Bonjour.
Bonjour et merci pour votre message.
Cordialement,
Bonjour « keiser ».
Seriez-vous disposé(e) à m’écrire à mon courriel : mjd.faujour [arobase] gmail.com ? J’aimerais bcp recueillir votre témoignage, si vous y êtes disposé(e).
Cordialement,
Bonjour,
Je crois bon de préciser — et Arnaud, qui m’a écrit après que je lui ai signalé la parution de ce questionnaire sur Agoravox, me l’a rappelé — que c’est avec des économies de 12 ans qu’ils sont partis faire ce voyage. Dispendieux, certes, mais on ne saurait dire qu’ils sont de la haute bourgeoisie, capable de sortir 35 000€ pour voyager tous les 3 ans.
Bonjour et merci pour votre commentaire.
Personnellement, c’est un luxe auquel je n’aurais jamais pu m’adonner. Ce n’est même pas la somme que j’ai dépensé depuis 2 ans 1/2 que je vis au Guatemala avec ma femme, déplacements et vacances inclus.
Mais je n’ai fait qu’interviouver Arnaud et Vanessa et ne puis répondre de leurs actes et dépenses.
Cordialement,
Erratum : « Son travail, sur le blog, relève, davantage que de la coquetterie à raconter ses voyages « so different » », d’une démarche de reportages que je trouve intéressants et qui disent beaucoup", etc.
Bonjour,
Je ne vous donne pas tort pour ce que vous dites sur les SDF et le fait que vous pointiez ces propos en particulier de Darmon Richter. Je n’ai pas voulu les retirer : ce sont ses propos et les enlever aurait retiré une partie de l’opinion qu’il expose. Mais je vous donne raison. L’un dans l’autre, le mec voyage vraiment pas avec des masses de thunes, mais très modestement. Cela n’enlève pas qu’il a, à la différence des SDF subissant une situation, le choix de son hébergement et la possibilité quand il rentre de dormir au chaud.
Concernant le Club Med du « tourisme alternatif », ça existe déjà. Un exemple : http://www.philomag.com/lepoque/breves/de-faux-bidonvilles-pour-touristes-de-luxe-8616
Je trouve néanmoins intéressante la démarche de Darmon pour le fait qu’elle est fondée dans la curiosité pour ce qui n’est pas touristique, mais qui raconte une histoire : villes abandonnées, lieux de traumatismes de l’histoire, etc. Son travail, sur le blog, relève davantage de la coquetterie de raconter ses voyages « so different », mais souvent de reportages que je trouve intéressants et qui disent beaucoup sur la démesure humaine, les épouvantables effets des idéologies et de la mégalomanie : c’est une manière de voyager qui me semble plus curieuse et enrichissante que celle de celui qui prend l’avion pour rester 2 semaines dans la zone hôtelière de Cancun ou à Djerba. Il voyage souvent à peu de frais, va dans des endroits qui n’intéressent personne, interroge, photographie, etc. Je comprends votre réaction ; je vois le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, mais vos critiques sont fondées.
Concernant la psychanalyse, ce n’est qu’un angle du traitement du problème. Le sociologue étasunien Christopher Lasch avait traité la question du narcissisme de masse et de ses diverses formulations ; Jean-Claude Michéa évoque aussi çà et là la question : ce n’est pas un fait psychologique mais un fait anthropologique que l’incapacité à se relier à un sens collectif, que la privatisation du sens, que l’incapacité croissante à prendre autrui en compte. Permettez que je remette la pendule à l’heure : je ne vous désigne pas en personne, je désigne un fait constaté mille fois et que vous-même avez sans doute déjà observé. Et il me semble assez clair que de tout cela nous parlerions bien calmement en vis-à-vis ; la neutralité de l’écrit autorise favorise des réactions qui n’auraient pas lieu dans une conversation ordinaire.
Sur ce, je pense que nous avons fait le tour de la question.
Merci pour vos commentaires, car au-delà des affaires de ton perçu et d’humour pas perçu, ce que réglerait n’importe quelle conversation dans le monde réel en 3D ; je vous souhaite bonne continuation.
Mikaël
PS - Je vous envoie tout de même un article qui vous éclairera un peu sur mon opinion, loin d’être très favorable au tourisme en général : Voy(ag)eurs à la recherche de l’authentique perdu.
Je n’ai pas fait « l’effort de [vous psychanalyser] » ni « fait appel à LA psychanalyse » ; j’ai seulement cité un passage d’un livre d’un psychiatre et psychologue, qui s’applique assez à ce singulier phénomène si souvent vu d’une agressivité gratuite dans les commentaires ou sur l’Internet en général. Quant à me faire le coup du « ça rappelle les heures les plus sombres » et tout ça, por favor, à d’autres. Cela n’a rien d’un appel à être « policé », bien au contraire, mais d’un agacement à lire si souvent des gens qui, lisant une opinion contraire à la leur, semblent incapables de concevoir l’altérité (et pourtant si enclins à la agiter le mot « tolérance »), donc s’agacent comme si on leur pinçait la couenne. L’Internet, en particulier, qui virtualise l’Autre, qui facilite la dissolution de l’Autre dans l’abstraction parce qu’il n’y a pas de face à face où assumer la confrontation à autrui, est singulièrement propice à ce type d’énervements sots qui finissent presque immanquablement par des insultes et des points Godwin. Cette incapacité à tenir compte d’arguments d’autres personnes sans en venir immédiatement à l’ironie, aux procédés de ridiculisation, me paraît assez abject. Cela n’a rien à voir avec un appel à la pureté, au goulag ou au policé.
Le « voyageur de l’insolite » Darmon Richter n’a pas fait un appel à l’imprudence irréfléchie, mais invite à sortir de la zone de confort, ce qui me semble être le cas de Virgile et une juste résolution pour le voyage et dans la vie en général.
Quant au reste, je crois que nous sommes à coup sûr bien plus en accord qu’en désaccord ; une fois de plus, le ton que j’ai cru cassant à l’écrit a conduit à un malentendu. Votre réflexion ne dérange pas ; si vous me lisiez, vous verriez que j’ai moi aussi la dent dure à l’égard des touristes et « voyageurs ».
Bonne continuation.
M.
Merci pour votre commentaire, avec lequel je suis d’accord.
Et en particulier pour ce que vous dites au sujet du vélo. Du reste, cela rejoint les propos qu’énonçait mon pote Joffrey, dans cet intervioù : Intervioù : le vélo, « le meilleur moyen de voyager »
Cordialement,
« je suppose sans même consulter le blog de ce monsieur Chalot qu’il n’a rien à voir non plus avec le « voyageur de l’insolite » et le site en avant de la photo... sinon il ne serait plus là pour en parler. »
Je note votre capacité à juger avant tout examen. Ce n’est pas exactement la démarche intellectuelle la plus conséquente. J’ai interviouvé Virgile Charlot ainsi que sa compagne Marion Martineau au début de l’année, lorsqu’ils sont passés au Guatemala, à Quetzaltenango, où je vis et réside depuis 2 ans. Ils venaient de l’Alaska et faisaient route pour la Terre de Feu ; aux dernières nouvelles, ils étaient en Bolivie. Leur voyage consiste à dormir sous tente tous les soirs, à vivre de peu. Ils ont un blog (Pignons Voyageurs) où Virgile, écrivain-voyageur qui avait déjà publié un livre et édité un documentaire relatant son voyage Paris-Le Cap, à vélo, rend compte des étapes du voyage. Ils sont financés par des sponsors, mais ce sont des financements très légers et que complètent des économies personnelles.
Bonjour,
Les « voyageurs » ont bel et bien à voir avec les touristes si, lorsqu’on pense « voyageurs », on pense à ceux qui, sac au dos et sans agence, vont consommer du kilomètre, des paysages et des émerveillements en se pensant différents, alors que la démarche est celle, consumériste du touriste, dont il se rit volontiers. Je le répète : dans les yeux de l’autochtone, qui n’a pas le luxe de pouvoir bouffer des kilomètres et d’avoir seulement des congés payés, tout étranger est un touriste.
