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Accueil du site > Tribune Libre > Une histoire kabyle à Berlin

Une histoire kabyle à Berlin

Au début du mois de novembre, Arezki Metref, journaliste et écrivain algérien, a refait un pélerinage à Berlin, ville qu’il a adoptée et qu’il a toujours considéree comme une métropole d’art et de culture.

Ce compagnon du regretté Tahar Djaout, assassiné par les groupes intégristes en 1993, contraint à l’exil en France, ne s’est jamais lassé de porter haut le combat démocratique de l’Algérie et de défendre, sans aucune compromission, la liberté de la presse et les Droits de l’homme dans son pays natal. Invité par un groupe d’Algériens résidents berlinois, il a été chaleureusement accueilli par un public curieux et connaisseur de plusieurs nationalités au Café El Sur, à quelques jets de pierres de la célèbre place high tech PostdamerPlatz. En introduisant son dernier livre, Kabylie story, l’écrivain a montré que le journalisme et la littérature pouvaient s’allier dans une alchimie bien littéraire entre la réalité et la fiction. Il n’a pas manqué non plus de faire allusion à son expérience de grand reportage dans cette région frondeuse et révolutionnaire qu’est la Kabylie, celle d’un journaliste allemand qui a sillonné tous les pays de l’Est. Kabylie story, c’est un voyage à travers la Kabylie, citadelle farouche et imprenable, qui a fait naître nombre de révolutionnaires, d intellectuels, de stars de cinéma et de grands sportifs.

Le travail intellectuel d’Arezki Metref est la découverte de l’appartenance et de l’idendité, de l’exil et de la recherche de racines, parfois tout simplement un arrêt sur image dans le temps des villes et des villages traversés par l’auteur. A l’occasion d’une lecture d’un passage du livre, avec une traduction simultanée (francais/allemand), l’écrivain a repondu aux nombreuses questions d’un auditoire qui rencontrait pour la première fois un orateur parlant avec fierté d’une région de l’Algérie profonde, frondeuse, et du mouvement citoyen. L’émotion s’est lue sur tous les visages lorsqu’il a évoqué son recueillement devant le mur d’un village où était écrit, avec le sang d’un jeune martyr du printemps noir qui a ensanglanté cette région, le mot Liberté ! Une analogie avec le mur de Berlin qui a divisé une nation, le monde, et qui laisse encore des stigmates de la Guerre froide ! L identité culturelle et linguistique de l’Algérie, la singularité de la région de la Kabylie et le combat des femmes dans les célèbres arouchs (mouvements citoyens) ont suscité un grand intérêt chez les nombreuses femmes présentes lors de cette rencontre culturelle.

Soulignant l’importance de immigration de la Kabylie vers la France et l’exode de plusieurs milliers de Kabyles sur le territoire algérien, Arezki Metref a fait remarquer que la Kabylie s’ouvrait aussi vers cet "ailleurs" et déployait ses racines ancestrales et naturelles sur sa mère patrie. En faisant observer que la région de la Kabylie était régie par des lois laïques (tajmayet), bien avant la Révolution francaise, cet ecrivain a fait sensation, et chacun d’entre nous voulait en savoir davantage. C’était un véritable scoop ! En dédicaçant certains de ses livres, l’auteur de Douar, Algérie : la vérité, mais pas toute la vérité a pris dans un de ses roman cette phrase ô combien symbolique :"...ce voyage dans les pulsations de notre histoire et notre présent communs...". Cet autographe souligne la référence aux ancêtres berbères qui ont résisté aux invasions de Carthage, de Rome,de Byzance, et à celles des Arabes et des Francais. Et c’est pour cette raison que la Kabylie a toujours été perçue comme foyer d’agitation.

Cette rencontre, qui s’est achevée tard dans la soirée, a été rehaussée par un concert de musique, de chansons kabyles des cimes du Djurdjura, interprétées par un duo algérien qui fait ses premiers pas dans la chanson kabyle en Allemagne. Les musiciens, Miloud et Mokhtar, ont été de parfaits interprètes d’Idir, Maatoub, Takfarinas, Djamel Alem, et de tant d’autres... C’était une après-midi littéraire d’un mois de novembre, célébrant à la fois l’anniversaire du déclenchement de la Révolution algérienne et la chute du mur de la honte de Berlin ! Toute une symbolique.


