• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > Volcan au-dessus d’un nid de coucous

Volcan au-dessus d’un nid de coucous

L’Europe vacille non plus sous les armes du 20ème siècle mais plie face à un nuage de cendres rejeté par un volcan islandais. Aéroports fermés, vols annulés et des millions de passagers bloqués. Une paralysie des transports sans précédent, pire que celle consécutive aux mesures de restriction prises pendant les 48 heures ayant suivi les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis. Cette situation ressemble par bien des traits au déroulement de la gestion pandémique. De quoi alimenter une fois de plus la réflexion sociologique sur notre monde contemporain gagné par des peurs et jouant intempestivement du principe de précaution. Nous avons l’impression que cette vieille Europe, ne sachant plus quel est son destin, se plaît à dégainer des dispositifs restrictifs visant à combattre un ennemi, un jour viral, un autre jour climatique et cette fois, un ennemi constitué d’un matériau naturel, la particule de cendre rejetée par un facétieux volcan islandais. C’est quand même préférable à 1939, quand les armes parlaient au nom de l’Histoire. En 2010, les experts décident, les politiques apposent leur signature médiatique et les citoyens subissent pour certains, alors que le Net se prête aux analyses, aux débats mais aussi au bavardage. 

L’instrumentalisation de l’Histoire

H1N1, vous vous souvenez. Un nom qui fit frémir, car il évoquait un autre virus du même nom auquel on a imputé quelque cent millions de décès en 1918. Les éditorialistes y sont allés de bon train, comme s’il était de mise de jouer à se faire peur et inquiéter le citoyen lambda en réveillant de vieux démons bioactifs. C’était de bonne guerre et nécessaire pour justifier la mise en place de ce plan de lutte. Un effet de propagande aussi vieux que Sun Tse et que connaissait très bien Ellul. Dans le cas de ces cendres volcaniques, il n’était pas vraiment utile de rappeler un précédent. Mais comme le jeu de la peur n’est pas réservé aux seuls dépositaires de l’autorité publique, quelques facétieux internautes se sont plus à rappeler cet épisode très connu des historiens de l’Ancien Régime. En 1783, un volcan islandais fit des siennes. Des milliards de tonne de lave, des cendres ayant semble-t-il entraîné des modifications climatiques, avec des conséquences sur la santé publique, sur l’agriculture, avec peut-être des famines et des tensions consécutives ayant joué un rôle dans la Révolution de 1789. Cet événement a effectivement eu lieu, sauf que la zone volcanique concernée est situé dans le Laki, zone parcourue par plus d’une centaine de cratères qui se sont réveillés en 1783, déversant cent fois plus de lave que l’Eyjafjöll, volcan dont on a recensé quatre éruptions, l’avant-dernière remontant à 1821 et la dernière en avril 2010. Rien de comparable avec les cratères du Laki. En plus, deux époques distinctes. A la fin du 18ème siècle, les conséquences du volcan furent physiques et biologiques. En 2010, ce petit volcan a eu des conséquences aussi importantes à cause de la sensibilité du dispositif technique aérien, amplifiée par la sensibilité psychique à des risques qu’on peut penser imaginaires mais qui sont rationnellement construits. 

Et la raison ?

La raison, parlons-en, dirait Malebranche, le méconnu cartésien qui permit d’en finir avec la chasse aux sorcières en démontant les arguments des juges princiers de l’époque. La raison aurait dû permettre d’établir l’absence de risque aérien dans les zones éloignées de plus d’un millier de kilomètres du volcan, et ce, avec l’effet de dispersion somme toute considérable. Par ailleurs, on s’étonne d’une absence de détection des particules volcaniques. C’est de la désinvolture ou alors de l’incompétence. Les phénomènes de rejet de cendres ne datent pas d’hier tout de même ! Enfin, il y a eu le précédent du volcan Grimsvtön et ses deux éruptions récentes, celle de 1998 et celle novembre 2004, pendant le match Kerry-Bush. A cette époque, des cendres ont été rejetées et ont même parsemé certains territoires scandinaves et nord-américains. Pas le souvenir d’une fermeture des aéroport ni d’incidents aériens à répétition.

