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Accueil du site > Tribune Libre > Quand le capitalisme devient une arnaque d’Etat !

Quand le capitalisme devient une arnaque d’Etat !

Encore un article sur la situation actuelle, me direz-vous !
 
Effectivement, une nouvelle fois il est question de la crise financière et de ses retombées catastrophiques sur les humbles, pourtant ce n’est pas un écrit de trop, loin de là. Car nous ne serons pas assez nombreux à crier à l’ignominie à l’encontre de l’entourloupe qui se prépare, quitte à se répéter…
 
L’heure n’est plus à tergiverser, il faut hurler haut et fort pour réveiller les endormis, les béats, les inconscients, les jeanfoutres, les indifférents, ces simples citoyens qui sont pour la plupart les exploités du capitalisme, et qui plongés dans une torpeur bien entretenue par le système vont se faire arnaquer. Le mot n’est pas usurpé, car on va voir des exploités venir au secours d’exploiteurs qui vont en toute impunité continuer à les exploiter comme si c’était chose due, c’est quand même un comble !
 
Comme beaucoup, nous devons subir le capitalisme, pourtant ce n’est pas faute de s’y être opposés, de s’être battus contre à l’instar de nos pères, malheureusement un certain nombre d’individus n’ont pas la même conscience politique et par conséquent nous devons vivre dans uns société non voulue et subir les affres d’une société qui ne raisonne qu’en termes de marchés. Il faut admettre pour la gouverne des anticapitalistes qu’ils n’ont pas été aidés par le trop long nombre d’années du stalinisme en Union soviétique qui ont dévoyé la pensée de Marx vers les pentes de l’autocratie. Il n’en fallait pas tant pour bien asseoir les conformistes dans la pensée unique qu’ils voudraient universelle, c’est-à-dire qu’il n’est de solution que dans le libéralisme à tout va…
 
On pourrait leur rétorquer que c’est trop vite faire abstraction des expériences menées en Amérique latine, si d’ailleurs elles ne leur posaient pas problème on s’interrogerait sur le pourquoi des attaques directes, voire des tentatives de coup d’Etat au Venezuela par exemple, sans parler de la désinformation sans vergogne des médias à la solde plus ou moins consciente du monde ultralibéral.
 
Quoi qu’il en soit, durant de nombreuses années le grand patronat s’est contenté de sous-payer les ouvriers, de leur imposer horaires sans commune mesure avec le respect humain, bref de l’exploitation pure et dure, néanmoins il n’avait pas encore touché véritablement aux masses monétaires qui ne servaient en grandes partie alors qu’à des investissements. Avec la mondialisation liée à la facilité de communications en temps réel d’un peu partout dans le monde, la tentation de spéculer sur de l’argent virtuel est devenue trop tentante. Comme il fallait s’en douter, ce genre de pratique étant à risque, le moindre grain de sable a suffi à enrayer la machine. C’était inéluctable car les grains de sable étaient légion et, contrairement à ce qu’affirment certains, étaient monnaie courante dans nombre de banques, assurances, etc.
 
D’ailleurs, on peut mesurer l’absurdité des propos du chef d’Etat français lorsqu’il propose de nettoyer et d’assainir le capitalisme quand on sait que la plupart des grands dirigeants fermaient les yeux sur les magouilles de leurs traders tant que cela rapportait de l’argent. Il aura fallu la maladresse d’un Jérôme Kerviel à la Société générale pour que le public prenne connaissance de ce genre de pratiques devenues courantes. Une fois de plus, monté sur ses ergots, éructant haut et fort, à l’image du chef de la basse-cour qui veut mettre tout le monde au pas dans le poulailler, Sarkozy n’a fait que de brasser de l’air en vaines paroles, une nouvelle fois de la démagogie aux faux accents populistes !
 
Ça y est la machine est enrayée, disons même sur le point de gripper. Donc, pour ne pas perdre leurs prérogatives, les capitalistes vont utiliser tous les moyens possibles et inimaginables pour recoller les morceaux. Cependant, il y a peu d’alternatives et la plus facile, c’est de faire appel à la générosité du peuple. Seulement, on n’a pas demandé l’avis du peuple, on lui a imposé ! Pour les pays européens et en particulier la France, Dexia en est le meilleur exemple. Ça y est on a injecté des fonds publics dans cette assurance en prenant 49 % des actions de cette société qui ne valait plus rien, de plus en ayant le culot de prétendre qu’à long terme cette part de nationalisation pourrait générer des bénéfices qui reviendraient alors aux bailleurs de fonds, en l’occurrence la France et la Belgique, on croit rêver, ils continuent vraiment à nous prendre pour des imbéciles !
 
