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Accueil du site > Tribune Libre > Sarkozy et l’Europe : bilan

Sarkozy et l’Europe : bilan

 Comme promis voici un bilan de l’action de Nicolas Sarkozy pendant la période de présidence de la France à la " tête " de l’Europe, bien que ce dernier ait inventé le poste de président de l’Europe, sans rapport avec la réalité ni le bien fondé juridique ni historique. Autant vous le dire tout de suite, pour moi le seul succès de taille est celui de la communication du Guide des Frances et Navarres, et pendant quelques mois de l’Europe et une courte période du Monde. Il a réussi à faire de lui l’image de celui qui, actif et agissant, aurait été présent en Europe et l’aurait fait parler d’une seule voix. Autant dire aussi que je ne partage pas l’avis ni de Bayrou, ni de certains socialistes qui lui ont trouvé quelques charmes, soit qu’ils le pensaient (pensent vraiment) soit que dans cette période de grave crise tirer sur l’ambulance est se faire des ennemis dans l’opinion, ce dont je n’ai cure. Je tire sur l’ambulance quand celle-ci transporte une bombe à hydrogène.

 Le slogan, qui est devenu une vérité journalistique, mais non forcément ressentie comme telle par tous les peuples assemblés descendants élargis de l’empire carolingien, se résume en cette phrase qui dit tout :
Sarkozy a été présent, actif et efficace réussissant à faire parler l’Europe d’une seule voix en la dépoussiérant.

Et pour moi, après une léthargie coupable, il s’est agité en plusieurs temps avec pour point culminant, après un shopping dans la Vè de NY, la leçon qu’il a donné à la planète entière sur le monde économique.

La logique temporelle veut qu’il y ait un avant et un après présidence. L’avant sert à préparer sa présidence et l’après à transmettre le témoin au suivant en mettant de l’huile dans les rouages.

Traitons d’abord de l’avant.

Notre roitelet qui se croyait empereur, n’a préparé cette présidence qu’en communicant arrogant proposant quatre objectifs primordiaux dont aucun n’aura été atteint. Ce qui a été préparé était une grande fête à la gloire du prince régnant mais dont les feux d’artifices furent éclipsés par ceux de la Géorgie, de la Chine, de la bourse et des banques. En revanche rien des trois sujets principaux n’avait été préparé :

- la crise des subprimes (Lagarde avait créé la jubilation qui dresse le mur de l’Atlantique entre l’Amérique (America) et nous (Francia), tel un nuage de Tchernobyl immobile et contournant la Pointe du Raz si par malheur il se déplaçait quand même) ne nous toucherait pas ;

- la crise russo-géorgienne laissait pourtant entendre des bruits avant coureurs dignes d’un Boeing au décollage ;

- le Tibet avec les jeux olympiques chinois.

En fait la seule qu’il ait préparé dans l’avant c’est son fameux sommet du 13 juillet de l’Union de la Méditerranée dont la France (Sarko) se voyait bien à la tête (dont je reparlerai) devenue l’Union Pour la Méditerranée , substitut du processus de Barcelone préexistant et fonctionnant déjà. Lors de cette préparation de la présidence française, les désaccords entre la France et l’Allemagne ont été loin d’être aplanis, si ce n’est le contraire.

Cette imprévoyance et cette arrogance était de mauvais augure pour la suite. En effet une telle présidence ne se prend pas comme un hussard, mais en cherchant la collaboration et l’union, justement. On ne se prépare pas en disant tout le bien que l’on pense de soi et de ses idées, mais en regardant ce qui se passe et quels sont les dossiers européens les plus importants à traiter et non ceux qui doivent laisser son nom à l’Histoire gravé en lettres de diamant aux mille feux.

Venons en à ce pendant en l’analysant au travers du filtre des qualités supposées du Mamouchi.

Il a été soi disant très présent. C’est étonnant comme les mots peuvent dépasser les faits. La présidence Française de l’UE a commencé en fait le 12 août, s’est terminée le 16 décembre par un discours. Avant ce 12 août le Phare de l’Humanité s’est préoccupé de son sommet de la Méditerranée (qui n’est en rien européen et qui a permis l’invitation d’el Assad, don je reparlerai aussi), par des vacances bien méritées, par la bévue irlandaise où il est allé expliquer à Dublin que le non souverain n’était que balivernes et qu’il fallait revoter et par un voyage en Chine avec son fils Louis qu’embrasse Poutine. Pour le coup, voilà une photo historique. Sarkozy devait aimer les contes pour enfant. Un remake du petit Poucet et de l’Ogre. Après le 16 décembre il est allé embrasser son ami Lulla et se prélasser dans un hôtel de luxe plein de commisération pour les licenciés et les morts de froids dans la rue. Entre temps il est allé se promener en Afghanistan, en province. Si on regarde son agenda, on remarque que Bruxelles, Strasbourg ou Luxembourg, les villes européennes n’ont pas été ses destinations principales, hormis pour faire des discours d’intronisation et de départ. En regardant de plus près, son action européenne a duré 5 mois (12 août au 16 décembre) dont plus de la moitié a été en France ou ne concernant pas l’Europe et l’autre où il a voulu démontrer qu’il est un bon prince souverain à qui il faudrait donner les clefs pour quelques temps encore. Il n’a fait qu’un service minimal et encore, s’il n’y avait eu les crises de Géorgie - il serait resté en vacances - et financières - il aurait fait un tour de France. Et cela est prouvé par son discours après la chute de Lehman Brothers, discours très tardif (7 jours après) et en province et franco-français, non après une réunion européenne et non un plan européen et non du haut d’une chaire européenne, mais un discours fait pour son électorat français, le dédouanant de ses actes aggravant cette crise, le positionnant en sauveur du Monde, accusant à son habitude tout et tous (sauf lui), critiquant un système sous les marmites duquel il avait auparavant préconisé de pousser les feux (les subprimes à la française une belle idée sarkozyaque avec belles envolées lyriques à l’appui et ces phrases à la négative : il n’est pas normal que ...) et compatissant aux douleurs des futurs sinistrés. Sa présence européenne est, si on regarde les faits, peu importante et sans doute moins que ne firent ses prédécesseurs, qui certes, ne se voyaient pas, eux, en prince impérial de Brest à Oslo.