Si bien que la réflexion que lançait cette réflexion collective avait le mérite d’être proposée, à défaut d’avoir été très concluante : chacun estime que c’est son bon droit d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs et si les quatre coins du monde sont pointus ou ronds... Mais vous-même, voyagez-vous ? Où ? Combien de temps ? Parlez-vous la langue locale ? Pourquoi allez-vous là ? Lorsque vous visitez un lieu archéologique, par exemple, avez-vous réellement la curiosité pour l’histoire de cette civilisation ou allez-vous seulement voir un empilement de pierres ? etc.
Je vous invite à lire nos réflexions sur le voyage publiées sur Voyageurs du Net : http://www.voyageurs-du-net.com/editos-reflexions
Il me sera plus facile d’assumer ce que j’ai écrit ou diffusé que de répondre de propos qui ne sont pas miens.
Cordialement,
Mikaël
Bonjour.
« J’imagine que vous n’y croyez pas trop vous même et que vous avez du sourire en donnant ces conseils ».
Je ne donne aucun conseil : je cite des personnes, qui se sont exprimées sur le blog.
1 . Limiter votre impact environnemental : De toute façon il est considérable si vous prenez l’avion.
Oui, mais il l’est davantage encore si vous prenez l’avion A/R pour un voyage de trois semaines. Si vous prenez l’avion et, sur place, vous déplacez à vélo, à pied et en transports en commun durant une année de séjours, en consommant sur les marchés, il est très vraisemblable que votre impact environnemental soit, au total, moindre que celui que vous auriez en demeurant en Europe, où le mode de vie urbain est plus énergivore.
L’avion : Il serait urgent d’interdire ce genre de transport aux tourismes, et de ne le réserver qu’à quelques déplacements urgents et précis, en attendant d’avoir trouver un avion écologique, et ce n’est pas demain la veille.
Et qui, selon vous, pourrait prendre une telle décision dans un contexte de fanatisme croissantiste ?
2. Voyagez par vous mêmes : C’est tout autant une cata, quant on ne connaît pas le pays…Bonjour l’arnaque, les mistakes…
Un voyage se prépare et l’on apprend aussi de ses erreurs. D’avoir été attaqué sous menace de machette une fois, puis de surin une autre fois, pour avoir été hors sentier, je vous garantis que ça vous inculque qq notions de base. Quand je prends les bus déglingués à Guatemala City, j’évite notamment d’avoir trop de pognon sur moi, ou alors seulement dans mes semelles. Ce n’est qu’un exemple.
3. Renseignez vous sur la culture locale….C’est sûr. Mais le mot renseignement me paraît un peu limité. Savoir si l’on doit roter ou non à la fin du repas ne sera pas suffisant pour vous éviter de faire de grosses bourdes qui peuvent s’avérer dramatiques. « Dieu m’est témoin, je n’ai pas voulu ça… »
Une amie est venue me visiter cet été au Guatemala, où je me suis marié. Bruyante, agitée, elle a pas mal choqué certains ; je me suis pleinement rendu compte que l’on observe ici plutôt une certaine retenue et pudeur. J’évoque un peu le sujet sur cet article : Radin ? Hippie ? Grégaire ? Quel voyageur êtes-vous ?
4. Soyez tolérants.....J’ai bien peur que l’on demande surtout aux autochtones d’être tolérants, n’inversons pas le sens et la légitimité des choses.
L’auteur a sans doute été maladroit ou a écrit vite, mais tâcher de surmonter ses réflexes et dégoûts ne me semble pas illégitime : si on veut comprendre une autre culture, il faut s’efforcer à comprendre la racine des apparences que l’on observe. A dire vrai, l’immersion longue est probablement la seule solution à ce sujet.
Finalement, des vacances dans la creuse, ou dans l’aveyron, c’est pas si mal que ça, non ? La preuve : Y a des chinois qui viennent du bout du monde, rien que pour nous voir. Je suppose qu’ils lisent eux aussi ce genre de conseils.
Je suis d’accord avec vous. Le lointain a été survalorisé : résultat des hordes de gens déferlent ailleurs pour de la consommation rapide de lieux et de « culture » folklorisée, un élan prétendument allophile qui n’est qu’un argument commercial à la fin des comptes. J’ai largement exposé mon opinion sur ce sujet dans cet article : « Voy(ag)eurs à la recherche de l’authentique perdu ». Nous avons aussi publié ces articles (entre autres) réfléchissant sur divers aspect de ce phénomène :
- Le Pérou « authentique » (1e partie) : à la rencontre de l’Inca imaginaire
- Le Pérou « authentique » (2e partie) : tourisme mystique et pièges à con
- Derrière l’« authentique », la folklorisation et l’uniformisation du monde ?
- Cancún : Anatomie d’une capitale du tourisme de masse
J’insiste encore : je ne suis pas l’auteur des citations de l’article : celui-ci fait le bilan d’une opération de réflexion collective dans la blogosphère du voyage début 2013. Les auteurs des citations sont mentionnées. Prenez le temps de lire les articles dont je vous ai donné les liens ici (ils sont longs, tous) et de visiter mon site : vous verrez que nous ne versons pas dans l’apologie béate du voyage et du bougisme. D’ailleurs, en 2015, la réflexion sera pas mal orientée, notamment par le biais d’intervioux, vers des réflexions sur le lien entre voyage et tourisme d’un côté, et décroissance, écologie, autonomie de l’autre.
Cordialement,
Mikaël
Bonjour Corinne et merci pour votre commentaire.
Je précise bien que cet article n’est pas mon opinion personnelle : elle rend compte de réflexions énoncées par divers participants à une opération collective de réflexion sur le sujet du « tourisme alternatif ». Je partage votre avis : moins il y a d’intermédiaires, mieux c’est. Et je connais des cas analogues à celui que vous mentionnez relativement à la concurrence. Je vous renvoie seulement vers cet article : TRISTE, NAÏF OU HUMANISTE ? QUETZALTREKKERS, OU QUAND LES « GRINGOS » FONT VISITER LE GUATÉMALA
Concernant ce que vous dites sur le pourboire et la négociation, nous avons publié sur Voyageurs du Net deux articles qui abordent ce sujet : l’un sur les marchés d’Asie, l’autre au sein d’un paragraphe sur le « voyageur radin » dans un article un peu provoc « Quel voyageur êtes-vous ? ». Dans ce dernier article, j’écris notamment : « Sauf que négocier quelques centimes ou quelques unités de moins dans la monnaie locale quand on vit du commerce informel ou d’une activité qui, même en rapportant raisonnablement, doit être pensée en rapport avec l’absence d’État-providence pour payer soins de santé ou retraite, c’est normal ; mais quand on a sur son compte bancaire quelques milliers d’Euros ou de Dollars et le luxe de pouvoir voyager, négocier quelques centimes en moins, c’est être une putain de pince – c’est être un minable. En plus de déprécier un travail souvent informel et ne permettant qu’à peine d’épargner, c’est témoigner d’une bassesse d’âme et d’une humanité sèche comme un portefeuille. »
Mikaël
Bonjour,
Bonjour, l’Enfoiré.
Mais, pour conclure, oui, si on rapporte le mot « bourgeois » au sens fort qu’il a eu au XIXe siècle et même dans l’imaginaire des gauches au XXe, ce mot a un sens et renvoie à un imaginaire, à des pratiques, peut-être bien plus encore qu’à un critère socio-économique.
Bonjour Jeff.
Bonjour,
Le tourisme est en effet une activité commerciale, qui a du reste son organisation (Organisation mondiale du Tourisme).
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