Ukraine : avec la guerre, la pire catastrophe humaine et écologique qu’ait connu ce pays, la paix doit revenir dans ce pays
Alors qu’aucun pays Occidental n’aurait pu imaginé que la Russie puisse agir de la sorte, en violation du droit international, le 24 février 2022, la Russie de Vladimir Poutine envahit l'Ukraine, marquant une escalade majeure de la crise en cours depuis 2014. Cette guerre, dont la Russie est entièrement responsable fait vivre à l’Ukraine la pire catastrophe humaine et écologique qui soit.
Quelques rappels concernant l’histoire Territoriale et culturelle de l’Ukraine
Le territoire ukrainien a été fortement modifié de par son histoire. l’Ukraine et la Russie, ont une origine commune, celle d’un État appelé « Rous » et dont le centre névralgique se trouvait à Kyiv (Kiev) à partir de la fin du IXe siècle. Aujourd’hui, les Russes, Biélorusses et Ukrainiens peuvent y revendiquer leur origine culturelle, mais la revendication de la filiation politique a été historiquement une question des plus délicates. Malgré une origine commune, Russie et Ukraine ont connu une histoire conflictuelle qui s’est envenimée depuis 2014. L’invasion russe de 2022 peut, par contre, jouer un rôle de catalyseur nationaliste de l’identité ukrainienne.
L’épanouissement des nationalismes au XIXe siècle, surtout de la part des petites nations minoritaires, n’a pas épargné l’Ukraine « Russe », tout comme, mais un peu différemment, les autres Ukrainiens, qui sont devenus sujets des empereurs d’Autriche, après les partages de la Pologne entre 1772 et 1795.Comme Staline le fit en Crimée sur les populations Tatars dès les années 1930, le pouvoir Russe avait préalablement réprimé sans broncher tous les signes d’un nationalisme ukrainien émergent et soumis à une russification toujours plus intransigeante. A lire : https://theconversation.com/ukraine-russie-une-histoire-commune-et-conflictuelle-des-avenirs-incertains-178275
« L’annexion » de la Crimée en 2014, premier acte du conflit
Pour mémoire, la Crimée est une péninsule de 27 000 km2 (trois fois la Corse) et deux millions d'habitants, au nord de la mer Noire, séparée du continent par la mer d'Azov. Depuis 1783, au terme de la première guerre russo-turque (1774 - 1788), jusque là la Crimée indépendante fut annexée par la Russie de Catherine II. Par la suite, au temps de l’URSS, à l'occasion du 300e anniversaire de la réunification Russo-Ukrainienne, en 1954 elle fut administrativement rattachée à la « République soviétique d'Ukraine » par le chef du gouvernement de l'URSS Nikita Khrouchtchev.
La Crimée faisait donc juridiquement partie de l’Ukraine depuis 1954. Elle constituait, au sein de l'Ukraine, une république autonome, malgré l'opposition d'une partie de ses habitants (Russes et Tatars). Le 16 mars 2014, les responsables de la péninsule de Crimée organisent un référendum pour que leur région ne fasse plus partie de l'Ukraine et soit « de nouveau » rattachée à la Russie. A l'issue du scrutin, le score est sans appel il est de 96,6% en faveur du rattachement à la Russie. Certes il y avait la présence de l’armée Russe, mais pas d’observateurs étranger, ce qui laisserait penser que dans certains endroits il y ait eu des « trafics de voix »... » Le gouvernement ukrainien comme la communauté internationale avaient alors refusé de valider les résultats, ne reconnaissent toujours pas le rattachement de la Crimée à la Russie, car de nombreux obstacles à une libre expression d’un vote démocratique ont été signalés. D’abord, la formulation du référendum laissait peu de choix aux habitants de la péninsule, qui devaient choisir entre deux questions » : « Êtes-vous favorable à l'intégration de la République autonome de Crimée à la Fédération de Russie ? » ou bien « Êtes-vous favorable au rétablissement de la Constitution de Crimée de 1992 et au maintien de la Crimée comme partie intégrante de l'Ukraine ? ». Une seconde option, qui revenait à un statut d’autonomie élargie de la Crimée avant la Constitution de 1999 et permettant aux Russes de garder un certain contrôle de la région.
