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Un tract de la Banque populaire ose vendre la dépendance sous le masque de l’autonomie

Si, si, il existe aujourd’hui un public si peu éveillé qu’une banque peut se permettre de diffuser un tract proprement insensé, sans craindre le discrédit ! Vendre, sous le masque de l’autonomie, la dépendance, c’est bête, mais il fallait y songer !

« Vous avez toujours manifesté votre envie d’être autonome », applaudit la Banque populaire en saluant la volonté de son lecteur pour justement lui proposer, s’il a entre « 16 et 28 ans  », de «  faciliter le financement de (ses) projets et de (son) installation ».

Deux métonymies complémentaires

Une photo accompagne les slogans. On reconnaît en plan américain un adolescent « rebelle » à en juger, par intericonicité, à la façon de porter un peu de poils sous le nez et au menton , comme Che Guevara. En outre, sommairement vêtu d’un tee-shirt et d’un jean, il revient « manifestement » d’une « manif » avec sa petite pancarte. Il est censé symboliser le client type à qui s’adresse l’offre désintéressée. Deux métonymies livrent les pensées profondes du personnage : accoudé main ballante sur une pancarte retournée, le pauvre, il a l’air bien las de la brandir dans des manifs sans issue, bien que la victoire contre le CPE ne soit pas si loin. Mais, miracle ! Le sourire lui revient : c’est forcément celui de l’espoir retrouvé à l’annonce de la solution que la Banque populaire propose à ses problèmes.

Une contradiction

Seulement, il faut être quasi comateux pour ne pas être heurté de front par le paradoxe du message. Il y a « manifestement » une contradiction apparente entre, d’une part, ce leurre de la flatterie qui salue chez le lecteur le désir viscéral d’autonomie depuis « toujours » et, d’autre part, l’assujettissement auquel le voue nécessairement l’appel à souscrire un crédit, même maquillé par l’euphémisme philanthropique, « facilités de financement ». Qui ignore, à moins d’être abruti, que le remboursement d’un prêt avec ses intérêts implique des revenus réguliers qui, à leur tour, dépendent d’un travail fixe ? Plus question devant sa hiérarchie de « manifester son autonomie » et la liberté d’expression qui va avec, fût-ce pour améliorer ses conditions de travail ! Fini les grèves et les manifs d’un « autre âge » ! Au feu pancartes et banderoles ! Primes et avancement, si utiles pour rembourser un crédit, dépendent désormais uniquement d’une soumission aveugle. La Banque ne peut même pas se prévaloir d’être la solution cachée du paradoxe  : c’est son prêt consenti qui enclenche cet état de dépendance puisqu’elle n’attend qu’une chose : être remboursée aux échéances fixées et, si besoin est, par la contrainte. Or, sans solution cachée, un paradoxe devient une contradiction.

Pulsion et inexpérience

Mais une banque n’est pas à ça près pour appâter le client et l’égarer. Il s’agit pour elle de faire croire à une classe d’âge de 16-28 ans, qui pourrait être rétive à obérer l’avenir, que désir d’autonomie et dépendance par le crédit font bon ménage. Deux propriétés de "la cible" visée, de nature à l’auto-aveugler, facilitent d’ailleurs ce mariage de l’eau et du feu.
- L’une est la pulsion qui soulève l’adolescent impatient de voler de ses propres ailes sans en avoir les moyens économiques. Dans le désert des frustrations adolescentes, la Banque populaire fait donc miroiter proprement un mirage, comme ces nappes d’eau qu’on voit scintiller sous un soleil de plomb en plein désert de pierraille : un crédit n’apparaît-il pas - mais oui ! faut-il être bête pour n’y avoir pas pensé avant ! - comme la solution idéale d’échapper enfin aux contraintes familiales qui brident ses désirs ? Ça a même tout l’air d’être la clé de leur satisfaction immédiate.
- La seconde donnée, qui permet de faire prendre des vessies pour des lanternes, est l’inexpérience de l’adolescent dont la banque ne craint pas d’abuser : peut-il déjà savoir, le drôle, qu’un crédit souscrit si tôt peut décider de sa vie future à son insu ? Il est bien loin, l’imbécile, de soupçonner qu’une fois mis le doigt dans l’engrenage, il y passera tout entier.
Comment douterait-il à cet instant que la chape hiérarchique, dans laquelle il s’insérera l’esprit léger, ne pourra être soulevée ensuite à sa guise comme il s’est affranchi de l’autorité familiale ?

Solution libéraliste et solution sociale collective

Cette représentation libéraliste de la vie offerte aux jeunes, invités à ne trouver que des solutions individuelles à leurs problèmes, s’oppose évidemment, comme le jour et la nuit, à la représentation du syndicat étudiant UNEF-ID qui, en 2000, menait une campagne fracassante en faveur de la « construction de logements pour les étudiants ». La pancarte, non plus retournée, mais brandie, exhibait un joli leurre d’appel sexuel, dans la joyeuse tradition de l’humour et de la farce carabins, pour livrer une métonymie tonitruante résumant à elle seule le problème : l’effet montré - un couple d’étudiants en pleine étreinte amoureuse entre père et mère dans le lit conjugal - renvoyait à la cause dénoncée, la pénurie de logements pour étudiants. Il n’était pas alors question de demander aux étudiants de souscrire des emprunts dont ils ne pouvaient assumer les charges sans risques inconsidérés, mais de demander à la collectivité d’investir pour améliorer les conditions de vie de sa jeunesse étudiante.
Conditions de vie, conditions de vie ?, objecteront de sourcilleux moralistes ! Incitation à la débauche, vous voulez dire ! Il est vrai que les deux images s’opposent aussi comme la mélancolie et la joie.