Hier soir, sur la 5, Michel Polacco, pilote et médiarque attitré dans les questions d’aviation, a tenté de jouer les juges de paix en désamorçant la polémique à coup d’arguments pas tous convaincants. Evoquant un vol effectué ce week end, il confia ne pas avoir vu de nuage mais a prétexté l’absence de données sur la taille des particules. Or, si on consulte le site des géologues islandais, on constate que des estimations fiables sur la taille des particules sont disponibles depuis le 15 avril. Ce petit détail rappela sans doute le traitement des données pandémiques de juillet 2009 montrant la faible incidence virale alors que les mesures les plus drastiques étaient toujours annoncées par le gouvernement.

La réaction médiatique et le traitement par les journalistes 

Le principe de précaution a été appliqué avec le même zèle excessif que pour la grippe. C’est du moins ce qu’on peut penser. Mais cette fois, il n’y avait pas les enjeux commerciaux pharmaceutiques et c’est même le contraire, les compagnies sont asphyxiées, pertes énormes, chômage technique, sans compter le désordre lié aux millions de passagers en souffrance. Alors, comme les liens d’intérêts sont absents, les mêmes qui condamnaient le zèle pandémique semblent approuver les mesures prises par les autorités aériennes. Comme quoi, les gens seraient prêts à accepter un petit risque grippal, du moment que des intérêts pharmaceutiques seraient derrière, alors qu’ils refusent le moindre risque aérien, allant sans doute jusqu’à juger courageux les experts du vol commercial. Ces phénomènes en disent long sur les processus psychiques, la plupart inconscients. Quelque part, on assiste à un déni de réalité. J’ai bien tenté d’expliquer les ressorts de la peur pandémique en mettant en amont les experts et leur zèle apeuré, rien n’y fit. Les gens sont persuadés que les labos sont à l’origine du pataquès vaccinal. Ils ne veulent pas admettre que les experts sont faillibles et peuvent tout simplement faire preuve d’autoritarisme ou d’incompétence amplifiée par la peur au cas où…

Autre phénomène médiatique intéressant, le traitement de la controverse par les journaux. Contrairement à l’épisode pandémique où il a fallu attendre des mois pour entendre des voix discordantes, cette fois, la polémique gronde. Ce qu’on peut comprendre au vu des intérêts financiers en jeu dans les compagnies aériennes et le désagrément de millions de passagers, les uns coincés sans le sou à New York, obligés de se faire dépanner par des tentes militaires pour un toit d’infortune ; les autres, privés de séjour ou de croisière, dont le prix payé passe par le compte familial pertes et profits. Les médias sont faces à un réel criant. Les conséquences de ces annulations de vols ne touchent qu’une minorité mais elles ont un impact sévère. La simple piqûre de vaccin, à côté, c’est du détail. Les médias pouvaient passer l’éponge sur le dispositif antigrippal, même si l’addition serait salée mais collective. Au passage, peut-on soupçonner quelque effet de classe dans le traitement de l’information ? Je n’irais pas jusqu’à certifier que la polémique enfle parce que les journalistes font partie d’une catégorie de personnes qui, avec les bobos, empruntent souvent l’avion et donc, se sentent concernés et solidaires par une connivence de préoccupation avec les passagers frustrés. N’empêche que le site Slate, si soucieux de protéger contre la grippe les populations par la voix de son duo pathétique Flahault et Nau, se trouve en première ligne pour dénoncer l’excès de précaution suite aux facéties volcaniques. Osant parler d’un brouillard dans le raisonnement tout en évoquant une analyse tout aussi critique du confrère Libération, le journal qu’on emporte dans un avion après l’avoir acheté dans le kiosque de l’aéroport.

