Un placard d’UCAR dans Le Monde : la publicité à l’ère de la richesse qui s’exhibe ?
Si la publicité est un des miroirs d’une société, voici une page publicitaire qui donne la mesure du changement que vit la société française. Le journal Le Monde l’a publiée dans son numéro de jeudi 15 mai 2008. « Les pauvres sont dégueulasses. Ils polluent ».
Qu’on se rassure ! Ce n’est qu’une agence de location de voitures qui en appelle aux pouvoirs publics pour débarrasser le parc automobile français, par une prime à la casse, des millions de vieilles voitures dépourvues d’équipement antipollution. Un second slogan prétend corriger le tir aussitôt : « Le droit à la voiture propre pour tous ».
Un leurre inédit
Le leurre choisi pour capter l’attention, une injure, est manifestement inédit : il vise à stimuler le réflexe du classisme sans complexe. Le mépris des « pauvres » est crié sur les toits : l’article défini « les » englobe le groupe visé dans sa totalité ; le choix du mot d’argot « dégueulasses » donne une frappe maximale à l’injure ; enfin, l’ellipse entre l’expression de la cause et celle de son effet – par l’omission de « car » - fait claquer le slogan qui impute au groupe incriminé la responsabilité du rejet qu’il suscite pour sa conduite « contre-nature » !
On n’est pas habitué à entendre aveu aussi cynique. Même si la vie sociale offre une image contraire où le faible est impitoyablement écrasé et éliminé en cas de compétition, par compensation sans doute, il devient le centre de toutes les attentions quand sa faiblesse n’en fait le rival de personne ; au contraire, il peut même, à son corps défendant, être le prétexte à une émulation, sinon à une compétition, parmi des bienfaiteurs qui cherchent à se parer du manteau humanitaire pour atteindre d’autres buts.
Il suffit de songer aux incessantes campagnes qui brandissent le leurre d’appel humanitaire pour susciter le réflexe de culpabilité susceptible de déclencher la pulsion de don en échange de la bonne conscience recouvrée. Qu’on se souvienne de la campagne du paquet « Du riz pour la Somalie » d’octobre 1992 dont l’un des animateurs majeurs était l’actuel ministre des Affaires étrangères portant un sac sur le dos devant les caméras du monde entier ameutées, pantalon retroussé et pieds nus dans l’écume des vaguelettes d’une plage pour montrer que les dons parvenaient bien à leurs destinataires affamés !
Une tradition de retenue relative
Cette publicité invente si on ose dire le leurre d’appel anti-humanitaire ou le leurre d’appel cynique pour obtenir des pouvoirs publics qu’ils subventionnent l’achat par les « pauvres » de véhicules neufs à seule fin de porter assistance à l’industrie automobile. Ainsi la stimulation du réflexe socioculturel conditionné de protection de la nature l’emporte-t-il désormais sur les réflexes de compassion et d’assistance à personne en danger déclenché par les leurres d’appel humanitaire traditionnels.
Sans doute le classisme n’a-t-il pas attendu cette publicité pour s’exprimer et gouverne-t-il les relations sociales depuis longtemps, sinon toujours : il suffit de relire Victor Hugo et Les Misérables. Le pauvre dans sa crasse a toujours soulevé le cœur des classes sociales aisées et, il faut l’avouer, avec raison, car l’hygiène exige quelques moyens. Le problème, cependant, est qu’elles déduisaient un peu vite de la crasse matérielle des intéressés une dépravation obligatoire dont elles n’étaient pas davantage épargnées. « Sales pauvres ! » est un cri du cœur qu’on a souvent entendu, mais à voix basse.
Mais la tradition chrétienne et le mouvement socialiste du XIXe siècle empêchaient jusqu’ici de le clamer sur les toits : « le pauvre » pour l’une et « le prolétaire » pour l’autre étaient paradoxalement érigés en modèles. Les riches avaient à cœur de se racheter et affectaient de multiplier les bonnes œuvres pour témoigner de leurs bons sentiments : la charité est moins coûteuse que la justice. Il semble donc qu’à l’ère de l’argent qui se pavane, cette publicité témoigne d’une rupture des freins moraux qui contenaient jusqu’ici plus ou moins les pulsions les plus sordides.
Un humour impuissant à couvrir le cri de haine
Sans doute, le second slogan vise-t-il à tempérer ce cri de haine et de proscription par une revendication d’autant plus volontiers égalitaire qu’on la sait inaccessible : « Le droit à la voiture propre pour tous ». La première vocifération n’en est pas pour autant couverte par ce souhait généreux. On entend bien aussi qu’il se glisse dans l’outrance même du cri un trait d’humour qui invite à prendre à la légère ce qu’on a cru devoir prendre au sérieux. Il s’agit en réalité d’un appel à la solidarité nationale pour venir en aide à ceux qui ont de vieilles voitures et pour lutter contre la pollution qui menace la planète.
On le veut bien. Mais on a beau faire, le cri de haine a été proféré si fort qu’on ne parvient pas à le couvrir ni à le faire taire. L’humour noir invoqué est difficile à manier. Il ne se pratique en général qu’en petit comité, selon le mot de Pierre Desproges : « On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui » ! Or, ici, publicité oblige, on est sommé de sourire avec tout le monde et on peut ne pas en avoir envie. C’est sans doute pourquoi subsiste un malaise.
Paul Villach
51 réactions à cet article
-
-
L’Equipe Agoravox : J’aurais quelque chose à dire.... mais je ne sais pas trop si je devrais.. Vous me connaissez, je suis timide.... Quand je n’ai pas ma casquette, je ne sais pas quoi faire de mes dix doigts. Bon enfin, si vous permettez... Vous savez cet autre article. samedi, qui parlait un peu du même sujet ? "Les pauvres XXXX... " Eh bien, j’avais dit quelque chose, mais... oooops ! Parti ! Ce n’est plus la. Pourtant. rien d’injurieux, pas le Goncourt, mais français passable....
Je n’ai pas halluciné, car un autre commentateur sur le fil a dit :
" Pierre JC Allard a bien raison de s’émouvoir d’une telle société qui ne porte plus aucun jugement moral sur la question de la dignité humaine qu’on arrache à certains, avant de leur ôter autre chose ...."
Censuré ? Pourquoi ? Perdu dans les interstices de la modération ? Enfin, si on le retrouve, ce commentaire serait tout à fait petrinent à cet article Enfin je crois... Faudrait en parler... Veux pas vous déranger, hein...
