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Accueil du site > Tribune Libre > Une société post-industrielle qui se cherche

Une société post-industrielle qui se cherche

La récession économique dans les pays avancés n’a pas encore livré son verdict. N’oublions pas que la dépression de 1930 a duré une dizaine d’années. On a parlé d’une crise majeure du capitalisme. Ce fut aussi une crise de société et du modèle qu’elle a choisi, le modèle industriel ayant pour vocation la production de masse. Globalement, le système industriel a eu besoin de travailleurs pour faire fonctionner un système productif. Mais le système financier et les déséquilibres de revenus ont placé le système en état de surproduction. Les travailleurs se sont retrouvés sans travail et sans ressources. La marche vers la technique a conduit quelques pays vers la dictature. L’économie a joué, certes, mais l’homme s’est retrouvé face à un univers inédit, celui de la grande ville industrielle. Les médias ont pris leur essor et la société a dû affronter des problèmes de société, la pauvreté, l’errance, certes, mais aussi la folie des masses. 

Les pays industrialisés ont tous trouvé des options pour maintenir le grand dessein industriel. Dont l’apogée, avec ses grandes réalisations, autoroutes, centrales énergétiques, armements, automobiles, ponts, rails, édifices, etc… se situe dans le second 20ème siècle, après la Guerre. Par la suite, la mécanisation, les progrès de productivité, la mise en réseau, le management, ont créé les conditions non pas d’une désindustrialisation mais d’une chute de la part industrielle dans le PIB. Ce phénomène a été accentué par le déplacement des productions industrielles dans des pays émergents. Peu à peu, les pays les plus avancés, ceux de l’OCDE, ont subi cette transformation inachevée, qu’on appelle communément transition vers la société post-industrielle.

Tourner nos regards vers 1930 ne semble pas très fructueux pour penser le prochain monde et le cas échéant, les virages et décisions essentielles à prendre. Les problèmes actuels sont ceux d’une société post-industrielle. Le seul point de comparaison avec 1930 pourrait être celui du « timing historique ». La crise de 1930 est celle d’un monde industriel trop vite installé et en pleine ascension. 1970 représente la résolution de cette crise par les pays de l’OCDE. Peu à peu, ces pays entrent dans une configuration post-industrielle, avec les secousses successives de l’économie. C’est donc un type de société nouvelle qui se trouve en crise, depuis 2000 en vérité, car 2009 n’est qu’une vague plus forte du tsunami financier se déployant depuis dix ans. Et donc, question timing, la question concerne une transition radicale comme celle arrachée dans des conditions exceptionnelles après la Guerre, avec partout, un régime social, et parfois, communiste. Droits nouveaux, système de santé, démocratie, liberté d’expression, retraite, solidarité, négociations syndicales, Etat providence, voilà toute une série d’innovations ayant infléchi la dureté du système industriel pour que la société soit humainement vivable.

Il se peut bien, pour l’instant, que le système post-industriel n’ait pas trouvé son modèle social. Et que les élites portant des œillères optent pour un moins être social, croyant que le salut des sociétés est dans la croissance, la frénésie consumériste, la dure compétition économique entre nations. L’économie de la connaissance, concept si prisé de nos zélitocrates, s’accompagne d’une amputation sociale, d’un moins être de l’éducation, d’un délitement du système de santé pour tous, d’une société où la question des masses n’a plus lieu d’être mais où se développe une culture de la jungle, du salut individuel, du parcours optimisé. Le tout sur fond de démocratie émotionnelle propagée non pas dans la rue (cas des masses) mais dans les médias. Avec en plus des débats sur des questions de personne, associé au diktat des petites phrases déclinées en jugements et autres injonctions morales. Selon M. Sarkozy, il n’a pas de conflit d’intérêt. Mme Royal demande à M. Fillon d’aller en Guadeloupe et à Total de reverser une partie des bénéfices aux Français. Du coup, le Parlement ne cesse de voter lois sur lois, amendements sur décrets, dès lors qu’un fait de société pose un problème.

La crise du monde industriel au début du 20ème siècle a abouti après 1918 au fascisme italien, au stalinisme, puis au nazisme, à l’impérialisme intégriste nippon. L’addition fut lourde. Après 2001, les pays occidentaux ont mis en place un dispositif policier et de surveillance assez perfectionné, susceptible de porter atteinte aux libertés. Mais nous ne savons pas ce que pourrait être une société post-industrielle à visage humain.

La crise du monde industriel en 1930 avait comme mécanisme la spéculation et la distorsion des revenus dans le cadre d’un système où le profit se faisait quasi exclusivement sur l’appareil productif, autrement dit l’économie réelle. Les années 1990 ont vu un capitalisme prédateur et autophage se développer et croître dans le contexte post-industriel. L’économie réelle ne suit pas la demande de rendement du capital. Alors des voies détournées ont été utilisées. Avec la complicité des Etats. L’idée que les Etats sont dépendants de la finance est un mythe. Les Etats ont créé les conditions pour se rendre esclave du système financier dont le ressort relève parfois d’une création de fausse monnaie qui se joue sur le casino, Madoff, Natixis… Et maintenant, ils soutiennent ce système. Nous vivons dans une société qui va devenir calamiteuse. C’est l’occasion de réfléchir à une société à visage humain pour les prochaines décennies. Ou sinon, accepter la domination des élites et refaire le chemin des totalitarismes du premier 20ème siècle. Avec un côté plus soft, que le peuple peut accepter en sa majorité de minorité.

