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Vol à l’étalage & démarque inconnue

Une jeune femme enceinte accompagnée de son fils de 19 mois scanne ses courses et en règle le montant. Après son passage en caisse, un agent de sécurité l'invite à le suivre dans une pièce à l’écart du public pour « une relecture partielle » de ses achats. La cliente a oublié de scanner deux articles d’une valeur totale de 4 euros. Elle s'excuse mais le climat se tend : « Je n’en ai rien à foutre, vous êtes des voleurs ! ». La cliente après avoir été retenue une trentaine de minutes appelle la gendarmerie qui lui conseille de déposer plainte. Le lendemain 13 juillet, la cliente dépose plainte contre l'agent de sécurité pour : « arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire d’otage ». La direction du magasin Leclerc de Libourne (Gironde) a ouvert une enquête interne.

Hyper et supermarché repose sur la vente en libre-service avec paiement des achats en une seule opération à des caisses de sortie. « Chaque minute, plus de huit mille euros de marchandises sont volés dans les grandes surfaces ». Les méthodes utilisées par les chapardeurs sont souvent déterminées par : le conditionnement du produit, son emplacement, la disposition du rayon, les zones laissées sans surveillance, et les routines des employés. Au hit-parade des articles dérobés : habillement dames - parfumerie - habillement hommes - quincaillerie - alcool, bière - chaussures - maroquinerie - articles de sport - papeterie - habillement enfants. La marchandise peut être emportée immédiatement ou dissimulée momentanément pour être récupérée ultérieurement, voire par une autre personne.

Le vol par la clientèle représente 40 à 60 % de la D.I totale estimée à quelques pourcents. Les grands magasins du Louvre (Paris) furent les premiers en 1855 à disposer d'un service d'inspecteurs en civil. Dans la démarque inconnue (vols commis par la clientèle, le personnel, un transporteur, ou un vigile) le responsable d'exploitation ne sait pas où est passé ce manque à gagner, ce qui n'est pas le cas de la démarque connue (marchandises périmées ou cassées). Les conséquences de la D.I entraîne : une perte de marge - un coût correspondant aux produits volés - une répercussion sur les investissements - influence sur l’emploi et la politique salariale.

La mission du vigile est de protéger les intérêts du magasin, prévenir un sinistre, surveiller la clientèle, les clients et les collègues susceptibles de porter préjudice à l'enseigne, protéger les clients des voleurs à la tire, participer à la surveillance incendie et les risques d’accidents, veiller au respect des consignes, constater les délits qui n’ont pu être empêchés (emballages vides dissimulés, images vidéo), rassembler les preuves, retenir le client et appeler la police.

Le client indélicat peut agir sur une impulsion liée à la tentation, à l’opportunité du moment, agir seul ou à plusieurs, commettre un acte prémédité. Le jeune consommateur porte son choix sur un objet de luxe pour la revente ou sur un objet mode qu’il ne peut s’offrir. Le larcin est parfois commis par bravade pour épater les copains ou y être poussé par un adulte. Le « professionnel récidiviste » présente bien, est beau causeur et séducteur (profil d'un escroc). Il opère bien souvent avec un complice et travaille avec un réseau pour écouler la marchandise dont on lui a parfois passé commande. Il ne prend pas de risques inutiles, s'il se sent repéré il reporte son larcin ou cherche à se débarrasser de l’objet volé. L’alcoolique ou le SDF vole par souci d’économie ou de nécessité, presque toujours sous l’emprise de l’alcool. Le kleptomane est un malade, il ne cherche pas le profit. Il dérobe des marchandises n’ayant que peu de valeur marchande et agit imprudement. Il s'agit souvent d'un récidiviste. Le drogué vole pour s’offrir sa « came », il prend la marchandise et part rapidement. L'interpellation à chaud, n’est jamais sans danger.