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38 réactions à cet article    


  • Nadir du Quebec ! (---.---.102.74) 14 décembre 2006 15:06

    Fabuleux ! Felicitations et Chapeau pour l ecrivain Metref et le journaliste Missoum,qui nous ont transportes dans une region que j aime et qui est le porte drapeau de tout un peuple qui aspire a la democratie ,la paix et la tolerance. Merci,Monsieur Missoum !


    • Ait Abderahim de Dellys (---.---.102.74) 14 décembre 2006 15:49

      J ai lu le livre et je suis fier de nos algerien en Allemagne qui ont invite cet illustre ecrivain qui nous « bouscule » avec ces articles quotidiens sur le Soir d Algerie ! Merci aussi pour l auteur de cet article,qui a ecrit,ce compte rendu avec un coeur d un veritable algerien democrate et patriote.

      VOUS ETES FORMIDABLES !!!!!


      • RAF (---.---.10.2) 14 décembre 2006 17:42

        @ L’auteur

        Voilà à quoi se résume l’Algérie quand les plumes ethnicistes sont à l’oeuvre.

        Arezki Metref : un nom pour beaucoup indissociable de la revue « Révolution Africaine », disparue aujourd’hui, ses journalistes du moins pour certains ayant été contraints à l’exil. Revue et journalistes, on en conviendrait, qui n’auront guère rien fait pour la liberté d’expression.

        Arezki Metref s’est distingué par un style foisonnant, volubile, riche certes, en tout cas gagné à l’idéologie FLNiste. On ne peut pas dire qu’il n’a pas profité du climat politique délétère de l’époque : privilèges, formations à l’étranger... et j’en passe.

        Mais revenons à votre article qui n’est pas sans être un peu manipulateur par ses silences et ses implicites. Qu’entend-on quand on avance que les Kabyles ont connu l’exode à l’intérieur de leur pays, qu’ils sont ouverts aux autres ? Est-ce à dire que les « Arabes » (terme d’ailleurs trop relatif)ne se déplacent pas autant pour gagner leur vie ? Est-ce à dire que les Kabyles sont les seuls à être ouverts. J’ai retenu seulement cette incohérence, qui n’est pas l’unique de votre compte rendu.

        Bref, on donne l’air de cibler le pouvoir en place (ce qui est tout à fait légitime) mais, du coup, implicitement,on laisse sous-entendre que ce pouvoir est arabe, arabophone, baassiste... M’accuseriez-vous, Monsieur Missoum, de prêter à votre compte rendu des propos qu’il n’a pas émis ?

        C’est dire si on peut cesser un jour d’invoquer le prétexte berbériste, éculé, trop éculé, de la minorité écrasée. C’est dire si on reconnaîtra un jour que ce pouvoir pseudo baassiste n’est en fait qu’un pouvoir chaoui et kabyle. C’est dire si un jour on aura l’honnêteté de voir dans l’intégrisme islamiste sa teneur berbère impressionnante.

        Non, Monsieur Missoum, on dévie le débat. Le diagnostic, même s’il n’apparaît qu’à la marge de la page, est faux. L’Algérie a mal ailleurs. Arezki Metref, et d’autres, visiblement, succombent au charme du patriotisme étroit - voir du communautarisme dangereux. L’identité ? Un point de fixation que l’évolution du monde aurait dû aujourd’hui nous apprendre à vaincre, à résorber, dépasser. Les droits de l’homme dont vous êtes d’ailleurs un défenseur ne sauraient souscrire à tout cela. En fait, Monsieur Missoum, à quand l’Histoire tout court d’Arezki Métref ?

        Fraternellement.

        RAF.


        • L’insomniaque (---.---.235.246) 25 décembre 2006 11:38

          Faux ! Arezki Metref n’a jamais écrit pour Révolution africaine. Le gens pour qui son nom et associé au journal du FLN ont la berlue. Faux ! Il ne peut pas être à la foi Fniste et ethnicise, le deux étant parfaitement incompatible sans quoi le problème fondamental de l’Algérie aurait été réglé. Ce n’est très moral de dresser des portraits négatifs de gens à partir de données fausses. Metref, les gens qui ont vécu en Algérie s’en souviennent, avait fait les beaux jours d’Algérie Actualité, journal qui a permis à des millions de lecteurs de se familiariser avec une culture démocratique. Quant à son Histoire, oui, bien qu’elle soit en partie publique. Mais la vôtre ?