Cordiales salutations à l’auteur
Pierre JC Allard
-
Cette publicité est infecte ! Si demain on arrive à faire disparaître toutes les voitures polluantes ce sera encore au bénéfice des grands groupes qui pourront vendre leur production en remplacement des véhicules pollueurs. Je ne pense pas que les gens modestes (pour ne pas dire pauvres) sont moins écologistes que les grosses industries qui sont à l’origine de la majorité de ce qui pollue. Tout le monde aimerait avoir des "véhicules propres" faut-il encore avoir les moyens d’en faire l’acquisition et les primes à la casse ne suffisent pas encore à les rendre accessibles à tous les budgets. Pour ce qui est du caractère "humoristique" que la societé à l’origine de cette pub voudrait donner à cet article, j’ai beau chercher je n’arrive même pas à en sourire.
-
DEUZE !
Bah...
C’est bon, maintenant, on peut y aller... on peut dépasser cette fausse pudeur : oui, le pauvre est con, il sent mauvais, il est moche... il est "il"... ce n’est donc pas "moi"...
Ca ne gène que le VRAI pauvre, lui, de toutes façons on s’en fout, il n’a pas les moyens de consommer, il n’est là que pour faire peur au futur pauvre :
"Tu vois ce qui va t’arriver si tu n’acceptes pas la loi du marché et ses délocalisations ?"
Le pauvre est la cause de tous les malheurs de "nous", "les autres"... c’est bien le pauvre qui plombe la croissance, le trou de la sécu etc. Haro sur le pauvre !
Suffit de voir M6 : le pauvre est sale, on le lui dit, on lui met le nez dans sa m.... et on lui apprend à ranger ses affaires et à passer l’aspirateur.
Le pauvre est con : il ne sait pas élever ses enfants (Kevin et Jennifer), alors on le met au piori de la télé en lui déléguant une Super Nannie analphabète afin que "nous", ’les autres", nous confortons dans notre idée que nous sommes différents du pauvre...
Mais le pauvre a son utilité, le pauvre est le nouveau mètre étalon de notre société, vive le pauvre ! Tout ceci me rappelle l’ancien régime, le monde ou les derniers seront les premiers : pauvre tu es, pauvre tu resteras, et ce n’est que justice.
Lucien
"Travail, Mérite, Sécurité"
-
Les publicitaires ne savent plus quoi inventer pour se démarquer. Le pire, est que leurs commanditaires les suivent aveuglément. Si l’affaire va faire grand bruit, il n’est pas sûr que UCAR en sorte gagnant. Bien fait pour sa g.... !
Un slogan d’autant infect qu’il stigmatise une catégorie de population qui n’a pas les moyens de s’offrir une voiture hybride.
Que dire des riches qui eux pourraient se l’offrir mais qui préfèrent s’acheter des 4/4 polluants.
Les publicitaires sont des nuls, ils auraient dû faire celui là : "les riches sont dégueulasses ils polluent "
pour les inviter à troquer leurs Porsche contre un véhicule moins polluant.
Le Slogan d’UCAR est d’autant inutile que les pauvres en question ne sont pas le coeur de cible, dans la mesure où ils ne font (quand ils le peuvent) que récupérer les vieux cassons que les riches abandonnent.
-
Interrogeons-nous donc sur la place du riche dans NOTRE société.
De l’arrogance du riche.
De la morale du riche.
De sa suffisance.
De sa participation citoyenne.
De sa charité.
De sa bonté naturel.
-
-
En effet cette publicité est infecte ! Elle procède du cynisme le plus absolu dont nos gouvernants actuels sont les plus parfaits représentants (Sarko, Darcos, Dati...).
Ce glissement vers le plus bas niveau des relations entre les êtres humains est perceptible depuis des années, même chez les humoristes qui se croient drôles. On ne peut qu’éprouver un écoeurement total devant ce mépris aussi librement affiché des pauvres. Je suis maintenant âgé et un peu retiré, mais mon enfance de fils de pauvre et la rage qui l’a accompagnée vis-à-vis des "gros cons friqués" sont toujours là.
-
@ Florentin
"C’est je pense, écrivez-vous, un tel point de vue, éthique, qui vous pousse à écrire cet article, plus encore que le souci de cultiver "le droit" des citoyens lambda à se défendre contre la propagande publicitaire."
Oui, cher Florentin, les deux motivations s’épaulent l’une l’autre, et même n’en font qu’une. Paul Villach
-
Salauds de pauvres !
Bien entendu ce sont les pauvres qui roulent en 4x4 en ville ... et les riches qui prennent les transports en commun.
Ce sont les pauvres qui consomment le plus de tout ces produits polluants qui empoisonnent la planête.
Cette pub n’est pas seulement un réflexe écoeurant ... elle est bête !
Comme ceux à qui elle est destinée sans doute
-
Je trouve étonnant que pratiquement personne ne relève le mensonge sur lequel repose cette publicité. Il est faux de dire que remplacer une voiture ancienne par une voiture neuve est écologique. C’est certes vrai si on se restreint à la consommation kilométrique, mais c’est faux d’un point de vue global, en considérant notamment le coût écologique de fabrication d’une voiture neuve.
Or ce mensonge nous est distillé depuis le Grenelle de l’environnement. C’est pratiquement devenu un mensonge d’état, puissamment relayé par les constructeurs automobiles.
Gardons donc le plus longtemps possible nos véhicules usagés. Le conducteur qui a gardé sa 2CV de 1978 est plus écologique que celui qui a changé 5 fois de voiture depuis cette date... Déjà parce qu’il a moins parcouru de kms ; oui les riches conducteurs de voitures neuves roulent davantage, sous cet autre angle ils polluent plus...
-
-
Depuis le temps que je rouspète et casse les pieds de mon entourage, en voyant toutes ces pubs pour des véhicules "propres", je suis heureux de constater qu’il y au moins un autre lecteur de AVox qui se pose des questions sur le coût écologique de la fabrication de ces véhicules "propres", et de la comparaison avec ces fameux "vieux " véhicules responsables parait-il de 80% de la pollution.
Ces campagnes de pubs sont bien pires que cette pub cynique de Ucar.
-
geko 19 mai 2008 14:17@Paul Villach
Merci de votre réaction saine face à cette publicité qui traduit le regard du riche sur le pauvre passé au prisme de la publicité.
En ces temps de vache maigre, sous le coup de l’émotion la tentation est grande de monter au siège social pour entamer une partie de bourre pif avec Mr Jean-Claude Puerto-Salavert le PDG de UCAR, brillant entrepreneur ayant redressé ADA et qui fait la "promotion de l’usage de l’automobile". Et c’est bien la que le bas blesse !
Car derrière ce buzz publicitaire se cache une manoeuvre politique à la veille de la loi du Grenelle.