Il a été actif. Il faut faire une distinction claire entre activité et activisme, action et gesticulation. De plus il faut là aussi ne parler que d’Europe. Pour cela il faut rappeler que notre constitution donne le pouvoir au Premier Ministre de gérer la France, ce qui est un avantage dans ce cas de figure, le Président quant à lui étant libéré des contingences locales pouvant se consacrer entièrement, du moins principalement, à l’Europe. Ensuite il faut faire un comparatif. Qu’aurait fait n’importe quel leader à sa place ? Là est la question, comme l’on disait dans les geôles du côté de Stratford-upon-Avon. En d’autres mots, Sarkozy a-t-il été au niveau du minimum de ce qu’il fallait faire, au dessus ou en dessous ? Car faire ce que n’importe quel benêt aurait fait n’est en rien un motif de gloire éternelle. En faire moins devrait faire porter un bonnet d’âne, fut-il en loutre de Poméranie. Nous allons donc juger cette activité et cette réactivité pour les deux grandes crises qui ont traversé les six mois de présidence de la France : la crise géorgienne et la crise financière avec pour symbole la faillite de Lehman Brothers. Pour la première crise, j’en ai fait un article. Il ressort que Sarkozy a agi avec retard sur tout le monde. Avant lui ont réagi les Allemands, les Polonais, les Anglais, les Pays nordiques, les pays baltes, l’Espagne, l’Italie et les américains dont Bush, qui a parlé à Poutine le 8 août à Pékin quand Louis Sarkozy était dans les bras du russe. Sarkozy tout à son spectacle ? Pas un mot. Pas un acte. Pendant ce temps Sarko adorait les JO. Il a fallu attendre le dimanche pour qu’il daigne téléphoner de son lieu de villégiature. Sur ce coup il a été le dernier à réagir. On attendrait plus : un, de celui qui se présente comme le plus réactifs de l’univers, deux, en tant que " président " de l’Europe. Il est à noter qu’il n’a fait que deux voyages à partir du mardi 12 août en Russie et en Géorgie. Il est même extraordinaire qu’il s’est réfugié à Cap Nègre chez les Bruni où, encore plus extravagant il a reçu Chirac (en couple), puis Bono et la reine de Jordanie (pas en couple) et qu’il s’est préoccupé des égouts de ce ce Cap Nègre en discussion avec la commune alors qu’il y avait des bombes en Géorgie et qu’il n’est en rien propriétaire d’une demeure luxueuse donnant sur la mer. Ses préoccupations du moment étaient tout sauf européennes et humanistes. Ensuite il a fui en Afghanistan, alors qu’il n’avait rien à y faire (en comparaison de la crise géorgienne et de la position temporaire de la France en Europe). Généralement on se recueille au rapatriement des corps. La présence de Sarkozy sur place n’a rien apporté, quand la casserole débordait sur le feu des Balkan. Ensuite il est reparti se reposer de ses émotions et du poids de la solitude du pouvoir dans les bras de Carlita sous les pins parasols. Il en est de même pour la crise financière. La réactivité de l’économiste en chef a été molle. Il lui faut attendre 7 jours après la chute de Lehman Brothers pour faire un discours qui n’est que franco-français. Il faut ensuite des jours pour ne pas réunir au moins l’Eurogroupe, mais seulement quatre pays commettant par là une faute grave car non seulement cela a vexé les autres pays, non seulement cela a mis un coin avec un bon coup de masse en acier trempé suédois dans le tronc de l’Europe, mais en plus cela a été inefficace (salué par une chute vertigineuse de la bourse dès l’ouverture du lundi) mais en plus cela a retardé une réunion efficace qui aurait dû être convoquée immédiatement après cette faillite d’outre Atlantique. Il a fallu ensuite attendre encore plus pour réunir l’Europe qui, selon les premiers dires du chef était très difficile voire impossible à réunir (cela l’avait pourtant bien été pour l’UPM). En résumé il a eu des retards à l’allumage et tout autre chef d’état (car c’est un comparatif qu’il faut faire) aurait fait pour le moins aussi bien et même mieux, pour preuve les Anglais ont déclenché leur plan plus tôt et les Américains (c’est vrai qu’ils ont quelques responsabilités) encore plus vite. Pour le coup il a été mou, est allé chercher ailleurs le moyen de ne pas s’engager (Afghanistan, vacances dans la famille Bruni, schizophrène assassin, incendiaires de voitures ...). Les Allemands sont sans doute bons juges de cette (hyper)activisme.

