SOJA : arrêtons l’hypocrisie !
SOJA : arrêtons l’hypocrisie !
Le système mondialo-libéral qui enchaîne les traités de libre-échange a rendu l’Europe dépendante pour certaines productions.
Encore récemment, un accord a été conclu entre l’UE et les États-Unis, où ces derniers pourront exporter davantage de soja en Europe.
Mais pourquoi diable en importer ? Parce que le continent européen est déficitaire à hauteur de 70% pour les huiles protéiques et fait importer des graines de soja et tournesol, qui servent à l’alimentation du bétail et pour les agrocarburants.
Ces agrocarburants qui ne sont qu’une fumisterie, car leur culture enlève des parcelles de terre pour la production alimentaire. En France, 50% des terres de colza partent pour le biodiesel.
Certains pays du Sud, tels que le Brésil, sont donc contributeurs d'agrocarburants avec la destruction d'espaces verts. Cette filière n'enrichit seulement que les entreprises à huile et les multinationales comme Sofiprotéol ( Xavier Beulin ex-dirigeant), qui s’accaparent des terres avec parfois la complicité des gouvernements. Et cette filière est tenue par les aides que donne l’État, elle n'est donc pas viable économiquement.
D'autant plus que cela a un impact sur le prix du carburant (un baril de pétrole à l'éthanol de blé coûte 400euros). C'est donc encore le consommateur qui est le dindon de la farce.
Il est indécent d'utiliser des huiles riches en oméga 3,6 et 9 (surtout le colza) pour les moteurs que l'alimentation humaine et animale.
Les multinationales ont fait de la production d'huiles de la filière des oléagineux, un succédané du pétrole.
Ainsi, nous trouvons plus de cultures de colza et tournesol. Il existe d’autres cultures qui sont aussi riches en protéines végétales, comme la Luzerne, le pois.
Pourquoi alors ne pas augmenter la surface de ces cultures ? l’Europe produit trop de blé, et son excédent est expédié dans les pays tiers.
Il faut quand-même rappeler que les céréales sont des produits où se basent les prix des autres productions.
Comment faire pour développer ces cultures ?
-Protéger le marché européen en interdisant toutes marchandises importées qui ne correspondent pas à nos standards de production, comme le soja OGM.
-L’arrêt de la production d'agrocarburants qui est une supercherie et nous demandons qu'un vrai engagement sur les plantes oléagineuses voie le jour pour permettre une meilleure rémunération et reconnaissance à nos agriculteurs.
-Protection des cultures et ne plus considérer les légumineuses (pois, lentilles...) comme des Surfaces d’intérêt écologiques (SIE). .
-Intégration des légumineuses dans la rotation de cultures qui permettra notamment de meilleurs rendements avec des taux de protéines meilleurs, une biodiversité sauvegardée.
-Faciliter les circuits courts en permettant aux céréaliers de pouvoir vendre directement aux éleveurs, ce qui pourra permettre aux éleveurs de ne plus se fournir en tourteaux de soja brésiliens ou de maïs d'Europe de l’Est par un fabricant d'aliments pour bétail (FAB)
-Augmenter la surface des cultures de protéines végétales (colza, tournesol, soja, pois, luzerne),ce qui va réduire les cultures de blé et donc supprimer les excédents de blé européen qui partait vers les pays tiers.
Plus une seule faute, il faut agir rapidement.
Valentin Lagorio, secrétaire national chargé de l'agriculture au RPF, secrétaire général adjoint à l'UPF.
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