en a pas. Ce que fait Dounia Bouzar ne relève pas de la prévention car cela ne s’adresse pas à la population générale. Elle fait un (remarquable) travail de remédiation qui, bien que s’efforçant de faire obstacle à la radicalisation d’individus particuliers, ne relève pas de la prévention au sens habituel du terme.
               
              Concernant le reste de votre propos, comme je l’ai dit à Alinéa déjà, j’en comprends parfaitement l’esprit. La société de consommation peut en effet être vue comme une grosse secte qui tente d’embrigader le pékin moyen dans l’idée qu’ »il n’y a pas d’alternatives" à son capitalisme mortifère mais, fort heureusement, telle n’est pas la question ici.
               
              L’éducation psychologique, comme l’éducation démocratique, constituerait à mon sens un des meilleurs antidotes à la fabrication de consommateurs imbéciles, sans âme, sans spiritualité et pleins de pulsions (d’achats) qui contribuent à la dévastation de la planète.


              • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er février 2016 13:54

                @Luc-Laurent Salvador

                Oooups, ce message s’adressait à gaijin bien sûr !


              • Shawford 1er février 2016 13:54

                @Luc-Laurent Salvador

                Que dire de plus sauf : wow respect buddy smiley


              • L'enfoiré L’enfoiré 1er février 2016 16:51

                @Luc-Laurent Salvador,


                  Dans me « Monde diplomatique », il y a un article qui explique merveilleusement là où nous sommes arrivés.
                 Son titre « La stratégie de l’émotion ». Je le reprendrai un jour, j’en suis certain.
                 Après « La stratégie du choc » de Naomi Klein, on devait peut-être y arriver un jour smiley

              • L'enfoiré L’enfoiré 1er février 2016 16:56

                @Luc-Laurent


                 Je lis dans votre à propos :
                « Naïf revenu de tant de choses auxquelles j’avais cru, je crois à présent que nous avons surtout des croyances, certaines plus solides que d’autres, et toute la tâche est de bien croire, cad, de se tourner puis avancer vers... 
                 a) la réalité du monde, que nous construisons bien davantage que nous ne le découvrons comme... 
                 b) la réalité qui nous dépasse et donne son sens ultime à nos vies en les ouvrant à la possibilité de la paix et de l’amour. »

                J’aime...
                Vous avez compris tout le sens de mon billet : « Croire et ne pas être » 
                 smiley

              • gaijin gaijin 1er février 2016 18:51

                @Luc-Laurent Salvador
                « Il semble que ce soit vous qui en fassiez. »

                j’essaie smiley

                « Avez-vous des informations concernant une ou des approche(s) préventive(s) de la radicalisation ? »

                non bien sur
                il semblerai que vous m’ayez mal compris ce que je trouvais « drole » c’est que vous trouviez ça étonnant surtout avec votre citation de K
                une société profondément malade n’a aucun intérêt a faire le moindre effort pour rendre les gens « sains »

                sur la notion de prévention de toute façon la question a été tranchée dans le domaine médical : « on ne fait pas de prévention parce qu’on ne sait pas en mesurer l’efficacité » je n’ai plus la source en tête mais il me semble que c’était dans un science et avenir .....
                donc voilà la prévention c’est pas mesurable donc pas rationnel vae victis
                par contre le sarkosaure nous promet des centres de déradicalisation je me demande comment il voit ça ( baignoire et électrochocs on parie ? )

                « ce que vous appelez l’enfer il appelle ça : chez lui »
                http://bit.ly/1Sydy16


              • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 février 2016 01:48

                @L’enfoiré

                Merci mais c’est trop aimable.
                Il y a bien trop de sens dans votre billet pour que j’en comprenne tout le sens smiley


              • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 février 2016 01:55

                @gaijin

                Oui, en effet, je vous avais mal compris. Vous avez une vision très noire qui me paraît réaliste.
                Mais je veux croire que le système n’est pas encore assez homogène pour empêcher quelques rayons de lumière de passer au travers.
                Bref, il y a encore des « décideurs » de bonne volonté, donc on peut faire avancer le schmilblick encore un peu.
                Il est clair que je ne songe pas là à Sarko ni à aucun présidentiable de ma connaissance. smiley


              • gaijin gaijin 2 février 2016 08:51

                @Luc-Laurent Salvador
                " Mais je veux croire que le système n’est pas encore assez homogène pour empêcher quelques rayons de lumière de passer au travers."

                je comprends, de toute façon vous auriez tort de ne pas essayer
                pour ma part ici je m’attache a essayer de voir et de montrer les choses telles qu’elles sont ( cad au delà de l’hypocrisie générale dans laquelle nous baignons ) et effectivement c’est pas drôle .......
                si vous voulez c’est mon coté krishnamurtien : regardons le fait brut ! n’essayons pas d’y échapper ....


              • Passante Passante 1er février 2016 16:12

                ils étaient tous pas d’ici... ou alors c’était moi ?

                putain ce que c’était laid ! cet horizon, cette farce.

                ils m’ont appris beaucoup de chansonnettes, les gestes,
                et ma mort oui, ça c’était à moi.

                puis ils m’ont laissé un seul mot, boum, 
                c’était pas juste je croyais, au début,
                sauf que tous les autres mots, de toute manière, 
                mentaient à en dégouliner leur race, 
                tous les mots s’effritaient dans tes mains, partout, 
                quiconque !

                alors boum, il était chouette mon mot..
                avec boum y’avait une réponse, presque.

                • blablablietblabla blablablietblabla 1er février 2016 16:43

                  philoui qui se ramène avec sa religion décidément, la religion c’est l’opium du peuple.

                  Je suis en parti d’accord avec l’auteur , mais la religion est quand meme pour quelque chose la dedans ils sont endoctrinés et les français de souche qui se font embarqué la dedans ils sont aussi endoctrinés par leur copain musulmans .
                  Bref on a à faire à des crétins , beaucoup,de jeunes ne tombe pas dans le piège pour une simple raison c’est qu’ils raisonne d’autres pas voilà, pas besoin d’aller piocher dans la sociologie elle ne résout rien .
                   Y a des familles qui embrigadent leur enfants , il suffit de regarder les femmes islamique autour de nous dans le domaine public partout elles sont voilées , il suffit d’aller à Auchant un samedi après midi pour se rendre compte du changement dans la religion islamique. Je suis d’origine arabo-islamique j’ai 54 ans mes parents ne m’ont jamais parlé de religion islamique alors qu’ils étaient musulmans , c’est le bourrage de crane , actuellement ils sont tous branchés à travers les satellites sur les chaines des émirats , Catar, Arabien Séoudite, Egypte là ou ya les savant islamique voilà la réalité .
                  Les musulmans ils sont à la ramasse complètement, depuis bientot 8 siècle ya eu aucune innovation propre à l’islam rien oualou na da si ils leur restent les femmes , vu qu’ils ont un gros souci avec la sexualité le mépris des femmes à atteint un point jamais vu c’est leur dada voilées , baché caché c’est vraiment affligeant ! 

                  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 1er février 2016 17:04

                    Les méridiens étant ce qu’ils sont, il est temps pour moi de tirer ma révérence, je reviendrais très tôt cependant smiley


                    • philouie 1er février 2016 18:05

                      bonjour,
                      je poste ici une citation de Raphael Glucksman et qui pour moi définit très bien notre projet social :
                      Les communautés nationales, ethniques ou religieuses allaient se dissoudre dans une acculturation planétaire émancipatrice, les individus se débarrasseraient des contraintes et des carcans, des églises et des partis, du temps et de l’espace, pour former une société globale libre et pacifiée. Monades sans portes ni fenêtres, nous étions promis à une existence en apesanteur, sans heurts, et, dans la galerie des glaces qui nous servirait d’univers, chacun contemplerait dans l’autre sa propre perfection.

                      Il me semble qu’il y a longtemps qu’on dit que le rôle de l’éducation nationale n’est pas d’éduquer mais de transmettre un savoir. Le projet paraît simple : supprimer la violence par l’émancipation : lorsque nous serons tous libres de ce qui nous contraint, la violence disparaitra d’elle même puisque c’est la contrainte qui est violence.
                      Résultat nos enfants sont des monstres qui ne connaissent plus de limite à leur désir et vivent dans l’insatisfaction permanente qu’il faut bien faire payer à quelqu’un.
                      Et si nous pensions simplement à éduquer ?


                      • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 février 2016 02:10

                        @philouie

                        Merci pour cette inquiétante citation de Raphaël Glucksman. D’où cela vient-il ?

