Sionisme et socialisme au temps de Lénine

@QAmonBra

Comme le fait remarquer Hélène Carrère d’Encausse, il y avait déjà deux grandes tendances opposées :
« Les uns rêvent du retour en Palestine et le sionisme fait de nombreux adeptes. Mais, contre les sionistes, les partisans de l’intégration plaident avec passion que le socialisme fondé sur la solidarité de la classe ouvrière est la plus sûre riposte à l’ostracisme dont ils sont victimes. » (page 86)

L’Israël d’aujourd’hui n’est pas le sujet de Michel-J Cuny, quand bien même ses articles apportent un éclairage pas inutile sur la genèse de ce mouvement idéologique.
D’une autre façon on retrouve aujourd’hui deux grandes tendances, puisque la moitié des Juifs restent en diaspora, et ne montent pas en Eretz Israël, de même qu’à ’intérieur d’Israël également. Si le sionisme « historique » a permis d’aboutir à la création de cet État en1948, trois décennies plus tard environ en raison de la projection dans le monde « réel » de ce qui était auparavant une idéologie, ce sionisme historique perdait son sens, et s’est mué en deux grandes tendances : le post-sionisme dont l’idée centrale est de considérer qu’Israël est devenu un fait incontournable, dont l’existence n’est plus remise en question qui souligne que le sionisme est une idéologie dépassée ou caduque, et le néosionisme mouvement ultra-nationaliste et religieux (tendance d’extrême droite, clairement fascisante on peut le dire, qui a mon sens guide malheureusement la politique d’Israël).

La réalité est là, la solution est politique ... il apparaît assez clairement que le sionisme « historique » est de la vieille histoire, d’importantes vagues de migrations étant venues s’installer en Palestine, ce fait est incontournable. Je pense personnellement que la solution pour la paix ne peut germer que de la tendance postsioniste, mais actuellement elle reste minoritaire dans le paysage politique israélien.
Quand bien même l’on sait les violences et les flots d’injustice commises dans ces tribulations historiques, ce n’est pas en vitupérant, en conspuant ou en excommuniant qu’il en sortirait la paix, qui nécessairement est à « construire », car cela ne se fait jamais en claquant dans les mains, mais un pas après l’autre.

 Le post-sionisme : une vision plus juste de la société israélienne contemporaine
Par David Newman
Face aux impasses de l’idéologie sioniste, largement dominante dans le monde universitaire comme au sein de la classe politique israélienne, y compris à gauche, le post-sionisme ne propose pas seulement une critique radicale du modèle historique originel, fondé sur l’identification entre l’État et le peuple juif à travers un territoire sacré. Il part d’abord de l’observation des mutations sociales depuis la création de l’État d’Israël et constate simplement que le modèle n’est plus opératoire, qu’il est en décalage par rapport à une société désormais ouverte sur le monde et aux modes d’organisation « post-modernes », y compris dans la manière d’occuper l’espace et de modeler le paysage.
[...]
Le discours post-sioniste a été bien au-delà dans sa critique de l’État. Le post-sionisme a remis en question les principes de base qui définissaient l’État d’Israël, en posant comme antinomique le maintien d’un État juif/sioniste avec le respect d’une véritable démocratie égalitaire, puisqu’il est impossible que tous les citoyens soient vraiment égaux tant que l’État sera défini exclusivement comme un État-nation juif.
[................]
https://www.cairn.info/revue-mouvements-2004-3-page-49.htm

@Pomme de Reinette
Bonjour
J’avais bien précisé que l’Israël d’aujourd’hui n’était pas le sujet de Michel-J Cuny, mais les commentateurs, presque tous à vrai dire, à commencer par Sarah, Massada, ... qui suivent à la trace ce rédacteur ... sont hors sujet dans cet ’article, comme dans les précédents.
J’espère que vous ne m’en voudrez pas d’avoir exprimé en aparté comment j’entreverrais une issue politique pacifique au conflit entre palestiniens et israéliens. Je crois que nous avons en commun de partager ce même vœu, quand bien même je ne suis pas israélien.