J’ai eu la curiosité d’aller sur le site de UCAR voir leur offre de location : J’observe à ma grande surprise que les petites cylindrées y sont bien représentées ce qui aiguise ma curiosité. Un encart du même slogan publicitaire suivi de la phrase "Oui, mais comment pourraient-ils faire autrement ?" invite intelligemment l’internaute à participer à un débat.
Un texte de présentation justifie la publicité :
En introduction Mr Puerto Salavert se justifie d’avoir choqué par son slogan pour attirer l’attention, adresse des regrets aux personnes blessées et déclare ses intentions politiques : "je confirme mon intention de mettre en place un système d’aide à la mobilité réservée au plus démunis. Je sais pour y travailler depuis plusieurs mois que l’absence de moyen de transport est un obstacle majeur pour les personnes en difficulté pour retrouver un travail. J’ai officiellement fait cette offre à Martin Hirch, Haut commissaire aux solidarités."
Ses arguments :
- Renoncer à la propriété
Des solutions nouvelles existent qui permettent à tout le monde, même aux ménages les plus modestes, de rouler dans une voiture propre et de faire des économies, à condition toutefois de renoncer à la propriété. Lorsqu’on est propriétaire de sa voiture, on la choisit en fonction du besoin le plus important de l’année : les vacances ou les week-ends lointains en famille… et 90% du temps, on s’en sert pour aller travailler seul ou pour conduire les enfants à l’école à quelques kilomètres. Pour se payer cette grosse voiture, comme elle est chère, on l’achète souvent d’occasion.
C’est ce mode de consommation que je conteste. La location, elle, permet de…
s’adapter à l’usage du moment : on peut rouler 90% de son temps dans une petite voiture et choisir une grosse seulement lorsqu’on en a vraiment besoin. Ainsi, on roule toujours dans une voiture “propre”, c’est-à-dire neuve et qui consomme moins, donc aussi plus économique.
Mr Puerto Salavert à la lecture du titre ça partait bien ! Effectivement le renoncement à la propriété d’un véhicule pour une utilisation mutualisée via location ou par la multipropriété me semble écologiquement très intelligent. On y gagne l’énergie et les matériaux qui aurait du être dépensée pour fabriquer X véhicules de X utilisateurs qui partagerait l’usage d’un seul véhicule. Mais voilà votre argument n’est pas une invitation à renoncer à la propriété d’un véhicule mais à utiliser une voiture de location en plus de sa voiture personnelle !!
Soit ! En utilisant une voiture de plus petite cylindrée la consommation est moindre. Mais puisqu’on a pas les moyens de se payer une grosse cylindrée neuve "non polluante" je pense qu’il est préférable de se payer une petite citadine neuve et de louer une de vos catégories E ou F (écologiquement propres) pour les 10% du temps restant. Par ailleurs, le maillage de vos points physiques de location semble plus adapté à cette seconde solution plutôt qu’à la votre ? A l’arrivée ce premier point de vue me semble bien boiteux !
Actuellement, qui peut se payer une voiture neuve ? Pas grand monde.
"36 millions de voitures roulent en France. Chaque année, sur les 7,5 millions de Français qui achètent un véhicule, c’est un modèle d’occasion pour 5,5 millions d’entre eux. Il faut en moyenne attendre la cinquantaine pour s’offrir sa première voiture neuve. Un choix contraint par le prix bien sûr… et une catastrophe pour l’environnement ! Le gouvernement s’apprête à dépenser cette année quelques 250 millions d’euros dans le dispositif du bonus écologique de Jean-Louis Borloo. N’y avait-il pas une meilleure solution ? Ces 200 euros, 700 euros ou 1000 euros (*) aideront principalement ceux qui ont déjà les moyens d’acheter un véhicule neuf. Pendant ce temps, les autres, les moins fortunés, ceux qui en auraient
donc le plus besoin, regardent passer le train et roulent dans des véhicules d’occasion, moins surs et moins propres, parce qu’ils n’ont pas le choix. Plus de la moitié des 35 millions de voitures détenues par les français ont plus de 8 ans."Le véritable enjeu est bien de renouveler le parc automobile français pour baisser les émissions de gaz polluants et de CO2 responsables du réchauffement climatique. Coté pollution : les émissions des gaz dangereux pour la santé comme l’oxyde d’azote, le monoxyde de carbone ou les particules baisseraient d’au moins 69% (**) si tous les véhicules en circulation respectaient la norme Euro 4 entrée en vigueur le 1er janvier 2005. Coté CO2 : les émissions de ce gaz dangereux pour la planète seraient considérablement diminuées sur les véhicules neufs équipées de moteurs plus efficaces et de dispositifs qui économisent ou récupèrent l’énergie.
La seule solution pour rajeunir le parc est d’aider les propriétaires de vieilles voitures à les remplacer. Ce n’est pas la misérable prime de 300 euros actuellement accordée en tant que super bonus pour la destruction d’une voiture de plus de 15 ans qui fera bouger les choses. Et c’est normal. L’Etat doit compenser la valeur d’usage du véhicule d’occasion qui vaut bien plus pour celui qui l’utilise que ces 300 euros. C’est à mon avis au minimum 1 500 euros que l’Etat devrait proposer aux propriétaires de voitures anciennes pour que l’incitation soit efficace. Et ces 1 500 euros seraient largement compensés par la hausse des recettes de TVA générées par des ventes supplémentaires de voitures neuves."
Une catastrophe pour l’environnement : ha finalement le pauvre est bien dégueulasse . Merci de l’aider à sortir de sa crasse Monsieur Propre !!
L’argument du renouvellement du parc automobile pour en supprimer les unités les plus obsolètes (donc polluantes) tient la route. Pour le reste il s’agit d’un argument économique favorable à l’usage de l’automobile et leurs fabricants.
Mon raisonnement repose également sur l’usage de la voiture je pense qu’en faire la promotion est une incitation à aggraver la "catastrophe pour l’environnement". Je m’explique :
Je fais parti des pauvres putrides que vous souhaitez aider à sortir de leur caca ! Je n’épargne pas dans l’espoir de me payer une belle caisse !
- Je ne cultive pas le bagnolisme primaire des années passées ! Pour moi la voiture est un objet fonctionnel pour aller d’un point A à un point B et pas une signe extèrieur de réussite ! Je ne dois pas être le seul !
- Effectivement je n’ai pas les moyens de changer mon véhicule par contre je me dis que les coûts financier(pour moi) et énergétiques(pour la nature) pour produire "ma" nouvelle voiture sont bien supérieurs aux mêmes coûts nécessaires à l’entretien de mon véhicule existant et son usage.