                        Pour ce qui est de l’E.N, elle s’appelle bien Education car on quand même assez vite compris qu’il fallait aller au-delà de l’Instruction Publique. Transmettre un savoir ne suffit pas. Le problème est que les habitudes étant ce qu’elles sont, la priorité est restée à la transmission du savoir et l’éducatif est traité en mode automatique, donc façon Ancien Régime (voir mon article Refondation : de la violence éducative à l’éducation démocratique - AgoraVox le média citoyen ou celui-ci plus court)
                        Le problème est que nous ne savons pas éduquer autrement que par la tyrannie.


                      • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 février 2016 02:59

                        @Luc-Laurent Salvador

                        La tyrannie de l’adulte mais de plus en plus souvent à présent, la tyrannie de l’enfant...


                      • philouie 2 février 2016 09:19

                        @Luc-Laurent Salvador
                        LA citation de Glucksman, je l’ai pioché sur le site d’E&R, mais comme il s’agit d’un extrait tronqué, on ne peut savoir exactement ce qu’il voulait dire, si ce n’est que je trouve que sa reflète bien notre projet social : on espère supprimer la violence en supprimant la contrainte.
                        La tyrannie de l’enfant, on peut citer Platon :
                        Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants,
                        Lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles,
                        Lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter,
                        Lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au dessus d’eux l’autorité de rien ni de personne,
                        Alors c’est là, en toute beauté et en toute jeunesse, le début de la tyrannie.

                        On a l’habitude de cette formule qui veut que la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres.
                        Mais la liberté dont il est question ici est la liberté de l’homme éduqué. La réalité est qu’il y a dans la vie un principe d’expansion qui fait que le vivant s’étend toujours partout là où il peut. C’est à dire que le désir des uns empiète nécessairement sur le désir des autres tant qu’il n’est pas maitrisé.
                        Un verset du Coran exprime cela :
                        ... Si Dieu ne repoussait pas les gens les uns par les autres, des monastères seraient démolis, ainsi que des églises, des synagogues et des mosquées où le nom de Dieu est beaucoup invoqué. Dieu soutient, certes, ceux qui soutiennent (Sa religion). Dieu est assurément fort et puissant. (Coran, 22 : 40)

                        Le désir est expansif, le conflit et la violence ne naissent pas de la contrainte mais de la liberté.

                        Sous votre artcile sur la violence éducative je vous avais proposé Abraham comme modèle et ce passage comme modèle de l’école :
                        Lorsqu’ils furent arrivés au lieu que Dieu lui avait dit, Abraham y éleva un autel, et rangea le bois. Il lia son fils Isaac, et le mit sur l’autel, par-dessus le bois.

                        Il lia son fils Isaac.
                        Évidement qu’il faut dans tout projet éducatif un projet d’avenir, un espoir vers lequel on tend. Mais la base de l’éducation reste la discipline.


                      • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 février 2016 11:21

                        @philouie
                         
                        Nous sommes complètement d’accord mais permettez que j’ajoute une précision :

                        « la base de l’éducation reste la discipline »... que l’on apprend à se donner à soi-même !

                         
                        Et cela, c’est encore l’éducation démocratique qui le réalise le mieux...



                      • philouie 2 février 2016 11:41

                        @Luc-Laurent Salvador
                        En réalité, vis à vis du désir, il faut qu’il y ait renoncement.
                        Et ce renoncement ne peut être qu’un mouvement intérieur qu’en bien même il serait initié de l’extérieur.
                        En cela, il faut un double mouvement : la contrainte et le projet.
                        l’interdit et l’espérance du dépassement de l’interdit.
                        Renonce à ta mère et tu te marieras quand tu seras grand.
                        ce sont les 72 vierges promises.


                      • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 février 2016 11:49

                        @philouie
                         
                        C’est pourquoi manquer de dire qu’il s’agit d’autodiscipline serait manquer l’essentiel !
                        Pour le reste, on est bien d’accord.
                        comme disait Gandhi : « renounce and enjoy ! »


                      • philouie 2 février 2016 14:37

                        @Luc-Laurent Salvador
                        Pour glucksman, voir là
                        Ce sont les islamistes qui ont brisés son rêve de paix et de liberté....
                        retour du réel, dirais-je....


                      • philouie 4 février 2016 18:41

                        @LLS
                        Le problème est que nous ne savons pas éduquer autrement que par la tyrannie.
                         
                        Je voulais ajouter ici une anecdote : ma femme s’occupe de tous petits enfants (Ass. Mat.) et il arrive fréquemment qu’un enfant, rétif à faire ce qu’on lui demande, exige des explications. « Mais pourquoi il faut que je mette mon bonnet » par ex.
                        En règle générale, ma femme fournit cette explication :« et bien dans la vie, tu vois, ce sont les grandes personnes qui commandent et les enfants qui obéissent, aussi, il faut que tu mettes ton bonnet parce que je te dis de le mettre. »
                        Elle pourra éventuellement ajouter que plus tard quand il sera grand, et qu’il aura des enfants, ce sera lui qui commandera mais pour le moment c’est lui qui obéit.
                        En générale, cette explication du pourquoi du comment suffit. Le gamin maugrée un coup et il met son bonnet. Ce qu’elle dit, c’est que de toute façon, cela sécurise les gamins de savoir qu’ils sont avec des adultes responsables qui savent ce qu’il faut faire et que ce n’est pas à eux de décider.


                      • Le Gaïagénaire 5 février 2016 17:31

                        @philouie 4 février 18:41


                        La recette parfaite pour préparer des petits nazis.

                        Enfant rétif ? ou enfant surdoué, en tout cas plus doué que ta tyran de femme qui ne sait pas parce qu’elle fait comme sa mère qui ne savait pas mais qui toutes agissent par compulsion de répétition de l’exercice du pouvoir.

                        Lire en urgence Alice Miller (pédagogie blanche) ou le site http://www.oveo.org

                        Je ne répondrai pas à vos commentaires.


                      • philouie 5 février 2016 17:39

                        @Le Gaïagénaire
                        vous parlez sans savoir à partir de préjugé à deux balles.
                        salut.


                      • Xenozoid 1er février 2016 18:38

                        et on eduque qui ? a quoi ?

                        Dans toutes ces merdes ?
                        on les laisse vivre ?
                        car c’est de la vie des idées qu’il s’agit. non ?

                        • Xenozoid 1er février 2016 18:49

                          sure sure sure

                          attention votre message doit conten
                          ire 



                          + de 10 caracteer

                          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 1er février 2016 19:25

                            Pourquoi l’Etat français financerait la fin du recrutement des djihadistes et chercherait-il des explications et des solutions ?? Alors que les divers gouvernements français, depuis Mitterrand, soutiennent les Frères Musulmans, afin de déstabiliser les pays du Moyen Orient et du Maghreb.


                            Les milliards de pétro dollars de l’ Arabie Saoudite ont permis d’offrir un avenir radieux à des milliers de pauvres crétins incultes de toute religion et incultes tout court, si possible déjà petits délinquants. Un avenir fait d’héroïsme, d’aventures, de pillages, d’argent et de femmes esclaves.. Tout ce que Paul Lemploi ne leur offre pas !

                            Les Saoudiens recrutent depuis 30 ans des salafistes dans le monde entier, au bénéfice de la CIA.
                            Il n’y aura de solution à ce problème qu’en sortant de l’UE et de l’ OTAN. Afin de récupérer l’indépendance de la politique étrangère et de la Défense françaises.

                            Faire de psychologie, c’est gentil, mais pas du tout à la hauteur de la géopolitique des USA au Moyen Orient et ailleurs, qui n’a qu’un objectif, répandre le chaos par procuration, en se servant des mercenaires salafistes recrutés par les Saoudiens.

                            • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 février 2016 03:19

                              @Fifi Brind_acier
                               
                              Il y a toujours eu des individus prêts à se sacrifier et à tuer pour une cause. La CIA sait les utiliser et alors ? J’ai la même vision que vous de l’Empire US et je suis bien d’accord qu’il serait bon de sortir de l’Europe et de l’OTAN mais c’est complètement hors sujet.
                               
                              Le terreau de la radicalisation tient à la fragilité mentale des ados et adulescents qui s’efforcent de devenir quelqu’un sans savoir ce qui leur arrive, sans savoir ce que cela veut dire, sans connaître les règles du jeu en somme. Ils ont de moins en moins de repères de sorte que les valeurs auxquelles ils se raccrochent deviennent les ficelles plus ou moins grosses avec lesquelles on les manipule.
                               