        • Salim Samai (---.---.192.132) 14 décembre 2006 20:25

          MERCI de nous rappeler que ce sont ces gens qui ont sauvé l’Algerie de l’isolement qui tue tout ce qui est cher en nous.

          Merci aussi de nous rappeler, Dieu Merci, la vieillesse maintenant des ponts qui ont toujours lié l`Algerie traditionnelle á la modernité qu’elle commence Inchallah á maitriser grace á l’INITIATIVE PRIVÈE et non pas du fait des blocages de son appareil d’etat.


          • algerien (---.---.16.141) 14 décembre 2006 21:06

            Bonjour á tous ! Comme vient de le raconter, notre grand artiste IDIR : MAMMERI avait dit que lídentification, ca se vit, ca ne se revendique pas. Je ne vois aucune necéssité de combatre pour la cause bérbére par le moyen de la haine antiarabe que je recent souvent dans les écrits de certains comme chez le monsieur missoum.Avec tous mon amour pour l’Algerie et ses diversités, qui a crier l’etat algerien ? n’est pas un homme arabe ? Vous qui avez surnomer ou peutétre répéter, que le mur de Berlin etait le mur de la honte malgré votre pro-histoire, alors pourquoi revendiquer ce qui existe déja ? une norme civilisationelle ? Bref, Metref ( homme trés inteligent) apartient á ceux qui ont profiter á l’étranger au profit de la grande blessure qui a touché notre pays et le font encore au nom de la solidarité, vous non ? . D’autres gens, revolutionaires et defendeurs des droits de l’homme ont creuver dans l’anonymat et pourtant ils n’etaient pas loins de vous tous. Bonne chance .


            • akli (---.---.208.212) 15 décembre 2006 10:42

              Merci pour cet article. Puisse l’Algérie se débarrasser de ses démons et les Kabyles avoir droit de cité en Algérie et dans la diaspora.


              • Medelci de Moscou ! (---.---.251.6) 15 décembre 2006 16:46

                C est une histoire algerienne a Berlin ! On aimerait bien avoir une rencontre pareille a Moscou ! En lisant l article et apres avoir procure le livre, j avais les larmes aux yeux et le coeur grand comme l Algerie. Les algeriens de Berlin sont vraiment exatraordinaires. Merci monsieur Missoum !


                • Kahina de Bordj (---.---.231.110) 16 décembre 2006 14:27

                  C est par hasard que je suis tombe sur l article ! Comment faire pour me procurer le livre ??? Je suis en admiration devant Monsieur Arezki Metref et un grand merci a l auteur de l article (Monsieur Missoum)... On aimerai aussi lire « Allemagne Story » !!Peut etre que Monsieur Missoum nous proposera,un jour,la decouverte d un pays que j aime !!Pourquoi pas ?? Et aussi mes felicitations au groupe de musique qui a transporte la musique « amazigh » a Berlin,ville de cultre et d art !!


                  • Said de Lyon (---.---.241.115) 17 décembre 2006 13:59

                    Et ce batard de Zidane qui est parti rencontrer le nimbus de Bouteflika, l assassin de la culture berbere et l allie des terroristes islamistes et des baathistes !Qu en pensez vous ???je crois que les kabyles et le mouvement berbere sont tetanises et ont oublies les nombreux martyrs de la cause amazigh et de la democratie ! Actuellement il n y a que la demagogie ,le verbiage et les discussions des bars et des salons de ces soits disants intelectuels et militants de la cause berber !

                    Sans rancune !


                    • le patriote de Djelfa (---.---.174.6) 19 décembre 2006 16:25

                      mintenant il fot evrire un article « algeria story » pour toute el djazair .....mais si bien que des algeriens en allemagne aime le pays de nos martirs. merci monsieur metref et merci monsieur missoum. moi j aime allemagne,la dissipline et le foot bal de bekenbauer. vive djelfa et la flute et le galal le patriote de djelfa


                      • Serpico Serpico 23 décembre 2006 19:13

                        RAF a raison : quand on a sévi dans Révolution Africaine, on devrait moins la ramener.