A noter ces frasques sémantiques devenues courantes, presque tactiques, pour cadrer l’opinion publique. Pandémie, le mot fut lâché dans les médias. Pour faire croire à une menace. Un mot jugé excessif même par les experts de l’OMS dont on reconnaîtra le souci de l’autocritique. Les mots ne sont pas toujours utilisés pour signifier le réel mais parfois pour le travestir. Ainsi, nous avons appris que des avions de lignes ont effectué des tests en traversant le nuage de cendres. Ont-ils survolé l’Islande ? Bien sûr que non. Ils ont juste effectué des liaisons locales ordinaires. Ce nuage de cendres, ils ne l’ont pas vu de leurs yeux. Mais quand les médias parlent de traverser un nuage de cendres, ça peut être utile, ça peut avoir un impact sur les esprits et de ce fait, excuser, pour autant qu’il y a lieu de le faire, les mesures intempestives décidées au nom du principe de précaution qui risque bien de finir en cendres.

Les politiques ont communiqué comme il se doit. Pour calmer l’opinion et justifier l’infaillible justesse des décisions d’experts. La politique n’est plus le lieu des espérances citoyennes consignées par le suffrage universel. Elle tend à devenir une pratique psychothérapeutique. Il faut expliquer, faire de la pédagogie disent les politiques, sous-entendant au passage qu’ils sont des voix du pragmatisme quotidien face à des citoyens désorientés par des pratiques leur semblant dénuées de bon sens, voire desservir leurs intérêts. Comme l’avait compris Ellul, les enjeux techniciens dépassent la politique.

Une société sous la menace de l’accusation

Les politiques se servent du cas de la canicule censé faire jurisprudence en matière de gestion des crises, jurant qu’on ne les prendrait plus et que chaque fois qu’un soupçon de danger se présentera, ils mettront tout ce qui est disponible pour minimiser les conséquences, quitte à viser le zéro défaut. C’est un trait d’époque. La médiatisation monte la meute de l’opinion contre des coupables vite désignés pour sevrer les convulsions du ressentiment. Imaginons qu’un avion ait eu un problème grave pendant cet épisode volcanique. Tout de suite, avant même l’enquête officielle, l’analyse des faits, des éléments, vous auriez eu face à vous la montée en puissance du tribunal médiatique dont le principe est de livrer un coupable avant toute instruction. Le monde veut aller vite. Pas le temps de jauger. Il faut liquider les affects psychopathiques mais en agissant intempestivement, ces affects n’en sont que redoublés.

La déraison est partout présente. Les brèves de comptoir glosent sur d’éventuels procès en cas de responsabilité des autorités, avec des conséquences financières importantes. Les gens ne savent plus compter. Même s’il est sordide, le calcul d’hypothétiques indemnités, en cas d’un éventuel crash dont l’enquête soupçonnerait qu’il est dû à un défaut de réactivité de réacteurs dans un périmètre fixé autour du volcan, même s’il est sordide, ce calcul chiffre le coût d’un tel procès à un niveau bien inférieur à ce que qu’a coûté la fermeture des liaisons aériennes. Même le marché perd sa raison calculatrice, c’est dire si l’époque est troublante et pleine de contradictions que les pauvres errances citoyennes ne parviendront pas à solutionner. Quant aux jeunes, ils ont de bonnes raisons de douter de l’avenir.

Nous sommes tous devenus dingues et l’époque se place sous les auspices de la raison délirante. La pandémie de dingues gagne le monde.


Moyenne des avis sur cet article :  3.1/5   (21 votes)




Réagissez à l'article

20 réactions à cet article    


  • morice morice 20 avril 2010 10:03

    Nous sommes tous devenus dingues et l’époque se place sous les auspices de la raison délirante. La pandémie de dingues gagne le monde.


    ce qui est dingue, Bernard, c’est de ne pas vouloir reconnaître la dangerosité de ces émissions volcaniques... aucun avion n’y résiste.

    • Pseudo Temporaire ... 20 avril 2010 10:41

      Oui Morice, surtout si c’est un samedi ! smiley

      (En plus les pilotes peuvent avoir une crise face au visage de Claude Allegre que l’on distingue dans le panache de fumee.)