                              Un minimum de réflexion méthodique sur les processus de construction de la personne, du soi, de la réalité les aiderait à mettre bon ordre à tout ça et à être moins sensibles aux mirages des bonimenteurs de tout poil, en particulier, ceux de l’Empire.
                               
                              La résistance citoyenne commence ici. Dans la préparation mentale. Une jeunesse moins encline à la violence, à la dépendance, aux automutilations, à l’anorexie, au suicide ou aux états-limites voire plus si affinités, ça vaudrait quand même le coup non ?
                               
                              Un peuple d’égarés, ça tourne en rond ou ça va se noyer en suivant le premier joueur de pipeau venu. La santé mentale ça n’est vraiment pas du luxe !


                            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 2 février 2016 07:42

                              @Luc-Laurent Salvador
                              Revenez donc sur terre ! Les djihadistes, ce sont NOS mercenaires !
                              Hollande a reconnu avoir livré des armes aux rebelles syriens , « qui font du bon boulot contre Assad ».


                              Hollande continue de camper sur les thèses des Saoudiens. Il continue d’exiger le départ d’ Assad. Rohani a dû mettre les points sur les i, en rappelant que cela relevait des Syriens eux mêmes.
                              « Face à Rohani, Hollande joue l’Arabie Saoudite » par Labévière.

                              Comment voulez-vous qu’un pays qui soutient les Islamistes puissent les combattre chez elle ?
                              Valls a refusé les listes de terroristes venant des services de renseignement de l’ Égypte, de la Syrie, de l’Algérie. « Les services français n’ont reçu aucun ordre concernant les retours de Syrie »,
                              Il faut vous faire un dessin ?

                            • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 février 2016 10:46

                              @Fifi Brind_acier
                               
                              Croyez-vous m’apprendre quoi que ce soit ? Vous êtes tout excité par vos bonnes vérités (que je ne conteste pas le moins du monde, ça fait un bail que je suis informé de cela) et vous ne prêtez aucune attention à la dimension psychologique que je m’efforce de pointer.
                               
                              Figurez-vous que dans la furie de ce grand bordel du terrorisme made in USA, il y a une multitude d’individus assez fragiles pour croire à la pureté du combat mené par l’un ou l’autre camp. Je m’intéresse à la part de cette population qui, jeune et pleine d’idéaux (car dans un processus de construction de soi), est susceptible de basculer dans la radicalisation, qu’elle soit terroriste ou guerrière (songeons au « Bachar ne mériterait pas d’être sur Terre » de notre sinistre des Affaires Etrangères).
                               
                              L’important est d’accéder à un minimum de lucidité sur la manière dont nous nous construisons en rapport avec une « réalité » elle aussi construite et dans laquelle nous nous efforçons de nous faire une place acceptable, cad, conforme à nos valeurs.
                               
                              Celui qui a ce minimum d’éducation psychologique améliore grandement ses chances ne pas verser dans aucune des formes d’extrêmisme qui caractérisent cette période de la vie au cours de laquelle nous avons beaucoup de peine à canaliser nos énergies et les émotions qui vont avec. C’est donc non seulement sous le rapport de la radicalisation que l’éducation psychologique serait une prévention utile, c’est aussi vis-à-vis de tous les comportements à risques (violence, drogues, automutilation, anorexie, etc.) qu’un impact favorable peut être attendu.
                               
                              La CIA et la géopolitique n’ont pas ici grande importance. Le phénomène de radicalisation est juste l’occasion de prendre conscience du problème de santé publique que constitue la santé mentale de la jeunesse. Un énorme travail d’éducation, je dis bien éducation et pas rééducation, me paraît nécessaire. On pourrait commencer à s’en donner les moyens sans attendre d’autres coups de semonces.


                            • Captain Marlo Fifi Brind_acier 2 février 2016 20:54

                              @Luc-Laurent Salvador
                              Vous ne répondez pas à la question : qui va financer et organiser cette éducation, qui devrait s’appliquer à tous les adolescents et aux jeunes adultes ?


                            • Le Gaïagénaire 1er février 2016 21:27
                               @ Luc-Laurent Salvador lundi 1er février 2016

                              La seule, la vraie solution consiste à obliger toutes les filles à dresser leur biographie (ontogenèse) avant qu’elles ne commencent à se reproduire. Cela est très facilement faisable à l’école entre l’âge de 10 et 15 ans.Elles prendront ainsi conscience de leurs émotions refoulées et ne seront plus sujettes à la compulsion de répétition de l’exercice du pouvoir. Les enseignants devraient toutes et tous être soumis à la même exigence avant d’être diplômés.
                              _____________________________________


                              Concernant le « terrorisme » : (effet)
                              « [l]’être qui a appris dès sa plus tendre enfance comme une nécessité vitale l’application de lois non écrites, et le renoncement à ses propres sentiments, sera d’autant plus prompt à obéir plus tard aux lois écrites, et ne trouvera pas en lui de quoi se protéger contre elles. Mais comme un être humain ne peut pas vivre totalement dénué de tout sentiment, il se rallie à des groupes par lesquels les sentiments qui lui ont été interdits jusqu’alors sont admis, voire encouragés, et peuvent donc enfin être vécus au sein d’un collectif. Toute idéologie offre cette possibilité de décharge collective des affects accumulés couplée avec l’attachement à des objets primaires idéalisés, qui est transféré à de nouveaux personnages de chef ou au groupe tout entier comme substitut de la bonne symbiose avec la mère que le sujet rejette. » 


                              • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 février 2016 03:49

                                @Le Gaïagénaire

                                C’est une plaisanterie, de l’art ou du surréalisme ?


                              • Le Gaïagénaire 2 février 2016 17:47

                                @Luc-Laurent Salvador


                                Vous semblez ne pas vouloir comprendre qu’investir des énergies dans les « effets » sans éliminer la « cause » est FOU parce que c’est espérer un changement en procédant toujours de la même façon.

                                Cependant, dans le système capitaliste à la Adam Smith, la main invisible s’enrichie de ses déjections.

                                Vous avez une bonne idée, la psychoéducation à l’école en terminale, je crois que vous en êtes au même point que Tremblay de l’université Laval. 

                                Il ne reste qu’à le dépasser et à implanter cette méthode là où ça comptera vraiment c.à d. aux filles entre 10 et 15 ans, les futures mères qui détruisent la majorité des enfants depuis que le monde est monde.

                                « Vénérer les causes dont on déplore les conséquences. »

                                Cordialement


                              • SamAgora95 SamAgora95 2 février 2016 09:12

                                 « ce n’est pas un signe de bonne santé que d’être bien adapté à une société profondément malade. »


                                Je pense que cette phrase définie à la perfection l’auteur de cet article, c’est un peu l’arroseur arrosé.

                                Notre société est malade, car ce sont nos dirigeants les véritables terroristes, c’est cela le vrai problème...le comportement d’une petite minorité sans pouvoirs et manipulable n’a pas d’importance, elle existe, existera et a toujours existé, ne pas s’en rendre compte est en effet un signe de mauvaise santé mentale.


                                • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 février 2016 11:15

                                  @SamAgora95

                                  Cette phrase, c’est moi qui l’ai mise en exergue. Dès lors l’arroseur arrosé ça serait plutôt vous qui vous mettez en position de donneur de leçon alors que vous enfoncez des portes ouvertes sans avoir pris la peine de comprendre la teneur du message.
                                  C’est dommage, je vous ai connu mieux inspiré.

                                  Quant à la piétaille qui bascule dans la radicalisation, elle est peut-être pour vous de peu d’importance au regard des considérations géopolitiques qui sont les vôtres mais souffrez qu’un psychologue ne perde pas l’humain de vue.


                                • SamAgora95 SamAgora95 2 février 2016 13:25

                                  @Luc-Laurent Salvador

                                  Nous sommes tous des donneurs de leçons...


                                  Le phénomène (à la mode) de la radicalisation n’est pas sans importance, par contre j’affirme que son origine n’est pas celle que vous pointez dans votre article, elle n’est pas le fruit d’un cheminement intellectuel de l’individu, l’acte terroriste n’est pas le produit du courageux fanatisé qui passerait à l’acte....le fait même que ce phénomène soit à la mode et soit corrélé à la volonté manifeste de détruire les pays Arabes, prouve que ce sont les états occidentaux qui sont derrière ces actes...aucune des affaires terroristes en France (par exemple) n’est nette juridiquement parlant.

                                  Vous plongez les deux pieds joints dans le piège que l’on vous a tendu, à savoir tomber dans la psychose du terrorisme...ce qui permet à un état d’instaurer et de faire accepter par le citoyen des lois liberticides et des actes de guerres, sans oublier qu’il est plus facile de diriger des citoyens divisés.