Il a été efficace. Celle-là il faudra nous la copier. Pour la Géorgie il a présenté un plan qui a été modifié par Poutine, ce n’est pas lui qui ensuite l’a fait signer à Sakaachvili mais Condoleeza Rice, à ce jour les Russes sont toujours en Géorgie et interdisent le déplacement des délégations européennes. Il a été si efficace que les polonais l’ont représenté en couverture d’un grand magazine sur les genoux de Poutine en train de se faire fesser. Pour le Tibet alors que l’Allemagne, l’Angleterre, le parlement européen ont reçu par la grande porte le Dalai lama avec à Strasbourg standing ovation en plus (ce qui prouve la duplicité de Sarkozy puisque l’Europe par l’intermédiaire de ses élus a reçu celui qu’il n’a pas reçu en France alors qu’il y était de passage), la politique de Sarkozy a eu le double effet kiss kool : baisser sa culotte et recevoir une fessée. Pour sa fameuse grande organisation, l’UPM, qui devait régler tous les problèmes au proche orient, on en voit la grande efficacité dans les bombardements de Gaza, comme on voit que de parler avec la Syrie est tout aussi pertinent. Tout autant qu’a été son voyage au Caire.

Il voulait une grande réunion à New York, engueulant au passage les américains ; les montrant - chez eux - du doigt : puisque c’était de leur faute, tout ayant commencé à NY (or c’est faux, les subprimes ont commencé dans l’Amérique profonde, il n’en est pas à une erreur près), la réunion du G20 devrait se passer là. Beau symbole. Mais voilà, notre chef à nous, n’est pas encore président des USA et c’est à Washington et sans Obama que cela s’est passé. Notre roquet catégorie 1 était tout fier de lui. Il aurait poussé à ce que la date de cette réunion ait eu lieu pendant le congrès du PS pour l’éclipser. Total c’est le contraire (beau ratage) mais surtout c’est le fond qui est confondant. Utiliser une réunion capitale internationale dont les enjeux sont planétaires avec à la clef faire qu’il y ait soit un peu plus soit un peu moins de millions de chômeurs supplémentaires et combien de malheureux et pendant plus ou moins longtemps, pour faire un coup politique de bas étage démontre le niveau de moralité et de conscience politique de celui qui gouverne la France. Et après la télévision à sa botte, les journaux, et bientôt la justice pour protéger sans doute ces affaires qui devaient être moralisées, affaires de ses amis et de ses mentors (Pasqua par exemple), et après la civilisation qu’il nous promettait en 2008, il veut gouverner le monde économique en en remontrant à tout le monde avec un plan de Mickey qui n’est que transfert et versements anticipés de ce qui est dû et en se flattant de son action tout en insultant les rois fainéants et les Obama qui n’agissent pas. Sarkozy c’est la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf. Malheureusement pour nous, sa peau est assez élastique et il est tellement gonflé d’orgueil, que mieux que l’hydrogène cela lui permet de planer au-dessus de nous et de se prendre pour le soleil. Et à propos de réchauffement climatique, le service est minimal. A Poznan c’est en fait un échec.

Grâce à lui l’Europe aurait parlé d’une seule voix. Si la précédente il faudrait nous la copier, celle-là il faut l’encadrer. Et c’est là où l’Unique et Omnipotent est très fort. Ou bien là où les journalistes gobent tout. Où et quand cette Europe aurait-elle parlé d’une seule et même voix ? Du Tibet ? Sarkozy ne reçoit pas le Dalaï lama, alors qu’il est accueilli en Allemagne, au parlement européen, en Angleterre. Aux JO de Pékin ? Le président du parlement européen, Angela Merkel, Brown, Zapaterro, Berlusconi boycottent la séance d’ouverture, Sarkozy y applaudi les tambours. Pour la Géorgie ? Entre les pays baltes, l’Allemagne, l’Italie, ceux qui craignent que la Russie leur fasse le coup et ceux qui craignent pour leur gaz et la France c’est non une mais quatre ou cinq voix discordantes. Et combien avons nous eu d’émissaires différents et non coordonnés ?Ce n’est pas parce qu’un bout de papier a été signé entre les deux protagonistes que l’Europe a parlé d’une seule voix. Pour la crise financière ? Ah bon ? La France propose un plan différent de l’Allemagne et du Royaume uni, puis finalement propose le même que celui de Brown (en fait pas le même, nous, on aide mais on ne demande pas de compte). On fait une réunion mais chacun fait sa petite tambouille dans son coin. Si de dire que chacun va agir c’est dire que c’est une même voix, alors oui. Mais dans ce cas-là, le monde a parlé d’une même voix. Car le monde a dit la même chose. Il faut agir ! Et alors ce serait, là aussi, grâce à Sarkozy. Cependant, là aussi Sarkozy se fait remettre à sa place par Juncker, le président de l’Eurogroupe (cela fait donc une seconde voix à l’Europe) qui lui rétorque qu’avant de mettre de l’ordre chez les autres il faudrait qu’il en mette dans ses finances. Mais le véritable succès eût été comme du reste l’a proposé Bayrou, que l’Europe fasse cause commune. Et là pour le coup , cela eût été le job de notre Kondukator. Faire en sorte que cela se fasse. Une grande action européenne. Bayrou proposait et propose un grand emprunt européen garanti par les Etats avec une quote part nationale d’utilisation. On prend dedans selon les besoins et ce qui n’est pas utilisé est placé. On a ainsi un double avantage : une masse considérable ou du moins importante de fonds à disposition et un plan européen ce qui est de plus un pas vers plus de solidarité et de cohésion. Et cette même voix que devient-elle quand Sarkozy change de discours en quelques jours au sujet du bouclier anti-missile américain, contre ici, et pour là ?