                        Si, en plus, on veut se caser en stimulant des sympathies pro-kabyles, cela vire à l’opportunisme et aux pleunicheries.

                        Quant à la « culture » berbère......


                        • Belhocine de Mostaganem (---.---.249.81) 24 décembre 2006 14:15

                          Nous les algeriens ,on ne veut jamais encourager nos compatriotes qui combattent et qui militent pour cette Algerie qui,par notre faute,notre silence,se trouve parmi les pays les plus fanatiques et les plus sous devceloppes. Des qu un ecrivain ou un sportif (ex Metref et Zidane) representent dignement l Algerie a l etranger ,nous en tant que saboteurs,jaloux,hypocrites et malhonnetes,on essaie de les abattre !Il faudrait etre critique ,mais responsables et positifs ! Bonne annee et Bonne fete a l occasion de l Aid El Adha !!


                        • Le guetteur (---.---.235.246) 25 décembre 2006 11:53

                          Lorsqu’en 1991-93, alors qu’ils faisaient un journal « Ruptures » qui a en quelques numéros marqué l’histoire de la presse algérienne, Djaout, Djaad, Metref et les autres étaient poursuivis par des assassins, où étiez-vous, vous, petit embusqué du web ? Djaout a été rattrapé le 26 mai 1993. Sans protection, ses amis ont dû s’exiler, tout abondonner en Algérie pour une condition difficile en exil. J’en ai vu beaucoup arriver à Paris, entre autres. Et traumatisés d’être lâchés par tous après avoir combattu pour tous, ils ont mené un travail de « rectification » de a nature du drame algérien qui a permis à des milliers d’Européens de mieux comprendre ce qui se passe en Algérie. Un peu de pudeur !


                        • Serpico Serpico 25 décembre 2006 12:32

                          Guetteur :

                          L’embusqué du web n’a pas du tout été marqué par ce « Ruptures ».

                          Metref est loin de valoir Djaout. Il est plutôt à caser dans la catégorie Boujedra qui milite jusqu’à l’épuisement pour le FLN et qui se découvre révolutionnaire quand le lendemain des gosses se font massacrer.

                          J’appelle cela de l’opportunisme.

                          Quant à « embusqué du web », je préfère cette position à celle de travesti idéologique.


                        • le guetteur (---.---.235.246) 25 décembre 2006 13:20

                          Vous vous êtes intérrogés qui ou quoi vous pouviez « valoir », vous ? Si vous préférez être embusué caché, c’est parce ue vous n’avez pas le courage d’assumer clairement vos opinions. Et quand on n’a pas ce courage-là, on ne donne pas de leçons. Quant à la posture, attention aux angles... Des « combattants » interlopes qui se cachent comme des nenetes, bel exemple à suivre par les jeunes qui se battent sur le terrain. Avant d’apprendre le débat, faut avoir de la pudeur.


                        • Si Nima (---.---.235.246) 25 décembre 2006 16:54

                          Je trouve le Guetteur un peu dur avec l’autre. Mais peut-être a t il raison ? Djaout, Boudjedra, Metref et tous les autres, des bons, des moins bons, des mauvais carrement, on pense ce qu’on en veut, mais eux au moins ce qu’ils font est public. Quand on les critique, on sait qui on critique. Mais nous du Web ? On est là à demander aux gens d’être des « héros » irreprochables alors qu’on est nous memes dans la pire des pleutreries, sauf que personne ne le voit. Quand on critique un homme ou une femme dont le métier est d’avoir justment des positions publiques, ce qui est un droit de citoyen, on le fait ouvertement, pas voilé. Si on porte le voile ( hidjab ou djelbab), c’est qu’on est de mauvaise foi. Vous me rappellez ( je m’inclus dans le vous, hélas !), ces vieux du Muppet Show qui ne font rien que se vautrer dans leur insignifiance t qui se permettent le cynisme de rire des autres. Un dicton dit : « Il y en a qui possédent et les autres comptent ». Ceux-là précisemment ne comptent pas.


