Parmi les 400 000 textes mis en ligne par Wikileaks, certains on déjà relevé de belles perles, très compromettantes. pour le pouvoir américain, et une particulièrement, qui met bat une mascarade complète, et prouve qu’on a largement manipulé le public dans la guerre en Irak. Un fichier, notamment, qui revient sur une des affaires les plus tordues de cette guerre immonde. La décapitation de Nicolas Berg, un américain soi-disant retenu en otage par le mafieux Al-Zarqawi, monstrueuse création de services secrets, sans aucun doute une créature de la CIA. Berg n’était pas du tout tel qu’on l’avait présenté, et que sa fin a été l’objet d’une mise en scène de façon à masquer ce qui a dû être au départ une bavure. C’est un énorme scandale de révélé, et on souhaiterait que des journalistes prennent davantage le sujet au sérieux : la fausse décapitation de Berg est un des pires épisodes de propagande s’étant produit depuis des décennies. Sa mort révèle l’horreur consistant à fabriquer une terreur, à donner en exemple ce genre d’acte sanguinaire et de le jeter en pâture à de jeunes cervelles manipulées qui auront pris ce genre d’acte comme exemple à suivre. Les personnes qui ont fait cela ne sont pas à blâmer, mais bien a être sévèrement condamnées : ce travestissement honteux de la réalité est bien une forme de manipulation digne des pires heures du fascisme. Depuis l’incendie du Reichstag (et de l’épisode du Golfe du Tonkin, et de celui de l’attaque de l’USS Liberty !), on n’avait pas fait pire en effet.
La propagande, la voici, reprise telle quelle, hélas, par Wikipédia : "Nicholas Evan Berg (né le 2 avril 1978 à Philadelphie, États-Unis - mort le 7 mai 2004 en Irak), était un homme d’affaires américain en radiotélécommunications. Il fut enlevé puis décapité par des terroristes islamistes en Irak où il a voulu investir dans le domaine de la radiotélécommunication. Il aurait été décapité par Abou Moussab Zarqawi, selon la CIA. Il avait 26 ans. Les bourreaux ont dit qu’ils avaient tué Berg pour venger les victimes de tortures de la prison d’Abou Ghraib". Le conditionnel de Wikipedia est le seul garde-fou laissé sur ce cas affligeant : aujourd’hui, Wikileaks y met fin.
La mort de Berg, présentée dans une vidéo artificiellement dégradée et rendue sciemment floutée avait à l’époque de son apparition dans les médias été l’objet immédiatement de spéculations, et de fines analyses en avait déjà démontré les insuffisances et erreurs criantes. Certains avaient même crû retrouver les auteurs d’après leur taille et leur apparence... Tout, dans le cas de Berg, était suspicieux : sa personnalité elle-même, tout d’abord, sa fonction réelle ensuite qui ne devait pas être de simple "homme d’affaires américain en radiotélécommunications" comme ils se présentait. Mais aussi le flou portant sur plusieurs jours de sa disparition, près d’un mois, ce qui est long dans un pays en guerre. Le lieu-même de sa détention, ensuite, très certainement à Abou Ghraib même, ce qui ne lasse de surprendre pour son assassinat, censée avoir été effectuée par un des terroristes, et enfin sa mort par pseudo-décapitation, une mise en scène flagrante destinée à labelliser un al- Zarqawi même pas reconnaissable, ne présentant pas assez, aux yeux de ceux qui l’avaient créé, de caractère sanguinaire. L’épouvantail grotesque al- Zarqawi, le "mythe al- Zarqawi" pour reprendre Pascal Bonnefoy (*) déjà présenté en 2002 par Colin Powell... comme étant doté d’une jambe artificielle qu’il n’avait jamais portée et qu’on était bien incapable de distinguer sur les vidéos. On a bien eu affaire à une complète manipulation, destinée à présenter un second Frankeinstein, le premier rôle de créature monstrueuse étant détenu par Ben Laden... une manipulation qui tombait à pic en réalité : l’administration Bush se battait alors avec les révélations des photos des sévices sur les prisonniers, et dans cette escalade de l’horreur, la mort présentée de façon atroce de Nick Berg représentait un pendant avec une surenchère encore plus horrible ! La mort atroce de Nicolas Berg constituait le contrefeu bienvenu et idéal !
On pouvait s’en douter, de cette manipulation, dès l’apparition des images, avec la vitesse avec laquelle la clique de G.W.Bush avait récupéré à son profit l’événement. Le pouvoir américain de G.W.Bush s’était emparé tout de suite du cas de la décapitation de Berg pour en faire un argument fort de la présence US en Irak : c’était le coup du "barbarisme", le même que celui de la story teller élyséenne sur les petites filles afghanes à qui on coupait les doigts s’il elles mettaient du vernis à ongles (**). "Les actions des terroristes qui ont exécuté cet homme nous rappellent la nature des rares personnes qui veulent arrêter l’avancée de la liberté en Irak ", a dit de la Maison-Blanche M. Bush souligne un site. "Leur intention est d’ébranler notre volonté. Leur intention est d’ébranler notre confiance. Pourtant, de par leur actions, ils nous rappellent quelles parties désespérées du monde ont besoin de sociétés libres et pacifiques.Et nous y viendrons compléter notre mission." En somme, c’était plutôt un aveu qu’autre chose : l’agumentaire étant celui des "combattants de la liberté" cher aux neocons : pour se présenter comme "apporteurs" de paix, les USA avaient tout intérêt à diaboliser au maximum les terroristes supposés. Quitte à en créer, comme a été visiblement créé de toutes pièces l’incroyable personnage Zarqawi.
Zarqawi ! En moins de deux années, les médias US le rendront responsable de tous les attentats dans le monde, à en devenir grotesque ! Michael Chossudovsky le démontrera avec brio : Selon The Weekly Standard - qui est connu pour avoir une relation étroite avec les néo-conservateurs dans l’administration de Bush : "Abou Moussab al Zarqawi est chaud en ce moment. Il a orchestré non seulement l’assassinat de Berg, mais aussi la carnage de Madrid sur le 11 mars, le bombardement des chiites fidèles en Irak le même mois, et le 24 avril l’attentat suicide contre le port de Bassorah. Mais il est loin d’être un terroriste nouveau venu. Bien avant le 9 / 11, il avait déjà concocté un complot visant à tuer une israélienne et des touristes américains en Jordanie. Son label porte sur des groupes terroristes et des attaques sur quatre continents." (le Weekly Standard, le 24 mai 2004). Un seul homme pouvait-il manigancer tout ça et être présent à chaque fois sur place comme l’affirmera aussi la presse ? La réponse est non, bien entendu. Les Etats-Unis n’ont pas inventé Superman pour rien à vrai dire. On lui ajoutera même des projets d’attentat londonien à la ricine, en 2003 ! En fait, Colin Powell ira même jusqu’à dire qu’on en avait trouvé, de la ricine, dans un courrier de de Bill Frist, au Sénat US, ce qui était complètement faux, encore une fois. Le 13 février 2003, c’est ABC News qui ouvrait son journal avec une menace de bombe nucléaire sur le territoire US : ne cherchez pas qui en était accusé, c’était à nouveau le jordanien sanguinaire. La menace s’avérera être elle aussi une fabrication de la CIA. On l’accusera également d’être derrière l’attaque des kurdes d’Ansar Al-Islam sur le bâtiment de l’ONU à Baghdad, et en pleine période des photos d’Abou Ghraïb, on l’accusera d’une attaque chimique.. en Jordanie. N’en jetez plus, sa besace est pleine ! Le Weekly Standrd ajoutant même que "le profil d’Al-Zarkaoui présente un défi à Ben Laden pour la direction du jihad mondial. " En somme, notre jordanien bouffi était présenté partout comme un Ben Laden bis ! Le sommet sera atteint avec la déclaration de Cofer Black, l’homme qui n’a jamais trouvé Ben Laden et qui passera plus tard chez ...Blackwater, comme quoi "il représente une très réelle et crédible menace. Ses agents planifient et essayent maintenant d’attaquer des cibles américaines, et nous courrons arpès avec un sentiment de vengeance". De la vengeance ? Voilà qui est bien éloigné de la démocratie... Cofer Black, qui déclarait le 24 novembre 2004 à un journaliste de la BBC, après l’assassinat de Berg que "Nous avons eu des succès énormes. Les chiffres sont tous bons. Tactiquement, les praticiens sont très bien mais la menace est réelle - il est là, m’a-t-il dit dans sa dernière interview avant son départ. « Nous sommes beaucoup plus sûr, mais nous ne sommes pas encore sûrs assez." Une façon de masquer son incompétence criante : nommé pour traquer Ben Laden, on l’avait vu à l’ouvrage !
Le problème, dans tout cette folie Zarqawi, c’est que Berg, avant de se retrouver otage, n’avait aucunement été enlevé, mais bien arrêté par les autorités américaines, à Mossoul. Ce qui va embarrasser fortement les autorités quand la famille du décapité va porter plainte contre Rumsfeld le 5 avril. Voilà ce qui déclenchera la fureur du Pentagone ! Il avait prévu de rentrer aux USA le 30 mars ; en tout cas c’est qu’il avait dit à ses parents : que faisait-il encore à cette date sur place, c’est simple : il était en prison. A partir de cette date du 5 avril, l’armée US va passer son temps à tenter d’expliquer le long flou artistique qui sépare la date de l’arrestation de la date de la décapitation, ou de cette fausse décapitation, tant la vidéo révèle que l’on tranche un cadavre, maintenu vaille que vaille assis sur une chaise pour faire croire qu’il est encore en vie. "Il est maintenant bien établi que Berg était soit sous la garde de l’armée américaine, soit de la police irakienne (en fait, une composante de l’armée américaine et d’occupation à cet endroit) avant sa disparition et son assassinat. Le 13 mai CNN a rapporté que Berg "a été arrêté par la police irakienne à un barrage à Mossoul, le 24 mars, car étant soupçonné d’implication possible dans des activités illégales ou terroristes." dit-on, officiellement : or c’est ce que confirme aujourd’hui avec éclat la fiche retrouvée chez Wikileaks. Berg était recherché, car il intéressait à l’époque les services secrets US : mais pourquoi donc ? "Berg a suscité suffisamment d’intérêt pour que le FBI ait décidé de lui rendre visite à plusieurs reprises alors qu’il était en prison". Le FBI "l’a rencontré à trois reprises et a fait sa propre détermination qu’il n’était pas soupçonné d’être impliqué dans des activités criminelles ou terroristes. Mais il n’a à aucun moment été sous la juridiction, ou détenu au sein des forces de la coalition," se sentira obligé d’ajouter Dan Senor, le porte-parole des forces US à Bagdad. S’enfonçant ainsi dans le mensonge, en avouant une relation évidente entre Berg et le FBI. Le père de Berg avait pourtant en sa détention un mail, pourant, d’un agent consulaire de Bagdad, Beth Payne, qui disait le contraire au sujet de son enfermement et qui confirmait que son fils était bien resté aux mains de l’armée US, et non des seuls irakiens.
