@Matlemat
Le conflit du Donbass a été utilisé comme prétexte, mais les enjeux étaient plus larges, car sinon il aurait suffit de reconnaitre les républiques séparatistes et les sécuriser. Mais la Crimée restait alors ’’à risque’’ puisque les ukrainiens avaient constitutionnalisé leur intention de la reprendre, et l’occident soutenait cette intention (incluant les sanctions)
[voir cet article de 2020, pas par un pro-russe, mais qui constate l’adhésion de la population de Crimée au rattachement à la FDR]
@Soucougnan
A propos du ’’plan B’’, nul ne sait s’il avait été prévu dès l’origine, mais il a été de fait mis en pratique lors du regroupement des forces russes sur le front Est en avril 2022.
Si on regarde une carte, ce plan parait même très logique au regard de l’histoire (les Russes considèrent ces régions un peu comme nous considérions l’Alsace Lorraine au début du siècle dernier), et de la géographie (accès et sécurisation de la Crimée).
Poutine parle depuis longtemps de redéfinir la sécurité et stabilité en Europe, il est évident qu’il veut sanctuariser le périmètre de la russité -c’est pourquoi les scénarios selon lesquels il voudrait annexer la Pologne ou les pays Baltes sont hors sujet, hors entrée en lice de troupes européennes sur l’actuel champ de bataille-
@Soucougnan
A propos de l’irréversibilité, Poutine avait demandé à plusieurs reprises que l’OTAN renonce à intégrer l’Ukraine, Biden a répondu que cela ne regardait pas la Russie, et Macron a donné des réponses dilatoires (perçues comme sournoises). Or l’OTAN procédait déjà à l’armement de l’Ukraine et la transition vers ses standards militaires, donc le processus était non pas en suspens mais bel et bien en cours.
Je pensais comme quasiment tout le monde que la Russie se contenterait de reconnaitre les républiques séparatistes, mais à la lumière des faits et du discours, on peut déduire les raisons du choix d’anticiper.
@pemile
je ne parle pas spécifiquement de Poutine, mais du fait que toute annexion par la force est par nature illégale par rapport à la situation antérieure, c’est pour ça qu’il y a des traités pour changer la référence frontalière. La France s’est construite comme ça, brique par brique....
@berry
Les divisions liées à la taille de l’empire et les invasions se seraient produites même si la religion antique avait été maintenue.
@christophe nicolas
L’expression de Saint Augustin ’’vous ne me chercheriez pas si vous ne m’aviez pas déjà trouvé" peut aussi être interprété par le fait qu’il faut auparavant avoir la foi (consciemment ou non) pour ensuite ressentir ou entendre une présence divine.
Alors vous direz peut-être que que la foi est un don divin à ses élus (prédestination).
Une explication psychologique dira que c’est de la sensiblerie, une explication sociologique dira que c’est le mimétisme (imprégnation dans le milieu social).
L’homme a un naturel ’’religieux’’, on trouve des divinités dans toutes les civilisations, à l’origine c’est aussi un besoin de mettre une ’’cause’’ à tout phénomène. Or plus la connaissance progresse, moins il est nécessaire d’avoir recours au ’’magique’’ pour expliquer, surtout quand on sait expliquer le besoin religieux lui-même, et -comme l’article- retracer l’élaboration de la légende.
@JPCiron
En tout cas, merci de partager sur un site ’’grand public’’ ce qui relève habituellement des académies
@JPCiron
D’accord avec votre remarque qu’il faut un certain degré d’organisation et de structuration de société pour faire éclore des progrès en matière intellectuelle, spirituelle et technologique, heureusement que nous avons hérité de nos ascendants de l’évolution un instinct grégaire et collaboratif, incluant aussi la structuration et la spécialisation.
@JPCiron
l’article sur l’écriture, dont vous donnez le lien est passionnant, on y retrouve notamment le cheminement entre une image simplifiée et un signe.
J’ai retenu une info intéressante, c’est que l’écriture aurait été inventée séparément dans au moins trois régions du monde, on peut en déduire qu’il était dans sa nature que l’humain passe de la représentation figurative des choses à des signes pour représenter des idées.
L’article est passionnant, quoique long à lire avec des redites et parfois des hypothèses contradictoires entre elles, mais totalement convainquant.
Quel travail titanesque à partir de sources nombreuses.
Bref, la Bible est un compendium de croyances antérieures de régions alentour, qui enrobe une ’’geste’’ nationale du peuple Hébreux.
Il y a un petit paragraphe sur le Nouveau Testament indiquant des influences zoroastriennes, qui pouvaient peut-être imprégner les ’’rédacteurs’’ des évangiles et épitres, et les évolutions ultérieures parfois tirés de variantes apocryphes. £
il me semble que structurer l’article en chapitres chronologiques faciliterait la lecture.
PS : c’est saisissant d’imaginer les milliards d’heures consacrées au fil des siècles à l’étude, l’enseignement, le culte, en sachant aujourd’hui qu’il s’agit d’un pot pourri de légendes dont on peut tracer la provenance. Ah, mais c’est une révélation de disséquer ce qu’est ’’la Révélation« » !
@Et hop !
Il y a en effet des emprunts qui paraissent avérés, pour d’autres cas il est possible en effet que le même symbole simple soit repris dans des cultures ou religions sans interaction entre elles.
Idem des assonances fortuites de noms ou mots (on trouve parfois un parallèle entra Krishna et Christos, alors que ce dernier n’est que la traduction littérale de l’hébreu Mashia’h (l’oint)).
@pemile (message de 17:57)
Depuis le début des civilisations, une annexion est forcément illégale au vu de la situation antérieure, laquelle situation peut résulter de constructions empiriques (cas du rattachement de la Crimée à l’Ukraine par exemple).
Après ça, soit les traités légalisent la nouvelle situation, soit des dispositions provisoires s’instaurent dont certaines perdurent.
Si la guerre était une histoire de morale et de bienveillance, ça se saurait. Il faut éviter de créer artificiellement des situations qui puissent y amener, et éviter de laisser empirer des combats sans espoir tangible.
@pemile
Le plus probable me parait que le plan A était de reprendre la suzeraineté globale sur l’Ukraine (mais garder la Crimée), et à défaut le plan B était d’assurer la continuité territoriale entre Russie et Crimée via des territoires dont la population est à majorité de culture russe et acceptera le rattachement.
Le ’’plan B’’ colle le mieux à l’histoire, une guerre façon époque classique ou 19è siècle en quelque sorte.
@Soucougnan
C’est curieux que vous affirmiez que personne ne connait les raisons du déclenchement à cette date par les dirigeants russes, alors que ce n’est pas l’achèvement du processus d’intégration à l’OTAN qui constituait la ligne rouge (car il est alors trop tard pour intervenir), mais l’irréversibilité de processus, réaffirmée au sommet de l’OTAN de Bruxelles de juin 2021, avec déclaration ensuite que cela ne regardait pas la Russie.
Chaque mois qui passait augmentait l’armement et l’imbrication dans l’ensemble de défense occidental.
La Russie aurait pu se contenter de garder la Crimée et reconnaitre les républiques séparatistes (ce que j’avais pensé dans un premier temps), mais l’Ukraine avait institutionnalisé qu’elle allait reconquérir la Crimée, c’est probablement la raison majeure d’avoir engagé une opération plus vaste.
@chantecler
Ne récitez pas les sourates du discours officiel, la question au départ n’était pas de ’’se coucher’’, mais ne pas créer artificiellement une situation conflictuelle qui n’existait pas sans l’agenda de vouloir isoler la Russie en intégrant au bloc occidental les pays de sa périphérie et proches d’elle par l’histoire et la culture.
Alors quand il y a eu l’attaque russe de février 2022, on ne pouvait pas en effet laisser s’effondrer la souveraineté de l’Ukraine dont on avait engagé l’adhésion (funeste décision), par contre quand le risque existentiel a été levé et que le front s’est confiné à l’Est fin 2022, poursuivre l’escalade était chimérique, on connaissait alors la détermination russe et ses capacités de contrebalancer toute escalade. Un compromis pour sauvegarder l’essentiel est préférable à un massacre sans espoir raisonnable de renverser la situation.
@pemile
Je ne vois pas en quoi anticiper était la ’’pire connerie’’ pour les Russes, car s’ils attendaient il perdaient à tout jamais la possibilité de prendre le contrôle le couloir continental d’accès à la Crimée.
L’erreur a été de leur part de sous-estimer la volonté et capacité de résistance de la part de l’Ukraine avec l’aide occidentale, le prix de ce conflit (victimes, destructions, économique) est terrible pour les Ukrainiens, mais élevé aussi pour les Russes.
@lecoindubonsens
La position de la France sur l’intégration de l’Ukraine à l’OTAN et UE était initialement réticente, Sarko avait mis un véto.
Macron a d’abord cherché à tenir une position de conciliation au début du conflit, ainsi que Sholtz, mais ils ont été poussés à s’aligner sur la ligne de soutien inconditionnel, et sont allés prêter allégeance à Kiev (le sabotage des gazoducs a été probablement un avertissement à leur encontre).
Mais alors que Sholtz est resté prudemment sur la réserve, Macron a rejoint les faucons, et se trouve désormais comme un...
’’en 2021 Transparency International plaçait l’Ukraine à la 122ème place sur 180 pays au classement des États corrompus’’
En fait 122è sur 180 en matière de transparence et honnêteté,, donc fortement corrompu.
Noter au passage que la Russie est 136è....
@sophie
Il y a déjà eu hier une démonstration sur Dnipro d’un missile balistique russe à capacité intercontinentale, mais un pays garde le secret sur certains de ses dispositifs, c’est ça la dissuasion.
Ils ne vont évidemment pas tirer sur Londres ou Washington, les ’’états dotés’’ savent que la dissuasion ne repose que sur l’évitement de s’en servir, sinon c’est un fusil à un coup qui élimine l’humanité.
@yakafokon
’’Vladimir Poutine est russe, il ne ment jamais’’
Disons que cette affirmation parait un peu péremptoire, mais il est vrai que Poutine avait averti par avance qu’il ne laisserait pas une alliance militaire rivale absorber l’Ukraine.
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