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Accueil du site > Tribune Libre > Sexualité et normalité : accepter son statut

Sexualité et normalité : accepter son statut

Les mots ont un sens et l’esprit de l’époque, prompt à stigmatiser, ne doit pas conduire à inhiber l’analyse et la critique. Il est permis de mettre en cause ce qui se présente comme un progressisme, alors qu’il s’agit autant d’une déconstruction d’acquis culturels et sociétaux que de libéralisme philosophique.

Démocratie ou lobbycratie

La démocratie a été définie récemment à la télévision comme la sauvegarde des droits des minorités. C’est un peu court. La démocratie est d’abord la loi de majorités votantes. Ces majorités ne recoupent pas forcément des communautarismes ou des intérêts spécifiques. Ainsi les hommes ne votent pas que pour des hommes ni que pour des programmes politiques favorisant les hommes.

L’universalité de la démocratie est de faire une place aux minorités et de tempérer la loi du plus fort. Toutefois une minorité reste une minorité. Ne pas l’accepter c'est dénier le réel, pour des raisons qu’il faudrait analyser. Est-ce une mémoire collective douloureuse - c’est par exemple le cas des juifs, des homosexuels, des tziganes en Europe - ou est-ce une angoisse individuelle qui rendrait difficile le fait de s’assumer différent ? Les deux causes peuvent être liées.

On peut faire partie d’une majorité normative (je suis homme, blanc et hétérosexuel) et en même temps d’une minorité. Je le sais pour avoir choisi un champ professionnel qui, à mes débuts, était mal reconnu socialement et m’avait valu une inculpation - classée ensuite. A cette époque les homosexuels ne subissaient pas ce genre de menace et ne courraient en Suisse aucun risque d’être emprisonnés ou condamnés pour leur orientation sexuelle comme j'en courais le risque pour mon orientation professionnelle.

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Si certaines pratiques sexuelles ont été proscrites socialement dans le passé, et encore aujourd’hui dans certaines régions du monde, ce n’est plus le cas dans la majorité des pays occidentaux. Cela dit il faut remarquer que certaines formes de sexualité sont mieux servies que d’autres. La communauté homosexuelle fait preuve d’un lobbyisme efficace pour obtenir que certains pays mettent au programme de l’école primaire un cours sur le genre qui fera passer l’homosexualité pour équivalente à l’hétérosexualité en terme de représentation sociale (représentation quantitative ou fonctions reproductive). Ce qui est abusif. On parle d’environ 4 à 5% de la population, et d’une population par nature non vouée à la reproduction. Il n’y a pas d’équivalence de fait avec l’hétérosexualité. Cette exagération, cette surreprésentation volontariste, fait peut-être partie du chemin vers une forme de normalité. Ou d’un plan féministe-LGBT en vue de déconstruire la famille, donc le masculin, et la société dite patriarcale.

La quête de normalité

La normalité désirée n’a cependant rien d’essentiel, d’existant par définition, pas plus que d’autres formes de sexualité tout aussi minoritaires. Selon le sens du mot normal tel que défini précédemment, à savoir habituel, régulier, majoritaire, les minorités sexuelles ne sont ni « normales » ni normatives. J'utilise à dessein les mots normal et normatif. Peu m’importe que les mots fassent peur. On ne transforme pas la peur en lui abandonnant le terrain, ici le terrain sémantique.

Mais ceci doit être clair : l’a-normalité n’est ni une maladie ni un péché. Une personne faisant partie d’une minorité sexuelle n’a pas à être mal jugée, parce que la philosophie libérale, opposée au totalitarisme, reconnaît la liberté individuelle plus que la contrainte du groupe. Si la religion et la morale ont été au pouvoir par le passé (ce qu'elles paient encore aujourd'hui) elles doivent se vivre non plus comme une chose imposée mais un exemple ou une invitation. Aucune raison médicale ne devrait non plus être invoquée pour dénigrer une minorité. Les personnes aux yeux vairons ou les gauchers ne s’estiment pas anormales, même si leur particularité est minoritaire, voire ultra-minoritaire en ce qui concerne les yeux.

homosexualité,hétérosexualité,bisexuel,inceste,mariage,minorité,normalité,anormal,maman,papa,sexualité,empathie,discrimination,gender,féminisme,gay,lgbt,homophobie,échangisme,écoleMais alors est-il encore approprié de parler de normalité ? Faut-il abandonner cette question de la normalité ? J’en fais état parce qu’elle est et a été soulevée, parce que tout ce qui diffère de la norme majoritaire peut être considéré comme quantitativement a-normal, et parce qu’il faut la dédramatiser. La question de la norme reste d’actualité également parce que l’hétérosexualité reste la norme de référence, ce que conteste le lobby LGBT.

