Québécois francophone : espèce en voie de disparition ?

Cette photographie a été prise en 1979... Où en est la société québécoise moins de trente ans après ?
Le dernier recensement du gouvernement du Canada montre clairement et sans nul doute possible que le français recule fortement dans l’ensemble du pays. Les francophones ne représentent plus que 21 % de la population totale du Canada.
Le plus inquiétant pour la pérennité du fait français en Amérique du Nord est la diminution de la partie francophone au Québec. Elle est maintenant en dessous de la barre des 80 %... C’est historique pour la province.
Deux phénomènes expliquent cet état de fait : l’accroissement de la natalité chez les anglophones (tant mieux pour eux et félicitations aux nouveaux parents) et surtout le choix de l’utilisation de l’anglais par 56 % des immigrants allophones.
Ces dernières années, les Québécois ont amélioré leur maîtrise de la langue anglaise contrairement aux anglophones du Québec qui sont restés majoritairement unilingues... Bel exemple d’ouverture pour ceux qui crient sans cesse contre la dictature des francophones. Il est grand temps que la population québécoise prenne conscience que le français est réellement en danger, la loi 101 ne suffit plus.
Pour ce faire, le gouvernement québécois devraient agir sur plusieurs fronts à la fois : rendre obligatoire la maîtrise de la langue française aux immigrants allophones et anglophones, valoriser les immigrants apprenant le français (bourse d’études, quota d’emploi dans les services publics, favoriser leur employabilité par Emploi-Québec) et favoriser l’apprentissage d’autres langues étrangères dans les écoles publiques (espagnol par exemple). Ces réformes demandent du courage politique ce qui n’est pas le cas de nos dirigeants actuels.
En outre, il est temps que le PLQ et l’ADQ acceptent de discuter et de débattre du projet de loi 195 du PQ (fini les politicailleries, on parle de l’avenir de la société). On peut y apporter des modifications, mais il est temps de renforcer et d’imposer le français dans la société québécoise d’une manière ou d’une autre.
Mes propositions sont un peu extrêmes, mais la situation le réclame... De plus, la société québécoise a fait sa part du travail en devenant bilingue alors que le reste du pays continue d’être unilingue. Aux grands maux, les grands remèdes. Des politiques similaires ont été appliquées dans plusieurs pays d’Europe sans que l’on crie au fascisme ou que l’on invoque les droits et libertés de chacun... Le Québec est francophone, les personnes arrivant ici doivent bien s’attendre à devoir le parler, nan ! Ou suis-je complètement ignorant et naïf...
Je suis moi-même immigrant donc je n’ai aucun souci à discuter de ce sujet et je soutiens sans restriction les Québécois allant dans ce sens. J’ai voyagé et habité dans différents pays européens, j’ai fait mes études avec majoritairement des étrangers... Je peux vous assurer que le Québec et les Québécois ne sont ni racistes, ni fermés. Ils souhaitent simplement que le respect soit mutuel et cela passe par l’apprentissage de la langue française.
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