Le père, le 7 mars 2004, fondateur de la société Prometheus Methods Tower Service, pour laquelle le fils travaillait en Irak, était apparu récemment dans un site réactionnaire neocon, FreeRepublic.com, comme étant signataire d’une liste anti-guerre : cela ressemblait surtout à un lynchage en ligne, car le site incitait ses lecteurs à harceler ceux dont le nom figurait sur cette liste, ici celle de Prometheus, la société paternelle. Le fils était un personnage complexe, fort intéressé semble-t-il par le concept juif de "tikkoun olam" consistant à améliorer le monde par une action sociale. Selon ses parents, il était parti "rebâtir" l’Irak, avec la notion rivetée dans la tête de le faire un "émetteur radio à la fois". En tout cas, c’est ce qu’il avait expliqué à ses parents. Berg aurait pourtant représenté l’informateur idéal du FBI : contrairement à son père, anti-guerre déclaré, lui était franc partisan de la politique de G.W.Bush. Avait-il établi des contacts avant de partir en Irak ? Très certainement, via une partie de sa famille, tout simplement.
Des liens, il en avait pourtant, et de bien complexes, et même de douteux, en tous cas liés à une frange de droite dure républicaine aux USA. "Le jeune Nick Berg avait quelques étranges fréquentations. Pour commencer il y avait sa sœur, Sara, une avocate travaillant pour la société, Mullen Williams, spécialisée dans l’anti-syndicalisme et la collecte de renseignements dans les points chauds du monde. Puis il ya eu son partenaire d’affaires irakien, Aziz al-Taee. Al-Taee est un véritable cas : un éminent irakien expatriés et un porte-parole de l’Iraqi American Council qui avait pas seulement un impressionnant casier judiciaire aux États-Unis (sur la vente de CD contrefaits et 100 millions de flacons utilisés pour le crack, via une mafia russe émigrée), mais aussi organisé des manifestations pro-guerre aux États-Unis dans les semaines avant l’invasion de l’Irak. Il semble Nick soit entré en contact avec al-Taee à une conférence sur les opportunités d’affaires en Iraq qui s’est tenue en Virginie en Décembre 2003". En 1997, le même al-Taee avait même tenté de vendre des ordinateurs a des policiers déguisés du FBI (tiens encore eux).... L’associé de Berg en Irak avait créé avec lui la société Abraj Babil (Babylon Towers Co.). Les amis de Berg étaient bien tous des neo-cons pro-guerre, près à piller le pays et à se servir, comme la famille Karzaï pourra le faire en Afghanistan, et lui bien là-bas pour se prendre une part du gâteau des détournements liés à la reconstruction, dont on a pu voir les dérives. Quant à ce qu’il installait, des tours de téléphone, il faut bien se rendre compte qu’à l’époque c’était un produit risqué dans la région. En Afghanistan, en 2008, les talibans menaceront de faire sauter ce genre de tour, sachant qu’elles servaient aussi à l’armée pour géocaliser les talibans... Avec ce qu’il vendait, Nicolas Berg avait donc l’occasion de se faire pas mal d’ennemis, ne l’oublions pas.
Pour l’histoire officielle, donc, Berg aurait été emprisonné par erreur, puis relâché, après l’intervention de son père auprès de l’ambassade US. Mais les divulgations de Wikileaks remettent tout en cause : un message en date du 24 mars 2004 en provenance de militaires, évoquait bien l’arrestation d’un "leader supposé de cellule terroriste", emmené au "BTN Holding Area" pour interrogations, à savoir à la base du bataillon. Or, ce jour-là la seule arrestation notable est celle de Nick Berg, dans les fiches de Wikileaks comme dans les registres journalistiques. L’homme était donc bien recherché comme un des leaders de la résistance irakienne ! Ou confondu avec un de ses leaders ! Sur lui, note l’armée, on découvrira un dictionnaire en farsi (en iranien), ce qui ajoutera encore à l’intrigue et renforcera l’idée d’activités douteuses de sa part. Pour un homme possédant un passeport israélien, la suspicion de travailler pour le Mossad était évidente : ses idées neocons l’y conduisent de fait (ainsi que son métier d’installeur de tours émettrices !).
Peu après, néanmoins, il était relâché, et s’inscrivait bizarrement à l’hôtel Al-Fanar hotel de Baghdad, alors que le consulat américain lui avait proposé un retour gratuit en avion vers les USA... (sous la protection du FBI, donc !) : voilà qui n’est pas sans intriguer encore. La raison que ses parents donneront à son refus est assez cousue de fil blanc : selon son père, c’était " parce que la route de l’hôtel à l’aéroport était devenue trop dangereuse". Surnommée "RPG7 Alley", il est vrai, que ce n’était certes pas un sentier tranquille, mais des SUVs blindés comme des taxis l’empruntaient tous les jours. Son départ ne posait donc pas problème ! A la question sur sa détention, il aurait répondu paraît-il par un rire en parlant "d’incompréhension" simple de l’armée américaine, et non des irakiens. Son père parlera d’une détention par les américains seuls de 13 jours : il est donc libre le 5 avril, date à laquelle ses parents ont déposé plainte aux USA pour détention illégale : est-ce cela qui a déclenché quelque chose chez certains faucons ? Au 10 avril, il était vu encore vivant. Pourquoi était-il resté sur place, mystère....Il mourra le 7 mai ; ou en tout cas sera présenté mort à cette date : il y a un trou d’un mois ou presque dans son emploi du temps. Pendant près d’un mois, on ignorera où il pouvait bien être à nouveau. Le 11 mai, l’horrible cassette de sa décapitation apparaît sur Internet, via un site Malaisien. L’homme n’intrigue plus, et son cas désormais effraie carrément.
L’origine de la mise en ligne de cette cassette est douteuse : "Pour ce qui est du site Web en langue arabe « lié à Al Quaeda » qui aurait diffusé le fichier vidéo, www.al-ansar.biz, il n’est plus en service. Le nom de domaine a été enregistré auprès d’un régistraire aux États-Unis le 7 janvier 2003 au nom d’un certain Omar AbuOmar, qui a donné une adresse fictive au Danemark, et une adresse de courriel Hotmail. Le service d’hébergement du site, tassmeem.net, semble lui aussi hors service. Le nom de domaine a été enregistré le 13 janvier 2002 auprès d’un régistraire aux États-Unis. L’adresse citée pour l’entreprise est au Caire (Égypte), l’adresse des services techniques est à Riyadh (Arabie Saoudite), certaines recherches DNS pointent vers des serveurs en Malaisie". C’est la société malaisiienne de "web servers" de Kuala Lumpur, Acme Commerce Sdn Bhd, créée en 1998, qui était responsable du site, qu’elle fermera aussitôt en déclarant ne pas en avoir vérifié le contenu. Le gouvernement malaisien mettra en fait une journée à faire fermer le site. Aux Etats-Unis, imparablement, la "découvreuse" de la vidéo juste après Al-Djezira sera bien entendu l’inévitable Rita Katz. A peine la vidéo reprise, le débat éclatait... au sein de l’armée américaine, certains se plaignant de ne pas avoir réussi à en bloquer la diffusion via l’organisme ad hoc. Qui avait favorisé la diffusion de cette vidéo et pourquoi voilà bien tout le problème... En tout cas, il y en a une qui avait saisi l’occasion au vol (à moins de la mettre elle-même dans le réseau !). Rita Katz, la première à mettre en ligne en 2007 la fameuse vidéo de Ben Laden et même à se la faire piquer par la Maison Blanche, qui tentera avec elle un dernier coup médiatique après la diffusion de 28 millions de DVD sur le djihad sanglant ("Obsession", via le Clarion Fond ; fondé par l’extrême droitiste Raphael Shore).Celle du Ben Laden à la barbe teinte et devenu par la grâce de son dieu, on le suppose... droitier.
De l’autre côté, et tout de suite, des médecins ayant décortiqué la scène critiquent l’explication officielle : "Goldstein écrit : "Bien que les circonstances entourant le fichier vidéo et les derniers jours de Nick Berg aient fait l’objet de nombreuses hypothèses, Simpson et Nordby croient qu’il est hautement probable que Berg soit décédé quelque temps avant d’être décapité. Un des facteurs soutenant leur thèse est l’absence de saignement artériel “massif” que provoque un tel geste.Les deux chercheurs affirment que si Berg avait été vivant au moment de sa décapitation, les personnes l’entourant auraient été aspergées de sang, ce qui n’est manifestement pas le cas. Les chercheurs citent également l’absence de réaction attribuable au système nerveux autonome (spasmes, contractions) lorsque Berg est attaqué." C’est le premier point, puis viennent les autres détails qui "coincent" :" d’une part, Nick Berg porte une combinaison orange identique à celles que portent des détenus du camp de Guantanamo, identique à celles dont dispose la police militaire étasunienne. Comment de présumés assassins ou terroristes irakiens auraient-ils pu se procurer une telle combinaison ?" Et d’autres détails encore provoquent le malaise : "Nick Berg est vu assis sur une chaise identique à celle que l’on voit sur les photos de la soldate Lynddie England prises à la prison d’Abu Ghraïb. Étrange coïncidence. Autre élément troublant : le mur derrière Berg est de la même couleur et texture que les murs que l’on voit sur les photos prises à Abu Ghraïb. Puis, dans les cadres 9306 à 9368, on voit brièvement à l’écran une partie de la tête d’une personne portant une casquette militaire verte comme celles que portent les militaires étasuniens". Un militaire en tenue aurait été visible quelques secondes ? Voilà qui remet tout en cause ! Les prétendus terroristes, dont soi-disant al-Zarqawi, absolument pas reconnaissable parmi aucune des personnes présentes, parlaient arabe avec un accent déplorable, type jordanien, égyptien et même pour l’un d’entre eux... russe, expliquent des experts. L’explication, on la connaît : la présence d’israéliens fils d’immigrés russes parmi les gardiens de la prison (via CACI International, d’Arlington, en Virginie). Et l’attitude de Nick Berg lui-même, présenté figé dans la plupart des scènes, tout cela laisse entendre une fabrication à partir d’un corps d’individu déjà décédé, dont les quelques mouvement perceptibles auraient été l’œuvre de montage vidéo, protégé par la mauvaise qualité générale du document. Les assassins de Berg,dont certains portent chaînettes en or, interdites aux croyants, ne pouvaient être des islamistes. Mais alors qui étaient-ils donc ?