Quels sont les points essentiels à discuter ? Le ressort doit être questionné. Mettre la « matière humaine » comme chair à profit et à compétition technologique, est-ce ainsi le destin des sociétés post-industrielles ? Le cadre de vie, le sens de l’existence, les convivialités, même si le terme est galvaudé, cela ne vaut-il pas une question ? Pourquoi cette monstruosité des grandes villes et du grand Paris alors que la France possède un territoire étendu. Ces citoyens entassés dans les zones urbaines comme des bêtes de somme. Et on passera sur le reste. En soulignant la nécessité de passer au crible de la critique les tendances actuelles pour proposer une alternative crédible.

Mais je crains que tout ce marasme ne soit que l’occasion pour les opportunistes de se faire du fric en participant à des think tank ou en publiant des livres médiocres vendu sur une réputation et la médiatisation qui leur revient de droit. Que d’universitaires dans les congrès et les débats. Pour un résultat quasiment nul. Les uns parlent de réforme, de souplesse, d’efficacité, d’évaluation, tout en n’hésitant pas à gérer les banques comme sous De Gaulle, tout en accentuant la marche en avant vers le crédit et la croissance ; les autres, plutôt à gauche, s’en remettent à une politique des grands travaux, sacrifiant au diktat de la croissance et de la production forcée. Les écologistes croient moraliser le capitalisme en lui imposant une croissance verte. Mais au bout du compte, ce qui est laissé pour compte, c’est l’humain et sa capacité à inventer un monde nouveau pour peu qu’on cesse de le dresser pour soutenir telle mesure, telle faction. Les élites sont responsables de la situation et les citoyens sont les complices de cette servitude volontaire et achetée par le pouvoir.

Le capitalisme fordien ne peut plus être appliqué comme remède à la déficience des répartitions de revenus pour la bonne raison que les sociétés sont post-industrielles. Et qu’augmenter les salaires des employés des grands groupes ne corrige pas assez le déficit en revenu pour les classes populaires.

Une conclusion parmi d’autres. La pensée humaine ne peut pas suivre le progrès technique et sa complexité. Les innovations ne peuvent être que locales et donc, sans cohérence globale. Il ne sert à rien de penser la société puisqu’on ne peut échapper au temps et que la société adviendra forcément, en réponse aux évolutions du système économique. Seules les élites ont une marge de manœuvre pour agir plus que pour réagir. Mais on conviendra que les élites n’agissent pas toutes pour le bien de l’humanité. Le temps des « idéaux maçonniques » est presque révolu. Et ce temps mérite des guillemets. La société sera le résultat de forces et intérêts convergeant ou s’affrontant. Rêver le monde ne peut plus forger une société. Nous le savions depuis trente ans. Foucault avait parlé des intellectuels spécifiques. Mais on peut quand même rêver et tracer des grandes lignes. C’est possible, du moins pour l’auteur de ces lignes.

 Une autre conclusion ? Peut-être. Tracer une alternative. Sans doute déjà dessinée à l’occasion des mesures prises par l’usine à gaz étatique. Renforcer la politique industrielle, qui amène des liquidités pour un pays, ou renforcer la répartition et l’économie des services, qui amène de la socialité pour ce même pays. Peut-on concilier les deux ou bien à un moment, des choix sont impératifs car il y a antagonisme ? Cela concerne le volet politique et l’économie. Et n’épuise pas le volet spirituel, l’insurrection des consciences, la fabrique d’une nouvelle société. Eh oui, après 1968 il y avait désir d’une nouvelle société. Est-le cas maintenant ? Je ne veux pas répondre à la place des concitoyens. J’émets un doute. C’est la plus sage des conclusions que de douter de tout !


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46 réactions à cet article    


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 27 février 2009 12:34

    Le rapport, c’est votre commentaire


  • Trashon Trashon 27 février 2009 12:48

    Peut-être la société post industrielle est à l’image de la grosse pustule qui se développe sur la jambe droite du modèle.....


  • John Lloyds John Lloyds 27 février 2009 12:52

    Le rapport, c’est que même au milieu des ruines, la nature, par son bon goût, nous rappelle le sens de l’absolu ; quoique je trouve les mollets trop courts, une jambe un peu plus affinée aurait suscitée un meilleur hurlement de la bête smiley


  • Bernard Dugué Bernard Dugué 27 février 2009 12:56

    Par temps de crise, ya pas mieux

    J’espère que ce billet sera commenté pour son contenu et non pas la seule forme d’une iconicité euphorisante.


  • John Lloyds John Lloyds 27 février 2009 17:37

    "J’espère que ce billet sera commenté pour son contenu et non pas la seule forme d’une iconicité euphorisante"

    L’ami Dugué qui joue au faux surpris smiley Avec une photo comme ça, on est en droit d’attendre de l’auteur qu’il assume toutes les dérives smiley


  • Sandro Ferretti SANDRO 27 février 2009 12:40

    @ Renève
    Votre question n’était pas fondement.
    A mon avis, il s’agit d’un leurre, d’une méthonymie récurente venue de Vergèze...


