J’ai entendu au journal de 13 heures de France-Inter une interview de François Bayrou, réalisée en 2003 par Sud-Ouest, qui circule sur le Net. On y apprend de la bouche même du candidat de l’UDF que Nicolas Sarkozy avait alors (dans la maison pyrénéenne de Jacques Chancel) proposé une alliance (en l’occurence une trahison en bonne et due forme) à François Bayrou pour dégommer celui que M. Sarkozy appelait le « vieux » Jacques Chirac. M. Bayrou, choqué par le caractère manipulateur, déloyal et irrespectueux de la proposition, avait sèchement éconduit son interlocuteur. Questionné à ce sujet, un journaliste a reconnu avoir été, comme nombre de ses confrères, tenu au courant de l’affaire sans que celle-ci soit relayée par les médias. Sans doute un oubli ! Quoi qu’il en soit, voilà qui édifiera le public sur la pureté des intentions de M. Sarkozy. Seuls les lecteurs de Marianne et les observateurs habituels de la vie politique ne seront pas étonnés de cette fourberie supplémentaire du candidat de l’UMP.
A DAVID à propos de la transmission du patrimoine. Je confirme ce que j’ai dit concernant la suppression de l’impôt sur les successions qui ne profiterait qu’aux riches. Les gens ordinaires, comme vous et moi, ont déjà la possibilité de transmettre, sans payer le moindre centime de droits, 100000 euros (50000 par parent) pour chacun des enfants d’un couple, et cela tous les 6 ans. Cela peut être fait sous la forme d’un don dit manuel ou de parts dans la propriété d’un bien. Exemple : un couple ayant deux enfants qui décide de leur transmettre des biens à compter de 60 ans aura distribué à 72 ans 3 versements (à 60, 66 et 72 ans) de 200000 euros (3 x 100000 par enfant). Ce petit calcul pour vous montrer que cette mesure est bel et bien faite pour les gens fortunés et certainement pas pour les gens modestes ou les classes moyennes qui ne constituent qu’un alibi.
DAVID est pour la suppression de l’ISF et de la taxation des successions. Soit, mais a-t-il conscience que ces mesures profiteront, comme l’ont montré les économistes, pour 90% des sommes concernées à nos concitoyens les plus fortunés ? A-t-il conscience que cela engendrera des dysasties de rentiers ? Que l’on allège la transmission du patrimoine pour les classes moyennes, soit, mais ce n’est pas cela que vise M. Sarkozy : son but est clairement de s’aligner sur les revendications des Lagardère, Pinault, Bouygues et autres Dassault ou Béthancourt. Ne pas voir cela est faire preuve d’une grande cécité !
Désolé, mais je ne peux pas laisser dire que Nicolas Sarkozy est un facho. Pas encore ! Pour l’heure, il n’est qu’un populiste atlantiste et néo-conservateur à la Berlusconi, prêt à faire main basse, avec l’aide de ses amis Lagardère, Bouygues et Dassault, sur la plupart des médias influents de ce pays ; prêt, en supprimant l’ISF et les droits de succession, à enrichir plus encore les riches et à créer de véritables dynasties d’oisifs fortunés ; prêt pour parvenir à ses fins, à s’allier au FN s’il le faut pour asseoir son pouvoir. No pasaran !
Nicolas Sarkozy voulait “assécher” le vote FN. Il a réussi au-delà de ses espérances en... s’alignant sur quelques-unes des pires positions de Le Pen. Avec l’aide du séguiniste Henri Guaino, il va maintenant nous rejouer le coup de la “fracture sociale” pour gagner au centre et chez les gaullistes réticents les voix qui lui manquent pour l’emporter le 6 mai. En spécialiste des grands écarts politiques (il l’a amplement démontré durant sa campagne de 1er tour), M. Sarkozy est parfaitement capable de rassembler une majorité des Français sur son nom. Avec le concours d’une Assemblée Nationale à son service (hypothèse probable en cas de victoire), il disposerait alors des outils nécessaires pour appliquer la politique atlantiste, libérale et sécuritaire dure dont il rêve. Avec beaucoup de cynisme, Jacques Chirac a dit un jour : “Les promesses n’engagent que ceux qui les croient” ; il a également dit à Juppé le soir de sa réelection en 2002 avec 82% des voix : “Maintenant, on n’a plus de raisons de se faire chier !” Que les Français ne se fassent pas d’illusions sur la réalité des promesses sociales de Nicolas Sarkozy : en matière de cynisme, l’élève a dépassé le maître et il le démontrera avec brutalité dans l’avenir si l’on ne réagit pas à temps pour empêcher une dangereuse dérive vers un modèle anglo-saxon profondément inégalitaire et destructeur de cohésion sociale ! Voter Ségolène Royal n’est peut-être pas le choix idéal, mais c’est assurément le moins périlleux pour notre pays et ses valeurs d’humanisme et de solidarité. Je ne doute pas que, dans leur grande majorité, les centristes s’en rendront compte et contribueront par leur vote à barrer la route à la tentation néo-conservatrice de « Sarkozy l’américain ». Si ce n’était pas le cas et si M. Sarkozy devait être élu et échouer comme il a échoué au pouvoir dont il est le sortant, il est à craindre que la sanction future ne se traduise par une résurgence sans précédent d’un FN dont les idées auront été préalablement largement banalisées par le patron de l’UMP.