Si le voleur peut agir seul, il est bien souvent aidé par un complice pour faire le guet, servir de bouclier visuel ou physique et retarder l’intervention du vigile. Le complice peut adopter un comportement suspect pour attirer la surveillance sur lui afin de laisser le champ libre à son acolyte, mobiliser un employé en simulant un faux malaise, ou déplacer l’objet convoité afin d'en faciliter le vol par son complice.

L'intervention du vigile reste une phase délicate au niveau physique et pour l’image de marque du magasin. Si l’opération est mal ajustée il y a risque de dérapage et trouble du bon ordre du magasin. Une intervention à chaud peut vite dégénérer en scandale, en crise de nerfs, ou pire, en agression, surtout dans le cas de bandes de jeunes délinquants. Pour prévenir les aléas, l'intervention requiert : que la personne ait été vue prendre ou dissimuler la marchandise, que celle-ci soit supérieure à une somme minimum. Être épinglé dans la presse locale pour 4 euros ou avoir refusé l'entrée d'un malvoyant accompagné de son chien-guide ne peut être que contre-productif. Le vigile doit s'assurer que la personne ne s'est pas débarrassée de l'article, être capable d'identifier la marchandise volée, que celle-ci soit bien la propriété du magasin et que la personne a franchi les caisses.

L'interpellation doit être rapide et ne pas donner le temps à la personne de réagir, de provoquer un esclandre, ou se transformer en une invite à la provocation. Le vigile se doit d'agir avec tact et diplomatie. Il se présente avec assurance et discrétion. La tension appelle la tension. Une certaine sécheresse peut entraîner une escalade verbale et l’algarade. Il ne faut pas laisser de place à l’argumentation. Le vigile ne peut contrôler que le ticket, les articles dans le caddy ou dans le sac du magasin, jamais le sac personnel. Les questions sont faites entre les affirmations pour permettre à l’individu de s’exprimer et de réunir les éléments d’information. Pour démontrer que l’on ne réprime pas la personne, mais son acte, il faut faire montre d'intérêt à vérifier la réalité de l’infraction. Le vigile pourra mettre l’accent sur un oubli, l’inattention, minimiser ou banaliser le délit (vous êtes sans travail ?). Il lui faut donner l’impression qu'il est disposé à prendre en compte les remarques du client.

Le 11 juillet 1983, en réponse du ministre de la justice, il a été admis que : le contrôle du sac personnel du client doit être prévu dans le R.I et affiché aux caisses - le consentement du client est présumé acquis dès son entrée dans le magasin - le contrôle doit porter sur une invitation à présenter le sac ouvert, si le client refuse, l'agent ne saurait l'y contraindre de force. Un jugement du tribunal de Lyon du 27 novembre 1980 a condamné pour violences légères un inspecteur de magasin qui avait arraché violemment le sac des mains d'un client qui refusait de se prêter au contrôle en sortie du magasin. Il n'a pas été poursuivi pour la fouille (assimilée à une violation de domicile), car le fait de porter dans l'enceinte d'un magasin un sac porteur du logo ou du nom de ce même magasin, ne peut être considéré comme un sac personnel. Le tribunal de grande instance de Marseille a justifié dans un jugement du 28 janvier 1982, l'utilisation de l'article 73 du C.P.P pour un vigile qui avait appréhendé un client refusant d'ouvrir son sac. Un indice laissait à penser à une infraction. Rappelons que la clameur publique, au voleur ! au voleur ! constitue un indice légal de culpabilité justifiant l'intervention dans le cadre de l'article 73. Il en va de même pour la dénonciation d'une personne à l'égard d'une autre personne. Cette remarque vaut pour un individu ou objet présentant de façon apparente des traces suspectes (sang, produit maculant les billets ou le visage).

Article 121-5 du Code Pénal : « La tentative est constituée dès lors que, manifestée par un commencement d’exécution, elle n’a été suspendue ou n’a manqué son effet qu’en raison de circonstances indépendantes de la volonté de son auteur ». Le vol à l’étalage est généralement considéré comme un vol simple, l'article 311-3 du CP prévoit trois ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende. La peine peut être portée à cinq années et 75 000 € d’amende en cas de violences. Si l'auteur reste non identifié, on dépose une pré-plainte en ligne contre X. La charge de la preuve incombe au responsable du magasin.