En attendant d’où vient cet argent qui va soi-disant sauver la planète de la catastrophe ? Il ne faut pas chercher bien loin, de notre poche ! Cela paraît anodin, mais dans le panier de la ménagère, une part de la TVA que celle-ci aura payée sur ses emplettes sera destinée à boucher le gouffre que l’on doit aux spéculateurs. Sans bruit, sans que l’on s’en aperçoive on va payer pour sauvegarder les privilèges des exploiteurs. Il y a de quoi crier à l’infamie, d’autant que ces fonds que l’on a si gentiment alloués avaient vocation à être destinés à la construction d’une école, d’un hôpital, d’une crèche qui aurait permis de recevoir des bambins qui plus tard nous feront peut-être le reproche d’avoir sacrifié leur bien-être sur l’autel du capitalisme.
 
Si l’on doit en grand partie cette crise aux Etats-Unis, ceux-ci vont néanmoins tenir compte aussi de que les oblige leur constitution de l’avis des représentants du peuple, ce qui n’est pas le cas de la plupart des pays d’Europe. En particulier la France où l’on a vu son chef de l’Etat décider unilatéralement d’octroyer des subsides à Dexia. Effectivement, rien ne l’oblige à consulter les députés et sénateurs, mais dans de telles circonstances il eut été de l’intérêt national que toutes les parties prenantes soient consultées. Néanmoins, on ne peut pas dire que statuer sur ce sujet libère les enthousiasmes. Bayrou renvoie le problème aux instances européennes, les socialistes dans la plus complète hypocrisie qui commence à devenir leur pain quotidien renvoient l’entière responsabilité au chef de l’Etat. A n’en pas douter, il serait gênant de leur part de voter ouvertement pour des aides substantielles au système capitaliste, donc, en ne prenant pas position, ils se dégagent de responsabilités qui pourraient être préjudiciables pour leur avenir électoral. Je vais être malpoli, mais j’appelle ça des faux-culs !
 
Donc, c’est à nous de prendre le taureau par les cornes, nous devons descendre dans la rue, manifester, c’est urgent.
 
Peut-être aussi, ainsi que certains le suggèrent, devrions-nous vider les banques du peu d’avoirs que nous ayons afin de montrer aux rois de la finance qu’il n’y a pas qu’eux qui tirent les ficelles…
 
Dans tous les cas, il est urgent de faire monter la rébellion ! Nous ne pouvons pas continuer à nous faire monter sur les pieds.
 
 

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17 réactions à cet article    


  • 9thermidor 8 octobre 2008 13:29

    ce qui est inadmissible c’est d’imposer la banque comme intermédiaire obligatoire pour les encaissements comme pour les dépenses

    à l’ époque heureuse où il n’ y avait pas ou peu de banques, chacun payait ses dettes avec de l’ or ou de l’ argent métallique.

    et tout marchait bien

    on a imposé le cours forcé de la monnaie papier , conséquence ; tout est dans les mains des banquiers qui font ce qu’ils veulent
    s’ils risquent la faillite , on lève des imôts pour garantir nos dépôts

    il s’ agit de banditisme d’ Etat


    • Zalka Zalka 8 octobre 2008 14:09

      Ridicule...

      Les banques ne contrôlent pas cela. Ce sont les banques centrales.

      Les banques fournissent des services. Plutot que d’avoir 50 000 euros dans ta caisse, tu encaisses avec un CB. Tu ne risques pas de te faire voler.

      Tu n’as pas assez d’argent, donc tu empruntes : tu n’es pas bloqué.

      Les abus et les dévoyements posent sans conteste problème, mais proposer de retourner à la monnaie ferraille, c’est complètement idiot.


    • non666 non666 8 octobre 2008 14:44

      D’un autre coté, zalka, les banques jouent chque jour les depots de leurs epargnants, utilisent les titres mis en pension pour speculer en bourse grace a leurs traders.

      Que dirais tu si ta maison servait a de la speculation immobilière et qu’un beau jour de retournement de marché, tu apprenais que le speculateur/notaire chez qui tu a mis ton titre de propriété etait en faillite et que cela provoque ton expulsion de la maison que tu a payé pendant 20 ans ?

      Car les valeurs qui sont joué 10 à 100 fois par mois leur capitalisation bancaire sont bien les titres mis en pension par les clients des banques qui les jouent, non ?

      Quand aux banques "centrales", l’exemple le plus fameux est quand meme la FED qui n’est dans le fond qu’une banque privée comme les autres... On lui a juste donné le droit regalien de battre monnaie....hors de tout controle democratique des peuples obligés de considérer ces billets de monopoly comme une veritable representation des richesse produites.