Et l’après ?
Justement un succès serait qu’après ce passage ébouriffant français aux destinées de l’Europe celle-ci en eut ressorti plus solidaire, plus forte, plus unie. Qu’en est-il ? Un document est révélateur de la technique de Sarkozy. C’est celui que vous pouvez lire en intégralité sur le site de rue 89. Il parle d’une retranscription hypothétique d’une réunion qui aurait eu lieu entre Nicolas Sarkozy et le Premier ministre Mirek Topolanek, à Paris, le 31 octobre dernier. Juste un extrait :

Sarkozy [...]Dernier sujet extrêmement difficile : l’Union pour la Méditerranée. C’est effroyable. J’ai eu l’occasion de voyager dans cette zone plusieurs fois. Mon idée est que l’Egypte et la France soient à la tête, et que l’UE copréside. Trouvons le chemin qui nous sortira du non-compromis européen au sujet de l’Union pour la Méditerranée. Par ailleurs, négocier avec les Arabes n’est pas du tout facile. Il n’est pas possible que la Méditerranée soit présidée par les Suédois.

(L’Union pour la Méditerranée aurait dû être présidée par la France en tant que présidente de l’UE jusqu’à la fin de l’année, Sarkozy veut maintenant que la France préside avec l’Egypte et que la République tchèque soutienne la France. En échange, Sarkozy veut laisser toute la charge des questions sur l’Europe de l’Est à la République tchèque.)

Topolanek : Ce n’est pas une nouvelle, on en parle depuis un certains temps. Je ne vais pas dire que je suis complètement contre, mais je vois deux problèmes : ce serait une exception à la règle européenne et cela constitue un précédent. Si nous ouvrons le débat sur la dimension orientale, alors je parle pour un pays relativement plus petit que la France.

Sarkozy : Merci, je suis heureux que nous parlions franchement et clairement. La présidence pour l’Union de la Méditerranée n’est pas un cadeau. Cela me ferait plaisir de te la laisser, ce serait du travail. Courage à toi ! Tu n’as pas idée de ce que c’est que de traiter avec le Liban, l’Egypte et l’Algérie. Des centaines d’heures. C’est affreux. Le seul problème -je ne veux pas que vous vous sentiez frustrés.

J’ai porté l’Union pour la Méditerranée. L’Egypte devrait présider deux ans et le Nord devrait avoir deux présidences différentes : l’UE et l’Union pour la Méditerranée. La France est à tes côtés, pour que cela fonctionne, nous sommes obligés de continuer.
Et l’Europe de l’Est ? Faites ce que vous voulez.

Un dernier point : je veux présenter l’Union pour la Méditerranée comme un accord entre la République tchèque et la France. Nous construisons une alliance -et tu auras un problème de moins-, comment faire face aux querelles des leaders de la Méditerranée, tu pourras te concentrer sur la situation politique chez toi. Je veux une entente. Cela va te rendre plus fort en République tchèque. Et me facilitera la vie. 

Tout ceci résume la politique sarkozyaque : autosatisfaction, coup politique, magouille, échange, prise de pouvoir, promesses, abaissement des autres. Lorsqu’on lit cela, on ne peut qu’être horrifié de la façon de concevoir le pouvoir au sein de l’Europe. Ce n’est plus un ensemble uni, mais des groupes disparates, variables selon les intérêts, que l’on joue les uns contre les autres. Comme Srakozy a joué du parlement contre la commission. A la suite de cette période, notre toujours chef, veut encore diriger l’Europe, si ce n’est l’Europe, ce sera alors l’Eurogroupe. Relisez bien cette phrase où tout y est : l’ego surdéveloppé, la rouerie, le besoin de pouvoir, le sentiment de possession - l’UPM n’appartient nullement à Sarkozy, il faut le rappeler :  La présidence pour l’Union de la Méditerranée n’est pas un cadeau. Cela me ferait plaisir de te la laisser, ce serait du travail.


Il ressort en fait qu’après le passage de la tornade française, l’Europe, comme après le passage d’une tornade en soit plus divisée qu’unie. Alors que ces crises par la concertation, la réunion rapide de tous le pays, eut été une ouverture extraordinaire pour souder les européens, cela n’a été qu’actions en solo, tirage de la couverture à soi, critique des uns (Merkel alors qu’en fait son plan est plus important que le redéploiement financier français avec ses milliards en trompe l’œil) et des autres (Obama après qu’il a été considéré que Sarkozy était l’Obama français, pardon qu’Obama était le Sarkozy américain). Du reste le voyage de Sarkozy au Caire est non seulement une action solo et inefficace, mais en plus une image délétère pour l’Europe. Là où il faudrait que l’Union joue de tout son poids, l’Illuminant va seul négocier. Mais il avait laissé sa cape à Paris. Les discours n’ont apporté que du vent. Et du désespoir. Et cette présidence est-elle si brillante quand l’institut Thomas Moore (think tank libéral) ne donne à Sarko que 11,5 / 20. Médiocritas diraient les latins. Et les ministres ne sont pas en reste. Alors que les ministres des autres pays se décarcassent auprès des institutions européennes, en Sarkozye il faut plaire au pouvoir, faire partie du clan des 7 et faire la com EN FRANCE ! donc peu de ministres français en Europe trop occupés à inaugurer les chrysanthèmes dans l’Hexagone au nom de l’Europe ! Et ce ne sont pas les moyens financiers qui ont manqué puisque la France a déboursé (ou devait débourser) 190 millions d’euros pour tout le tralala médiatique et festif, soit 5 fois plus que la précédente présidence française et 16 fois plus que la british de 2005. Et avant tout il était annoncé quatre dossiers prioritaires (tous évidemment définitivement et judicieusement traités avant le 31 décembre y compris le traité de Lisbonne, mais là pas possible). Il y avait donc quatre dossiers prioritaires : l’immigration (Hortefeux au service), l’énergie et l’environnement (pas traité pour la première - sauf par les Russes qui l’on traité de façon radicale en coupant le robinet du gaz - et semi échec pour le second), la politique de défense (oubliée), la politique agricole commune (oubliée). Bilan pas très bon au regard des objectifs et pour plus d’1 millon d’euros par jour. Quand on aime on ne compte pas. Et dans cette impréparation de l’Europe, parmi les dossiers brûlants : rien concernant l’économie.

