• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Tous ensemble contre la guerre aux salaires : Gel de l’avancement des (...)

Tous ensemble contre la guerre aux salaires : Gel de l’avancement des fonctionnaires, Pacte Hollande-Medef

Après la baisse générale des salaires annoncée dans le cadre du pacte Hollande MEDEF, ce gouvernement de droite, ami de la finance, des actionnaires et du patronat, s'en prend maintenant une nouvelle fois aux salaires des fonctionnaires. Oui ce gouvernement pour remplir les poches de cette oligarchie capitaliste qui en France ne cesse d'être toujours plus riche fait le choix de lancer une nouvelle offensive de la guerre contre les salaires des travailleurs du public et du privé.

Augmentez les Fonctionnaires, taxez les actionnaires ! public/privé, ne nous laissons pas diviser

Poing rougeNon content d’avoir déjà obtenu du gouvernement social-patronal actuel une série de lois favorables au patronat (ANI, formation, pacte de « responsabilité », augmentation de la TVA…), la droite et le MEDEF somment Hollande, qui ne demande qu’à obtempérer, d’aggraver les attaques contre la fonction publique. Déjà les salaires des fonctionnaires (point d’indice) étaient bloqués depuis 2009, alors que l’inflation (et la partie « invisible » de la baisse du pouvoir d’achat de chaque salarié : baisse des retraites, destruction des remboursements-maladie, envol des loyers…) se poursuit. Les fonctionnaires ont subi du fait de la stagnation du point d’indice ces dernières années une baisse importante de leurs salaires. Si en 1983 le salaire d’embauche des fonctionnaires de catégorie B (bac +2) représentait 1,33 SMIC, il est aujourd’hui au niveau du SMIC. Pour les fonctionnaire de catégorie A (ingénieur bac +5 par exemple), il est passé de 1,75 à 1,2 SMIC

Gel de l’avancement des fonctionnaires : la remise en cause de l’indépendance des fonctionnaires base de l’état de droit

Voici maintenant que le député « socialiste » Leroux annonce que le gouvernement réfléchit à une suppression du principe GVT (glissement vieillesse-technicité) qui permet de garantir aux fonctionnaires un déroulement de carrière minimum : en l’absence de faute prouvées par la hiérarchie la rémunération des fonctionnaire augmente automatiquement en fonction de l’ancienneté, conformément aux statuts de la fonction publique. Cela ne signifie d’ailleurs pas que le déroulement de carrière est identique pour tous les fonctionnaire, puisque d’importants mécanismes de modulation existent permettant à la hiérarchie de moduler à la hausse la vitesse d’avancement. Ce principe, comme l’ensemble des statuts permet aux fonctionnaires d’effectuer leurs missions en leur assurant une certaine protection contre les pressions hiérarchiques ou politiques. Le gouvernement veut ici supprimer une des garanties de l’indépendance des fonctionnaires, premiers garants de l’application des lois dans un état de droit.

Prendre dans la poche des travailleurs (du public et du privé) pour donner aux actionnaires

Ne nous trompons pas, à l’heure où le gouvernement fait cadeaux de dizaines de milliards d’euros sur dizaines de milliards d’euros aux actionnaires des grandes entreprises, il s’agit bien pour lui – comme nous l’avons déjà montré pour le pacte Hollande-Medef – de prendre dans la poche des travailleurs en baissant les salaires pour financer le noël permanent des actionnaires.

Geler ou ralentir l’avancement des fonctionnaire a un impact considérable sur le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Afin de fixer les idées, voilà ce que couterait pour différent métiers à l’échelle d’une carrière respectivement un ralentissement de moitié de l’avancement, ou le gel de l’avancement sur 1 an en début de carrière :

  Durée de carrière x2 gel d’avancement pendant 1 an
Secrétaire administrative 76 788€ 8 334 €
Infirmière 109 571€  8 723 €
Ingénieur de l’Équipement 173 997€  15 446 €
Professeur 167 246€ 14 613€