                        • Serpico Serpico 25 décembre 2006 19:02

                          Ce qui est parfaitement stupide, c’est d’attaquer les gens sur leur anonymat cybernétique.

                          Aussi bien le guetteur que moi-même sommes anonymes.

                          En quoi mon anonymat serait-il moins positif que le sien ?

                          C’est ridicule. Ce monsieur voudrait peut-être que je lui révèle mon identité ?

                          Comme angle d’attaque, on trouvera difficilement plus bas.

                          Embusqué du web : parce que toi, « guetteur », tu ne l’es pas ? avec ce pseudo, tu devrais y réfléchir à deux fois.

                          C’est quoi ces conneries ? on devrait se dévoiler dès qu’on n’est pas d’accord ?

                          Arezki Metref a mangé au ratelier du système médiatique algérien, point à la ligne.

                          Si ça ne plaît pas, je m’en fous.


                        • Serpico Serpico 25 décembre 2006 19:05

                          Guetteur : « vous n’avez pas le courage d’assumer clairement vos opinions »

                          ******************

                          Tu veux quoi, là ? que je présente ma carte d’identité ?

                          Et toi tu les assumes tes responsabilités, espèce d’abruti ? c’est ton nom que tu affiches ?

                          Tu te relis au moins ?

                          Tu veux lâcher sur moi les chiens de l’ACB ?


                        • le guetteur (---.---.235.246) 25 décembre 2006 21:14

                          je crois qu’il y a du débile qui lâche, en plus, les pédales. Cheuh !


                        • Thiers (---.---.235.246) 25 décembre 2006 21:20

                          Je crois que le webmaster doit trancher. C’est de plus en plus bas. Si tu as des compes à regler avec Metref, il y a des façons plus éléganes de les régler. Soit dit en passant, toi à quel systéme t’as bouffé ?


                        • Serpico Serpico 26 décembre 2006 10:46

                          guetteur : C’est bien toi qui m’accuses de cacher mon identité ?

                          Plus débile, il faut vraiment chercher.

                          Quant à régler des comptes avec Metref, rien à foutre de Metref.


                        • rhapsodiste (---.---.235.246) 20 février 2007 23:36

                          quel taré de merde, cet abruti !


                        • RAF (---.---.10.2) 26 décembre 2006 23:07

                          Par RAF

                          @ Serpico

                          Avec quelle acharnement on s’en est pris à vous ! De quoi laisser penser à un lynchage du type tribal. Je passe par là juste pour rire du vote où je me savais d’avance loin d’être un candidat heureux. Mais aussi, dois-je l’avouer, un peu pour rire, en quelque sorte pour me donner raison contre une bétise larvée qui a trouvé ici l’occasion de promouvoir ses desseins. Ce forum de discussion n’étant pas, vraisemblablement, sans être parfois un échantillon (représentatif) d’un état d’esprit déplorable et d’une dérive de l’homme incontestable.

                          En effet, on n’est là que pour conforter, carresser dans le sens du poil ceux qui font de la « berbérité » un fonds de commerce, un cheval de bataille, et en tout cas le lieu des lamentations. On en a besoin : ça agrandit - apparemment. Quoique...

                          Quand on reproche à certains de « paître » dans des râteliers douteux, on vous répond : à chacun son râtelier. Ce qui signifie ce critère de l’identité sans lequel la Raison ne saurait s’accommoder avec rien. Autrement dit : taisez-vous, laisser faire... cela « nous » appartient : on s’y identifie.

                          Et vous vous y engouffrez...atrocement !

                          Rien n’y fait...Voilà mon cher Serpico ce qui précisément empêche d’accéder à l’ère de la modernité, de la tolérance, de la démocratie lucide et consciente. En Algérie, à ma connaissance, on continue toujours de voter pour les siens, et rien que pour les siens. Oui certes, pour les idées aussi, mais pour les idées étriquées du clan, de la famille, du groupe, de la tribu, de l’ethnie, et j’en passe. Hallucinant....franchement, que certains osent dire d’être là pour encourager un des leurs ! Comme si la vérité et le bon sens sont affaire de solidarité.