En conclusion si Sarkozy a réussi quelque chose en Europe c’est de convaincre que la fumée fait foi, que l’agitation et la propaganda sont efficaces puisque les faits contredisent les paroles, mais que les paroles restent et les faits sont oubliés. Présentée comme une réussite de notre Surpuissant, il aurait fallu pour cela que Sarkozy ne fasse pas moins bien mais mieux que que ce que les événements forçaient à faire même au plus minable d’entre tous. Et ses " victoires " n’en sont pas : la Russie est encore en Géorgie, le traité en six points n’est pas celui de quatre présenté par Sarko, il ne comprend pas l’intégrité territoriale mais permet l’intervention russe, l’Europe est divisée en autant de plans de relance que de pays, l’UPM n’empêche ni les roquettes de partir de Gaza ni les tanks d’y entrer, la Chine rit de nous et emprisonne. Où est cette réussite ?

Vignette : photo prise sur le site politique.net


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29 réactions à cet article    


  • grangeoisi grangeoisi 13 janvier 2009 19:12

    Allez un commentaire ! Un !

    Au fait c’est déductible des impôts ? Si oui merci de me faire un reçu !


    • non666 non666 13 janvier 2009 19:32

      Excellent bilan.

      Effectivement, il faut toute l’obeisance des journalistes de la Pravda Tehefunienne ou des isvestia de france television pour voir de l’hyperactivité et de l’hyperefficacité la ou il n’y a que que des concours de paraitre.

      Cela me rappelle ces jeunes branleurs , dans les cités, qui dès qu’une camera de Tv est là se pousse l’un l’autre pour etre au centre de l’objectif, faire des oreilles d’anes a leurs camarades.
      Sarkozy c’est ça !
      Les autres sont des "rois feneants" , lui se trouve "actif", mais tout cela ressemble quand meme beaucoup a nos comportement de banlieusards...

      Son Bilan est nul a une exception pret :
      En agitant la menace de l’UNION pour la mditerranée, il a reussit a renforcer la cooperation avec Israel qui vu la situation actuelle, meritait bien un tel encouragement....
      Bien sur nos medias se sont tus sur cette entrée, par derriere de cet etat terroriste qui rentre chez nous, sans qu’aucun debat democratique transparent n’ait lieu.

      Aux europeennes, il faudra que cela soit etalé.
      Votez UMP, c’est voter pour l’entrée d’Israel dans l’union europeenne.....




      • appoline appoline 13 janvier 2009 21:26

        @ Non,
        L’image entre les branleurs et sarkosy n’est pas pour me déplaire mais aux uns comme aux autres, jamais il ne faut le dos.
        Quant au vote pour les européennes, il faut souhaiter que la lucidité aura fait son petit bonhomme de chemin.


      • Plum’ 13 janvier 2009 19:38

        « Et ses » victoires « n’en sont pas » : vous avez oublié le deuxième vote des Irlandais... Que veut dire « démocratie » dans cette Union Européenne ? Electeurs, obéissez, laissez-vous guider, nourrissez-vous d’OGM bio...


        • vivelecentre 13 janvier 2009 20:54

          Quel intérêt ? A quoi bon ? vous n’aimez pas SArkozy, c’est votre droit, votre choix

          Seulement vous aurez beau en mettre des tartines et des tartines, votre "jugement" sera toujours partial et orienté par votre militantisme.

          Tentez un jour une article objectif et critique sur votre leader maximo ! Alors ce jour là, on portera un peu plus attention à vos écrits


          • Imhotep Imhotep 13 janvier 2009 21:37

             Pour vous édifier voici un expert qui a appelé à voter Sarkozy et qui dit de cette crise (il s’agit de Giscard, dans Le Monde) :

            Tout récemment, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont souhaité une telle moralisation. La crise ne va-t-elle pas finir par ressouder le couple franco-allemand ?

            La coordination qui s’est amorcée dans la tempête financière n’a pas été franco-allemande. Pourquoi ? Parce que l’approche des deux pays a été différente : les Allemands se sont demandés comment limiter les dommages ;
            les Français se sont dit qu’ils allaient pouvoir sortir de la crise ! Ils ont une culture dépensière qui n’est pas celle de l’Allemagne. Nous devrions prendre garde : la dérive de nos finances publiques se poursuit. Elle fera peser de lourdes charges sur les prochains budgets.

            N’avez-vous pas l’impression, malgré tout, que l’Europe est sortie renforcée de cette crise ?

