Qui peut encore dire STOP au réchauffement climatique ?
Les experts du réchauffement climatique dénoncent une accélération du processus et alertent sur les dangers de ne pas radicalement réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pendant ce temps-là, à la Une du Parisien, on apprenait il y a quelques jours que le prix du pétrole pourrait être divisé par deux dans les prochaines années, sous l’effet des exploitations mondiales de gaz de schiste. Chez nos principaux partenaires avec lesquels on souhaite conduire un Airbus de l’énergie, c’est la consommation de charbon qui rend très pessimiste quant à la capacité réelle de l’Europe à améliorer son bilan environnemental…
L’Europe approuve la fracturation hydraulique
Juste après le débat sur le paquet climat 2030 qui sera validé par le Conseil de l’Union en mars prochain, c’est au tour des gaz de schiste de faire l’objet d’un travail de la commission. Cette dernière « répond aux demandes d'action en formulant des principes minimaux que les Etats membres sont invités à suivre afin de tenir compte des aspects environnementaux et sanitaires et de donner aux exploitants et aux investisseurs la prévisibilité nécessaire ». C’est le paradoxe de la politique énergétique européenne, certains textes fixent des objectifs contraignant sur les émissions de CO2 pendant que d’autres organisent la production de nouveaux hydrocarbures…
Les associations protestent sur les objectifs et la méthode
Il y a déjà plusieurs mois, les experts du GIEC ont publié leur cinquième rapport ; s'il ne se veut pas alarmiste, il signale tout de même que le processus de réchauffement s’accélère. Outre les critiques que certaines associations ont adressées sur les méthodes de calculs ( cf Réseau Action Climat et le "CO2 importé") , « Nicolas Hulot, estime que l'UE devrait réduire ses émissions d'au moins 50% en 2030. Greenpeace et le Réseau Action pour le Climat (regroupant Oxfam, WWF, Greenpeace...) réclament eux une réduction d'au moins 55% par rapport aux niveaux de 1990 si l'UE veut tenir son engagement de les réduire de 85 à 90% pour 2050 ». On note que le Parlement européen a lui aussi trouvé « décevant » les objectifs proposés par la commission.
Les industriels inquiets pour leur compétitivité proposent le nucléaire
Autre paradoxe de notre continent, alors que les associations ne sont pas satisfaites, les industriels ne le sont pas davantage. Comme le remarque le site Boursier, ces derniers pourraient se satisfaire de l’objectif retenu dans le bas de la fourchette, pourtant la compétitivité de notre industrie continue de les inquiéter. Il y a quelques jours, ils avaient d’ailleurs fait parvenir une lettre pour défendre leurs positions. Dans cette missive, ils avaient adressé plusieurs recommandations dont celle de coupler les objectifs de CO2 avec un objectif de croissance industrielle ».
Nos voisins allemands optent pour le charbon, et nous ?
Alors que l'ancien ministre en charge des questions d'énergie est passé au cabinet de la chancelière Merkel, l'Allemagne continue d'accorder une certaine importance à la question énergétique. En effet, la récente sortie du nucléaire fait l'objet d'une attention toute particulière des autorités, et plus spécfiquement ses conséquences en matière 'émission de carbone. Selon la Fédération de l'Energie Allemande, le niveau de production d'électricité à base du combustible lignite a atteint des reccord depuis l'époque de la RDA. Une pollution qui a déjà des impacts en terme de santé publique et qui devrait nuire à la politique environnementale européenne... En France, le Canard Enchainé nous révèle qu'un rapport sur le gaz de schiste vient d'être dissimulé par Arnaud Montebourg pour ne pas effaroucher les VERTS...
A suivre...
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