Il est vrai qu’avec 84,1 % de population Russe et Russophone la population Ukrainienne était minoritaire en Crimée et il serait donc aujourd’hui illusoire et dangereux que le président de l’Ukraine espère remettre par la force militaire la péninsule de Crimée dans le giron de son pays, car désormais Vladimir Poutine, en se référant à l’histoire considère que la Crimée fait partie de la Russie et non de l’Ukraine, où pour des raisons stratégiques il ne cédera rien …A lire : https://www.axl.cefan.ulaval.ca/EtatsNsouverains/crimee-1General-demo.htm
Après la Crimée, avec son intervention militaire en Ukraine, Vladimir Poutine exprime sa volonté de rétablir la domination Russe sur les anciens pays limitrophes de l’ex URSS
le 24 février 2022, la Russie de Vladimir Poutine envahit l'Ukraine, marquant une escalade majeure de la crise Russo-Ukrainienne en cours depuis 2014 et ce en violation totale du droit international. Ce qui est aussi scandaleux qu’ignoble pour un pays membre du conseil de sécurité de l’ONU. Cette intervention fut précédée par un renforcement militaire sur le territoire russe dès le début de l'année 2021 aux frontières de l’Ukraine, mais malgré les informations des services secrets Américains, aucun pays Occidental n’aurait pu imaginé que Vladimir Poutine et son armée puisse agir de la sorte. Certes de nombreuses demandes Russes de mesures de sécurité et d'interdictions légales contre l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN étaient formulées par Poutine, qui au fond n’a et ne cesse de vouloir rétablir la domination Russe sur les anciens pays du bloc soviétique. Sauf qu’aujourd’hui une réédition de l’opération Ukrainienne sur d’autres pays riverains de la Russie ne semble guère possible au regard de la situation et de l’état de l’armée Russe, même si le risque d’utiliser des armes « sales », surtout chimiques n’est pas à exclure.
Avec l’intervention militaire de la Russie en Ukraine, la pire catastrophe humaine et écologique qui soit sur un territoire de l’Europe, avec des impacts sur d’autres pays
Avec des dizaines et dizaines de milliers de morts et les destructions considérables qui font de l’Ukraine un pays martyrisé par la Russie de Vladimir Poutine, lequel devra rendre des comptes pour ses méfaits. Mais en plus, cela s’ajoute et aggrave considérablement une situation écologique qui n’était guère brillante avant 2014. Ne pas oublier également la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986, qui avait contaminé 5 % du territoire, et aurait concerné 5 millions de personnes selon l'OMS.
A noter également qu’avant les premiers conflits dans le Dombass en 2014, les spécialistes de la santé estimaient que la pollution de l'air provoquait 76 000 décès chaque année en Ukraine. On peut imaginer la situation catastrophique aujourd’hui avec des bombardements incessants et les crimes de guerre commis, de ci et de là sur ce territoire par l’usage de missiles envoyés par les Russes sur des habitations, des écoles et des hôpitaux ou d’autres sites civils ...
Outre les souffrances criminelles imposées aux populations Ukrainienne, la guerre que fait la Russie à ce pays aggrave une situation écologique et environnementale catastrophique, quelques exemples :
Concernant la situation écologique, avant l’intervention Russe, par exemple, la forêt représentait 15,9 % du territoire. L’Ukraine était le sixième pays d’Europe pour ce qui est des réserves de bois. L’abattage clandestin était et reste un grave problème écologique, particulièrement sensible dans les Carpates qui est aggravé par la guerre. Au cours des années, le territoire des forêts des Carpates n’a cessé de diminuer de façon sensible, ce qui est visible sur les photos par satellite. Actuellement, même les forêts primaires des Carpates, qui se trouvent sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, sont très sérieusement menacées. En outre, la destruction massive des arbres entraînait des inondations. Pour éviter l’abattage illégal dans les forêts des Carpates, en 2015, le Parlement Ukrainien avait adopté un moratoire sur l’exportation de bois non transformé vers l’Union européenne. Mais malgré cela, les braconniers ont poursuivi leurs activités, et le bois est encore expédié vers les pays de l’UE, toujours avides de matériaux bon marché.
Une étude réalisée par l’ONG Britannique « Earthsigh », qui a enquêté sur la corruption dans la sphère des eaux et forêts en Ukraine, considérait que ce pays est le plus important fournisseur de bois « noir » de l’UE. Le volume d’exportation dépasse tous les pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie du Nord. Par exemple, il a été établi, par exemple, qu’en 2017 la valeur des importations européenne de bois d’Ukraine dépassait le milliard de dollars. De plus, toujours selon l’ONG « Earthsigh » : « au moins 40 % des arbres de cette forêt ont été abattus et vendus de manière illégale avec l’aide de la corruption, ce qui est choquant, c’est que parmi les acheteurs qui ont été identifiées, plusieurs sociétés multimilliardaires, à commencer par trois des plus grands producteurs de panneaux de bois dans le monde, la plus grande des entreprises du papier, et le deuxième, en volume, des producteurs de bois de coupe en Europe ».