Pour la BBC, le 13 mai 2004, pas de problème, pourtant : c’était bien Zarqawi qui avait tranché la tête de l’infortuné Nicolas, affirme l’organisme anglais avec une assurance assez sidérante. Or ces sources sont très particulères. "Deux jours plus tard, un fonctionnaire de la CIA a dit, "d’après la communauté du renseignement qui a mené une analyse technique de la vidéo ..., la CIA évalue avec une forte probabilité que le locuteur de la cassette est bien Abou Moussab al-Zarqawi, et que cette personne est représentée décapiter le citoyen américain Nicholas Berg" : la CIA devait être la seule à avoir reconnu quelqu’un dans ce flou artistique et ses visages, tous cachés ! Quelle était la seule source d’info de la BBC pour ces affirmations ? La CIA ! Et la BBC avait repris l’info telle quelle ! Des commentateurs noteront l’incohérence totale de la "découverte" de la CIA, qui au même moment cherchait toujours un Zarqawi doté selon elle d’une jambe de bois qu’il n’a jamais portée de sa vie ! le 26 avril 2004 encore, le très sérieux Time cherche toujours, en effet, "un jordanien de 37 ans avec une jambe artificielle et une longue estafilade sur la figure".... Tout le monde s’étant aperçu que le décapiteur marchait normalement, le Pentagone rectifiait de manière grand guignolesque le tir en envoyant aux agences de presse un court communiqué qui ridiculisait Colin Powell et son affirmation sur l’unijambiste terroriste : "Les responsables du renseignement américain, qui croyaient jusqu’ici que Zarqawi avait perdu une jambe en Afghanistan, ont récemment révisé cette évaluation, et en ont conclu qu’il avait encore ses deux jambes."(Nouvelles and World Report, 24 mai 2004). La rectification été survenue après la mise en ligne de l’assassinat... elle sonnait surtout comme un aveu de fabrication et d’erreur laissée en ligne, en plus du bout de casquette de soldat visible sur une séquence !
Bref, la vidéo de la décapitation de Berg pose davantage de questions qu’elle n’en résout sur le mois de disparition de l’installeur en tours de téléphonie, matériel lié, on le sait, à des écoutes. L’histoire de Berg fait surtout songer à un autre cas : celui survenu en avril 2006 à Donald Vance, ancien "vétéran" de la Navy de 29 ans devenu mercenaire dans un service de sécurité en Irak. Lui, il avait eu la très mauvaise idée de contacter directement le FBI pour évoquer avec l’agence US un cas flagrant de vente d’armes illégale de la firme qui l’employait. On l’arrêta, et il devint le détenu 200343 du "célèbre" Camp Cropper, avant d’être libéré après 97 jours d’incarcération avec son acolyte Nathan Ertel, qui réussira à sortir avant lui. Selon lui, les armes étaient revendues à des militants ou à des escadrons de la mort contre de l’alcool ou de l’argent : sur ses directives, le FBI trouvera effectivement deux larges caches d’armes bien remplies. Il sera néanmoins conduit à l’ambassade américaine comme un prisonnier, avec menottes et des lunettes munies de scotch pour ne pas voir l’extérieur pour être ensuite reconduit dans le Compound 5, la partie de la prison de Camp Cropper où Saddam avait été enfermé. Des techniques imitées point par point par notre fêlé de Jack Idema... Et être interrogé régulièrement comme un malfrat par des américains se présentant comme des membres successivement du F.B.I., de la C.I.A., du Naval Criminal Investigative Service et même de la Defense Intelligence Agency. Avec les techniques connus de traitement inhumain, et de privations de lumière, notamment ! La complète ! A la fin des interrogatoires, raconte le NYT, en décembre 2006, l’un d’entre eux posera comme étrange question un "est-ce que votre famille sait si vous êtes vivant ?", qui l’avait beaucoup intrigué. Le genre de question qui laisse tout entendre si on a le malheur de répondre, que ce soit positivement ou négativement d’ailleurs. Or l’aventure de Vance nous apprend beaucoup, sur les erreurs possibles de l’armée US et ça tendance à torturer pour un rien. Ce qui laisse facilement entrevoir le même scénario pour Berg. Et le rattrapage d’une bavure.
A partir de là, en effet, l’exemple catastrophique de Vance induit automatiquement l’idée d’une détention de Nicolas Berg qui aurait mal tourné, avec un mort subite lors d’un interrogatoire trop serré qui aurait été transformé en prise d’otage et décapitation menée alors que Berg était déjà mort. Berg, lors de ses installations, aurait très bien pu découvrir sur le même trafic, mais à plus grande échelle : celle remontant au dépôt de Gerdec et aux contrats étranges que la famille Diveroli va passer avec le Pentagone, par exemple : ses premiers envois datent de début 2005, les contacts de son oncle et de son père datant de l’invasion de 2003. Une mise en scène complète, décidée à la va-vite, pour "éponger" en même temps médiatiquement l’effet dévastateur des photos d’Abou Grhaib. Une mise en scène tournée, par facilité, dans les mêmes locaux par ceux, peut-être bien que l’opinion américaine montrait désormais du doigt. Et qui se seraient d’autant plus "vengés" sur Berg que son père venait d’être dénoncé comme "pacifiste" par un groupe réactionnaire aux USA... Bref, l’action d’éléments incontrôlés, ou d’une équipe spéciale, mais que le pouvoir aurait couvert, vu que ce qu’ils proposaient allait tout droit dans le sens du pouvoir... désireux de présenter un islam barbare et en face un pays si démocratique (en effaçant illico des mémoires les abus d’Abu Ghraïb !). En somme, la fausse décapitation de Berg était une réponse directe aux photos d’Abu Ghraïb, en forme d’écran de fumée médiatique, faite au même endroit que les sévices qui avaient révolté l’opinion américaine : un comble !
Bien entendu aussi, le cycle infernal des décapitations avait attiré les désaxés, profiteurs de l’attrait du public pour l’horreur. Ou des personnes désireuses de montrer les montages de l’administration Bush. L’un d’entre eux va y réussir parfaitement . Le 12 août 2004, bien après l’exécution de Berg, donc, un site islamiste mettait en ligne une autre de ses horreurs. Elle se révélait être un hoax complet, fabriqué au fond d’un garage californien.. des sites semeurs de haine, comme The Jawa Report, s’y étaient candidement laissés prendre, pourtant. Comme USA Today, qui avait repris l’annonce telle quelle, avec force détails sur les "palmiers visibles derrière" qui montraient qu’on était "dans un région rurale" ! Le journal citait bien sûr... Zarqawi comme auteur possible ! Le californien, Robert Martin, surnommé "Fluorescent Grey" avait réussi avec des moyens dérisoires à leurrer toutes les grandes chaînes, et même Associated Press, qui avait repris et répandu l’info ! Martin avait tout raconté et tout expliqué ici. Démontrant que le fait de voir apparaître une vidéo sur un site islamiste n’était en rien un gage de réalité : tout provenait de son garage !
Le gouvernement US avouera bien après un autre fait étrange de la carrière de Berg, qui aurait expliqué pourquoi on le recherchait comme activiste : quand Nicholas Berg était à l’université d’Oklahoma, un jour, en montant dans le but, un autre étudiant aurait demandé à utiliser son ordinateur : c’était Zacarias Moussaoui, paraît-il. Comment les fins limiers l’avaient-ils prouvé, on ne le sait : on voit mal Moussaoui envoyer un mail à partir d’un bus, à moins de l’écrire et d’attendre la prochaine borne Wifi du campus. L’exemple, sorti bien après le décès de Berg, semble en tout cas bien cousu de fil blanc. Encore une histoire créée de toutes pièces. Une autre explication bizarre été venue du Telegraph comme journal (anglais) : selon lui, Berg aurait tenu d’étranges propos au photographe chilien Hugo Infante à son retour à l’hôtel. "Nick m’a dit," la police irakienne, une nuit, m’a arrêté, ils ont regardé mes passeports, mon nom juif dernière et mon tampon israélien. Ce gars-là est un espion israélien, se sont-ils dit, et ils m’ont remis à des soldats américains et des soldats américains m’ont mis dans une prison pendant deux semaines. " ... Il n’était pas fou. C’était juste une aventure pour lui. Il dit : « Ce p....n de b...lqui lui était arrivé, c’était juste un manque de chance" disait-il". Pourquoi Berg avait-il autant insisté sur la "police irakienne" auprès de son ami photographe, sinon pour ne pas révéler ses liens avec le FBI ? Le problème est que la police irakienne niera toujours avoir détenu Berg, avant le 10 avril, par la voix de son responsable, le Major General Mohammed Khair al-Barhawi. Ce à quoi avait vertement répondu le père de Berg : "La police irakienne ne dit pas ce qu’il faut faire au FBI, c’est le FBI qui dit à la police irakienne ce qu’il faut faire. Ils pensent qu’ils rigolent ou quoi ?" En revanche, que les américains aient laissé libre Berg avec son passeport israélien et que la police irakienne l’ait retrouvé après reste aussi plausible, tout comme le fait de le dénoncer à des activistes, puisque selon Vance, des liens existaient pour les ventes d’armes sous le manteau.La dernière possibilité, soulevée par Nick Possum étant le lien avec l’agence de renseignements de sa sœur : Il est également possible que Nick Berg ait fait un peu de collecte de renseignements en Irak, peut-être pour la société Williams Mullen et sa mission a été, malheureusement, "mal comprise". Comme ils disent à la CIA, c’est le genre de merde qui arrive parfois". En somme, la CIA et le FBI se seraient emmêlé les pinceaux sur le cas Berg, fortement soupçonné par l’un ou l’autre d’être un agent du Mossad.Et l’un des deux organismes aurait commis une bavure, transformée en arme de propagande inespérée...
Le 20 octobre de la même année, le même groupe de Zarqawi sera censé décapiter trois otages anglais : notamment Kenneth John Bigley, dont le martyr sera horrible. Là encore même décorum ou presque, avec des hommes davantage en uniforme et un otage en tenue de Guantanamo, comme si Berg avait lancé la mode morbide. Mais il n’y avait plus cette fois les murs ressemblant trop à ceux de Guantanamo. Mais bien encore une fois la même scène, avec une autre insoutenable décapitation, cette fois sans cadavre préalable et avec du sang projeté partout : l’horreur complète, insoutenable, car l’individu, cette fois, était bien vivant. Le 20 septembre, puis le 21, deux autres otages américains, Eugene Armstrong et Jack Hensley, l’avaient précédé. L’examen attentif des avants bras du bourreau de ces actes immondes démontrait que ceux de Zarkawi étaient bien plus imposants et que ce dernier et était nettement moins corpulent. Qui était donc l’exécuteur d’aussi basses œuvres ? Visiblement, l’exécuteur de Berg et celui des trois otages de septembre 2004 n’était pas le même non plus ! Et aucun des deux n’est en ce cas Zarqawi, affublé pendant près de deux ans de tous les crimes horribles découverts en Irak. en 2004, juste avant l’élection présidentielle, on avait bien assisté à une vague sans précédent de décapitations, la plupart imputées à un seul homme : al-Zarqawi.
L’exécution par décapitation de Berg sera effectivement contestée par un autre leader, Abu Rashid, leader des insurgés de Fallujah qui se rendra aussi responsable de l’assassinat de du sud coréen Kim Sun-il, et qui racontera à Sara Daniel, du nouvel observateur, le 5 août 2004, que le gouvernement US avait refusé une demande de rançon pour Berg. Le gouvernement italien, après avoir reçu un simulacre de décapitation du journaliste Daniele Mastrogiacomo, enlevé le 5 mars 2007, avait payé, lui. Et le mollah Dadullah avait été libéré en échange (et tué le 12 mai 2007 par une frappe américaine !) . Le journaliste afghan qui l’accompagnait aura moins de chance : lui et leur chauffeur seront décapités.