    • Serpico Serpico 9 octobre 2008 12:23

      Zalka : "Les banques ne contrôlent pas cela. Ce sont les banques centrales.

      Les banques fournissent des services"

      **********

      Ah tiens ! maintenant c’est vous le donneur de leçons.

      Les banques de dépôt rendraient des services ? C’est une façon de présenter les choses mais le vrai service, c’est le client qui le rend en déposant de l’argent chez elles.

      Même les banques centrales peuvent jouer le rôle de banque de dépôt.

      En rémunérant une misère l’argent que vous déposez chez elles, elles se garantissent des gains à tous les coups. Vis à vis du client, les banques jouent toujours gagnantes.

      Ce qui est présenté comme un service est plutôt une servitude : essayez voir de vivre sans compte bancaire...

      Ce qui est présenté comme "service", ce sont les petites commodités : retrait, virement, etc..qui sont en fait la suite "naturelle" du dépôt.

      La banque gère votre argent comme elle le veut. Le dépôt n’est pas un "service". C’est quasiment une obligation légale donnant ainsi des pouvoirs énormes aux banques.


    • Chtiboom 8 octobre 2008 15:04

      Le Marais Poitevin ?

      Allez, Jean-Pierre Raffarin, sors de ton anonymat, on t’a reconnu !

       smiley smiley


      • Kalki Kalki 8 octobre 2008 15:14

        Les traders font leur boulot, les politiques font leur boulot...
        Vous faites votre boulot ...

        Qui sont les coupables ? des personnes ou le système ?

        Apres Paulson,et DSK
        sarkozy aujourdhui a sorti le mot interressant :
        SYSTEMIQUE !
        Le probleme, la crise est systemique, il provient du systeme.


        • Kalki Kalki 8 octobre 2008 15:16

          D’ailleur vu sa gueule de démoralisé en disant ca, ca à du lui couter de remettre en question ses petites convictions arrièrés.


        • Lisa SION 2 Lisa SION 8 octobre 2008 16:28

          Pour faire un article dénonçant l’état de panique générale, il faudrait désamorçer celle-çi. Si vous faites un article dénonçant la panique générale en le concluant par un conseil se se jeter par dessus bord, vous prenez les gants de la rumeur générale et accentuez le système destructeur. Un peu comme notre président qui change son emploi du temps pour des réunons informelles d’où il ressort en disant : " tout va très bien ".

          Ceux pour qui tout ira si bien sont ceux qui ont réussi, malgré toutes les fausses rumeurs et les modes de toutes sortes, à conserver leur propriétés et la terre qui l’entoure...même si l’euro tombe à zéro...



          • appoline appoline 8 octobre 2008 19:00

            Qui va payer en fin de compte ? Nous, pauvres couillons que nous sommes. Effectivement, il faudrait que les peuples sortent de leur léthargie ; je pense que c’est la seule chose que les grands de ce monde redoutent, que nous redressions enfin la tête. Depuis plusieurs décennies, nous subissons interdit sur interdit, les libertés s’envolent comme peau de chagrin, nous devons de plus en plus exangues ; notre vitalité fout le camp, nous avons peur pour l’avenir de nos gosses quand nous osons encore en faire, on ne peut plus picoler ni fumer sans avoir trois flics sur le dos et maintenant il est clair qu’ils veulent nous piquer notre bas de laine car il ne faut pas révasser si le système s’écroule ceux qui ont engendré ce crack financier qui iront piocher dans le leur.


            • CAMELEON 8 octobre 2008 21:04

              Ca a déjà commencé après avoir fait tomber(artificiellement )le prix de l’immobilier ne voilà-t-il pas que ça recommence à monter car ils est vrai que certains,avec des ressources ,ont pu racheter et maintenant attendre la hausse pour recommencer le petit manège ;
              Ci dessous un lien dynamite par un expert économiste non officiel,Gordon Larouche,qui nous livre les dessous de la chose comme il le faisait il y adéjà quelques mois en annonçant la crise de février aux states et celle mondiale de l’automne.Cette conférence du 01:10:2008 à Washington doublée en français est très révélatrice.Pour les francophones à voir également sur ce site Jacques Cheminade qui nous dit les mêmes choses.


              http://www.solidariteetprogres.org/article4652.html


              • CAMELEON 8 octobre 2008 21:14

                Il y a quelques années en arrière au Mexique est sortie l’idée de moratoire de la dette mondiale vu que tous les états doivent de l’argent,argent artificiel s’il en est.Cela ruinerait certains mais en fin de compte ce ne serai qu’une poignée de salopards ( fed et autres) et de boursicoteurs qui se foutent pas mal ce que l’on fait avec leur argent tant que ça leur rapporte !!MORATOIRE DE LA DETTE MONDIALE !!!