Autre fléau écologique, l’exploitation illégale de l’ambre qui est une plaie pour les forêts
L’Ukraine occupe la troisième place mondiale dans le domaine de l’exploitation de l’ambre qui est une résine fossilisée utilisée dans la bijouterie. Dans ce domaine, l’Ukraine est seulement devancée par la Pologne et la Russie. Malgré cela, sur le plan législatif, l’extraction de l’ambre n’est pas encore réglementée dans ce pays. Ce qui ne peut que favoriser les extracteurs clandestins, souvent avec le soutien des autorités locales.
Dans les oblasts (départements) de Rivne, Volhynie et Jytomyr dans l’Ouest où sont concentrées les principales réserves d’ambre, on parle de la « République populaire de l’ambre » qui vit selon ses propres lois. En 2015, le président Petro Porochenko avait déclaré que 90 % de l’ambre en Ukraine étaient extraits de manière illégale, sous la couverture de « la police, des procureurs et du SBU (les services de renseignement », et avait donné à ces forces « deux semaines pour cesser de protéger ces extractions ». Mais à l’évidence depuis, la situation n’a pas évolué. L’extraction d’ambre clandestine se poursuit, et elle entraîne la destruction des forêts et du sol. Dans les forêts domaniales, selon les chiffres de l’Office de la chasse et des forêts des oblasts de Kiev, Volhynie, Jytomyr et Rivne, plus de 6 000 hectares ont été détériorés du fait de l’extraction clandestine.
Dans les régions qui pratiquent l’exploitation de l’ambre, l’État n’a pour ainsi dire aucun pouvoir. Les habitants sont habitués à gagner leur vie de façon illégale. On peut imaginer la situation avec la guerre... Après la chute des prix de l’ambre, les anciens extracteurs ont poursuivi leurs activités illicites dans d’autres domaines, comme l’abattage du bois. A l’occasion d’une visite dans la région de Jytomyr, le président Volodymyr Zelensky a déclaré que l’extraction clandestine de l’ambre avait atteint le stade d’un désastre écologique, et que le marché noir représentait près de 500 millions de dollars par an et a ajouté : « ce problème a vraiment acquis les dimensions d’une catastrophe écologique, des milliers d’hectares de forêts ont été transformés en désert ». Le président disait comprendre que les gens cherchent de l’ambre. « Mais c’est une véritable guerre, je ne peux pas le dire autrement, une guerre entre l’État et les organisations criminelles, couvertes par la police, le SBU et le ministère public ». Mais au-delà d’un constat objectif et malgré quelques mesures prises, rien ne semble changer, surtout avec la guerre où l’urgence est ailleurs.
Le Dniepr, un fleuve en détresse et dont la situation ne peut que s’aggraver avec le changement climatique et la guerre
La principale artère fluviale de l’Ukraine, le Dniepr, connaît lui aussi des moments particulièrement difficiles. Selon certains écologistes, il ne gronde plus, il gémit seulement (allusion à un célèbre poème ukrainien de Taras Chevtchenko (XIXe siècle) sur le Dniepr). Au cours des dernières années précédant la guerre, le fleuve avait souffert de plusieurs problèmes grzves qui non seulement n’ont pas été réglés, mais se sont aggravés.
Le Dniepr subit également l’impact du changement climatique. Selon les pronostics pessimistes de certains écologistes à cause du réchauffement planétaire et avec les dégâts provoqués par l'invasion Russe en Ukraine, ceux-ci pourraient avoir des conséquences particulièrement graves. Pour rajouter en à la catastrophe écologique et humaine, le barrage hydroélectrique de Kakhovka, à quelque 80 kilomètres de Kherson, a été partiellement détruit, avaient affirmé mardi 6 juin la présidence ukrainienne, ainsi que les autorités d'occupation installées par la Russie dans cette région du Sud. Kiev dénonce un »crime de guerre » de l'armée russe. Des dizaines de localités en aval furent victimes d'inondations, et l'Ukraine a annoncé des évacuations.