Rappelons que le salaire moyen dans la fonction publique est, à qualification égale, inférieur à celui du privé. Que globalement, quoi qu’en dise la propagande médiatique du patronat, les pensions versées au final aux salariés du public et du privé sont sensiblement égales (et insuffisantes : le nombre de retraités pauvres explose en raison des lois Balladur, Fillon et Ayrault, qui ont augmenté les durées de cotisation et multiplié les honteuses « décotes » de pension). Rappelons que les fonctionnaires ne sont ni des « privilégiés » : tout au contraire, la fonction publique française a été fondée sur le principe du concours anonyme présenté sur qualification nationalement reconnue, tout Français ayant lesdites qualifications pouvant se présenter au concours. Rappelons que le statut de la fonction publique, créé par Maurice Thorez en 1946 et amélioré par Anicet Le Pors en 1983, n’est pas un privilège mais une condition de qualité et de fonctionnement impartial de la fonction publique et de l’Education nationale laïque : dans les pays où les employés de l’Etat, non fonctionnaires, peuvent être à tout moment recrutés et licenciés par des employeurs locaux, les services publics sont sous la coupe directe des intérêts particuliers locaux, et non sous la seule dépendance de la Nation.

L’UE tue nos services et entreprises publiques

Rappelons enfin que les fonctionnaires, loin d’être des privilégiés, ont subi d’énormes attaques depuis le Traité de Maastricht de 1992, attaques aggravées par les 10 années de sarkozysme effréné. Depuis l’an 2000, c’est 90 000 postes qui ont été supprimés dans l’Education nationale, les hôpitaux sont soumis à d’effroyables mesures de rentabilité, 6 fonctionnaires sur 7 partant à la retraite ne sont plus remplacés, le ministère de l’Equipement (aujourd’hui Ecologie et développement durable) a vu ses effectifs fondre de 95 000 à 60 000 entre 2007 et 2012, et son objectif de réduction d’effectifs annoncé est aujourd’hui de –6% : un vaste plan social qui ne dit pas son nom… Et loin d’en finir avec les mesures sarkozystes, la ministre PS Lebranchu prépare une loi de « mobilité » FORCEE des fonctionnaires qui permettra de les balader sans aucune considération pour les familles et les personnes, sur le modèle de ce qui a été fait à France-Télécom avec l’odieux programme, facteur de stress et de suicide à l’entreprise, « it’s time to move ! » (et vive l’anglais patronal !). Rappelons que les réorganisations incessantes et toujours en cours au ministère de l’Équipement se sont accompagnées de ces mêmes terribles effets.

Dans nombre de services, d’écoles, les suppressions de postes pleuvent à nouveau, désarticulant les équipes et aggravant les conditions de travail. La gestion « service public », c’est-à-dire priorité à l’usager qui était le cœur de la culture fonction publique jusqu’aux années Maastricht, cède la place à l’odieux « new management public  », le harcèlement patronal au travail et l’évaluation de chaque geste devenant la règle : la souffrance au travail s’étend comme jamais, nombre de personnels attendent avec impatience une retraite qui ne cesse de s’éloigner puisque dans le public, les départs en retraite sont de plus en plus fréquemment effectués APRES 60 ans et que pour les jeunes, les nouvelles règles Ayrault conduiront à partir à 65 ans et plus.

Privilège alors que le public scolaire est de plus en plus difficile, que le nombre de fonctionnaires se réduit alors que les tâches augmentent ? Et quel crève-cœur pour un agent public consciencieux que de voir, dans une préfecture, que les dossiers s’entassent et ne sont pas traités, que les demandes de régularisation de sans-papiers sont systématiquement traitées avec retard, que la fraude fiscale des très riches n’est plus traquée faute de personnel suffisant au ministère des finances, que le patronat peut faire ce qu’il veut dans certaines boîtes puisque l’inspection du travail n’a plus les moyens de travailler, que l’Etat abandonne son rôle en matière d’urbanisme (laissant la porte ouverte à toutes les dérives) ou d’ingénierie publique pour les communes, que les postiers – de plus en plus recrutés hors statut – n’ont plus le droit de traiter certains dossiers au guichet, les personnes âgées ou en difficultés devant se dépatouiller toutes seules avec des appareils ? Le résultat, c’est une dégradation de la qualité et même l’abandon de nombreuses mission du service public. On a vu récemment comment les aiguilleurs du ciel français ont dû faire grève contre une directive européenne qui aggravait les conditions de travail et mettait en péril la sécurité des vols.

La situation est la même dans la fonction parapublique : les cheminots, les personnels d’EDF, etc. souffrent. De moins en moins de personnels, de moins en moins de salariés sous statut, de moins en moins de sécurité, de plus en plus de retards de train avec des avaries graves et des accidents, etc.