- Je suis pour une diminution de l’usage de la voiture : Je m’efforce de réduire mes usages de la voiture en favorisant l’utilisation des transports en commun pour les longs trajets et en supprimant les déplacements superflus.
- A la veille de voter la loi du Grenelle je serais plutôt favorable à la dépense de ces 250 millions d’euros pour favoriser l’usage des transports en commun. Par exemple aider à favoriser les usages multimodaux des transports en commun pour les trajets quotidiens intra et inter urbains. Ou financer une partie de la rénovation du réseau ferrovière régional pour relancer et favoriser l’usage des TER au quotidien. Ou le ferroutage pour les véhicules ne faisant que traverser notre pays. Savez vous que l’amélioration et l’augmentation de la capacité du réseau routier favorise l’augmentation du trafic donc l’usage de la voiture ? Dans tous les cas cette dépense favoriserait beaucoup plus l’emploi des français en plus de leur santé, plutôt que de participer à la relance du marché automobile dont les véhicules sont produites à l’étranger et par des entreprises qui pratiquent le dumping social !
Alors Mr Puerto-Salavert je comprends votre démarche d’entreprise mais elle ne me semble "écologiquement" pas crédible dans le fond. J’ai fait un lien depuis le blog du débat pour inviter Mr Puerto-Salavert à s’en expliquer sur AV. Je vous invite à lire son texte en entier pour prendre en compte toute la teneur du message.
J’aurai souhaité développer mon argumentaire et en dire plus sur les bitumiers et fabricants de voiture, mais mon travail m’appelle. Je suis sur que Mr Villach ou quelques Helios et Forest aux commentaires pertinents se feront une joie de compléter le tableau !
Cordialement
PS : Sorry pour les fautes d’ortho pas le temps !
-
geko 19 mai 2008 14:28Ha oui j’ai oublié de préciser que je fais moins de 8000km par an en voiture ! CQFD
-
geko 19 mai 2008 19:41J’attendais au moins un commentaire de votre part Mr Villach concernant la démarche de Mr Puerto-Salavert, un commentaire dans la suite de votre article , qui soit critique sur une démarche politique détournée à des objectifs d’entreprise d’intérêts privés.
Peut-être l’ouverture au débat est-elle dépassée ?
Cordialement
-
Bonjour,
il faudrait citer un des "saints" pères fondateurs de la religion catholique qui disait quelque chose comme :"le bien des riches appartient aux pauvres !"
Religion ou pas, comme disait ma grand-mère : ils (les riches) ne l’emporteront pas avec eux dans leur tombe !", elle parlait de leur richesse.
Ou encore un étudiant du Capranica, lors du concile du Vatican, qui avait tagué, sur une grosse cylindrée blanche de marque allemande appartenant à un prélat : "Habebitis jam mercedes tuam !"
Et toutes sortes de choses...
A+
-
IMAM ATHEE 19 mai 2008 14:21Les pauvres en plus d’etre pauvres, sont incapable du moindre humour !
-
geko 19 mai 2008 14:32Il n’est de pauvreté d’humour que pour les pauvres de spiritualité
-
ASINUS 19 mai 2008 15:01les pauvres incapables d humour ?
tsss mais si mais si de temps a autre une bonne jacquerie une bonne emeute
une bonne commune voir une petite revolution
ou on saigne ou on branche ou decapite quelques gros cons de nantis !
paradoxalement dans ces moments festifs et populaires c est vous et les votres qui manquaient
singulierement d humour
-
Moi cette pub, je la trouve très drôle : on dirait de l’humour à la Reiser.
(ce qu’elle veut vendre est un autre débat)
-
Bonjour Paul,
merci de votre bon et nécessaire article.
Mais, concernant le paragraphe où vous mentionnez la tradition chrétienne, il y a une remarque à faire :
Si à l’époque (il y a plus de sept siècles !) où le christianisme était encore vivant et fondement de nos sociétés le pauvre était érigé en modèle, ce n’était pas "paradoxalement", ni pour des raisons de charité utilitaire.
En vérité, c’est tout simplement parce que l’on considérait que le dénuement et la frugalité matérielle sont l’état le plus sain pour l’esprit humain et la condition où il est le plus proche de sa nature réelle ; l’exemple de la pauvreté du Christ en est l’illustration même.
A l’époque où, quand on mettait la table, on n’oubliait jamais de rajouter une assiette pour un convive de plus, "l’assiette du pauvre", celà n’était pas l’effet d’une charité plus ou moins sentimentale, moraliste, paternaliste ou bien-pensante, et celà n’avait rien de "social" ou d’utilitaire, bien au contraire :
Quand le mendiant frappait à la porte, il représentait la nature humaine d’origine, et l’accueillir à sa table revenait à accueillir le Christ lui-même !
Celà n’est d’ailleurs pas une particularité du christianisme, et l’on retrouve les mêmes principes chez les autres peuples : par exemple, chez les Indiens peaux-rouges, Navajos entre autres, la richesse a toujours été considérée comme très suspecte, presque synonyme de maladie ; quand on était riche, c’était nécessairement que l’on avait pris plus que sa part, et que, quelque part, on avait spolié les autres...
Selon la parole d’un ancien de là-bas : -dire " Indien riche", c’est comme dire "de l’eau sèche".
Ce genre de mentalité a toujours été la règle dans l’histoire humaine, hormis pendant les époques de décadences, précisément.
Pour ce qui nous concerne, le basculement "moderne" en ce domaine a commencé avec l’apparition de ce que l’on pourrait appeler "l’esprit" calviniste et bourgeois : la richesse qui à l’époque féodale, comme dans toute société traditionnelle et naturelle, était vue comme une chose inquiétante et non enviable, comme une épreuve pouvant entraîner la déchéance et la perte de soi, a été alors présentée comme le signe de ce que l’on était "aimé" de Dieu, que l’on avait de la chance et de la compétence, en un mot que l’on avait tous les attributs du "winner", le gagnant anglo-saxon.
La pauvreté au contraire, qui était considérée auparavant comme une "bénédiction divine" et l’indice d’un rang particulièrement honorable puisque proche du Christ, est devenue à l’aune des nouvelles mentalités stygmate de paresse, de malchance, de maladresse et d’incompétence : celles du "looser" lui-même !
Et ce n’est évidemment pas un hasard si cette "évolution" correspond à la création et au développement de cette mentalité américaine et moderne qui nous envahit et qui par essence craint, maudit et même excommunie en quelque sorte les pauvres et les démunis.
