Voilà un sujet brulant qui soulève parfois bien des débats. Mais je pense qu’il faut revenir à son point de départ, car si déjà, nous ne sommes pas d’accord sur cela, il n’est peut-être inutile de parler du reste. Considérez-vous que « la révolution de couleur » de 2004 et « le Maiden » de 2014 sont des révolutions populaires spontanées ou alors, ont-elles étés téléguidées de l’extérieur ? Pensez-vous que Poutine se soit réveillé le 22 février de 2022 en se disant « aujourd’hui je n’ai rien à faire et pour passer le temps, je vais envahir l’Ukraine », ou que le 7 octobre 2023 le Hamas et d’autres groupes palestiniens se sont dit « Allez, chiche, ce matin on va attaquer Israël » ? On ne juge pas l’histoire sur un fait qui se passe à un moment « T », l’histoire se déroule sur le temps long. L’instant « T » est le résultat d’un processus qui prends racine dans les années, dans les décennies qui le précède. L’histoire se met en place patiemment, et ignorer ce fait ne peut que mener à des raisonnements défaillants ou l’émotion prends le pas sur l’analyse. Ajoutons à cela le travail de nos médias et leur propagande de guerre, et nous ne pouvons avoir qu’une vision déformée de ce qui se passe vraiment. Pensez-vous que nos médias soient un modèle d’objectivité ? Pensez-vous que les russes mentent toujours et que les ukrainiens, les américains, les européens disent toujours la vérité ?
Donc, si vous avez envie d’entendre un autre son de cloche, pour vous permettre de faire la part des choses et de vous forger votre propre opinion, je vais vous donner des sources que je consulte régulièrement pour essayer de comprendre ce qui se passe sur le terrain et dans les coulisses. J’ai cherché des sources alternatives après avoir entendu des propos que j’ai trouvé hallucinants dans les médias français. Voici des sites en langues françaises : « Vue du droit » de Régis de Castelnau avec des intervention d’un colonel français à la retraite Hervé Caresse, « Veille Stratégique » de Sylvain ferreira, « Histoire et Société, Dieu me pardonne c’est son métier », « Bruno Berthez, il n’est de vérité que du tout ». Voici des auteurs de livres sur ce conflit : Jacques Baud (Ukraine entre guerre et paix et L’art de la guerre russe), Eric Denécé (Ukraine : la guerre américaine), Investig’action (Ukraine : la guerre des images), Emmanuel Todd (La défaite de l’Occident). Des vidéos étrangères, principalement en langue anglaise (j’utilise la traduction automatique de YouTube) : Scott Ritter (officier du renseignement militaire étasunien dans les années 1980 et inspecteur de la commission spéciale des Nations unies en Irak entre 1991 et 1998), Larry Johnson (vétéran de la CIA et du Bureau du contre-terrorisme du Département d’État des EU), Colonel Mac Gregor (colonel à la retraite de l’armée des EU, il fut également le conseiller du secrétaire à la Défense). Des articles de sites donc je trouve parfois des traductions en français : « Moon of Alabama », « Pépé Escobar » et « M.K. Bhadrakumar- Indian Punchline ». Voilà, je me renseigne différemment, je n’invente rien. Je ne partage pas intégralement les propos ou les écrits de ces sites ou de ces personnes, mais en recoupant les sources je me forge ma propre opinion en usant d’un peu de logique.
Par exemple, voici une phrase d’Emmanuel Todd : « Ceux qui pensent que la Russie veut attaquer l’Europe sont dérangés », et celle, d’une autre historienne, Françoise Thom : « Si on la laisse gagner en Ukraine, la Russie s’acharnera à asservir l’Europe ». Alors qui a raison ? Faisons preuve d’un peu de logique. La population de l’ensemble des pays de l’Otan est de plus de 800 millions de personnes, avec des bases militaires établis sur tout le pourtour de la Russie. L’Otan a des moyens industriels et militaires important. La Russie c’est 150 millions de personnes, confrontée à des problèmes démographiques, répartie sur un territoire immense qu’elle a du mal à occuper entièrement. Elle doit surveiller 30 000 km de frontières. Ce qui préoccupe la Russie c’est l’expansion sans fin des bases de l’Otan a ses frontières. Qui menace qui ? Cette vieille rengaine de la menace russe a été utilisé pendant la guerre froide pour permettre aux États-Unis de justifier leur présence en Europe, et en 1981, on nous prédisait que si Mitterrand était élu, il y aurait des chars soviétiques sur les champs Elysées ! Arrêtons de jouer à nous faire peur et réfléchissons un peu. On nous raconte à chaque fois n’importe quoi et nous replongeons aussitôt. Sommes-nous idiots ? Si un jour les choses dégénèrent, ce que personne ne souhaite, il faudra chercher les responsables du coté de Washington et pas de Moscou !