@Sarah
Le faux prophète représente celui qui ne tient pas compte des Halakhots de Yesouah : Vous n’adorerez plus à Samarie ni à Jérusalem car le royaume de Dieu est au milieu de vous. Le Temple a été détruit et ne sera jamais reconstruit car les sacrifices sont abolis, l’enseignement de la Torah pourra se faire dans des synagogues, etc.
@Sarah
@Sarah
A cette époque, les barbares étaient les peuples qui vivaient en dehors de l’oikoumene. Par exemple, les Germains, les Huns, etc.
@Sarah
Possible. Il existe d’ailleurs un puits de l’abîme en Turquie, là où les montanistes avaient leur Temple.
Sarah, est-ce à l’Université de la Sorbonne que vous avez étudié l’histoire des religions ?
@Sarah :
« plus particulièrement à la période actuelle et aux détails de cette Prophétie ».
@Sarah :
Pour les juifs de l’époque, il n’y a rien de pire que d’être exilé loin de la présence de Yahvé, surtout au milieu des barbares.
L’abîme (la mer) désignait donc originellement l’ancien empire assyrien qui avait détruit le royaume d’Israël (722 av. J. C. ) et déporté une partie de sa population. Par la suite, les empires babylonien, médo-perse, gréco-macédonien (sous Alexandre le Grand) et séleucide lui avaient succédé, tous symbolisés dans le livre de Daniel par diverses bêtes féroces :
« Je regardai pendant ma vision nocturne, et voici, les quatre vents des cieux firent irruption sur la grande mer. Et quatre grands animaux sortirent de la mer, différents l’un de l’autre. Le premier était semblable à un lion, et avait des ailes d’aigle ; je regardais, jusqu’au moment où ses ailes furent arrachées ; il fut enlevé de terre et mis debout sur ses pieds, et un cœur d’homme lui fut donné. Et voici, un second animal était semblable à un ours, et se tenait sur un côté ; il avait trois côtes dans la gueule entre les dents, et on lui disait : Lève-toi, mange beaucoup de chair. Àprès cela je regardais, et voici, un autre était semblable à un léopard, et avait sur le dos quatre ailes comme un oiseau ; cet animal avait quatre têtes, et la domination lui fut donnée. Àprès cela je regardais pendant mes visions nocturnes, et voici, il y avait un quatrième animal, terrible, épouvantable et extraordinairement fort ; il avait de grandes dents de fer, il mangeait, brisait, et il foulait aux pieds ce qui restait ; il était différent de tous les animaux précédents, et il avait dix cornes. Je considérai les cornes, et voici, une autre petite corne sortit du milieu d’elles, et trois des premières cornes furent arrachées devant cette corne ; et voici, elle avait des yeux comme des yeux d’homme, et une bouche qui parlait avec arrogance[1]. »
[1] Daniel 7, 2-8.
Jonas en parle comme s’il s’agissait d’un lieu d’exil loin de la présence de Yahvé :
« Tu m’as jeté dans l’abîme, dans le cœur de la mer, et les courants d’eau m’ont environné ; toutes tes vagues et tous les flots ont passé sur moi. Je disais : je suis chassé loin de ton regard ! Mais je verrai encore ton saint temple[1]. »
Ce qui est corroboré par l’épisode de l’exorcisme du (des) possédé(s) de Gérasa où les démons supplient Jésus de les transférer dans un troupeau de porcs plutôt que d’être envoyés hors du pays. Comparez ces deux versions données par les évangélistes Marc et Luc :
« Et il le priait instamment de ne pas les envoyer hors du pays. [2] »
« Et ils priaient Jésus de ne pas leur ordonner d’aller dans l’abîme. [3] »
Le prophète Ézéchiel l’emploie pour annoncer la destruction de Tyr par les armées de Nabuchodonosor II :
« Fils de l’homme, parce que Tyr a dit sur Jérusalem : Ah ! ah ! Elle est brisée, la porte des peuples ! On se tourne vers moi, je me remplirai, elle est déserte ! À cause de cela, ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Voici, j’en veux à toi, Tyr ! Je ferai monter contre toi des nations nombreuses, comme la mer fait monter ses flots. Elles détruiront les murs de Tyr, elles abattront ses tours, et j’en raclerai la poussière ; je ferai d’elle un rocher nu ; elle sera dans la mer un lieu où l’on étendra les filets ; car j’ai parlé, dit le Seigneur, l’Éternel. Elle sera la proie des nations. Ses filles sur son territoire seront tuées par l’épée et ils sauront que je suis l’Éternel. Car ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Voici, j’amène du septentrion contre Tyr Nebucadnetsar[1], roi de Babylone, le roi des rois, avec des chevaux, des chars, des cavaliers, et une grande multitude de peuples. (...) Quand je ferai monter contre toi l’abîme, et que les grandes eaux te couvriront, je te précipiterai avec ceux qui sont dans la fosse, vers le peuple d’autrefois. Je te placerai dans les profondeurs de la terre, dans les solitudes éternelles, près de ceux qui sont descendus dans la fosse, afin que tu ne sois plus habitée ; et je réserverai ta gloire pour le pays des vivants[2]. »
Qu’est-ce que l’abîme (en hébreu, tehom) ? Ce terme apparaît pour la première fois en Genèse 1, 2 où il décrit le profond et ténébreux espace au-dessus duquel se mouvait l’esprit de Dieu. Il est utilisé par les auteurs de l’Ancien Testament pour désigner l’endroit le plus profond de la mer (Job 28, 14 ; 38, 16 ; Psaumes 33, 7), ainsi que les sources souterraines d’où vînt le déluge (Genèse 7, 11 ; 8, 2 ; Proverbes 3, 20 ; 8, 24) et qui avaient métaphoriquement fait croître le royaume d’Assyrie (Ézéchiel 31, 4. 15).
@Sarah :
@Sarah :
Que représente pour vous le puits de l’abîme ?
C’est effectivement l’interprétation que l’on peut faire en rapprochant le texte de l’Apocalypse avec les événements survenus sous le règne de Titus. Et comme je l’ai déjà dit je ne crois plus en cette thèse. Pour autant, je ne pense pas qu’il s’agisse d’événements encore à venir. Les apocalypses ne sont jamais des prophéties. Ils servent avant tout à soutenir des fidèles durant une persécution.
Les nazoréens et les ébionites n’ont pas laissé grand chose comme écrits. Il ne reste que quelques fragments (voir Epiphane de Salamine).
Non, je ne suis pas un disciple d’Emile Mourey. Je ne connais pas cette personne, mais je suis curieux de lire ce qu’il a écrit. En tous cas, merci d’être vous-même
Bonjour Armelle,
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