                                  Le terrorisme à toujours existé, sans aide d’états puissants il resterai marginal.
                                  Le Djihadisme ne concerne qu’une partie infime des musulmans, sans aides d’états puissants leurs actions resteraient insignifiantes et invisibles.

                                  Adopter et propager la vision des gouvernements qui produisent le terrorisme et favorisent le Djihadisme, moi j’appelle ça s’adapter à une société profondément malade.



                                • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 3 février 2016 04:15

                                  @SamAgora95
                                   
                                  Vous n’avez pas écouté ce que je dis (je pense même que vous ne m’avez pas lu complètement) et vous êtes donc complètement à côté de la plaque.
                                   
                                  Comme la phrase de Krishnamurti que vous me resservez, vous êtes en train de me communiquer des choses dont j’ai déjà connaissance et, avec lesquelles, comme je le disais déjà à Fifi brin d’acier, je m’accorde complètement.
                                   
                                  Bref, vous vous mettez en position de me faire la leçon sans rien m’apprendre et donc sans avoir rien compris à ma position.
                                   
                                  Ce qui m’intéresse c’est qu’est-ce qui fait que des individus basculent dans une « réalité » donnée parce que mûs par les besoins de leur processus de construction du soi. Comme le pointe avec justesse Olivier Roy, à une époque, des jeunes se radicalisaient et prônait l’action terroriste pour la « gauche extrême. » Peu me chaud ce que l’on a a dire et du communisme et de l’islamisme, c’est non pertinent en la circonstance. Ce qui importe c’est de comprendre les besoins de la personne qui la rende sensible à la propagande, quelle qu’elle soit.
                                   
                                  Ce qui est en question ici c’est la manière dont nous nous construisons dans le rapport à une réalité que nous croyons donnée mais que nous construisons aussi, sous l’emprise de telle ou telle influence (bénéfique ou maléfique).
                                   
                                  Ce processus de co-construction soi-réalité a une dynamique particulièrement active à l’adolescence, ce qui rend les personnes plus susceptibles de changements mais donc aussi moins stables et plus « fragiles. » Cet état de crise pourra se révéler bénéfique ou débilitant suivant les sirènes auxquelles on aura été sensible.
                                   
                                  Ce que je suggère est simplement de donner une éducation psychologique qui aiderait les adolescents à avoir connaissance de ce qu’ils vivent, à savoir mettre des mots dessus, à savoir reconnaître les « sirènes » de la contagion du désir, les reflets du miroir social et les ficelles de leur panurgisme pour comprendre comment ils sont manipulés et trouver leur voie à l’écart du Charybde du terrorisme grassroot et le Scylla du terrorisme des guerres made in USA.
                                   
                                  Bref, il s’agit juste d’avoir des citoyens en meilleure maîtrise d’eux-même, donc plus autonomes, plus indépendants d’esprit et de coeur. Sachant que, publiquement, tout le monde ne peut que être d’accord avec cela, je pense qu’on peut légitimement demander à l’institution d’aller dans ce sens avec quelque espoir que les choses se fassent. Qu’une telle action éducative soit contredite par tout ce qui se joue dans les coulisses de l’Etat, eh bien, ce ne serait pas nouveau et cela n’a donc pas à nous arrêter. L’éducation psychologique est non seulement une possibilité, elle est une nécessité à tout point de vue. Et comme il s’agit de rendre le citoyen plus conscient, de lui-même et du monde, donc plus lucide, je ne vois pas trop ce que vous avez à y opposer, sauf à considérer que le citoyen est un veau qui ne vaut pas l’effort de l’éduquer.
                                   
                                  Suis-je clair ?


                                • Jean Keim Jean Keim 2 février 2016 10:23

                                  Je ne saisis pas toujours la différence que certains mettent entre le savoir et la connaissance.

                                  Certains dictionnaires définissent la connaissance comme une somme de savoirs et d’autres déterminent la connaissance comme une fraîche découverte qui avec le temps et la répétition ira enrichir le savoir, je laisse de côté le jeu de mot co-naissance, étymologiquement il n’a pa de sens. 
                                  Ce que je sais est qu’une homme sans savoir est un homme sans mémoire et donc un homme sans pensée et donc en toute logique sans ego.

                                  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 février 2016 11:27

                                    @Jean Keim

                                    le savoir est déclaratif et distancié du sujet. La connaissance est nécessairement incarnée, cad, intriquée à l’action, elle est un tout, ce que n’est pas le savoir qui reste un fragment, utile, mais un fragment encore à assimiler pour devenir connaissance.
                                    Voilà ce que je crois ! Ugh, j’ai parlé smiley


                                  • Jean Keim Jean Keim 2 février 2016 12:48

                                    @Luc-Laurent Salvador
                                    Ugh ! Au frais ami je mets votre vision.

                                    Également pouvons-nous dire d’un savoir (re)découvert qu’il (re)devient une connaissance et une connaissance rabâchée qu’elle est reléguée au rang de savoir ?
                                    Et encore, une pensée qui nécessairement vient d’une mémoire peut-elle néanmoins être perçue dans l’instant de son mouvement comme une découverte ?

                                  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 3 février 2016 04:18

                                    @Jean Keim
                                     
                                    Hum, ça sent la thématique krishnamurtienne. J’adore mais gardons ça au frais pour une autre fois voulez-vous ? là, ça nous mènerait trop loin !


                                  • Jean Keim Jean Keim 3 février 2016 07:46

                                    @Luc-Laurent Salvador
                                    Oui je suis conscient d’être « contaminé » mais j’espère que cela dépasse le niveau d’un savoir smiley


                                  • Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR) Mohammed MADJOUR 2 février 2016 10:52

                                    La France impose une autre éducation : Elle crée, puis soutient les régimes hors la loi et terroristes qui dévalisent et ruinent leurs pays au profit de la France ! C’est une boucle TERRORISTE qui met aujourd’hui tout le monde dans la même situation qui fait que les RÉACTIONS TERRORISTES DES INDIVIDUS LONGTEMPS TERRORISÉS ne seront ni localisées, ni prévisibles...


                                    RAPPEL :

                                    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 février 2016 11:32

                                      @Mohammed MADJOUR
                                       
                                      J’ai peur que vous ayez raison. On voit cela déjà en Israël. Des individus isolés qui passent à l’acte, il n’y a pas d’autre mot...


                                    • Raymond SAMUEL Raymond SAMUEL 2 février 2016 11:03

                                      Bonjour,
                                      L’accord est réalisé sur le fait que les radicalisations sont liées à la crise d’adolescence.
                                      On pense aussi de plus en plus que les radicalisés sont , bien qu’une infime minorité, la partie émergée de l’iceberg.
                                      Personne apparemment ne se demande ce qui module l’intensité de la crise adolescente et, donc, quelle est sa part dans le syndrome. C’est important parce que chez un certain nombre de jeunes la crise en question est presque nulle. Les kamikaze qui ont opéré dernièrement n’auraient certainement pas été tentés si leur crise d’ados avaient été de faible ampleur ou nulle (ce qui les aurait d’ailleurs préservés d’autres ennuis).

                                      Je suis très curieux de savoir pourquoi vous, Luc-Laurent SAVADOR, qui avez, si je ne me trompe, fait l’étude avec FAVRE et découvert l’absence d’empathie chez les jeunes délinquants, ne nous orientez pas vers la petite enfance.
                                      Selon mes modestes observations c’est dans la petite enfance que les traitements inadaptés à cet âge tendre préparent les adolescence violentes. Le stress, l’excès de fatigue, l’abandonnite, les troubles de l’attachement etc sont le lot des bébés et jeunes enfants et préparent à la grosse crise d’adolescence. Il me semble évident que personne n’ose critiquer la séparation trop précoce ...


                                      • philouie 2 février 2016 11:29

                                        @Raymond SAMUEL
                                        Je plussoie évidement.
                                        Mais ne chercheriez vous pas à culpabiliser les mères qui travaillent ?


