• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Qui aurait dû s’assurer de la commande des masques en France entre (...)

Qui aurait dû s’assurer de la commande des masques en France entre 2013 et 2020 ?

JPEG

Lundi prochain, le déconfinement du pays débutera et il conviendra, comme pour toutes crises, de s’interroger sur la gestion de celle-ci. La responsabilité politique mais aussi pénale des ministres et des hauts fonctionnaires de l’Etat seront alors d’actualité.

Déjà la grandes manœuvres ont-elles commencées. Les victimes du Covid-19, leurs familles veulent des explications. Au niveau politique également les dés sont lancés. L’opposition cherche des coupables pour compromettre le chef de l’Etat. La majorité LREM tente le passage en force (mais en silence) de ce qui pourrait devenir une loi d’amnistie par anticipation.

 

Concernant l’aspect judiciaire de dossier, nous vous invitons à vous reporter aux articles de Maitre Régis de Castelnau, dont nous diffusons régulièrement les billets.

Nous n’avons ici pas la prétention de dire le droit, encore moins de condamner. Cet article a pour objet de dénouer les arcanes de l’administration française de santé et cible sa recherche à ce qui, aujourd’hui, parait avoir fait défaut : la carence en masques de protection grand public et FFP2. Aussi, nous présentons si dessous la chaine des organismes en charge de ces stocks (du ministère de tutelle à l’organisme administratif en charge des commandes) et en nommant les différents titulaires à la tête de ceux-ci.

 

LES FAITS

Il semble acquis aujourd’hui que, lors de l’arrivée à la présidence de la République de M. François Hollande, la France disposait d’un stock stratégique de 1,4 milliard de masques. Il semble également acquis que depuis cette date, les stocks n’ont pas été renouvelés à partir de2013. En tous cas, lorsque la France est mise en confinement, mi-mars 2020, la carence était flagrante. Aussi notre investigation s’est-elle concentrée sur la période 2013-2020.

 

QUI FAIT QUOI ?

En tant que ministère en charge de la Santé, le ministre est responsable de l’organisation de la prévention et des soins ; il élabore et met en œuvre, en liaison avec les autres ministres compétents, les règles relatives à la politique de protection de la santé contre les divers risques susceptibles de l’affecter ; il est également compétent en matière de professions médicales et paramédicales et de fonction publique hospitalière. Il est compétent en matière de lutte contre la toxicomanie. Il participe, avec les autres ministres compétents, à l’action du Gouvernement en matière de recherche et de promotion de l’innovation dans le domaine de la santé. Il prépare et suit les travaux du comité interministériel pour la santé (voir le décret n°2017-1076 du 24 mai 2017 relatif aux attributions du ministre des solidarités et de la santé).

Afin de l’accompagner dans sa mission, le ministre en charge de la santé a autorité sur la direction générale de la santé. Cette direction, connue aujourd’hui de chaque Français par l’intervention quotidienne de son président, le professeur Salomon, compte 8 sous-directions ou missions dont une sous-direction de la Veille et la Sécurité Sanitaire. Au sein de celle-ci, le Centre opérationnel de régulation et de réponse aux urgences sanitaires et sociales (CORRUSS) du ministère chargé de la santé est désigné comme le point focal national des alertes, notamment auprès de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le cadre du nouveau Règlement Sanitaire International (RSI), et de la Commission européenne. D’autre part, la DGS s’appuie sur une douzaine d’agences ou hautes autorités qui lui fournissent des avis afin de remplir sa mission, notamment l’agence nationale « Santé publique France ».

Créée par la loi de modernisation du système de santé (dite « loi Santé ») du 26 janvier 2016, et par l’ordonnance du 14 avril 2016, l’agence nationale « Santé publique France » repose sur le regroupement de trois agences sanitaires existantes : l’Institut de veille sanitaire (InVS) ; l’Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) ; et l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Éprus).

Succédant à l’Eprus, l’agence nationale « Santé publique France » a repris deux fonctions essentielles : gérer la réserve sanitaire d'une part (réserve de professionnels du secteur de la santé, volontaires pour être mobilisés en cas de situation sanitaire exceptionnelle), gérer les stocks stratégiques de produits de santé d'autre part (notamment les vaccins et les masques chirurgicaux et FFP2).