Les partisans de l’ordre libéraliste, on le voit, ne craignent plus désormais dans leurs campagnes publicitaires de discréditer l’action collective ni les solutions collectives qui nuisent à leurs objectifs, même quand un problème collectif ne saurait être réglé par des solutions individuelles. « Chacun pour soi », assènent-ils avec aplomb, même quand « tous pour un » serait la solution que dicte la raison. Paul Villach

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45 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 8 novembre 2007 10:19

    Paul Villach bonjour. Sur le fond, je ne vous donne pas tort, mais l’on peut dire aussi que la banque ne fait que son travail de banque. Vous écrivez : «  »La Banque ne peut même pas se prévaloir d’être la solution cachée du paradoxe : c’est son prêt consenti qui enclenche cet état de dépendance puisqu’elle n’attend qu’une chose, être remboursée aux échéances fixées, et, si besoin est, par la contrainte. Or, sans solution cachée, un paradoxe devient une contradiction«  »

    Plutôt que de paradoxe, ne vaudrait-il pas parler d’anachronisme ? Nous vivons me semble-t-il une époque charnière marquée par de grands bouleversements sociétaux, toutes les valeurs anciennes sont déliquescentes, et les jeunes ont toujours heureusement, un besoin vital de se construire un avenir.


    • tvargentine.com lerma 8 novembre 2007 10:20

      Il n’y avait pas matière à nous faire un article du comité de la LCR sur de la publicité !

      Qui n’a pas de crédit dans ce pays ????

      Oui,parfois,le crédit permet d’acquérir et de devenir propriétaire d’un bien (maison,voiture,moto..) et d’avoir l’autonomie de circuler librement et non de dépendre des transport en commun qui n’existe plus en dehors de Paris à partir de 20h00 !

      Nous sommes dans une économie de marché et vous devriez en accepter les règles


      • Nemo 8 novembre 2007 10:30

        @ l’auteur,

        Bon, pour une fois, je vais me faire l’avocat des banques (du diable ?).

         smiley

        Je pense qu’il faut analyser le processus de construction de cette publicité. Il me semble que - manifestement smiley - l’image est seconde par rapport au texte. Plus concrètement, les publicitaires ont très probablement choisi d’abord le slogan, et ensuite cherché une image qui pourrait l’illustrer.

        Cette image n’est peut-être pas dans le temps présent, mais dans le souvenir de la personne (ce que pourrait indiquer l’emploi du passé composé « vous avez [...] manifesté ») qui est sensée s’identifier à la publicité. Ce serait donc (notez que j’emploie le conditionnel) l’image que la personne ciblée a d’elle-même.

        Cette offre de crédit, comme vous le signalez avec raison, nécessite un travail avec des revenus stables. Cela cadre assez bien avec la tranche d’âge retenue. Il ne faut pas oublier qu’il y a un certain nombre de jeunes qui commencent effectivement à travailler à l’âge de 16 ans.

        Alors bien sûr, ils ne sont pas Bac+x, mais ils travaillent, même si leurs revenus ne sont pas énormes, ils en ont. Quand on gagne le SMIC, qu’on doit payer un loyer, on n’a pas forcément les moyens de payer « cash » un canapé-lit ou un frigo à 500€. C’est là qu’on fait appel à une banque, qui octroie un petit crédit, avec de petites mensualités, que l’on est capable de rembourser.

        Oui, le crédit peut être dangereux lorsqu’il est mal maîtrisé. Oui, les banques se font sur le dos des particuliers des bénéfices qui frisent le scandaleux. Mais le crédit n’est pas EN SOI une servitude. Il peut même être libérateur lorsqu’il est correctement calibré et utilisé.

        Et là se trouve toute l’importance du rôle des parents et des conseillers financiers.


        • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 8 novembre 2007 13:40

          « Plus concrètement, les publicitaires ont très probablement choisi d’abord le slogan, et ensuite cherché une image qui pourrait l’illustrer. »

          Ce n’est pas ainsi que cela se passe.

          Le chef de produit (ici sans doute un chef de service « prêts jeunes ») définit le message qu’il veut faire passer. Il connaît les points forts et les faiblesses de son produit : les éléments qui le distinguent de la concurrence et ceux qui constituent un frein à la vente. Il a identifié sa cible avec une bonne précision (âge, CSP des parents, niveaux d’études, revenu personnel). Il dispose d’une étude comportementale remise à jour année après année par des organismes spécialisés. Ces études suivent l’évolution des besoins et des désirs du public concerné, la représentation que ce public se fait de son environnement social ainsi que ses aspirations pour le futur.

          L’offre concernée s’adresse clairement aux premiers investissements des jeunes soit qu’ils s’installent dans la vie active, soit qu’ils possèdent déjà revenu. Pour une banque, un financement sans revenus en face n’a pas de sens. Le concurrent le plus direct du prêt bancaire dans cette circonstance est l’aide apportée par la famille. L’endettement peut être perçu comme une prise de risque par rapport à une aide familiale. Il faut donc représenter cette dernière comme une contrainte.

          La communication des banques passe depuis longtemps par la notion de responsabilité. « Soyez responsables de votre argent, consultez nous ». Thème efficace, récurrent. Dès lors, il devient assez facile de choisir l’angle de la compagne publicitaire. Les mots clés choisis « manifesté, envie autonome », créent une ambiguïté autour du mot « manifester » afin de récupérer la nécessité d’expression pour la réduire à la satisfaction d’envies. Ils incitent aussi à ne plus dépendre de l’entourage familial, frustrant car pouvant s’opposer aux envies. Le message est que seule la banque peut répondre à ces envies et ces besoins de façon responsable.

