’la moitié de ses électeurs, de ses militants et de ses cadres’ : ben c’est mal parti ! Les seuls cadres à avoir bougé sont les députés qui ont la trouille pour leur siège ; personne d’autre sauf intérêt électoral local (quasi pas de sénateurs ou de députés européens par exemple). Les militants sont massivement enthousiastes en faveur du Modem et aucun ne rejoindra l’UMP ou le parti croupion qui lui sera soumis et se prétendra centriste. Les électeurs non plus d’ailleurs... car s’ils n’ont pas voté Sarkozy il y a une bonne raison. Sarkozy peut, uniquement parce qu’il a le pouvoir, se constituer une cour, et essayer d’acheter, de débaucher des personnes dont les convictions sont inverses des siennes. Dès qu’il n’aura plus le pouvoir elles repartiront ailleurs, ainsi qu’une bonne part des cadres et élus de l’UMP d’ailleurs, qui ne sont pas différents. Mais acheter des députés n’a aucun effet sur les cadres, les militants ou les électeurs.
Vous ne semblez pas avoir simplement lu le projet de Bayrou, il l’a pourtant pas mal défendu, ou être au courant de ses idées puisque tout ce que vous dites est à côté de la plaque. Vous caricaturez, c’est sans intérêt. Renseignez-vous, bayrou.fr est encore accessible et d’ailleurs vivant. Non, ce parti n’est pas centré sur Bayrou. Simplement, il naît après une présidentielle, qui était l’élection aussi d’un homme et pas seulement de ses idées ou de son programme. Cela dit, il a une légitimité exceptionnelle pour lancer ce parti, en raison de ses actes politiques antérieurs. « personne ne connait de seconds couteaux proches de Bayrou » : qu’est-ce qui vous empêche de vous renseigner, vous, comme les autres le font ? doit-on être connu pour avoir la qualité et la compétence nécessaire ? Les opportunistes, on sait où ils sont : du côté du pouvoir, chez Sarkozy. On le voit tous les jours. Pas au Modem. Bayrou propose un changement de méthode de gouvernance. Vous ne semblez pas au courant. Les préocupations écologiques de Bayrou sont anciennes et profondes. Vous êtes complètement à côté de la plaque en parlant de gadgets, etc. Allez sur bayrou.fr ... Si ce que vous dites était vrai, il n’y aurait pas de mouvement vers le Modem et il n’y aurait pas eu de Bayrou à 19%. Pour qui prenez-vous l’électorat ? Comme c’est le contraire de ce que vous affirmez, cela durera, bien sûr.
Donner de la consistance, bien sûr. Think tank, très bien. Mais êtes-vous au courant du travail réalisé à l’UDF à travers ses colloques, par exemple ? (Sans exemple équivalent au PS et à l’UMP.) Des intellectuels sympathisants, il y en a, certes. Pour le reste, il y a une contrainte simple : les intellectuels se paient aussi quand ils travaillent pour vous. Il faut avoir de l’argent pour mettre en place une structure permanente.
Vous ne comprenez pas, ou ne voulez pas comprendre, qu’il y a une véritable adhésion. Les adhésions au MD actuellement en sont la preuve. L’électorat de l’ UDF, les 12% des européennes et des régionales, mais il a suivi Bayrou avec enthousiasme ! Il est sur sa ligne comme le sont à une majorité écrasante les militants de l’UDF depuis le début ! Que croyez-vous ? Quant aux électeurs venus de droite ou de gauche seulement par rejet, ils sont très peu nombreux, sinon Bayrou se serait trouvé au second tour. C’est d’ailleurs là que le Modem a actuellement une marge de progression, parmi ceux qui ne sont pas convaincus par l’UMP et le PS sans avoir franchi encore le pas de voter Bayrou. Par contre, il y a de très nombreux électeurs de Bayrou qui viennent de l’abstention, s’engageant pour la première fois, et qui viennent de la social-démocratie ou de la droite modérée parce que le programme et les idées de Bayrou leur conviennent, tout simplement, et non par rejet d’un autre. L’argument selon lequel chacun aurait retrouvé sa famille au second tour est spécieux. Evidemment, on ne leur laissait pas le choix de voter autrement, mais cette contrainte a été perçue justement comme ce qu’elle est, une contrainte, au centre ! D’abord, au centre, on a voté essentiellement par rejet et non en approuvant un candidat, on n’est donc pas « retourné dans une famille » ; ensuite, l’idée selon laquelle il y aurait des « familles » présuppose qu’il y a deux camps exclusivement et c’est justement ce que toute la campagne de Bayrou conteste, on peut douter que ses électeurs fonctionnent ainsi ; enfin, il y a eu un gros pourcentage de votes blancs ou nuls au centre, significatif. L’ « homme providentiel », d’ailleurs, ce n’est pas non plus dans notre fonctionnement, au centre, c’est bon pour l’UMP cela.