    • Bernard Dugué Bernard Dugué 20 avril 2010 11:32

      Tout à fait Morice,
      Un avion qui passe dans les cendres ne résistera pas.

      Conclusion, faire piloter l’avion par un commandant formé à la bonne école qui saura éviter le nuage

      Et éviter un pilote formé par Al Qaeda, à qui on a appris à foncer dans le nuage


    • morice morice 20 avril 2010 11:44

      Conclusion, faire piloter l’avion par un commandant formé à la bonne école qui saura éviter le nuage


      des coûts supplémentaires, Bernard.... 

    • Gasty Gasty 20 avril 2010 12:27

      Ou leurs dire que ce sont les tours du World Trade Center qui renaissent de leurs cendres. smiley


    • John Lloyds John Lloyds 20 avril 2010 10:19

      Je crois que mon ami Dugué s’emmele grandement les pinceaux  :

       « Les gens sont persuadés que les labos sont à l’origine du pataquès vaccinal. Ils ne veulent pas admettre que les experts sont faillibles »

      Hélas si ! Les labos furent une composante importante de la couillonade vaccinale ; les conflits d’intérêts ont été démontrés, les experts interrogés bouffaient dans la gamelle lobbyiste, tout comme les experts climatologues bossent au giec, et même les médecins se sont battus pour pouvoir vacciner, tellement l’enjeu mercantile était important. Quels furent les toubibs qui émirent des réserves, ou qui ne se murèrent pas dans un silence complice, par lâcheté devant l’ordre qui les en-moutonne ? Ils sont rarissimes, je me souviens du Dr Girard, ou du Dr Dupagne, qui publia sur AV.

      Il est même fortement possible que ce ne fut là qu’une gigantesque opération concertée, et avortée par incapacité de la caste pharmaceutique à exploiter son bébé, calibré trop peu virulent, car finalement aucun responsable ou expert ne fut inquiété, aucune tête n’est tombée, alors qu’elles auraient dû rouler sur le sol des démissions et des licenciements par centaines, à l’OMS et dans les pays leaders, ce qui prouve que tous ces mecs là bossent ensemble et se soutiennent mutuellement (puisque, si j’ai bien compris, le responsable final est internet).

      « Les politiques se servent du cas de la canicule censé faire jurisprudence en matière de gestion des crises, jurant qu’on ne les prendrait plus et que chaque fois qu’un soupçon de danger se présentera, ils mettront tout ce qui est disponible pour minimiser les conséquences, quitte à viser le zéro défaut. C’est un trait d’époque. La médiatisation monte la meute de l’opinion contre des coupables vite désignés pour sevrer les convulsions du ressentiment. »

      Non, les politiques n’ont pas de compte à rendre, il n’y a pas eu de compte pour la farce H1N1, ni pour le sang contaminé, ni pour Tchernobyl, c’est la faute à pas de chance, à l’imprévu, à l’autre, à celui qui n’est plus là, les responsabilités sont éclatées dans une sorte de paratonnerre où la foudre des colères publiques se perd dans des ramifications sans fins qu’on va en plus diluer dans la durée. Les politiques ne sont ni responsables, ni comptables de leurs décisions ou non-décisions. Et ce sera pareil pour le monumental crash financier qui va entraîner la planète dans un chaos sans précédent, suite à des orgies financières et bancaires parfaitement identifiées, il n’y aura pas de responsable, parce que les politiques ne sont pas tenus de se justifier, ou s’ils le sont, ils ont toujours de bonnes raisons, et n’ont jamais obligation de résultat.