          L’image s’oppose au texte par une mise en situation habile. Le personnage, à gauche, tourné vers la droite (l’avenir) regarde l’objectif (la réalité) en face. La pancarte retournée fait l’économie de beaucoup de mots. C’est la pancarte que l’on brandit lors d’une manifestation (le scotch : pancarte provisoire) mais c’est aussi celle de la maison à vendre (format). Le plan américain permet d’affranchir du sol : la pancarte est suspendue dans le temps et dans l’espace. L’heure du choix ! Le contenu des revendications lui-même n’est pas exprimé, puisqu’il est ambigü (autonomie vs sécurité). Il faut s’en tenir aux mots clé du texte : manifester (irresponsabilité) ou projets personnels, installation (responsabilité).

          Tout le fonctionnement de l’affiche passe par la pancarte retournée.

          Au fait, sur la pancarte, il y a écrit en réalité : ENDETTE-TOI ET TU APPARTIENDRAS AUX BANQUES.


        • Paul Villach Paul Villach 8 novembre 2007 13:59

          Bravo pour votre analyse... qui corrobore la mienne. Paul Villach


        • Nemo 8 novembre 2007 14:33

          @ Renaud Delaporte,

          Même si sur le fond de l’analyse entre le texte et l’imagerie de l’article, vous êtes probablement en partie dans le vrai, vous ne prouvez en rien que l’image ait été choisie avant le texte.

          Cette publicité est d’un niveau relativement médiocre, tant au niveau de la charte graphique, qu’au niveau du slogan, de la qualité de la photographie,...

          Je pense sincèrement que vous et l’auteur de l’article poussez l’analyse beaucoup plus loin que les auteurs de cette campagne publicitaire.

          Vous seriez surpris de la trivialité avec laquelle sont parfois prises les décisions de campagnes publicitaires...


        • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 8 novembre 2007 18:12

          Pour avoir beaucoup travaillé avec des services de marketing, je peux vous assurer que le visuel d’une affiche et le texte sont le plus souvent retravaillés ensemble. En tant que rédacteur, j’ai participé à des débats d’une heure et plus sur le choix d’un mot, d’une nuance de couleur.

          L’aspect « neutre », un peu terne de l’affiche, c’est de la « rassure » : ne pas paraître agressif, faire passer la démarche vers la banque pour quelque chose de banal. Et je peux vous assurer que tout ce qui sort du service com de la banque concernée est charté. La rupture avec ses visuels le plus courant (le trimaran par exemple) n’a rien d’anodine : il faut éviter toute référence à l’aventure. Les études de comportement doivent y être pour quelque chose.

          Je n’ai jamais écrit que l’image a été choisie avant le texte. Je n’en sais rien, je n’y étais pas. Par contre, le visuel, apparemment si trivial, est plus travaillé qu’il n’en a l’air. Il répond exactement à la remarque de Patrick (ci-dessous) : en dire le maximum avec le moins de mots (et d’effets). En pub, la difficulté est de faire simple et je me suis souvent battu avec des graphistes à ce sujet.

          Ici, le but de cette apparente banalité prend tout son sens puisque le décalage entre le message et son implication, l’endettement, a fait réagir l’auteur et provoqué les réactions du forum.

          L’aspect « trivial » auquel vous faites référence provient souvent du fait que le chef de produit sait exactement ce qu’il veut et sait l’obtenir en peu de mots (sinon il ne serait pas chef de produit). Il a toujours en tête le sens de son accroche et de son argumentaire, parfois sans que l’on puisse revenir sur sa formulation. C’est sans doute sa simplicité qui vous fait dire que le texte préexistait au visuel. Possible, je n’ai pas écrit le contraire, mais rien ne le prouve non plus qu’il n’ait pas fait l’objet d’un travail en profondeur. Dans ce domaine aussi, il est parfois très difficile de faire simple.

          J’ai seulement écrit que le visuel a fait l’objet d’un vrai travail de réflexion. Il soutient parfaitement le texte et fait fonctionner la lecture de l’affiche.

          Et ça marche, puisqu’on en parle.

          PS. Beaucoup reprochent à l’auteur de s’exprimer avec son langage d’universitaire. À quel titre ? Lire, c’est traduire. C’est un petit effort dont, pour ma part, je ne me sens pas indigne.

          Nous en sommes parvenus à ne plus tolérer d’expression dans une forme différente de la sienne. Ces remarques polluent sans cesse les forums d’Agoravox - et bien d’autres sur le net. J’ai travaillé pour une agence qui écrivait pour des Etats-Majors de multinationales et pour des syndicats à la réputation de grande gueule. Cela a beaucoup enrichi mon vocabulaire... smiley


        • Paul Villach Paul Villach 8 novembre 2007 18:29

          Je crois que le décalage que l’on observe dans les commentaires vient d’une méconnaissance de ce qu’est devenue la stratégie publicitaire en 50 ans. Rien ne doit être laissé au hasard, tout est calculé, « la trivialité » comme « l’apprêté négligé ».

          C’est pourquoi il me semble que le discours publicitaire ne doit pas être laissé sans réponse, sous peine que s’installent des « idées reçues », qui ne doivent leur validité qu’à leur répétition sans rencontrer d’objection : « une erreur inlassablement répétée finit par prendre des airs de vérité ».

          Et pour cela, quelques termes techniques, sans tomber dans le jargon ni le formalisme, sont inévitables.

          Merci, cher Renaud Delaporte, d’apporter tout le poids de votre expérience. Paul Villach


        • Renaud Delaporte Renaud Delaporte 8 novembre 2007 19:27

          Il est en effet consternant d’observer combien les techniques de marketing ont complètement investi toutes les formes de communication envers le public, y compris - et surtout - par le monde politique. Elles sont d’une parfaite efficacité et parviennent à faire prendre n’importe quelle vessie pour une lanterne.