            Je n’en suis pas sûr. La gestion économique en Europe est devenue, durant la crise, plus nationale qu’elle ne l’était avant son déclenchement. C’est d’ailleurs assez logique, car les instruments d’intervention sont essentiellement nationaux. Plus fondamentalement, je crois que nous n’avons pas encore surmonté les effets négatifs du non français au référendum sur le traité constitutionnel. Un exemple pris dans l’actualité : l’Union européenne est le premier donneur d’aides à la Palestine. Rien ne l’empêchait, dans le conflit israélo-palestinien, de décider de continuer d’acheminer, sous sa propre responsabilité, son aide humanitaire. Elle ne l’a pas fait.

            Il faut être patient : ce sont les nouvelles générations, formées à l’Europe par leur cursus universitaire et leurs expériences professionnelles extérieures, qui feront franchir un nouveau pas à l’Europe pour la porter à la dimension du monde, comme nous l’avons fait pour l’euro !


          • Fergus fergus 14 janvier 2009 09:47

            Vivelecentre, vous confondez militantisme et lucidité. Etes-vous à ce point aveuglé que vous ne puissiez démêler la réalité des faits de la propagande du pouvoir ?


          • vivelecentre 14 janvier 2009 17:25

            Aveuglement ? alors si je suis aveuglé, alors les autres ont carrément de la m.. dans les yeux 

            moi je ne roule pour personne, je e suis ni supporters de Sarko 1er ni bêtement idolâtre du béarnais

            cela m’évite d’etre bêtement et obstinément contre , .....comme l’auteur par exemple...


          • Traroth Traroth 15 janvier 2009 11:59

            "moi je ne roule pour personne, je e suis ni supporters de Sarko 1er" : Ben qu’est-ce que ça serait sinon ? Je vous signale que vous tentez simplement de renvoyer l’auteur dans les cordes en affirmant que son article est partial, sans plus d’argumentation. En dehors du fait que c’est inintéressant, vous ne démontrez rien. Vous savez, ici, personne n’est un de vos sectateurs, donc si vous pensez que vous pouvez vous passer d’argumentation, les gens qui liront votre commentaire hausseront simplement les épaules et passeront à la suite.


          • vivelecentre 14 janvier 2009 07:36

            Il ne vous a pas échappé que Giscard est un ancien president de la republique , frustré de ne pas avoir été réelu après son premier mandat et qui a toujours eu du mal a accepter d’etre sur la touche si "jeune" ?


            Ses petits commentaires distillés de façon pernicieuses et revanchards sont surtout des tentatives un peu pathétique pour exister et se distinguer

            C’est la méthode habituelle de nombre des "perdants" pour continuer coûte que coûte "à "exister politiquement " 

            A droite c’est notamment le cas pour Raffarin, Villepin, Giscard, Bayrou avec plus ou moins d’aigreur et de justesse !


            • Traroth Traroth 15 janvier 2009 12:01

              C’est ça, après avoir appellé à voter pour Sarkozy, maintenant, il est revanchard. Parce que Sarkozy l’a battu aux élections, c’est ça ? Il n’y a pas comme un problème de générations, là ?


            • Traroth Traroth 15 janvier 2009 12:03

              "c’est notamment le cas pour Raffarin, Villepin, Giscard, Bayrou avec plus ou moins d’aigreur et de justesse !" : Et bien au moins, on voit pour qui vous ne roulez pas. Mais qui est-ce qui reste...


            • valere valere 14 janvier 2009 08:55

              Sarkomégalo confond politique et intox !
              Il se prend pour le roi de France et pourquoi pas de l’Europe...et pourquoi pas non plus du monde !!
              Son agitation excessive ôte toute crédibilité à ses actions. Il aimerait trop prendre la place qu’occupe les Etats Unis dans le monde.
              Sa manière de faire passer les autres pour des incompétents et des ignorants, exaspère !
              Il devait aller chercher la hausse du pouvoir d’achat avec ses dents, le problème est qu’elles sont trop longues, elles rayent le parquet !!


              • Vilain petit canard Vilain petit canard 14 janvier 2009 09:41

                Bilan salutaire. Sarkozy a géré sa Présidence de l’Europe comme il a géré Neuilly et les Hauts-de-Seine :

                - on fait copain copain en tapant dans le dos, en aggripant les épaules et en claquant la bise à tout ce qui porte jupon (ça fait "jeune", excellent pour les vieux messieurs du Rotary et leurs vieilles dames)

                - on s’agite en clamant qu’on est vachement actif (excellent pour les vieux messieurs patrons de la Défense, ça fait "dynamique")

                - tout est prétexte à autosatisfaction, relayée par les laquais de la presse et de TF1 (si on ne se fait pas de compliments, qui aura l’idée d’en faire ?)

                - les résultats, c’est affaire de présentation, de toute façon personne n’y comprend rien, alors mentir sur un bialn, ce n’est pas mentir, c’est juste "bien présenter les choses"

                - on lance des grands projets infaisables en les faisant mal, mais avec plein de retentissements médiatiques (toujours excellent pour les vieux messieurs patrons, ça fait fort et prestigieux)

                - on dit qu’avant c’était le bordel et que maintenant c’est super-mieux

                - on ne contrarie JAMAIS les riches, les vieux et les multinationales, on fait juste du bruit sans toucher à ce qui les arrange.

                En gros, il joue au jeune cadre dynamique soucieux de demander une promotion à son patron et de prendre la place de son voisin. 


                • dalat-1945 14 janvier 2009 14:10

                  Merci Imohtep de continuer à faire ce genre d’article !

                  En crachant sur Sarkozy, comme vous le faites, vous nous aidez à sa réélection en 2012.
                  Les Français ne sont pas dupes et pas tous fous (enfin, je dirais la majorité des français ! ).

                  En lisant ce genre d’aricle débile, la majorité des français sera encore davantage convaincue d’avoir la chance d’avoir un président comme N. Sarkozy et ils voteront massivement pour lui en 2012 !

                  Que nous proposez-vous pour 2012  ?

                  - Ségolène la fringante madone !

                  - Aubry l’alcoolique !(Elle se fait désintoxiquer à la Clinique des Pages au Vésinet (Yvelines). Vous pouvez aller vérifier sur place).Vous pouvez aller aussi sur Google et frapper "Martine Aubry alcoolisme".

                  - Mélenchon, le vilain petit bonhomme acariatre !

                  - Emmanuelli le perturbé qui souffre de son ulcère à l’estomac !

                  - Fabius, le "Caviar rive gauche" du Rainbow Warrior et du Sang contaminé ! Vous avez vu sa tronche de prolétaire à Fabius !!!

                  - Hollande le caniche de cirque,
                   - Delanoé qui vient de déclarer la guerre à Dieudonné,

                  - DSK qui court après tous les jupons !

                  - Julien Dray, le petit trafiquant, avec ses montres de luxe et ses stylos "Waterman" ou "Mont Blanc"

                  Vous êtes mal barrés pour 2012 !

                  Merci encore. Continuez !


                  • JJ il muratore JJ il muratore 14 janvier 2009 16:03

                    @ Dalat1945. Bien votre commentaire. Mais que voulez-vous le scribe de service refuse de voir et entendre que Sarkosy a réussi sa présidence de l’Europe, dixit l’un de ses adversaire de gauche Chevènement.


                  • Imhotep Imhotep 14 janvier 2009 16:34

                     Vous devriez lire l’article. Le think thank libéral a donné 11,5 / 20 et cet organisme proche de l’UMP, ce n’est pas moi. Avec cela on n’a même pas la mention de base au bac. Lisez l’article de Gicard et Giscard ce n’est pas moi et Giscard a soutenu Sarkozy, lisez les journaux polonais, anglais, allemands et après vous viendrez me dire que je suis le seul au monde à penser comme cela. Et si renforcer l’Europe des nations en annonçant auparavant réussir à unifier l’Europe est un succès alors tout échec est un succès.
                    Où est la paix au proche orient ?
                    Où en sont les 4 dossiers prioritaires qui devaient être aboutis en fin de mandat ?
                    Où est le plan de relance commun ?
                    Où et comment les institutions ont-elles mieux fonctionné ?
                    Quand l’Europe a-t-elle parlé d’une seule voix ?
                    Où la Chine a-t-elle libéré la politique et la presse ?


                  • dalat-1945 14 janvier 2009 22:56

                    Complètement "barjot" l’Imhotep !
                    Au fait vous descendez d’un pharaon ?
                    Allez ! Coucouche panier, pattes en rond avant qu’on ne vous donne la fessée !
                    Pauvre cinglé, vous êtes sorti de la cuisse à qui ?


                  • Traroth Traroth 15 janvier 2009 12:09

                    @dalat 945 :
                    Waaaah, le niveau de l’argumentation. Mais que répondre ?

                    Mais pourquoi répondre, au fait ? Vos "commentaires" sont tellement imbéciles que vous vous sabordez vous-même.

                    Comme vous dites, les Français ne sont pas dupes. Ca c’est déjà remarqué lors des élections municipales (les pires élections municipales de toute la Ve République, ce que les médias se sont bien gardé de crier sur les toits). Les européennes seront l’occasion d’une nouvelle branlée monumentale pour l’UMP. Et bientôt, le Sénat à gauche pour la première fois...


                  • Traroth Traroth 15 janvier 2009 12:11

                    Et pour revenir sur votre liste de candidats potentiels, je dirais : n’importe lequel, plutôt que Sarkozy. Ou n’importe quel connard pris au pif dans la rue, d’ailleurs ! Ca sera toujours moins catastrophique !


                  • vivelecentre 15 janvier 2009 17:01

                    renseignez vous , le senat a déjà été à gauche !

                     


                  • dup 14 janvier 2009 14:14
                     
                    "Pour pouvoir devenir le maître, le politicien se fait passer pour le servant."
                    Charles de Gaulle

                    • Diogene 14 janvier 2009 14:18

                       Je n’avait pas voté pour lui. (Bayrou + abstention)
                      Mais je remercie la majorité qui l’a élu. Quand j’essaie de m’imaginer ce a quoi nous avons échappé, ce que Sego ou Bayrou ou Besancenot ou Le Pen, ou meme ceux qui n’étaient pas candidats :Villepin, Strauss Khan. auraient fait de mieux que notre petit napoléon, je me dis que finalement, et malgré son bling bling et son americanisme primaire, on a échappé au pire. Merci Nicolas.


                      • dalat-1945 14 janvier 2009 14:28

                        Vous êtes un sage, Diogène !


                      • Traroth Traroth 15 janvier 2009 12:15

                        Vu la manière dont vous parlez de Bayrou, j’ai un peu du mal à vous croire, quand vous dites que vous avez voté pour lui. Ca y est, on en est au point où les électeurs de Sakozy refusent d’assumer. Mais ils essayent quand même encore de défendre leur vote, pour l’instant. Quand ils pointeront au "Pôle Emploi", ça changera...


                      • Traroth Traroth 15 janvier 2009 12:18

                        Et quand l’économie mondiale rédecollera alors que la France continuera à s’enfoncer, ils continueront à nous expliquer que ça n’est pas de la faute à Sarkozy. De n’importe quoi : tâche solaire, épidémie de gastro, âge du capitaine, mais pas de Sarkozy. Surtout pas... Il n’y a pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.