En vérité, la véritable chasse que l’on mène dans nos pays contre eux et aussi contre les gens sans papiers s’apparente bel et bien à celle qui est menée en permanence et par tous les moyens de manipulation, médiatiques, réglementaires et culturels contre tous principe même de nature humaine et de dignité, c’est à dire contre nous-mêmes.
Il n’est que de voir les lois actuellement développées, qui vont toutes clairement dans le sens d’une soumission des "citoyens" de plus en plus complète au pouvoir, à ses représentants et à leurs abus, ainsi qu’à l’apparition des nouveaux "devoirs de délation"...
C’est la nature humaine elle-même qui est devenue chez nous étrangère, suspecte et "en situation irrégulière" ; et c’est nous qui devons baisser la tête, en permanence et à chaque fois plus bas, sous les fourches claudines toujours renouvelées de "l’adaptation progressive à l’efficacité moderne et libérale" et nous renier le plus abjectement possible pour nous intégrer et nous soumettre aux nouvelles définitions de la condition de salarié en entreprise.
Que l’on ressente alors un "malaise" devant certaines lois iniques ou certaines publicités particulièrement perverses est alors la chose la plus naturelle qui soit :
bien que n’ayant jamais de notre vie connu de société humaine réellement saine et naturelle, ni reçu d’éducation traditionnelle nous permettant d’atteindre et de goûter ce que nous avons en nous de véritablement sacré, dans cette ignorance de nous-même qui la nôtre, il nous reste malgrès tout l’instinctive capacité de ressentir les souillures quand on nous les inflige.
Tout comme ces jeunes enfants qui, abusés par des adultes, n’ayant pas en eux l’age et les moyens d’identifier et de comprendre le crime dont ils sont les victimes, n’en éprouvent pas moins les traumatismes et la profonde souillure ...
Cordialement Thierry
-
@ Aquad69
Je souscris à votre historique de l’attitude face à l’argent dans notre société occidentale qui gouverne nos réflexes socioculturels conditionnés. Paul Villach
-
Bonjour,
Bien que fondalement athée, je pense que vous faites une grave erreur temporelle quant à la prégnance de la morale chrétienne dans nos sociétés. Même la société américaine des WASP a longtemps considéré que l’enrichissement excessif était immoral, et le protestantisme est justement une révolte contre les fastes d’une église ayant égaré ses principes.
Jusqu’à la seconde guerre mondiale ces principes imbibaient nos sociétés (relire "Qui étaient nos ancêtres" et "Comment vivaient nos ancêtres" de Jean Beaucarnot), tout amateur de généalogie connait la valeur des registres paroissiaux.
Ce n’est que très récemment, je dirais vers les années 80 que le mythe du "Golden boy" s’est imposé, et que les richesses se sont étalées aux yeux de tous sans complexes, même si aujourd’hui encore les riches ont rarement le beau rôle dans les productions hollywoodiennes, d’où l’intérêt d’attirer notre attention sur ce qui n’est encore que marginal mais risque de se généraliser rapidement.
-
@ Finael
Il semble tout de même que catholicisme et protestantisme n’aient pas la même attitude devant l’argent. L’évangile chrétien leur livre d’ailleurs la possibilité de deux lectures.
- Le catholicisme a mis l’accent sur le mépris officiel de la richesse ("on ne peut pas servir deux maîtres, Dieu et l’argent", etc.) même si les conduites adoptées par l’appareil ecclésiastique contredisent le plus souvent ce mépris.
- Le protestantisme paraît s’être appuyé sur une lecture littérale de "la parabole des talents" pour en déduire une conduite opposée : il faut être en mesure de rendre au maître plus que le talent reçu en dépôt ; c’est le principe de la banque ! Paul Villach
-
Sa majesté Nicolas Sarkosy Ier à dit à tout les nouveaux riches, blaireaux arrivistes comme lui, <<soyez sans complexe>>, cette pub (plus nauséabonde que la pauvreté) applique à la lettre ce mot d’ordre...
-
Je crois que Sarko n’est pas étranger á cette pub
-
Bonjour,
Cette publicité n’arrive pas aujourd’hui par hasard. Elle est permise par une conception anti-sociale de l’écologie trop souvent véhiculée par les pouvoirs publics.
Plutôt que de contraindre les entreprises en remontant à la racine - les règles du commerce international - les gouvernements culpabilisent le citoyen et lui demandent d’acheter des voitures "propres" ou des éco-produits. Il est bien évident qu’à ce petit jeu, le pauvre, qui a très peu de marge de manoeuvre dans ses actes d’achat, est directement dans le collimateur.
Sur cette conception anti-sociale de l’écologie, vous pouvez lire l’article ci-dessous :
http://abernier.vefblog.net/1.html#Quand_lecologie_devient_antisociale
Bien cordialement,
Aurélien BERNIER
-
IMAM ATHEE 19 mai 2008 17:30T’es qui toi ? Tu crois que tu vas nous berner, Abernier, avec ton discours crypto-marxiste-léniniste ?
-
Djanel 19 mai 2008 18:51Usurpation d’identité, vous n’êtes pas Tall qui est plus subtile que vous. D’ailleurs Tall est rédacteur d’article donc ses commentaires devraient être en bleu. Il faudrait que l’intéressé signale votre usurpation à la modération.
-
C’est son chapeau, je le reconnaîtrais entre mille, mais ce n’est pas Tall.
-
Il y a un usurpateur sous le chapeau de Tall.
-
Salut Gasty
J’ai signalé l’usurpation, mais ils n’en ont rien à fiche et j’ai demandé la suppression de mes comptes. Ma fiche bleue n’existe donc plus. Vous pouvez néanmoins reconnaître les usurpateurs lorsque leur ip ne commence pas par "xxx.x19." ( parfois xxx.x1. ) chiffres fixes liés à mon provider. En tout cas, jamais "76" comme le faux Tall ci-dessus.
Tall
-
Djanel 19 mai 2008 18:44Connaissez-vous le prix d’une location. Je vais vous le dire : 600 euros par moi assurance comprise et 1200 euros de caution pour un berlingo utilitaire. C’est pas cher pour les riches mais si on retraduit tout en franc, c’est 4000 francs / moi. Par an c’est 7200 euros. Prix d’un berlingo utilitaire 6500 euros. Il y a des pauvres qui se feront plumer encore.