          Notre civilisation sombre dans une immense manipulation des masses, des foules dirait Gustave Le Bon, et plus rien n’est laissé au hasard. Les idées reçues sont durablement installées dans les consciences et il est souvent risible d’observer des esprits qui se prétendent libres nous interpeller lorsqu’on leur raconte autre chose que ce qu’ils ont appris dans leur bréviaire... surtout lorsqu’on a été payé pour rédiger le bréviaire.

          Heureusement, les prises de consciences existent, principalement grâce à l’internet qui permet de butiner des messages qui ne nous étaient pas destinés. Formatés pour un public différent, ces messages permettent aux néophytes d’en apercevoir les ficelles.

          Parallèlement, les choses vont vite et les consciences paramétrées pour être sensible à tel ou tel message se trouvent en porte-à-faux lorsqu’on leur demande de croire à une nouvelle vérité. L’histoire des ADM d’Irak en étant la meilleure illustration.

          L’art du marketing est bien de paramétrer les consciences. Les réactions épidermiques publiées sur ce forum procèdent pour une grande part d’un refus de cette réalité. Le refus étant la première phase du deuil, il est utile de continuer le travail d’information.

          Ce que vous faites fort bien. smiley


        • Paul Villach Paul Villach 8 novembre 2007 19:46

          Je ne peux que souscrire à vos observations.

          En espérant que les dénégations que vous identifiez comme une première phase du deuil des « illusions perdues » ne soient pas un refoulement défensif du genre : « Je ne veux pas le savoir », parce que cela remet en cause une représentation du monde qui engagerait un changement de conduite perçu comme périlleux.

          Merci de vos remarques lumineuses. Paul Villach


        • Rapetout 8 novembre 2007 11:48

          Mais vous n’avez rien compris !

          Lisez bien ce qu’écrit l’auteur :

          « Une photo accompagne les slogans. On reconnaît en plan américain »

          A-ME-RI-CAIN le plan. Il s’agit donc bien là sans le moindre doute d’un sombre complot, un PLAN en d’autres termes, nauséabond ultra-libéral américano-judéo-sioniste des sombres éventreurs d’innocents bébés Palestiniens sans défense victimes éplorées du sinistre Oncle Sam aux doigts crochus, à la barbichette blanche.

          Et ils OSENT en plus. Ils OSENT vendre... peu importe quoi, mais ils OSENT !

          Et personne ne se précipite dans la rue pour ériger des barricades, personne. Mais vous êtes tous COMATEUX ???

          Avec l’auteur, je m’étrangle d’indignation !


          • Nemo 8 novembre 2007 14:26

             smiley

            +1 pour votre remarquable décryptage de l’article smiley


          • grangeoisi grangeoisi 8 novembre 2007 12:23

            Marrant ce texte mais je n’ai pas compris tous les mots : intericonicité, métonymie... vois pas. Agoravox ou tribune à collègues de Luc Ferry ?


            • Paul Villach Paul Villach 8 novembre 2007 12:42

              C’est normal que vous les connaissiez pas. Ils n’étaient sans doute pas à votre programme scolastique...

              Vous découvrez, à votre grand dam, qu’on ne vous a pas tout dit dans vos années d’études. Qui sait si ce n’est pas pour vous faire mieux avaler aujourd’hui des messages insensés ? Paul Villach


            • grangeoisi grangeoisi 8 novembre 2007 12:52

              Donc le fossé creuse. On va revenir au Moyen Age, pitié ô Seigneur daignez baisser votre pont-levis pour cheminer vers le donjon de vos connaissances


              • Paul Villach Paul Villach 8 novembre 2007 12:58

                Je veux bien baisser le pont-levis. Je ne cesse de le faire. Encore faut-il que vous avanciez votre escabeau et acceptiez de grimper. Paul Villach


              • Ouebman 8 novembre 2007 13:19

                Bonjour,

                Le niveau de votre pédantisme est proprement stupéfiant.

                Cordialement, O


              • Paul Villach Paul Villach 8 novembre 2007 14:03

                Le drame aujourd’hui, en raison d’un enseignement à la dérive, c’est qu’on passe pour pédant quand on énonce des choses simples. Voyez donc l’analyse pointue que Renaud Delaporte vient de faire de cette affiche. Cessez donc de traiter de pédant un langage simple que vous n’avez pas appris ! La faute à qui ? Paul Villach


              • Ouebman 8 novembre 2007 14:38

                Monsieur,

                Vous semblez très fière de votre savoir ainsi que de votre parcours.

                Vos 34 années d’enseignement ne vous autorise pas a considérer que vos critiques ne jouissent pas du même niveau (intellectuel, culturel, etc) que vous.

                Votre pédantisme n’a d’égale que votre prétention si ce n’est votre faible capacité de jugement.

                Qui vous a dit que je ne suis pas en mesure de comprendre votre langage élitiste et prétentieux ?

                Puisque nous en sommes a ce point de considération réciproque, laissez-moi vous dire la hauteur de mon mépris pour des personnages tels que vous, archétype de l’intellectuel shooté au verbiage, se voilant avec une dignité risible derrière un cv à tiroir.

                Relisez donc Le Tartuffe et ne vous trompez pas de rôle.

                A ne plus vous relire.

                O


              • patrick patrick 8 novembre 2007 15:17

                @ ouebman

                puis je me permettre de souscrir totalement à votre commentaire.