              • GNU GNU 9 octobre 2008 06:07

                pour resume tout cela, un bon article du Times du 21 septembre et un autre de la BBC plus ressent.
                Ils denoncent les derives extremes de deux systemes : le systeme que l’on appelle NEOCAPITALISTE et l’autre que l’on appellera en Janvier prochain NEO-ANTICAPITALISTE

                certaines idees clees choisies :

                Le NEO-CAPITALISME = SOCIALISME BOTTOM-UP pour les RICHES (Inventeur : Bush)
                C’est :
                1.
                PRIVATISER LES BENEFICES
                SOCIALISER LES PERTES
                +
                2.
                PROTEGER LES NICHES FISCALES
                S’ATTAQUER AUX NICHES SOCIALES
                +
                3.
                ENRICHIR LES GENS QUI DETRUISENT LES RICHESSES COLLECTIVES

                ET a l’opposee chez Le NEO-ANTI-CAPITALISTES = SOCIALISME des pauvres
                (inventeur Karl, fils spirituel : La France avec Oui-Oui, le facteur)
                c’est

                1.
                SOCIALISER LES BENEFICES
                PRIVATISER LES PERTES
                +
                2.
                DETRUIRE LES NICHES FISCALES
                PROTEGER LES NICHES SOCIALES
                +
                3.
                ENRICHIR LA COLLECTIVITER EN DETRUISANT LES RICHESSES INDIVIDUELLES


                moi je dis vive la droite et la gauche. leur theorie est simple : favoriser une fraction de la societe en detruisant l’autre fraction. Aimer l’une en basant cet amour sur la haine de l’autre. A droite on deteste les ’fegnants", l’Etat, les pauvres, les salariers, les sous-fifres les SDF, Les punks, les pd ..., bref tout ce qui est petit et faible. et a gauche on deteste les patrons, le clerger, les riches, les cols blancs, les entreprises, les chefs ...bref tout ce qui est ou a ete grand et puissant.
                Comme 80% de la population vote a droite ou a gauche en France et dans le monde, on peut tres facilement comprendre que ces 80% se detestent et se foutraient bien sur la gueule une nouvelle fois comme en 89.

                A quand un veritable societe intelligente ou on partage les benefice et les perte quand la responsabilite est collective, et on individualise les perte et les gains quand la responsabilite est individuelle.




                • GNU GNU 9 octobre 2008 06:12

                  NEO-CAPITALISME = SOCIALISME BOTTOM-UP pour les RICHES
                  (on suce au miximum les richesses des nombreux pauvres pour les quelques riches)
                  NEO-ANTI-CAPITALISTES = SOCIALISME TOP-DOWN pour les PAUVRES 
                  (on suce au maximum les richesses des quelques riches pour les nombreux pauvres)


                • Kalki Kalki 9 octobre 2008 10:40

                  Oui dans les extrèmes c’est ca.

                  Le travail et la valeur travail n’existe plus, c’est un chiffre une marchandise, les travailleurs, les hommes et les femmes sont des esclaves, maleables, adaptable, soumis.

                  A mon avis ils feront tout, tout pour que le plus de personne reste endormis dans leur reve (le monde qu’ils ont créé dans nos tete), envouté par une flute.

                  D’ailleur ils éludent beaucoup ( plus en france) les problèmes réél : Ils parlent encore de chiffre / parlant de chiffre dans une raison économique qui se justifie elle meme.

                  Rien de bien nouveau sous le soleil.

                  Ils recherchent de modèles et continuent leur guéguérre de partie idéologique.

                  Ne somme nous plus capable d’inventer quelque chose ?