                                      • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 février 2016 11:42

                                        @Raymond SAMUEL
                                         
                                        Merci pour le coup de projecteur et la question fort intéressante à laquelle je répondrais que je fais de mon mieux pour faire avancer l’idée d’une éducation bienveillante respectueuse du sujet, du soi en tant qu’agent car c’est précisément cela qui constitue le maillon faible de l’adolescence.
                                         
                                        Donc oui, bien sûr, tout ce qui mène à l’adolescence est important et en particulier ce qui peut contribuer à « couper » des autres comme de soi-même (au plan des émotiosn en particulier). Mais il n’en reste pas moins que c’est à l’adolescence que « tout se (re)joue » et un proto-psychopathe bien encadré et aidé par une éducation psychologique pourrait, selon moi, être assez résilient pour accepter de faire un travail psychologique (occasion de dire que l’éducation psychologique est à visée préventive et que la thérapie reste la thérapie).
                                         
                                        Quant à la séparation précoce afin de rendre disponible la force de travail maternelle, sûr qu’on peut la regretter mais que pouvez-vous faire contre ça... à part de l’éducation psychologique ?


                                      • philouie 2 février 2016 11:31

                                        je voudrais faire part d’une remarque qui m’a été faites par des enseignants de seconde/terminale qui ont des élèves dont les plus turbulents ont été écrémé et qui me disait, ce qu’on voit de plus en plus, ce sont des élèves dépressifs.


                                        • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 2 février 2016 11:47

                                          @philouie
                                           
                                          Oui, c’est la fatigue (grandissante de tenter de plus en plus difficilement) d’être soi...
                                          D’où le problème du suicide à cet âge !


                                        • gaijin gaijin 2 février 2016 12:04

                                          @philouie
                                          ben quoi c’est pas étonnant des enseignants dépressifs tentent de gaver des élèves vaguement résignés d’un savoir dépourvu de sens ........
                                          et que l’on ne me dise pas que c’est récent ! c’était déjà le cas il y a trente ans et la plupart de mes condisciples décérébrés sont devenus ....enseignants ..........
                                          ça serait drôle si ce n’était pas pathétique


                                        • chantecler chantecler 2 février 2016 16:45

                                          @philouie
                                          Probable mais la dépression se soigne , à l’instar d’une société .
                                          Des prophylaxies seraient possibles mais je doute que ça intéresse nos dirigeants .
                                          Because pas rentable ni politiquement ni financièrement .
                                          Et puis l’état se garde en réserve de bons petits soldats ...
                                          Le M d l S ?
                                          En tous cas ce n’est pas l’école , la pauvre , qui peut s’en charger encore que la rencontre avec certains profs puisse changer des destinées .
                                          Mais impossible au niveau d’une classe ou d’une génération .
                                          Merci pour cet article et le fil qui me paraissent très importants .
                                          Cr.


                                        • Aristide Aristide 2 février 2016 11:35

                                          C’est assez étonnant de proposer une prévention basée sur un enseignement assez ... pointu avec des notions poussées et assez difficilement assimilables sans un minimum de connaissances générales. On ne peut ignorer aussi que ces notions ne peuvent être vraiment comprises avant un age proche de l’age adulte.


                                          Il faut savoir que la plupart de ces égarés se sont exclus du système depuis des années, encore plus du système scolaire. On voit bien l’impossibilité pratique de faire passer de tels enseignements à des jeunes qui ne disposent ni du bagage nécessaire pour les entendre et qui de plus éprouvent une méfiance viscérale à tout ce qui vient de l’autorité.

                                          Il faut bien voir que ces jeunes sont complètement égarés, ils ne disposent souvent pas du vocabulaire indispensable à la compréhension et de communication dans leur milieu, ni du minimum de règles de vie qui leur permettrait de suivre une quelconque activité, la plupart sont incapables de vrai investissement, de travail continu, ... L’errance de ces jeunes les maintient dans une dépendance totale au moindre discours « contestataire », leur esprit critique est complètement annihilé.

                                          La majorité de ces jeunes se heurtera à la réalité, la plupart pour ne pas dire la quasi totalité trouvera une voie dans le travail, une galère quand on n’a pas de formation et surtout la capacité d’apprendre mais ils y arrivent avec effort, des échecs ... Une minorité tombera dans les traffics. Un ultra minorité tombera dans la radicalisation.

                                          Alors il n’y a rien à faire ? Je crois que malheureusement, on ne peut corriger les carences de toutes natures qui se sont consolidées sur des années en proposant seulement des formations, des actions de prévention, .. 

                                          La solution consisterait à pouvoir les identifier et de reprendre clairement l’éducation à la base, l’apprentissage de règles de vie, du respect des autres, de l’autorité, ... et peut être leur donner un enseignement les armant contre la manipulation, mais le malheur est que cette radicalisation est souvent très rapide et qu’il pratiquement impossible de détecter le processus de radicalisation avant qu’il ne devienne incontrôlable.
                                           


                                          • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 3 février 2016 06:59

                                            @Aristide
                                             
                                            vous nous dites en somme que la prévention ça ne marche pas et qu’il faudrait de la remédiation. Je crois que les deux sont possibles et nécessaires. « Détecter » appartient à un vocabulaire médical caractéristique d’une société de contrôle. Cela me semble inutile et dangereux pour notre démocratie.


                                          • Jean Keim Jean Keim 2 février 2016 13:17

                                            Phrase entendue dans le film Spotlight qui relate une enquête de journalistes sur le sujet de la pédophilie de prêtres catholiques, « Il faut tout un village pour protéger un enfant, il faut tout un village pour nuire à un enfant. ».


                                            • Raymond SAMUEL Raymond SAMUEL 2 février 2016 15:22

                                              Bonjour,
                                              Luc-Laurent SALVADOR, je crois savoir que êtes l’un des auteurs de l’étude Daniel FAVRE qui a signalé que les délinquants juvéniles se distinguaient pas leur absence d’empathie. Vous le savez bien, l’empathie n’a pas disparu chez eux parce que ces enfants sont devenus ados. C’est avant que ça c’est passé ; l’empathie n’a pas pu naître à l’évidence, dans leurs premières années, sans doute parce que leur inconscient a été chargé de ressentis négatifs : l’Autre a été enregistré comme non secourable ou même comme un danger potentiel. A mon humble avis c’est ce qui fait que la crise de l’adolescence est plus violente chez ces sujets privés d’empathie, porteurs de haine, de peurs, de besoins de vengeance etc.
                                              Je m’étonne donc que vous préconisiez un enseignement à l’école (ne serait-ce qu’en première dites-vous). Or, d’une part le mal est fait avant l’école et n’est pas effaçable, à l’école ou ailleurs, et d’autre part l’école ne fait qu’aggraver le déficit de présence parentale et augmenter les dégâts.
                                              Je m’étonne que vous ne préconisiez pas un maternage attentionné, conforme aux besoins des bébés et très jeunes enfants au moins.
                                              Vous le savez, tout ne se joue pas avant six ans mais l’essentiel se joue avant six ans, et surtout dans les trois premières années.
                                              Des jeunes en bonne santé mentale comme vous les souhaitez, mais surtout en bonne santé psychoaffective n’auraient pas de forte crise d’adolescence, ils n’auraient pas du tout envie de s’accrocher à des mouvement hyper violents, même dans une société économiquement préoccupante comme la notre. Vous le savez bien, l’affectif prime absolument l’économique pour les enfants et les jeunes.
                                              Vous avez bien ouvert ce débat et il y a de bons commentaires, mais il faut une ouverture du côté de la cause des causes : les conditions que nous imposons à la petite enfance, qui ne permettent pas un e construction optimale du cerveau et surtout de la personnalité affective, notamment la naissance de l’empathie.
                                              UNE MACHINE BIEN CONSTRUITE MARCHE MIEUX QU’’UNE AUTRE DONT LA CONSTRUCTION A ETE SABOTTEE.


                                              • Le Gaïagénaire 2 février 2016 18:12

                                                @Raymond SAMUEL  2 février 15:22


                                                Enfin quelqu’un de sensé et « connaissant ».

                                                Lire mon commentaire à 2 février 17:47

                                                Cordialement




                                              • Philippe VERGNES 2 février 2016 15:38
                                                Bonjour LLS,

                                                Oui à 100 % pour une éducation à la psychologie du soi comme remède préventif aux risques de dérives entraînant ce que l’on dénomme aujourd’hui la « radicalisation », phénomène proche si ce n’est consubstantiel à ce que l’on dénonçait après la Seconde Guerre mondiale sous le terme de « fasciser » ou de « fascisation » (mot qui ne s’est pas imposé dans le vocabulaire courant).

                                                C’est ce que demandaient déjà de nombreux psychiatres et autres psys pour ne plus retomber dans les atrocités commises par les nazis lors de cet événement historique majeur.