Cette dernière mission est assurée par Santé Publique France, à travers l’établissement pharmaceutique pour la protection de la population face aux menaces sanitaires graves. Prévu par le code de la santé publique, il est chargé d’une mission à caractère national sous la tutelle du ministère chargé de la Santé et fait partie de la direction alerte et crise de Santé publique France. Il achète et assure le maintien en conditions opérationnelles de stocks importants de produits de santé susceptibles d’être nécessaires à la population en cas de situation sanitaire exceptionnelle. Il s’agit de produits destinés à faire face notamment aux menaces épidémiques de grande ampleur (pandémie). Il est responsable de la disponibilité permanente de ces produits, quelles que soient les circonstances (principes fondateurs Santé Publique France).

 

QUI ET A QUEL POSTE ?

 

Qui a la charge de la Santé (ministres et « dircab ») depuis 2013 ?

 

Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé du 16 mai 2012 au 10 mai 2017.

 Denis Morin, de 3 janvier à novembre 2013 directeur de cabinet

Bruno Maquart, de janvier 2014 à juin 2015 directeur de cabinet ; avait été directeur adjoint du cabinet de janvier à décembre 2013.

 Etienne Champion, de juillet 2015 à février 2017 directeur de cabinet

Nicolas Péju, du 27 février 2017 au 10 mai 2017 directeur de cabinet ; avait été directeur adjoint du cabinet du 30 janvier 2016 au 27 février 2017

 

Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé du 17 mai 2017 au 16 février 2020.

 Gilles de Margerie, de mai à décembre 2017, directeur de cabinet

Raymond Le Moign, de janvier 2018 à février 2020, directeur de cabinet ; avait été directeur adjoint du cabinet de Marisol Touraine du 1er décembre 2013 au 30 janvier 2016

 

Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé depuis le 16 février 2020.

Raymond Le Moign, depuis le 25 février 2020, directeur de cabinet ; ancien directeur de cabinet d’Agnès Buzyn.

 

Qui a la responsabilité de la direction générale de la santé depuis 2013 ?

 

Pr Benoit Vallet, de 2013 à décembre 2017, directeur général de la santé ;

Pr Jérôme Salomon, depuis le 8 janvier 2018, directeur général de la santé ; avait été conseiller à la sécurité sanitaire de Marisol Touraine de 2013 à 2015.

 

Qui a la responsabilité des stocks opérationnels stratégiques depuis 2013 ?

 

Marc Meunier, de février 2013 à avril 2016, directeur général de l’EPRUS ; avait été chef de cabinet de Marisol Touraine de juin 2012 à février 2013 chef de cabinet

François Bourdillon, de mai 2016 à juin 2019, directeur de l’agence Santé Publique France ;

Martial Mettendorff, de juin à octobre 2019, directeur par intérim de l’agence Santé Publique France ;

Geneviève Chêne, depuis octobre 2019, directrice de l’agence Santé Publique France.

 


Moyenne des avis sur cet article :  1.71/5   (24 votes)




Réagissez à l'article

25 réactions à cet article    


  • Garibaldi2 12 mai 2020 06:13

    @ l’auteur


    Pourquoi vous ne mentionnez pas cette vidéo qui rappelle la position de Marine Le Pen sur les achats de masques pendant l’épisode H1N1 ?

    https://www.huffingtonpost.fr/entry/quand-marine-le-pen-pensait-que-la-france-avait-achete-sans-raison-trop-de-masques_fr_5e8909b2c5b6cc1e47769efe

    Pourquoi vous ne rappelez pas que les entreprises du secteur privé (et aussi celles du secteur public) étaient en charge de constituer des stocks de masques depuis 2013 ?

    ’’En 2013, la ministre de la santé, Marisol Touraine, avait en effet décidé de supprimer les stocks stratégiques de l’État et de transférer cette compétence aux employeurs, qu’ils soient privés ou publics, désormais chargés « de constituer des stocks de masques pour protéger [leur] personnel »’’


    https://resistancerepublicaine.com/2020/04/03/masques-explosive-enquete-de-mediapart-sur-les-mensonges-et-dysfonctionnements-detat/


    https://www.lesechos.fr/2010/08/grippe-a-un-an-apres-les-stocks-de-masques-virent-au-casse-tete-442263



    • Garibaldi2 12 mai 2020 06:14

      Et je précise que je ne suis ni pour Macron, ni pour Larem !


    • Spartacus Lequidam Spartacus 12 mai 2020 10:50

      L’ignorance chez les Enarques et fonctionnaires du « just in time » et la gestion des flux.

      C’est dramatique.

      Disposer d’un stock physique étatique en propre est une gestion étatiste ou communiste.

      C’est cher, c’est l’état, c’est mal géré et expose au gâchis économique des dates limites d’utilisation, au gâchis du choix incorrect des ressources affectées.

