Un nouvel « Outreau » ?
Loïc SECHER, malgré les rétractations de son accusatrice, reste en prison. Maître Corinne LE SAINT, du Barreau de Paris, son nouvel Avocat, va déposer prochainement une nouvelle demande de suspension de peine.
Une "LETTRE OUVERTE a été envoyée au Président de la République, au Premier Ministre, au Garde des Sceaux et aux Présidents des Assemblées du Parlement
Citoyens Français, un nouvel " OUTREAU " se déroule sous vos fenêtres ! Ne dormez pas en paix !
Loïc SECHER est à la prison de Nantes depuis 2003. Il a été condamné à 16 ans pour viols et attouchements sexuels sur une mineure de moins de 15 ans. Les faits "auraient eu lieu" en 2000.
Loïc SECHER a fait un an de détention provisoire (2000/2001), puis il est sorti deux années en liberté provisoire sous contrôle judiciaire.
Il s’est présenté à son procès pensant n’avoir rien à craindre de cette Justice en laquelle il croit et qui – pensait-il – ne pouvait le condamner puisqu’il est innocent ! En effet, pendant l’enquête et pendant toute l’instruction, aucune preuve n’a été rapportée par les enquêteurs. Ceux-ci n’ont pas obtenu d’aveux. Le Juge n’a pas cru bon d’ordonner une reconstitution des faits. Il n’y a jamais eu de confrontation entre " accusatrice " et accusé.
Loïc SECHER a été victime d’une Justice sans moyens, qui " bâcle " précipitamment les dossiers. Les hommes – ou les femmes – de cette Justice ne sont peut-être pas à blâmer tellement les dossiers s’empilent dans des cabinets étroits et obscurs. Mais quand même ! Quand un accusé risque une peine aussi lourde, il faut absolument prendre le temps de vérifier tout, jusqu’au moindre détail ! Quand un accusé est hébété, K.O. debout devant le Juge, qu’il se défend maladroitement mais qu’il hurle son innocence, assisté d’un Avocat commis d’office plein de bonnes intentions mais impressionné lui aussi, le Juge n’a-t-il pas l’obligation de remettre l’ouvrage sur le métier ? Ne faut-il pas que le Juge s’interroge, interroge, réfute et questionne, mène à charge et à décharge, vérifie, questionne, suppute, pèse le pour et le contre ?
Loïc SECHER, on l’a dit plus haut, était en liberté provisoire, en Savoie – donc loin de sa supposée " victime " - qu’il ne pouvait plus atteindre, à qui il ne pouvait plus nuire. Il respectait scrupuleusement un contrôle judiciaire sévère ! Ne fallait-il pas prendre soin de bien " ficeler " le dossier ? Le Juge ne devait-il pas chauffer à blanc ses armes ? Rendre l’accusation irréfutable ! Irréfragable ! Dûment établie, a jamais incontestable !
En face, ou plutôt " à côté ", il n’y avait que les parents d’une jeune fille de 14 ans, qui étaient allés à la Gendarmerie signaler que leur fille avait été victime d’un viol. Parce qu’une rumeur avait couru le lycée et qu’ils voulaient savoir. Ils voulaient que l’opprobre ne tombe pas sur leur pauvre enfant. Ils voulaient qu’un coupable soit démasqué, pris au col, traduit en Justice et que cela prouve bien à tous les " gens du pays " que leur fille était bien victime ! Qu’elle avait été souillée mais qu’elle était " propre " !
En fait, l’enquête démontrera que "les viols" auraient été " trois ", en un an et pendant cette année, la petite n’aurait rien dit, les parents n’auraient rien vu. Ce n’est que lorsque la rumeur a enflé dans la campagne nantaise, dans ces petits bourgs où l’on croit que tout se sait, alors qu’en fait tout n’est que rumeurs ! Ce n’est que quand les bonnes âmes se sont agitées, se sont émues. Ce n’est que quand de vieilles mains nouées se sont mises à montrer du doigt qu’on a commencé à le désigner " l’autre ", celui qui ne vivait pas comme tout le monde. Pensez-vous : un homme, tout seul dans un foyer ! Y’a bien un jour où il viole les filles ! Sinon il ferait comment ? Ah … la rumeur !
La gamine, pressée de questions par les gendarmes, par ses parents, par les bonnes âmes et par les enseignants de son lycée, (ces derniers : on ne peut leur en vouloir : ils faisaient leur travail et voulaient surtout identifier le coupable pour que cela ne se reproduise plus dans leur lycée) va lâcher un nom.
Un nom qui va lui passer par la tête. Le nom d’un proche. Le nom de la rumeur. Celui d’un ami de ses parents, agriculteur et voisin. Habitant tout prêt, bourru et qu’on n’aimait pas bien. Une fois le nom de Loïc SECHER donné en pâture, le rouleau compresseur de la Justice va se mettre en route et ne va plus s’arrêter.
L’Histoire se répète, c’est bien connu. Après une instruction bâclée, menée strictement à charge, Loïc SECHER est renvoyé devant la Cour d’assises de Nantes. Il se présente spontanément et repart avec 16 ans de réclusion criminelle. Il retourne même en prison, sans attendre la procédure d’appel, alors qu’il s’était présenté libre à son procès. La porte de la prison de Nantes s’est refermée sur son espoir !
Bien sur, immédiatement, Loïc SECHER a fait appel de cette condamnation qu’il ne pouvait accepter, puisqu’il n’avait pas commis ces actes.