                          Prédisons donc « Echecs et mat » pour toute communauté qui adopte si légèrement de telles attitudes - sans craindre de se tromper. L’esprit des clivages n’épargne personne. Tout passe sous fil du couteau : le frère, le cousin, le voisin, l’étranger ; bref, l’autre dans son acception la plus large.

                          De la répulsion, à l’état primaire, se profile derrière ces revendications...

                          Vous avez donc été réduit/amené à perdre votre « sang froid » face au sentimentalisme de beaucoup ici - et je vous comprends. Hélas, il y a du chemin à faire pour que l’on puisse les uns et les autres accorder les voix sur la base d’un humanisme large, d’une vision du monde dégagée des revendications dérisoires. Voire sur la base d’une culture universelle qui n’aurait à remettre en question que le mensonge, la complaisance, les faux-semblants... et puisse reconnaître à l’Autre l’avantage d’être dans le vrai. Qui suis-je pour m’arroger le droit de donner des leçons ? Un anonyme qui, comme l’a rappelé Serpico, entend toutefois protester contre ce qui paraît être un désordre de la pensée. Désordre dont profitent les manipulateurs de tous bords.

                          Et nous en sommes là toujours à contempler ce beau et gros nombril que nous possédons. Ah, cette vanité dont nous sommes si fiers !

                          Ce n’est toujours pas facile de remettre en l’état la locomotive quand elle déraille - simplement parce que certains ne savent d’autre que tanguer entre l’intégrisme et le fascisme/radicalisme. Deux maux que l’être tête dans le sein de l’amertume, de la pensée solitaire et du sans-partage. On est donc forcément le lieu de tous les malentendus : trop attachés, sinon trop détachés. Du pire au pire...

                          En avant pour tous les excès !

                          Puisse le délire séparatiste de certains succomber face à la volonté de vivre en paix - de vivre en bonne communauté. Tel est le souhait que je formulerais à l’orée de cette année - moi qui suis un arabo-berbère irréductible mais citoyen du monde avant tout et surtout.

                          Fraternellement - toujours.

                          RAF.


                          • Serpico Serpico 28 décembre 2006 18:45

                            Tout ce berbérisme me fatigue : il ressemble furieusement aux ralliements d’indiens Pawnies alléchés par l’eau-de-feu.

                            Dans leur berbéritude hébétée, ils oublient l’essentiel : on est toujours des étrangers. Mohand ou Mohamed, c’est pas la peine de redoubler d’obséquiosité et de lamentations ou de références kurdo-juives, c’est du pareil au même.

                            Berbère et Arabe, je suis. Je ne commettrai jamais l’erreur de me cacher derrière celui qui a toujours voulu me piétiner.


                          • RAF (---.---.10.2) 28 décembre 2006 20:48

                            RAF

                            @ Serpico

                            Ce que vous dîtes est beau, élégant et sensé - pour le moins. En si peu de mots en effet vous réfutez - et avec quelle autorité - les arguments (!)dont se gargarisent ces « compatriotes » en manque de répères véritables, qui stagnent dans un en-soi affligeant.

                            J’aimerais cher Serpico partager avec vous ces mots de Mohammed Dib, sublimes, au moins par leur sagesse et leur clairvoyance. Ces mots, je les tire de son roman Les Terrasses d’Orsol, page 176 :

                            « [...]il [le compatriote]m’est tellement étranger dans sa familiarité même, dans sa fraternité, que le regard de l’âme avec lequel il me considère, je ne le trouve nulle part en moi, il ne vient de nulle part et ne me fait aucune place, si proches que nous soyons, lui de moi et moi de lui : je n’y trouve pas un endroit où poser le mien, le reposer et quand il se remet à parler c’est tout juste si j’entends sa voix, ne venant de nulle part elle non plus, me dire, [...] »

                            Méditons... cette grandeur d’âme, cette transcendance des frontières dérisoires, ce détachement, cette raison de vivre hors des murs et des préconçus. Entendre enfin que les mots de Dib viennent en réaction à une certaine idée de la fraternité. Fraternité clanique et archaïque.

                            Un écrivain comme Mohammed Dib n’a nulle besoin de « compatriotes » pour l’encourager ni encore pour promouvoir son oeuvre. Quand on est pétri d’un tel humanisme on se fraie son « propre » chemin. Nul besoin de You you, de bougies, d’encens, d’exorcistes, d’accoucheurs, de tambours...