Mais le 10 avril 2006 une autre bombe médiatique éclatait : le Washington Post lançait son brûlot, accusant le gouvernement d’avoir aidé à faire de Zarqawi le monstre présenté dans les médias. "Certains officiers supérieurs du renseignement estiment le rôle de Zarqawi a peut-être été surestimé par la campagne de propagande, qui a inclus dépliants, radio et de télévision, l’affichage sur Internet et à au moins une fuite à un journaliste américain. Bien que Zarqawi et d’autres insurgés étrangers en Irak ont mené des attentats à la bombe meurtriers, il en restent "une très petite partie du nombre de réels", affirme le colonel Derek Harvey, qui a servi comme officier du renseignement militaire en Irak et en puis a été l’un des officiers supérieurs traitant des questions de renseignement sur l’Irak, devant le personnel de l’état-major interarmées, lors d’une réunion de l’Armée à Fort Leavenworth, au Kansas", l’été dernier" clamait le journal ; peu suspect jusqu’ici d’absence de soutien au pouvoir. La phrase "une très petite partie du nombre de réels" était bienun lâchage : et la condamnation du Washington Post sans appel : on avait totalement exagéré le personnage Zarqawi à des fins de propagande pure, en répandant vidéos aux Etats-Unis et "leaflets" en Irak : "pendant ces deux dernières années, les dirigeants militaires américains ont aidé les médias irakiens et d’autres à Bagdad pour promouvoir le rôle de Zarqawi dans l’ insurrection. Les documents visaient explicitement l’U.S. Home Audience" comme l’une des cibles d’une campagne plus large de propagande" affirmait le journal. Le résultat de cet aveu et de cette défiance journalistique vis à vis de G.W.Bush n’allait pas tarder... mais tout le monde avait déjà oublié Nick Berg, sans doute. A la mort pourtant bien réelle !
Le 8 juin 2006, le "problème" Zarqawi, celui de l’idiot utile, était résolu définitivement par l’armée : il mourrait sous un bombardement US, réfugié dans une villa proche du nord de Bagdad,une maison volatilisée avec son contenu. Son corps bouffi retrouvé dans les décombres montrait qu’il avait plutôt vécu grassement que ce que ses exploits supposés partout dans le pays laissait entendre. Autre incohérence notable, son nom n’avait été ajouté à la liste des "most wanted" du FBI que le 24 février qui précédait ! Les 25 millions de dollars promis, le même tarif que pour Ben Laden et al-Zawahiri ajouté tardivement ... seront mis de côté à Baqubah avec deux bombes guidées de 250 kg. Il n’y a pas de petites économies dans la lutte contre la terreur ! Zarqawi, après avoir bien servi, avait été rayé de la carte. Il ne faisait plus recette, même avec les décapitations qu’on lui attribuait un peu trop facilement et un don d’ubiquité qui devenait difficile à maintenir dans les médias. Depuis qu’on avait montré ses facultés de tir à la mitrailleuse lourde, sans savoir la mettre seul en rafale, tous les experts militaires l’avaient jugé.... particulièrement incompétent. A bien regarder aussi, toute sa (petite) troupe était équipé d’armes typiquement US, (des M4 avec lance-grenade M203) alors qu’il posait "à l’intérieur" avec son AKS 74U 5.54mm Krinkov, la même arme que... Ben Laden ! La mise en scène chez lui était perpétuelle ! L’homme qui faisait le fanfaron en vidéo avec un M249 Squad Automatic Weapon (SAW ***).. en tennis New-Balance. Grotesque ! Pas un taliban n’aurait tiré avec ça, qui avait d’ailleurs aussi mauvaise réputation dans l’armée US ! La mise en scène américaine étant la même en miroir : l’attaque de la maison volatilisée de Zarqawi avait été filmée du F-16 la bombardant, et la vidéo bien entendu mis en ligne quelque temps après sur le net... et même mise en musique, du "métal" bien sûr. Dans le second montage, les deux tours du WTC jouxtaient l’image de l’otage Berg (à 1’15 du début). Pas un hasard : c’était la mise en scène de la parole bushienne, tout simplement. De la propagande, purement et simplement. Avant, pendant, et après Zarkawi, on continuait à enfoncer le même clou. Celui de la manipulation des masses dont Nick Berg a fait les frais.
Il faudra bien clore le problème Berg, néanmoins. Une fois assassiné, qu’en faire en effet ? Alors on ira pendre son corps, par les pieds, et toujours sans la tête, sous un pont de la périphérie de Bagdad : comme le faisaient les "terroristes", ou comme l’ont fait les groupes de mafieux sévissant dans le pays (une idée provenant des cartels mexicains !), pour signifier que l’homme ainsi supplicié était auteur d’une trahison au sein d’un groupe. La filiation est évidente. On l’y retrouvera le 8 mai, le lendemain de sa mort présumée et de la vidéo, tournée visiblement dans l’urgence avec les moyens du bord. Le pouvoir US, pris de cours par l’attitude des parents de la victime, qui avaient réagi en attaquant directement les responsables politiques de leur pays, avaient dû palier au plus vite à une porte de sortie plus ou moins plausible, après tant d’erreurs accumulées. Mais ce n’en était pas pour autant fini avec le dédain et la morgue d’un Rumsfeld, d’un Cheney ou d’un Bush ; les parents recevront par cercueil plombé le corps de leur fils, mais pas la tête, à ce jour "jamais retrouvée". Histoire de leur montrer qu’on ne s’opposait pas ainsi à ce pouvoir sans foi, ni loi, ni respect pour la douleur d’avoir perdu un proche. L’abjection totale, qui avait commencée non pas avec une tête exsangue coupée brandie, mais par une simple fiole brandie dans l’enceinte de l’ONU, censée contenir de l’anthrax, et qui n’en n’avait jamais contenu.
Quitte à mentir, autant continuer à le faire avec davantage d’abjection encore (****).
(*) De très loin la meilleure étude sur le cas Zarqawi, lisible ici.
(****) dans le genre on peut aussi citer les fables des "storytellers" ; pondues pour légitimer des erreurs ou influencer l’opinion : le faux sauvetage d’une militaire (Jessica Lynch) ou la fausse histoire du héros de football américain, engagé par pur patriotisme (Pat Tillman) et finalement descendu par les siens...
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Bonjour morice, avec wikileaks on va en voire des vertes et des pas mures... Samedi dernier sur Arte il y eu un grand reportage sur cette affaire , très intéressant
on n’en a pas fini : le cas Zarqawi est encore plus emblématique que celui de Ben Laden : une petite frappe mafieuse jordanienne encensée comme un grand politicien ou un Napoléon aux vertus de grand stratège qui ne sait même pas armer une mitrailleuse, ayant eu un don d"ubiquité extraordinaire mieux que Superman et finalement rayé de la carte en direct. Deux ans d’intense propagande à son égard, avec publicités balancées aux irakiens pour l’encenser !!
là, la modération, je demande son exclusion : c’est u REDACTEUR, qui en est à a son énième pseudo ici... qui vient nous balancer de la suisse où il végète ses insanités sur la France, et ses opinions d’extrême droite raciste.
Par Frère Voiture (xxx.xxx.xxx.176) 11 décembre 2009 14:35
Je ne suis pas français et ne vit pas en France, j’ai donc exprimé ici l’opinion que l’on peut avoir, vu d’ailleurs. Et vous avez raison pour Henry. Entre nous, je voulais ce matin mettre ce texte à la poubelle, ne le trouvant guère passionnant, mais Agoravox l’avait déjà publié.
Par morice (xxx.xxx.xxx.199) 13 mars 16:05
AGORAVOX EST MALADE DE ça et ça se confirme : je l’ai déjà dit et le redis TEL QUEL :
cela commence à bien faire ici, les délires de « Frère Voiture » alias Georges Hussein, qui OSE se présenter de la sorte : « Professeur de sociologie moléculaire à l’Université de Caen, je suis également fondateur du mouvement d’extrême-droite »L’islam aux français« . Un CV archi-faux, un nombre important d’avatars divers... et des textes ridicules : Agoravox est en train de se ridiculiser là..
»L’Union Européenne mettant un terme aux Etats-Nations des peuples souverains« signifie qu’on à affaire à un beau cas d’espèce de souverainiste, le bon vieux fond nationaliste, la bonne extrême droite traditionnelle... qu’il a déjà exprimé ici sous le vocable de Georges Hussein et de Miragne...
en fait un obsédé, mais d’une autre cause :
Par George Hussein (xxx.xxx.xxx.228) 20 août 17:01
Tiens Nicole, ce seraient donc les juifs qui sont coupables de tous les maux du monde ? Ils sont partout ces juifs, eux qui assassinent leur propre population en Afghanistan, en Irak, au Yemen, au Pakistan, au Soudan, en Somalie, eux qui on massacré tant de rwandais, eux encore qui tuent leurs soeurs parce qu’elles ont épousé un homme sans l’accord de leur famille, eux qui lapident les homosexuels, eux qui sont intervenus en Irak sous le drapeau américain, eux qui ont tué 17 millions de noirs africains pour les réduire en esclavage, castrant les mâles, eux qui ont organisé les attentats du 11 septembre, de Londres et de Madrid, eux qui massacrent des touristes en Egypte, eux qui font des pogroms contre les églises chrétiennes en terres musulmanes, eux qui méprisent les femmes, eux qui forcent les palestiniens à s’entretuer, eux qui... . Bon, on a compris hein, ce sont des juifs. Mais nous le disons uniquement parce que nous sommes antisionistes, nous ne sommes pas racistes, nous, nous ne sommes pas des juifs.
toujours les même ici à ce qu’on peut voir, et désormais avec une façade présente ici : honteux, tout simplement honteux....
Miragne, le pollueur de textes avec ces allusions perpétuelles :
Emile, voilà le genre de choses que vous soutenez en écrivant pareilles choses : antisemitisme-ordinaire-en-terre-dislam-sermon-du-vendredi-sur-al-aqsa-tv. Mais bien sûr, vous ne pensez pas à mail hein, vous êtes juste antisioniste. Comme Soral et Dieudonné, on connaît.
Bref, ici, chez Agoravox, on assiste bien à une prise de pouvoir : on peut s’inscrire avec un CV délirant, et professer tous les jours un sionisme éhonté, une islamophobie maladive... et une obsession maladive aussi de toute critique comme étant un antisémitisme et avoir pignon sur rue. Ecœurant, de manipulation !
Je ne vois pas la différence, là entre un Zélote, une Cosmic Dancer et Miragne, alias Frère Voiture, alias Georges Hussein ! c’est de la propagande claire et simple, pour Israêl !
RAS LE BOL DE CES ZIGOTOS ici, ras le bol ! ça tourne à la propagande journalière là !!!
et ras le bol de la duplcité ici : voilà ce qu’a écrit ailleurs l’auteur de ces lignes :
Par George Hussein (xxx.xxx.xxx.38) 15 juillet 12:10
Parfaitement d’accord avec Lucrezia, et tout au long du texte je me suis dit : »Ah ben lui c’est un vrai français ! Il ne se rend même pas compte que ses dires prouvent totalement le bien-fondé e cette étude« . Et non, je ne suis pas français.
reste pas beaucoup de possiblités, pour votre nationalité »Miragne"...
et c’est le genre de gugusse qui vient poster là ?
miragne, qui vient nous causer identité et minarets en suisse après avoir écrit ce genre de choses ?