                Le villach modele tartuffe me deserpere que je crois que je vais souhaiter rester inculte pour n’avoir pas à chercher à comprendre les méandres abscons de la pensée de l’ Instuit Auteur (hauteur ?) de cet article qui ne présente pas le mondre interêt au dela d’un onanisme gauchisant.

                Mais ai-je le doit de faire la moindre critique de ce bel (et pur) esprit ayant le malheur d’être un suppot (zitoire) de Satan en ma qualité (sic) de publicitaire .

                Une mauvaise publicité est toujours meilleur que l’analyse verbeuse d’un théoricien reclus.

                Un principe publicitaire est dire beaucoup en très peu de mots, le vôtre est de ne rien dire avec trop !

                Occupez vous donc, votre fatuité remplace vos neurones.

                Patrick


              • Paul Villach Paul Villach 8 novembre 2007 15:53

                Maintenant que vous vous êtes bien soulagé par l’injure, peut-être avez-vous quelques arguments à opposer à cette analyse, comme à celle de Renaud Delaporte, plus haut ?

                Habituez-vous à voir le discours publicitaire affronter l’objection.

                Il ne peut qu’en retirer des avantages, au moins celui d’éviter l’absurdité. Paul Villach

                PS. Je crois, sauf erreur, que vous confondez Tartuffe et Trissotin qui ici, en l’espèce, ne sont nullement appropriés : relisez Molière, il permet d’éviter ces erreurs malheureuses, sauf à « se retrouver Gros Jean comme devant », dit La Fontaine.


              • patrick patrick 8 novembre 2007 16:09

                la culture c’est comme la confiture .....


              • Ouebman 8 novembre 2007 16:46

                Monsieur,

                Votre analyse ne m’intéresse pas.

                Votre article ne m’intéresse pas.

                Vous ne m’intéressez pas.

                Vous me faites perdre mon temps.

                Seule la forme de votre discours prétentieux et son vocabulaire pédant m’ont fait réagir.

                Je ne confond rien et cessez de « croire », vous n’y excellez point.

                A jamais.

                O


              • Paul Villach Paul Villach 8 novembre 2007 17:47

                Juste une question ! Qui vous a poussé à venir perdre votre temps en compagnie de cet article ?

                Il y a sur AGORAVOX tant d’articles ! Quel besoin de venir vider votre bile, sinon par thérapie ?

                Passez votre chemin, cher monsieur, et ne vous épuisez pas en indignations. Vous n’en aurez plus assez pour la fin de la semaine. Paul Villach


              • Martin Lucas Martin Lucas 8 novembre 2007 18:22

                Il y en a qui apparement n’ont pas encore compris à quoi servaient deux choses : les mots, et internet.

                Les mots sont, à l’image de grands monuments, un patrimoine fondamental pour notre pensée et notre liberté. Chaque sentiment, notion, action ou presque a un ou des mots correspondants. Il tient à chacun d’être suffisamment rigoureux pour les utiliser, et ne pas tomber dans le néologisme pléonastique, au risque de se retrouver prisonniers d’une novlangue, comme dans 1984 de George Orwell.

                La deuxième chose, l’internet, malgré la proportion très forte de contenu pornographique, futile, commercial, est un moyen simple d’apprendre des MOTS, et du savoir.

                Wikipedia, Lexilogos, font partie des sites qui nous offrent gratuitement ce savoir.

                Pour contrer les objections : « je n’ai pas le temps » Alors que faites-vous ici ? « j’utilise peu internet » Alors que faites-vous ici ? « je n’ai pas été formé en tant qu’intellectuel » Moi non plus !


              • karquen karquen 8 novembre 2007 13:55

                Je suis d’accord avec l’auteur. L’iconographie est parlante. L’art iconograpgique de la contradiction est utilisée pour véhiculer un message corrompu. Il est évident que l’on ne peux pas être autonome en ayant un prêt à rembourser, et que les banques (comme les gouvernements par ailleurs) comptent sur la solidarité inter-générationnelle pour acquérir encore plus d’argent. Le rebelle aurait une banque accueillante, qui lui facilite la vie smiley Cela participe à l’infantilisassions quotidienne médiatique de la population, (je ne parle pas d’Agoravox biensur) ; ainsi qu’à la destruction progressive de l’image collective. La banque, ici, serai l’intermédiaire privilégié entre une situation de crise (on ne manifeste pas pour rien) et l’individu. Cette publicité, parmis d’autres, concoure au conditionnement des foules en instaurant des messages faussés,et dans l’absolu, à la négation citoyenne au profit d’un paternalisme tout puissant. Effet de la mondialisation ? Il est clair que les organismes dirigeants, possédant le contrôle de l’économie (Banques, FMI, Gatt, Davos,...sont « nommé » et non « élu ». Toutes les dérives iconographiques sont donc possibles...


                • orsi 8 novembre 2007 14:10

                  Le magazine Capital de ce mois-ci donne, dans son palmarès des banques, la banque populaire comme l’une de celles dont les frais sont les plus élevés, pour moins de service que les autres !!! Peut-être a-t-elle d’importants frais de marketing ... Ceci-dit que les jeunes passent par leurs banques, ou par un autre organisme de crédit, il y passeront un jour ou l’autre. Mais il n’y a pas qu’aux jeunes qu’on cherche à imposer des crédits. Dans nombre de grands magasins, ou de magasins de nourriture, la carte de fidélité peut se changer en carte de crdit très facilement. La publicité indique que celà permet d’être moins inquiet pour les fins de mois difficiles ... La hausse des prix et la perte de pouvoir d’achat incitant à s’endèter, le grand magasin fait coup double ....