la steppe va se rapprocher de Kiev au cours des vingt prochaines années, et Si rien n’est fait très rapidement, Selon les prévisions les plus pessimistes des spécialistes, d’ici vingt ans la steppe atteindrait Kiev. Dans cinquante ans, le Dniepr aurait baissé à la moitié de son niveau actuel, et dans un siècle ce pays pourrait se retrouver sans forêt. Si on y ajoute les effets actuels de la guerre, sa vie n’est pas et ne sera ps « un long fleuve tranquille » pour le plus grand malheur des Ukrainiens…
Entre incendie des forets et explosion des bombes, des matières particulièrement dangereuses dans les airs et les sols
Le conflit du Dombass avait déjà fait plus de 14 000 morts et déplacé environ 1,4 million de personnes. Depuis l’intervention Russe ce sont des dizaines et des dizaines de milliers de morts, des centaine de milliers de blessés, mais aussi plusieurs millions de personnes qui ont fuit vers les pays de l’UE et des destructions massives supplémentaires, mais le moment venu, il faudra bien poser en urgence les problématiques écologiques et environnementales, dont les conséquences se feront inévitablement sentir bien longtemps après que les armes se seront tues.
De plus, souvent pour empêcher la progression de leurs ennemis réciproques, les deux camps ont déclenché des incendies tactiques dans des portions de forêt où selon des écologistes, notamment Kateryna Norenko, qui est entre autre, responsable presse « chroniques écologie » : ... « au cours des quatre premiers mois de la guerre, 20 % du territoire occupé dans le Donbass ont été incendiés. Si l’on compare les zones incendiées avec les photos prises par satellite, nous voyons que pendant la saison sèche de 2014, on avait recensé 15 fois plus d’incendies par rapport à la même saison en 2013. Cette tendance n’a cessé de se développer « ... Elle ajoute : « Les incendies détruisent la végétation de la steppe (qui, dans le Donbass, est une des plus belles d’Ukraine), les forêts ancestrales de pins, qui sont difficiles à renouveler, éliminent des zones entières des réserves naturelles, dont des végétaux rares ».
De plus, les explosions de missiles laissent des matières dangereuses dans le sol. Chaque explosion d’une roquette de Grad (lance-roquettes multiple) éjecte dans le sol au moins 500 grammes de soufre, et autant dans l’air. Par ailleurs Olekisy Vassiliouk, président du groupe des défenseurs ukrainiens de la nature explique. « Selon moi, la pollution plus terrible est due aux explosions. Chaque explosion de n’importe quelle munition rejette dans l’air une énorme quantité de produits chimiques. Chaque roquette de Grad est remplie de produits réactifs. Quand elle explose, ils sont rejetés sous forme de gaz et restent dans l’air. Les munitions de ce type ont été utilisées par dizaines de milliers ».
Outre le soufre, un obus peut également contenir des métaux comme du plomb, du cadmium, du nickel, du zinc, du titane, du vanadium, du manganèse, du strontium, du fer, du chrome, du cuivre, ou encore du cobalt, autant de matières potentiellement dangereuses qui peuvent être la source de maladies chez l’homme. Kateryna Norenko prévient également : « Tant qu’ils ne cesseront pas de tirer, la pollution continuera, les métaux lourds s’accumulent dans l’organisme, ils entraînent des changements dans les systèmes nerveux et cardiovasculaires, de l’insuffisance rénale, des changements de métabolisme et des morts prénatales ».
Que dire aussi des dizaines de milliers de décharges illicites qui polluent l’air, le sol et la nappe phréatique où l’accumulation des effets dus aux bombardements rend la situation intenable
Avant l’intervention Russe et la guerre, chaque année, en Ukraine, ce pays produisait plus de 474 millions de tonnes de déchets, dont 26 millions de tonnes de déchets ménagers et agricoles, et 448 millions de tonnes de déchets dangereux. Or 3,2 % seulement de tous ces déchets étaient traités. Selon le ministère de l’Écologie, 33 000 décharges illicites avaient été identifiées en 2016. Les décharges polluent l’air, le sol et la nappe phréatique, ce qui, à son tour, peut entraîner une pollution des puits situés près des décharges et des plans d’eau des environs par des métaux lourds, qui sont cancérigènes. Imaginons la situation aujourd’hui dans les zones habitées détruites par une pluie incessante de bombes et missiles. Pis encore, qui constituent de véritables zones de déchets solides et liquide de toute nature et matériaux divers (restes d’immeubles, de véhicules et objets divers…) qui s’accumulent sur le sol avec des problèmes sanitaires majeurs, et engendrent des maladies respiratoires, cardiaques et oncologiques (des cancers) s’ajoutant aux pertes humaines considérables. Les cultures proches de ces zones décharges du à de fréquents bombardements sont impropres à la consommation à cause de la contamination par les métaux lourds et d’autres matières dangereuses.