                            C’est avec plaisir, Serpico, que j’ai échangé ces propos avec vous.

                            A tous, mes meilleurs voeux tant à l’occasion de l’Aïd, qu’à celle du Nouvel an. Heureuse coïncidence que celle de ces deux fêtes, si on sait regarder...

                            Fraternellement.

                            RAF.


                          • tahar (---.---.225.174) 8 janvier 2007 08:19

                            Allah yerham dek el foum...

                            Bonne et heureuse annee RAF, vous le meritez bien.


                          • LeKabyle (---.---.142.144) 12 janvier 2007 10:40

                            Vous êtes sauf, vous n’en mourrez pas de vos inépties. Etre « bérbére » et arabe à la fois, c’est être un batârd.Vous êtes l’exemple type du mulet. Vous avez dèja commis la faute de vous manifester derrière celui qui vous a croisé, au point de pietiner votre propre identité.Hue coco.


                          • Serpico Serpico 15 janvier 2007 18:45

                            LeKabyle « Etre »bérbére« et arabe à la fois, c’est être un batârd. »

                            *******************

                            Tiens, même les islamistes ne méprisent pas les bâtards. On voit bien que les inactifs cérébralement se trouvent partout, pas que chez les islamistes.

                            Donc, monsieur LeKabyle, tous les métis sont des bâtards ?

                            Drôle de mentalité : elle est belle la pureté de la race kabyle.


                          • (---.---.203.187) 15 janvier 2007 18:55

                            Serpico, toi t’es une serpillère d’arabe tapette


                          • ahmed benmohamed (---.---.247.46) 29 décembre 2006 21:41

                            ménagez vos mandibules, il y a encore beaucoup de caravanes qui passent


                            • Belakhdar (---.---.218.104) 31 décembre 2006 14:38

                              Je suis Belkhadar qui vit a Beni Yeni . On a mare que vous parler de la question berbere dans les restaurants et les bars. vous les immigres vous ne savez rien du tout de la question amazig. alors s il vous plait arreter de faire 1 fond de commerce et buvez votre biere et vin et laisser le peuple de kabylie lutter seul . vous etes que des demagogues et opportunistes


                              • Soudani de Mostaganem (---.---.60.164) 5 janvier 2007 15:12

                                Vous les immigres ,au lieu de « philosopher » dans les bars et les locaux feutres,venez sur le terrain,avec nous,combattre pour la langue amazigh et la democratie ! C est sur le terrain qu on voit les algeriens courageux et le patriotisme ,si non ce n est que de la demogagie et l opportunisme ,comme ces ecrivains ,ces journalistes et ces artistes qui ont abandonnes leur pays et leur peuple pour des papiers et quelques euros.Ce sont les harkis post independance !

                                Bonne annee a tous les patriotes et les algeriens d ALGERIE !


                                • Algerien (---.---.223.238) 8 janvier 2007 16:18

                                  Chéres amis ! Laissez moi vouz raconter svp une histoire bérbere á berlin.

                                  Tout en réspectant les sentioments, les voeux , les convictions politiques ainsi que l’ anonymité des jens. En plein centre d’un cartier beaux et source d’argent dans une ville comme Berlin, se rencontrent nos patriotes algeriens pour se soulager de la déficulté d’etre un homme libre, autour des bierres aussi dancante que eux et en chantant( ce qui est beau)se rattachent ils, méme sons pouvoir l’argumenter juste, á la cause bérbére, mais malhereusement tout en donnant l’impréssion de ne pas étre tout á fait d’accord de communiker avec l’autrui, porteur d’autres idées ou défirent de comportement avec courage de faire des érreures. La peure .Elle ne laisse pas les gents vivre ouverts sur le monde qui n’est finalement que l’autre homme, libre dans sa défirence.Une petite tribue qui cherche son coin afin d’aboutire au sentiment de l’éxistence ,enflammée par celui de l’intelectuel, voyageur dans ces réves de changer le monde tout en vivant au profit de l’ énergie de l’autre(ca fait mal,non ?) .Trés curieux, revent tous de la chance d’une prochaine visite d’une personne célaibre de notre petite « grande Algerie » pour parler de nouveau au nom d’un certain « nous » deriére lequel tout le monde se cache pour prétendre d’étre un mélitant pour les droits de l’homme.Ce fontome de « nous » fait peure au gens qui aiment vraiment voire au ciel pour ne jamais oublier qu’il n’ya pas de frontiéres . Bonne anée !