11 juillet 14:13, par miragne
Victime de sa propre barbarie, certes, mais aussi victime des nombreux pseudo-journalistes soi-disant français qui, sur leurs blogs et/ou sites, souvent fortement islamisés, passent leur temps à dénoncer les juifs comme responsables de tous les malheurs du monde et canalisent ainsi sur eux toutes les frustrations de jeunes incultes et manipulables.
« Professeur de sociologie moléculaire à l’Université de Caen, je suis également fondateur du mouvement d’extrême-droite »L’islam aux français«
Si je me souviens bien de son CV, Morice, il y a une déformation dans la citation, il s’agissait »d’extrême-centre« , l’auteur, s’il passe, confirmera ou non.
Quant au principal, ce CV était une parodie, que des imbéciles l’aient pris au premier degré est d’ailleurs assez savoureux. La »sociologie moléculaire« ? Non mais, franchement. Et »l« islam aux Français » ?
allez répandre votre morgue ailleurs, Waldbidule, et cessez de venir troller ce site que vous incendiez ailleurs... votre présence, avec ce que vous pouvez écrire là-bas, est INTOLERABLE.
« Professeur de sociologie moléculaire à l’Université de Caen, je suis également fondateur du mouvement d’extrême-droite »L’islam aux français«
Si je me souviens bien de son CV, Morice, il y a une déformation dans la citation, il s’agissait »d’extrême-centre", l’auteur, s’il passe, confirmera ou non.
allez donc vérifier et cessez de me faire passer pour un menteur ; c’est bien ça l’original, sagouin ! vil procédé ! honteux !
Si je ne me trompe pas, on t’a juste pris la main dans le sac mon coco. Mais je m’en fiche moi, je n’insinue rien, je ne fais qu’attendre l’avis de l’auteur.
Complétement surprenant sans l’être...... Ils sont vraiment capables de toutes les mises en scènes possibles et inimaginables ( y compris les plus immondes et surtout...) , le mensonge, c’est aussi un grand talent d’acteur pour convaincre les gogos, ils ne se refusent aucune frasque pour arriver à leurs fins... Chaque jour qui passe et son lot mortifère d’informations ,ne fait que confirmer le pire du pire..... la fabrication du mythe de la terreur de A à Z et faire feu de tout bois pour embrayer la propagande... J’imagine mal le désastre et le chaos mondial quand s’écroulera la bête et que tous ces crimes , horreurs et mensonges éhontés seront étalés aux oreilles et aux yeux de tout un chacun comme la vérité absolue et effroyable... Par contre, j’imagine bien la scène de la pendaison de la clique néo-cons et leurs complices devant la totalité du peuple Américain criant tous en coeur << YES WE CAN>> au moment même ou les cordes se tendent.......d’ailleurs, il ne serait pas étonnant que ces ordures n’aient pas quelques « torticolis » en voyant la scène de la pendaison de Saddam et de bientôt son ex-premier ministre !
Il existe un homme qui n’est pourtant qu’une marionnette sans pouvoir presque , mais qui possède le plus grand ! le médiatique, c’est le président des US !!! Quelques mots suffiraient AU BON ENDROIT AU BON MOMENT.......est-il capable de ça ? quitte à se sacrifier ? on a le droit de rêver encore.....
première phrase de l’article : « Parmi les 400 000 textes mis en ligne par Wikileaks, certains on déjà relevé de belles perles, très compromettantes. pour le pouvoir américain, et une particulièrement, qui met bat une mascarade complète, et prouve qu’on a largement manipulé le public dans la guerre en Irak. »
Bah, toi qui sais à quel point Morice aime les navions, tu penses pas que ce serait bien pour tout le monde un petit vol en aller simple en tant que passager d’honneur dans un de ces fameux appareils de la CIA maquillés ?
C’est vrai qu’il sent bizarre ce fil... C’est ta faute, aussi Momo, trop long, sauf les 10 lignes de faits, très instructives au demeurant. Tu fais fuir ceux qui ont 10 mn pour débattre et qui ne veulent pas les passer à lire un article qui forcément donc n’attirera que les fans (à tiques) pour et contre... Tu as le débat que tu mérites, mais tu nous prives d’un autre, plus interessant, qui n’aurait que « doublé » ton article, déjà archi-trop-commenté en son corpus... (d’où, évidemment, désintégration du-dit corpus). STP, tes sujets sont interessants : Fais court et laisse-NOUS commenter. Et ce ne sont pas des mots crasseux.
tu pré faire peutaitre ke je te là joue caume un deumeuré ?
c’est beau n’est-ce pas ? je fais beaucoup de fautes certes, n’en demeure pas moins, que ça pourrait être bien pire. en ce qui vous concerne je faisais un trait d’humour, il semblerait que ce soit une chose que vous ignoriez : l’humour.
Bonjour Morice. Oui, c’est vrai qu’il est difficile de faire la part entre les faits, les rapprochements très probables, d’autres qui le sont peut-etre moins, et les simples hypothèses. En bref on a du mal à se faire un résumé des faits avérés (mais votre approche discursive a évidemment ses avantages : plus de détail, plus de liaisons...).
Concernant le personnage dont vous démontrez presque qu’il est une marionnette américaine, on trouve effectivement sur le net des éléments de suspicion de son implication dans les attentats de Madrid. Mais ce n’est pas si clair que çà (wikipedia par ex. n’en parle pas, les soupçons ont l’air parfois fumeux et semblent non-étayés...). SI c’était vrai (que les instances américaines le considèrent comme impliqué de ces attentats) cela engendrerait plus que des doutes sur les motifs de cet attentat qui présente déjà des éléments suspects.
En tout cas votre article sur la bombimprimante était super, dommage que d’autres que vous ne creusent pas plus – je suis convaincu qu’il y a encore à trouver. Cordialt.
En tout cas votre article sur la bombimprimante était super, dommage que d’autres que vous ne creusent pas plus – je suis convaincu qu’il y a encore à trouver. Cordialt.
on y travaille...
je dis « on », comme ça ils vont croire que je suis quinze et ça les fera chercher encore plus... plus ils y croient, plus j’en rigole ; avec ceux qui me connaissent bien, surtout...
J’ai vu un document douteux sur cette affaire. >>>>>>>Pourquoi douteux ? parce que sur l’une des photos, il y avait un vélocyraptor très visible bien qu’en retrait sur cette photo. Or que je sache, cet animal a disparu depuis belle lurette. Faut pas nous prendre pour des cons...non mais
Il ne fait aucun doute que cette affaire Berg sent la manipulation à plein nez, tout comme les autres. Mais difficile comme toujours d’avoir les preuves les plus formelles en main. L’histoire ne sera jamais un tribunal de justice. Néanmoins, avec tous ces recoupements et la montagne de faits concomitants, l’absurdité des fausses attaques et l’évidence de manipulations sordides, le citoyen lambda ne peut plus penser autrement : le plus haut pouvoir en ce monde est la bande mafieuse la plus sophistiquée qu’il n’y ait jamais eu.
Bravo pour la recherche, compilation et mise en relation des faits connus. Il ne manque qu’un élément. Pourriez-vous nous donner les moyens d’accès aux fameuses fiches de Wikileaks qui relatent des faits concernant Berg ou sont supposées s’y rapporter ? Merci
Dans ses mémoires (...), George Bush défend cette pratique et affirme que l’autoriser était nécessaire pour éviter une répétition des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. (...)
(Il) estime d’ailleurs qu’avoir été capable d’éviter un autre 11-Septembre sur le sol américain a été « la réalisation la plus significative » de sa présidence. (...)
Khalid Cheikh Mohammed, écrit Bush, a été plus difficile à fléchir « mais quand il a craqué, il nous a dit beaucoup de choses », notamment sur des projets d’attentats à l’anthrax et sur « trois personnes impliquées dans le programme d’armes bactériologiques d’Al Qaïda ».
Tout s’explique, quel homme admirable finalement !
« Il faut un coupable pour le 11 septembre : pour les Etats-Unis, il vaut mieux que ce soit Khalid Sheik Mohamed que George W.Bush. Pourtant, à bien regarder, rien ne tient debout dans les accusations dont on l’accuse. Sous la torture, il aurait avoué qu’il avait été la Tour de la Bibliothèque de Los Angeles. Or il ne pouvait être dans le coup. Le complot avait été découvert bien avant par la CIA. »
l’autre aussi pas mal : il est fou à lier depuis :
Zubaydah en savait nettement moins que ces interrogateurs : au bout de 83 séances de « formation », il connaissait tout. « It turned out that Abu Zubaydah didn’t know as much as the CIA thought he did — or at least not that he spilled. In hindsight, subjecting him to physical abuse was wrong. But was it justifiable at the time ? Not such an easy call. »
Les allégations de Bush sont des mensonges grossiers car :
— il nous l’aurait dit s’ils avaient attrapé des « clients » capables de faire un « 11/9 » ; c’eut été tellement avantageux d’en raconter le détail que ce n’est pas crédible
— que je sache, la technologie liée à l’anthrax n’est pas à la portée des apprentis terroristes musulmans ; à faire ainsi diversion on se demande si Bush ne protège pas ceux qui ont utilisé l’anthrax militaire US (je ne parle pas d’Ivins, suicidé, dont on ne sait s’il a agi seul mais l’affaire est close quand même )
« L’imam radical Anouar al Aoulaki, recherché mort ou vif par les autorités yéménites et américaines, appelle les religieux musulmans à encourager le djihad contre les intérêts israéliens et américains. »
ben tiens. On ne sait pas où il est, mais il cause : comme Ben’ !!!!
L’imam radical américano-yéménite Anwar al-Aulaqi, placé par Washington sur sa liste des cibles à assassiner en raison de ses liens présumés avec Al-Qaïda, a été invité à déjeuner au Pentagone dans les mois qui ont suivi le 11-Septembre, selon un responsable américain.
voilà un second Zarqawi putatif : après avoir bien servi aux Etats-Unis, puis en Angleterre il finira pareil...
la F-16 avec la caméra est prêt...
En 2002 il était invité ; malgré qu’il avait été SURVEILLE par le FBI comme l’avait raconté Rita Katz qu’on a priée de se TAIRE sur le sujet... puis a eu le droit de partir en Angleterre où moins d’un an après son départ des bombes explosent ...
deux possibilités :
1) le FBI est INCOMPETENT
2) le « most wanted » travaille pour le FBI...
on ne risque pas de le retrouver : comme un certain Ben L.
et comme Zarqawi, que l’armée US elle-même a fini par dénoncer comme... grotesque. A savoir si sa suppression n’est pas une erreur ou une vengeance de l’armée contre la CIA qui l’a menée en bateau sur le cas Zarqawi. Aux States, il n’y a pas UU pouvoir. Il y a DES pouvoirs, et la CIA, le FBI et l’armée en représentent TROIS. ll y a aussi un chef d’état ; mais il compte pour du beurre face aux trois.