      La décision d’arrêt du trafic aérien, c’est pareil : c’est sûrement pas la peur d’avoir à se justifier en cas de souci qui les a motivés ; ils auaient toujours eu de bonnes raisons. Les politiques emmerdent les cons qui votent pour eux, où sont les coupables des morts en zone inondable de xynthia ? Pour la cendre volcanique, c’est par pure paresse intellectuelle qu’ils ont agit, au nom d’un principe de précaution aussi confortable qu’inexistant (si ce principe existait, les politiques ne joueraient pas aux dés avec la santé publique en favorisant des technologies électroniques ou alimentaires comme les téléphones portables ou les produits Monsanto). D’autant que c’est encore le contribuable qui va casquer, et qu’on n’est plus à ça près, alors pourquoi s’emmerderaient-ils à définir des normes de navigabilité selon la densité de la poussière volcanique, à supposer qu’ils en soient capables en quelques jours, pendant une situation inédite ? De la pure paresse, qui n’a rien à voir avec la vaccination H1N1 qui fut une tentative bien concertée de viol planétaire.

      « Nous sommes tous devenus dingues et l’époque se place sous les auspices de la raison délirante »

      Parfaitement exact, mais ça ne date pas d’hier, Cioran avait déjà rédigé une œuvre magistrale sur le sujet - « précis de décomposition » -, il aura simplement fallu attendre quelques décennies pour que cette débauche idéologique nommée croissance finisse par faire apparaître les monstrueuses factures habilement planquées jusque là par des jonglages comptables. Une fuite en avant qui mène à un délire planétaire, où tous les repères ont été perdus. Cioran, ce génie trop en avance : « Tous ces peuples étaient grands, parce qu’ils avaient de grands préjugés. Ils n’en ont plus. Sont-ils encore des nations ? Tout au plus des foules désagrégées »


      • Bernard Dugué Bernard Dugué 20 avril 2010 11:38

        Message reçu, Tall,

        Je m’en vais faire la promo du chanteur Christophe Maé,

        Celui qui chante, dingue, dingue, dingue !


      • morice morice 20 avril 2010 11:45

        c’est le désoeuvrement qui rend dingue

        c’est très net chez vous en effet.

      • L'enfoiré L’enfoiré 23 avril 2010 13:17

        Tall,

         "c’est le désœuvrement qui rend dingue, trouve-toi une activité à véritable enjeu"

        Enfin, un message qui vaut son pesant de cacahuètes en H1N1.


      • geo63 20 avril 2010 11:19

        Bonjour,
        Pour ceux qui sont intéressés par la vraie science, je suggère le site suivant :
        http://www.obs.univ-bpclermont.fr.
        Il s’agit du site de l’Observatoire de Physique du Globe de Clermont-Ferrand (Université Blaise Pascal).
        Le laboratoite « Magmas et Volcans », associé au CNRS, fort d’une très longue expérience dans le domaine, a envoyé son spécialiste du volcan en éruption (Olgeir Sigmarsson, islandais d’origine, DR CNRS). Celui-ci donne en temps réel ses premiers résultats, même s’il est « coincé » à Copenhague.
        A+


        • Bernard Dugué Bernard Dugué 20 avril 2010 11:35

          Merci pour l’info

          On y apprend que le nuage est indétectable par satellite sur la plus grande partie de l’Europe

          On peut le voir à partir de fines mesures effectuées depuis le sol.

          En plus des infimes concentrations, le nuage est autour des 6000 mètres, donc facilement évitable par un avion de ligne si ma mémoire est bonne, vole vers les 10000 mètres (à vérifier)


        • morice morice 20 avril 2010 11:46

          On y apprend que le nuage est indétectable par satellite sur la plus grande partie de l’Europe


          c’est ça le problème... les avions aussi ne le voient pas sur leur radar..

        • morice morice 20 avril 2010 11:47

          En plus des infimes concentrations, le nuage est autour des 6000 mètres, donc facilement évitable par un avion de ligne si ma mémoire est bonne, vole vers les 10000 mètres (à vérifier)


          faudra bien qu’ils le traversent un jour... à la montée ou à la descente....