                  • avdepar 8 novembre 2007 16:24

                    Bien que novice, très novice sur le site. Je me dois d’ajouter qu’en qualité d’usager de cette banque, je ne suis pas surpris du raccolage publicitaire qui émane de cette dernière.

                    Il est bien évident (pour moi) que ni le titre, ni l’image ont été choisis au hasard.

                    L’image me semble bien choisie, un client passif, qui se laissera abuser. Il s’agit d’un jeune éphèbe qui, non plus n’a pas été habillé au hasard. Le Genre Métrosexuel, limite « blonde » (j’ai rien contre les blondes), qui fait les afters et les manifs étudiantes, et dont le papa est directeur de banque.

                    Quant à la charte graphique elle est aussi poussièreuse que le fonctionnement pléthorique de « l’institution ». Le mot Institution Bancaire est un terme utilisé en interne. alors qu’il s’agit d’une simple Société Anonyme, qui a quand même réussit au travers des âges à refourguer des parts sociales à tous les gogos qui ont ouvert un compte, j’en fais partie.

                    A juste titre, je reprend la réaction d’un rédacteur, « ...qui n’a pas de crédit ? »

                    En effet, on l’aura bien compris, la liberté ça fait longtemps qu’on l’a vendue à la Banque, on comprend mieux pourquoi personne ne réagit à quasiment plus rien, mais c’est un autre débat.

                    Je n’avais pas d’animosité particulière avec le système bancaire jusqu’à ce que je devienne « professionnel », enfin artisan ou commerçant pour la banque.

                    Je me suis vite aperçu que les pratiques des grosses boites au niveau bancaire sont mal vues si elles sont réalisées par les « petites ».

                    Et très vite j’ai payé pour respirer...

                    Bref, je reprend un proverbe qui dit : « un banquier, c’est un type qui te prêteras un parapluie lorsqu’il fait beau, et qui te le reprendra lorsqu’il pleut. »

                    Rappelons que cette « Institution Bancaire » a pour logotype un + et un x (plus d’agios multiplié par des emmerdes)

                    LH


                    • geko 8 novembre 2007 16:46

                      @L’auteur Merci pour cette analyse (claire et concise) édifiante qui montre bien le cynisme des banques !

                      Pour aider certains à approcher leur escabeau du pont-levis, google est mon ami : En 4 clicks !!

                      métonymie

                      Intericonicité(évoqué par l’auteur dans un article précédent) : Le procédé de l’intericonicité vise à faire reconnaître dans une image nouvelle une image déjà connue.

                      Il n’y a rien d’aristocratique ni pédant à bien s’exprimer (pourquoi utiliser 50 mots quand un seul suffit) . La langue française a cette richesse des mots, pourquoi s’en priver ? C’est même une chance pour faire face à un système abrutissant qui nous incite à nous exprimer par onomatopées et un langage de plus en plus pauvre, comportement de régression bien compris et appliqué par les publicistes !

                      Penser moins, bouffer plus, travailler plus !


                      • Paul Villach Paul Villach 8 novembre 2007 17:40

                        @ Geko.

                        Merci de venir à mon secours !

                        Avec certains commentateurs qui n’aiment pas être pris au dépourvu, vous devenez cuistre dès lors que certains mots leur échappent ! C’est exactement le comportement des mouflets à l’école : « C’est pas Français, ça, Monsieur, ça ne se dit pas ! » Et ce, tout simplement parce qu’ils ignorent un mot ou une expression !

                        Il faut, comme vous le dites se conformer à la petite valise linguistique commune qui se réduit d’année en année comme peau de chagrin, en y ajoutant le sabir anglo-américain, of course !

                        Une métonymie, est un gros mot qui nomme un procédé tout simple : la partie pour le tout, l’effet pour la cause ! Une intericonicité n’est pas plus compliquée comme vous l’avez bien rappelé.

                        Comment analyser une image si on n’a pas sous la main ces procédés quasi structurels qui la composent, comme les outils dont disposent un mécano devant un moteur ? Paul Villach


                      • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 8 novembre 2007 19:19

                        @ Paul Villach Vous avez raison dans votre défense de la langue et dans votre critique de l’enseignement.

                        En revanche, l’objet de votre article me paraît relever du phantasme :

                        Vous êtes prisonnier de votre boulanger qui vous vend du pain chaque jour. De votre garagiste qui vous a vendu une voiture et vous oblige a acheter de l’essence régulièrement, de votre agence immobilière qui vous a vendu une maison qui vous empêche d’aller où vous voulez, vous oblige à rentrer tout les soirs au même endroit, vous rend malheureux car vous avez peur que quelqu’un y pénètre pendant votre absence ...

                        Vous êtes libre de faire un emprunt, ceux qui en vivent cherche à vous attirer à eux, ce qui semble normal.

                        Pourquoi ce mépris et prendre les autres pour des imbéciles. Chacun peut réagir selon ses propres envies ou besoins.

                        Un étudiant qui emprunte pour financer ses études ne me parait pas sur la voie de la servitude, bien au contraire. Idem si c’est pour créer une activité. Quant aux autres usages du crédit, il ne regarde que les souscripteurs, et je ne m’autorise pas a émettre un jugement sur ce que j’ignore et que vous ignorez.

                        Tant qu’il est possible de choisir, il y a liberté. Et là où il y a liberté, il y a dignité.


                        • Paul Villach Paul Villach 8 novembre 2007 19:35

                          Vous paraissez ignorer que le but de la publicité est de déclencher à votre insu des pulsions qui orientent votre conduite.

                          En, quoi est-il malséant ou pathologique de mettre à jour ces stratégies ?