    • Sandro Ferretti SANDRO 27 février 2009 12:44

      Voire méme d’interconicité subliminale, n’ayons pas peur des mots.


    • Bernard Dugué Bernard Dugué 27 février 2009 12:50

      Paul V, sortez immédiatement du corps de Sandro


    • Sandro Ferretti SANDRO 27 février 2009 14:14

      Paul V n’existe pas, ni hic ni nunc. Ni au Vatican ( où j’en suis resté à Paul VI pour ce qui est des Paul) ni méme ici....C’est un leurre, plus redoutable que la religion...Et son opium ne sent pas bon. Donc, pas de Lotus Bleu pour miss Brandish


    • Yohan Yohan 27 février 2009 18:15

      Sandro,

      J’allais le dire. Les cours du Professeur Villach, maître es interconicité, font des émules smiley
      Pardonnons ce cher Dugué, mais avec AJ et Momo, ça devient difficile de tenir le haut du pavé avoxien, il faut croire  smiley


    • maxim maxim 27 février 2009 12:51

      tiens pour ce Week End ,est ce que je vais acheter un jambonneau ,une cuisse de Dinde ou un gigot ?


      • Pierre 28 février 2009 09:30

        Hier, j’ai achete un grille-pain.


      • Francis, agnotologue JL 27 février 2009 13:13

        ""La récession économique dans les pays avancés n’a pas encore livré son verdict.""

        Et la pustule dont parle Trashon, quel est son verdict ?  smiley


        • maxim maxim 27 février 2009 13:15

          salut Capitaine...

          ha la Pintade !....mais pas celle d’élevage ,la sauvage ,avec son fumet bien à elle !

          y’a la Grue aussi ,mais une qu’a pas trop d’heures de vol !


          • zelectron zelectron 27 février 2009 13:18

            une solution :
            re : conquérir les étoiles ? peut-être trop cher, mon fils !
             


            • karlos karlos 27 février 2009 13:24

              monsieur dugué,vous avez de bien belles jambes ! etes vous fétichiste ?


              • Aafrit Aafrit 27 février 2009 13:45

                Pourquoi à votre avis on ne cesse de rafistoler un système qui a échoué plusieurs fois et, qui, à cause de ses pannes successives, des gens vivent la déprime tout au long de leur existence, des individus broyés sans l’avoir vraiment voulu, des esprit assujettis et dévoués au dieu des dieux l’argent sinon c’est la diable misère, alors que, sans être utopiste, le génie humain est capable de trouver un autre beaucoup mieux juste et rassurant ?
                C’est justement l’auteur veut nous dire par cette photo qu’eux veulent garder coûte que coûte leur part, de telles jolies jambettes, et pour les gueux, l’os..


                • plancherDesVaches 27 février 2009 13:52

                  Hhmm.. les gambettes, je m’en fous, j’ai des plus belles à la maison.

                  Par contre, je serai assez intéressé que l’auteur m’explique comment on peut "muer" vers une société de "services", voire d’intellectuels, alors que :
                  1) que les systèmes d’éducation et de recherche sont privatisés (réduction naturelle de créativité par restriction de naissances riches ET intelligentes
                  2) suppression générale de création de valeur dans la société.

                  Le système de rentier qui exploite le rentier a ses limites....


                  • Aafrit Aafrit 27 février 2009 13:55

                    Sur la photo elle monte ou elle descend de la voiture ?
                    elle descend, sa jambe smiley


                    • antyreac 27 février 2009 14:24

                      La société post industrielle ?

                      En partie en france mais sûrement pas dans le monde.

                      Nous profitons toujours des bienfaits de la société industrielle.

                      En france l’importance de l’industrie s’est largement réduit au profit du secteur tertiaire mais reste encore très présente (voitures ’airbus, TGV , Produits elaborés issus de l’agriculture et j’en oublie certainement)

                      Le nommbre de personnes travaillants pour l’industrie s’est réduit tout comme dans l’agriculture mais dans le deux cas ce pôles d’intellgences resteront encore présent dans notr pays sous une forme différante


                      • plancherDesVaches 27 février 2009 14:39

                        Il va falloir vous renseigner :
                        http://www.lesechos.fr/info/analyses/4835903-la-nostalgie-des-cheminees-qui-fument.htm

                        "la France est, avec la Grande-Bretagne, le grand pays le plus désindustrialisé d’Europe"
                        Youpi smiley


                      • Leonard 27 février 2009 14:53

                        "la France est, avec la Grande-Bretagne, le grand pays le plus désindustrialisé d’Europe"

                        Ca ne veux pas dire qu’on a pas d’industrie ca veux dire qu’on en moins que les autres pays d’europe et autant que les Anglais.


                      • plancherDesVaches 27 février 2009 15:40

                        Donc, quasiment plus de création de richesse réelle, je suis bien d’accord.


                      • yoyo 27 février 2009 15:37

                        Et oui,nos démocraties,c’est comme une pute en porte-jarretelle et talon aiguille,tu raques pour baiser smiley mais t’en a jamais pour ton fric..... (remplacer "baiser" par "être libre"...)


                        • Internaute Internaute 27 février 2009 16:47

                          La photo nous montre comment on crève un joint pour développer les services.

                          Nous ne sommes pas du tout entrain de passer de la société industrielle à la post-industrielle mais beaucoup prosaïquement d’une société civilisée au tiers-monde. L’agriculture et l’industrie restent les deux piliers de tout économie viable et durable. Les service, c’est du surplus qui nous est offert par les gains de productivité des deux premiers secteurs. La seule chose que nous avons fait est de donner nos industries aux asiatiques pour satisfaire à des lubies mondialistes. Je ne vois pas où se trouve le gain ni en quoi cela nous fait passer dans une société post-industrielle.


                          • Marc Bruxman 27 février 2009 19:51


                            Nous ne sommes pas du tout entrain de passer de la société industrielle à la post-industrielle mais beaucoup prosaïquement d’une société civilisée au tiers-monde. L’agriculture et l’industrie restent les deux piliers de tout économie viable et durable. Les service, c’est du surplus qui nous est offert par les gains de productivité des deux premiers secteurs. La seule chose que nous avons fait est de donner nos industries aux asiatiques pour satisfaire à des lubies mondialistes. Je ne vois pas où se trouve le gain ni en quoi cela nous fait passer dans une société post-industrielle.


                            On est bien content que nos industrient appartiennent aux Asiats parce qu’aujourd’hui c’est avant tout la production de biens industriels qui s’effondre. Et elle s’effondre parce que l’état des techniques ne justifie plus d’acheter certains biens physiques les remplaçant par des biens immatériels ce qui est une tendence très forte depuis 2004 (mais entamée depuis l’an 2000) puis c’est la production de biens tangibles nécéssaires pour produire et vendre autrefois ces biens matériels qui est attaquée puis les emplois dérivés, etc, etc, ... 

                            En 2008 nous n’avons plus besoin d’usines pour produire des pellicules photographiques. Pendant un temps, la vente d’appareils numériques a masqué ce fait, mais aujourd’hui il faut se rendre à l’évidence : des milliers de tonnes de consommables ne sont plus produits. En 2008 nous achetons de moins en moins de CD et DVD pour consommer nos médias en ligne. En 2008, la presse papier aux USA commence à fermer entrainant la destruction de la demande pour des centaines de tonne d’encre et de papier sans compter en cascade le business de l’imprimerie et la fabrication des grosses rotatives. Tout cela est en train d’être détruit, tout cela ne sera pas remplaçé. 

                            Et si la consommation d’automobiles cesse d’être financé par le crédit et diminue ne serait ce que pour un renouvellement tout les 7 ans au lieu de tous les 4 ans, c’est encore un secteur complet qui va s’ajuster presque sans douleur. 

                            L’ère industrielle, c’était bien. Mais c’est maintenant terminé avec toutes les interrogations que cela pose !


                          • Frabri 27 février 2009 17:04

                            Sur internet pour plus d’information sur la "société post-industrielle"on a 11000 pages avec google et 3200 sur "ère post-industrielle", ce qui est a peu prés pareil.

                            La société industrielle était dominée par la production industrielle, la société post-industrielle est dominée par les services(commerce, banques, service a la personne, création artistique,culture...etc).

                            Les intermittent-te-s du spectacle qui revendiquent un revenu continu pour une activité discontinue sont sans doute les pionnier-re-s de cette socièté post-industrielle.


                            • Lisa SION 2 Lisa SION 2 27 février 2009 17:14

                              Bonjour Bernard,

                              personne ne semble capable d’apporter de l’eau bien vive à votre puissant moulin.

                              Tout modèle contre nature sembler voué à l’échec. C’est le parasitisme et l’immobilisme qui le condamne à terme. Un exemple, dans la banque, aujourd’hui, seul l’ordinateur central, connecté à celui des trois mille agences, doublé du réseau d’assistantes en cas d’erreurs, ( moins de 1 % ) travaillent, et cela, vingt quatre heures sur vingt quatre. Comment expliquer alors, les cent vingt milles employés des groupes ? Le télé-travail peut renvoyer chez eux des millions d’informaticiens qui font la même chose sans faire apple, heu pardon, appel aux réseaux de transports urbains ou privés. L’avenir info-numérique est anti-productif en services, et la recherche découvre des moyens de réduire par dix ou par cent certains postes. Le lecteur qui coûtait dix mille francs en coûte cent aujourd’hui et la moitié de l’humanité en a au moins un voire dix à domicile. Cette recherche ne pouvant lutter contre le marché, car elle débouche sur un autre modèle, est contrainte par le parasitisme et l’immobilisme qu’entretiennent les moteurs du système, comme ces dentistes qui revendent cinq cent euros des résines formées en Chine et qu’ils payent quarante ( alors qu’elles " coûtent " vingt...centimes ).

                              Nous sommes tous à la recherche de systèmes pour nous simplifier la vie, même dans le cadre de l’entreprise, mais ne sommes pas prêts à les vulgariser. L’aboutissement débouche sur plus de confort et de loisirs, et donc de bien-être, ce dont profitent plus qu’il n’en faut, les élites, et qu’ils se refusent de partager. Pire, les plus riches ne dépensent presque rien. Ils jouissent d’un pouvoir extraordinaire de se payer des pays entiers, non sans avoir pris le soin de parquer les populations en camps, banlieues, favelas ou bidonvilles indécents, que les armées à leur ordre déplacent et que même les humanitaires canalisent. Ils pratiquent le modèle le plus à la pointe qui leur autorise à vivre n’importe où, raccordés à aucun abonnement, parce que, complètement autonome.

                              C’est au moment où l’on a juste basculé dans le noir le plus épais qu’on réalise où est la lumière la plus douce...C’est au moment où l’on échoue gravement que l’on se souvient de ce proverbe court et salutaire.

                              J’espère avoir contribué, même modestement à répondre à votre sujet. L.S.


                              • Bernard Dugué Bernard Dugué 27 février 2009 19:57

                                Vous avez saisi en effet que le sujet, bien que survolé en apparence, va au centre du débat sur la société. J’espère souffler encore plus pour alimenter ce moulin. Le problème ces élites, la solution, ce devrait être le peuple et la démocratie mais nous en sommes loin.

                                Au bout du tunnel la lumière comme vous dîtes, quand le péril croît, ce qui sauve se présente à notre esprit disait à peu près Holderlin


                              • plancherDesVaches 27 février 2009 21:40

                                Vous avez raison d’éviter de commenter ce que j’écris : cela vous mettrait en difficulté.


                              • L'enfoiré L’enfoiré 27 février 2009 17:51

                                Sacre Bernard,

                                 Pas mal pour attirer les regard vers un article qui fait dans le serieux.
                                 C est vrai etre serieux aujourd hui ne fait pas dans la dentelle.
                                 Et on n aime plus. J avais un article la semaine passe sur ce genre de remonter des nouvelles que l on veut etre bonnes pour avoir une chance de passer dans l esprit de ses interlocuteurs.
                                 La crise cela commence a bien faire, faudra trouver autre chose. 


                                • Bernard Dugué Bernard Dugué 27 février 2009 19:59

                                  Cette illustration a un petit côté dada, je l’avoue, mais c’est un message crypté pour illustrer une époque


                                • plancherDesVaches 27 février 2009 21:42

                                  Sacré Bernard illusionniste...

                                  Combien de temps pourrez-vous tenir... ???


                                • L'enfoiré L’enfoiré 28 février 2009 19:01

                                  Je l ai bien compris comme cela en dadacool. Tout une epoque. On ne se refait pas, on ne oprend qu un autre costume.


                                • Marc Bruxman 27 février 2009 19:40

                                  Il se peut bien, pour l’instant, que le système post-industriel n’ait pas trouvé son modèle social.

                                  C’est en effet une pensée très lucide. Oui nous avons transitionné vers une autre société que l’on peut effectivement qualifier de "post-industrielle" mais jusqu’à présent on arrivait à faire comme si la société industrielle avait encore cours. On le fesait tant bien que mal, mais on le fesait. 

                                  Si la crise est si violente, ce n’est pas qu’une histoire de folie financière (ce n’est pas la première ni la dernière bulle géante qui éclate) mais parce qu’il devient apparent que l’on a changé de société. La bulle immobillière était le dernier sursaut de la société industrielle et ce sursaut a permis de masquer son effondrement en cours depuis l’an 2000. Une révolution technique de nature fortement déflationiste est en effet en train de prendre le controle d’une grande partie de l’économie. Mais la bulle immobillière a masqué un temps cette déflation. Ce n’est que lorsqu’elle a éclatée que l’on s’est apperçu de l’état du désastre. 

                                  Cette société post industrielle, n’a effectivement pas de modèle social car sa mise en place nécéssiterait la destruction de l’ancien modèle social. Or, cela ne touche pas que les pauvres comme on voudrait nous le faire croire. Les médias centralisés sont également des victimes de la première société et l’effondrement du droit d’auteur n’est que la face visible de l’iceberg. Aux USA, la presse papier commence à s’effondrer laissant le champ libre à tout le reste. La révolution technologique était déflationiste pendant la bulle immobillière, elle le reste après. Mais en l’abscence d’un relai de croissance fusse t’il artificiel ses effets sont terribles.

                                  J’avais écrit dans "une révolution politique après la révolution technologique" (article agoravox) que cette révolution technique risquait fort de s’aventurer sur le terrain de la politique. Il semblerait que ce soit malheureusement le cas même si ce n’est pas pour tout de suite. 

                                  Mais une chose est sure, le monde industriel s’effondre en ce moment et une nouvelle organisation pousse pour se mettre en place. Cette organisation n’est pas sympathique, elle ne l’est ni pour nos syndicats, ni pour nos politiques et probablement pour peu de gens. Elle représente pour l’instant l’inconnu. Mais il est un temps ou il convient au contraire de relacher nos régulations pour qu’une nouvelle société puisse remplacer l’ancienne. La nouvelle société dans un premier temps risque d’être plus dure que l’ancienne mais elle assurera une continuité politique. En dehors de cela, il n’y aura pas de salut. 


                                  • Bernard Dugué Bernard Dugué 27 février 2009 20:01

                                    Vous avez saisi le fond du billet, la thèse centrale qui y est exposée

                                    la crise de 2009 ne touche pas le même système que la crise de 1929. Déduction : ceux qui en appellent à Keynes et à Roosevelt se plantent, idem pour la relance de Sarko ou Obama


                                  • Marc Bruxman 27 février 2009 21:14


                                    la crise de 2009 ne touche pas le même système que la crise de 1929. Déduction : ceux qui en appellent à Keynes et à Roosevelt se plantent, idem pour la relance de Sarko ou Obama


                                    Oui mais je pense qu’il est possible que même Obama, Sarko ou autres politiques en soient tout à fait conscients. Mais ils ne peuvent pas politiquement venir expliquer la réalité à leurs électeurs à savoir que le monde change et que les emplois industriels tel qu’on les concevaient ne reviendront probablement jamais. Et que nombre d’emplois de services vont aussi souffrir. 

                                    Encore cet après midi je voyais un client qui après la faillite de sa précedente affaire a relançé la même mais en version très dématérialisée. Il fait aujourd’hui à peu près le même CA qu’avec son ancienne boite. Mais en se comptant lui même, il est passé d’un peu plus d’une dizaine à deux employés. Sa nouvelle entreprise est rentable, la précédente a fait faillite. Les emplois détruits dans le processus ne seront jamais recrées. Et de ce même fait tous les systèmes paritaires, le modèle social français, ou les équivalents des autres pays ne peut plus exister. Parce que le salariat comme modèle d’organisation sociale est en train de voler en éclat. 

                                    Les états, très endettés seront surement les prochaines victimes de la crise, ce qui est certainement le point le plus terrifiant même pour un libéral comme moi. Mais leur effondrement ouvrira la voie à un allégement des réglementations nécéssaires à la mise en place d’une nouvelle société. Cela sera la période de tous les dangers. 






                                  • yoyo 27 février 2009 21:23

                                    				Certains individus sont appelés

                                    Vers une lumière plus élevée
                                    Brian Pergossi (dans The big glow)
                                     
                                     
                                    Sur la surface du monde en ce moment
                                    Il ya la guerre et la violence
                                    Et les choses semblent sombres
                                    Mais calmement et tranquillement
                                    En même temps
                                    Autre chose se produit sous la surface
                                    Une révolution intérieure a lieu
                                    Et certains individus sont appelés
                                    Vers une lumière plus élevée
                                    C’est une révolution silencieuse
                                    Venant de l’extérieur vers l’intérieur
                                    Venant de la base vers le haut
                                     
                                    Il est temps que je me dévoile
                                    Je suis un agent secret
                                    D’une Opération Globale Clandestine
                                    D’infiltration secrète
                                    Une conspiration spirituelle
                                    Nous avons des cellules dormantes
                                    Dans chaque nation sur la planète
                                     
                                    Vous ne nous verrez pas à la télévision
                                    Vous ne lirez rien sur nous dans le journal
                                    Vous n’entendrez pas parler de nous à la radio
                                     
                                    Nous ne recherchons aucune gloire
                                    Nous ne portons aucun uniforme
                                    Nous venons dans toutes les formes
                                    Tailles couleurs et styles
                                     
                                    La plupart d’entre nous travaillent anonymement
                                    Nous agissons tranquillement
                                    Dans les coulisses de chaque pays
                                    Et culture du monde
                                    Villes grandes et petites
                                    Montagnes et vallées
                                    Fermes et villages
                                    Tribus et îles distantes
                                     
                                    Vous pourriez passer devant l’un de nous dans la rue
                                    Et ne même pas le remarquer
                                    Nous allons en restant discrets
                                    Nous restons dans les coulisses
                                    Nous ne sommes pas concernés pour savoir
                                    Qui aura la récompense finale
                                    Mais simplement pour que le travail soit fait
                                     
                                    De temps en temps
                                    Nous nous repérons dans la rue
                                    Nous donnons un signe d’assentiment tranquille
                                    Et continuons sur notre chemin
                                    De façon que personne ne le remarque
                                     
                                    Pendant le jour beaucoup d’entre nous
                                    Prétendent avoir des jobs normaux
                                    Mais derrière cette fausse devanture
                                    La nuit est le moment où le travail réel se déroule
                                     
                                    Certains nous appellent » l’Armée Consciente »
                                    Nous créons lentement un nouveau monde
                                    Par la puissance de nos esprits et de nos cœurs
                                    Nous suivons avec passion et joie
                                    Nos ordres venant du Poste de Commandement Central
                                    L’Agence Spirituelle de Renseignement
                                     
                                     
                                    Nous laissons tomber des bombes d’amour
                                    Douces et secrètes
                                    Quand personne ne regarde
                                    Poèmes câlins
                                    Musique
                                    Photographie
                                    Films
                                    Mots aimables
                                    Sourires
                                    Méditation et prière
                                    Danse
                                    Activisme social
                                    Sites web
                                    Blogs
                                    Actes aléatoires de bonté
                                    Douces bénédictions
                                     
                                    Nous nous exprimons chacun
                                    D’une manière unique
                                    Avec nos propres dons et talents personnels
                                     
                                    « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde »
                                     
                                    C’est la devise qui remplit nos cœurs
                                    Nous savons que c’est la seule manière
                                    Pour que la vraie transformation ait lieu
                                    Nous savons que tranquillement et humblement
                                    Nous avons la puissance
                                    De tous les océans combinés
                                     
                                    Notre travail est lent et méticuleux
                                    Comme la formation des montagnes
                                     
                                    Cela n’est même pas visible au premier regard
                                    Mais pourtant avec cela
                                    Des plaques tectoniques entières
                                    Seront déplacées dans les siècles à venir
                                     
                                    L’amour est la nouvelle religion du 21ème siècle
                                     
                                    Vous ne devez pas être une personne hautement instruite
                                    Ou avoir n’importe quelle connaissance exceptionnelle
                                    Pour le comprendre
                                     
                                    Cela vient de l’intelligence du cœur
                                    Implantée dans l’impulsion évolutionnaire intemporelle
                                    De tous les êtres humains
                                    Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde
                                    Personne d’autre ne peut le faire pour vous
                                    Nous recrutons maintenant
                                    Peut-être que vous nous rejoindrez
                                    Ou vous l’avez déjà fait
                                    Tous sont bienvenus
                                    La porte est ouverte..


                                  • Marco Marco 27 février 2009 21:17

                                    Mais pourquoi tout rapporter au monde occidental ?

                                    Cette crise est juste annonciatrice d’uin transfer des richesses qui passe désormais en Chine.

                                    D’ailleurs en Chine malgrè cette crise mondiale, la reprise se fait désormais sentir.

                                    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/02/27/01011-20090227FILWWW00313-des-signes-de-reprise-de-l-economie-chinoise.php


                                    • plancherDesVaches 27 février 2009 21:49

                                      Désolé, mais :

                                      1) personne ne sait ce qui se passe réellement en Chine.
                                      2) tout politique doit dire à tout le monde que tout va bien
                                      3) le figaro est un journal dont la crédibilité est toute relative.

                                      Sinon, tout va bien.


                                    • Marc Bruxman 27 février 2009 22:01

                                      @Plancherdesvaches qui écrit en parlant de la disparition de l’industrie :
                                      							

                                       
                                      								Donc, quasiment plus de création de richesse réelle, je suis bien d’accord.

                                      Encore une illusion de l’ére industrielle. Il n’y a pas de richesse réelle et de richesse virtuelle. Prenez un DVD, c’est un objet physique donc à vos yeux une richesse réelle. Mais sa valeur marchande vient pourtant du contenu écrit dessus, pas du support physique. 

                                      La valeur des choses c’est le prix que les gens lui donnent. Cela n’a rien à voir avec une existence physique. Après vous avez l’impression que le fait d’agir sur la matière crée de la valeur et que c’est cette valeur qui vous permet par exemple de payer un médecin. Pourtant si vous reprenez ce DVD, il s’agit bêtement d’un "messager" qui n’a pas plus de valeur que le papier sur lequel est écrit votre journal. Pire : Il vous faudra le jeter après consommation !

                                      Parfois c’est au contraire un service comme un réseau de téléphonie mobile qui va créer pour vous une véritable richesse. Et la, la valeur n’est pas dans la production des téléphones, antennes ou autres mais dans le maintient d’un ensemble (le réseau) en état de marche. Inversement, la valeur d’un réseau (l’objet physique) sans contrat de maintenance est nulle alors même que ce réseau a pu couter une fortune à construire. C’est le fait que ce réseau soit maintenu en état de marche via une organisation et des outils logiciels qui crée de la valeur. Et même plus exactement l’engagement de qualité de service que l’on peut donner sur ce réseau. 

                                      Effectivement fut un temps ou les services étaient subordonnées à l’industrie mais cela a changé. Et il y autant de valeur crée lorsque l’on achète un service que lorsque l’on achète un bien physique. 
                                      							

                                      • plancherDesVaches 27 février 2009 23:26

                                        Haa... ?

                                        Désolé, mais j’ai senti le mouvement venir en 78 et 80. J’étais enfant à l’époque. Et j’ai vu des calculatrices 4 opérations vendue à 10 francs (plastique blanc, made in china, prix INFERIEUR AU COUT DE MATIERE UTILISEE) et des piles dont l’étiquette de prix cachait la date de pérenption.

                                        Ainsi, qu’il est facile de rouler l’humain avec des raisonnements qui vous feront gagner de l’argent.

                                        L’industrie ne crée pas d’illusion, c’est le "commerce" et la distribution (intermédiares) qui corrompt tout.


                                      • ddacoudre ddacoudre 27 février 2009 23:05

                                        bonjour dugué

                                        une bonne analyse comparative, les effet seront différent dans le choix des béligérent.
                                        notre erreur fut notre incapacité à exporter notre modèle social, la faiblesse du BITtout comme du syndicalisme international ui n’a jamais pu ni imposer une europe sociale ni en exporter son modèle autravers des entreprises qui s’installaient dans les NPI comme l’on disait, l’analyse macroéconomique que cela supposait, n’arrivait pas au cerveau du citoyen aspiré par le consumérisme, et ils n’ont eu de cesse d’élire ceux qui oeuvraient contre leurs intérêts au bénéfice des puissant en leur expliquant qu’en retour il en seraient bénéficiaire. je ne crois pas qu’avec cette crise qui va durer ils auront compris la leçon. l’on peut dans l’immédiat relancer la croissance par la consommation sous réserve qu’il y ai derrière un projet sociétal humain ce qui n’est pas le cas. confier le pouvoir au seul commerçant est aussi dangereux que le confier au seul état.
                                         la polluition vient de mettre un terme à cette société basé sur le dieu commerce et monnaie, dire cela n’est pas dénier leur utilité sauf quand elle s’auto entretiennent à cette seule fin, tandis que l’homme ne devient qu’une bouche ouverte qui s’empoisonne sous ses déchets qu’il redigére.
                                        nous disposons des moyens technologique pour alier prospérité et propreté en donant à la planète le temps d’éliminer nos produits nocifs, sauf que cela fait revenir au temps où l’on prenait le temps de construire sa richesse. le syndrome de la rapidité a atteind tous ces nouveaux milliardaires qui ne regardent plus rien pour parvenir à la jubilation de leur puissance, c’est triste que notre système éducatif est produit cette élite suicidaire.

                                        cordialement.



                                        • D13D 27 février 2009 23:17

                                          @max bruxman
                                          Votre esprit libéral vous fait confondre argent et valeur. C’est vrai que c’est devenu très commun dans notre société de con-sommation et où l’exemple du Bling-Bling vient de ce qui devrait être nos élites.
                                          La société que vous nous promettez, désolé mais je n’en veut pas. C’est une société basée sur les bas instincts et non sur la transcendance et, comme telle, pour moi elle n’a aucune perspective d’avenir pour l’Humanité.
                                          @L’auteur
                                          Charmante votre image, je n’y cherche nulle pustule mais j’y verrai plutôt une référence à Aragon. Bien que je ne partage absolument pas ses convictions politiques, je suis très sensible à sa poésie, ainsi qu’à celle de Prévert d’ailleurs. 
                                          Si j’ai toujours été un anticommuniste secondaire, je les rejoints tout à fait dans leur lutte contre l’imbécilité de nombre de nos dirigeants qui pensent qu’un peuple n’ayant aucune culture est plus facile à diriger. Ils ont probablement raison à très court terme mais dans un monde globalisé, je crois que nous ne survivrons qu’en étant créatifs et nous ne pourrons êtres créatifs que libres et ne pourrons être libres qu’en ayant un cerveau cultivé.


                                          • Marc Bruxman 27 février 2009 23:54


                                            				

                                             
                                            					@max bruxman
                                            Votre esprit libéral vous fait confondre argent et valeur. C’est vrai que c’est devenu très commun dans notre société de con-sommation et où l’exemple du Bling-Bling vient de ce qui devrait être nos élites.
                                            La société que vous nous promettez, désolé mais je n’en veut pas. C’est une société basée sur les bas instincts et non sur la transcendance et, comme telle, pour moi elle n’a aucune perspective d’avenir pour l’Humanité.


                                            La société n’a jamais été basé sur la transcendence mais a toujours eu pour but de bien fonctionner c’est à dire de fournir à ces citoyens la plus grande abondance possible de biens. 

                                            Vous dites ne pas vouloir des changements à venir et vous n’êtes pas le seul. Mais nous n’avons pas vraiment le choix. Les années 90 ont été l’aboutissement d’un processus d’innovation technologique commençé dans les années 1930 visant à automatiser le traitement de l’information. Elles ont accouchées d’un ensemble de technologies fabuleuse dont la puissance a émerveillé jusqu’à ses concepteurs qui certainement n’en auraient pas cru tant possible. 

                                            Cela fait partie du patrimoine de l’humanité maintenant et cette dernière ne vivra plus sans. Que cela détruise un status-quo que l’on avait mis des années à trouver est un fait. On peut le regretter mais ce status-quo est détruit, l’équilibre est rompu. Et si un équilibre doit être retrouvé cela se fera en prenant en compte cette révolution technique. Et il est assez futile de se battre contre.

                                            Quand au sens à donner à cette révolution, il sera comme d’habitude trouvé bien après lorsque la société se sera stabilisée. En attendant cela va tanguer très fort dans tous les domaines. Et l’essentiel reste de voir comment profiter du nouvel ordre des choses plutot que de s’accrocher à l’ancien et de devenir à coup sur un looser. 



                                          • Marc Bruxman 28 février 2009 00:14

                                            J’en profite toutefois pour confirmer vos dires comme quoi nous ne survivrons qu’en étant cultivés et créatifs. Ce qui est en train de disparaitre c’est tout le travail peu ou pas qualifié. 

                                            La situation aurait voulu que dès les années 1970 ou la tournure des événements à venir était déja assez claire, on puisse sans concession augmenter le niveau de l’enseignement dans les domaines qui comptent à savoir les Mathématiques et les sciences. Au lieu de cela, nos gouvernements ont fait l’inverse favorisant la production d’une vaste gamme de gens qui n’ont pas les compétences pour comprendre le monde dans lequel ils vivent.

                                            Mais si cela n’a pas suffit à ralentir le progrès de façon significative, cela va créer un boulet social qu’il sera très difficile de résorber. On a besoin de programmeurs, d’ingénieurs systèmes et de techniciens de haut niveau. On peine à recruter ces profils alors même que c’est "la crise". Le phénomène s’accélère sous nos yeux avec un transfert de compétences de plus en plus rapides de pans entiers de l’économie. Et on a besoin d’ingénieurs et de scientifiques pour batir l’infrastructure de demain. 

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