                • poetiste poetiste 9 octobre 2008 11:53

                  Le mur

                  Tiens donc ! La crise financière est arrivée ? On croyait se refaire une virginité dans la jungle des hommes, des dictatures, des luttes fratricides, en spéculant anonymement sur le labeur des autres. Et l’on commence à prendre conscience que c’est là une forme de guerre plus sournoise, un crime contre l’humanité qui vient d’être débusqué. Le nerf de la guerre a de ces astuces pour masquer ses effets dévastateurs, proposer une nouvelle sorte de cassure entre les gens, à commencer par l’inconscience et le non-partage. L’intelligence de l’homme se mobilise plus volontiers pour les guerres que pour la paix et l’entente entre tous. La nouvelle forme de violence est strictement économique et ses victimes sont ceux des pays pauvres, morts de faim par la faute de ces spéculateurs inconscients qui ont accumulé le fruit du travail des hommes bien évidemment, sans le partager. Les victimes de ce manque de « régulation » sont aussi des consommateurs corvéables et malléables à merci. En effet, ces derniers se sont livrés pieds et poings liés à la grosse finance, aux grandes surfaces, à la publicité infantilisante et assommante. Le vol du salaire des uns par les autres est institutionnalisé. Vous pouvez jouer à la bourse et faire fortune impunément en privant une grande partie de l’humanité de ses ressources vitales. Les syndicats en sont restés à une revendication primaire de salaire, n’ayant jamais voulu, en notre pays, utiliser cette nouvelle arme absolue : l’argent. Ils n’ont du coup, aucun contrôle de leur outil de travail et il ne leur reste qu’à manifester dans les rues. Le « chacun pour soi, Dieu pour tous » est à tous les niveaux. On n’a jamais mobilisé tout le pays à la rue pour faire cesser la pauvreté, par exemple. Les corporatismes sont des égoïsmes collectifs qui vont aussi dans le mauvais sens. Les ressources publiques de base comme l’eau ont déjà suscité la convoitise chez des personnages sans scrupules et des affaires scandaleuses en ont résulté. Cette fois, ce sont les aliments de première nécessité qui sont visés et ce scandale est suivi de morts de milliers d’hommes de par le monde. La « régulation » est un joli mot qui n’empêchera pas ceux que l’on dit « malins » de vouloir s’enrichir en se mettant aux commandes des produits vitaux. Que tous les pays interdisent la spéculation sur l’eau, le blé, le riz, la communication, alors, seulement, on aura le sentiment que l’avenir puisse être plus heureux. On attend de bonnes décisions sur un plan planétaire ou on s’écrase contre le mur ? A chacun a sa responsabilité et à chacun d’en subir les conséquences. Quant-à ceux qui se croient vierges, réfléchissez, car avant de répondre, il y a de bonnes résolutions à prendre. Ceux qui prétendent que cette crise ne ressemble pas à celle de 29 sont obnubilés par des détails. L’histoire se répète, elle a juste changé de tenue. Le « nerf de la guerre » est encore une fois très tendu, on joue avec lui quand c’est lui qui se joue de nous. Ah ! Malraux ! Pas très spirituel ton vingt et unième siècle !
                  A.C


                  • abersabil abersabil 10 octobre 2008 22:58

                      Ni le socialisme démagogique, ni le capitalisme libéral outrancier ne sont bons pour l’humanité, mais quand on parle de l’islam économique comme solution idoine, certains crierons au loup voire à l’arrièrisme ; n’est ce pas les musulmans ( les premier a utiliser le chèque ( essak) ) qui les seuls réprouvent " l’usure " , constituant le principe même et la sacro sainte théorie de l’économie libérale, disant le tout court judéo chrétienne qui paradoxalement est suivie par l’ensemble des pays musulmans ce qui va à l’encontre de leur percept
                    Par l’usure les caisses des banques se remplissent, les affairistes font des affaires sur le dos des contribuables ; de ce schéma simpliste la richesse ne profite vraiment qu’aux riches jusqu’au moment ou le gaspillage s’installe, et là bonjour les dégâts ; de toutes les façons c’est le plus vulnérable qui en pâtira

                     


                    • poetiste poetiste 15 octobre 2008 10:35

                      Il faut savoir que rien de bien nouveau n’a été dit de 622 à nos jours. L’usure est condamnée dans la Bible et la parabole qui dit que nul ne peut servir deux maîtres est bien dans le nouveau testament. L’Islam, en s’inspirant des écrits juifs et chrétiens les a aussi transformés pour servir une ambition expansionniste. On ne sait plus revenir aux sources, à l’essentiel, de nos jours. Si Mohamed a été inspiré par l’ange Gabriel (Gibril), comme Marie, on ne peut manquer de ressentir une sorte de plagiat. Mais qu’importe ! Fi des querelles de clochers et de minarets, la spéculation va plus loin que l’usure, elle est de la nature du vol non réprimé en une société qui ne sait plus se donner des règles de survie, incapable de trouver des solutions à long terme, celles-ci demandant des qualités comme le goût des autres, la générosité, voire l’abnégation. Ces valeurs nobles se perdent dans le temps et c’est là aussi une usure mais d’une autre nature. Reste à voir si la dégradation de ces valeurs qui font que le riche devient de plus en plus riche et le pauvre ,de plus en plus pauvre, pourra être "régulée" dans l’avenir. Le reste n’est que spéculations, aussi d’une autre nature.
                      A.C

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