L’affaire revient devant la Cour d’Appel d’Assises de Rennes seulement quatre mois plus tard, prenant de court son Avocat nantais, Maître Yann CHOUCQ, déjà engagé dans une autre procédure très prenante.
Et revient avec une condamnation de confirmation, tant la Justice répugne à se déjuger. La stupeur est énorme dans le clan de Loïc SECHER. Tous pensaient que " cette fois-ci " la vérité allait éclater. Que l’ignominie prendrait fin. Que la " gamine " allait enfin parler et désigner le ou les vrais coupables … si les viols avaient bien existé !
Non, rien. Rien ne s’est passé. Chronique de la vie ordinaire des Cours d’Assises qui ronronnent. On a un coupable qui a fait appel. C’est possible avec cette nouvelle loi. On a mis des jurés en plus grand nombre mais les faits sont les mêmes, les auditions relues, les experts aussi certains de leurs conclusions que pour leur premier brillant exposé. Et l’indicible se répète. Presque normalement.
Depuis Loïc est en prison.
Il n’a jamais avoué. Il a toujours nié. Il n’y a eu aucune preuve de produite ! Pas d’ADN. Pas le moindre vêtement d’elle retrouvé chez lui ou dans sa voiture ou ailleurs. RIEN ! Il n’avait, auparavant, jamais été condamné. Loïc SECHER n’est pas un de ces récidivistes honnis par une vox populi nourrie à l’infâme bouillie que nous servaient Dutroux et Fourniret, intoxiquée, victime de ses propres peurs. Une société qui à l’instar de GOETHE, préfère commettre une injustice que de tolérer un désordre, préfère fermer les yeux sur une souffrance que remettre en cause une décision de Justice, établie et confirmée.
Pourtant, voilà qui devrait normalement ébranler les certitudes : un " fait nouveau " s’est produit !
En effet, en mars 2008, donc 8 ans après les faits, la "victime" contacte un nouvel Avocat.
Elle choisit elle-même une Avocate du Barreau de NANTES : Maître Cécile DE OLIVEIRA, à qui elle déclare avoir menti, en 2000, lorsqu’elle accusait Loïc SECHER de viols et d’attouchements sur sa personne. Elle ne sait pas bien pourquoi elle a menti, mais maintenant, elle ne peut plus supporter de voir un innocent en prison. Elle veut qu’il soit libéré. Elle rédige avec l’aide de cette Avocate une lettre à Monsieur le Procureur de la République de NANTES. Trois mois plus tard (Il faudra 3 mois, sachant qu’il est possible qu’un innocent soit en prison !) Les Gendarmes entendent la "victime" sur procès-verbal filmé et enregistré sur DVD.
Celle-ci redit, haut et fort, qu’elle a menti et que Loïc SECHER est un innocent en prison ! L’affaire "monte" à la Cour de Cassation, devant la Commission de Révision des Condamnations Pénales. La "victime" est entendue par la Présidente, Madame Martine ANZANI, Conseiller à la Cour de Cassation. Là, sous les ors de la Cour, dans la solennité de ce grand bureau impressionnant, la "victime" réitère ses propos : Loïc SECHER est bien innocent, elle a bien menti en 2000 et, maintenant, elle ne supporte plus de savoir un innocent en prison.
Les parents de la jeune fille (qui a 22 ans maintenant) sont aussi entendus par le Haut Magistrat. Pourtant, le 13 Octobre 2008, la Commission de Révision a refusé de libérer Loïc SECHER. La Justice a du mal à croire au revirement de la jeune femme, alors qu’il y a huit ans, la Justice n’a eu aucun mal à croire l’adolescente fragile, que l’on questionnait à n’en plus finir et qui a … fini par accuser un homme !
Depuis il va mal et son entourage, ses amis, craignent un suicide, comme c’est devenu si fréquent en prison ! Madame DATI est prévenue, cette fois-ci ! Il faut prendre cela au sérieux ! Six ans de prison quand on n’a rien fait : c’est innommable ! Loïc SECHER doit sortir de prison très vite, pour préparer sa défense, pour laver son honneur
En Décembre 2008, aidé par sa nouvelle Avocate, Maître Corinne LE SAINT, du Barreau de PARIS, Loïc SECHER a écrit une "LETTRE OUVERTE au Président Nicolas SARKOZY" pour obtenir sa libération et la révision de son procès, devant ce fait nouveau totalement déterminant.
Une copie de cette lettre a été adressée au 1er Ministre, au Président du SENAT, au Président de l’Assemblée Nationale, au Garde des Sceaux, au Premier Président de la Cour de Cassation, à la Vice Présidente du Conseil Supérieur de la Magistrature. Dans les tous prochains jours : aux Députés, aux Sénateurs, à des personnalités de tous bords politiques, du spectacle, de la vie civile, aux médias aussi, bien entendu.
Réfléchissez et repensez à l’affaire d’OUTREAU ! Ne laissons pas se reproduire une nouvelle affaire DILLS. L’affaire de Marc MACHIN n’aura-t-elle servi à rien ?
Pour connaître son affaire. tapez " Loic SECHER " dans les moteurs de recherche pour lire les nombreux articles de presse relatant sa malheureuse affaire. (Agoravox a publié un article de Calach, le 14 Octobre 2008) Les journalistes et le Comité de Soutien de Loïc SECHER ont tout fait pour prévenir les politiques et les Magistrats, au plus haut niveau : chaque minute d’air respiré en prison par Loïc SECHER restera sur leur conscience.
Luc BOUTET
Vice- Président de l’Association "Justice & Commerce"
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