Or une voiture parce qu’elle sert pour aller au travail doit être disponible durant toute l’année. Donc l’idée du PDG d’UCAR n’est pas réalisable. Il n’y a pas de générosité non plus car il ne fait que défendre son intérêt en demandant à la communauté ou à l’état de payer une prime pour inciter les pauvres à changer leurs véhicules tout en faisant parler de lui. Cette publicité ne coûte pas cher. En effet, il n’a payé au Monde et aux autres médias leurs prestations pour diffuser son slogan publicitaire et la campagne continue gratuitement sur les médias parce qu’on discute toujours de la provocation contenue dans son message. Je ne connaissais pas UCAR maintenant je connais le nom. Et si un jour, j’ai besoin d’un véhicule … je me souviendrais de la provocation.
-
Bonjour
Si cette pub arrive maintenant ce n’est pas par hasard, elle est dans l’air du temps, elle est en filigrane dans les discours de Sarko : si les pauvres sont pauvres, c’est de leur faute !
Plutôt que d’investir en bourse ils préfèrent acheter des bagnoles pourries qui polluent pour aller bosser à 30 km de chez eux au lieu d’habiter le centre ville comme tout le monde et de réserver le 4x4 "propre" pour le week-end ! Bande de salauds !
Vous aller voir bientôt ils auront la peste en plus !
Radix
-
geko 19 mai 2008 19:44Merci de lire mon commentaire plus haut vous saurez tout sur le fond politique de ce buzz publicitaire !!!!
Cordialement.
-
Et les medias vont encore nous noyer de discours outrés de vierges effarrouchées !!!La plupart sont complices et beaucoup trop partisans de la casse sociale qui se joue.
La droite et ses argentier chient sur le front populaire et l’on se chiffonne pour une afffichette.............
-
Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage.
Pour erradiquer la pauvreté, il faut éliminer le pauvre.
Cette façon sournoise de balaniser les propos d’un vulgaire, en argumentant l’attention du mirador public, a ses effets pervers.
Aujourd’hui on ne voyage plus l’humain, on le transporte, comme de la marchandise, et les passagers sont peu à peu devenus des usagers. Usagers des transports en commun ; ’’encore de sales pauvres, ils n’utilisent pas, ils usent’’ certains même diront qu’ils abusent.
Quand le pauvre n’aura plus rien à perdre, ayant perdu la dignité que son statut de citoyen lui accordait, il lui restera la colère.
Ce n’est pas la misère qui cause la révolution, c’est la colère. (St-Just)
-
Cher Paul Villach
Entièrement d’accord avec votre analyse !
L’idéologie qui inspire cette publicité est celle de l’ultralibéralisme dont le principe de base est , comme vous le faites fort justement remarquer , le mépris viscéral et absolu des pauvres . Pour ceux qui en douteraient , il suffit de lire le texte " à bas la démocratie " de Hans Herman Hoppe sur le site "libéralia " , site de propagande ultra-libérale :
http://www.liberalia.com/comprendre.htm
A noter que Google définit libéralia comme un " lieu de ressourcement pour la pensée humaniste ( ...) " . On en reste sans voix !
Je pense que les pauvres dégueulasses et pollueurs auxquels cette pub fait allusion sont non seulement les automobilistes français qui roulent dans des voitures vieilles de dix ans , mais aussi l’ensemble des habitants des pays moyennement -ou sous-développés , qui sont régulièrement stigmatisés comme des pollueurs par les médias .
Quand on pense aux pauvres pollueurs , on pense aux invraisemblables encombrements de vieilles bagnoles dépourvus de tout pots catalytiques ou autres filtres à particules dans les pays du tiers monde , au smog de Mexico , aux crève -la-faim qui pour chercher quelques pépites d’or inondent les rivières d’Amérique du sud de mercure , aux propriétaires de Trabant dans l’ex Allemagne de l’Est , à Tchernobyl , aux égouts des favellas , aux ordures de Naples , aux usines à charbon chinoises et leurs épaisses fumées ...
Que dit cette pub , en fait ? " Ce ne sont pas nous , les vertueux riches , qui polluons la planète , ce sont vous , les sales pauvres . Mais nous , vertueux riches , dans notre infinie bonté , sommes prêts à vous accorder à vous , les minables pauvres , un droit , celui de moins nous polluer , nous , les riches ...
-
Cher Docdory,
Une fois de plus, je ne peux que souscrire à ce que vous écrivez. Votre dernier paragraphe éclaire avec encore plus de relief la signification de cette publicité. Paul Villach
-
Que fait le BVP (Bureau de Vérification de la Pub) ? Rien apparemment. Faut-il en conclure que le slogan dit vrai ? Il n’y a qu’un pas. (D’autant plus déplorable que c’est précisément l’importance des moyens financiers privés qui génère une forte consommation d’énergie fossile et de produits industriels, dont, qui pollue. Clair ?)
Mais, à quand une stigmatisation semblable des fonctionnaires, des étrangers, des pacifistes, des syndicalistes et autres nuisibles vu du bureau néolibéral tendance produits dérivés ?
Pierre JC Allard a bien raison de s’émouvoir d’une telle société qui ne porte plus aucun jugement moral sur la question de la dignité humaine qu’on arrache à certains, avant de leur ôter autre chose ?
Dans l’air nauséabond de ce début de siècle, il y a ces idées sombres comme : la surpopulation menace la civilisation, l’islam la paix, les pauvres puent, polluent et doivent êtres "cassés" car on craint quelque part leur violence possible...
Armes contre ces "nuisibles" : police urbaine de choc, mégas-prisons privées, expulsions discrètes en Dash 8, guerres sur leurs pays crasseux avec test réel d’armes antinuisibles, et tant qu’on y est, bombe H...
L’humanisme d’Erasme a trouvé ses inquisiteurs dont le point commun est de profiter financièrement des troubles actuels et futurs qu’ils accueilleront avec satisfaction disant : nous vous l’avions bien dit !
Les vrais ennemis du genre humain !
Il serait facile de les empêcher de sévir encore et encore : il suffirait qu’ils soient identifiés comme tels par les populations qu’ils méprisent de plus en plus ouvertement car "décomplexés" , oui, finie "l’hypocrisie" d’avant (quand on était encore gêné de tant d’égoïsme suffisant). La fin de "l’hypocrisie" régulièrement avancée par les supporters du président est le début de la barbarie économique qu’ils présentent comme un fait naturel de l’économie mondiale auquel ne s’opposent que les ringards, immobilistes ou utopistes...
@ Pierre JC Allard : me voir cité par vous est un honneur. J’adhère à vos réflexions et vous remercie de continuer à rédiger sur AV. Le peuple à besoin de sages désintéressés pour que sa juste colère ne se mue en injuste fureur. Il faut attaquer l’adversaire sur ses points faibles, plutôt que de chercher à "sentir" sa matraque. Cordialement, Thierry LEITZ.
-
Bravo pour votre très bon votre article. Et j’en rajouterais bien une couche : une idée me travaille. Celle d’organiser une grande quête publique chez nous les pauvres, les fauchés et les humanistes : on se paie une page géante dans tous les journaux LA PUBLICITE EST DEGUEULASSE, ELLE POLLUE, boycottez etc... Mais las, c’est encore faire trop de publicité à ce loueur qui se croit drôle et qui a en plus le culot d’invoquer Colluche pour sa défense (cf Le Nouvel Obs). Je vais cependant faire de gros détours moi-même pour éviter ce loueur.
Une autre chose m’étonne : Le journal Le Monde n’a en amont aucun "vérificateur" de ce qu’il imprime ? Le bon à tirer n’a choqué personne à la rédaction ? Ce qui veut dire que n’importe qui peut se payer chez eux une page de ce genre du moment que la hauteur du chèque est inversement proportionnelle à l’ânerie du "créatif" ?
Ca fait peur.-
Non finalement j’ai mieux, le Monde, il va nous l’offrir sa page entière, il nous doit bien ça. On s’organise ?
-
Le Blog de Monsieur Jean-Claude Puerto-Salavert, président de Ucar ou l’art de se reccrocher aux branches : http://ucarledebat.typepad.fr/accueil/
et ma Lettre à Monsieur le riche et dépollueur président de Ucar :
Monsieur,
S’il vous plaît, pourriez-vous préciser votre offre : vous parlez de 150 euros par mois HT ou TTC ? Prix de revient à la location au mois et divisé par 4.33 (cad 37,50 euros à la semaine) voire divisé par 30 ce qui nous fait voyons voir 5 euros par jour soit un petit we de 3 jours penard à la mer pour 15 euros ? CHICHE ! Je suis preneuse. A ce prix là, et à celui-ci seulement, j’oublierai votre humour et sa finesse de Karcher...
Non ! Vous n’allez pas nous dire que l’offre à 150 euros / mois n’est valable "qu’à condition de prendre le contrat à l’année" ? Car justement, pour moins polluer, j’ai décidé de ne me servir d’une voiture qu’un ou deux jours par semaine. Ce serait ballot que ces quelques jours me coûtent aussi chers que le mois, vous en conviendrez. Eh ben oui, à ce prix là, je prends à l’année, c’est trop tentant. Mais quid du concept "moins de voitures pour moins polluer" alors ?
Je vois bien une autre solution : habiter dans ma voiture pour utiliser pleinement son potentiel, ce qui me déculpabiliserait d’utiliser une voiture "par intermittence". Et là encore je vous suis : lancez-vous dans la location de camping-cars propres à ce prix là. Je connais un tas de gens qui vous en seraient reconnaissants, je vous assure : la location "à l’année" leur rendrait infiniment service, parlez-en donc à Martin Hirsch...
Je vous remercie par avance de votre action désintéressée et espère que vous étudierez attentivement d’une part mes interrogations inquiètes et d’autre part mes propositions constructives.
A bientôt.
-
Bonjour
Mon tout premier commentaire sur ce site, et je vais probablement me faire insulter. Ce n’est pas grave, je me lance.
Personnellement, je ne trouve pas cette pub drole, mais je ne la condamne pas comme la plupart d’entre vous le fait (desole, je n’ai pas lu tous les commentaires). Quant a la mettre sur le compte du gouvernement, j’avoue que je ne vois absolument pas le rapport.
Critiquez-vous autant Coluche ? Envoyez-vous une lettre de protestation a France Television chaque annee lorsqu’elle diffuse Le Pere Noel est une ordure ?
Vous condamnez les "riches" bien plus fortement, et ca ne vous derange pas.
-
-
Suite à la récente communication publicitaire effectuée par l’un de nos concurrents, Ucar, nous ne pouvions pas ne pas réagir compte tenu du caractère pour le moins contestable du dit message.
En effet, il est opportun de se demander jusqu’où la communication peut aller ? De qui peut-elle se servir ? Avec quels objectifs ? Louer des véhicules de tourisme et utilitaires est un métier. Communiquer en est un autre. Nous savons, je l’espère, chez Budget, bien dissocier les deux.
Enfin et pour boucler la boucle, non, rouler propre n’est pas le monopole des riches.
Michel CrestinDirecteur du Marketing / Budget France
Source : InMédiatic-
Bonjour à tous et merci pour l’intérêt que vous manifestez au débat soulevé par notre campagne. Merci particulièrement à Paul Villach pour son article et à geko pour sa critique argumentée de la lettre ouverte que j’ai publiée sur mon blog. A sa demande, voici donc ma réponse aux principaux points qu’il a abordé dans son message.
“Mais voilà votre argument n’est pas une invitation à renoncer à la propriété d’un véhicule mais à utiliser une voiture de location en plus de sa voiture personnelle !!” geko
Il est clair que nous ne sommes pas des anti-voitures. Nous la croyons utile, à la fois au développement économique et au bien-être dans nos sociétés et nous ne militons pas pour la disparition de la voiture mais pour un changement radical de sa consommation. En particulier, nous croyons qu’il faut renoncer à en être propriétaire.
En figeant le choix sur une voiture, la propriété impose aux ménages le choix d’une voiture trop grosse pour une utilisation quotidienne, mais nécessaire pour les vacances ou pour de lointains week-ends en famille.
Le reste du temps soit environ 90% d’après nos études, les ménages pourraient se contenter d’une petite voiture et parfois même ils pourraient ne pas en avoir du tout (sur ce point je suis d’accord avec geko).
Aussi, pour pouvoir se payer un gros véhicule la très grande majorité des ménages achète un modèle d’occasion qui ne bénéficie pas des dernières technologies. On passe 90% de son temps à supporter les charges d’une grosse voiture, alors que sa taille constitue plus une gêne qu’un avantage, c’est du gaspillage.
“Effectivement je n’ai pas les moyens de changer mon véhicule par contre je me dis que les coûts financier (pour moi) et énergétiques (pour la nature) pour produire "ma" nouvelle voiture sont bien supérieurs aux mêmes coûts nécessaires à l’entretien de mon véhicule existant et son usage.” geko
C’est notre point de désaccord pratique. Je ne connais évidemment pas votre budget, mais nous avons observé qu’une voiture revient au minimum en France à 180 euros par mois. En général, il s’agit de vieilles voitures qui consomment et polluent beaucoup. De telle manière que pour un ménage qui parcourt 12500 km par an (moyenne des Français), il faut avec le carburant compter sur un budget de 330 euros (180 euros la voiture et 150 euros le carburant).