C’est que, voyez-vous, la fin de la campagne n’a pas changé la nature de l’UMP. C’est toujours un parti dans lequel l’obéissance au chef en tout est la seule règle, et où rien d’autre ne se fait que de l’aduler et de tenter de gagner les élections. Les idées, zéro. La discussion, zéro. L’existence de minorités ou d’une opposition, zéro. Rien que les ordres du chef. C’est d’ailleurs vieux que cette tradition gaulliste du bonapartisme partisan.
Vous ne semblez pas comprendre Bayrou, commençons donc l’explication. Les députés de droite ou du centre croupion soumis voteront pour tous les textes, la gauche contre tous, ces deux camps ne peuvent pas dire ce qui est bien ou non au peuple, puisque si leur camp au pouvoir fait une bêtise ou une faute, ils diront que c’est formidable, si leur camp dans l’opposition trouve bon un texte du gouvernement, ils diront quand même que c’est une horreur. Bayrou et le Modem seront les seuls, sur leur ligne libre et indépendante, à pouvoir juger les textes en fonction de leur contenu, sans être contraint par les logiques idiotes de la majorité ou de l’opposition. Cela dit, quand on me parle de l’ego de Bayrou, vraiment, je ne peux pas m’empêcher de penser : et les autres, Sarkozy, Royal, mais aussi Hollande, Villepin (!), n’ont-ils donc pas d’ego ??? Bayrou est le seul au moins à réfléchir à ce qu’il dit, à être sincère et à donner une parole de vérité au lieu de la langue de bois ou de l’expression type qu’on a donné à répéter, pour consigne, dans les réunions. Et ça change. Que cela gêne ceux qui n’ont pas les mêmes idées, après tout tant pis pour eux...
Cela fait rire de voir cette manière de nier l’évidence. Les nouveaux adhérents du Modem n’auront évidemment pas de mal à transformer leur préadhésion en adhésion, le geste de préadhésion est le geste d’engagement qui compte pour eux. Dans les sections on en voit qui viennent militer un peu partout, quoique non adhérents de l’UDF et encore non adhérents du Modem pour des raisons administratives. Non, nous ne nous construirons pas sur les décombres du PS. Il y a assez d’espace au centre, les présidentielles l’ont prouvé, pourquoi le nier ?
L’idée selon laquelle l’insuffisance du PS, très profonde, serait en cause dans l’émergence du Modem me semble complètement erronnée. L’insuffisance du PS pourrait faire voter Bayrou à des présidentielles, pas adhérer à un nouveau parti et à ses idées, pour militer. Il y a une adhésion profonde, avec des personnes qui n’ont jamais milité, pas plus au PS qu’ailleurs. Le vote Bayrou n’était pas un vote de rejet des autres mais un vote d’adhésion, on le constate simplement aujourd’hui.
J’irais plus loin : le problème du mode de scrutin ne concerne que les législatives ; aux présidentielles, européennes, rien n’empêche un vrai pluralisme ; aux régionales, proportionnelles autrefois et encore en partie proportionnelles, aux municipales avec combinaison de listes au second tour, c’est réalisable en bonne partie d’avoir du pluralisme. Et aux législatives, nous avons déjà eu (1986) de la proportionnelle. Rien n’empêche de changer ce mode de scrutin. Il n’est pas constitutionnel et ne tient qu’à une loi. Evidemment, la majorité gardera ce scrutin puisqu’elle l’avantage. Ne pas faire de ce genre de choix qui relève du bidouillage légalisé favorable aux deux gros partis une espèce de règle qui s’imposerait en raison de la constitution. Cela dit, il n’y aura pas de changement de mode de scrutin sans que soit élu un nouveau président hors de l’UMP et du PS, qui obtienne une majorité hors de ces partis. Vivement 2012 qu’on vote Bayrou.
Je crois qu’après avoir commencé à poser le problème correctement, vous manquez complètement l’essentiel, ce qui fait nouveauté.
Ce qui manque chez les Verts et les démocrates n’est pas le contre-projet social, au contraire (les avez-vous lus d’ailleurs ?). Avec cependant une énorme différence :
- chez les Verts, on ne s’est pas donné les moyens de la liberté qui permet de développer un projet propre, on est resté soumis au PS, on lui mendie les postes et demain peut-être à nouveau les ministères, sacrifiant complètement ses convictions pour cela, acceptant d’intégrer au vrai projet écologiste des éléments de gauche qui ne font pas sens ; du coup, le grand mouvement de Waechter qui avait fait naître un véritable espoir d’une politique différente s’est perdu dans les sables et les sympathisants de l’écologie politique votent ailleurs (Bayrou surtout, Royal ensuite aujourd’hui, et des miettes pour Voynet) ;
- le centre démocrate social s’est donné les moyens de poser un contre-projet propre en prenant son indépendance, avec les risques nécessaires de la liberté ; il peut donc faire valoir son contre-projet et c’est parce qu’il y avait une adhésion forte à son contre-projet que Bayrou est à 18,6% ; mais l’idée qu’un contre-projet ce serait faire naître « une gauche » c’est faire un contre-sens dû à vos préjugés (de même que l’idée que « la gauche vient d’en bas », risible historiquement) : on peut construire de partout une défense des petits ignorés par la « France du haut » du PS et de l’UMP ; ne cherchez donc pas les idées et les tendances d’hier dans les propositions d’aujourd’hui.
L’attention à la société civile est tout sauf la conséquence d’une absence d’idéologie chez verts et démocrates : ce sont des défenseurs du rôle des divers corps intermédiaires entre le peuple et le pouvoir, syndicats, associations, etc, simplement. Lisez Bayrou et vous constaterez l’importance dans la reconstruction de la société de ces intermédiaires pour lui. Et cela est dans la ligne idéologique ancienne des démocrates sociaux... on pourrait dire même séculaire. Il vous manque une perspective historique.
Les Verts, monsieur Lipietz, feraient bien de se libérer du PS et d’exister par eux-mêmes ou de rejoindre le centre avec qui ils sortiraient de leur longue histoire de soumission aux socialistes. Cela leur ferait du bien.
La vérité est que si les coalitions avec les communistes et l’extrême-gauche sont rares, et pour cause, l’idéologie de ceux-ci étant anti-européenne depuis des lustres, par contre la coalition ADLE (dont UDF)-Verts-socialistes est courante. Trois raisons à cela : 1) les socialistes européens sont essentiellement des sociaux-démocrates favorables et pas des socialistes, et la ligne des Verts européens est celle de Cohn-Bendit ! il est donc beaucoup plus facile à l’ADLE (libéraux-sociaux et démocrates sociaux) de s’entendre avec eux... en France, à quand la refondation nécessaire de la gauche dont on a trop bien vu, au premier tour, qu’elle rejetait violemment le centre, pour être séduit aujourd’hui ? 2) les socialistes européens sont généralement favorables à l’Europe et au fédéralisme, et une large partie des socialistes français justement non ; l’idée d’une entente sur une Europe fédéraliste comme point de convergence, ne serait-ce qu’avec le PS, sans parler des nonistes antilibéraux, est évidemment ridicule en France (pas en Europe) 3) parmi les points de convergence que vous évoquez, la forte dose de proportionnelle sera évidemment refusée par le PS qui n’accordera que des strapontins, et avouez que le passé du PS le prouve, et l’attaque contre le nucléaire n’est pas partagée par tout le monde, loin de là Et puis en tant que centriste, je ne pense pas seulement à la manière de sauver le parti socialiste de la débâcle et à l’élection de Royal, qui ne correspond de toute façon qu’à une faible partie de mes idées, comme l’autre, et face à qui je ne peux être que dans l’opposition, mais à la manière de faire passer mon projet, pas seulement deux ou trois idées ou la proportionnelle. Pour l’instant, on ne m’offre chez Royal que du faire-semblant, autant dire les choses par leur nom. On promène les éléphants les plus sociaux-démocrates, on dit le contraire d’avant le premier tour, on fait des sourires et on promet des ministères (les promesses ne coûtent rien) parce qu’on a besoin des centristes, et demain on nous poignardera à la première occasion. La fiabilité des promesses de Royal, à en juger par le passé et celui du PS comme celui de Royal, est nulle. A moins d’un évènement politique majeur chez Royal auquel je ne crois pas, comment les centristes seraient-ils convaincus ? Quel intérêt pour nous, d’ailleurs, dans une coalition qui servirait essentiellement les intérêts du PS ? Pourquoi être devenus libres comme les Verts ne l’ont jamais été depuis Waechter pour aujourd’hui aliéner notre liberté ? Pourquoi aller sauver le PS au lieu d’exister par nous-mêmes ? La vérité est que le PS n’a rien à proposer et Royal non plus, ni au centre ni aux Verts ni d’ailleurs au PC et aux autres, sauf se soumettre au futur clan au pouvoir pour avoir des postes. Nous, au cenres, cette politique-là nous dégoûte trop pour que nous en soyons.
Vous mettez en évidence quelque chose qui n’a aucune signification : une coïncidence de chiffres construite a posteriori en sélectionnant les journaux nécessaires pour que les chiffres correspondent. Ce choix de journaux ne correspond à rien : ce ne sont pas les quotidiens nationaux, sélectionner le magazine Marianne et pas le Nouvel Obs ou l’Express, ou Les Echos et pas l’Expansion, etc, n’est pas justifiable : ils vous permettent d’améliorer artificiellement votre indicateur, c’est tout, et vous avez sélectionné ce qui vous permet d’obtenir un indicateur le plus proche des résultats du premier tour. La meilleure preuve que cela ne fonctionne pas est la comparaison avec les élections précédentes. Faites-le, publiez-le ici et vous constaterez avec nous que cet indicateur ne fonctionne que parce que vous l’avez construit pour cela et après coup. Un indicateur n’est construit que quand il est publié à l’avance. De plus le taux de citation n’a rien à voir avec une prédiction comme celle des sondages. Vous utilisez l’outil de quantification des citations que vous avez mis au point pour des usages sans rapport avec la signification qu’il a. De ce fait, tout ce que vous en tirez (et pas seulement dans cet article) n’a guère de sens. Je n’ai d’ailleurs jamais lu de justification sur ce point essentiel de votre part. Cette fascination pour les chiffres vous fait dire un peu n’importe quoi. Comparer des sondages qui sont fabriqués avant le vote avec de tels indicateurs artificiels fabriqués après et qui n’ont rien à voir avec une prédiction n’a aucun sens. Cela s’appelle un manque de déontologie, une méthode de recherche sans fiabilité aucune, et en tant que matheux je suis bien placé pour savoir à quel point ce genre d’indicateur peut mentir. Je serais plus intéressé par les résultats des personnes qui se sont ridiculisées par leurs indicateurs (l’économique des Echos, le ludique d’E.Servan-Schreiber ici, les parieurs brittaniques, les chercheurs canadiens...) et toutes les autres désinformations courantes que l’on peut examiner avec la cruauté nécessaire maintenant, autant que les sondeurs. De même le classement des sondeurs n’a pas grand sens : il est essentiellement la conséquence du fait qu’il ont tous plus ou moins surestimé Le Pen et qu’ils redressent au pifomètre, le résultat du classement est donc surtout dû au hasard et très peu à leurs qualités scientifiques (à la rigueur, on pourrait dire que la nouvelle méthode de CSA pour le vote Le Pen a fait la preuve, pour ceux qui en doutaient, de son inefficacité). Pourquoi vos remarques sur la presse n’ont-elles aucun sens, et celles sr l’intuition encore moins ? Tout simplement parce que la presse favorise son bipartisme à TOUTES les élections, et que vous retrouveriez ce favoritisme pour les candidats PS-RPR/UMP dans le passé à toutes les élections, y compris en 2002 quand ils s’écroulent, cette faible mention du FN ou des antilibéraux dans ces journaux par rapport à leurs scores en 2002, etc. De toute façon, ils favorisent les choix de leurs actionnaires et de leur ligne éditoriale, que les deux gros soient à un très fort niveau comme en 2007 ou non comme en 2002. Cela n’a rien à voir avec l’intuition et tout avec d’autres raisons. Vous pouvez vérifier la pertinence de l’outil en prenant les mêmes journaux en 2002, en 1995, en 1988 et en publiant les résultats ici. Nous attendons. Rien de tout ce qui est dit là n’est scientifiquement justifiable.
Il y a un autre choix que de donner une consigne pour NS ou donner une consigne pour SR c’est de ne pas donner de consigne du tout. De rester indépendant, hors alliance. On oublie décidément souvent ce qu’est le centre et ce qu’est sa ligne politique.
Et vous allez en avoir la preuve. Souvenez-vous de ce que la gauche a répété : qu’après le premier tour, Bayrou se désisterait « bien sûr » pour Sarkozy. Un mensonge entre autres. On attendra longtemps...
La majorité des Bayrouistes elle n’est ni de gauche ni de droite, mais DU CENTRE évidemment. Elle voterait massivement pour le plus centriste si l’un des deux l’était un peu (un Rocard, Delors ou DSK au lieu de Royal ; un Borloo ou Barnier au lieu de Sarkozy). Mais là, Royal ou Sarkozy, de toute façon !
Il faut décidément ne rien connaître au centre pour penser qu’on vote au centre pour ne pas choisir. Par contre, au second tour refuser de voter Sarkozy ou Royal est bien un acte militant et pas un non-choix. Les législatives seront difficiles. Mais l’UDF peut les assumer. Je souhaite qu’elle le fasse sans consigne de vote au second tour.
Je sais que c’est difficile à comprendre pour ceux qui votent systématiquement contre l’adversaire et non pour quelque chose, la gauche contre la droite ou l’inverse, mais on n’a pas voté Bayrou contre quoi que ce soit, mais pour un projet, une vision, un programme, secondairement une personne aussi. Tous ceux qui nous proposeront de voter contre NS ou contre SR se trompent. Nous tenons à voter pour quelque chose, nous. Voter blanc ou nul est, curieusement, la meilleure façon aujourd’hui de voter encore pour le projet de François Bayrou, sauf évènement.
l’UMP séduise Bayrou. Et ça n’importe quel militant le dira. Sarkozy, tel qu’en lui-même, c’est typiquement ce dont nous ne voulons pas. Mais Royal a raté le coche : il fallait suivre Rocard et Kouchner. Et proposer rapidement quelque chose de très fort au centre est la seule solution : un PSD serait sans doute accepté, sous réserve d’un projet commun à construire qui ne pourrait pas être le pacte de Royal... mais tout cela ne sera évidemment pas proposé, ou même évoqué, par d’autres que Rocard, Kouchner ou Cohn-Bendit. Le PS n’est pas assez au clair avec lui-même, ne sachant pas ce qu’il est, pour s’ouvrir sans se scinder immédiatement.
« Rien n’est joué » : mais si. Le choix du PS ou de l’UMP, c’est le choix du maintien du système que nous avons depuis 25 ans. Et cela c’est joué. Et la société fonctionnant au détriment des faibles, les institutions qui ne changeront pas, la dette qui augmentera, tout ça c’est joué. Dans les deux cas c’est la même chose aux déguisements près. Avec une quasi impossibilité de savoir ce qu’ils feront vraiment une fois élus. Quant au futur président, c’est mathématique : il faut à Royal quasi tous les électeurs du centre, ceux de l’extrême-gauche et même une partie de l’extrême-droite, sans quoi elle perd. Autrement dit elle ne peut pas rassembler en positif sur un projet, quel qu’il soit. Donc elle perdra. Qui plus est, elle ne tente aucune mesure forte pour se concilier le centre, ce qui lui donnerait au moins une chance. On le savait avant le premier tour : Bayrou était la seule solution. Elle est écartée. Ce sera donc Sarkozy.
Avant de parler, il est recommandé de savoir de quoi l’on parle. Surtout quand on emploie un adjectif de ce type qui ne décrit en rien la ligne du projet de Bayrou.
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