La progression monumentale des ventes d’armes et le développement de la puissance navale et aérienne dans la région de la mer d’Oman sont sans précédent. Ces deux phénomènes sont également des plus alarmants.
J’ai
voulu faire une recherche sur Victor Bout par curiosité. J’ai eu la
très mauvaise impression qu’il n’y avait que Morice sur Agoravox qui
en parlait. Bien sur, d’autres journaux en parlent ce qui m’a permis
de conclure que Bout n’était pas un personnage de roman quoiqu’on
ait fait un film sur lui.
Maintenant,
je ne sais pas si tu connais cette vidéo qui a l’air d’être une pub
pour Agoravox. Peux-tu en donner une explication.
Pourquoi,
les Russes s’opposent à l’extradition de Bout vers les USA ? Parce
qu’il n’est pas le trafiquant d’arme que tu nous a décris. Il est
protégé.
Pourquoi, les Russes s’opposent à l’extradition de Bout vers les USA ? Parce qu’il n’est pas le trafiquant d’arme que tu nous a décris. Il est protégé.
oui, mais pas par les russes uniquement...
songer à Headley : on l’enferme pour qu’il ne parle pas. Il ne faut pas que Bout parle, car sinon il va révéler ce qui s’est passé à Sharjah , où les avions échangeaient les chargements entre US et Talibans....
Sacré Mmarvin chaque fois que je vois
votre avatar, je ne peux m’empêcher de penser que vous venez faire
dans votre culotte et que pour éviter que ça ne dégouline le long
de vos cuisses vous ne pouvez plus bougez. Ce qui sérieusement
parlant, s’appelle être coincé.
J’ai cliqué sur le premier lien et
fait traduire le texte sur google. Voici le premier paragraphe
traduit exprès pour vous. Le nom de Nick Berg y figure dés la
première phrase. Votre objection doit donc vous être en
toute logique refusée. Vous pouvez encore dire que la fiche
wikileaks est fausse ou diffamatoire. Pour quoi pas ? Mais cette
fiche est un document administratif, il faudrait donc prouver que
c’est un faux. Or pour le prouver, il faudrait mener une enquête
administrative ce que les autorités militaire ne veulent pas. Elle
ne porteront donc jamais plainte pour usage d’un faux pour éviter
qu’un juge ne vienne fouiller dans leurs archives.
« Par Possum Nick
L’affaire Nick Berg est l’un des
mystères qui perdurent l’occupation américaine de l’Irak. Berg
était un jeune homme d’affaires américain d’origine juive qui
était, paraît-il, capturé par Al-Qaïda en avril 2004 et
personnellement décapité par Abou Moussab al-Zarqaoui, un événement
vidéo-enregistrées et publiées sur Internet. La vidéo est apparue
à un moment plus opportun pour l’administration Bush. À la fin
avril 2004, l’abus de prisonniers irakiens par des gardiens
américains à Abou Ghraib a commencé à courir dans les médias. Il
a été une source d’embarras énorme, mais l’atrocité Berg a fourni
une « équivalence morale » de la défense en mettant en
valeur un exemple plus pratique de la barbarie de l’ennemi. »
"J’ai cliqué sur le premier lien et
fait traduire le texte sur google. Voici le premier paragraphe
traduit exprès pour vous. Le nom de Nick Berg y figure dés la
première phrase." : Tu sais quand même lire ? Pas uniquement l’article mais ce qu’il y a autour : ton site est loin d’être un canard officiel, sois dit en passant...
La encore, le nom de Berg ne figure pas sur la fiche.
Par exemple en Irak,il vous parle des erreurs de Petraeus sans jamais soulever la question de la présence des services de renseignements israèliens dans ce pays livré à un déchirment tragique
ah le temps de couvre à nouveau : il refait maussade.
Ce genre de manipulation cynique est tout juste bonne à tromper les gogos comme vous. Pauvre chair à manipulation si facile à tromper.....
vous savez quelqu’un venu nous montrer une photo RETOUCHEE de la façade du Pentagone comme quoi un avion serait rentré dedans est-il crédible ? Je ne le pense pas.
Philou : il ya bien trop à lire pour Mmarvin dans tout ce que vous donnez : vous croyez qu’il lit autre chose que des bulles de BD de mauvais qualité ???
AUTREMENT, BIN NON...IL FAUDRAIT, CHERS AMIS HETEROS, VOUS SORTIR DE L’ESPRIT L’IMAGE DE L’HOMO VISIBLE A DES KILOMÈTRES, CATÉGORIE TANTOUZE RELOOKÉE CAGE AUX FOLLES. LES TARLOUZES DE CE GENRE, C’EST QUOI, 10 % DU MONDE GAY. MAIS COMME LES MÉDIAS AIMENT CONFORTER LES CROYANCES IMBÉCILES ET RÉCOLTER DE JOLIES IMAGES COLORÉES POUR LA RUBRIQUE “TANTOUZES EN FOLIES”, VOUS LES VOYEZ EN PERMANENCE DANS VOS JOURNAUX FAVORIS... POUR VOUS LE PROUVER, ALLEZ DONC FAIRE UN PETIT TOUR AU CENTRE GAY ET LESBIEN DE PARIS, RUE KELLER. VOUS AUREZ UNE PLUS JUSTE REPRÉSENTATION DU JOLI MONDE HOMO QUI EST LE MIEN...
« qu’il faisait désormais dans la délation crapoteuse en accusant un homme égorgé et décapité en direct d’avoir mérité au fond ce qui lui arrivait.
»
montrez-moi où j’ai écrit ça ou même où j’ai bien pu le laisser entendre ? NULLE PART.
c’est donc de votre part une DIFFAMATION grave : ce en quoi je demande à la modération de retirer votre propos. Vous êtes infâme ; Mmarvin : ce texte défend la mémoire de cette personne et ses parents meurtris, qui cherchent toujours à comprendre ce qui est arrivé et ACCUSENT eux-même depuis l’armée américaine seule.
Votre procédé et IGNOBLE et INFECT, Mmarvin.
ma modération : je n’ai pas à me faire ainsi traîner dans la boue par cette personne.
Pas grave, je vais remettre ce que j’avais mis et bien montrer à tout le monde à quel point Morice se fourvoie totalement dans ses dénonciations calomnieuses et combien il est facile de le PROUVER : "Le problème, dans tout cette folie Zarqawi, c’est que Berg, avant de se
retrouver otage, n’avait aucunement été enlevé, mais bien arrêté par les
autorités américaines, à Mossoul.« : Premier problème. La fiche Wikileaks, si elle est authentique, parle clairement des services de police iraquienne, non de l’armée américaine. C’est sous l’autorité des policiers de Mossoul que l’opération, si elle concerne bien Berg, a été effectuée. Mais comme Berg lui-même affirme que la police irakienne lui a mis le grappin dessus, je veux bien croire à la chose.
»ou de cette fausse décapitation, tant la vidéo révèle que l’on tranche un cadavre, maintenu vaille que vaille assis sur une chaise pour faire croire qu’il est encore en vie.« : Pas de chance Morice, à l’abject de salir sans rien prouver la mémoire d’un homme égorgé et décapité devant une caméra, tu ajoutes l’idiotie de ne même pas rapporter correctement le déroulement de la scène...
Je ne mettrai pas de lien pour la vidéo, elle est facilement trouvable dans des qualités de visionnage différentes. On voit CLAIREMENT au début Berg assis sur une chaise PARLER DISTINCTEMENT, ce qui prouve qu’il est en vie à ce moment là.
Par la suite, il est simplement assis sur le sol, maintenu par rien ( on le voit quand il est couché de force sur le côté par ses bourreaux ) et on le voit DISTINCTEMENT BOUGER lors du discours qui précède son meurtre.
BERG NE PEUT DONC PAS ÊTRE MORT A CE MOMENT LÀ !
Affirmer de façon aussi péremptoire qu’il est déjà mort est une absurdité totale.
» Le père de Berg avait pourtant en sa détention un mail, pourant, d’un
agent consulaire de Bagdad, Beth Payne, qui disait le contraire au sujet
de son enfermement et qui confirmait que son fils était bien resté aux
mains de l’armée US, et non des seuls irakiens.« : J’ai longtemps douté de l’existence de ce mail, mais il semble bien exister. Le voici en entier :
»"I have confirmed that your son, Nick, is
being detained by the U.S. military in Mosul. He is safe. He was
picked up approximately one week ago. We will try to obtain additional
information regarding his detention and a contact person you can
communicate with directly,« .
Le plus intéressant, c’est de voir la coupure que Morice a faite dans la traduction. Le mail nous apprend qu’après son arrestation, Berg a ÉTÉ RÉCUPÉRÉ par l’armée. Ce qui n’est pas la même chose...
»Sur lui, note l’armée, on découvrira un dictionnaire en farsi (en
iranien), ce qui ajoutera encore à l’intrigue et renforcera l’idée
d’activités douteuses de sa part. « : Je ne sais pas si tu es au courant, mais le farsi, langue officielle de l’Iran, est aussi parlé au Kurdistan, la région de Mossoul... http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Iranian_tongues.svg
»Peu après, néanmoins, il était relâché, et s’inscrivait bizarrement à
l’hôtel Al-Fanar hotel de Baghdad, alors que le consulat américain lui
avait proposé un retour gratuit en avion vers les USA...« : Pour un homme d’affaires qui a raté une dizaine de jours de prospection et de rencontres, quoi d’étonnant que de vouloir prolonger son séjour pour rattraper le temps perdu ?
»Bien que les circonstances entourant le fichier vidéo et les
derniers jours de Nick Berg aient fait l’objet de nombreuses hypothèses,
Simpson et Nordby croient qu’il est hautement probable que Berg soit
décédé quelque temps avant d’être décapité.« : Ces »médecins« n’ont ils pas vu la vidéo ? Berg est pourtant bien vivant car on le voit bouger, on l’entend et on le voit CRIER avant sa mise à mort !
Pour ceux qui ne veulent pas voir ça, ils doivent savoir que son égorgement se fait alors qu’il est maintenu au sol. L’éclairage de la scène est mal fait car le sol y est très sombre. Le sang peut très bien s’y confondre.
»d’une part, Nick Berg porte une combinaison orange identique à
celles que portent des détenus du camp de Guantanamo, identique à celles
dont dispose la police militaire étasunienne. Comment de présumés
assassins ou terroristes irakiens auraient-ils pu se procurer une telle
combinaison ?« : récupérée sur un détenu évadé ?
Personne ne le sait. La seule chose de certaine, c’est que la combinaison orange est un vêtement très facile à se procurer. Une CB suffit.
Je veux bien que l’Irak ne soit pas livrable en 24 heures chrono, notez le bien... Mais ce n’est pas une entreprise de longue haleine que de se procurer cela.
Quand au pourquoi du port d’une telle tenue... Comme les islamistes dénoncent les emprisonnements américains, peut-être veulent-ils jouer de ce symbole.
