Etymologie d’autant plus abusive qu’elle est traduite dans un faux-sens. Il faut entendre la racine sophos dans le sens de connaissance. L’objet de la philosophie n’est pas la sagesse (au sens moderne) mais la connaissance.
Merci à tous pour les commentaires et l’intérêt que vous avez porté à ce billet. Merci en particulier à Tzecoatl pour ses éclairages sur le fonctionnement de la création monétaire.
Meilleurs voeux et bonne année à tous.
Stéphane Swann
Merci pour votre commentaire Wren, je vous souhaite également tous mes voeux pour cette nouvelle année.
Je pense tout comme vous, qu’il y a une bonne dette et vos réflexions sont pertinentes. Mais elle devrait diminuer dans les périodes favorables pour augmenter dans les périodes où il faut stimuler la relance. Or depuis des années elle ne croit que pour servir à payer les intérêts de la dette comme cela a été évoqué dans les commentaires. Elle perd donc de son intérêt tout en limitant la possibilité à son recours massif pour intervenir dans l’économie.
Vos références historiques sont intéressantes. Il y aussi celle de Thiers dans les années 1871-1874 (et pourtant je n’ai pas de sympathie pour le versaillais), où après la défaite contre la Prusse, la France s’est retrouvé à devoir payer une « rançon » de 5 milliards de francs (16% du PIB de l’époque). Par deux emprunts consécutifs (le premier sursoucrit 2 fois, le second 20 fois, y compris par des allemands...), la France a non seulement payé la rançon avant son terme (1874), mais pas un précis dosage de la fiscalité (pour pouvoir rembourser la dette générée par ces emprunts) associé à une politique de relance, non seulement l’économie a été stimulée pour plusieurs années tandis que l’afflux de liquidité plongeait l’Allemagne dans la récession...
ochlocratie : plus précisément gouvernement par la foule, je vous renvoie à Rousseau ou à Polybe. Le populisme ou l’opinion publique peuvent être synonyme. Rousseau la pose comme une dégénérescence de la démocratie. Vous avez bien compris que c’est à dessein que j’ai employé ce mot. Populace n’est pas approprié, il s’agit bien de foule qui sous-tend une manipulation.
Sur le paquet fiscal, vous avez bien compris que je parlais d’inefficacité.
10% sur une législature, ça ne fait même pas 2% par an, vous trouvez ça excessif ?
Si vous n’avez pas vu le fond, tant pis... est-ce que le résumé : « point de salut sur la dette sans hausse de la fiscalité » vous satisfait ? Par ailleurs, on peut se poser la question comme l’ont fait certains de l’importance réelle du problème de la dette. Ce que je prends en compte dans mon questionnement.
Enfin, cher JL, je vous renouvelle mes voeux les plus sincères.
Je connais ces chiffres aussi mais ce qui m’interpelle, c’est que la dette file de manière croissante depuis des années de manière continue, qu’elle produit des intérêts qui pour la plupart échappent à l’Epargne française (je ne retrouve pas la source, mais il me semble avoir lu que 60% de la dette publique était détenue par des intérêts étrangers) et je me dis que cet argent pourrait être mieux employé dans l’éducation, la santé publique, la recherche ou la justice.
Donc conte-feu, ou diversion, sûrement un peu quelque part (après tout l’Italie avec sa dette à 110% du PIB n’est pas encore en cessation de paiement), mais il me semble qu’il y a quand même quelque chose contre l’intérêt général dans cet état de fait.
En fait, je n’y croyais pas non plus jusqu’à l’annonce de la remise en question de la durée légale du travail qui aurait pour conséquence la suppression de la surprime de 25% sur une partie des heures supplémentaires. Un cadeau de plus aux sociétés qui à mon avis auront cette fois-ci leur contrepartie. Ça serait même plutôt bien senti en terme de communication du genre : vous voyez bien, tout le monde s’y colle.
Enfin à suivre...