                                                Ainsi, et à titre d’exemple non exhaustif, Carl Gustav Jung répondait en 1945 lors à une interview d’Eugen Kolb, correspondant du journal Mishmar, sur comment guérir l’infection psychopathique de la mentalité collective contaminée par l’idéologie nazie d’Adolph Hitler : « Une éducation pour une plus grande conscience ! Prévention... de la psychologie des masses ! » (On pensera bien sûr ici à Gustave Le Bon et son essai sur la Psychologie des foules ou a celui de Wilhem Reich sur La psychologie de masse du fascisme ou encore celui de Freud sur Psychologie collective et analyse du moi, lui-même fortement inspiré de Gustave Le Bon, mais la psychanalyse ne dispose pas de la primauté du sujet et d’autres sources sont bien entendues possibles, si ce n’est tout aussi nécessaires nécessaires, comme celles par exemple des thèses résultants des travaux d’Andrew Lobaczewski).

                                                Je pourrais aussi citer le rapport de J. Bowlby commandé par l’EcoSoc des Nations Unis lors de sa troisième réunion en 1948 préfigurant ce qui allait donné par la suite la théorie de l’attachement, etc.

                                                Cette idée n’est donc pas nouvelle et s’avère nécessaire pour atteindre les objectifs visés par cet article.

                                                Plusieurs questions cependant : Quel contenu à cette psychoéducation que vous ne définissez pas ? (Si des solutions sont tentées aux Etats-Unis, il serait utile de savoir quelles sont celles qui pourraient être préconisées ou appliquées avec « succès ») Qui serait en charge de cette psychoéducation ? (Ce qui pose indirectement la question de la formation des « formateurs » et du cursus que suivent les étudiants psys à l’université.) Mais également et surtout : Pourquoi une telle solution n’a pas déjà été mise en place alors que c’était une priorité des Nations Unis en 1948 ??? Pourquoi également la protection de l’enfance - puisque c’est bien d’elle dont il est question in fine - est-elle totalement dysfonctionnelle dans beaucoup de pays soit disant développés ???

                                                • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 3 février 2016 04:44

                                                  @Philippe VERGNES
                                                   
                                                  Merci pour ce commentaire avec lequel je m’accorde à 100 %. Oui, il s’agit bien d’éduquer à la psychologie des masses, cad, à l’influence que le collectif a sur l’individu. J’ignorais que tant de suggestions avaient été faites en ce sens et on peut s’étonner, en effet (mais peut-être qu’à moitié) qu’une telle priorité de l’ONU ait été abandonnée de la sorte.
                                                   
                                                  Les questions que vous posez concernant l’organisation d’une telle éducation sont cruciales et je n’ai pas de réponses toutes faites. Je me suis intéressé d’abord au principe de l’éducation psychologique qu’il importe, je crois, de faire reconnaître.
                                                   
                                                  Ensuite, je pense qu’une forme d’organisation collégiale des psychologues pourrait contribuer à définir un cadre et des contenus avec, un tronc commun et des variations possibles pour laisser une marge de liberté aux formateurs. Tout est à inventer car une chose me paraît sûre : le cours magistral est à bannir !


                                                • Raymond SAMUEL Raymond SAMUEL 2 février 2016 15:40

                                                  Excusez-moi pour ce doublon. Je n’avais pas trouvé mon premier commentaire et je le croyais égaré.

                                                  J’en profite pour relever le commentaire de Philoule : « Mais ne chercheriez-vous pas à culpabiliser les mères qui travaillent ? »

                                                  Eh bien non ! je cherche uniquement à attirer l’attention sur ce qui est néfaste aux enfants. Et pour cela je dois essayer d’écarter ce qui barre la route à l’examen des conditions faites aux enfants.

                                                  Si vous dites : « aux mères qui travaillent », vous écartez les pères. Or les pères comme les mères sont responsables des enfants communs. Je préconise un idéal ; le maternage à mi-temps par la mère et mi-temps par le père jusqu’à six/sept ans, puis une attention particulière jusque vers la vingtième année, toujours par les deux parents.

                                                  Il faut poser le problème. Sinon nous ne chercherons pas les bonne solution et nous n’avancerons pas. Par contre, nous dérivons à toute allure.


                                                  • philouie 2 février 2016 16:06

                                                    @Raymond SAMUEL
                                                    Je pense que vous mettez le doigt là où ça fait mal et en même temps là où personne ne veut regarder.
                                                    La violence qui est faite aux enfants est une violence faites aux adultes 20 ans plus tard.

                                                    Dans une société traditionnelle un nouveau né est porté H24 par sa mère, sa tante, sa soeur ou sa grand-mère. et pendant au moins deux ans. C’est le sentiment de sécurité ressenti pendant cette période qui fera que l’adulte ne vivra pas dans l’angoisse. ça semble évident et pourtant...
                                                    Chez nous un enfant est accueillit en crèche à partir de 3 mois et peut y rester de 7h à 19h.
                                                    Pour rappel Rachida Dati a repris son job 5 jours après son accouchement.
                                                    Je vais encore me faire traiter de vieux macho, mais à vouloir que nos femmes soient des hommes comme les autres, nous avons négligé qu’il faut qu’elles soient d’abord et avant tout des mères et qu’une partie du drame ce joue ici.
                                                    Que le père devienne le substitue à la mère déficiente est de mon point de vue un leurre. Mais c’est un peu un autre débat. le fond du problème, c’est le maternage, vous avez raison.


                                                  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 3 février 2016 06:14

                                                    @philouie

                                                    Très bien vu. ça fait sens. Donc oui à Raymond Samuel, il y aurait urgence à s’intéresser au maternage qui a une importance cruciale et qui, forcément, produit ses effets à l’adolescence. Il n’en reste pas moins que c’est à la construction du soi que je me suis intéressé et c’est pourquoi je porte une attention toute particulière à l’adolescence vis-à-vis de laquelle des actions de prévention sont, je crois possible. La question du maternage est sociétale, politique et vu l’état des choses, il me semble douteux qu’on puisse y produire un effet significatif avant que tout s’écroule. Bref, j’assume mon choix de rester centré sur l’adolescence.


                                                  • philouie 3 février 2016 08:20

                                                    @Luc-Laurent Salvador
                                                    Non, il n’y a rien a espéré avant que tout s’effondre.
                                                    D’autant que je crois que le pouvoir marchand qui fait l’opinion se satisfait bien de la situation.
                                                    Il me semble que nous avions déjà parlé de la question des marques, or la radicalisation n’est finalement qu’une manifestation de l’addiction dont le pouvoir marchand capte l’essentiel à travers le jeu des marques et la consommation.
                                                    Il n’a aucun intéret à une humanité pacifiée, qui sait se contenter de ce qu’elle a. Il veut une humanité désirante à laquelle il prétend savoir répondre par ses produits.
                                                    La violence n’est alors qu’un effet collatéral qu’on compense avec des moyens policiers que justifie le terrorisme produit par cette même politique. la boucle est bouclée. non, c’est une spirale infernale.


                                                  • philouie 3 février 2016 08:42

                                                    @philouie
                                                    nota : il faut comprendre la violence comme une manifestation du manque lié à la dépendance...


                                                  • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 4 février 2016 06:07

                                                    @philouie

                                                    Oui, mais parce qu’on pourrait dire comme les psychanalystes que l’Homme est l’être du manque mais à force d’être vrai, c’est peu éclairant.

                                                    Alors non, la violence n’est pas que la manifestation du manque liée à la dépendance. Il y a bien dépendance du soi vis-à-vis du miroir social et de ses jugements, il y a bien manque sous ce rapport lorsque l’image de soi est attaquée et qu’on lui fait, en somme violence, mais la violence (qui répond à la précédente) ne peut être mise simplement en équation avec ce déficit narcissique car elle ne vient pas le combler. Il faut descendre un étage dans la mécanique psychologique et comprendre que ce que nous recherchons avant tout, c’est le contrôle, le pouvoir sur l’environnement. La violence est une tentative désespérée pour le rétablir lorsqu’il semble s’évanouir, lorsque l’autre ne se comporte pas de la manière attendue. Et c’est peu de dire que nous attendons de lui un minimum de respect...


                                                  • Raymond SAMUEL Raymond SAMUEL 2 février 2016 15:49

                                                    Philippe VERGNES,

                                                    Je suis curieux de lire les réponse à votre excellente question :

                                                    - « Pourquoi la protection de l’enfance est-t-elle totalement dysfonctionnelle dans beaucoup de pays développés ? »


                                                    • Philippe VERGNES 2 février 2016 20:27

                                                      @ Raymond SAMUEL, bonsoir,


                                                      C’est surtout une question à mettre en débat, mais qui est « refusée » (? !) en débat public, car le problème de la « radicalisation » émerge bien entendu de « dérives » dans la construction identitaire des individus candidats au djihad. Ce que dénoncent pertinemment LLS dans cet article.