Avant la guerre, Il y avait incontestablement une crise des ordures en Ukraine, et si elle était due en partie aux grands pollueurs industriels, elle s’expliquait également par le très bas niveau de conscience écologique tant des citoyens que des administrateurs locaux.
Aucun de ces deux pays ne peut gagner la guerre et il est urgent de retrouver le chemin de la paix, ce qui est aussi l’intérêt de la Russie
Contrairement à ce que peuvent prétendre respectivement Volodymyr Zelensky et Wladimir Poutine, y compris le président français Emmanuel Macron, objectivement aucun de ces deux pays ne peut gagner la guerre qui peut ainsi durer des années, avec les conséquences que l’on peut imaginer, outre l’impact humain et environnemental en Ukraine…Cette guerre, par les soutiens respectifs directs ou indirects aux Ukrainiens et aux Russes, est devenue de fait un véritable conflit entre deux blocs par deux pays interposés. Mais, n’oublions pas qu’il existe toujours un risque de dérapage et d’extension planétaire de cette guerre. Soit, la guerre se poursuit et peut durer des années avec sa cohorte de victimes et de destructions, soit on recherche les solutions pour y mettre fin.
Si cette guerre déclenchée par la Russie de Wladimir Poutine a un coût humain, économique et écologique très important et inacceptable pour l’Ukraine, elle a aussi un coût de nature en partie similaire pour la Russie alors que son armée « piétine dans la choucroute », c’est le moins que l’on puisse dire, sur le plan militaire et que ce pays se trouve particulièrement impacté sur le plan économique. Selon les spécialiste cette guerre qu’elle a déclenché lui coûterait environ près de 180 milliards d’euros par an. Ce n’est pas la collaboration avec le régime dictatorial « stalinien » Nord Coréen qui améliorera sa situation politique et économique.
Sachant que la paix on ne peut la faire qu’avec ses ennemis, tout d’abord pour créer rapidement les conditions préalables à un dialogue, sachant que le président Russe Wladimir Poutine, dont le pouvoir politique est toujours bien ancré et donc incontournable, il faut que tous les pays Européens et ceux qui reconnaissent les décisions de la cour Européenne de justice s’engagent à ne pas appliquer sa décision de traduire le président Russe devant les instances de cette juridiction pour le juger.
Sachant également que par référence à l’histoire, jamais le président Russe ne lâchera la Crimée, dont par ailleurs la population Russe et Russophone représente plus de 84 % de la population de ce pays et que la population Ukrainiènne est très minoritaire. Peut-on, tout au plus, obtenir une forme de statut « d’indépendance association » à la Russie pour ce pays avec la mise en place d’une mission d’observation composée par un(e) représentant(e) de l’Ukraine et un(e) de l’UE.
Concernant le Dombass, si l’Ukraine de Volodymyr Zelensky, à l’instar de Wladimir Poutine pour la Crimée ne lâchera pas cette région, bien qu’elle regroupe une forte population Russe et Russophone, et dans ce cas, si l’on ne peut revenir aux accords de Minsk, on peut toujours se mettre d’accord sur une forme de très large autonomie de cette région d’Ukraine avec la coprésidence Russe et Ukrainienne d’un conseil se surveillance, la présidence de ce conseil de surveillance alternant, par exemple tous les ans, comme cela se fait tous les six mois pour la présidence de l’UE.
Pour conclure
La situation humaine et écologique étant la pire qui soit en Ukraine à cause de l’intervention Russe dans ce pays, avec les risques d’extension de ce conflit. La paix ne pouvant se faire qu’avec ses ennemis et pour y parvenir, il convient tout d’abord de pouvoir rapidement créer les conditions d’un dialogue préalable entre les présidents Russe et Ukrainien, éventuellement sous les auspices de l'ONU qui est la première étape pour espérer enfin la paix entre Russes et Ukrainiens. Il faut, par ailleurs, cesser de se bercer d’illusions que l’Ukraine, comme d’ailleurs la Russie, l’un ou l’autre peut gagner, mais encore que pour dialoguer faut-il avoir des objectifs précis à atteindre. Tel est le sens de ces deux suggestions.
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