C’est le vieux problème de la création monétaire et de l’indépendance des banques centrales. Ceci dit faire croire que la dette puisse se résoudre par la création monétaire est à mon avis simpliste, parce que ce mécanisme lorsqu’il est incontrôlé à pour effet la destruction de l’économie et la création d’une monnaie de singe dont plus personne ne veut :
- Inflation galopante
- dévaluation naturelle de la monnaie
- fuite des capitaux
- tarissement de l’investissement étranger
Si un spécialiste des mécanismes de création monétaire est dans la salle... ce serait intéressant d’avoir son avis.
Je partage votre avis sur l’efficacité du paquet fiscal. Je ne l’ai pas rappelé, parce qu’il est dans toute les têtes et j’ai préféré axé sur ce qui nous attendait, parce qu’il nous attend forcément quelque chose. En fait, je pense que toutes les grandes manoeuvres fiscales de ces derniers mois préparent une hausse à mon avis inévitable qui portera sur le plus grand nombre en laissant largement à l’abri le capital. Bref, c’est l’égalité contre la justice.
Pour la fiscalité, le tableau suivant reprend les chiffres que j’ai cités dans l’article concernant les taux de prélèvement pour l’Europe et en particulier la France, la Suède et le Danemark. Ils varient parfois suivant les sources mais l’ordre de grandeur et la hiérarchie est préservée : http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.asp?ref_id=CMPTEF08313&tab_id=546
« En quoi cela concerne t il l’Etat ????????????? Est-ce que vous expliquez à votre banquier que, certes, vous avez un emprunt à rembourser, mais que dans votre quartier, les gens ont pour 5 millions de voiture ????? »
En effet, il manque le bout de phrase « et 700 milliards pour l’état ». C’est ce dernier chiffre qui constitue la manne. Les seules valeurs cotées représentaient dans l’actif à elles seules 180 milliards à fin 2006 (depuis EDF a pris 50%) L’impact des retraites comme des salaires futurs des fonctionnaire ne doit pas entrer en ligne de compte parce qu’il faudrait aussi prendre en compte les recettes futures.
« Les 150 milliard d’EDF sont purement théorique. Le fait de vendre, fait baisser les titres. Ansi, le gouv n’a récupéré que 3 milliards sur les 5 espéré lors de la derniére vente.. »
Les actions (45 millions) ont été vendues pour 3,7 milliards d’euros soit au cours moyen de 82.2 euros (à comparer à un plus haut historique de 88 euros). A l’annonce le titre a très peu bronché. Votre assertion est donc largement fausse.
liquidation = transformer en liquidité - cf. liquidation judiciaire...
pour le reste sans commentaire.
C’est amusant ça aussi et à certains égards instructif : vous justifiez a posteriori le bien fondé de votre diatribe par la défense qu’utilise l’accusé pour se défendre d’une accusation malhonnête... si nous étions au tribunal, on vous expliquerait que la défense est libre du choix de ses arguments...
Allez, je ne vous en tiens pas rigueur, je ne confonds pas quant à moi, l’être et l’opinion...
J’en reste là car cela n’intéresse personne...
Bonne année à vous.
Relisez le fil cher monsieur avant de vous enfoncer, l’attaque dont vous vous prétendez victime n’est pas de mon fait mais de Sylvain (je n’ai rien ajouté après que vous eussiez reconnu votre erreur).
Pour le reste, je vous laisse juge, comme je vous demande de me laisser juge.
Ajustez vos lunettes, cher Monsieur, si vous en vouloir consiste à corriger un chiffre, et bien vous êtes plus à plaindre qu’autre chose, et en effet vous réfuter ne sert à rien.
Si votre commentaire s’adresse à Sylvain, sachez que je veux bien prendre sur moi, le reproche que vous lui faîtes, tant je souscris à la justesse de son commentaire.
Et rassurez-vous, je n’ai pas vu dans ce que vous écrivez la moindre trace d’une idée, alors à quoi bon s’opposer au vide.
S. Swann
La justice non, la réparation du préjudice, un peu quand même. Ceci dit, cela n’empêche pas d’être précis lorsqu’on énonce un fait.
Euh, ce n’est pas plutôt 6 millions d’euros ?
La seule fonction du capital est de croître pour lui-même. Lorsqu’il sert l’économie ce n’est que par une convergence momentanée d’intérêt. Il y avait équilibre tant que le capital n’avait pas trop le choix dans les intérêts qu’il pouvait servir, au mieux il arbitrait entre des secteurs, des régions, mais d’un même état dont la fiscalité pouvait maintenir l’équilibre.
La mondialisation et l’émancipation du grand capital fait qu’aujourd’hui, il a les moyen d’arbitrer entre des états voire entre les grandes régions du monde, laissant à l’abandon les états qui l’ont fait naître. La fiscalité est devenue elle-même un produit concurrentiel. Oui, cela a quelque chose d’inquiétant.
En tout cas, il y a une dans le sous-continent, une « tradition » bien étrange de l’assassinat politique, et que ce meurtre odieux vient nous rappeler...
Je pense que nos vues ne sont pas si éloignées : ce que vous dîtes à propos du gallicanisme, c’est exactement ce que je veux dire lorsque j’écris : « [..]mais dans un corpus de valeurs pour lesquelles il n’est pas nécessaire de convoquer et la tradition, et l’histoire mais une continuité de pensée ». En effet, je trouve particulièrement détestable de convoquer l’histoire à tout bout de champ pour y puiser les prétendus « mythes fondateurs » dont la connaissance serait la condition sine qua non de l’unité. Ces mythes ont peut-être eu une fonction de cohésion en leur temps, et je pense (comme vous, me semble-t-il) que nous ne devrions plus en avoir besoin. Il est clair que la posture de Gallo a quelque chose de falsificateur. Les valeurs républicaines (et universelles) devraient pouvoir vivre par elle-même, et j’ai tendance à croire que la « crise » de la citoyenneté, est davantage dans la méconnaissance de ces valeurs que dans la méconnaissance de la nation. Or c’est une vieille tentation du pouvoir que d’avoir sa propre historiographie et de naturaliser les valeurs universelles : c’est avec cette tradition qu’il faut rompre. Personnellement, je ne serai prêt à franchir le pas du fédéralisme qu’après cela : lorsque les états d’Europe cesseront de voir dans leur nation une nature propre et inaliénable.
Merci pour cet échange qui fut des plus intéressants.
J’avais compris que tu avais compris... Ne pouvais-je répondre à une boutade par une boutade ?
Je pense que nous avons une approche différente de comment doit se (re)former la constitution civile. Je suis convaincu tout comme vous que le cadre national ne suffit plus, mais il me semble que dépasser ce cadre n’est possible qu’en repensant complètement la chose publique dans sa définition, ses moyens et ses fins. Or l’Europe, on le voit bien ne sait pas occuper cet espace, donc à défaut à titre personnel, je préfère miser sur la république et sur le respect de son pacte dont je suis attristé de découvrir qu’il soit devenu une idée exclusivement sarkozyste... Quelques vieux amis radicaux de gauche, seront déçus de l’apprendre... Décidément la déroute est totale...
Votre article est intéressant. Il nourrit une réflexion que je mène depuis longtemps sur la relation qu’il y a entre l’opinion et la démocratie, et sur la nature en général de l’opinion. J’en suis venu au point où je suis extrêmement méfiant envers les opinions et ce même si elles expriment ce que j’aimerais que soit la vérité. En réalité, une opinion est une chose très difficile a réfuter. Vous pouvez lui opposer une autre opinion tout aussi difficile à réfuter, et c’est souvent le plus efficace. A l’inverse une idée, une pensée puisqu’elle repose sur une construction peut être réfutée en réfutant simplement l’une de ses articulations. Je me demande si ce n’est pas pour cette raison que la politique et la démocratie trouvent un équilibre dans le consensus opiniâtre.
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