                                                      Plutôt que le terme émergeant de « radicalisation », j’aurais préféré pour ma part que l’on conserve celui de « fascisation » utilisé après guerre pour dénoncer de telles dérives puisque c’est bien du même phénomène dont on parle.

                                                      Or, décrire un même phénomène sous des appellations différentes témoignent inéluctablement du fait, plus de 70 ans après, que l’on n’a pas encore tiré les leçons qui s’imposaient après les atrocités commises lors de la Seconde Guerre mondiale. Comme nous le confirme la brillante citation de Jean Jaurès : « Lorsque les hommes ne peuvent plus changer les choses, il change les mots ».

                                                      LE phénomène de radicalisation aujourd’hui tant décrié m’offre une excellente opportunité pour rédiger une suite à mon article sur « Où est Charlie ? Le retour du fascisme et du totalitarisme sous le masque de la perversion narcissique ». Suite que je m’étais promis de rédiger voilà près d’un an déjà (que le temps passe vite).


                                                    • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 3 février 2016 04:56

                                                      @Raymond SAMUEL

                                                      Merci d’attirer mon attention sur cette question que j’ai malheureusement zappée.
                                                      Oui, il y a là un grave sujet.
                                                      La représentation que je m’en fais est largement originaire d’une lecture du livre de Maurice Berger « l’échec de la protection de l’enfance ». Je pense que l’essentiel y est dit.
                                                      Mais il y aurait encore beaucoup à en dire, c’est sûr.
                                                      Je lirais avec intérêt votre article mais je ne l’ai pas trouvé.
                                                      Quel est son titre ?
                                                      Pouvez-vous mettre le lien ?


                                                    • Raymond SAMUEL Raymond SAMUEL 2 février 2016 20:56

                                                      Merci Philoule et philippe Vergnes. et l’auteur.

                                                      Pour ce qui est de la question « pourquoi la protection de l’enfance est-t-elle totalement dysfonctionnelle dans beaucoup de pays développés », je traite de celle qui pourrait bien être la principale dans un billet à paraître sous peu (à la modération).
                                                      Merci de le lire mais surtout de le critiquer...


                                                      • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 3 février 2016 06:51

                                                        @Raymond SAMUEL

                                                        Je l’ai trouvé et parcouru.
                                                        Votre texte est long (trop long ?) mais bon sur le fond (davantage que sur la forme qui pourrait progresser), donc j’ai plussé.
                                                        Bonne chance !


                                                      • Raymond SAMUEL Raymond SAMUEL 3 février 2016 08:32

                                                        Bonjour,
                                                        Merci LLS,
                                                        Oui ; mon texte est trop long.
                                                        Mais on peut dire aussi qu’il est trop court, compte tenu de l’enjeu, qui n’est rien moins que vital. Il sera trop long ici et trop court ailleurs (si ailleurs il y a).
                                                        Ah oui, la forme... merci de le remarquer, mais c’est tout ce que je sais faire, et puis, les soins dans le graphisme que j’avais prodigués au texte avec le clavier ne se sont pas retrouvés après le clic.
                                                        Merci pour votre billet de spécialiste qui a suscité des commentaires qui semblent indiquer que tout n’est pas perdu. Nous devons rester mobilisés pour dire et redire, encore et encore.
                                                        Bonne journée


                                                        • Le Gaïagénaire 4 février 2016 00:51
                                                          Luc-Laurent Salvador lundi 1er février 2016

                                                          https://www.youtube.com/watch?v=vLlfCO_Iu9E

                                                          Voilà une autre façon de comprendre le SOI.

                                                          • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 4 février 2016 05:45

                                                            @Le Gaïagénaire

                                                            Si vous comprenez le Soi à partir de ça, alors que c’est que vous fumez de la bonne.
                                                            Bien qu’étant non fumeur je serais intéressé de savoir quels passages vous ont semblé révélateurs de vérités sur le Soi.
                                                            Merci d’avance.


                                                          • Le Gaïagénaire 4 février 2016 14:28

                                                            @Luc-Laurent Salvador 4 février 05:45


                                                            D’après votre commentaire en réaction au mien du 1er février 21:27, je crois qu’il est plus indiqué que vous fassiez vous-même le chemin de cette « découverte ».

                                                            Je ne voudrais pas abâtardir le génie de Philippe Guillemant.

                                                            Cordialement


                                                          • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 4 février 2016 15:11

                                                            @Le Gaïagénaire
                                                             
                                                            Oui, je suis allé voir, je comprends. Votre réaction est légitime.
                                                            Néanmoins, si personne ne me souligne la pertinence de ce que dit Philippe Guillemant sur le Soi, alors, je n’irai pas chercher moi-même car je n’ai pas été convaincu par les premiers éléments fournis par la vidéo.
                                                            ça sent très fort l’élucubration.
                                                             
                                                            Ce gars est un physicien praticien certainement excellent dans son domaine mais ensuite, dès qu’il en sort, il est comme vous et moi, perdu dans des conjectures et, c’est pas pour dire mais elles devraient être aisément réfutables.
                                                             
                                                            L’âme interface entre l’esprit et le corps, il fallait l’inventer celle-là !
                                                             
                                                            Bref, encore une fois, ce n’est qu’une grossière estimation que je fais là. Je peux me tromper complètement. Mais pour le moment, faute d’éléments prouvant que je suis dans l’erreur, je vais rester sur cette première impression.


                                                          • Le Gaïagénaire 5 février 2016 00:12

                                                            @Luc-Laurent Salvador 4 février 15:11

                                                            « L’âme interface entre l’esprit et le corps, il fallait l’inventer celle-là ! »

                                                            Voilà, j’ai trouvé des explications honnêtes pour vous :


                                                            « Qaspard Delanuit (---.---.---.12) 2 février 20:38

                                                            @gaijin

                                                            1. Pour comprendre l’âme il faut se placer du point de vue de l’âme, précisément parce que l’âme ne peut être ressentie que de l’intérieur. Par conséquent celui qui n’a pas d’âme ou ne veut pas se situer dans son »âme" ne pourra pas comprendre de quoi on parle. Pour celui qui n’a pas d’âme (ou ne voit pas son âme), il est vrai qu’elle n’existe pas. Le royaume de l’âme est accessible seulement à l’âme. Là se trouve le véritable sens de la Foi (qui n’est pas à confondre avec la croyance).

                                                            2. L’esprit est la Lumière, le corps est la Matière, l’âme est la Couleur. Si nous n’avions jamais vu d’arc-en-ciel ou d’aurore boréale, nous ne pourrions pas déduire ces phénomènes colorés de la connaissance que nous avons de la lumière et de la matière. La question de savoir si la couleur existe en soi ou si elle n’est qu’une impression ressentie par un sujet est la même question que celle portant sur l’existence de l’âme. 

                                                            3. L’âme surgit de la rencontre entre l’esprit et le corps. Elle est une partie de l’esprit se percevant elle-même comme sujet grâce aux limites que lui donne son incarnation dans le temps et l’espace.

                                                            4. Seule l’âme perçoit la beauté, aussi bien celle des idées que celle des formes. L’âme ne s’exprime que par l’art. 

                                                            5. Le corps naît et meurt car il a son espace et sa durée, l’esprit n’est pas localisable dans l’espace ni le temps car il est dans l’éternité de l’instant, l’âme seule peut éprouver nostalgie et espérance.

                                                            6. L’esprit est la Totalité, le corps est une Section du tout, l’âme est la Relation entre la partie et la totalité (la Proportion dorée). 

                                                            7. Le corps comprend une partie énergétique, une partie émotionnelle, une partie mentale, mais c’est toujours le corps. L’esprit n’est pas le corps mental. L’âme n’est pas le corps émotionnel. Il vaut mieux ne rien dire de l’esprit car c’est toujours le corps mental qui tentera de se décrire lui-même en se prenant pour Dieu. L’âme perçoit le sens mais ne demande jamais de démonstrations.


                                                            Tous les commentaires de Gaspartd DeLaNuit sont pédagogiques et très récents.


                                                            A+


                                                          • Le Gaïagénaire 5 février 2016 00:28

                                                            @Luc-Laurent Salvador 4 février 15:11


                                                            Peut être un tableau vous conviendrait plus :


                                                            Allez à 1h 32min 28 sec.




                                                          • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 5 février 2016 06:52

                                                            @Le Gaïagénaire

                                                            Merci pour cet état de l’art sur l’âme.
                                                            Je suis généralement en plein accord avec les points de vue de Qaspard delanuit.
                                                            Il dit ici plein de belles choses mais Il y a trop de confusions et d’illogismes pour qu’on y consente autrement que sous couvert de licence poétique.
                                                            Juste un exemple, prenons le point 4 qui affirme que seule l’âme perçoit la beauté. Faudrait-il comprendre que l’esprit ne perçoit pas la beauté ? Impossible puisque l’âme est une partie de l’esprit. Il y a donc là une affirmation intenable.
                                                            Ensuite, le distinguo idées-formes est une naïveté mais il permet de faire apparaître la candeur de l’affirmation selon laquelle l’âme ne s’exprime que par l’art. Si les idées ont de la beauté, l’âme devrait aussi pouvoir s’exprimer dans la science n’est-ce pas ? Faudrait-il alors confondre art et science pour sauver l’affirmation de Qaspard ?
                                                            Il me semble que Qaspard a dû proposé un portrait à la va-vite qui a juste valeur indicative d’une approche respectable mais limitée et surtout, dépassée.
                                                            Pour ma part je sais qu’elle ne pourra être concluante car dès les prémisses, on voit ce qui manque.
                                                            C’est tout ce qui tourne autour de l’anima dont Qaspard ne dit rien, à part une vague allusion malvenue avec l’idée de l’âme qui se perçoit elle-même comme sujet à cause de limitations liées à l’incarnation.

                                                            A noter enfin que rien dans ce qu’évoque Qaspard ne vient valider la définition de l’âme comme « interface » entre le corps et l’esprit. Naître d’une rencontre ne mêne pas nécessairement au statut d’interface. Bref, Guillement n’a pas là de points d’appui.


                                                          • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 5 février 2016 07:06

                                                            @Le Gaïagénaire

                                                            Si vous ne voyez pas que c’est de la soupe, de la patapsychologie, c’est que vous avez un besoin de croire trop fort par rapport au besoin de « toucher » au réel. Vous cherchez vos clefs sous le lampadaire.
                                                            Aucune chance de les trouver.
                                                            Ecoutez ce qu’il dit ici :https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=vBRFMh5hXkg#t=5685

                                                            Il se fiche des mots, il en emploie un pour un autre. Une chatte n’y retrouverait pas ses petits. Désolé, j’ai peur de ne pas réussir à m’intéresser à Guillemant. Il n’a pas fait de recherche, il n’a pas la plus petite idée de ce qui distingue le soi du moi. Il s’en fiche, il se sert des mots pour exposer ses élucubrations. Grand bien lui fasse mais sans moi.
                                                            Merci néanmoins pour votre effort pédagogique.
                                                            J’ai appris quelque chose.
                                                            J’ai à présent une opinion concernant Guillemant.
                                                            Il se pourrait encore que je me trompe, mais j’en doute de moins en moins.


                                                          • Le Gaïagénaire 5 février 2016 16:11

                                                            @Luc-Laurent Salvador 5 février 07:06


                                                            Voilà des réponses dignes de vous.

                                                            Je vous rassure d’être dans le réel autant que Jung l’était.

                                                            Cependant vous semblez être passé outre au premier paragraphe :

                                                            « 1. Pour comprendre l’âme il faut se placer du point de vue de l’âme, précisément parce que l’âme ne peut être ressentie que de l’intérieur. Par conséquent celui qui n’a pas d’âme ou ne veut pas se situer dans son »âme« ne pourra pas comprendre de quoi on parle. Pour celui qui n’a pas d’âme (ou ne voit pas son âme), il est vrai qu’elle n’existe pas. Le royaume de l’âme est accessible seulement à l’âme. Là se trouve le véritable sens de la Foi (qui n’est pas à confondre avec la croyance). »

                                                            Narcisse avait-il une âme ? Voyait-il la beauté sur l’autre rive ?

                                                            J’ai compris que sa thèse (Guillemant) vise à détacher du matérialisme. Elle s’inscrit dans l’idée émise dans le commentaire de Gaspard DELANUIT 

                                                            Qaspard Delanuit (---.---.---.21) 4 février 00:05 :

                                                            « C’est le quatrième concile de Constantinople du 5 octobre 869 se tenant dans la basilique Sainte-Sophie qui a condamné la tripartition de l’être humain, jusque là admise par les chrétiens (corps, âme esprit) au profit de la dichotomie (un âme dans un corps) qui allait devenir obligatoire pour être un bon chrétien. 

                                                             »On comprend pourquoi : la présence de l’esprit en chaque homme permettait d’envisager un salut hors de l’Eglise. Une abomination pour les autorités religieuses ! Ce serait comme si l’on disait à un banquier que chaque être humain peut, par nature, créer sa propre monnaie !! Difficile de contrôler un peuple de « sorciers » en contact avec le monde spirituel aussi facilement que l’on contrôle un troupeau de brebis soumises.

                                                            « Or, la conception de l’âme dans la logique dualiste (de l’église de Pierre) ne peut pas être la même que la conception de l’âme dans le système ternaire (celle que je décris). Si vous retirez un côté à un triangle, on ne peut plus appliquer aux deux lignes restantes les principes qui étaient valables quand elles étaient des lignes d’un triangle. 

                                                             »Donc la confusion concernant le mot âme n’est pas innocente, elle ne vient pas du mot lui-même non plus, elle a une origine idéologique et même politique. Mais on peut aussi la sortir de cette confusion si on le souhaite et alors sa signification devient assez claire et surtout... utile."


                                                            Cordialement




                                                          • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 4 février 2016 05:55

                                                            Je note qu’une ribambelle de messages de trolls ont été éliminés. C’est d’autant plus agréable de voir ces inanités s’évanouir que je n’ai rien demandé. Mais je comprends à présent qu’un tel toilettage est possible. Merci aux modérateurs.


                                                            • COVADONGA722 COVADONGA722 4 février 2016 06:43

                                                              @Luc-Laurent Salvador
                                                              bonjour , je me réjouis de votre satisfaction de l’élimination de vos contradicteurs. Je suis entièrement de votre avis seuls ceux abondant dans votre sens ou vous contredisant a minima 

                                                              sont dignes de rester sous votre texte correspondant si bien au premier adjectif de votre fiche personnelle.Par ailleurs je ne peu que vous féliciter d’avoir trouver en Philouie le prosélyte salafiste de ce site un soutien inconditionnel .Un tel supporter ne peu que confirmer tout le bien que je pense de vos écrits.
                                                              bien respectueusement et scrupuleusement de votre avis 
                                                              asinus plus que probable troll 

                                                               

                                                            • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 4 février 2016 07:01

                                                              Si vous tenez à jouer le rôle de victime, n’allez chercher le prétexte de l’abolition de quelques bibelots trollesques d’inanité sonore.
                                                              Parlez, je vous écoute.
                                                              J’en fais profession.
                                                              Les victimes, c’est ma spécialité... smiley


                                                              • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 4 février 2016 07:14

                                                                Oooups, ce message s’adresse bien sûr à vous, Covadonga ou asinus et je saisis l’occasion pour vous dire que je ne vais pas vous laisser vous dévaloriser comme vous le faites. Vous n’êtes pas un troll, vos commentaires ont du sens, même s’ils me semblent souvent partir dans une direction erronée et non sans violence. Néanmoins, ils ne manquent pas d’esprit.

                                                                J’ai particulièrement bien ri à celui-ci :

                                                                "comme vous dites l’onanisme confine chez certains au grand arts.Il me revient cette anecdote de mon « pays »Kersozon auquel une journaliste bêlante demandait si l’absence de présence féminine

                                                                ne lui manquait pas sur son navire la réponse fusa tel un paquet de merma chére de la main gauche et a l’envers on croirait une main étrangère . "

                                                                http://www.agoravox.fr/commentaire4482910


                                                              • Dimple 20 octobre 2016 09:00

                                                                Bonjour,
                                                                Lorsque j’étais ado, j’ai moi-même était embarquée dans cette radicalité que vous évoquez, celle que l’on s’inflige à soi-même (troubles alimentaires). Aujourd’hui, plus de dix ans plus tard, je viens de visionner le film de Marie-Castille Mention-Schaar sur la radicalisation des jeunes, et suis complètement frappée par les grandes similitudes entre les mots de ces jeunes, et les mots qui étaient les miens alors.
                                                                C’est en voulant creuser ce questionnement que je viens de tomber sur votre article.
                                                                Et me demandais où en étaient vos travaux sur la question, comment au quotidien vous tentez de mettre en oeuvre cette « éducation au soi » que vous défendez ?!

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