Si l’État d’Israël est souverain, le sujet du sionisme ne l’est pas, en ceci les publications de Michel-J Cuny ont tout à fait leurs places sur ce site citoyen cosmopolite attaché dans ses principes fondateurs à la liberté d’expression.

@Pomme de Reinette

Votre remarque me donne l’occasion de la transposer à un état voisin :

L’État de Syrie est souverain. Cette façon de se mêler de la façon dont il se définit, ce n’est que du néo-colonialisme has been.

Or il me semble que de nombreux États, dont Israël, voudraient se mêler (bien illégitimement) de la façon dont les syriens devraient décider de leur sort.
Deux poids, deux mesures ? La Syrie n’agressait personne il me semble.

@Massada

Si vous partez de ce principe, effectivement elle ne risque pas de se produire. Après faut assumer les conséquences de ses choix, et pas vous étonner du peu d’empathie qu’aurait le monde pour Israël ... ce qui n’a rien à voir avec un quelconque antisémitisme, ni de près ni de loin. De même que certains régimes politiques dans l’histoire ont subi l’inimitié, l’hostilité en raison des politiques qu’ils menaient.
mais peut-être faut-il lire votre commentaire comme une sorte de découragement, de résignation ... ?
vous voyez, je ne suis pas résigné, la solution politique j’y crois dur comme fer

@Pomme de Reinette
personne n’est jamais intervenu sur la façon dont la Syrie...
J’aurais rêvé ?
La Russie est alliée de longue date avec la Syrie, de même que Washington est l’allié d’Israël. Ceci dit elle n’est intervenue (militairement) qu’après 4 ans et 1/2 dans ce conflit.

18 aout 2011 Syrie : Obama réclame le départ Bachar al-Assad (et le refrain se chante encore dans bien des chancelleries)
25 mai 2016 :L’UE continue donc d’exercer son chantage en vue d’obtenir un accord sur une véritable transition politique en Syrie comme l’indique ce communiqué, ce qui sous-entend la condition inacceptable du départ de Bachar al-Assad
Communiqué de presse : http://www.consilium.europa.eu/fr/press/press-releases/2016/05/27-syria-eu-extends-sanctions/
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Clinton : détruire la Syrie pour Israël

Un nouvel email d’Hillary Clinton rendu public récemment confirme que l’administration Obama a délibérément provoqué la guerre civile en Syrie, car c’était la « meilleure manière d’aider Israël ».

Preuve de sa nature psychopathe et meurtrière, elle a aussi écrit que c’était une « bonne chose » de menacer personnellement de mort la famille de Bashar Al-Assad.

Dans cet email, publié par Wikileaks, la secrétaire d’État Clinton dit que la « meilleure manière d’aider Israël » serait « d’utiliser la force » en Syrie afin de renverser le gouvernement.

Le document en question fait partie des nombreux fichiers qui ont été déclassifiés par le Département d’État américain sous le numéro de dossier F-2014-20439, Doc NO. C05794498, suite au tollé suscité par la découverte du serveur email privé qu’elle utilisait chez elle, lorsqu’elle servait en tant que secrétaire d’État entre 2009 et 2013.

Bien que la transcription de Wikileaks date l’email du 31 décembre 2000, c’est une erreur de leur part, puisque le contenu de l’email (en particulier la référence aux tractations entre l’Iran et l’Occident à Istanbul au sujet du programme nucléaire au mois de mai 2012) démontre bien que cet email a en fait été envoyé le 31 décembre 2012.

Cet email montre clairement que depuis le tout début de la crise syrienne, la politique américaine a été de renverser violemment le gouvernement syrien – et ceci spécifiquement parce que c’était dans les intérêts d’Israël.

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lire l’article : http://www.agenceinfolibre.fr/clinton-detruire-la-syrie-pour-israel/

@Pomme de Reinette
Remontez au premier commentaire publié par exemple, n’est-il pas « hors sujet » ?
Si vous pensez que non, dites-nous quel serait le lien avec l’article de Michel-J Cuny ...

bonne journée, ce n’est pas que je m’ennuie en votre compagnie, mais faut que je me débranche un petit moment de ce clavier