Destruction des services publics = démantèlement de la Nation, du pays

Tout cela est d’une gravité inouïe, non seulement pour les personnels et les usagers devenus « clients », mais pour l’existence même de la Nation. C’est en construisant de premiers services publics d’Etat que la France d’Ancien Régime est devenue un Etat et plus seulement une collection de provinces disparates : on pense à Sully, « Grand Voyer de France », qui développa l’ancêtre du ministère de l’Equipement, à Colbert, qui fut le lointain précurseur du statut de la fonction publique (il voulut mettre fin à la vénalité des charges et à leur hérédité, facteur d’incompétence, de corruption et de gaspillage). Mais bien entendu, c’est la République une, laïque et indivisible qui, dans ses étroites limites bourgeoises, s’est structurée autour de vastes services publics, au premier rang desquels l’école publique. Rien d’étonnant en conséquence si ceux qui veulent aujourd’hui démolir la République une et indivisible pour lui substituer l’Europe fédérale, l’Union transatlantique, les Euro-régions et les Métropoles, s’en prennent inlassablement, MEDEF et U.E. en tête aux fonctionnaires et à la fonction publique d’Etat ou territoriale !

Tous ensemble !

C’est pourquoi les salariés ne doivent pas se laisser diviser. C’est un même combat pour le monde du travail et la République souveraine et sociale de demain que de défendre le « produire en France » contre l’UE de la « concurrence libre et non faussée ouverte sur le monde », et que de faire vivre la Fonction publique, que de revaloriser ses agents, que de refuser le blocage des salaires – en fait la diminution des salaires réels – de la fonction publique, qui ne pourra produire qu’une nouvelle spirale déflationniste plongeant la France dans la dépression économique de longue durée.

La solution n’est pas d’attendre quoi que ce soit, ni de Hollande, à genoux devant l’euro-austérité pilotée par Merkel et Gattaz, ni des états-majors syndicaux euroformatés qui, depuis Maastricht, n’ont pas été capables d’organiser sérieusement une lutte tous ensemble et en même temps de l’ensemble des services publics, sans parler du tous ensemble public-privé-retraités-chômeurs.

La solution est d’engager la lutte en bas, de fédérer les syndicalistes de lutte sans crainte de se coordonner nationalement contre les bureaucraties syndicales euroformatées, de se lier à l’inter-pro, et surtout, de rejeter le mensonge de l’Europe sociale et de l’euro au service des peuple. Osons mettre frontalement en cause, sur les bases de principe qui furent celles du CNR, cette « construction » européenne qui détruit notre pays, qui humilie le monde du travail et qui avilit sa fonction publique.

Le courage, M. Hollande, ce n’est pas de taper sur les fonctionnaires, sur les « immigrés », sur les « assistés » (= les travailleurs privés d’emploi en longue durée), c’est-à-dire sur les petits, le courage, ce serait de taxer les richards à la Bernard Arnault qui expatrient les profits faits sur notre dos, c’est de frapper la Bourse qui a augmenté de 20% en 2013. Mais ce courage, il faut l’attendre de nous-mêmes les travailleurs et non des lâches et méprisables personnages qui exercent le pouvoir en dévoyant les aspirations de leur peuple.

 

source : prise de position du PRCF à lire sur www.initiative-communiste.fr


Moyenne des avis sur cet article :  5/5   (16 votes)




Réagissez à l'article

15 réactions à cet article    


  • gibi 14 février 2014 16:48

    Au vu de la saignée dans les salaires que représente le gel de l’avancement des fonctionnaires et la suppression des cotisations patronales familles (-6%), je crois qu’on est vraiment un peuple de veaux si on ne réagit pas

    Oui, tous ensemble et en même temps, Résistance. Reprenons le pouvoir !

    Totalement d’accord avec le Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF)


    • soldatdemétier 14 février 2014 17:23

      Les fonctionnaires, traditionnellement moins bien payés que dans le secteur privé, ne sont plus dans cette situation d’infériorité. La sécurité de l’emploi implique des carrières continues, avec une augmentation de revenu constantes (point d’indice). Sans compter l’avancement, qui fait l’objet de cet article.


      Le point d’indice a été gelé. Pour garantir une égalité de traitement avec les professionnels du privé, il est donc logique de bloquer l’avancement des fonctionnaires.

      • gibi 14 février 2014 17:49

        " La sécurité de l’emploi implique des carrières continues, avec une augmentation de revenu constantes (point d’indice).