                                  • Sidhoum de Toulouse (---.---.92.212) 8 janvier 2007 18:54

                                    Je reponds a l Algerien :

                                    On n a rien compris a ton message ! Que veux tu dire ?? Pourquoi ce charabia ?? Ne peux tu pas bien expliquer ton point de vue.... a moins que tu es sous l effet de l alcool ou de la drogue ????? Pauve algerien et Pauvre Algerie ?? Bonne annee quand meme !


                                    • Algerien (---.---.62.82) 9 janvier 2007 17:20

                                      A sid—houm ! monsieur ! si tu veux comprendre le sous-texte voulue dans mon écrit, vas relire l’article dant il s’agit au bout de toute la déscution, ainsi que certaines réactions universselles dans leures contenus et qui m’ont bien inpréssioné pour ne pas tomber dans une provokation telle ce que tu viens « toi » d’entamer ( peutêtre sous l’éffet de l’alcool ou de la drogue, moi je n’en ai pas besoin).Le mot charabia n’existe pas dans mon vokabulaire. FIN


                                      • Sidhoum de Toulouse (---.---.209.215) 10 janvier 2007 16:17

                                        Rebonjour Algerien !

                                        Ne t enerve pas !Mais franchement,personne ne peut comprendre ton style et ton message !J ai bien lu l article de Mr Missoum et j ai bien compris le compte rendu....et j ai bien compris les autres commentaires,sauf le tien qui est absolument illisible et incomprehensif.......a moins que tu ne maitrises pas bien la langue francaise et que tu connais d autres langues.Mais il ne faut pas te vexer et je vois aussi que tu es un homme tres nerveux et tres agressif:Il faut cher ami te maitriser et te calmer ! Tu as le bonjour des algeriens de Toulouse,et a bientot !


                                      • omar (---.---.231.199) 6 avril 2007 22:20

                                        faites pas semblant de ne pas comprendre

                                        Vous savez parfaitement la double injustice subie par les berberes qui sont considérés comme des arabes en France et des moins que rien en Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Lybie.

                                        Vous voulez peut-être que je vous rappelle la réflexion typique des Oranais pendant la guerre d’indépendance ? « Qu’est-ce qu’ils ont à toujours vouloir se battre les Kabyles, tout est bien dans le meilleur des mondes »

                                        La suite on la connait, de vrais hommes avec des testicules ont laissé leur témoignage, alors votre mépris envers les berberes et leur culture entre guillemets, c’est du même niveau.

                                        Que vous le vouliez ou non on existe, on est là, on est différent de vous, on se laisse pas bouffer comme vous, ça vous dérange et bien c’est tant pis pour vous, nous on continue d’avancer.

                                        Si ça vous chante vous pouvez sauter au plafond, pleurer, crier et faire d’autres jérémiades, le fait berbere est incontestable et les peuples du monde entier sont loin de se satisfaire de votre inculture et de votre mépris. Ils veulent savoir et voir par eux-mêmes, ils n’attendront pas d’avoir votre point de vue de berbere arabisé qui à la haine de soi au point de prétendre être arabe alors qu’il n’est qu’arabophone.

                                        Et encore, si tant est que l’on peut considérer la derja comme de l’arabe. Enfin, pour vous c’est déjà ça. Et comme dira magistralement Chirac en visite dans votre beau pays, ne vous plaignez pas, mangez et taisez-vous !!

                                        Une dernière chose : Quand on dit à un arabe véritable d’arabie saoudite qu’on vient du « maghreb » et qu’on est arabe, on se fait souvent remettre en place ainsi : « Si tu es Africain du nord soit tu es berbere soit tu es un batard, il n’y a malheureusement pas d’autre possibilité. Après ça tu es libre d’apprendre les langues que tu veux »

                                        Sans rancune....

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