          • L'enfoiré L’enfoiré 20 avril 2010 12:05

            On ne vous a pas dit ?
            Le H1N1 cela vient du volcan.
            La lave cache beaucoup de chose.
            Elle commence par envoyer des fumées, qui contiennent les terribles microbes.
            Les virus informatiques se répartissent ensuite dans l’air et infectent les ordinateurs des avions.
             smiley


            • antonio 20 avril 2010 12:06

              Mais enfin, que font les écolos ?
              Eux qui se targuent de pouvoir maîtriser le réchauffement climatique, qu’attendent-ils pour nous expliquer que l’on peut aussi « contrôler » les volcans ? D’autant plus que ce fichu volcan islandais émet une quantité de CO2 pas possible.Quoique...des avions cloués au sol, c’est aussi moins de CO2, vous savez ,ce gaz qu’ils ont réussi à faire passer dans une grande partie de la population pour un poison épouvantable...même qu’il faudrait tuer toutes les vaches !

              J’attends les cascades de Nicolas Hulot dans les cendres et les « magnifi.i.i.ques »photos de Yann Arthus Bertrand pour nous « sensibiliser » !

              Quant aux français bloqués à l’étranger, pour certains, c’est sûr, cela pose de gros problèmes.
              Je songe cependant à une catégorie de touristes : ceux qui ont pris un voyage organisé pour visiter tel ou tel pays : vous savez ce type de voyage où tout est prévu, planifié à l’avance, à un rythme parfois épuisant, pour « découvri.i.i.r » le pays  : les monuments, les musées, la cuisine, le folklore avec ,bien sûr, un ou deux après-midi libres pour faire des achats, s’esbaudir devant ce qui est si typi.i.i.ques, si « local »... ces touristes, assez souvent (pas toujours heureusement !) qui forment un troupeau bêlant suivant docilement les itinéraires comme des animaux de laboratoire suivant le circuit qu’on leur a assigné.

              Eh bien, je me dis que pour eux, ce type d’imprévu va leur faire du bien : ils découvriront sans doute un aspect insoupçonné du pays, un aspect que ne leur révèlent pas les agences de tourisme : Vu à la télé : un couple d’américains hébergés par La Croix Rouge dans un centre de la banlieue parisienne, des lycéens hébergés dans un gymnase aux USA. Entendu aussi : des touristes en rade chassés sans ménagement d’un aéroport indien....

              L’imprévu, il n’y a que cela de bien...

              Ces français bloqués à l’étranger ont eu pour la plupart des paroles exemplaires : je n’en n’ai pas entendu un clamer qu’il était pris en otage ! (Je craignais d’en entendre un ou deux se révolter et crier qu’ils allaient porter plainte contre l’Islande, le volcan en éruption...)

              « Etre pris en otage », c’est l’antienne que l’on nous fait écouter en boucle lors des grèves des transports : A tous ceux qui proclament cela, je pense qu’il faudrait propose un petit stage chez Al Quaida...au moins, ils sauraient de quoi ils parlent ! Tiens ! c’est une idée pour les agences de voyage : ce serait si « tendance » !

              Dans plusieurs « journaux télévisés » de Monsieur Puejadas,
              j’ai vu des reportages sur la grève SNCF : des interwiews de passagers en colère, « pris en otage » bien évidemment mais RIEN sur la cause du mouvement, les revendications des grévistes Les cheminots n’apparaissaient pas, comme s’il s’agissait d’un mouvement né de rien, de personne, un mouvement gratuit en quelque sorte ; le mot « gratuit » est à la mode puisque l’on nous parle de violence « gratuite ».

              Trêve d’ironie, j’ai trouvé votre article fort intéressant Monsieur Dugué.


              • curieux curieux 20 avril 2010 22:53

                On m’a dit, en Inde, que des touristes, après avoir épuisé leur derniers sous dans les palaces se retrouvaient dans la rue..... comme les autochtones. Ne leur reste plus qu’à faire la manche. Ils en ont de la chance, grâce au volcan, ils ont appris ce qu’était la vie d’un indien, chose qu’ils n’avaient probablement pas vu dans leur voyage organisé.