      D’un point de vue du secteur privé, stocker pour brûler des millions de masques pour une date de péremption est une hérésie... Mais c’est l’état, des intouchables fonctionnarisés, pas leur pognon, ils s’en foutent.

      Un acheteur de Leclerc ou Auchan ou d’usine ou logistique chez Airbus ou PSA aurait mieux géré que ces cons.

      Disposer d’un contrat d’approvisionnement confié au secteur privé aurai été la meilleure solution et devrait l’être à l’avenir.

      Contractuellement demander par contrat a des fournisseurs de disposer de stock a fournir à 3 jours, 10 jours et 20 jours ou 30 jours avec des volumes minimums importants contractuels est la meilleure solution efficace et en plus moins chère.

      Les usines stockent les matières premières, et une capacité de produire en flux tendu à la demande. Plus de pb de date de limite et de perte sèche de produit a brûler. Les usines font tourner la matière première avec leurs productions courantes.

      Elles installent une logistique et un procès industriel et peuvent investir puisqu’elle ont un contrat dûement signé.

      Pareil pour des lits d’assistance respiratoire. A quoi bon en avoir des quantités et dépenser de la surface foncière, immobiliser des ressources inutiles , alors qu’il suffit de tout louer avec des fournisseurs qui stockent au moment nécessaire.


      • pemile pemile 12 mai 2020 10:54

        @Spartacus « L’ignorance chez les Enarques et fonctionnaires du « just in time » et la gestion des flux. »

        Toujours au top de l’absurde ! Prendre comme exemple la gestion de flux en plein arrêt mondial des flux et le just in time lorsque tout le monde demande en même temps ! smiley


      • Spartacus Lequidam Spartacus 12 mai 2020 11:39

        @pemile
        Toujours au top de la suffisance condescendante de l’ignorant qui veut le rester.

        On comprend les pénuries étatique quand on voit ta réaction d’une vie de fonctionnaire qui ne sait pas ce qu’est un contrat d’approvisionnement avec obligation de stockage.


      • pemile pemile 12 mai 2020 11:52

        @Spartacus « quand on voit ta réaction d’une vie de fonctionnaire »

        Jamais été fonctionnaire, ni commerçant comme vous smiley

        « qui ne sait pas ce qu’est un contrat d’approvisionnement avec obligation de stockage »

        wiwi, expliquez moi la gestion de flux, le juste à temps, le contrat d’approvisionnement avec obligation de stockage lorsque tous les employés sont confinés ou à l’hopital et que le transport international est à l’arrêt ?


      • Iris Iris 12 mai 2020 14:52

        @pemile Salut. Je me rends compte que spartacus et alcyon on un peu la meme facon de ne pas dialoguer. Faudrait les marier pour voir


      • jjwaDal jjwaDal 12 mai 2020 18:44

        @Spartacus
        La demande a explosé alors même que les flux physiques se tarissaient. En amont les bateaux livrant les matières premières à la Chine restaient à quai (faute de personnel), les usines de production étaient au ralenti (faute de personnel) et les livraisons à l’étranger ont suivies. Le « zéro stock, flux tendu » est un catéchisme pour demeuré, mis en lumière en 2007 avec les émeutes de la faim (expliqué par Bruno Parmentier dans une vidéo). On était passé de 7 mois de stock au niveau mondial en 2000 à un mois et demi en 2007. Il aurait suffi d’une année catastrophique de plus au niveau production alimentaire pour nous mettre dans une situation mondiale critique. La Chine aurait été en confinement prolongé, on n’avait plus de médicaments vitaux pour soigner la population en deux mois, l’essentiel des matières premières pour les fabriquer venant de Chine.
        Que vous soyez mal comprenant n’est pas gênant du tout. On a les anticorps. Ce qui l’est plus est que des dirigeants croient en des foutaises pareilles


      • Spartacus Lequidam Spartacus 12 mai 2020 14:11

        Rigolo cette suffisance condescendante ignorante de ne pas savoir comment fonctionne la logistique dans ce monde.

        Pour info, on appelle cela de la logistique. smiley

        C’est un savoir faire d’approvisionnement et une capacité à s’adapter aux circonstances.

        Un contrat d’approvisionnement est un cahier des charges d’approvisionnement et met des conditions contractuelles a respecter. Il inclus par exemple des conditions de stocks minimums disponibles a disposer pour le fournisseur à disposer en permanence sur le territoire.

        Par exemple dans le cas de MDD, il est systématique dans la grande distribution de demander a un fournisseur contractuel de disposer 6 mois à un an de stock de produits a sa marque.

