Un terrorisme en terre canadienne ?
Le terrorisme en terre canadienne ?
Je suis extrêmement déçu de la fusillade survenue au Parlement canadien d’Ottawa. Un pauvre soldat a perdu la vie et le tueur a été abattu. Depuis la matinée de ce 22 octobre, la panique s’est emparée chez les forces de l’ordre, chez les parlementaires et la population en général. Cette nouvelle a envahi tous nos médias et a fait le tour du monde via les réseaux sociaux. Tout le monde a son opinion, les enquêtes se poursuivent et peu d’analyse n’est apparue dans les médias pour expliquer un tel événement au Canada.
Les premières réactions journalistiques furent de parler d’un « attentat terroriste ». C’est une réaction qui ressemble énormément à celle de l’événement d’il y a deux jours à Saint-Jean-sur-le-Richelieu, où le tueur s’en est pris à des soldats et aujourd’hui au Parlement canadien, comme symboles des pouvoirs militaire et politique. Ne tombons pas trop vite dans le « piège » terroriste.
Il y a deux sortes de terroristes : le terroriste-martyr et le terroriste-suicidaire, même si le martyr prend la forme d’un suicide. Les deux désirent la mort, ils veulent mourir, ils veulent donner de l’importance (divulguer) et un sens à leur mort. Les terroristes-suicidaires sont des personnes fragiles, déçues, incapables de surmonter leur souffrance, en d’autre mots de survivre. Et aujourd’hui ces personnes se sentent interpelées par le djihadisme islamique. La plupart du temps, ils se convertissent à l’islam et fréquentent les mosquées. Et c’est là, entre la haine du monde et leur désir de vengeance, qu’ils planifient leur mort et projettent de causer le plus de dommage possible. Le tueur de Saint-Jean s’est livré lui-même aux policiers en fonçant sur eux avec une arme pour qu’ils le tuent. Ces gens-là agissent seuls ou en très petits groupes de deux ou trois personnes. Les recruteurs islamistes ne s’occupent pas de ces mecs-là, car ils sont instables et imprévisibles. Ils ne peuvent pas planifier avec eux toutes les étapes d’un véritable attentat terroriste comme celui du 11 septembre, de Londres ou de Madrid.
Le terroriste-martyr est différent. Il est souvent bien éduqué, brillant, et désire s’impliquer dans une cause au nom d’Allah et de l’État islamique aujourd’hui. Il fréquente la mosquée et se lie à un groupe. Il se prépare, il planifie, il patiente en vue d’une action éventuelle djihadiste dans son pays ou ailleurs dans le monde, principalement en Irak et en Syrie actuellement. Ces gens ont le cerveau lavé, souvent drogués, et ils tuent en riant. Ils sont dangereux quand ils reviennent dans leur propre pays. Il y aurait 88 canadiens en action actuellement à l’étranger… qu’arrivera-t-il à leur retour au pays ?
La leçon que nos autorités doivent retirer de ces derniers événements est de revoir leurs méthodes d’action et cesser d’être réactifs, mais plutôt proactifs. Premièrement, une surveillance accrue de l’Internet et des mosquées doit être accrue. Deuxièmement, il ne suffit pas d’arrêter ces terroristes-martyrs ou suicidaires et de les remettre à la police, mais à des psychologues ou psychiatres spécialisés pour les traiter et les déprogrammer, et par la suite à des travailleurs sociaux pour leur intégration sociale.
En terminant je regrette que le Canada soit impliqué dans les nouvelles guerres et qu’il ne soit plus conforme à son image de maintien de la paix. Pire, c’est que nous, comme citoyens impliqués, nous n’avons pas été consultés et qu’ainsi nous soyons exposés à des représailles et même à des attentats terroristes. C’est le danger encouru de nous allier à un empire atlantiste en décadence
27 réactions à cet article
Ajouter une réaction
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
FAIRE UN DON