                          La marionnette croit lever le bras spontanément sans savoir que c’est le marionnettiste qui le soulève en tirant sur un fil. Paul Villach


                        • Icks PEY Icks PEY 9 novembre 2007 00:16

                          @ Loindelà

                          J’adhère complètement à votre analyse. L’auteur nous sert une soupe pathétique à la sauce libertaire tendance gauchiste.

                          La banque, comme n’importe quel commerçant, vend un service qui a un coût et une utilité. En outre, le client conserve son libre arbitre pour souscrire ou ne pas souscrire, à que je sache !

                          La libre concurrence, le droit de la consommation, les assos de consommateurs sont là pour faire en sorte que l’appétit de marge des acteurs économiques ne déborde pas des règles acceptables dans une société de liberté.

                          A partir de là, faire un procès à une banque qui se propose d’aider à mettre le pied à l’étrier à de jeunes diplomés qui supportent de nombreuses dépenses d’installation (premier aménagement de logement, première voiture pour aller bosser, première « garde robe » pour avoir un look professionnel, ... tant de choses évidentes mais qui doivent être financées sur une courte période), cela frise la mauvaise foi.

                          Mais peut-être que le fond de la pensée de l’auteur réside dans le fait que ce devrait être à l’Etat et donc à la solidarité nationale de pourvoir les besoins de nos chers petits sous prétexte d’égalité des chances ? Eternel refrain de l’assistanat social.

                          Enfin, l’auteur nous afflige avec ses propres convenus sur la terrible manipulation mentale qu’est la publicité ! Nous serions tous à l’insu de notre plein gré de stupides marionnettes qui consommeraient ce que les publicitaires nous disent de consommer ! Si c’était le cas, aucun nouveau produit ne ferait jamais de flop ! Ce refrain de type « 99 FF » a son fond de vérités mais il me semble abusif de l’extrapoler à ce point.

                          Bien cordialement,

                          Icks PEY


                        • Francis, agnotologue JL 9 novembre 2007 07:17

                          Loindelà, vous écrivez : «  » déclencher chez nos étudiants rebelles une pulsion irrésistible qui va les conduire directement à la Banque Populaire la plus proche !«  »

                          Ce n’est pas cette affiche qui doit nous indigner, mais la réforme de l’Université. A terme, les droits d’inscription seront si élevés que les étudiants peu et pas fortunés devront s’endetter pour s’inscrire dans les facs de qualité.

                          Ce qui doit nous indigner, ce n’est pas le mécanisme du prêt, c’est la privatisation à outrance de tout notre environnement. Les transports sont de plus en plus ruineux et les logements près des centres urbains ou commerciaux de plus en plus onéreux. Si demain la pollution rend l’air des villes irrespirables, il faudra payer pour y respirer. Le voilà le scandale de cette libéralisation insoutenable.


                          • jesuisunhommelibre jesuisunhommelibre 9 novembre 2007 08:01

                            La France, terre d’un libéralisme insoutenable http://agoravox.fr/smileys/mort_de_rire.png http://agoravox.fr/smileys/mort_de_rire.png http://agoravox.fr/smileys/mort_de_rire.png http://agoravox.fr/smileys/mort_de_rire.png

                            Il faut venir sur AGV pour lire des propos aussi drôles !

                            Nous sommes le pays de l’OCDE champion des prélèvement de toute sorte. Nous sommes étouffés par les monopôles d’Etat : SNCF, La Poste, La Sécurité Social, les caisses de retraite, l’ANPE, Les ASSEDIC, la RATP avec les résultats que l’on connait : chômage, crise immobilière, crise des banlieux, désenchantement, perte de repère, abandon des valeurs humaines (fraternité, solidarité, entraide) à des administrations !

                            Le voila le vrai asservissement.


                          • Francis, agnotologue JL 9 novembre 2007 10:05

                            à l’homme libre :

                             ??? «  »Nous sommes étouffés par les monopôles d’Etat :«  » ???

                            Vous préférez être broyés par les monopoles privés ?

                            Nous avons en France les taxes à la consommation mais aussi, et ceci explique cela, la privatisation des services publics les plus rentables.

                            Extraits de « Courtisons la Terre » (éd. Stock, 1980) Accroissement de l’espérance de vie : Surpopulation régionale, surpopulation dépendante (Personnes âgées).

                            Science et haute technologie = Menaces terroristes, nucléaires et biologiques ; menaces sur la vie privée et la liberté (bioengineering).

                            Progrès des moyens de transports = Pollution chimique nuisance ; nuisances sonores

                            Progrès des moyens de communication = désinformation et surveillance électronique

                            Haute technologie, gains de productivité = Déshumanisation du travail spécialisé

                            Croissance consumériste = Epuisement des ressources planétaires, accroissement de la pollution

                            Accroissement des profits = Accroissement des inégalité


                          • Francis, agnotologue JL Rennes 9 novembre 2007 18:46

                            Loindelà, il faudrait choisir : ou bien je suis hors sujet, ou bien votre phrase «  » Vous voulez nous faire croire qu’il n’y a que vous qui soyez assez subtils pour repérer le piège tendus par ces publicitaires ? «  »

                            n’a pas sa place ici. A moins que vous ne mélangiez les posts, les auteurs, et tutti quanti ?

                            Vous dites : «  » Cette affiche est tout ce qu’il y a de plus classique«  ». Relisez ma première intervention, la première de ce fil, je ne dis pas autre chose !

                            Votre commentaire me semble manquer de cohérence. Mais peut-être que je n’y ai rien compris.


                          • Francis, agnotologue JL Rennes 9 novembre 2007 18:50

                            Loindelà, je me suis adressé à vous dans le post auquel vous réagissez, mais ce n’est pas ce que j’ai fait de mieux ici. Mon commentaire ne vous était pas spécialement destiné, même si c’est vous qui l’avez suscité, même si vous seul le lisez, veuillez m’excuser. Mais cela, vous ne pouviez pas le savoir...


                          • WOMBAT 9 novembre 2007 09:32

                            Tiens, depuis quand n’as-t-on plus le droit de disséquer et critiquer la pub ? Exercice salutaire, oh combien, pourtant, d’après les nombreuses réactions de ce forum j’ai l’impression qu’il s’agirait d’un délit de lèse majesté. Les publicitaires ont réussi le tour de force dont rêvent tous les dictateurs ; faire baiser par les victimes la main qui les bat tout en les transformant en âpres défenseurs du système de pensée qui les tient en soumission. Pour ce l’on a besoin au départ d’un cerveau bien vide, histoire de le remplir de tout ce que l’on désire vendre ; l’absence de vocabulaire, de culture, de références diverses, y compris de langues étrangères, demeure un « must », un humus fertile. D’où les attaques style pitt bull contre l’auteur de l’article, lequel a osé employer des mots français dépassant la syllabe, s’écartant décidément de la Novlangue en vigueur. Juste un exemple de publicité qui me vient à l’esprit et me paraît définir mon propos : annonce d’il y a quelques années « Vous en aviez rêvé, Sony l’a fait ». Traduction : vous n’en aviez pas besoin, non seulement Sony l’a fait, mais en plus il a réussi à vous le vendre.


                            • docdory docdory 9 novembre 2007 10:11

                              @ Paul Villach

                              Quiconque s’est retrouvé en fin d’études , ou à demander un crédit de première installation , sait qu’ il y a un deuxième fait caché par cette publicité : le post adolescent dont il est question , pour obtenir son crédit étudiant ou jeune travailleur , devra faire venir ses parents à la banque pour qu’ils signent une « caution solidaire » .

                              Autrement dit , en cas de défaillance de sa part dans le remboursement , c’est papa-maman qui de toutes façons devront rembourser la somme dans son intégralité et en une seule fois ! L’illusion de l’autonomie ou de la coupure du cordon ombilical est donc totale . La bienveillance apparente de la banque s’arrêtant lorsque le jeune lui présente des parents manifestement impécunieux ( inutile de dire que dans ce cas , le dossier sera considéré comme « insuffisant » ) .


                              • Paul Villach Paul Villach 9 novembre 2007 10:45

                                @ Docdory

                                Eh oui ! L’autonomie vendue est bien étriquée ! Et le lièvre que vous soulevez, les liberalistes se gardent d’en parler.

                                @ Wonbat

                                La publicité a pris l’habitude de ne rencontrer aucune objection, car elle fait vivre les médias qui ne peuvent mordre la main qui les nourrit. Paul Villach


                              • Cher Paul Villach, Visiblement vous indisposez quelques incultes quand vous procédez au « démontage-remontage » de toutes ces campagnes. Non seulement vos analyses sont pertinentes, mais vous aidez nombre d’entre nous à en mieux comprendre les fondamentaux. Vos détracteurs ne sont probablement jamais donné le mal de lire votre excellent bouquin sur les médias. Quant à votre rédactionnel, toujours riche, vous voyez bien que nous sommes heureusement nombreux à l’apprécier.J’ai trouvé que les interventions du « publicitaire » étaient extrêmement intéressantes pour alimenter le débat et que d’une certaine manière, il appréciait plutôt vos analyses. Nul doute il sera assidu aux débats que vous provoquez si bien et qui nous enrichissent. Continuez donc à nous régaler.


                                • Philippakos Philippakos 9 novembre 2007 12:33

                                  En règle générale, il n’est jamais mauvais de disséquer une pub. Les publicitaires, par des petites phrases anodines, cherchent à faire passer des messages qui eux ne sont pas anodins, qui ont été longuement pensés pour toucher leurs buts. Compte tenu du prix d’une campagne publicitaire, il est invraisemblable de penser que certains éléments soient le fruit du hasard.

                                  Pour essayer d’apporter quelque chose au débat, je dirai que la photo est clairement une image de studio, ce qui implique une commande, une mise en scène, avec le sujet qui regarde le public (l’objectif de l’appareil photo), pas de doute possible. Les campagnes se font effectivement en relation message-image et on ne peut pas dire que l’un domine l’autre. Les deux sont complémentaires et très étudiés. Un publicitaire n’a pas le loisir de se planter souvent, sinon il peut fermer boutique.

                                  Ou, effectivement, on peut se poser des questions de société, mais c’est un autre débat et sûrement un signe des temps, c’est en constatant que la notion « liberté » rime avec « possession ». Ici l’« autonomie » reprend l’idée de prendre son envol dans un monde idéal, c’est-à-dire sans problème d’argent. Toute la publicité joue sur ce rapport liberté-argent. Il n’est qu’à voir les campagnes automobiles dans lesquelles les véhicules circulent, le plus souvent seuls, dans des décors de rêve. C’est un peu vite oublier les heures passées dans les embouteillages et les angoisses pour trouver une place de parking. Oublier que la voiture est, certes, un moyen de déplacement mais aussi une contrainte. Etrangement les publicités n’en parlent jamais des contraintes, comme celles des remboursements d’un crédit... par exemple.

                                  Pour ceux qui ne comprennent pas les mots un peu inhabituels, il existe de très bons dictionnaires remplis d’informations bien utiles parfois.


                                  • Paul Villach Paul Villach 9 novembre 2007 12:53

                                    Je partage entièrement votre point de vue qui enrichit le débat. Paul Villach


                                  • Arthur 9 novembre 2007 19:29

                                    Le garde-buzz a parlé !

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