        Maintenant que les masques sont référencés par la distribution, c’est exactement comme cela que les acheteurs vont procéder, pour ne jamais tomber en rupture, pour approvisionner leurs masques MDD.

        Pas de stock en stock réel, mais la capacité d’en disposer au moment nécessaire en stock contractuels.

        C’est au fournisseur de s’adapter. La grande distribution ne promet qu’un volume minimum qui permet un fond de roulement, un paiement fiable et une capacité de commande énorme conditionné a une adaptation aux circonstances.

        Une autre solution logistique, est de possible est la prise majoritaire d’un outil de production.

        Intermarché dans l’usine qui fait leurs couches culotte ou ils sont majoritaires, ont monté dans leur usine de Bretagne une capacité de production de masques.

        Ils ont 2000 magasins et de 5 à 20 caissières, qui changent 2 à 3 fois par jour leurs masque, et ils ont étés capables de fournir a tous leurs salariés des masques sans en disposer au départ, pendant que l’état pleurait son incapacité à en fournir a ses soignants.

        Les faits sont les faits. C’est pas le stock qui compte, c’est la capacité a s’adapter aux situations que seule le secteur marchand est capable.


        • foufouille foufouille 12 mai 2020 14:47

          @Spartacus

          Pauvre con la production à été delocalisè.


        • merthin 12 mai 2020 15:15

          @Spartacus

          « Intermarché dans l’usine qui fait leurs couches culotte ou ils sont majoritaires, ont monté dans leur usine de Bretagne une capacité de production de masques. »

          Conclusion : L’Etat doit être propriétaire d’usine de fabrication de masques. CQFD


        • Spartacus Lequidam Spartacus 12 mai 2020 19:49

          @merthin
          Non parce que l’état est un monopole et dirigé par des politiciens, et représente le client le plus important du marché.
          Son intérêt est au contraire diversifier ses sources pour améliorer son approvisionnement et ses prix d’achat ou ses possibilités et ne surtout pas être lié à une dépendance de son usine en plus d’un risque politique en cas de non choix. 

          Intermarché n’est pas un monopole, il est en concurrence, et sur la production et sur la distribution commerciale, et ne se repose pas sur ses lauriers.

          L’état détruit le secteur concurrentiel quand il est propriétaire et détruit les secteurs économiques et l’offre là ou il est propriétaire.
          Les produits ne sont pas améliores puisque le client est un monopole acquis et la concurrence ne se fait pas puisque la concurrence est faussée et détruite.

          En France on va vous interdire de creer votre boite de bus qui fait moins de 100kms de trajet même si le besoin est là, le monopole des transports public vous empêchera d’offrir un meilleur service, parce que des fonctionnaires et politiciens étatistes vous en empêche et sont un monopole propriétaire collectiviste de l’offre.


        • merthin 13 mai 2020 09:27

          @Spartacus

          Donc il faut laisser à intermarché le soin de fournir les français en masque en cas de crise. CQFD


        • merthin 13 mai 2020 10:15

          @Spartacus

          « L’état détruit le secteur concurrentiel quand il est propriétaire »

          N’est-ce pas ce dont on a besoin pour des ressources stratégiques ?
          N’a-t-on pas vu les américains nous prendre sous le nez des masques sur les tarmacs des aéroports chinois alors que les masques étaient payés et commandés par des contrats « privés » en bon et dûe forme ?


        • Spartacus Lequidam Spartacus 13 mai 2020 11:13

          @merthin
          Les Americains ont juste copié les Français.

          Les Français ont volé en premier les masques des anglais.
          https://www.euronews.com/2020/03/06/coronavirus-french-protective-mask-manufacturer-scraps-nhs-order-to-keep-masks-in-france

          Une poule découvre une paire de ciseaux.
          Si on veut des produits en urgence nationale, on se déplace sur le tarmac du lieu de production et on se remue le cul, et on repère les stocks et on surenchéris dessus.

          Un branleur de fonctionnaire a Paris commande sans même faire un contrat bétonné avec pénalités lourdes en cas de non livraison dans les temps pour protéger ses stocks de surenchères.

          Il pleurniche au médias que les Americains sont méchants mais quand on réfléchit on comprend que le contrat d’approvisionnement a été fait par dessus la jambe.
          https://lecourrierdesstrateges.fr/2020/05/10/masques-ffp2-chronologie-dun-crime-detat/


        • merthin 13 mai 2020 13:09

          @Spartacus

          « Si on veut des produits en urgence nationale, on se déplace sur le tarmac du lieu de production et on se remue le cul, et on repère les stocks et on surenchéris dessus. »

          Du coup, est-ce que cette solution n’est-elle pas plus chère que de faire des stocks à l’avance, quitte à les brûler une fois la date de péremption passée ?