                      • bernard29 bernard29 14 janvier 2009 14:21

                        Voici une opération citoyenne dans le cadre des européennes

                        DEMOS 27 - EUROPE CITOYENNE 2009


                        Citoyennes et citoyens européens,

                        DEMOS 27 est une libre organisation de citoyens européens. Notre nom a été choisi en hommage au rôle pionnier de la Grèce en matière de démocratie et en tenant compte que l’Union européenne comprend actuellement 27 pays membres, et que notre proposition s’adresse à tous leurs citoyens.

                        Du 4 au 7 juin 2009 auront lieu les élections européennes, dans un contexte de crise économique grave révélatrice d’une crise sociale et morale profonde.

                        Le traité de Maastricht, en 1992, a donné la citoyenneté européenne à toute personne ayant la nationalité d’un État membre. Pourtant, le pouvoir politique du citoyen européen est quasiment nul, et le taux de participation aux élections européennes décroît régulièrement : moins de 43 %, en France, en 2004. Vous n’êtes pas dupes : vous savez que ces élections européennes servent surtout aux partis politiques, pour conforter leur position politique nationale, et accessoirement pour fournir des sinécures ou tribunes à des édiles en panne de circonscription électorale ou d’électeurs.

                        Si, par démagogie ou par erreur ? il arrive que l’on vous demande votre avis, il se peut très bien qu’on n’en tienne pas compte. Dans le plus récent et scandaleux exemple, le non majoritaire des Français et des Néerlandais lors du référendum sur le traité constitutionnel européen (le TCE) en 2005 n’a pas entraîné une vraie renégociation du traité : au contraire, les responsables de l’Union se sont ingéniés et s’ingénient encore à faire passer un texte essentiellement identique, sous l’appellation nouvelle de "traité de Lisbonne" et avec quelques modifications symboliques, mais en évitant cette fois, partout où ça paraît possible en tout cas, de le soumettre au référendum.

                        Voilà où en est le pouvoir politique du citoyen européen. A tel point qu’on en vient à douter du suffrage universel comme principe de la démocratie européenne.

                        Cependant, le dernier déni de démocratie - la volonté affichée de faire revoter les Irlandais sur le traité de Lisbonne jusqu’à ce qu’ils l’acceptent - semble avoir eu un effet de contrecoup salutaire : nombreux sont les citoyens de l’Union qui voudraient réagir.

                        L’échéance des prochaines élections européennes nous fournit une bonne occasion de faire que nous tous, citoyens de l’Union européenne, exercions enfin de fait le pouvoir qui devrait nous revenir de droit.

                        C’est dans cet esprit que DEMOS 27 sollicite votre participation active à l’opération Europe Citoyenne 2009.

                        L’objectif de cette opération est d’apporter un soutien aux listes des européennes 2009 (listes existantes ou à créer) qui inscriront à leur programme les deux grands objectifs suivants :

                        1) Faire que tout nouveau traité général européen, en particulier institutionnel, soit obligatoirement soumis au référendum dans tous les Etats membres de manière aussi simultanée que possible ;

                        2) Obtenir que soit créée, au Parlement européen ou en dehors, une commission chargée de revoir les dispositions institutionnelles des traités existants et de faire les recommandations propres à démocratiser ces institutions.

                        La future commission aurait notamment pour mission :

                        - d’organiser des débats publics, dans chaque Etat-membre, sur les questions de son domaine ;
                        - de faire les recommandations qu’elle jugerait utiles en tenant compte de ces débats.
                        - de rendre compte au minimum une fois par an du déroulement de ses travaux dans un rapport public.

                        En bref, l’opération DEMOS - EUROPE CITOYENNE 2009 se veut un premier pas concret vers la prise en charge des affaires de l’Union européenne par ses citoyens.

                        RENSEIGNEMENTS, CONTACTS et SUGGESTIONS

                        Tous ceux qui le désirent peuvent dès maintenant utiliser ce texte et le diffuser. En procédant ainsi, ils contribueront effectivement et immédiatement à la campagne d’influençage proposée ici par DEMOS 27 - EUROPE CITOYENNE 2009.

                        Nous vous invitons à nous faire connaître vos actions et vos suggestions à l’adresse suivante :

                        http://european01.over-blog.com/

                        et aussi sur les présents forums de la Commission européenne, par ex « debate europe », dans la langue de votre choix, en signalant l’intervention à l’adresse ci-dessus pour que nous puissions réagir le cas échéant.


                        • millesime 14 janvier 2009 18:02

                          désolé de vous dire que votre article est bien long, trop long, je crains que peu de lecteurs arrivent au bout... ! ne vous en déplaise.

                          je pense comme vous toutefois, Sarkozy a brassé du vent durant ces six mois, sa communication est surtout axée à l’égard des français et des médias français qui se gargarisent de ce président : "voyez comme il se remue"
                          quelle mesure concrète a été prise par exemple en vue des élections européennes de 2009 ?
                          aucune !
                          et pourtant si l’on y regarde de près ces élections sont tout sauf des élections européennes. Il s’agit en fait de 27 élections nationales dans lesquelles les électeurs nationaux élisent leurs 27 groupes de représentants au parlement européen ;
                          sI Sarkozy avait voulu réellement innover, se remuer, être créatif au profit de l’Europe il aurait pu suggérer que ces élections ne se déroulent pas suivant 27 lois électorales différentes par exemple, etc....

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