Un des moyens de faire reculer la menace qui planerait sur une minorité est de lui enlever son statut de minorité et de lui donner une place normative par des artifices divers, dont légaux. A l’inverse, certaines tribus africaines ou sud-américaines, ou certaines cultures en France et en Europe, préfèrent affirmer leur différence et leurs particularités. Le lobby marxiste LGBT, a choisi la normalité et la prise du symbole hétérosexuel par excellence, le mariage. Symbole hétérosexuel, oui, car quoiqu’en disent certains, les mariages entre hommes de l’époque romaine ont été rares et réservés à la classe dirigeante. L’empereur fou Caligula avait épousé son cheval : je n’ai pas vu que cela fasse école.

Discriminations entre minorités

Je ne sais pas pourquoi on devient homosexuel. Influence environnante ? Biologie ? Facilité des contacts sexuels immédiats sans passer par la justification relationnelle et la procédure qu’exige une relation hétérosexuelle ? J’ignore surtout comment on peut devenir amoureux d’une personne du même sexe. Cela reste un mystère pour moi tant les femmes m’inspirent et me touchent alors que les hommes me laissent sentimentalement indifférent.

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Si le lobby homosexuel bénéficie d’entrées dans les gouvernements, il n’en est pas de même pour d’autres catégories caractérisées par une sexualité minoritaire. Je me suis à une époque intéressé à la question de la bisexualité. Refusant de me satisfaire de jugement moraux j’estimais que le plaisir du corps pouvait être recherché avec les deux sexes. La position était philosophiquement tenable. Les bébés ont d’ailleurs cette ambivalence : les contacts physiques (non sexuels) avec les parents des deux sexes sont appréciés et rassurants. La différenciation et les limites viennent autant de l’éducation que de facteurs biologiques.

Je suis étonné de voir la bisexualité associée à l’homosexualité. Le dénominateur commun serait le fait d’appartenir à une minorité sexuelle. C’est insuffisant. Le simple contact sexué ne suffit pas plus. J’ai connu des personnes bisexuelles occasionnelles ou habituelles, aucune ne s’est définie comme possiblement homosexuelle. La bisexualité est d’abord un fun, une expérience ludique destinée à explorer, une transgression. Elle a en partie la même fonction sociale que la simple liberté sexuelle des années 1970.

S’il y a quelques personnes bisexuelles dans le lobby LGBT, c’est probablement par engagement politique plus que par sentiment de discrimination. C’est donc peu relevant et je soupçonne ici la volonté des idéologues du gender de vouloir faire nombre pour tendre vers une normalité par la quantité. Pour ma part si j’avais développé une bisexualité je ne me serais jamais reconnu dans le camp de l’homosexualité, qui est une problématique et une culture très différentes.

Je constate que les exigences sociétales actuelles restent essentiellement homocentrées. Les bisexuels sont laissés de côté, de même que les personnes qui pratiquent l’échangisme ou le triolisme. Au nom de l’égalité on devrait pourtant en parler à l’école dans les cours de gender, et en parler autant que des homosexuels. La bienveillance politique actuelle à l’égard de la communauté homosexuelle (complaisance qui interdit toute critique par peur d’être jugé homophobe alors même que des gays traitent ouvertement les hétéros d’ennemis et critiquent sans retenue leur manière d’occuper le monde), ne se retrouve pas envers les bisexuels, les adeptes du triolisme, les polyamoureux, les échangistes, les polygames, les adultérins. Et encore moins envers l’ultra-ultra minorité des couples adultes incestueux par consentement mutuel. Rester homocentré est somme toute bien conformiste. L’égalité et la non-discrimination ne sont donc pas le moteur des LGBT. Ce moteur est à rechercher du côté d’une volonté d’imposer un marxisme culturel à la société.