        => le point d’indice est gelé, donc non il n’y a pas d’augmentation de revenu constante, mais bien une baisse des salaires par rapport à l’inflation.

        l’article montre d’ailleurs, par rapport au SMIC qui est une bonne base de comparaison des salaires dans le privé puisque c’est souvent la base des grilles de branche (conventions collectives) la très forte dégradation des salaires de la fonction publique liée au blocage du point d’indice

        Par ailleurs, la sécurité de l’emploi et la carrière continue se justifie si on veut des fonctionnaires suffisament indépendant, qui ne soient pas soumis à des pressions des intérets particuliers qu’ils soient privés ou politique partisan... C’est une garantie essentielle de l’état de droit, d’un pays moderne et efficace.

        "Le point d’indice a été gelé. Pour garantir une égalité de traitement avec les professionnels du privé, il est donc logique de bloquer l’avancement des fonctionnaires."

        => je ne vois pas où il y aurait égalité de traitement avec les professionnels du privé a bloquer la carrière des fonctionnaires, c’est à dire de fait leur promotion continue acquise sur la base de leur expérience professionnelle

        Dans le privé, l’expérience est également reconnu par les conventions collectives à travers la prise en compte de l’ancienneté.

        Qui plus est, s’il est vrai qu’il y a également un blocage des salaires dans le privé, l’égalité de traitement voudrait plutot que l’on se batte ensemble pour mettre fin à cette injustice qui est faite aux travailleurs du privé et qui favorise.... les patrons qui comme le démontre aussi l’article eux vont ne cessent de s’enrichir et de se donner augmentation sur augmentation

        Bref, vous tombez à plein dans le jeu de la division, qui plus est sur un raisonnement qui est totalement faux.


      • lcm1789 15 février 2014 12:50

        Non il n’est pas logique de casser l’avancement des fonctionnaires.

        Un fonctionnaire s’investit dans son travail, il gagne de l’expérience et des compétences en gavant de l’ancienneté, ce qui est logique c’est de le reconnaitre en lui donnant de l’avancement.

        Si on veut être égalitaire, écrivons dans la loi qu’il n’y a plus d’avancement pour personne ni public ni privé. c’est à dire que tout le monde toi compris garde à vie sa place et son salaire actuel...c’est ta logique, tu signes ?

      • TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE TOUSENSEMBLE OU L ECUREUIL ROUGE 14 février 2014 18:46

        une jeune instit a paris soit elle a un logement et neMANGE PAS

        SOIT ELLE MANGE ET DORT DANS SA VOITURE.......
        idem pour les infirmieres

        NOTRE PAYS EN EUROPE ET AUX USA EST CELUI OU LES INSTIT ET INFIRMIERS(res....) SONT LES PLUS MAL PAYES

        RESULTATS PASSEZ DONC UNE FIN DE SEMAINE EN MAISON DE RETRAITE  : pas de ménage....pas de toilette....service minimum une infirmiere pour 3 etages et 2 AS par etage ENCADREMENT POUR UN HOPITAL ET 4 EHPAD
        JAMAIS YUN CADRE LES SAMEDIS ET DIMANCHES

        QUEL PACS GATTEUX ET FLAMBI (gattaz et hollande)


        • Robert GIL ROBERT GIL 14 février 2014 18:56

          les fonctionnaires ont toujours été avec les immigrés de parfais boucs émissaires...

          voir : C’EST LA FAUTE AUX FONCTIONNAIRES !


          • trevize trevize 14 février 2014 19:13

            Les fonctionnaires, on les voit rarement défiler pour sauvegarder les avantages des salariés du privé...

            Pour une réelle égalité, un statuts unique pour tous, élus, fonctionnaires, salariés même statuts ! Même droits face au chômage, la retraite, la maladie... Arrêtons de tout segmenter, de tout découper charcuter, complexifier pour toujours mieux noyer le poisson. ça divise les gens, et ça coûte cher (4 fois plus de lois et d’administration)


            • lcm1789 15 février 2014 13:35

              trevize tu iras dire ça au profs qui ont perdu jusqu’à trois mois de salaires en 2003 pour défendre les retraites de tous agressés par la loi fi(ll)on qui concerne autant le public que le privé.


              Le mensonge a ses limites.

              Quand a un statut protecteur et juste pour tout les salarié je suis POUR à 100% mais cela demande de commencer par ne pas détruire les éléments de progrès déjà existants.

              Je n’ai jamais vu un maçons reprendre le béton des fondation pour construire la dalle du premier étage....

            • trevize trevize 15 février 2014 18:08

              « qui concerne autant le public que le privé. » Donc les profs étaient concernés. Ils n’ont pas fait ça par pur altruisme, ils l’ont fait parce que ça les touchait directement.

              "Quand a un statut protecteur et juste pour tout les salarié je suis POUR à 100% mais cela demande de commencer par ne pas détruire les éléments de progrès déjà existants."

              Je crois que le problème de notre société est tellement profond qu’il faut tout reprendre, jusqu’aux fondations. Je n’ai pas parlé de salariés mais de travailleurs
              Quand je parle d’un statuts unique, il n’est pas question d’en prendre un existant (en l’occurrence, le salariat) et de l’appliquer à tout le monde. Il faut construire quelque chose de neuf, pas mettre des rustines sur une chambre à air poreuse. Le salariat est une prison, où on échange quelques grains (chaque jour plus petits) de sécurité contre son âme, on y vend son existence à l’heure.
              J’échangerais volontiers salaire, comité d’entreprise, chômage et retraite, toutes ces protections illusoires, contre une participation aux bénéfices de l’entreprise à laquelle je loue mes services. Le salariat floue tout les travailleurs, c’est un jeu de dupe, on est tous perdants dans ce système.

            • trevize trevize 15 février 2014 18:13

              Nos fondations sont fracturées et instables. ça ne m’intéresse pas de savoir qui a fait le coup, c’est un constat que je fais. Partant de là, ça ne sert à rien de pleurer sur les temps anciens, les 30 glorieuses ou autres. Il serait encore plus inutile de vouloir recoller les petits morceaux. Il faut TOUT reprendre à plat, oublier ses préjugés pour construire un système en phase avec notre époque, détourner les règles du libéralisme pour que nous en profitions tous.


            • Alpaco 14 février 2014 22:15

              « Rappelons que le salaire moyen dans la fonction publique est, à qualification égale, inférieur à celui du privé. »
              Depuis 20 ans que j’entends des arguments de ce genre, je me dis que les notions de droite et gauche sont une sorte de diarrhée intellectuelle.

              Où sont les « communistes » qui défendent les plus de 5 millions de précaire et chômeurs ?
              Où sont les « libéraux » qui défendent les plus de 5 millions de précaire et chômeurs ?

              Les mêmes qui votent Hollande, ou Sarkosy, sous des prétextes avoués de gagner les élections.
              Les cocos et les libéraux, alliez vous avec les oligarques, les énarques, les professionnels de la politiques.

              Et surtout arrêtez de nous emmerder. Vous n’avez pas compris Smith, ni Marx. Votre dogmatisme des uns et des autres n’a jamais rendu les gens plus heureux.

              Moralité : taisez-vous. Et laissez le peuple trouver des solutions, dont une des premières est de vous combattre.


              • lcm1789 15 février 2014 13:31

                Deux exemples :


                Exemple 1 : un policier tout jeune tout fringuant rentre dans le métier au début il se satisfait d’un studio et de pâtes à l’eau il est jeune il est fringuant. Il s’investit dans son travail. L’avancement et le point d’indice sont gelés, donc au bout de trois ans il doit réduire la qualité de pâtes à mettre dans l’eau puisque son pouvoir d’achat baisse (augmentation du coup de la vie). Et puis entre temps le (moins) jeune policier s’est mis en ménage a eu un enfant et s’est endetté pour acheter une maison.

                Il lui faut gagner plus, l’honnêteté et l’investissement personnel ne lui permettront pas (plus d’avancement+gel du point d’indice) quels choix a-t-il ?->corruption.

                Exemple 2 : Motivé par un métier créatif et vivifiant un jeune de 23 ans décide de devenir enseignant, il passe les concours, il sait qu’il devra enseigner une grande partie de sa vie, mais il sait aussi que l’investissement personnel pour renouveler sa pédagogie sera valorisé par un avancement dans la carrière.
                Supprimons l’avancement et gelons le point d’indice, pourquoi se casser les burnes ?

                Exemple 2bis : Le métier d’enseignant est difficile chacun le reconnait transmettre du savoir à la jeunesse peut s’avérer légèrement sportif de nos jours, le salaire est un des plus bas d’Europe au point où un enseignant débutant a du mal à se loger. (Le fait de pouvoir être nommer n’importe ou ne admet pas de se loger en famille ou en couple)

                Quelles motivations faut il avoir pour faire carrière dans un métier difficile mal payé et sans aucune perspectives d’améliorations.
                Si le moteur n’est ni la carrière ni la reconnaissance sociale du travail accompli, il est indéniable que comme dans d’autres métiers « à vocation » bien connus certaines personnes mal intentionnées se rappéleront que l’enseignement c’est aussi un travail avec les jeunes...Alors même que la crise de recrutement est déjà là sachant aussi voir les dangers d’un enseignant au rabais.