Nicolas Sarkozy voulait “assécher” le vote FN. Il a réussi au-delà de ses espérances en... s’alignant sur quelques-unes des pires positions de Le Pen. Avec l’aide du séguiniste Henri Guaino, il va maintenant nous rejouer le coup de la “fracture sociale” pour gagner au centre et chez les gaullistes réticents les voix qui lui manquent pour l’emporter le 6 mai. En spécialiste des grands écarts politiques (il l’a amplement démontré durant sa campagne de 1er tour), M. Sarkozy est parfaitement capable de rassembler une majorité des Français sur son nom. Avec le concours d’une Assemblée Nationale à son service (hypothèse probable en cas de victoire), il disposerait alors des outils nécessaires pour appliquer la politique atlantiste, libérale et sécuritaire dure dont il rêve. Avec beaucoup de cynisme, Jacques Chirac a dit un jour : “Les promesses n’engagent que ceux qui les croient” ; il a également dit à Juppé le soir de sa réelection en 2002 avec 82% des voix : “Maintenant, on n’a plus de raisons de se faire chier !” Que les Français ne se fassent pas d’illusions sur la réalité des promesses sociales de Nicolas Sarkozy : en matière de cynisme, l’élève a dépassé le maître et il le démontrera avec brutalité dans l’avenir si l’on ne réagit pas à temps pour empêcher une dangereuse dérive vers un modèle anglo-saxon profondément inégalitaire et destructeur de cohésion sociale ! Voter Ségolène Royal n’est peut-être pas le choix idéal, mais c’est assurément le moins périlleux pour notre pays et ses valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. Je ne doute pas que, dans leur grande majorité, les centristes s’en rendront compte et contribueront par leur vote à barrer la route à la tentation néo-conservatrice de « Sarkozy l’américain ».
Nicolas Sarkozy voulait “assécher” le vote FN. Il a réussi au-delà de ses espérances en... s’alignant sur quelques-unes des pires positions de Le Pen. Avec l’aide du séguiniste Henri Guaino, il va maintenant nous rejouer le coup de la “fracture sociale” pour gagner au centre et chez les gaullistes réticents les voix qui lui manquent pour l’emporter le 6 mai. En spécialiste des grands écarts politiques (il l’a amplement démontré durant sa campagne de 1er tour), M. Sarkozy est parfaitement capable de rassembler une majorité des Français sur son nom. Avec le concours d’une Assemblée Nationale à son service (hypothèse probable en cas de victoire), il disposerait alors des outils nécessaires pour appliquer la politique atlantiste, libérale et sécuritaire dure dont il rêve. Avec beaucoup de cynisme, Jacques Chirac a dit un jour : “Les promesses n’engagent que ceux qui les croient” ; il a également dit à Juppé le soir de sa réelection en 2002 avec 82% des voix : “Maintenant, on n’a plus de raisons de se faire chier !” Que les Français ne se fassent pas d’illusions sur la réalité des promesses sociales de Nicolas Sarkozy : en matière de cynisme, l’élève a dépassé le maître et il le démontrera avec brutalité dans l’avenir si l’on ne réagit pas à temps pour empêcher une dangereuse dérive vers un modèle anglo-saxon profondément inégalitaire et destructeur de cohésion sociale ! Voter Ségolène Royal n’est peut-être pas le choix idéal, mais c’est assurément le moins périlleux pour notre pays et ses valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. Je ne doute pas que, dans leur grande majorité, les centristes s’en rendront compte et contribueront par leur vote à barrer la route à la tentation néo-conservatrice. de « Sarkozy l’américain ».
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