homosexualité,hétérosexualité,bisexuel,inceste,mariage,minorité,normalité,anormal,maman,papa,sexualité,empathie,discrimination,gender,féminisme,gay,lgbt,homophobie,échangisme,écoleJe ne doute pas que Najat Vallaud-Belkacem, chantre féministe du gender et des droits des personnes homosexuelles, agira pour mettre fin à cette discrimination à l’encontre des autres minorités sexuelles. Ainsi nos chères têtes blondes auront un plus grand choix de livres pour apprendre la vie en sortant de la maternelle. Non seulement ils auront : « Papa porte une robe », ou « Medhi met du rouge à lèvres », mais encore : « Papa est le frère de maman », « Maman vit avec quatre hommes », « Nos voisins dorment dans le même lit que mes parents », « Maman, maman et papa sont dans un bateau », « Papa est peut-être mon papa mais il n’a pas fait le test ADN », ou celui-ci : « Papa et Maman c'est toute la Terre : ça me fera une sacrée pension quand ils divorceront », entre autres...

La volonté normalisatrice et le refus d’accepter un statut minoritaire devraient donc en bonne logique être accessibles à toutes les sexualités.
 

Conclusion

Cette volonté normalisatrice reste par ailleurs associée à une différenciation sexuelle nette. Les gay ont davantage de visibilité et de présence sociétale que les lesbiennes. La Cage aux folle, les cabarets spécialisés, mettent en scène des hommes, pas des femmes. L'homosexualité féminine est-elle davantage tabou que la masculine ? Et puisque l'on parle tant de l'homosexualité, quelle est la place de l'échangisme dans la communauté gay ? Et de l'amour incestueux consenti ? Autant de sujets qui restent toujours dans l'ombre, à l'abri des revendications plus policées que sont le mariage et l'adoption, qui se moulent dans le modèle préexistant de la famille mis en place par les couples hétérosexuels depuis des millénaires. La normalité a quand-même un look convenable, pré-normé par l'ennemi...

En conclusion, si les sexualités minoritaires sont a-normales en terme de fréquence et de volume, elles ne sont pas anormales en terme de maladie puisque les personnes qui les pratiquent sont en bonne santé, adultes et libres, responsables et autonomes, et capables d’empathie et de hauteur morale au même titre que tout humain. Mais on ne peut prétendre à une normalité de représentation et l’imposer à la société dont la survie continue à dépendre d’une norme majoritaire hétérosexuelle. Il n’y a pas ici de discrimination car il n’y a pas de jugement de valeur : la norme est hétérosexuelle, et la reproduction et le couple hétérosexuel restent les référents de base. C'est un fait. Il n’y a pas de supériorité à être hétérosexuel, sinon numérique, comme il n’y a pas de gloire nouvelle à être homosexuel ou échangiste. Accepter son statut et sa catégorie, sans y adjoindre de jugement de valeur, me paraît infiniment plus progressiste que toute autre démarche.

Mais peut-être que cette sorte de « conservatisme progressiste » est trop moderne pour notre époque prisonnière de théories dépassées, comme celle de l'égalitarisme absolu.

 

Images 1 : Une fille, deux garçons (film) ; 2 : Inde du Nord ; 3 : Paul Avril, 1906, Manuel d'érotologie classique ; 5 : Mehdi met du rouge à lèvres.

 

Précédemment :


1. Sexualité et normalité (1) : la loi laïque

2. Sexualité et normalité (2) : tout est norme et catégorie

3. Sexualité et normalité (3) : anormal ou immoral ?

 


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21 réactions à cet article    


  • claude-michel claude-michel 20 décembre 2013 10:51

    Tout le monde sait que les enfants naissent dans les choux fleurs...d’ou il est important d’avoir un gros frigidaire pour stoker ces légumes à usage intense...

    Tout le reste est de la perversion...Seul le choux fleur est habilité aux ébats sexuels... !

    • jef88 jef88 20 décembre 2013 18:58

      Mais non !
      C’est la cigogne qui les dépose sur les choux fleur !


    • Loatse Loatse 20 décembre 2013 12:45

      2060 Ecole matern... euh de la petite enfance de Trifouilly les Oies

      C’est bientôt la fin des classes pour Ona et Vanet, 4 ans chacun... Aujourd’hui vanet (sexe neutre, jadis masculin dans un passé stigmatisant ou l’on déterminait biologiquement le genre des enfants) a mis une jupe qui tourne avec des fleurs et de belles ballerines roses à paillettes qu’il ne cesse d’admirer, ce qui lui a valu quelques remontrance de la maitresse pour son inattention en cours...