»« Nick Berg est vu assis sur une chaise identique à celle que l’on voit sur les photos de la soldate Lynddie England prises à la prison d’Abu Ghraïb. Étrange coïncidence. » : C’est assez risible comme argument...
Vous avez vu la chaise ? C’est une chaise de jardin en plastique blanc ! Il doit y en avoir 10 milliards de par le monde de ce modèle ! Même moi j’en ai deux chez moi !
"Les prétendus terroristes, dont soi-disant al-Zarqawi, absolument pas
reconnaissable parmi aucune des personnes présentes, parlaient arabe
avec un accent déplorable, type jordanien, égyptien et même pour l’un
d’entre eux... russe, expliquent des experts.« : En quoi serait-ce étonnant ?
Le jihad a attiré des milliers de paumés en mal de sens à leur vie. Tout le monde sait qu’en Irak, tout le proche orient a alimenté les groupes terroristes. Y trouver un egyptien et un jordanien n’est absolument pas étonnant. Un russe, ça semble plus bizarre... Mais n’oubliez pas que la Tchétchénie, par exemple, a une forte minorité musulmane, sans parler du Daghestan, de l’ Ingouchie...
» Les assassins de Berg,dont certains portent chaînettes en or,
interdites aux croyants, ne pouvaient être des islamistes. Mais alors
qui étaient-ils donc ?« : Encore une fois, nous avons le privilège de voir Super-Momo dans ses oeuvres. Son super pouvoir : identifier un métal de loin sur une vidéo de qualité médiocre... Un peu comme pour la bague de Ben Laden...
Plus sérieusement, ce point souffre d’une faille de taille : aucune sourate du Coran n’interdit à un musulman de porter des bijoux, quelle qu’en soit la matière !
D’après certains sites, la seule restriction concerne les bijoux portant le nom d’ Allah, qui ne doivent pas se retrouver dans les wc...
» Une mise en scène tournée, par facilité, dans les mêmes locaux par
ceux, peut-être bien que l’opinion américaine montrait désormais du
doigt.« : Je sais Morice assez crédule, mais quand même !
Même tournée dans l’urgence (et il faudrait nous prouver l’urgence : Berg a disparu presque un mois après son retour de Mossoul, même s’il meurt accidentellement, on n’est pas à une journée près car personne ne sait ou il est à ce moment là ! ), j’imagine mal la CIA ou une autre agence livrer une vidéo aussi mal fichue...
Enfin réfléchissez deux secondes !
Ils feraient une vidéo pour accabler les islamistes, et il feraient la quadruple connerie de
- tourner la vidéo en un lieu identifiable comme étant utilisé et occupé par les américains ? - d’utiliser du matériel américain ? - de lui faire porter une tenue de prisonnier américain ? - de laisser dans le champ de la caméra un militaire américain ?
»Pourquoi Berg avait-il autant insisté sur la « police irakienne » auprès
de son ami photographe, sinon pour ne pas révéler ses liens avec le
FBI ?" : Peut-être parce que c’est la police irakienne qui lui avait mis le grappin dessus ?
Encore ici, Morice nous livre un pamphlet bourré d’erreurs, de contre-vérités, d’approximations, d’affirmations gratuites et péremptoires, argumentées uniquement par ses convictions propres, qui font toute sa gloire et sa méthode.
« soutenons morice contre ces procédés ignobles ! »
il y en d’autres de procédés vous savez. Et ils recommencent régulièrement. Les neocons et l’extrême droite ont des ressources et des hommes pour tenter de faire taire.
« d’avoir mérité au fond ce qui lui arrivait. » : ça a été retiré, votre saloperie.
« Pourquoi Berg avait-il autant insisté sur la »police irakienne« auprès de son ami photographe, sinon pour ne pas révéler ses liens avec le FBI ? » : Peut-être parce que c’est la police irakienne qui lui avait mis le grappin dessus ?
wikileaks a révélé le CONTRAIRE : non seulement vous ne savez PAS lire, mais en plus vous ne retenez rien.
Le plus intéressant, c’est de voir la coupure que Morice a faite dans la traduction. Le mail nous apprend qu’après son arrestation, Berg a ÉTÉ RÉCUPÉRÉ par l’armée.
arrêté par l’armée, ce que DIT Wilkileaks.
On voit CLAIREMENT au début Berg assis sur une chaise PARLER DISTINCTEMENT, ce qui prouve qu’il est en vie à ce moment là.
tout le monde s’aperçoit du traficotage de son et d’image, sauf vous.
j’imagine mal la CIA ou une autre agence livrer une vidéo aussi mal fichue..
ah ouais ? Et celles sur un Saddam Hussein homo, joué par des clones et révélée par la presse,elle était mieux fichue ?
Ils feraient une vidéo pour accabler les islamistes, et il feraient la quadruple connerie de
- tourner la vidéo en un lieu identifiable comme étant utilisé et occupé par les américains ? - d’utiliser du matériel américain ? - de lui faire porter une tenue de prisonnier américain ? - de laisser dans le champ de la caméra un militaire américain ?
qui a dit que la tenue américaine était une connerie ? VOUS ...
- de laisser dans le champ de la caméra un militaire américain ?
IL Y EST, et ça vous ne pouvez le nier : il n’est pas QUE dans l’angle droit ; ils sont TOUS américains.
ah ah ah vous ne savez même pas REGARDER une vidéo et êtes venu nous causer WTC : c’est grotesque !
« Encore ici, Morice nous livre un pamphlet bourré d’erreurs, de contre-vérités, d’approximations, d’affirmations gratuites et péremptoires, argumentées uniquement par ses convictions propres, qui font toute sa gloire et sa méthode. »
95% de rejet : votre score sur votre « pamphlet bourré d’erreurs, de contre-vérités, d’approximations, d’affirmations gratuites et péremptoires, argumentées uniquement par ses convictions propres, qui font toute sa gloire et sa méthode. »
ça ne vous grandit pas des masses, ce genre de constatation....
« IL Y EST, et ça vous ne pouvez le nier : il n’est pas QUE dans l’angle droit ; ils sont TOUS américains. » : Un nouveau super pouvoir, Morice ? Tu es désormais capable de voir au travers des cagoules ? :)
« Même l’arme visible est un... galil. http://www.impactguns.com/store/med... » : Le galil est une arme d’origine israelienne, et non américaine. Ce qui en soit est assez ironique...
Serais-tu en train de préparer nos esprits embrumés à une implication de Tsahal par hasard ?
C’est une arme d’exportation car trop lourd au gout de l’infanterie, il n’est pas très utilisé par Tsahal. Il est vendu dans une quinzaine de pays de façon légale, ce qui laisse bien des façons de s’en procurer sur le marché illégal ou celui de l’occasion.
"95% de rejet : votre score sur votre
"pamphlet bourré d’erreurs, de contre-vérités, d’approximations,
d’affirmations gratuites et péremptoires, argumentées uniquement par ses
convictions propres, qui font toute sa gloire et sa méthode.« : Pour ceux que ça intéresse, sur les 6 épisodes, mon score de »refus« varie entre 95 et 58 % des votants. Il est intéressant de noter que le taux d’approbation monte à chaque épisode ou presque.
On a là un exemple typique de la mentalité Moricienne : attaquer bille en tête, en espérant que personne ne vienne y regarder de plus près. »vous n’avez aucune expérience du montage vidéo. Regarder
les séquences : elles sont montées avec un gars qui...tombe, et qu’on
redresse. Il ne « bouge » pas. « : Morice atteint là le comble de la mauvaise foi !
Tous ceux qui auront vu la vidéo pourront de leurs propres yeux voir que Berg ne »tombe" pas puisqu’il est poussé vers le sol par son bourreau et que Berg bouge ses jambes entravées dans le même mouvement.
Il est donc encore vivant à ce moment là.
A moins que Momo ne nous prouve qu’un mort peut aussi bouger par lui-même.
Remarquez, à Paris, il y a quelques années, ils étaient capables de voter...
Tous ceux qui auront vu la vidéo pourront de leurs propres yeux voir que Berg ne « tombe » pas puisqu’il est poussé vers le sol par son bourreau et que Berg bouge ses jambes entravées dans le même mouvement.
Il est donc encore vivant à ce moment là.
tous ceux qui l’ont VUE ont noté qu’on fait bouger son corps ; mais ce dernier ne bouge pas de lui-même....
Morice, tu en deviens pitoyable a te raccrocher aux branches comme cela.
Tu n’as pas remarqué qu’aucun de tes « supporters » n’est venu te soutenir ?
Même eux, ils se sont rendu compte que tu t’étais planté dans les grandes largeurs avec entre autre tes histoires pathétiques de chaise de jardin en plastique blanc tellement ultra-secrète que dans tout l’Irak, il n’y en a qu’une...
« Par la suite, il est simplement assis sur le sol, maintenu par rien ( on le voit quand il est couché de force sur le côté par ses bourreaux ) et on le voit DISTINCTEMENT BOUGER lors du discours qui précède son meurtre. »
vous n’avez aucune expérience du montage vidéo. Regarder les séquences : elles sont montées avec un gars qui...tombe, et qu’on redresse. Il ne « bouge » pas.
Vous ne savez même pas regarder une vidéo en détail !
L’insoutenable violence de la vidéo de l’assassinat de Nicholas Berg a suscité des réactions immédiates, passionnelles et contradictoires. Pourtant, une analyse rigoureuse met en évidence la complexité réfléchie de la scénarisation et la polysémie délibérée des images. Loin d’être le témoignage brut d’une mise à mort, cette production a été conçue pour renforcer les préjugés et les antagonismes de la guerre des civilisations. Il ne s’agit pas d’un reportage, mais d’un outil élaboré de propagande.
Une séquence vidéo de l’assassinat de Nicholas Berg a été diffusée par trois grandes chaînes de télévision anglo-saxonnes, le 12 mai 2004. Le lendemain, son authenticité a été confirmée par la CIA qui a précisé avoir identifié le meurtrier en la personne d’Abou Moussab Zarkaoui.
Cependant l’interprétation d’un document suppose une analyse rigoureuse.
Origine de la vidéo
L’existence de ce document a été rapportée par le bureau de Reuters à Dubaï, le 12 mai. Il aurait été trouvé sur le site arabophone http://www.al-ansar.biz/. Dans l’heure qui suivit, il était diffusé par Fox news, CNN et la BBC. Cependant, les chaînes arabes qui souhaitaient se le procurer ne le trouvaient pas sur le site indiqué. Toutes les versions actuellement disponibles proviennent des trois grandes chaînes anglo-saxonnes.
Le site internet de référence était hébergé par une société malaise. Devant l’afflux de connections, celui-ci l’a retiré de sorte qu’il a disparu aujourd’hui. Le nom de domaine était la propriété d’Arab Press House, une respectable société de presse basée à Londres et sans lien avec des islamistes.
