Shootons-nous aux fromages !
Dans la foultitude des informations aussi débiles les unes que les autres, je suis tombée, aujourd'hui 26 octobre 2015, sur celle qui a provoqué chez moi, une hilarité irrépressible.
« Le fromage aussi néfaste qu'une drogue dure », nous préviennent avec le plus grand sérieux, plusieurs médias relayant les résultats d'une étude universitaire américaine réalisée d'après des tests sur des mangeurs de pizzas qui en ont conclu une addiction causée par la présence de fromage dans la pizza. En cause, la caséine.
La caséine, vous savez, c'est cet élément indispensable pour faire coaguler le lait servant à la fabrication du fromage. Ca sert à cailler le lait !
Alors, puisque une très grande proportion de la population humaine consomme du fromage, quasiment à tous les repas, sommes-nous pour autant drogués, shootés au frometon, cette géniale invention, fruit de l'imagination et du génie humain ?
Car le fromage, c'est un peu, dirais-je le diamant de la gastronomie. Et nous,en France, nous en connaissons un rayon sur le sujet !
Mais cette tartarinade d'informations mainstream aussi malodorantes qu'un vieux claquot coulant nous plonge directement dans les coulisses Atlantistes et de leurs manigances, pour démolir encore un peu plus notre culture européenne, française au demeurant, qui commence par notre façon de
nous nourrir et nos spécialités culinaires principalement. C'est important. Le Fromage étant le porte-drapeau de nos menus culinaires.
De l'autre côté de l'Atlantique, nombres d'Américains qui viennent en France, sont, paraît-il épouvantés par les odeurs de pieds de nos spécialités fromagères. Qu'ils sachent qu' un fromage qui pue, c'est pour le
gastronome hexagonal, prolo ou bourgeois, le nec plus ultra, la quintessence des éléments qui composeront les centaines de variétés de nos fromages. Mais à côté de nous, soyons fair play, les Italiens, les Espagnols, les Allemands, les Hollandais, les Belges, les Anglais, oui, oui, connaissent
eux- aussi le plaisir de tartiner leur lichette de pain en fin de repas de ce précieux fromage, avec son verre de vin ou de bière ou d'eau minérale. Et ce sont des producteurs d'excellents fromages !
A ce stade-là, nous n'en sommes qu'aux prémisses, car cette information tout à fait anodine, mais qui n'en reste pas moins pernicieuse, car destinée à servir TAFA pour mieux nous fourguer les détritus et les immondices des multinationales, si elle est hilarante, n'est tout de même pas à prendre à la légère. Car ça commence toujours comme ça. On vous présente une supposée dangerosité, on compare le fromage à une drogue dure, on vous dit "Attention, les gogos, ce sont des universitaires qui vous préviennent !"
Or, quoi de plus sérieux que des universitaires ?
Et je parie que dès demain, devant les fromageries ou les rayons de supérettes ou de supermarchés, eh bien, après la grand-messe des vingt heures sur TF1, beaucoup vont hésiter, quelques instants, en se disant : Et si ce que prétendaient les médias était vrai ?
Vous vous imaginez alors, au volant de votre voiture complètement shooté au roquefort, aliéné au chèvre ? En état de manque après un camembert, vous tordant de douleur car vous n'avez pas votre
dose de Cantal ? Ou halluciné et prostré sur votre canapé devant un bon match, car vous avez trop ingurgité de coulommiers ?
Imaginez donc, les ravages que peuvent faire dans ce pays, les drogues dures comme le livarot, ou de la fourme de Salers ou d'Ambert ?
Le poîvre d'Ane, le Banon, des surdoses ! En plus avec le soleil sur la calebasse ! C'est du lourd !
La liste des drogues dures s'allonge. Des petits malins dealeront du Pouligny et du Chavignol, plus c'est bon, plus c'est cher ! Et touche pas au Grisbi ! Alors si vous n'avez pas les moyens de vous en mettre plein le naze, avec le Citeaux, le Saint-Florentin et l'Epoisse, rabattez-vous sur les fromages
de montagne, pour planer, haut, bien haut. Avec le petit basque, un fromage de montagne comme le Saint-Nectaire, hébété, vous dis-je, serez-vous, par leurs vapeurs odorifères et vous verrez des éléphants roses ! Et pour les adeptes de la seringue, les mordus de la piquouse, le fromage liquide, je ne
vois que la fondue. Avant ou après l'entremet ? La haute autorité des gastronomes réunis nous dit :
"que seul importe le plaisir, le point culminant, l'apothéose.... !"
Alors, pour conclure ce petit billet d'humeur, je dirais que la réflexion états-unienne demanderait un peu plus d'affinage, et de la part des médias mainstream, car la grossièreté de leur information est telle pour ne pas percevoir, la grande entreprise de dénigrement de notre culture et de tous les domaines qui ont font la richesse. Notre pays, voué à la destruction a pourtant encore de quoi faire baver les propagandistes et les fossoyeurs de notre pays !
A nous de les combattre et de résister.
Cela commence par le contenu de notre assiette.
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