      Celle-ci , Lucien (de sexe défini féminin à sa majorité) s’apprête à leur lire une petite histoire.. hésitant devant l’immense bibliothèque en plastoc recyclé entre « Le nouveau percing clitoridien de papa » et « préparer soi même son 4 heures quand maman tarde à rentrer de son club échangiste »..

      Finalement, celle ci se décide pour « Blanc flocon et les sept mains »

      La sonnerie retentit enfin... Ona (jadis identifiée comme de sexe féminin) se précipite... Ses deux mamans l’attendent, joyeuse.. la veille celles ci lui ont parlé de l’arrivée du nouveau bébé que le service de location de ventres leur livrera à domicile...

      Malgré cela une ombre passe sur son visage... Dans la cour, un peu à l’écart se tiennent un papa et une maman au ventre arrondi... : « Des hétéros » a t’elle entendu la maitresse l’air moqueur et méprisant confier à son collègue...

      « Des coincés du cul » a rajouté celui ci avant de partir d’un grand rire...

      Ona en est encore toute bouleversée... ;

      « Il n’y a rien de pire que les gros mots » lui a on enseignée en cours de morale...




      • claude-michel claude-michel 20 décembre 2013 13:06

        EXCELLENT+++++++


      • Aristoto Aristoto 20 décembre 2013 14:28

        Je suis trop simplet pour ce genre d’histoure ! On m’explique la morale ?




      • Loatse Loatse 20 décembre 2013 14:48

        @Claude

        Merci :)

        @Lyacon

        J’ai cru un moment que j’y allais un peu fort dans l’exagération, que le tableau ne pouvait et ne pourrait pas être aussi noir

        à tort..
         ce qui se prépare est monstrueux, c’est ni plus ni moins sous couvert de progressisme et de droits de l’enfant, la légalisation de la pédophilie...

        http://www.egaliteetreconciliation.fr/L-ONU-pourrait-reconnaitre-l-existence-de-droits-sexuels-pour-les-enfants-de-10-ans-11360.html

        @Aristoto

        C’est vous qui voyez.....


      • Mowgli 21 décembre 2013 02:44

        Les droits sexuels des enfants de dix ans ? De DIX ans ? C’est discriminatoire ! Citoyen-ne-s, tou-te-s ensemble militons pour les droits sexuels des enfants de TOUS âges, y compris ceux du père Dupanloup dans l’utérus
        Qu’était déjà si plein d’astuce
        Que dans le ventre de sa mère
        Il suçait la pine de son père.

        Une fois ces droits acquis on pourra alors se demander en quoi au juste ils consistent. Réponse évidente et immédiate : à se faire enfiler par tous les trous.

        Et si on manque de trous eh bien, on en fera. C’est tout naturel puisque l’humble punaise des lits en use ainsi. Prenons exemple sur elle ! (voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Copulation_traumatique)

        Vive l’ONU !
        Gloire à Saint-Dany !


      • fredvd 20 décembre 2013 12:46

        le sens premier de norme est :

        « [réf. à une moyenne statistique, gén. sans jugement de valeur : la norme se définit par rapport à une fréquence] État habituel, régulier, conforme à la majorité des cas. » Et aussi : « Modèle courant ou moyenne dégagée statistiquement et qui représente les caractéristiques humaines d’une espèce. »


        définition du mot anormal :

        « Qui est contraire à la norme et de ce fait provoque la surprise, l’inquiétude ou la réprobation. (...) Non conforme au modèle courant, et inquiétant pour cette raison ».

        Voici les définition que vous donnez sur votre blog, ce qui est tout à fait exact.
        Mais dans le langage courant le mot anormal à toujours eu une connotation péjorative. Un être anormal est un sous-individu, un être inférieur pour lequel on n’a aucune considération, qui est au ban de la société etc...
        Ce sont ces jugements de valeur qui doivent disparaitre. Mais cela prend du temps et donc les groupes de pression LGBT essayent d’accélérer les choses, assez maladroitement je vous l’accorde. 
        Pour ma part, je suis gay, je vis en Belgique. J’avoue avoir du mal à comprendre les réactions populaires qui se sont produites en France à propos du mariages pour tous . En Belgique c’est passé presque dans l’indifférence ( sauf pour quelques ligues catholiques et le Pape qui suite à ses déclarations c’est fait remettre à ca place par les membres du gouvernement).
        Je pense que beaucoup de gens ne comprennent pas ce que celà peut avoir de frustrant, voir de destructeur de devoir vivre dans le « mensonge », se faire passer pour ce que l’on est pas par peur de la réaction de votre entourage, de vos copains d’école ou autres. Alors dès que vous recevez une certaine forme d’approbation, de reconnaissance , vous vous exposez au grand jour de manière parfois excessive ( mais c’est humain ) et cela peut provoquer de la crainte voir l’agressivité de certaines personne due à une incompréhension de part et d’autre.


        • christophe nicolas christophe nicolas 20 décembre 2013 14:28

          Vous rendez vous compte de ce que vous dites. Personne n’empêche personne d’être homosexuel, ça n’a jamais existé. Vous souhaitez être normal, pourquoi ? vous êtes anormal ? Non, ce que vous voulez c’est être aimé, là, la loi ne peu rien pour vous, ni pour les bonobos, ni pour les pédophiles, ni pour les espions, ni pour les escrocs, etc...

          Imaginez que les cul de jatte veuillent des poignées de porte à 80 cm de hauteur, ils n’ont pas tort, c’est emmerdant les poignées hautes mais avouez qu’on se les perdraient dans les ....

          Ecoutez, la tolérance totale est idiote parce qu’aimer veut dire préférer. Vous détruisez l’idée de l’amour chez les enfants et les adolescents par des idées pourries. On n’est pas idiots, on sait qu’il y a des gens bien chez les homosexuels, des gens qui s’aiment. Il faut arrêter de prendre les gens pour des crétins, l’homme et la femme forment un complément naturel pas les homosexuels.


        • Mortargent 21 décembre 2013 03:21

          @ Christophe Nicolas : il serait peut-être bon que vous sortiez un peu de votre monde et fassiez un tour dans la réalité. Il n’y a pas très longtemps en France l’homosexualité était punie par la loi. Aujourd’hui encore dans certains pays elle équivaut à la peine de mort directement.

          Il n’y a pas si longtemps que cela j’ai vu un couple d’homos agressés dans le RER par une bande de jeunes. Oui vous me direz que c’est exceptionnel, anecdotique, à peine digne d’un fait divers, mais toujours est-il que pour les gens qui le vivent ay quotidien c’est terrible.

          Un couple d’amis a profité de la loi sur le mariage pour tous pour célébrer le leur l’été dernier. Mariage en comité restreint à la mairie, impeccable, vraiment très chouette. Mais insultes par des passants à la sortie de la mairie et limite agression...

          Alors je ne peux que plussoyer ce que dit fredvd. En Belgique, au Royaume-uni, dans beaucoup d’autres pays cette loi est passée facilement et sans aucune vague. En France non. Même pas pour des raisons religieuses, d’autres pays plus « croyants » que la France l’ont votée sans soucis. je pense simplement par manipulation politique. Les uns qui pourtant ont toujours été pour ont décidé de faire le bruit contre, non par conscience personnelle, mais simplement pour foutre la merde.

          Alors oui, je trouve aussi qu’on en fait parfois trop. Oui je trouve aussi que certains comportements d’un côté comme de l’autre sont au delà du décent et du correct. Mais en ce qui me concerne, ce que je n’arriverai jamais à comprendre, à réaliser, c’est qu’en France, en 2013, des gens se battent pour interdire à d’autres humains d’avoir les mêmes droits qu’eux. Ni plus, ni moins, juste pareil. Et uniquement parce qu’ils estiment que les autres sont différents et donc inférieurs, qu’ils ont moins de valeur, qu’ils sont anormaux pour reprendre le terme de l’article.


        • christophe nicolas christophe nicolas 21 décembre 2013 10:08

          Je ne suis pas expert en matière de lois mais, il me semble que des rois de France avaient des « mignons » et les homosexuels ont toujours été présents dans l’élite. En plus, est-ce la sodomie ou l’homosexualité qui est interdit, profond débat... Et la masturbation est aussi punissable de prison ?

          Sérieusement, j’ai travaillé dans le BTP et des salopards m’ont fait une réputation d’homosexuel parce que je ne participais pas aux magouilles du style les appels d’offres, les petits cadeaux, etc... Je l’ai très mal pris, ne soit pas vexé mais je suis une victime hétérosexuelle de l’homophobie. Victime car cela occasionne un harcèlement et victime parce que c’était un faux témoignage. En plus, celui qui propageait cela est certainement un vrai homosexuel camouflé, amoureux de combat de gladiateur, d’argent et d’arme à feu, impliqué dans les réponses multiples aux appels d’offres, tu vois le genre...

          Et vous, ça vous vexe de vous faire traiter d’hétérosexuel ?

          Sinon une fois, je me suis fait draguer par un homosexuel, ce jour là, on comprend tout le pouvoir de la femme, c’est chou de se faire payer une bière pour son intelligence, quoiqu’à bien y réfléchir, était-ce bien mon intelligence qui l’intéressait ?

          Mais, je n’ai pas couché, j’ai des principes, jamais avec un beau brun le premier soir,

          Je n’ai pas cédé, j’ai gardé mon honneur et j’attends avec angoisse le premier toucher rectal car nous y passerons tous à cause de ces PD de médecin....

          Allez on peut rire, tout le monde s’en fout de la vie des homosexuels, plein d’hétéro se font aussi agresser car la méchanceté n’a pas de frontière. Il faut remplacer le regard inquisiteur par le regard de bonté, cela se fait par la religion pas par la provocation et la revendication qui entraînent un avertissement pour rappeler la vérité, l’homosexualité n’est pas naturelle donc discrétion obligée pour être peinard. Inutile de perturber les enfants et les adolescents avec cela parce que s’il y a des gens biens, il y a aussi de parfaits dépravés dont le seul but est de propager leur dépravation par haine de l’amour.


        • Mortargent 23 décembre 2013 00:45

          Alors nous ne vivons réellement pas dans le même monde... Il y a une différence entre la cause et la conséquence que vous ne voulez pas voir, ni accepter. Dès lors, difficile d’échanger sur un tel sujet.


        • Arnaud69 Arnaud69 23 décembre 2013 01:22

          Je trouve que Christophe a un certains humour quand on prend le temps de lire objectivement plusieurs fois.

          D’ailleurs on a des points communs, pour la magouille et pour ce qui est d’attirer les beaux bruns. LOL Je ne sais pas ce que j’ai fait mais si j’attirais autant les femmes de mon âge que les minettes de 20 ans et les mecs ce serai le paradis.

          Donc je comprends son humour mais aussi ses propos, pour être pas mal sorti partout y compris dans des bars gays avec des connaissances du milieu, je ne trouve pas que l’indifférence soit de l’homophobie.

          Je vois mes potes gays comme des potes avant de les voir comme des gays, sauf quand ils me rappellent qu’ils ont gays et que je ne peux pas trop faire comme si j’étais avec un pote sans que ça les titille. (style me changer devant eux, ou être en tenue du dimanche matin)

          Le seul reproche que je ferai aux homos c’est le même que pour les religieux, ils pensent toujours à « convertir » même quand ils savent que ça n’a jamais fonctionné en 10 ans.
          C’est vraiment le style de lobbying gavant qui les éloigne de leurs amis au bout d’un moment, car le malaise s’installe lentement mais surement à force de devoir s’auto-surveiller pour qu’il ne se fasse pas de film.

          C’est comme les conversations sur la religion avec mes amis Musulmans en fait, faut toujours s’auto-surveiller si on ne veut pas allumer l’étincelle ...

          Comme l’alcool en société pareil « tu es sur, tu ne veut pas essayer pour nous accompagner, c’est l’occasion pour fêter avec tout le monde » . Les petits regards en coin parce que tu est le con qui carbure à l’eau ou aux oranges pressées... Il y a un malaise mais c’est eux qui le mettent, moi je m’en fous de ce q’uils ont dans leur verre, je ne les juge pas contrairement à eux.

          Dans tous ces cas c’est gavant.
          Alors imaginez pour le type hétéro mais sociable, qui ne bois pas, qui ne fume pas, qui est végétarien et radicalement athée et anti monothéisme, TOUT LE MONDE veut le convertir à tout en permanence. (à l’homosexualité, à la religion, à l’alcool, à la viande)

          J’adorerai que personne n’essaye de me convertir à rien du tout. L’invisibilité ça serai le pied !


        • Gabriel Gabriel 20 décembre 2013 14:28

          C’est surprenant de voir comme quoi les affaires de sexe d’autrui prennent aux yeux d’une majorité moraliste une plus grande importance que les problèmes d’inégalités sociales du genre : perte d’emploi, pauvreté, famine, injustice etc… A croire que les libertés sexuelles  des uns empiètent sur la liberté des autres. Dommage qu’une telle énergie critique ne soit pas mise au service de plus nobles causes.


          • TicTac TicTac 20 décembre 2013 18:24

            J’ai lu cet article avec un grand intérêt.

            C’est construit, réfléchi, intelligent.
            Des lectures comme on aimerait en avoir plus souvent.
            Merci.

            • armand 20 décembre 2013 22:34

              ouahhhhh horloge confirme que cette daube est correcte, pauvre monde .....


            • smilodon smilodon 21 décembre 2013 19:56

              Hétéro non pratiquant je suis devenu avec le temps !.... Mais bon ! Ca n’a aucune importance !... C’était juste pour rire !.... Alors riez !... Adishatz.


              • smilodon smilodon 22 décembre 2013 17:10

                J’adore les femmes !.. Manque de bol elles non !!.. Donc je vis tout seul !... Finalement, on s’habitue !... Maintenant que je suis bien « habitué », je ne supporterais plus jamais « baisse la lunette des chiottes », « tu bois trop », arrête de parler, j’écoute la télé, arrête de parler je dors, descend la poubelle, donne à manger au chien,etc...etc...etc..... !... Putain que c’est bon de vivre sans femme !.... Ca veut pas dire « seul » !... Juste « vivre sans femme » !.... Avec soi-même, c’est tellement plus « cool » !..... Désolé, mesdames !... Mais vous êtes tellement chiantes !... Pour un mec normalement constitué !.. Tellement chiantes !..... Adishatz.


                • ICONOCLASH. 25 décembre 2013 18:04

                  Article assez paradoxal... Tu ne sembles être animé d’aucune haine des pratiques sexuelles anormales au sens propre, mais tu utilises quelques facilités rhétoriques étonnantes par rapport à l’enseignement sexuel a-normatif qui est fourni dans certains pays comme la Suisse aux enfants, comme si éduquer en dehors du préjugé sexuel uniforme était du même niveau qu’enseigner toutes les pratiques possibles et imaginables, « maman vit avec 5 hommes » etc... 

                  Lorsqu’on apprend le calcul aux enfants, ils ne doivent pas connaître par coeur toutes les additions et soustractions possibles et imaginables mais savoir les refaire par eux-même. De même, l’école doit faire en sorte que les enfants soient les plus libres possibles et donc le moins enclin possible au préjugé lors de leur orientation sexuelle, et non pas leur exposer toutes les situations possibles, ce qui serait ridicule. Ils doivent apprendre que peu importe la façon dont ils prennent du plaisir, aucune n’est illégitime à partir du moment ou cela se fait avec le consentement du partenaire. La question est donc plus pertinente portant sur la légitimité que sur la normalité, car on ne doit surtout pas apprendre aux enfants à penser selon une norme, ce serait leur mettre des oeillère. Ce n’est pas la normalité d’un comportement qui en détermine la légitimité. On doit leur apprendre à penser ce qui est légitime et ce qui ne l’est pas, non pas en leur faisant intégrer une morale archaïque, mais justement en leur apprenant à raisonner, à ne jamais croire. A partir de là, ils sauront d’eux même que leurs pratiques sexuelles n’engagent qu’eux et leur(s) partenaire(s), et ils seront également libérés de beaucoup de névroses dues aux refoulements de pulsions « anormales », et donc beaucoup de violence ( viols etc ) sera évitée plus tard si cette nouvelle libération des moeurs s’étend . Mais c’est évidemment trop demander à ceux qui considèrent que les individus sont sexués avant d’être libre de faire des choix, et qu’ils doivent alors avant tout déployer un programme en fonction de leur sexe, programme déterminé non pas par la nature mais par la morale - que dis-je, la moralité ! - archaïque judéo-chrétienne.

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