Nous nous sommes engagés à proposer une voiture neuve à moins de 180 euros par mois et je peux dès à présent vous dire que le prix mensuel sera de 150 euros.
Avec cette automobile, la consommation de carburant et la pollution sont divisées par deux par rapport à une vieille voiture, et donc le budget sera de 225 euros (150 euros la voiture et 75 euros le carburant). 330 euros pour la vieille voiture 225 euros pour la neuve…
Lorsque vous avez besoin d’une grosse voiture, vous la louez en courte durée. La différence entre les deux budgets correspond à une petite quarantaine de jours de location.
Désolé de vous avoir infligé ces calculs, mais ils démontrent que vous pouvez, vous aussi, probablement accéder à une voiture neuve. Mais je comprendrais très bien que vous n’acceptiez pas de mettre votre voiture à la casse sans compensation. C’est la fameuse prime de 1500 euros que nous demandons au gouvernement.
Quant aux « coûts énergétiques » et à la pollution, les différences entre la voiture neuve et la vieille voiture sont énormes. Elles compensent très largement l’énergie nécessaire à la production. Si ces données techniques vous intéressent je vous transmettrais notre documentation.
Je reconnais que ma démonstration n’est pas très lyrique, mais l’enjeu écologique est majeur. Imaginez que les pays émergeants se mettent à consommer la voiture comme nous, en les conservant aussi longtemps. Nous devons proposer un autre mode de consommation. A moyen terme il sera déraisonnable de maintenir dans le parc un véhicule de plus de 10ans. Il est donc urgent de faire en sorte que même les ménages les plus modestes puissent accéder à une voiture neuve.
“A la veille de voter la loi du Grenelle je serais plutôt favorable à la dépense de ces 250 millions d’euros pour favoriser l’usage des transports en commun. Par exemple (…)” geko
Pour ma part, je crois à la diversité des moyens de transport. Notons seulement que la mesure que nous proposons est neutre pour le budget de l’Etat puisqu’une prime à la casse serait systématiquement compensée par une perception de TVA sur l’achat de la voiture neuve ou de la formule de location.
Voilà geko, j’espère vous avoir apporté une réponse qui vous aura satisfait. Désolé pour les autres commentaires auxquels je n’ai pu répondre ici. Je vous invite, si vous le souhaitez, à continuer la conversation sur le blog que j’ai dédié à la campagne pour échanger nos points de vue.
http://ucarledebat.typepad.fr/accueil/
Bien à vous,
Jean-Claude Puerto-Salavert
président-fondateur de Ucar
-
Dans votre commentaire, vous avez annoncer pouvoir expliquer le rapport coût écologique de la fabrication d’un véhicule neuf, et la consommation et pollution engendré par un véhicule ancien.
Pour parler concrètement, j’ai une AX de 4 cv de 1989 et 213000km avec laquelle je fais 40 km jour pour une consommation d’environ 5,5 litres, car je ne dépasse pas les 100kmh même en voie rapide car au-delà elle danse la samba.
Démontrez moi en quoi le fait de changer de véhicule va réduire ma consommation globale d’énergie, en tenant compte bien sur de tous les paramètres, fabrication du véhicule neuf, consommation, entretien général, ainsi que la destruction de l’ancien, et son recyclage.
Jamais encore je n’ai trouvé d’argumentation tenant compte de tous ces paramètres, peut être allez vous m’éclairer -
Monsieur,
veuillez pardonner ce que vous prendrez sans doute pour de l’insolence mais je vous assure, j’ai fais moi-même un peu plus haut d’autres calculs afin de bien comprendre et j’aimerais que vous nous précisiez bien le prix de revient pour une location "à l’usage" et non à l’année, le but ultime n’étant pas de saturer les rues et les parkings de voitures, même "propres". Je résume donc : je veux bien vous louer (et j’en ferai vos louanges) une voiture neuve à 5 euros/jour mais je n’en ai besoin qu’une semaine par mois (tous chiffres cumulés).
Et je suis d’autant plus intéressée que mon parc automobile se compose actuellement de 4 véhicules dont 3 très vieux et très sales et une petite japonaise break très propres et très économique (occasion / 4200 euros) : tout le monde se bat pour rouler avec cette dernière. Nous la tirons au sort. Je serais donc votre première cliente. (Merci de prévoir un stationnement vélo et scooter intérieur et gardé dans vos concessions, ça me permettra d’aller chercher la voiture autrement qu’en taxi comme ça m’est déjà arrivé plusieurs fois chez vos concurrents.) Pour vous prouver ma bonne volonté, j’accepterai même d’arborer une jolie pub sur votre véhicule, quelque chose dans ce goût : "Pauvre roulant propre grâce à Ucar".
De plus, vous ne répondez pas à la judicieuse remarque d’un des AVoxiens : à partir de combien de kilomètres et de quel âge considérez vous qu’une de vos voitures n’est plus assez neuve ou assez propre et qu’allez vous en faire ? Vous engagez vous à en faire une jolie compression décorative (voire commémorative) ou allez vous les expédier vers des pays plein de plus pauvres encore donc plus dégueulasses ? Ce serait très vilain d’aller embarrasser nos amis avec nos vieilleries. Délocaliser nos pollutions ne serait pas responsable. C’est une question importante dont vous avez déjà débattu, j’en suis certaine.
Comme vous le constatez, je ne remets nullement en cause votre bonne foi sur le fond purement écologique, l’évidente péréquation [A PUISSANCE EGALE, voiture plus vieille = voiture plus sale + voiture plus consommatrice] n’étant plus à démontrer. En revanche, il est un tas de détails dans la vie (dont la vie) qui échappent à la logique formelle et votre glissement vers ce [plus pauvre = plus vieux = plus sale] en parlant dans votre pub de personnes et non plus de voitures m’inquiète... je le trouve proprement inqualifiable d’ailleurs. Ah... que les riches sont malins, ils arrivent à se persuader par pure effet pseudo-comparatifs que leurs grosses cylindrées sirotent de l’eau et rejettent d’élégants nuages embaumés au dessus des très rituels bouchons dominicaux Normandie-Ile de France.
Bien sincèrement intéressée par votre proposition, je vous salue donc Monsieur.
Ps : Par expérience je peux ajouter cette petite remarque : l’avantage d’une vieille voiture (très vieille voiture) est qu’elle passe autant de temps en panne que sur la route, ça pollue donc nettement moins. C’est un paramètre dont vous devriez tenir compte dans votre démonstration.-
Monsieur jcpuertosalavert, mon commentaire de ce matin qui suit vous était destiné, je me suis bêtement emmelé les clés à molettes entre réagir à l’article et réagir au commentaire. Merci à vous.
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON