Tout est relatif et tout est fractal
La proposition que nous allons ici développer est celle d’un modèle fractal de l’univers, une fractale à la fois spatiale et temporelle. L’image populaire la plus simple sont les poupées russes.
Ainsi, on peut immédiatement entendre la phrase bien connue des alchimistes : « Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut, et ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ». Le microcosme est alors analogue au macrocosme, l’instant est alors analogue à une journée, analogue à une année, analogue à une vie qu’elle soit d’un homme, d’une civilisation, d’une espèce, d’un univers… Nous verrons rapidement que plonger dans cet univers fractal peut faire virer à la folie. En effet, il est sans aucun repère, comme un océan infini, ou, comme disait Einstein, un monde où « tout est relatif ». Or, notre esprit est incarné, nous sommes des êtres de chair et de sang, notre aptitude à raisonner est limitée par les connexions de notre cerveau, et il lui est difficile, voire dangereux pour sa propre santé, d’envisager ces mondes infinis.
En réalité, si tout était SEULEMENT relatif, il serait alors, par définition, impossible à notre raison incarnée d’envisager cette absence totale de repère sans sombrer dans la démence. Cependant, en plus d’être relatif, « tout est fractal ». C’est pourquoi, des repères, nous en avons partout. Nous pourrons par exemple parler de naissance, de reproduction et de mort. En effet, ce sont des concepts qui nous sont très familiers et tangibles et qui nous permettront d’envisager les aspects fractals. En voici une illustration : Imaginons 7 poupées russes imbriquées. La plus grande est la naissances, puis une série de reproductions, et la dernière est la mort. Naissance et mort sont alors des limites, car il y aurait pu avoir 100, 1000 ou un milliard de poupées russes imbriquées. Mais nous choisissons d’en considérer une portion qui reste raisonnable pour nos capacités cognitives. Toutefois, nous concevons que même si nous limitons notre vision à 7 ou un milliard de poupées russes, leur nombre pourrait être infini que cela ne dérangerait en rien car la forme serait toujours la même, chaque poupée a la même forme, et quand on connaît celle de l'une, on connait celle des autres. Il n’est alors il n’est pas utile de se noyer dans cet infini, puisque l’étude d’une partie nous montre le motif, et que c’est précisément ce motif que nous voulons connaître.
C'est ainsi une cosmogonie que nous présentons, où il en serait de même pour l’univers, tant à travers l’espace que le temps.
Généralement, le big-bang est représenté comme une « explosion ». Pourtant, une explosion est plus généralement destructrice : on prend une matière ordonnée, disons une voiture, et on la fait exploser en quelque chose de désordonné, des milliers de fragments qui d’eux mêmes ne produiront plus rien qui nous soit aussi utile que la voiture qu’ils constituaient. Ou imaginons un être vivant, si il explose il meurt, puis lui aussi se décompose en milliers de fragments.
Mais dans un même temps, nous savons que le big-bang est la « naissance » de l’univers. Et le mot « naissance » est déjà tout autre, c’est une sorte d’explosion créatrice, où des milliards de particules élémentaires s’agglomèrent pour former des galaxies, des planètes, puis des acides aminés, des cellules etc. Et cette naissance n’est pas sans évoquer celle de la cellule œuf qui se divise en 2, puis 4, 16, 32, 64, 128, 256… telle une véritable explosion créatrice.
Et nous envisageons immédiatement cette fractale, cette poupée russe, la naissance d’un être dans une cellule œuf serait analogue à celle de l’ensemble de notre univers connu au moment du big-bang. Les perspectives de cette vision fractale sont alors immenses : Reprenons par exemple ces 3 mots que sont : « naissance », « reproduction » et « mort ». Un enfant naît, puis il devient adulte, se reproduit, et meurt. Une civilisation, disons la civilisation grecque, naît, puis se reproduit (la civilisation romaine pouvant être considérée comme sa progéniture) puis meurt. Dans l’océan primordial, la première cellule naquit, se reproduisit, puis mourut. Et dans notre corps, à chaque instant, des cellules naissent, d’autres se reproduisent, et d’autres meurent. Et ce corps qui est le nôtre, est lui même une cellule physique d’un corps familial, qui est lui même une cellule familiale d’un corps national, lui même cellule nationale d'un corps humain. Et la boucle est bouclée...
A l'image de cet exemple, et à l'image de la vidéo du début de cet article, cette conception fractale des choses peut être vertigineuse. Mais tout va bien car les repères sont partout, et bien tangibles.
Nous commençons déjà à entrevoir que des questions spirituelles, pour ne pas dire existentielles, vont être amenées à être soulevées. Déjà, nous avons affronté l'archétype jungien de la spirale, c'était une première chose à régler, mais nous voyons poindre à notre esprit les images du yin et du yang, du blanc de du noir, de l'opposition, du sens des aiguilles d'une montre ou du sens inverse, pour les physiciens avertis de l'entropie et de la néguentropie, à terme de la vie et de la mort, du bien et du mal, du dualisme, ou du monisme... et pourquoi pas la question : "La poupée russe est elle souriante ou menaçante ?" ou encore "Toutes les poupées russes ont elles le même visage ?". Nous irons peut être vers ces questions sur de prochains articles, mais en fait, cela serait déjà inutile dans une cosmogonie fractale. Puisque poser les questions, ce serait déjà y répondre.
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