Ruquier, Denisot, Taddeï... Censeurs ordinaires d’une démocratie ordinaire
A l’heure où la télévision est devenue l’arme de communication massive favorite du système, à l’heure où les peuples écrasés se replient légitimement sur le nationalisme, la censure ordinaire de la pensée unique est de plus en plus présente dans les médias.
Ah Laurent Ruquier ! Le 6 novembre dernier, sur le plateau de son émission phare, il avait déjà déclaré en toute décontraction sa décision de ne pas partager ses fauteuils avec Marine Le Pen, vice-présidente du Front National et probable candidate pour 2012.
Petite parenthèse, Michel Drucker avait ce soir là adopté la même ligne de conduite, mais la situation est différente. D’abord, qui s’intéresse à l’émission de Michou l’empathique ? Qui y trouve son bonheur en termes d’idées ? Personne. D’ailleurs, Vivement Dimanche ne se réclame pas de la lignée des émissions politiques. Passons donc sur cet énergumène inintéressant aux avis insignifiants.
Dans le cas de Laurent Ruquier, les choses ne sont pas pareilles. L’émission est un lieu de promotion, c’est vrai, mais aussi beaucoup d’échange, de débat, et où l’on parle de politique sérieusement – ou presque. Qui plus est, cette dernière est diffusée sur le service public et, point très important, représente une grosse part d’audience chaque samedi soir. Alors, qui est Laurent Ruquier pour décider de ceux qu’il laissera ou non s’exprimer devant les français ? Pourquoi laisse-t-on impunie et acceptable cette censure ordinaire ? Pourquoi l’animateur choisit-il d’inviter l’extrême gauche, de Besancenot l’idiot utile à Mélenchon le révolutionnaire franc-maçon, et pas le Front National, parti considéré comme d’extrême droite ?
La situation, une fois posée, et pesée, s’avère d’avantage inacceptable et insupportable. Dans quelle démocratie vivons-nous ? A l’heure où le peuple suisse est traité de « salaud collectif » alors qu’il profite de la forme la plus démocratique qui soit, le référendum, pour s’exprimer par procuration au nom de tous les peuples européens, nos chers animateurs télé, journalistes, chroniqueurs, etc… jouissent délibérément de leur pouvoir de censure discrète, et de manipulation sournoise.
Cette semaine encore, l’humoriste Jean-Marie Bigard était reçu par Laurent Ruquier. Après un passage remarqué, Bruno-Roger Petit, le roi du néant intellectuel, demandait déjà sa disparition des écrans. La cause ? Il n’était pas d’accord avec ses discours vulgaires, proche du peuple, et avec son « négationnisme » au sujet des attentats du 11 septembre – il est alors confirmé ici qu’il est bien interdit d’émettre des doutes tout à fait légitimes à propos de la version officielle. Alors Bigard invité, oui, mais Bigard immédiatement diabolisé, marginalisé, et surtout coupé au montage ! C’est en tout cas que qu’affirme le comique dans une vidéo publiée tout récemment. Quelle classe ! Cette génération issue de Mai 68 qui scandait qu’ « il est interdit d’interdire » a semble-t-il bien changé.
Passons sur Denisot et son Grand Journal où règne le politiquement correct, l’empathie, la publicité abusive et la promotion décomplexée. Passons sur Ardisson le prince de l’hypocrisie. Passons sur l’indétrônable journal de 20h de TF1, ainsi que toutes ces émissions dites libres, et tous ces journaux télévisés dits objectifs.
Soyez donc prévenus. Il est désormais interdit de partager les idées de Marine Le Pen, qui atteint 14%, et même 29% dans des sondages qui ne cessent de grimper. Il est aussi interdit de parler un langage de bistrot, un langage populaire, à la télévision. Il est interdit de critiquer les campagnes anti-tabac et anti-alcool. Il est interdit de remettre en cause le désastre causé par l’Union Européenne. Il est interdit de poser des questions qui fâchent, de parler des vrais sujets. Enfin, il est strictement interdit de faire part de ses doutes à propos des attentats du 11 septembre – comme il était interdit de douter de la présence d’armes de destruction massive en Irak, thèse qui s’est depuis avérée parfaitement juste. Contentez-vous des Bouteldja qui « Nique la France » (ci-contre) et des Booba qui « Fuck la France » également. Ca c’est acceptable !
Vous trouvez cela injuste ? Qu’importe. Laurent Ruquier, Michel Drucker, Bruno-Roger Petit, Frédéric Taddeï, Michel Denisot, Thierry Ardisson et bien d’autres, en ont décidé autrement. Et comment accuser ces animateurs ou journalistes ? Impossible, ils sont bien trop à gauche, bien trop sympas, bien trop antiracistes, bien trop droit-de-l’hommistes, bien trop féministes, bien trop attachés à la liberté d’expression.
Voilà comment en France, une censure ordinaire, une discrimination invisible s’opère parmi nos grands libertaires, nos grands penseurs, nos beaux et sympathiques animateurs. Dans un pays où l’Etat ne dirige plus rien, où les médias sont l’arme principale du système, où la reine finance occupe le trône, où le libéralisme dissout progressivement les frontières, la démocratie, les différences… les peuples se replient vers un nationalisme légitime, ainsi que sur des doutes à propos d’un nombre de plus en plus considérable de choses.
Alors on nous mentirait ? On nous manipulerait ? Attention à ce que vous pensez, les maîtres censeurs ordinaires vous guettent. Quelles drôles d’idées avez-vous là ? Extrémistes ! Fascistes !
> Le blog de Chris Lefebvre
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