              • socar 20 avril 2010 20:36

                C’est vrai que ce nuage de cendre est assez étrange. Je reste sceptique qu’un seul volcan qui est de type effusif (donc rouge) puisse créer un nuage de cendre si conséquent.


                De + le fait qu’il n’est aucune retombé de cendre et que celle-ci soit invisible à l’oeil nu accroit le doute. Quand on regarde un peu les précèdents qui n’ont posé aucun problème ou ce qui s’est passé lors de l’éruption du Mont St Helen (de type explosif) sa laisse songeur.
                On s’est aussi aperçu avec les derniers grand évènements que les experts sont loin d ’être honnête de nos jours. 
                Pour finir c’est aussi assez étrange que l’Islande elle même ne soit pas touché, les vents etc.
                Sa me fait penser au tremblement de terre d’Haiti qui a touché que Haiti et pas la République Dominicaine. Voila pour les doutes.

                Ce qui me pousse à penser qu’on nous ment pas cet fois c’est l’absence de motif clair (économique, politique, militaire ?). Souvent le temps nous le montre et si cela dure alors il sera difficile de quitter l’europe. Mais arrêter complètement le traffic aèrien, c’est loin d’être viable à première vu.
                Qui dit HOAX dit aussi préméditation et je vois pas qu’est ce qui aurait pu déclencher un volcan j’ai entendu parler de Haarp mais sa reste que des suppositions donc rien de prouvé.

                Difficile d’y voir clair dans tout sa, donc attendons, le temps est souvent le meilleur moyens de se faire une opinion.

                • socar 20 avril 2010 20:53

                  Je suis peut être parano mais les doutes sont légitimes, le Python de la Fournaise est un volcan de type rouge tout comme l’Islandais et pourtant l’aéroport de la réunion n’est pas arrêté net pour un nuage de cendre.


                  Le dénigrement est l’ennemi du débat et de la démocratie. Quand on est pas d’accord on développe avec des arguments tangibles.

                  • socar 21 avril 2010 17:04

                    Chaque volcan est différent certes, le contenu des fumées aussi mais le BABA du volcanisme est cité çi-dessous :


                    Il existe deux types de laves principaux en volcanologie : la lave pauvre en silice, issue d’un volcan effusif et la lave riche en silice, issue d’un volcan explosif. source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lave 
                    Quand on regarde les précédents des volcans Europeens on se rend compte que le Stromboli (qui est encore en éruption) ou l’Etna qui l’était l’année dernière n’ont suscité aucune mesure spécial au niveau du traffic aèrien alors qu’il sont du même type que l’Eyjafjöll c’est à dire effusif.
                    Logiquement l’Eyjafjöll étant un volcan de ce type, il ne devrait poser aucun problème au transport aérien car le nuage de fumée aussi grand soit il à cause de la glace devrait être pauvre en silice, donc il ne poserait aucun problème pour les réacteurs. Le seul problème serait peut-être celui de la visibilité mais on sera tous d’accord pour dire qu’il était invisible à l’oeil nu.

                    Donc soit la page wiki est mal renseigné, soit l’Eyjafjöll est un volcan très particulier soit on se fous de notre gueule.



                  • Georges Yang 25 avril 2010 11:28

                    Autant je ne vous suis pas sur Onfray, autant j’approuve votre condamnation du principe de précaution et de la peur de tout véhiculée par la presse
                    Paralyser l’économie mondiale sur une vague hypothèse est un crime
                    Et puis, il faut aussi prendre des risques, avec les effets collatéraux sur l’industrie et la production de ceux qui exportent fruits fleurs légumes s’ajoutant aux pertes des compagnies aériennes et à l’industrie de tourisme, cela fait probablement plusieurs dizaines de milliards de $ de perte, bien plus comme vous le soulignez que les indemnités à verser en cas de crash, d’ailleurs peu probable, car après un crash, on aurait tout arrêté, même après un premier incident en vol sans crash
                    Il faut vivre en prenant des risques, l’Occident semble l’avoir oublié

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON







Palmarès