Style littéraire de la vidéo
Le document, d’une durée de 5 minutes 37 secondes, est d’une trop faible définition pour permettre la lecture de détails. Il est composé de deux séquences distinctes (la présentation et l’exécution). Il a été monté pour limiter la scène de la décapitation, mais le montage son est distinct du montage image. La bande semble avoir été post-sonorisée, de sorte qu’il est impossible de savoir si la voix que l’on entend lire le communiqué est celle de l’assassin, ni si les cris sont ceux de sa victime. Cependant, la désynchronisation peut être une conséquence de la compression de la vidéo pour la diffuser sur le Web. La caméra est d’abord posée sur un pied, puis elle est portée à l’épaule pendant les deux plans du meurtre pour renforcer le stress du spectateur.
La mise en scène est à double lecture selon les publics :
Pour les uns, Nicholas Berg s’identifie en donnant les prénoms de ses parents, frère et sœur, laissant entendre qu’il est juif. Puis des islamistes encagoulés dénoncent les États-Unis et le président pakistanais. Ils le décapitent alors pour venger « les abus sataniques d’hommes et de femmes musulmans à la prison d’Abu Ghraib ». La violence difficilement soutenable de la scène induit le spectateur à penser que la barbarie des meurtriers est sans commune mesure avec les abus des GI’s. Les islamistes paraissent incarner le Mal.
Pour les autres, Nicholas Berg est vêtu d’un pyjama orange identique à celui des détenus de Guantanamo et porte une barbe comme les islamistes. Il se présente assis sur une chaise identique à celles visibles sur les photos de tortures à Abu Grahib. Des personnages encagoulés, se présentant comme des islamistes, déversent un torrent de haine. L’un d’entre eux, portant une bague en or ce qui est strictement prohibé chez les fondamentalistes, sort un couteau et l’égorge. En reproduisant le sacrifice abrahamique, mais un substituant un homme à l’agneau, il commet un sacrilège. La violence difficilement soutenable de la scène induit le spectateur à penser que les États-Unis sont prêts à n’importe quelle barbarie contre leurs propres ressortissants pour stigmatiser les musulmans.
Incohérences du document
L’accoutrement des ravisseurs évoque moins des résistants au milieu d’une guerre sanglante qu’une nécessité d’« uniformes » de terroristes tous identiques pour les besoins du tournage.
Deux des « terroristes arabes » portent leur main gauche au visage durant la séquence. C’est un geste qui n’est pas courant, même par inadvertance, dans la culture arabe où la main gauche, réservée à l’hygiène, ne doit pas être portée au visage.
La méthode employée, soit un découpage à l’aide d’un couteau-scie militaire vise à reproduire le rituel abrahamique et est inadapté à la situation. Les décapitations sont généralement effectuées d’un coup sec à l’aide d’une lame lourde et bien affûtée, qu’il s’agissent d’une hache ou d’un sabre.
Le corps de la victime ne bouge pratiquement pas lors de la décapitation, ou plutôt du découpage de sa tête. Il n’éprouve pas les convulsions qui sont habituellement observées lorsqu’on décapite un être humain ou un animal.
La quantité de sang qui s’échappe du corps et de la tête semble très faible. Cet effet est peut-être dû au montage vidéo, le time code laissant supposer une coupure vidéo de 9 minutes. Le sang se serait écoulé lors de la séquence supprimée.
Identification de l’assassin
Abou Moussab Zarkaoui
Assassin de N. Berg,
d’après la CIA.
La CIA n’a pas indiqué à partir de quels éléments elle avait identifié l’assassin comme étant Abou Moussab Zarkaoui. Depuis plusieurs mois, l’Agence s’efforce de présenter cet individu comme le successeur d’Oussama Ben Laden.
On ne comprend pas pourquoi M. Zarkaoui, si c’est lui, cacherait son visage qui est reproduit sur des milliers de tracts proposant 10 millions de dollars de récompense pour son arrestation.
Dans des rapports précédents, la CIA avait indiqué qu’Abou Moussab Zarkaoui avait perdu une jambe lors d’un bombardement en Afghanistan. Il a également été précisé que des points étaient tatoués sur sa main gauche. Or, l’assassin n’est ni handicapé, ni tatoué.
M. Zarkaoui est réputé avoir un accent jordanien. Ce qui n’est pas le cas de la voix que l’on entend. Mais si la vidéo est post-sonorisée, cette voix n’est pas forcément celle de l’assassin.
Identification d’Al Qaïda
La traduction de la bande son diffusée dans les médias états-uniens fait référence à Al Qaïda. Il s’agit en fait d’une erreur qui a été rectifiée depuis par le National Virtual Translation Center.
Identification de la victime
Les forces de la Coalition ont découvert avant la diffusion de la vidéo un corps décapité qu’elles ont identifié comme étant celui de Nicholas Berg. Il a été rapatrié aux Etats-Unis et inhummé.
La famille du défunt l’a reconnu sur la vidéo.
Profil de la victime
L’entreprise de la famille Berg (père et fils) figurait dans la liste des « ennemis de l’État » publiée sur le site pro-Bush freerepublic. Le père s’était engagé dans le mouvement anti-guerre A.N.S.W.E.R., présidé par Ramsey Clark.
Lors d’un séjour d’études dans l’Oklahoma, Nick Berg aurait prêté son adresse de messagerie avec son mot de passe à quelqu’un qu’il ne connaissait pas, qui lui-même l’aurait prêté à un proche de Zacarias Moussaoui, le Français accusé d’avoir participé à l’organisation des attentats du 11 septembre. Berg avait par la suite été interrogé par le FBI qui avait conclu à une coïncidence et donc à son innocence. Pourtant, Carol Devine-Molin (enterstageright.com) affirme qu’il avait de nouveau été interrogé bien après le 11 septembre, ainsi que lors de sa détention précédant sa disparition. Le FBI aurait dans cette hypothèse de sérieux doutes sur lui.
Nick s’était rendu en Israël auparavant, sans prendre soin de demander aux douanes israéliennes de ne pas apposer de tampon, comme le font par prudence beaucoup d’États-uniens voyageant au Moyen-Orient.
Selon le Seattle Post-Intelligencer, « Berg a d’abord travaillé en Irak en décembre et janvier avant d’y retourner en mars. Il inspectait les installations de communication, dont certaines étaient détruites par la guerre ou les pillards. Lors de ces séjours en Irak, il a travaillé sur une tour d’Abou Ghraib, prison dans laquelle ont été commises des tortures. » Il l’a fait en compagnie de Aziz Kadoory Aziz, également connu sous le nom de Aziz al-Taee, avec qui il avait lancé son entreprise de tours de communications. Or, M. Kaddory Aziz est le fondateur du Conseil irako-américain. Farouche partisan de l’invasion, il intervenait parfois sur Fox News et organisait des manifestations de soutien aux troupes avant la guerre. Il est réputé agent de la CIA.
Selon le Guardian, la société de Berg venait de se voir attribuer un contrat dans le cadre du consortium Iraqi Media Network (un programme de la NED/CIA).
Seuls des sociétés de confiance pouvaient soumissionner aux marchés des télécommunications à Abu Ghraib et pour l’Iraqi Media Network.
Nicholas Berg a été arrêté sans papiers par le commandement de la Coalition à Mossoul, le 25 mars. Il a été incarcéré prétendument pour le temps de son identification. La famille Berg a fait appel vainement au consulat pour le faire libérer. Puis, elle a porté plainte, le 5 avril, contre les autorités US pour détention illégale, mentionnant le fait que les diplomates n’avaient plus aucun pouvoir pour intervenir sur son cas. Il a été relâché peu après, le 8 avril. Pendant cette période, il a été interrogé par trois fois par le FBI. Les autorités ont déclaré avoir tenté de le persuader de quitter le pays pour sa propre sécurité, sans pour autant l’avoir rapatrié de force.
Conclusion
L’histoire de la victime donne l’impression qu’elle a d’abord été proche d’un islamiste et des milieux anti-guerre, puis qu’elle a été retournée jusqu’à travailler avec un agent de la CIA, sans que les services états-uniens aient été certains de sa fidélité. Cette dualité ouvre la possibilité de nombreuses interprétations de l’événement.
Compte tenu de son parcours, de son montage, de sa scénarisation et de ses incohérences, on ne peut considérer cette vidéo comme un témoignage au premier degré. Au contraire, sa violence et sa mise en scène polysémique traduisent une volonté d’égarer le spectateur. Elle apparaît dès lors comme un outil de propagande de la guerre des civilisations, suscitant une lecture différente selon les groupes culturels et renforçant les antagonismes.
Si tu savais ce que Meyssan pensait de Wikileaks...
Ecoutez ça va être simple : Meyssan est d’extrême droite antisémite, point barre, il fricote avec la clique de Dieudonné, de Soral et d’autres aussi peu recommandables : résultat il aura fait un TORT énorme aux Reopenistes, en s’appropriant le coup du Pentagone : il a été certes UN des premiers à le dire : mais pas le premier, et pour un usage plus que personnel.
Il est évident que Wikileaks ne peut que l’ennuyer. La diversion, c’est Meyssan le spécialiste..
le « Tout laisse à penser que ces fuites ont été organisées par un clan de l’appareil US pour imposer ses vues simultanément au limogeage du général McChrystal par le président Obama. Et le fait que ce dernier ait stoppé toute enquête interne visant à identifier l’origine des fuites montre que celle-ci lui est connue, qu’il ne souhaite pas l’affronter ou qu’il l’approuve. »
est un sommet de ridicule.
« Ces documents ne décrivent pas la réalité de terrain, mais attestent du degré d’auto-intoxication des forces US. Les notes de renseignement afghanes qui servent de base aux opérations de l’Alliance dans ce pays ne rapportent que de stupides ragots et l’on se demande comment ces informateurs ont été recrutés. Il est particulièrement ridicule de présenter un officier pakistanais de 74 ans, le général à la retraite Hamid Gul, comme le manipulateur en sous-main des insurgés et le responsable à lui tout seul de l’échec militaire de l’OTAN.
»
c’est tout l’inverse : ce sont les NOTES des unités confrontées à un problème.
seul argument de Voltaire :
« Au demeurant, l’unanimité de grands médias, qui n’ont cessé de répéter des années durant les mensonges de Washington, ne peut qu’inquiéter ».
si les médias suivent Wikileaks, c’est que ce n’est pas bon : avec des argumentaires pareils, vous pouvez aller vous rhabiller.
Wikileaks donne des éléments très intéressants qui démontent une partie des thèses de Meyssan, qui a bien trop crû trop souvent Gûl sur parole, tout simplement.... or l’ISI est bien plus tordue encore que la CIA...
Meyssan est d’extrême droite antisémite, point barre
Quand je lis ça je me demande comment vous avez pu détecter la fable 911... Vous devriez-vous battre pour la VO tant vous semblez gober à la perfection certains des plus gros bobards de ceux qui veulent vous détourner l’attention. Peut-être êtes-vous borgne après tout, et j’admets que c’est toujours mieux que d’être aveugle.
Quant à Wikileaks, je trouve très suspect que tous les grand media corporatistes, si souvent pris en flagrant délit de manipulation et de mensonge, puissent offrir une telle vitrine à ce site. Mais il est vrai que J. Assange affirme fièrement contre vents et marées que Ben Laden et ses petits monstres à cutter sont derrière les attentats...