La retenue se fait de préférence à la sortie du magasin, et toujours après les caisses pour éviter « j'avais la tête ailleurs ». Ne jamais discuter ou chercher à rationaliser en public. L'agent insiste plus sur l’oubli involontaire que l’acte délibéré et demander à la personne de bien vouloir le suivre dans le bureau. Ne jamais utiliser un moyen de contrainte pour conduire la personne dans un lieu privé. Si le vigile conduit la personne dans un bureau (lieu privé et non plus public par destination ), attention à la provocation. S'il s’agit d’une femme, elle pourra invoquer des arguments de nature sexuelle pour détourner son inconduite. Prendre la précaution de se faire assister d’une femme qui pourra être témoin.

La fouille est réservée à un OPJ, l'agent se doit de demander au client de bien vouloir vider poches et sac, mais ne saurait l'y contraindre et celui-ci peut parfaitement taire son identité. La personne n’ayant été retenue que le temps strictement nécessaire aux vérifications, le responsable prévient la police ou la gendarmerie à moins que l'établissement ne dispose d’une politique autre. Pour ne pas engorger les services de police et ne pas voir l'augmentation de pratiques illégales, la Chancellerie a mis en place une procédure simplifiée (circulaire Bruno Cotte, 1985) élaborée en collaboration avec le ministère public, les responsables des grandes surfaces, la police et la gendarmerie nationale.

Pour le vol d'articles d’une valeur inférieure à 300 € les policiers proposent généralement une amende forfaitaire délictuelle (loi n°2022-52 du 24 janvier 2022, stipulée à l’article 311-3-1 du Code pénal). Cette procédure doit respecter les points suivants : l'auteur doit être surpris en flagrant délit - reconnaître les faits - restituer la marchandise ou en régler le montant (exiger une somme d'argent pour ne pas engager une poursuite peut être assimilé à un chantage) - décliner son identité. Un formulaire préétabli est rédigé en commun. La victime (le magasin) y relate l'infraction dont elle a été victime, les faits comme ils se sont déroulés, fixe son préjudice, précise si elle a été indemnisée ou si la marchandise a été restituée, et indique si elle désire porter plainte. D'autre part, l'auteur de l'infraction déclare reconnaître le fait, précise son accord pour l'estimation du préjudice et décline son identité (on ne saurait l'y contraindre). Le document est transmis au parquet qui procède à une vérification pour voir s'il s'agit d'un délinquant primaire (première infraction commise) ou d'un récidiviste et prendre en compte des circonstances du délit : nature du vol, montant, le mode de dissimulation, complicités, la personnalité, la situation économique, etc. Si la valeur dépasse 300 €, une plainte simplifiée peut être déposée à condition de fournir les éléments justificatifs attestant du vol (témoignage, images vidéo-surveillance, reconnaissance de vol par l’Intéressé.

Le responsable du magasin ne peut sans contrevenir aux articles 30 et 40 de la loi informatique et libertés du 6 janvier 1978, procéder à un fichage particulier des clients indélicats ni afficher leur photo ! Dans la pratique les magasins font appel à la police dans les cas suivants : individu déjà connu pour vol, refus de coopérer, il s'agit d'un « professionnel », valeur élevée de la marchandise, refus de signer une reconnaissance de vol, drogué, coups et blessures volontaires lors de l’interpellation. Si le représentant du magasin se trouve en présence d'un mineur et qu'il décide de ne pas faire appel à la police, il ne doit jamais le laisser repartir seul. Il doit avertir ses parents, ou à défaut, la police nationale.

Le défenseur du magasin ne manquera pas de faire remarquer au tribunal que la cliente a suivi l'agent volontairement d'un lieu semi-public (ERP) à un lieu privé (bureau) ! A-t-elle manifesté son intention (verbalement ou physiquement) de quitter le bureau et l'agent de le lui refuser ? D'évoquer qu'elle était en possession de deux articles et le mode de dissimulation. S'agissait-il d'un oubli, de tester la sécurité avant de s'enhardir (qui vole un œuf volera un bœuf George Herbert XVI°) ? L'état de nécessité n'est plus retenu par les tribunaux pour les vols à l'étalage car difficile à caractériser. Le parquet de Poitiers avait interjeté « appel du jugement de relaxe rendu, le 5 février 1997, en faveur d'une mère de famille qui avait volé de la nourriture pour ses enfants et récusé l'« état de nécessité » invoqué par le tribunal ». Une correction, une précision, une remarque ?

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21 réactions à cet article    


  • Spartacus Lequidam Spartacus Lequidam 1er août 10:52

    Le point de vue de la voleuse doit être confronté au point de vue du vigile.

    Le poste de vigile necessite une qualification et un stage.

    Il y a bien une faute commise, et si la personne a été retenue, pour « 4€ », truc qui doit arriver tous les jours dans un hypermarché, et si elle a été retenue,c’est qu’il y a eu autre chose et suspition ou récidive ou méfiance dans ses dires et sa présentation, derrière se chache probablement un déni et l’explication est trop juste pour se faire une opinion.

    On est tenté de croire les vigiles tellement la plainte est arogante, démesurée et irrationnelle.

    Les gens qui volent sont culotés et l’envie de profiter d’une situation malvaillante qu’ils ont créé et peut dériver sur la motivation d’une painte pour en tirer un bénéfice qui peut être finanancier ou de notoriété ou de reconnaissance sociale de pitiée d’une situation personnel décalée.

    .

    La justice plutot laxiste et l’opinion étant en France très « progressiste » elle espère puisqu’une plainte, ça coute rien, ça peut aussi être une forme d’espoir de faire chanter le magasin pour qu’il évite la médiatisation car l’opnion media-gauchiste, prendra toujours fait et cause contre le magasin, qui dans leur esprit de gauche est forcément vil capitaliste et dirigé par un patron forcement exploiteur et machavélque. L’opinion media est les présentations des faits sont souvent décalées du réel.


    • slave1802 slave1802 1er août 12:06

      @Spartacus Lequidam
      Il ne vous aura sans pas échappé que le délit n’était pas un vol par dissimulation mais d’un « Non scannage ».
      En gros le vigile a considéré qu’elle avait fait exprès de mal faire son travail de caissière, alors qu’elle n’était pas formée et non payée pour cela par le magasin. de plus, soustraire un objet d’une valeur de 4€00 ne semble pas être la définition du grand banditisme.


    • tashrin 1er août 16:45

      @slave1802
      L’argument peut etre vrai... ou pas, c’est une question d’intention
      Sauf que vva prouver l’intention, ce qui est particulièrement malin si l’on se sert à mauvais escient de cette technique. autrement dit, ca peut reellement etre un vol, ou effectivement juste un oubli ou une erreur
      Les voleurs malins savent qu’il vaut mieux multiplier les petits larcins qu’en faire un gros très visible et injustifiable. Au final, vous gagnerez beaucoup plus dans la durée, sans vous faire gauler ou au bout de bien plus de temps. Cf le banquier qui prelevait 1 centime sur tous les comptes... Il a détourné des milliers d’euros avant que quelqu’un percute


    • Panoramix Panoramix 1er août 15:35

      ’’Le vigile ne peut contrôler que le ticket, les articles dans le caddy ou dans le sac du magasin, jamais le sac personnel’’

      Après passage en caisse, ne mettez jamais vos larcins dans un sac à l’effigie du magasin mais dans un sac banalisé, c’est donc le mode d’emploi pour ne pas être choppé...


      • ZenZoe ZenZoe 1er août 15:58

        Voler fait partie de la mentalité française, rien à voir avec le gauchisme comme le dit Spartacus, rien à voir avec la politique tout court. On vole à tous les étages chez nous, le riche, le pauvre, l’Etat, le contribuable, le chef d’entreprise, le client... Dans un magasin, dans le métro ou le bus, dans les logements inoccupés, avec un artisan, partout où on peut resquiller, frauder, c’est parti...

        A l’étranger, il y a même un nom pour ça ’’French shopping’’, la honte ! Et c’est mérité. En Australie, pays que je connais bien, des touristes français volent dans les magasins, les auberges de jeunesse, et aussi les parcs naturels, les laveries, partout où la vente est libre et où on fait confiance au client en fait.

        Comme le dit une observatrice locale : « Le gros problème des Français c’est qu’ils cherchent la moindre faille dans le système. Dès qu’il y en a une, ils s’y engouffrent ». Elle a raison, et les failles, il y en a, là-bas et ici. En France, et là je rejoins Spartacus, on a trop souvent la mentalité du juge rouge, celui qui par un principe dévoyé, donne toujours raison au voleur, au squatteur, au locataire indélicat, au débiteur mauvais payeur. Il n’y a que le fisc pour qui c’est l’inverse. Là, faut pas rigoler .


        • Ganesh 2 août 13:30

          @ZenZoe
          Extrait de « The Economist »

          "La coopérative a averti que la montée en flèche des niveaux de criminalité dans le commerce de détail pourrait conduire certaines communautés à devenir des zones « interdites » aux magasins.

          Un exploitant de supérettes a déclaré que la criminalité dans ses magasins avait atteint des niveaux records, avec environ 1 000 cas de délinquance, de vol à l’étalage et de comportement antisocial dans ses magasins chaque jour au cours des six mois précédant juin.

          Et les données analysées par la BBC montrent que les délits de vol à l’étalage sont revenus aux niveaux d’avant la pandémie à mesure que le coût de la vie augmente.

          En mars, les forces de police d’Angleterre, du Pays de Galles et d’Irlande du Nord ont enregistré près de 33 000 incidents de vol à l’étalage, soit une augmentation significative de 30,9 % par rapport à mars de l’année dernière.


        • LeMerou 1er août 16:15

          @Demaretz Gérard

          4 euros c’est peu, mais 4 euros fois 10 000 clients par jour dans la même chaine de magasin ça commence à faire beaucoup pour l’enseigne, qui évidemment ajustera ses prix de vente pour ne pas porter atteinte à ses marges. C’est donc le consommateur « normal » qui paie l’addition.... 

          Par contre là, ou justement pour augmenter ses marges, le magasin substitue les caissières par une caisse « automatique », je dirais qu’il n’y a pas vol, mais dysfonctionnement de la machine, le consommateur-caissier ou caissière, n’a pas l’expérience, ni l’oeil acéré pour détecter un défaut dans le scan. Le brouhaha ambiant rendant difficile l’écoute du bip d’alerte d’un mauvais scan.

          Mais bon, un vol reste un vol, même par omission. la loi devrait être simple, mais c’est difficile en France, le dès fois que.... Bref, soit ont règle de suite la somme et c’est considéré comme omission, soit on refuse et hop amende direct.

          Quant au vol réel, par dissimulation, évidemment constaté par divers moyens c’est amende et plus.


          • tashrin 1er août 16:35

            1/ Le magasin ne perd techniquement rien sur les vols, puisqu’ils sont répercutés sur les prix ensuite. C’est ce qui fait que carrefour Venissieux est plus cher que Carrefour Ecully alors que la population est bcp plus fortunée à Ecully qu’à Venissieux

            2/ Ca n’en justifie pas le vol pour autant, l’excuse de l’oubli de scan étant frequemment employée pour justifier. Et en vrai c’est tentant, on se dit au pire je dirai que c’est une erreur. Et comme mentionné au dessus, 4 euros multipliés par le nombre de clients, ca finit par faire un billet

            3/ Le magasin n’est pas non plus exempt de critiques. Encore cette semaine, je passe au carrefour market a coté du boulot chercher des glaces pour mes collegues. Prix affiché 2.85, qui se transforme en 2.99 en caisse. C’est rien, dans l’absolu : 15 centimes... Mais c’est du vol quand même, et multipliés par le nombre d’articles et de clients, ca finit par faire un sacré billet aussi... (erreur d’etiquetage m’ont-ils dit quand j’ai gueulé, ahah, bien sur ouais...). Et j’ai rien contre Carrfour hein, Leclerc à coté de chez moi fait encore pire

            4/ Les caisses automatiques... En soi c’est un sujet. Explications : en tant que client, je dois faire moi meme ce que le magasin est censé faire et qui est déjà compris dans le prix que je paye... Donc ils me font faire à moi ce pour quoi j’ai payé ! Ca va pas non ? a minima je devrai beneficier d’une remise si j’y passe. Et le pire, c’est qu’en plus ca contribue au chomage, en supprimant du boulot.

            La dernière fois je faisais la queue à la caisse, et la minette du magasin est venue me dire ’mais pourquoi vous passez pas aux caisses automatiques, il n’ya personne ?’ Ben parce que sinon t’auras plus de boulot coconne !


            • pasglop 2 août 09:22

              Soyons triviaux,imaginons la situation suivante :
              Un client entre dans une banque pour contracter un prêt professionnel sur sept ans, lequel est accordé.
              Seule condition, la banque exige la signature d’un garant, en l’occurrence la femme du client.
              Evidemment, personne ne lit les petites lignes et le banquier ne parle pas de la condition suivante :
              Tous les ans, à la date anniversaire du prêt, le garant reçoit une lettre de la banque l’informant que l’emprunteur a bien rempli ses obligations et donc que le dit garant peut dormir tranquille en ce qui concerne... l’année écoulée.
              Lettre simple, au tarif ordinaire, facturée à l’emprunteur la modique somme de 50€ !

              En détaillant plus tard en ligne les conditions tarifaires, le client s’aperçoit bien de l’existence de ce tarif, mais trop tard.

              Donc, peu de rapport avec l’article mais comment qualifieriez-vous ce genre de pratique « commerciale » comportant au minimum un défaut d’information ?


              • Decouz 2 août 09:38

                https://www.babelio.com/livres/Gauz-Debout-paye/788158

                "Gauz distingue trois époques mythiques du métier de vigile, et aussi des relations entre la France et l’Afrique : l’âge de bronze dans les années 1960 (la Françafrique triomphante), l’âge d’or dans les années 1990, et l’âge de plomb, après les événements du 11-Septembre.
                Cette épopée est ponctuée par des interludes : les choses vues, entendues et pensées lorsque Gauz travaillait comme vigile au Camaïeu de Bastille et au
                Sephora des Champs-élysées. L’auteur est caustique, tant à l’endroit des patrons que des client(e)s, avec une fibre sociale et un regard très aigu sur les dérives du monde marchand contemporain, saisies dans ce qu’elles ont de plus anodin – ; mais aussi de plus universel.
                Un portrait saisissant de la société française, drôle, riche, sans concession, et un témoignage inédit de ce que voient vraiment les vigiles sous leur carapace"


                • Serge ULESKI Serge ULESKI 2 août 12:53

                  Pour être allé dans l’espace de modération... il semblerait que les meilleurs billets soient ceux qui ne sont jamais publiés en ligne...

                  Il y a un malaise chez Agoravox... c’est sûr !


                  • robert 6 août 16:43

                    @Serge ULESKI
                    continue à modérer comme tu le fais et cela ira beaucoup mieux  smiley


                  • lorans1 2 août 13:16

                    il m est arrive quelque chose de similaire dans un supermarche Auchan.un article achete dans un autre supermarche que je portais sur moi a declanche l alarme.j ai ete arrete,conduit de force dans une reserve,foullie au corps,et ils refuserent d appeler la police et quand ils n ont rien trouve,ils m ont foutu dehors,Sans aucune foreme d excuse.je n ai pu rien faire,c etait le soir et je prenais un avion le lendemain.Comme l a dit Montherland « il n y a pas de pouvoir,seulement des abus de pouvvoir ».Depuis j ai quitte la France et vit dans un pais libre.


                    • Eric F Eric F 2 août 13:33

                      Certains codes barre ne sont pas captés par la scannette, le client devrait s’en rendre compte et le signaler au passage aux caisses, mais on peut de bonne foi ne pas s’en être aperçu.
                      En outre, certains lots en promo ne sont pas marqués comme tels au moment du scan, il faut vérifier en caisse que ça prend bien en compte la réduc. Mais alors le cout total diffère de ce qui est scanné, et le client est marqué comme ’’suspect’’ pour un prochain contrôle.
                      Quand vous êtes tiré pour une ’’relecture’’, il faut tout retirer du caddie, mais le tapis de caisse est déjà rempli par les clients suivants, qui vous considèrent comme suspect de vol et devenez la honte du magasin.

                      Bref, faut boycotter les scannettes, sauf s’ils offraient des remises spécifiques ce qui n’est jamais le cas.


                      • saint louis 2 août 14:42

                        On s’offusque pour un vol de 4 euros, comme si c’était une tolérance.

                        Au début du siècle dernier, c’était la prison pour moins que ça.

                        Entre ces deux situations, c’est la valeur du respect de la propriété d’autrui qui s’efface et laisse la place à l’anarchie et la loi du plus fort.



                        • Eric F Eric F 2 août 15:47

                          @saint louis
                          Dans le cas présent, ce qui prédomine, c’est le doute sur l’intention de tricherie, pour une somme dérisoire. Dans l’épisode décrit, la loi du plus fort n’est pas du côté de la personne en cause.


                        • hans-de-lunéville 1 2 août 17:31

                          Souvenez vous, ce demi clodo qui a été étouffé par des vigiles assis dessus (technique police bien connue), c’était pendant les années sarko


                          • Jason Jason 2 août 18:01

                            « Chaque minute, plus de huit mille euros de marchandises sont volés dans les grandes surfaces ». Ah bon ? Et combien de profits engrangent les Leclerc par minute ?
                            « Il n’y a pas d’abondance sans larcin », dit un proverbe. Personne ne se rend compte que c’est le client qui fait le travail du vendeur dans les supermarchés, ça vaut bien quelque chose, non ? Mais le pli est pris depuis les années ’60. Ca s’appelle se servir soi-même... Alors, ce sont les risques du métier. Si les grandes surfaces mettaient du personnel pour servir les clients, ça n’arriverait pas !


                            • Ffgismo 3 août 19:11

                              L’immense différence entre un singe savant très performant mais peu intelligent et un humain, l’humain invoque parfois l’incertitude.


                              • véronique 3 août 20:20

                                Le 11 juillet 1983, en réponse du ministre de la justice, il a été admis que : le contrôle du sac personnel du client doit être prévu dans le R.I et affiché aux caisses - le consentement du client est présumé acquis dès son entrée dans le magasin

                                ========> est ce une simple réponse ministérielle ? Fondée sur quelle loi ? Parce que c’est le code de sécurité intérieure qui régit tout ce qui concerne les vérifications genre fouille. Et il n’y a aucune présomption de consentement et aucune faculté de prévoir des modalités de contrôle dans le règlement intérieur du magasin. En droit, même les caissières n’ont pas le pouvoir d’’exiger qu’on ouvre son sac (peu importe lequel). Seuls les agents de sécurité agréés peuvent opérer un contrôle visuel.


                                • TSS (...tologue) 5 août 11:35

                                  La demarque inconnue est deja inscrite d’office dans le prix des

                                  produits que l’on achete ,(alors la perte !!) ne reste que le geste.

                                  Personnellement je ne scanne jamais mes courses c’est le boulot

                                  des caissieres ,ces caissieres qui un jour chomeuses a cause de ce travail

                                  au noir des clients(çà ne leur rapporte rien) seront qualifiées de profiteuses

                                  par ceux qui auront contribué à leur licenciement... !!

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