          De même pour la solution « contractuelle » qui demande à une entreprise tierce de stocker les matières premières et de produire de manière massive le jour venu ?


        • merthin 13 mai 2020 13:11

          @Spartacus

          « sans même faire un contrat bétonné avec pénalités lourdes en cas de non livraison dans les temps pour protéger ses stocks de surenchères. »

          pour le coup, un tel type de contrat où des clauses spéciales « d’exclusivité » sont en place doit revenir beaucoup plus chèr (c’est une litote) qu’un contrat « normal »... Est-ce toujours bien valable ?


        • merthin 13 mai 2020 13:17

          @Spartacus

          « Les Americains ont juste copié les Français. »

          oui je le savais. Et donc ?


        • Spartacus Lequidam Spartacus 13 mai 2020 14:23

          @merthin

          Du coup, est-ce que cette solution n’est-elle pas plus chère que de faire des stocks à l’avance, quitte à les brûler une fois la date de péremption passée ?

          Pas très écolo.  smiley

          Une pandémie c’est tous les combien ?

          On a brûlé 600 millions de masques. Brûler a un coût, les stocker a un coût, les gérer a un coût. Les déplacer a un coût.


          C’est bien mieux de demander a un tiers de stocker, ou de disposer en permanence des matières premières et une capacité de production.


          Un stock est statique et fournit ce qu’il a, une capacité de production fournit en fonction de la dynamique de la demande.

          S’il faut plus d’un modèle que d’un autre, une capacité de production adaptera son produit a la demande.


        • merthin 13 mai 2020 14:38

          @Spartacus

          « Un stock est statique et fournit ce qu’il a, une capacité de production fournit en fonction de la dynamique de la demande.

          S’il faut plus d’un modèle que d’un autre, une capacité de production adaptera son produit a la demande. »


          La capacité de production s’appuie sur des matières première que le fabriquant s’engage à stocker. => ça à un coût

          A gérer => ça à un coût


          Les matières premières c’est potentiellement périssable également... => coût


          Donc c’est bien de balancer des idées sur la capacité de production privée c’est mieux que les stocks d’Etat. Mais il faudrait commencer à les chiffrer pour se faire une véritable idée sur les coûts.


          « Une pandémie c’est tous les combien ? »


          Les biologistes spécialisées pensent que ça va devenir de plus en plus fréquent à mesure que sont détruits les écosystèmes installés (augmentation des contacts interespèces)


        • Spartacus Lequidam Spartacus 13 mai 2020 14:43

          @merthin
          pour le coup, un tel type de contrat où des clauses spéciales « d’exclusivité » sont en place doit revenir beaucoup plus chèr (c’est une litote) qu’un contrat « normal »... Est-ce toujours bien valable ?

          Toutes les entreprises font des contrats de nos jours liés aux pénalités d’approvisionnement et logistique.
          Et on inclus souvent l’obligation du contrôle qualité en zone sous douane dans les contrats importants. (ce qui n’a certainement pas été fait dans le cas des masques pris par les Americains)

          L’exclusivité est souvent illégale, en vertus des lois de libre circulation des biens et services dans un contrat.
          Sauf pour les produits à façon ou à la marque de l’acheteur.

          Plus un contrat a de conditions plus c’est cher, mais ça fait partie du rapport qualité-prix-service.. C’est du commerce et de la négociation.

          Soit on se les fait prendre sur le tarmac ou pas. 


        • merthin 13 mai 2020 14:51

          @Spartacus

          Dans ces conditions le secteur privé à toutes les raisons de tirer l’offre vers le bas et de limiter les moyens de productions.


        • merthin 13 mai 2020 14:53

          @merthin

          Dans ces conditions le secteur privé a toutes les raisons (...)


        • merthin 13 mai 2020 17:14

          @Spartacus

          « Pas très écolo. »


          ça se discute. Les masques sont en tissus et peuvent être recyclés. 


        • zygzornifle zygzornifle 12 mai 2020 14:29

          En tout cas ça ne manque pas de grenades de désencerclement , lacrymogènes et de balles pour LGB , les stocks sont pleins a craquer en cas de manifs des GJ , les hôpitaux ont dus commander aussi des stocks d’oeils de verre ….

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité