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Les commentaires de Mike@VDN



  • Mike@VDN Mike@VDN 30 janvier 2015 21:37

    Bonjour.

    Le rapport avec l’article est très distant, mais le propos et le style sont très intéressants !
    Merci beaucoup pour cette découverte.
    Cordialement,
    Mikaël


  • Mike@VDN Mike@VDN 29 janvier 2015 19:05

    Bonjour et merci pour votre message.


    J’ai lu, il y a peu, en effet, un intervioù d’une famille avec enfants de 4 et 7 ans, qui voyageait en voilier. J’ignore si c’est la même famille : après tout, il y en a d’autres !

    Cordialement,


    Mikaël


  • Mike@VDN Mike@VDN 29 janvier 2015 19:02

    Bonjour « keiser ».
    Seriez-vous disposé(e) à m’écrire à mon courriel : mjd.faujour [arobase] gmail.com ? J’aimerais bcp recueillir votre témoignage, si vous y êtes disposé(e).
    Cordialement,


    Mikaël


  • Mike@VDN Mike@VDN 29 janvier 2015 19:00

    Bonjour,

    La « peur de manquer »... de quoi, au juste ?


  • Mike@VDN Mike@VDN 29 janvier 2015 18:58

    Je crois bon de préciser — et Arnaud, qui m’a écrit après que je lui ai signalé la parution de ce questionnaire sur Agoravox, me l’a rappelé — que c’est avec des économies de 12 ans qu’ils sont partis faire ce voyage. Dispendieux, certes, mais on ne saurait dire qu’ils sont de la haute bourgeoisie, capable de sortir 35 000€ pour voyager tous les 3 ans.



  • Mike@VDN Mike@VDN 29 janvier 2015 00:18

    Bonjour et merci pour votre commentaire. 
    Personnellement, c’est un luxe auquel je n’aurais jamais pu m’adonner. Ce n’est même pas la somme que j’ai dépensé depuis 2 ans 1/2 que je vis au Guatemala avec ma femme, déplacements et vacances inclus.
    Mais je n’ai fait qu’interviouver Arnaud et Vanessa et ne puis répondre de leurs actes et dépenses. 
    Cordialement,


    Mikaël


  • Mike@VDN Mike@VDN 14 décembre 2014 18:14

    Erratum : « Son travail, sur le blog, relèvedavantage que de la coquetterie à raconter ses voyages « so different » », d’une démarche de reportages que je trouve intéressants et qui disent beaucoup", etc.



  • Mike@VDN Mike@VDN 14 décembre 2014 18:11

    Bonjour, 
    Je ne vous donne pas tort pour ce que vous dites sur les SDF et le fait que vous pointiez ces propos en particulier de Darmon Richter. Je n’ai pas voulu les retirer : ce sont ses propos et les enlever aurait retiré une partie de l’opinion qu’il expose. Mais je vous donne raison. L’un dans l’autre, le mec voyage vraiment pas avec des masses de thunes, mais très modestement. Cela n’enlève pas qu’il a, à la différence des SDF subissant une situation, le choix de son hébergement et la possibilité quand il rentre de dormir au chaud. 

    Concernant le Club Med du « tourisme alternatif », ça existe déjà. Un exemple : http://www.philomag.com/lepoque/breves/de-faux-bidonvilles-pour-touristes-de-luxe-8616

    Je trouve néanmoins intéressante la démarche de Darmon pour le fait qu’elle est fondée dans la curiosité pour ce qui n’est pas touristique, mais qui raconte une histoire : villes abandonnées, lieux de traumatismes de l’histoire, etc. Son travail, sur le blog, relève davantage de la coquetterie de raconter ses voyages « so different », mais souvent de reportages que je trouve intéressants et qui disent beaucoup sur la démesure humaine, les épouvantables effets des idéologies et de la mégalomanie : c’est une manière de voyager qui me semble plus curieuse et enrichissante que celle de celui qui prend l’avion pour rester 2 semaines dans la zone hôtelière de Cancun ou à Djerba. Il voyage souvent à peu de frais, va dans des endroits qui n’intéressent personne, interroge, photographie, etc. Je comprends votre réaction ; je vois le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide, mais vos critiques sont fondées.

    Concernant la psychanalyse, ce n’est qu’un angle du traitement du problème. Le sociologue étasunien Christopher Lasch avait traité la question du narcissisme de masse et de ses diverses formulations ; Jean-Claude Michéa évoque aussi çà et là la question : ce n’est pas un fait psychologique mais un fait anthropologique que l’incapacité à se relier à un sens collectif, que la privatisation du sens, que l’incapacité croissante à prendre autrui en compte. Permettez que je remette la pendule à l’heure : je ne vous désigne pas en personne, je désigne un fait constaté mille fois et que vous-même avez sans doute déjà observé. Et il me semble assez clair que de tout cela nous parlerions bien calmement en vis-à-vis ; la neutralité de l’écrit autorise favorise des réactions qui n’auraient pas lieu dans une conversation ordinaire. 

    Sur ce, je pense que nous avons fait le tour de la question.

    Merci pour vos commentaires, car au-delà des affaires de ton perçu et d’humour pas perçu, ce que réglerait n’importe quelle conversation dans le monde réel en 3D ; je vous souhaite bonne continuation. 

    Mikaël

    PS - Je vous envoie tout de même un article qui vous éclairera un peu sur mon opinion, loin d’être très favorable au tourisme en général : Voy(ag)eurs à la recherche de l’authentique perdu.



  • Mike@VDN Mike@VDN 14 décembre 2014 01:20
    Madame,

    Je n’ai pas fait « l’effort de [vous psychanalyser] » ni « fait appel à LA psychanalyse » ; j’ai seulement cité un passage d’un livre d’un psychiatre et psychologue, qui s’applique assez à ce singulier phénomène si souvent vu d’une agressivité gratuite dans les commentaires ou sur l’Internet en général. Quant à me faire le coup du « ça rappelle les heures les plus sombres » et tout ça, por favor, à d’autres. Cela n’a rien d’un appel à être « policé », bien au contraire, mais d’un agacement à lire si souvent des gens qui, lisant une opinion contraire à la leur, semblent incapables de concevoir l’altérité (et pourtant si enclins à la agiter le mot « tolérance »), donc s’agacent comme si on leur pinçait la couenne. L’Internet, en particulier, qui virtualise l’Autre, qui facilite la dissolution de l’Autre dans l’abstraction parce qu’il n’y a pas de face à face où assumer la confrontation à autrui, est singulièrement propice à ce type d’énervements sots qui finissent presque immanquablement par des insultes et des points Godwin. Cette incapacité à tenir compte d’arguments d’autres personnes sans en venir immédiatement à l’ironie, aux procédés de ridiculisation, me paraît assez abject. Cela n’a rien à voir avec un appel à la pureté, au goulag ou au policé. 

    Le « voyageur de l’insolite » Darmon Richter n’a pas fait un appel à l’imprudence irréfléchie, mais invite à sortir de la zone de confort, ce qui me semble être le cas de Virgile et une juste résolution pour le voyage et dans la vie en général.

    Quant au reste, je crois que nous sommes à coup sûr bien plus en accord qu’en désaccord ; une fois de plus, le ton que j’ai cru cassant à l’écrit a conduit à un malentendu. Votre réflexion ne dérange pas ; si vous me lisiez, vous verriez que j’ai moi aussi la dent dure à l’égard des touristes et « voyageurs ».

    « En attendant, je m’en veux d’être aussi caustique que la soude mais je ris de quelqu’un qui trouve excitante l’expérience d’avoir dormi sans tente. Si c’est un voyageur de l’insolite en 2014, que dire de celui qui mangera avec les doigts en 2015 ? »
    Déformer le propos de son interlocuteur est un procédé comique pour se rehausser et se montrer le plus malin. Je n’ai pas écrit ce que vous m’attribuez.

    « Quant à la violence dans un couple que vous évoquez, puisqu’on fait dans le divan, ne serait-ce pas un transfert ? »
    Relisez l’extrait que je vous ai copié : l’auteur faisait une comparaison. Là encore, vous mésanalysez. Cela vous donne peut-être le sentiment d’être plus intelligente.

    Pour le reste, je laisse pisser. Je me suis déjà trop attardé.

    Bonne continuation.

    M.



  • Mike@VDN Mike@VDN 13 décembre 2014 18:02

    Merci pour votre commentaire, avec lequel je suis d’accord.
    Et en particulier pour ce que vous dites au sujet du vélo. Du reste, cela rejoint les propos qu’énonçait mon pote Joffrey, dans cet intervioù : Intervioù : le vélo, « le meilleur moyen de voyager »
    Cordialement,


    Mikaël


  • Mike@VDN Mike@VDN 13 décembre 2014 17:07

    « je suppose sans même consulter le blog de ce monsieur Chalot qu’il n’a rien à voir non plus avec le « voyageur de l’insolite » et le site en avant de la photo... sinon il ne serait plus là pour en parler. »

    Je note votre capacité à juger avant tout examen. Ce n’est pas exactement la démarche intellectuelle la plus conséquente. J’ai interviouvé Virgile Charlot ainsi que sa compagne Marion Martineau au début de l’année, lorsqu’ils sont passés au Guatemala, à Quetzaltenango, où je vis et réside depuis 2 ans. Ils venaient de l’Alaska et faisaient route pour la Terre de Feu ; aux dernières nouvelles, ils étaient en Bolivie. Leur voyage consiste à dormir sous tente tous les soirs, à vivre de peu. Ils ont un blog (Pignons Voyageurs) où Virgile, écrivain-voyageur qui avait déjà publié un livre et édité un documentaire relatant son voyage Paris-Le Cap, à vélo, rend compte des étapes du voyage. Ils sont financés par des sponsors, mais ce sont des financements très légers et que complètent des économies personnelles. 


     j’ai lu et j’ai été désolée de constater le monceau d’âneries à destination du faux alternatif pour ados attardés (un nouveau segment de marché ) mais « au bon dieu, les innocents », comme on dit« ... Il a notamment découvert la lune en dormant dehors, on est content (ou consterné) d’apprendre que l’ »expérience du camping imprévu« fut la plus excitante de son »road trip« . Ah ces urbains, il leur en faut peu pour sentir le frisson de l’aventure !
    J’expose dans l’article des démarches de personnes qui partent à pied ou à vélo, voire en voilier, pendant des mois et vous y voyez des « urbains » (le mot « bobo », sans doute, n’était pas loin d’être décoché) en manque de frissons, alors que c’est d’un mode de voyage et d’un mode de vie différents qu’il s’agit et qui montrent que voyager sottement n’est pas une fatalité. Pourquoi vous paraît-il alors nécessaire ou utile de venir déposer un commentaire blasé ?
    Les vrais alternatifs ne sont pas inconscients, justement ils n’aiment pas »prendre des risques« , ils n’en ont pas besoin : les ennuis leur tombent dessus sans le vouloir alors autant »tout préparer, tout planifier« pour tenter d’en avoir le moins possible puisque oui, tout ne se passe pas exactement comme c’est prévu. Et tant pis si cela semble paradoxal !
    Donc, si je vous suis bien : puisqu’il existe de la misère, il ne faut pas voyager. Quel est le rapport ? Les personnes qui partent à pied ou à vélo, ne sont pas exactement des gens pétés de thunes, mais voyage au contraire très économe. Mais, étant donné que vous jugez avant examen, la présomption d’innocence n’existe guère et hop ! à la trappe, comme le bon vieux roi Ubu. 
    L’agressivité gratuite de vos propos me rappelle ce qu’énonçait le psychiatre et psychanalyste Charles Melman dans L’homme sans gravité  : « La violence apparaît à partir du moment où les mots n’ont plus d’efficace. A partir du moment où celui qui parle n’est plus reconnu. Dans un couple, la violence commence quand l’autre refuse de reconnaître, en celui qu’il a en face de lui, un émetteur de paroles, vivant et de bonne foi. Vivant, donc ayant sa propre économie, ses propres contraintes. Et considéré, quel que soit le désaccord, comme de bonne foi. Dès lors que cette reconnaissance n’a pas lieu, l’autre n’est pas reconnu comme sujet, et la violence survient. (...) Mais dans cette époque où nous vivons, de plus en plus souvent, le sujet n’est pas reconnu parce que, initialement il ne s’est pas mis en place. Alors, la violence survient à tout bout de champ. Une espèce de violence qui est devenue un mode banal de relation sociale ».
    Et j’avoue que j’ai l’overdose de tous ces blogs ou sites de tourisme, vacances ou aventures qui racontent tous la même chose y compris les bouquins de voyage... 
    Lisez donc le mien, ça vous changera. Notamment du côté des réflexions et éditos qui ne sont pas exactement le lot commun des blogs de voyage et sites de tourisme : www.voyageurs-du-net.com/editos-reflexions

    Cordialement,

    Mikaël


  • Mike@VDN Mike@VDN 13 décembre 2014 16:49

    Bonjour,

    L’article ne parle pas exactement du tourisme de masse, mais expose un ensemble de réflexion sur les possibilités d’un autre type de voyage.

    Les « voyageurs » ont bel et bien à voir avec les touristes si, lorsqu’on pense « voyageurs », on pense à ceux qui, sac au dos et sans agence, vont consommer du kilomètre, des paysages et des émerveillements en se pensant différents, alors que la démarche est celle, consumériste du touriste, dont il se rit volontiers. Je le répète : dans les yeux de l’autochtone, qui n’a pas le luxe de pouvoir bouffer des kilomètres et d’avoir seulement des congés payés, tout étranger est un touriste. 

    Si bien que la réflexion que lançait cette réflexion collective avait le mérite d’être proposée, à défaut d’avoir été très concluante : chacun estime que c’est son bon droit d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs et si les quatre coins du monde sont pointus ou ronds... Mais vous-même, voyagez-vous ? Où ? Combien de temps ? Parlez-vous la langue locale ? Pourquoi allez-vous là ? Lorsque vous visitez un lieu archéologique, par exemple, avez-vous réellement la curiosité pour l’histoire de cette civilisation ou allez-vous seulement voir un empilement de pierres ? etc.

    Je vous invite à lire nos réflexions sur le voyage publiées sur Voyageurs du Net : http://www.voyageurs-du-net.com/editos-reflexions

    Il me sera plus facile d’assumer ce que j’ai écrit ou diffusé que de répondre de propos qui ne sont pas miens.

    Cordialement,

    Mikaël



  • Mike@VDN Mike@VDN 13 décembre 2014 16:40

    Bonjour.

    « J’imagine que vous n’y croyez pas trop vous même et que vous avez du sourire en donnant ces conseils ».
    Je ne donne aucun conseil : je cite des personnes, qui se sont exprimées sur le blog.

     1 . Limiter votre impact environnemental : De toute façon il est considérable si vous prenez l’avion.
    Oui, mais il l’est davantage encore si vous prenez l’avion A/R pour un voyage de trois semaines. Si vous prenez l’avion et, sur place, vous déplacez à vélo, à pied et en transports en commun durant une année de séjours, en consommant sur les marchés, il est très vraisemblable que votre impact environnemental soit, au total, moindre que celui que vous auriez en demeurant en Europe, où le mode de vie urbain est plus énergivore. 

    L’avion : Il serait urgent d’interdire ce genre de transport aux tourismes, et de ne le réserver qu’à quelques déplacements urgents et précis, en attendant d’avoir trouver un avion écologique, et ce n’est pas demain la veille.
    Et qui, selon vous, pourrait prendre une telle décision dans un contexte de fanatisme croissantiste ? 

    2. Voyagez par vous mêmes : C’est tout autant une cata, quant on ne connaît pas le pays…Bonjour l’arnaque, les mistakes…

    Un voyage se prépare et l’on apprend aussi de ses erreurs. D’avoir été attaqué sous menace de machette une fois, puis de surin une autre fois, pour avoir été hors sentier, je vous garantis que ça vous inculque qq notions de base. Quand je prends les bus déglingués à Guatemala City, j’évite notamment d’avoir trop de pognon sur moi, ou alors seulement dans mes semelles. Ce n’est qu’un exemple.

    3. Renseignez vous sur la culture locale….C’est sûr. Mais le mot renseignement me paraît un peu limité. Savoir si l’on doit roter ou non à la fin du repas ne sera pas suffisant pour vous éviter de faire de grosses bourdes qui peuvent s’avérer dramatiques. « Dieu m’est témoin, je n’ai pas voulu ça… »
    Une amie est venue me visiter cet été au Guatemala, où je me suis marié. Bruyante, agitée, elle a pas mal choqué certains ; je me suis pleinement rendu compte que l’on observe ici plutôt une certaine retenue et pudeur. J’évoque un peu le sujet sur cet article : Radin ? Hippie ? Grégaire ? Quel voyageur êtes-vous ?

    4. Soyez tolérants.....J’ai bien peur que l’on demande surtout aux autochtones d’être tolérants, n’inversons pas le sens et la légitimité des choses.
    L’auteur a sans doute été maladroit ou a écrit vite, mais tâcher de surmonter ses réflexes et dégoûts ne me semble pas illégitime : si on veut comprendre une autre culture, il faut s’efforcer à comprendre la racine des apparences que l’on observe. A dire vrai, l’immersion longue est probablement la seule solution à ce sujet. 

    Finalement, des vacances dans la creuse, ou dans l’aveyron, c’est pas si mal que ça, non ? La preuve : Y a des chinois qui viennent du bout du monde, rien que pour nous voir. Je suppose qu’ils lisent eux aussi ce genre de conseils.
    Je suis d’accord avec vous. Le lointain a été survalorisé : résultat des hordes de gens déferlent ailleurs pour de la consommation rapide de lieux et de « culture » folklorisée, un élan prétendument allophile qui n’est qu’un argument commercial à la fin des comptes. J’ai largement exposé mon opinion sur ce sujet dans cet article : « Voy(ag)eurs à la recherche de l’authentique perdu ». Nous avons aussi publié ces articles (entre autres) réfléchissant sur divers aspect de ce phénomène : 
    - Le Pérou « authentique » (1e partie) : à la rencontre de l’Inca imaginaire 
    Le Pérou « authentique » (2e partie) : tourisme mystique et pièges à con 
    Derrière l’« authentique », la folklorisation et l’uniformisation du monde ? 
    Cancún : Anatomie d’une capitale du tourisme de masse 

    J’insiste encore : je ne suis pas l’auteur des citations de l’article : celui-ci fait le bilan d’une opération de réflexion collective dans la blogosphère du voyage début 2013. Les auteurs des citations sont mentionnées. Prenez le temps de lire les articles dont je vous ai donné les liens ici (ils sont longs, tous) et de visiter mon site : vous verrez que nous ne versons pas dans l’apologie béate du voyage et du bougisme. D’ailleurs, en 2015, la réflexion sera pas mal orientée, notamment par le biais d’intervioux, vers des réflexions sur le lien entre voyage et tourisme d’un côté, et décroissance, écologie, autonomie de l’autre.

    Cordialement,

    Mikaël





  • Mike@VDN Mike@VDN 13 décembre 2014 16:20

    Bonjour Corinne et merci pour votre commentaire.

    Je précise bien que cet article n’est pas mon opinion personnelle : elle rend compte de réflexions énoncées par divers participants à une opération collective de réflexion sur le sujet du « tourisme alternatif ». Je partage votre avis : moins il y a d’intermédiaires, mieux c’est. Et je connais des cas analogues à celui que vous mentionnez relativement à la concurrence. Je vous renvoie seulement vers cet article : TRISTE, NAÏF OU HUMANISTE ? QUETZALTREKKERS, OU QUAND LES « GRINGOS » FONT VISITER LE GUATÉMALA

    Concernant ce que vous dites sur le pourboire et la négociation, nous avons publié sur Voyageurs du Net deux articles qui abordent ce sujet : l’un sur les marchés d’Asie, l’autre au sein d’un paragraphe sur le « voyageur radin » dans un article un peu provoc « Quel voyageur êtes-vous ? ». Dans ce dernier article, j’écris notamment : « Sauf que négocier quelques centimes ou quelques unités de moins dans la monnaie locale quand on vit du commerce informel ou d’une activité qui, même en rapportant raisonnablement, doit être pensée en rapport avec l’absence d’État-providence pour payer soins de santé ou retraite, c’est normal ; mais quand on a sur son compte bancaire quelques milliers d’Euros ou de Dollars et le luxe de pouvoir voyager, négocier quelques centimes en moins, c’est être une putain de pince – c’est être un minable. En plus de déprécier un travail souvent informel et ne permettant qu’à peine d’épargner, c’est témoigner d’une bassesse d’âme et d’une humanité sèche comme un portefeuille. »

    Ce que vous dites sur « touriste ou voyageur », n’est pas en contradiction avec ce que j’énonce : « dans l’œil des autochtones du pays d’accueil, dont la majorité n’a souvent pas l’opportunité de jouir de congés payés et d’un salaire décent, l’étranger quel que soit son mode de voyage est toujours un touriste » 
    Vous écrivez qu’« aller à la rencontre des autres « par »surprise« , c’est vivre une aventure à pied, à cheval, à vélo, en radeau sur un fleuve ou en bateau sur les mers, sortir des sentiers battus (même là ça devient difficile) et non collectionner des souvenirs en forme de carte postale que l’on raconte ensuite sur un blog »
    Personnellement, je n’aime que très peu le voyage. Je vis au Guatemala, où je me suis marié ; je vois passer les gens, les touristes ou les « voyageurs » ; et mon blog est assez peu destiné à vanter les joies naïves du voyage, et tente autant que possible d’interroger le comportement du voyageur/touriste. Allez donc y faire un tour, vous verrez. « Rencontrer les autres », ce n’est donc pas pour moi un « plan » ou « objectif » de voyage dont je raconterais les merveilles sur un blog, mais un quotidien intime dont je ne parle quasiment pas : la découverte de l’histoire, de la culture, des moeurs, du désastre anthropologique causé par l’Etat à la botte de l’oligarchie, et je vous en passe. Je suis peut-être le plus critique de la blogosphère du voyage, mais pas le seul à porter un regard analytique sur le fait touristique. Les souvenirs en forme de carte postale, cela existe, mais il n’y a pas que ça et il me semble que le fait touristique mérite d’être interrogé et pensé. 
    Cordialement,

    Mikaël



  • Mike@VDN Mike@VDN 5 juin 2014 06:21

    Bonjour, 

    Je répète toujours que les exceptions ne font pas une règle. Vous pouvez me citer des personnes qui ont un imaginaire, des rêves, des désirs bien personnels. Je vous parle des centaines de milliers, des millions d’individus qui déferlent sur des lieux qu’il faut avoir « fait », non parce que ça les passionne et qu’ils en rêvent depuis longtemps, mais parce que c’est ce qu’il « faut » avoir vu. L’imaginaire est préfabriqué et/ou amplifié par l’industrie publicitaire.


  • Mike@VDN Mike@VDN 4 juin 2014 19:40

    Bonjour, l’Enfoiré.


    Je ne connais pas non plus le Machu Picchu, dont je me contrefous, du reste ; si je vais au Pérou, un jour (ce qui n’est pas dans mes plans), je n’irai vraisemblablement pas. Je n’ai que peu d’intérêt pour les vieilles pierres et l’archéologie ; ce qui m’intéresse c’est la narration. Je vis au Guatémala, j’ai eu l’occasion de visiter Tikal (et un site précolombien au Mexique) ou bien encore l’Acropole lors que j’étais à Athènes. Constat pour les sites préhispaniques : aucun intérêt d’aller voir des vieilles pierres quand on ne connaît pas l’histoire. Les guides sont approximatifs et incapables de parler de la seule chose qui m’intéresse : l’histoire populaire. Je me rendrai peut-être sur des sites mayas avec des copains archéologues ; eux au moins ont des choses à raconter, sans approximation. Et puis je préfère l’école française d’archéologie maya, pour ce que j’ai eu l’occasion et le bonheur d’en écouter, plutôt que l’école US qui semble ici plus influente.
    J’avais raconté un séjour athénien sur le blog d’un ami. Même topo avec les vieilles pierres effondrées de l’Acropole. Moi qui ai lu pas mal sur l’Athènes antique, je ne pouvais pas m’émerveiller : c’est tout comme se voir exposer 50 ans après le squelette de la première femme que l’on a aimée. Je préfère les récits écrits — qui font imaginer, voyager à l’intérieur de soi — ou bien les fantaisistes recompositions peintes ou dessinées de l’antique (dont Alma-Tadema, qui avait imaginé Phidias présenté la fresque du Parthénon)... 

    Quant aux cenotes, j’ai consacré un très long article sur le sujet. L’avantage est leur nombre et leur dispersion, certains parfois loin de lieux de tourisme de masse ; le désavantage : leur intérêt même, leur caractère spectaculaire qui, dans un monde qui n’en finit plus de démultiplier les touristes (260M en 2000 si mes souvenirs sont bons, 1 miliard en 2012, 1,8 milliard prévu pour 2030 par l’OMT), l’éparpillement non plus ne sera plus nécessairement ce qui sauvera les sites, d’autant que les pays qui ont une longue expérience du tourisme semblent se réorienter vers un tourisme de masse individuel (Club Merde et Marmara, à mon avis, ne sont pas les modèles du tourisme de demain), alors que les pays émergents fournissent peut-être les nouveaux contingents du tourisme de masse... Je m’en tiens là à des suppositions ou intuitions non étayées... 


  • Mike@VDN Mike@VDN 4 juin 2014 19:27
    « bourgeois c’est plutôt riche et rentier, au moins en partie »

    Vu du Guatémala, l’Europe ou les USA sont des pays bourgeois — c’est du reste à la fois ce qui motive les migrations de la misère vers ces pays et à la fois ce qui motive les touristes (backpackers compris) à fuir l’ennui bourgeois, cadré, sans surprise ni frisson ni risque pour aller vers « l’authentique »

    Des ouvriers européens avec une maison, une ou deux voitures, un peu de « pouvoir d’achat » (mais à peu près aucun pouvoir politique réel) et quelques semaines de congés payés, ont objectivement le niveau de vie de bourgeois de pays comme celui où je vis et où s’attache mon existence (le Guatémala) et bien d’autres qui n’ont jamais connu les « bienfaits » de la croissance et du consumérisme, cela en bonne patie parce que la prospérité des pays « bourgeois » et l’Etat-providence et l’amélioration généralisée des conditions de la classe ouvrière (cela sous l’effet à la fois des mobilisations ouvrières et de la pétoche de l’URSS dans le patronat) est conditionné à la misère, l’exploitation, l’absence de démocratie réelle et la corruption dans ces pays merveilleusement « authentiques » que vont visiter les touristes.

    Bien sûr, l’attaque de la finance depuis quelques années contre les nations et contre le principe démocratique de souveraineté populaire, en Europe, semble indiquer que c’en est fini de cette parenthèse « bourgeoise »... 

    Mais, pour conclure, oui, si on rapporte le mot « bourgeois » au sens fort qu’il a eu au XIXe siècle et même dans l’imaginaire des gauches au XXe, ce mot a un sens et renvoie à un imaginaire, à des pratiques, peut-être bien plus encore qu’à un critère socio-économique.



  • Mike@VDN Mike@VDN 4 juin 2014 19:15

    Bonjour Jeff.

    « L’auteur », càd moi, n’a pas à « supporter d’avoir affaire à des bourgeois péruviens » pour une raison simple : je ne suis jamais allé au Pérou. Du reste, ce n’est pas dans mes plans. Je me suis contenté de résumer un article publié sur mon site par une collaboratrice qui s’était rendue sur place. 
    D’autres remarques ?


  • Mike@VDN Mike@VDN 4 juin 2014 19:12

    Bonjour,


    Le voyage est simplement une activité de déplacement. « J’ai fait le voyage pour aller visiter mémé », « Le long voyage qu’entreprennent les migrants dans l’espérance d’un travail en Europe », etc. C’est un mot « neutre ».

    Le tourisme est en effet une activité commerciale, qui a du reste son organisation (Organisation mondiale du Tourisme). 

    « Sinon, voyagez, découvrez des peuples et non pas des sites, rencontrez des gens et arrêtez de lire le guide du routard qui n’est pas mieux que michelin, juste un peu plus bo-bo et snob »,
    dites-vous. Je vous réponds ceci : celui qui, se croyant plus malin que les « sales touristes », prétend réaliser un « voyage authentique », n’est souvent que le dindon de la farce et ne vaut pas mieux (voire pire) que le touriste de masse. D’abord parce que, croyant aller vers l’Autre, il se trouve très vite à ne rencontrer que le Même, càd des personnes généralement urbaines, éduquées, libérales (càd au total occidentalisées) avec lesquelles l’échange est possible parce qu’une langue véhiculaire facilite la communication. On s’aperçoit vite que les aspirations sont communes, que les petits-bourgeois et bourgeois du monde partagent le délire de « citoyen du monde », d’« ouverture universelle » qui, chez eux comme chez nous, va de pair avec un mépris de sa culture locale, des minorités indigènes, des personnes « non-éduquées », « arriérées », « beaufs », « ploucs » et j’en passe. Ensuite, parce que, quand bien même le voyageur — càd l’individu de passage — parvient à rencontrer « l’authentique », càd les Indigènes, les paysans, les petites gens (que souvent il méprise chez nous car, c’est tristement devenu un élément caractéristique du mépris de classe de bcp de gens de « gauche », et c’est à coup sûr une des clés de compréhension de la montée de l’abstention et de l’extrême droite, ainsi que de l’insuccès des gauches radicales, les petites gens sont des « beaufs », « Dupont-Lajoie », « Bidochon »,« ploucs », « racistes-homophobes-machistes », etc. ; Rousseau n’écrivait-il pas : « Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher au loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux »), sa pénétration dans un territoire, sa curiosité portée sur des moeurs et des pratiques religieuses suppose la libre circulation, donc l’extension par le tourisme en tant qu’il est une activités-clés du libéralisme, de la mort des terroirs, des enracinements locaux, de la tradition, de la transmission, des « gisements culturels » dont parlait Castoriadis et qui font bien la diversité de l’humanité... autant de choses qui se trouvent prostituées par les communautés dont les particularités et traditions cessent d’avoir une motivation interne et anthropologique pour soudain pénétrer dans le registre de la transaction libérale et du Marché... 

    Pour le reste, je vous invite à lire quelques articles critiques sur le voyage, que nous avons publiés sur VDN : vous y verrez plus clair.