                Derrière le bénévolat et la vocation il n’ya pas seulement le don de soi, il y a aussi les « à côtés » sombres : corruption, triche, favoritisme, et autre déviance morale.
                Une société civile a besoin de serviteurs intègres et droits celà a un coût, le nier c’est prendre le risque de voir des infirmières se payer leur pavillon avec un héritage acquis frauduleusement sur le dos d’une petite vieille dont la famille ne veut plus, c’est prendre le risque d’un policier qui paye son essence en fermant les yeux sur du trafic, c’est prendre le risque d’un prof de fac qui truque des résultats de diplôme en échange de billets, d’un enseignant de maternelle qui aime beaucoup « trop » son métier, ou d’un prof de lycée qui aime plus gouroutiser qu’enseigner. D’un Juge qui accepte les dessous de table pour se payer des vacances, d’un employé de préfecture qui demande un billet de 50 pour faire un duplicata de carte grise...les exemples sont nombreux, il suffit de voyager un peu dans les pays ou les fonctionnaires sont mal payés et à la botte de potentats locaux pour les constater.

                Les missions des fonctionnaires touchent au bon fonctionnement de la société : ne pas vouloir en payer e prix c’est faire dysfonctionner la société ce la a un nom la barbarie.

                Deuxième point : une régression catégorielle est une régression pour tous. Accepter la baisse du salaire des fonctionnaires (on parle de dizaines voire de centaines de millier d’euros sur une carrière pleine/ mais de seulement quelques milliards par an pour le budget de l’Etat, à comparer avec les 20+35=55milliards par an offert au me®de(f)), c’est de la part des salariés du privé accepter la baisse de leur propre salaire au nom de la « logique des efforts » tous les patrons diront « la boite ne va pas si bien, je veux 10,20,30 millions d’économie, je n’augmente personne et je casse les conventions collectives »...Dans le secteur privé, les profits ne sont jamais assez élevés !

                Bien au contraire, défendre le GVT des fonctionnaires, c’est la première condition pour un salarié du privé pour dire : "moi aussi j’ai une expérience et je veux qu’elle soit reconnue sur ma paie !)

                Face à cette menace de régression sociale jamais vue, il faut que le monde du travail public et privé réagisse massivement et dans l’unité pour demander la hausse des salir de tous, la fin des cadeaux fiscaux au patron et la baisse (et même la suppression) de la part volée au travail et actuellement redonnée au rentiers sous forme de de dividendes.

                A l’heure où certaines organisations se vantent de défendre le peuple, et de défendre la souveraineté nationale, rappelons que les paroles ne suffisent pas il faut aussi des actes et nous voyon que les Faux Nez du capital sont encore ne fois silencieux et restent dans la posture.

                Alors avec le pRcf, et toutes les organisations politiques ou syndicales de progrès défendont la souveraineté populaire et les acquis du modèle sociale républicain français.

                Exigeons la défense du statut des fonctionnaires, exigeons la sortie de l’UE qui pousse à casser se statut, exigeons la sortie de l’euro qui appauvrit un peu plus chaque jour le travailleur de France, exigeons la sortie du capitalisme.

                Cela commence par une mobilisation forte contre se projet d’attaque du GVT.
                Cela se poursuit sur le terrain politique par un signal fort de rejet de la construction européenne réactionnaire et anti populaire en boycottant les élections européennes.

                Défendons notre pays, défendons nos acquis. 

                • Beauceron Napoléon Du Perche 15 février 2014 14:05

                  Supprimons le sénat et ses inutiles fonctionnaires grabataires : 350 millions d’euros d’économies annuelles !


                  • Vipère Vipère 15 février 2014 14:13

                    Bonjour Taktak

                    Pour changer le monde, commence par te changer toi même dit le sage ! Socrate, je crois !

                    Pour ceux qui n’ont pas atteint la sagesse suprême, je dirai de changer sa vision du monde que l’on regarde avec les loupes offertes par le système et les dogmes qui vont avec.

                     Cela implique d’adopter d’autres dogmes. De lâcher le conditionnement forcé que l’on a acquis à travers son cursus scolaire et universitaire, des institutions où les visions du monde sont formatées, « une fabrique à crétins » pour produire des idiots utiles et dociles au système.


                    • lsga lsga 16 février 2014 16:52

                      voir des pseudo-communistes défendre le Bismarckisme à la française me donne envie de pleurer....

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès